22 mai, 2017

Les chances de réussite de monsieur Macron

 

Réponse à un lecteur

 

L’un des lecteurs de L’IDL m’a posé une question toute simple.

Pourquoi êtes-vous certain que notre tout nouveau Président va échouer ?

Commençons par le commencement : Je ne souhaite pas que le nouveau Président échoue. Je souhaite qu’il réussisse. Comme les lecteurs le savent, j’ai mal à la France depuis trop longtemps pour me réjouir du fait qu’elle tomberait encore plus bas.

Qui plus est, souhaiter que les autres échouent est un sentiment bas. Certes, je connais la vieille plaisanterie qui dit que « ce n’est pas tout de réussir dans la vie, encore faut- il que vos amis échouent » mais j’essaie toujours de lutter contre ce que les Allemands appellent la « schadenfreude», ou joie mauvaise qui vous envahit quand l’un de vos amis se casse la figure.

Donc, non seulement je ne le souhaite pas, mais j’aurais honte de le souhaiter…

En fait, quand j’essaie de comprendre pourquoi je pense que tout cela va mal se terminer, je me rends compte que je pense tout simplement qu’il ne peut pas réussir.  A l’impossible nul n’est tenu, dit le vieux proverbe français, et je vais donc essayer de montrer dans ce papier que notre Président, compte tenu des contraintes qu’il a accepté, ne peut que continuer à glisser sur la pente qui fut fatale à tous ses prédécesseurs.  Il nous faut donc, avant toutes choses, comprendre la -ou les- raisons qui ont fait que Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande… qui n’étaient pas tous sots ou incompétents, se sont cependant tous cassé la figure.

 

Voici mon explication et si les idiots de changent jamais d’avis, je dois être particulièrement demeuré, puisque c’est ce que j’écrivais dans « Des lions menés par des ânes » en 2002.

 

La France indiscutablement est une nation, sans doute l’une des plus anciennes au monde. Or une nation, comme le disait Renan : « C’est une volonté de vivre ensemble ». Cette volonté de vivre ensemble a engendré une institution à qui les Français ont délégué, au travers des âges, ce qu’il est convenu d’appeler le « monopole de la violence légitime ». D’abord ce fut la Royauté, d’où commença à émerger un embryon d’Etat à peu près à l’époque de Philippe Le Bel. Cet Etat ne fit que se renforcer au fil des siècles pour devenir autonome en rompant sa relation avec la Royauté à la fin du XVIII me siècle.

Pour exercer ses fonctions et payer ceux qui sont à son service, cet Etat doit prélever des impôts et ces ponctions s’opèrent par l’intermédiaire d’une monnaie nationale que notre Etat émet et contrôle.

Et cette monnaie va être en quelque sorte « l’image en creux » de la volonté de vivre ensemble de la population.

Beaucoup de mes amis, libéraux ou non libéraux me font remarquer qu’en ce qui concerne notre pays, l’Etat a préexisté à la nation et qu’en quelque sorte, la France est une création de son Etat, ce qui est en partie vrai.

Ce ne fut pas le cas de l’Allemagne, de l’Italie, voire de l’Espagne où la Nation a précédé l’Etat.

De ce fait, la France est d’une extraordinaire diversité, l’Etat ayant aggloméré des populations fort différentes. Ce qui n’a aucune importance : Est Français, d’après Renan, celui qui veut l’être, même si à l’origine, on les a un peu forcés à le devenir…

Ce qui nous amène à l’une des caractéristiques un peu surprenante de notre pays.

Pour de nombreuses raisons qu’il n’est pas besoin d’évoquer ici, une part importante de la population française cherche à être employée dans les services de cet Etat.

Cette réalité ne m’inspire qu’un seul commentaire : si c’est le prix à payer pour que cette volonté de vivre ensemble perdure, je n’ai rien à dire.

Il n’en reste pas moins que ces fonctionnaires doivent être payés par l’impôt (ou par les emprunts qui ne sont que des impôts différés comme chacun le sait).

Or dans un pays, il existe deux sous-groupes composés : ceux qui travaillent dans le secteur public ou para public et ceux- là seront payés par les impôts qui sont prélevés sur la deuxième partie de la population c’est à dire ceux qui travaillent dans le secteur marchand que l’on a coutume d’appeler le secteur privé.

Et donc, ceux qui supportent le coût du secteur public sont ceux qui travaillent dans le secteur privé et seulement ceux-là.

Pour faire simple, l’Etat ne peut pas prélever des impôts sur lui-même.

Tout impôt de ce fait est prélevé sur le secteur privé et seulement sur le secteur privé (et en fin de parcours, sur le consommateur). En rappelant cette vérité éternelle, je ne porte AUCUN jugement de valeur sur la nature du travail fourni par les uns et par les autres. Moralement, on peut tout à fait défendre l’idée que le travail d’un médecin à l’hôpital a plus de valeur pour la société que celui fourni par un médecin exerçant son activité dans le secteur privé-ou défendre l’opinion contraire. Il ne s’agit que d’opinions.

 

Ce qui m’amène au monde des chiffres.

En France, nous avons 70 % de fonctionnaires de plus par 100000 habitants que les Allemands (source OECD).

Il s’agit-là d’une réalité factuelle. Comme je viens de le rappeler, ces fonctionnaires sont payés par des prélèvements effectués sur ceux qui travaillent dans le secteur privé. Et donc l’Etat Français a des coûts supérieurs à ceux de l’Etat Allemand, que l’on peut chiffrer à environ 10 points de PIB, ce qui est un autre fait. L’Etat Allemand représente à peu près 46 % du PIB allemand alors que notre Etat se rapproche des 57 % du PIB français.  Ce qui fait que toute société française en concurrence avec une société outre Rhin va souffrir d’un handicap de compétitivité puisque sa rentabilité sera inférieure après impôts à celle de sa concurrente allemande.

Pour compenser ce déficit structurel de compétitivité sans plomber le secteur privé, il faut simplement que les fonctionnaires français soient moins payés que les fonctionnaires allemands au travers du temps, ce qui implique que le Franc Français baisse structurellement vis-à-vis du DM, et c’est ce qui s’est produit pendant des décennies, comme en fait foi le graphique suivant.

france allemagne

 

 

 

De 1970 à 2000, la variable d’ajustement fut le taux de change entre le franc et le DM, et le DM passa de 1.25 FF /dm à 3.3 FF/dm tandis que la croissance économique en France était au moins aussi forte en France qu’en Allemagne.

En 2000, « on » a bloqué le taux de change, les sociétés françaises cessent rapidement d’être  concurrentielles, la variable d’ajustement devient la croissance qui accélère en Allemagne et  qui s’effondre en France, ce qui entraîne hausse du chômage et déficits budgétaires chez nous et le contraire chez les allemands….Pour faire court, le taux de change fixe subventionne les entreprises allemandes et pénalise les entreprises françaises puisque le coût du super siège social « Etat» est supérieur en France à ce qu’il est en Allemagne. Et c’est de ça que nous crevons.

 

 

Conclusion

 

TOUS les Présidents de la République depuis monsieur Mitterrand ont eu comme projet de créer de toutes pièces une Nation Européenne, alors qu’il n’y a pas de volonté de vivre ensemble en Europe, ce qui veut dire que l’Europe n’est pas une Nation.

 

Il s’agit-là d’une immense erreur conceptuelle de la part d’une classe dirigeante obsédée par l’Allemagne, comparable un peu à la Ligne Maginot dans les années 30 que les mêmes élites, Pétain en premier, soutinrent jusqu’à ce que les allemands entrent dans Paris (de Gaulle y était opposé). Or monsieur Macron, le poulain sélectionné par cette même élite veut accélérer le mouvement vers la Nation Européenne, ce qui ne va faire qu’aggraver les choses. Faire plus de quelque chose qui ne marche pas, c’est ce que fit le communisme pendant un siècle, et chacun en a constaté les résultats heureux.

 

Pour arriver à ses fins, notre Président va devoir virer environ 40 % des fonctionnaires français ou bien faire baisser leurs salaires et ceux du secteur privé, ce qui a déjà été essayé en Grèce depuis quelques années ou en France en 1934 avec monsieur Laval. Ou alors, les allemands devront transférer aux autorités françaises le montant de la subvention qu’ils touchent grâce au taux de change, ce qui est inenvisageable, même si l’on présente cela comme une contribution à la Défense de l’Allemagne. Enfin, si l’on baisse le salaire du français compétent et travailleur, il ira se faire embaucher ailleurs, en Allemagne ou à Hong-Kong par exemple et ne resteront chez nous que les mauvais, ce qui ne va pas favoriser la croissance… Dans le premier cas, notre volonté de vivre ensemble va exploser. Dans le second, nous allons devenir comme le Sud de l’Italie. Nous irons quémander des subventions ou des emplois en Allemagne comme les Napolitains le font à Milan et la seule industrie de croissance sera la corruption. A mon avis, il n’y a pas, et il ne peut pas y avoir de solution intermédiaire, et monsieur Macron va donc échouer, comme tout le monde avant lui. La réalité est toute simple et c’est cette réalité que le nouveau Président refuse de considérer. Cette réalité, la voici et elle n’a pas changé depuis 17 ans :

  1. On peut avoir 70 % de fonctionnaires de plus que l’Allemagne
  2. On peut avoir un taux de change fixe avec l’Allemagne
  3. On ne peut pas avoir les deux à la fois.

 

Jamais je n’ai plus souhaité avoir tort.

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

77 Commentaires

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • Graffy

    6 juillet 2017

    Bonjour,

    Pourquoi vous dites « baisser les salaires »…pourquoi ne pas les augmenter au contraire public et privé ?

    Répondre
  • Suffren

    7 juin 2017

    Bonjour,

    Oui mais justement si Macron arrivait à limiter le nombre de fonctionnaires ?

    Répondre
    • idlibertes

      7 juin 2017

      Il faudrait déjà qu’il essaie pour y arriver…

  • Paul J Chenevier

    6 juin 2017

    Le diagnostic de Charles Gaves est, une fois de plus, limité à l’essentiel, ce qui le rend imparable.

    Une des raisons supplémentaires des illusions françaises dans l’Europe telle que nous la chantent nos responsables politiques (nouveaux et anciens) réside dans cette croyance que  »l’Allemagne paiera » pour avoir la paix sociale… D’une part l’Histoire nous enseigne que cette formule de  »l’Allemagne paiera » a des relents éminemment tragiques, d’autre part l’exemple Grec nous montre que l’Allemagne ne veut pas payer pour ses voisins du sud qu’elle juge impénitents et dispendieux, et enfin on ignore superbement en France que les Allemands n’ont aucune illusion sur la question d’une démocratie européenne, ils sont viscéralement allemands avant tout et souverainistes convaincus.

    Lorsqu’on nous demande chez nous de nous réjouir des abandons de souveraineté que nous avons à diverses reprises inscrits dans nos textes constitutionnels, on oublie de nous dire ce que les allemands, sagement, ont fixé et rappelé dès 2009, dans un arrêt de la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe, qui stipule que ‘’ le pouvoir final et le dernier mot doit rester en tout état de cause dans les parlements nationaux, et en ce qui concerne l’Allemagne qui est un état fédéral, dans la parlements des Landers’’… Le document de 75 pages est une leçon de philosophie politique, qui explique qu’il n’y a pas de peuple européen, et qu’il n’y a donc pas de démocratie européenne possible… Et la Cour Constitutionnelle a exigé, au terme d’une analyse qu’on a rarement vu plus implacable du déficit démocratique de l’Europe, elle a imposé que pour un certain nombre de décisions il y ait une loi qui soit votée en Allemagne et qui prévoit l’autorisation du Parlement sur un certain nombre de décisions prévues par le traité de Lisbonne, notamment les fameuses clauses passerelle, la clause de flexibilité, etc… (source : Anne Marie Le Pourhiet, http://youtu.be/ACUK55DNvXY)

    Et ce que le Parlement donne, il peut le reprendre, sans frais…Alors que nos réformes constitutionnelles, pour les modifier…le cocu n’est pas celui qu’on croit…

    Charles Gaves a raison : Macron se plantera, car il est vaniteux et dominateur, et sa vision du monde est erronée sur l’essentiel…et personne n’osera contredire sa pensée ‘’jupitérienne’’…

    Répondre
  • Robert

    31 mai 2017

    Cet article est un modèle de raisonnement intellectuel, comme toujours.
    Mais les différents commentaires -révélateurs au demeurant- prêtent aux politiques un pouvoir qu’ils n’ont plus, celui de changer le monde. Les politiques ne sont plus que des acteurs (de luxe, et plus moins talentueux) destinés à légitimer un système ploutocratique, où les décisions se prennent dans les arcanes du comité Bilderberg ou du forum de Davos…
    Les nations deviennent des marchés, et les peuples des consommateurs.
    Quant aux fameux « droits » (de l’homme, ect…), dont on se gargarise, ils visent surtout à maintenir l’illusion démocratique.
    Cela marche : l’élection d’Emmanuel Macron en est l’illustration.
    Bien à vous.

    Répondre
  • Boudin

    27 mai 2017

    Quel plaisir de vous lire! ☺

    > «Cet Etat ne fit que se renforcer au fil des siècles pour devenir autonome en rompant sa relation avec la Royauté à la fin du XVIII me siècle.»

    Tout à fait pertinent.

    > «Beaucoup de mes amis, libéraux ou non libéraux me font remarquer qu’en ce qui concerne notre pays, l’Etat a préexisté à la nation et qu’en quelque sorte, la France est une création de son Etat, ce qui est en partie vrai. Ce ne fut pas le cas de l’Allemagne, de l’Italie, voire de l’Espagne où la Nation a précédé l’Etat.»

    Tout à fait pertinent.

    > «De ce fait, la France est d’une extraordinaire diversité, l’Etat ayant aggloméré des populations fort différentes. Ce qui n’a aucune importance : Est Français, d’après Renan, celui qui veut l’être, même si à l’origine, on les a un peu forcés à le devenir…»

    ☺☺

    > «en France en 1934 avec monsieur Laval»

    Ce qui amena le Front Populaire au pouvoir avec son cortège de conséquences désastreuses qui s’en suivit…

    > «A mon avis, il n’y a pas, et il ne peut pas y avoir de solution intermédiaire»

    Je vous diverge avec vous sur ce point. De mon point de vue, la route est toute tracée. Les jacobins appliquent à l’Europe exactement ce que vous avez décrit ci-dessus: ils veulent d’abord créer l’État. Et forcer les gens à vivre ensemble. Nos saletés de jacobins se sont emparés de l’administration européenne (Bruxelles) et ont laissé la banque centrale (Francfort) aux Teutons. Maintenant, la question est: qui sortira vainqueur de la lutte entre l’administration et la banque centrale? À mon avis, la banque centrale permet d’obtenir le pouvoir à court-moyen terme (comme nous pouvons le voir en ce moment), mais l’administration permet d’obtenir le pouvoir sur le long terme. Si le IVe Reich prévaut aujourd’hui, je pense que la Convention et le Comité de Salut Public prévaudront in fine. Et pour cela, les jacobins sont prêts à nous sacrifier: les Grecs, les Espagnols, les Italiens, et nous, les Français.
    Et, de ma compréhension, jusqu’à présent, il me semble que cela fonctionne.

    Et, donc, Macron échouera…? Pour qui? Pas pour les jacobins. Pour le peuple Français, tout à fait.

    Et les termes «échouer» ou «réussir» n’ont pas été définis: quel est le but? L’objet?
    Faire de la France un pays libéral? Cela n’a jamais été l’objet affiché.
    Rendre la liberté aux Français? Cela n’a jamais été l’objet affiché.
    Rendre la France aux Français? Cela n’a jamais été l’objet affiché.
    Améliorer la «croissance» en améliorant les offrandes au dieu «Économie»? Oui, cela a été dit. Mais cela échouera effectivement, comme vous le décrivez si bien.
    Réaliser des micro-mesurettes afin de réduire l’emprise du dieu Administration et de laisser un peu d’air aux Français? Certes. Mais elles ne seront jamais appliquées, comme tout bon programme.
    Diminuer l’inconstance légale, législative et administrative? Cela n’a jamais été l’objet affiché.

    De mon point de vue, il est certain que la France classique/traditionnelle est morte. Aujourd’hui, la France est jacobine, et les français de cette France jacobine sont juste des esclaves utilisés afin de permettre aux jacobins de réaliser leur théologie. Sacrebleu.

    Répondre
    • Boudin

      28 mai 2017

      À vrai dire, je pense même que les jacobins sont prêts à adopter la langue allemande pour parvenir à leur but. Ne comprenant pas que, si ils se mettent à parler allemand et non français, ils perdraient leur identité et donc leur guerre. J’ai presque envie de dire que l’issue se décidera sur la question de la langue: si les jacobins troquent la langue de Molière pour la langue de Goethe, alors ils se seront perdus et donc auront perdu.

      Quelque part, après la monnaie, la langue.
      – La monnaie d’un pays est la devise utilisée par l’administration de ce pays (en particulier, la devise dans laquelle est payée la TVA).
      – La langue d’un pays est la langue utilisée par l’administration de ce pays.

      En outre, si, in fine, il n’y a pas une «volonté de vivre ensemble» des peuples européens, il y a bien une volonté des différentes classes dirigeantes de former une espèce d’union – et ce malgré les peuples. Qui croit encore que nous sommes en démocratie?

      Sinon, pour les exemples de nation, on peut aussi évoquer le cas de la Sarre qui a rejoint spontanément l’Allemagne. Contrairement à l’Autriche.

      Ou encore de la Tchéquie et de la Slovaquie qui se sont spontanément séparées.

      Ou en Azerbaïdjan, où les Arméniens du Haut Karabagh souhaitent rejoindre l’Arménie.

      Ou les Kurdes dispersés en différentes nations qui aimeraient se regrouper en une nation Kurde.

      Ou en Géorgie, où les Ossètes et les Abkhazes tentent chacun leur sécession.

      Ou les Tibétains, qui aimeraient être indépendants.

      Ou en Ouzbékistan, dans la vallée du Fergana, où les Ouzbeks et les Tadjiks font mutuellement couler leur sang. Les frontières et les identités sont vraiment une fiction inutile, dépassées pour les Nazis, inventées par la papauté…

      D’ailleurs, les partisans de la «nation» Europe considèrent simplement que les nations d’aujourd’hui sont les clans et tribus d’hier, et donc ils disparaitront copmme les précédents.

  • Thierry

    27 mai 2017

    Le passé est le meilleur garant de l’avenir, c’est un proverbe GASCON. Par le passé, depuis la création de l’euro tout ceux qui ont eu des monnaies « faibles » ont échoués, les PIGs CAD Portugal Italie Grèce et on peut rajouter la France. Par le passé, tous les dirigeants français ont échoués. Chirac, Sarko et Hollande. Nous avons donc un échec sur deux plans.

    Je constate que le gouvernement lui même a avoué qu’il allait échouer: Les chiffres du chômage ne seront publiés que tous les trois mois. Ces mêmes chiffres ne seront plus commentés.

    La propagande sera assurée par les journalistes et moins par la classe politique qui n’est plus crédible. la censure sera amplifiée sur la toile, FACEBOOK TWEETER, etc les docteurs DOOM seront écartés des médias main stream. Les politiques se contenteront de gérer le quotidien, bref, triomphera la dictature du statu quo dénoncée par Milton FRIEDMAN

    Répondre
  • sassy2

    24 mai 2017

    le plus important à son propos est qu’il est nul et corrompu au moins intellectuellement:

    Cet abruti a revendu par exemple als à une banque centrale étrangère. ( à GE qui avait un guichet à la fed, la fed sous obama étant la banque centrale à laquelle appartient macron, amendes BNP…)

    Répondre
    • Simon

      27 mai 2017

      Ni nul ,ni corrompu,ni abruti ,les français et la sagesse populaire l’ont choisi ! Tant mieux ! Un peu d’optimisme et de tolérance Sassy 2 !

    • Charles Heyd

      27 mai 2017

      Je n’ai pas bien compris qui est le « nul et corrompu », peu importe!
      Mais depuis M. Macron a « écrasé » la main de Trump tellement il est énergique (cf. la page d’accueil de Yahoo)!
      Par contre je ne sais toujours pas pourquoi Mme Merkel s’st entiché de lui; son côté « beau gosse »? Car pour ce qui est de lâcher des DM (Deutsche Mark, des € pardon), il n’en a pas été visiblement question à Berlin;
      cerise sur le gateau, le G7 n’est pas un franc succès pour les retombées du sommet de Paris, le « grand » chantier de Hollande; je n’y ai même pas vu M. Macron pleurnicher sur cette déconvenue et je ne suis même pas sûr qu’il va verser une petite larme à ce sujet!
      En bon communicateur, il va certainement nous faire (à nous les citoyens français)un petit debriefing en revenant d’Italie ou d’où je ne sais où, à Versailles par exemple lundi prochain avec le tsar Poutine!

  • Dinia

    24 mai 2017

    Mr Gave bonjour,

    Vous faites une analyse très intéressante en disant :

    l’Etat a préexisté à la nation et qu’en quelque sorte, la France est une création de son Etat

    Pour ce qui est du niveau d’imposition, je suis tout à fait d’accord avec vous : trop d’impôts tue l’incitation et ramollie l’économie. En France nous sommes à un niveau exagéré pour espérer rivaliser avec les meilleurs.

    Pour ce qui est de l’Europe je dirais simplement la chose suivante : elle profite aux forts et désavantage les faibles. Si nous sommes désavantagés c’est que nous sommes trop faibles. La question est de savoir pourquoi ?

    La France n’aurait jamais tenté le pari européen si elle n’avait pas espoir d’en profiter. Seulement aujourd’hui nous ne faisons plus partie des forts, nous sommes en déclin. C’est à cette question qu’il faut répondre, là est la clé de compréhension.

    A quoi est dû notre déclin ? Nous avons démarré avec les mêmes atouts (voire plus) que les meilleurs pays européens. L’argument de la proportion élevée de fonctionnaires est bon. Mais rien ne dit que ce n’est pas la conséquence plutôt que la cause du déclin.

    Même si nous venions à quitter l’UE et l’Euro, il n’est pas dit que nous puissions faire un saut structurel du niveau de nos meilleurs concurrents. Certis paribus, qu’est ce qui explique le décrochage ?

    Pour ce qui est du lien entre la monnaie et la nation, se que vous dites est surement vrai quand on observe l’histoire. Mais dans le monde digitalisé d’aujourd’hui, il me semble que cette analyse ne tient pas.

    D’ailleurs que pensez-vous des cryptomonnaies, dans cette perspective ? Elles existent, unissent des gens du monde entier, sans aucun sentiment d’appartenance commun…

    En vous souhaitant une agréable journée !

    Répondre
    • idlibertes

      24 mai 2017

      Bonjour,

      Si nous n’avions pas eu l’euro, nous aurions pas exemple, constaté au moment du passage aux 35 heures notre perte de compétitivité or, cela ne fut pas le cas comme nous le savons. Sans marqueur economique, pas de reajustement du pays.

      Et ceci peut être dit de pas mal d’autres domaines. Pourquoi voulez vous qu’une entreprise vienne investir en France là ou tous licenciements/plan social donne lieu à des drames CGTistes à n’en plus finir. mais tous les américains ont appris leurs lecons, croyez bien.

      Je crois que votre analyse perd de vue que c’est l’euro qui nous a mis dedans (excusez le langage peu soutenu) car il s’impose.

      Nous avons perdu toute possibilité à cause de l’euro de voir nos entreprises être régulées par le sain jeu des marchés (et la destruction créatrice).

      Sans sortie de l’euro, pas de salut.

    • idlibertes

      24 mai 2017

      Les crypto monnaies ne sont pas de monnaies, elles sont des instruments d’échanges.

      Le jour ou vous épargnerez pour le mariage de vos enfants ou pour l’achat de maison pour vos vieux jours en bitcoin, on reparlera de la qualification mais c’est loin d’être le cas.

    • Dinia

      25 mai 2017

      Bonjour,

      D’accord avec vous concernant l’Euro! S’il fallait en sortir je serais le premier à en être ravis. Mr Gave l’a très bien expliqué. Le différentiel de compétitivité est à notre désavantage, ce faisant avec un taux de change fixe on est en incapacité de dévaluer.

      La question qui me taraude : c’est POURQUOI la France s’est t-elle engagée dans l’Euro sinon à penser qu’elle y serait gagnante?

      Cela m’étonne que les dirigeants de cette époque-ci étaient si bêtes au point de s’engager dans une affaire aussi ruineuse.

      Ainsi je me dis qu’il y a peut être d’autres paramètres en jeux dans le décrochage avec l’Allemagne, autres que l’Euro.

      Pour ce qui est des cryptomonnaies je n’en sais pas plus que ça sur le sujet. Ce que je sais par contre c’est que BNP et Société Générale investissent massivement dans la blockchain et ils doivent avoir de bonnes raisons de le faire.

      D’ailleurs des conseils en la matières seraient les bienvenues!

      Cordialement

    • bibi

      25 mai 2017

      Le problème est que l’euro fausse totalement les prix dans toutes la zone à commencer par celui du temps : les taux d’intérêts.

      Sortir de ce frankenstein économique ne peut que s’avérer bénéfique à long terme.

      A cours terme il en va tout autrement, mais de toute façon l’euro qui est une construction politique reposant sur des traités, que personnes ne respectent, (les statuts de la BCE ont été violés par les états pour l’autoriser à faire des QE, et hormis le Luxembourg et les trois états baltes personnes ne respectent les critères qui ont était enfoncé en premier par l’Allemagne) disparaitra comme le système économique européen et le serpent monétaire européen avant lui, et la seule question est de savoir si on attend le jour de l’explosion ou si on allume la mèche.

    • Boudin

      27 mai 2017

      > «Les crypto monnaies ne sont pas de monnaies, elles sont des instruments d’échanges.»

      +1

      Et surtout le jour où on pourra payer des impôts avec des bitcoins.

  • philippe hanchir

    24 mai 2017

    Bon… Admettons que la France quitte l’Euro et qu’elle dispose de sa propre monnaie, un truc qui s’appellerait, ô surprise, le franc, le nouveau-nouveau-franc ou le franc-de-retour, c’est comme vous voulez. En 2017, que produit encore la France qu’elle ne doive pas acheter à l’étranger ? Les pièces automobiles sont en partie fabriquées en Allemagne. Plus aucune machine-outil n’est française et tout est fabriqué par des robots conçus et montés en Chine, parfois en Allemagne. Aucun micro-processeur n’est Made In France, aucun transistor, aucune ampoule LED, aucune télé… L’acier n’est plus produit dans l’hexagone pas plus que les autres métaux et terres rares stratégiques (dont la Chine détient le monopole de fait). Tous les services Internet sont étrangers : Amazon, Google, FaceBook, Apple, Microsoft… Que reste-t-il ? Quelques manufactures de produits de luxe, des artisans de bouche, Areva, Total… Et quoi ? Vos fraises viennent de Pologne ou d’Espagne, d’autres fruits d’Israël, du Maghreb, d’Espagne, des Pays-Bas. Vos pâtes sont allemandes, italiennes ou belges, etc, etc. L’Euro est certes une monnaie synthétique mais c’est justement sa nature quasi-surnaturelle pour ne pas dire frauduleuse et les arrangements financiers qui l’accompagnent qui font le ciment. Sans l’Euro, comment les Français ne cesseraient-ils pas du jour au lendemain d’avoir accès à toute une panoplie de produits, de services qui sont accessibles parce payés en Euro ? Réindustrialiser votre pays pour y produire ce qui est nécessaire sans devoir importer ? D’accord… Mais que se passera-t-il pour les gens pendant ces années de transition ? Et comment la financer, cette transition, si la plupart des technologies et outils doivent être achetés ailleurs ?
    Je suis d’accord avec l’analyse : la France est sur une pente descendante et savonneuse… Je ne suis pas sûr qu’il exista une solution à cette chute si ce n’est le ciment dont je parlais plus haut, ce « super-capitalisme-de-connivence » où les pays européens se passent tour à tour l’embout du tuyau d’air comme le ferait une palanquée en situation d’urgence, en attendant les secours. Combien de temps ça durera ? Je l’ignore… Mais what else ?

    Répondre
    • Charles Heyd

      24 mai 2017

      Philippe, plus désabusé que vous j’en ai rarement vu!
      En Sicile on vivait (vit encore) avec la loi de la mafia et tout le monde s’en accommode car on survit;
      dans nos « quartiers » des familles entières survivent grace aux dealers dont beaucoup sont mineurs;
      plusieurs millions de nos compatriotes sont au chômage sana beaucoup d’espoir malgré la « grande » loi en préparation;
      M. Draghi laisse ouvertes les vannes du crédit pas cher pour que des financiers puissent emprunter à tout va et acquérir des biens à crédit (SFR par exemple, par M. Drahi comme le rappelait dans une autre discussion Charles Gave) et certains états à différer des réformes indispensables mais dont on ne voit pas le début du commencement (je ne sais si j’orthographie bien les noms mais chacun aura compris);
      vous dites vous-même qu’on ne sait pas comment cela finira et vous présenter que cela finira mal!
      bref, heureusement qu’on a Macron!

    • Achille

      24 mai 2017

      Bonsoir,
      En suivant votre analyse sur l’euro je me demande comment font les pays européens qui ne l’ont pas ??? Pologne par exemple, pour ne citer que celui-ci !

  • Pierre Frugier

    23 mai 2017

    Un petit mot sur l’excellent ouvrage de Régine Pernoud: « pour en finir avec le Moyen-Âge », où cette historienne écrit que le premier impôt national avait été levé sous François 1er, au début du XVIè siècle. Auparavant les régions avaient leur autonomie fiscale et leur richesse. Après, le centre a grossi en dévitalisant la province, jusqu’aux excès désastreux dont les conséquences menèrent la population rurale à la disette et l’indigence, si bien décrits par le maréchal Vauban dans son ouvrage célèbre et malheureusement sans lendemain : »la dîme royale » (autre opus très valable), où il prône la fin de l’éxonération fiscale de la noblesse et une « flat taxe ». Le phénomène n’est pas nouveau, de la goinfrerie de l’état, en France. Les solutions de Vauban auraient le mérite de mettre aujourdhui un terme à la démagogie fiscale où la majorité de la population n’est pas assujettie à l’impôt sur le revenu. Car s’il y a volonté de vivre ensemble, la flat taxe dans son principe permet à chacun qui croise un inconnu de se dire qu’il paie la même part que lui de ses revenus. Ça doit finir par créer des liens, et par mettre un terme au mal du pays, la jalousie. Parce que nous allons finir effectivement comme les gueux miséreux que décrit Vauban. Il y va de la Gaule. Et si l’on veut lui redonner vie, il faudrait décentraliser Bercy, avec des responsables locaux élus qui soient chargés de veiller aux budgets et à la détermination d’une part supérieure de l’impôt, dans un esprit bien compris de subsidiarité élective. La flat taxe à elle seule aurait déjà le mérite de dégonfler l’éléphant qu’est Bercy.

    Répondre
    • Charles Heyd

      23 mai 2017

      Je croyais qu’on avait une « flat tax » qu’on appelle CSG?
      Aurait-elle disparue?
      N’est-ce pas celle-ci que M. Macron veut « justement » augmenter, à la différence de la taxe d’habitation, injuste pour 80% des assujettis? Je dis cela car je dois être dans les 20% autres (ceux qui justement continueront de payer un impôt injuste)!
      J’aimerais bien mieux « vivre ensemble » avec mes compatriotes (patriotes) mais si c’est pour payer plus, non merci!

    • bibi

      23 mai 2017

      La CSG ne peut être considéré comme une flat tax car il y a plusieurs taux
      – 7,5% sur les revenus d’activité ou les revenus de remplacement
      – 8.2% sur les revenus du patrimoine ou de placements.
      – 6,2 % pour les allocations chômage et indemnités journalières de la sécurité sociale ;
      – 6,6 % pour les pensions de retraite, les pensions d’invalidité, les pensions de préretraite.

      De plus il existe la CSG imposable et la CSG non imposable, magie de l’état français qui arrive à vous faire payer un impôt sur le revenu sur de l’argent qu’il a déjà prélevé.

    • CharlesM

      24 mai 2017

      Oui pour un même type de revenu, la csg est une flat tax, ce qui donnait des boutons à Jean-Marc ayraut qui voulait la rendre progressive; Elle monte à 15.5% pour les revenus du capital (avec crds et ps).
      Ce qui est intéressant ds le remarque de C.Heyd, c est que si on regarde les chiffres ( ce que j’en connais) : la csg rapporte en gros 100 mds avec un taux moyen de 8% (?) , soit 10 mds de plus que IR + ISF réunis. Il suffirait de mettre une flat tax de 16% à 17% pour supprimer csg, ir et isf, droits de donation….

      Hélas je crains que Macron prenne la direction inverse avec + de progressivité, comme le montre son délire sur la taxe d habitation

  • Ockham

    23 mai 2017

    Toujours passionnant. Si je part de l’hypothèse que la France est une machine étatique qui fut absolutiste et catholique avec les rois, je constate qu’elle devint une république métaphysique avec son droit du sol, un anti-catholicisme récessif et un absolutisme parisien mâtiné d’une théologie des droits de l’homme intenable bien que céleste, ouverte à tous avec ou sans papier. Ce fut peu gênant alors car les transports étaient inefficients. Les temps ayant totalement changé nous y voici avec de très belles quadratures. Personnellement je ne vois pas de solution pour la France en tant que telle sauf sa dissolution en progrès constant dans une Europe de fonctionnaires, donc étatique, submergée de peuples divers dont une minorité au sein de laquelle un levain fait profession d’éliminer physiquement tous ceux qui ne partagent pas leur absolutisme tranchant. C’est donc avec plaisir que je vous lis car vous remuez le bocal. J’y vois beaucoup d’éléments intéressants. Il reste que ce jeune président a une jungle devant lui et il veut y entrer. Oublions le passé avec ce petit fonctionnaire gauche, indécis et inculte.

    Répondre
  • lutino

    22 mai 2017

    commençons par réduire drastiquement les promotions de l ENA.
    cela donnerait un signal fort !
    privatisons les secteurs de l adiovisuel et des Télécoms etc…
    autre signal fort !
    mais avec l enarque Macron je rêve ! .

    Répondre
    • Charles Heyd

      23 mai 2017

      Le problème n’est pas le nombre d’énarques (fonctionnaires) mais la manière dont ils sont « managés »;
      Je m’explique:
      – j’ai été fonctionnaire pendant mes trente années de Marine Nationale et j’ai été mis en service détaché pendant 4 ans environs; cette ouverture vers le civil a été pour moi bénéfique et je pense qu’elle l’est pour tout fonctionnaire; donc que des énarques, ou tout autre fonctionnaire, puisse aller dans le civil (pantoufler) ne me choque pas, au contraire même, mais il y a des limites; seul le service détaché devrait être maintenu (plus de mise en disponibilité); ensuite, le détachement devrait être limité dans le temps et ne pas pouvoir dépasser, disons 1/4 de la carrière du fonctionnaire; donc au bout de 2 mandats parlementaires (2×5 ans) par exemple, le fonctionnaire rejoint définitivement son corps d’origine, sinon il est démissionné; un certain Macron ou Lemaire ont fait cela et ont senti le vent tourner au contraire de véritables profiteurs, pour rester courtois, comme François Hollande ou son ex premier ministre (M. Ayrault);
      – un fonctionnaire est aux ordres des gouvernants, je ne vois pas d’autre alternative; que monsieur Macron ait pu introduire le spoil system américain pour pouvoir installer à sa guise ses copains aux postes clef de la haute administration me révulse et devrait indigner tout démocrate digne de ce nom; le président et ses ministres doivent avoir suffisamment d’autorité pour s’imposer à leur troupe (de fonctionnaires);
      – en tant que militaire je n’avais pas le droit de me syndiquer ce qui n’a jamais été un souci pour moi; pourquoi un juge ou un « haut fonctionnaire » pourrait-il être syndiqué? Le mur des « cons » n’a pas été suffisamment explicite?
      Bref, il y a de multitudes de réformes à faire mais sur ce point je suis d’accord avec vous, on rêve!

  • Taote

    22 mai 2017

    Je reviens toujours sur un sujet mal évoque ,la population allemande n a pas  » encore » la même structure que la population française
    Oui monsieur Gave ,la population de la France d aujourd’hui ,n est pas celle de Collombey les 2 églises ,mais celle de … Machin truc les 5Mosquées
    Même si madame Angela Foldingue essaye de rattraper son retard
    Il n y a déjà plus de volonté de vivre ensemble à Marseille ,Strasbourg ou dans les 11 ,18 et 20 arrondissements…et qui votent pourtant comme le souhaite BFMacron
    Et le président nouveau ne va qu’accélérer le processus …je ne pense pas que le problème soit le nombre de fonctionnaires …Bullshit

    Répondre
  • Je me souviens

    22 mai 2017

    « Notre Président va devoir virer environ 40 % des fonctionnaires français ou bien faire baisser leurs salaires et ceux du secteur privé »

    Donc par conséquence,chute de la consommation intérieure, et avec un taux de change fixe, pas de possibilité de relai avec le commerce extérieur, et par conséquences: récessions, déflations,faillites d’entreprises, chômage, pauvreté.

    Ai-je bon Mr GAVE?

    Répondre
    • idlibertes

      22 mai 2017

      Ou alors, emprunts sur les marchés étrangers, dette croissante, politique du déni, croissance de toutes les façons à 0,8%, mantien de taux d’intêrets bas artificiellement pour 1/ Emprunter 2/permettre aux gros d’emprunter pas cher pour croitre (Ie SFR/JC decault etc) sans que l’entrepreneur sans hypothéque ne le puisse , continuité de l’horreur sans fin.

      Si vous pensez , Sincérement, que maintenir des emplois qui ne servent à rien serait une source de croissance, que ne faîtes vous construire vos chantiers par des ouvriers avec des cuilléres plutôt que des pelleteuses? Imaginez la relance par la production!

    • Nox

      26 mai 2017

      L’expérience britannique récente est instructive. Quand David Cameron est arrivé au pouvoir, il a supprimé près d’un million de postes de fonctionnaires. Le résultat est sans appel : pour tout poste de fonctionnaire fermé on a vu la création de deux emplois privés…

  • Grim

    22 mai 2017

    Bravo pour ce petit article simple et qui résume le cœur d’une contradiction française (même si je pense qu’il y a d’autres facteurs à prendre en compte, après tout nos sommes en excédent commercial vis-à-vis de la Grande-Bretagne dont le poids de l’Etat est moins élevé.). Malheureusement, je crains que notre nouveau Président maintienne plus ou moins le statut quo c’est à dire une déflation salariale lente et subreptice et la distribution de subventions pour éviter l’effondrement total de notre tissu productif.

    J’aurai simplement deux questions :
    1- Ne pensez vous pas que la compétitivité de l’Allemagne s’explique aussi par sa montée en gamme de sa production et par son système de formation ?
    2- Où pourrait-on réduire les dépenses publiques selon vous (car il n’y a pas que les dépenses de fonctionnement, nos politiques publiques sont aussi inefficaces dans un certain nombre de domaines comme le logement par exemple) ?

    Bien à vous.

    Répondre
    • idlibertes

      22 mai 2017

      Bonsoir et merci .

      Il est certain que l’ Allemagne est et à toujours été industriellement compétente . Et c’ est bien le drame . Nous ne pourrons jamais gagner au jeu de la performance stricto sensu . La ou les français surperforment en general , c’ est en créativité ( cf le nombre de français dans la Silicon Valey)

      Pour les économies , un des premier axe serait de redonner une certaine autonomie de dépenses aux régions . De revenir sur le millefeuille administratif .

      Simplifier aussi nos codes et permettrent beaucoup plus de flexibilité contractuelles entre les parties .

      Plus de transparence dans les appels d’ offres de marchés publics et leurs attributions serait aussi sûrement un malheur pour le financement des partis politiques mais ferait du bien à l’ ensemble .

    • durru

      22 mai 2017

      A mon avis, tant qu’il n’y aura pas de responsabilité, au sens premier du terme, de la part des décideurs par rapport aux dépenses engagées (dans le secteur public dans son ensemble), toute la transparence et toutes les autonomies n’y changeront rien.
      Il y a dans le système de gestion des services publics français un modèle de corruption bien huilé, fait de connivences, accommodements raisonnables et clientélisme. Comme ce système n’a guère changé depuis des dizaines d’années, il est maintenant bien rôdé et connu par le plus grand nombre, au point que c’est devenu une habitude, un réflexe de s’en servir. Cela me rappelle ma jeunesse et l’expérience communiste. A l’époque, là-bas, on disait « eux ils font semblant de nous payer, nous on fait semblant de travailler ».

    • idlibertes

      22 mai 2017

      Je connaissais  » C’est déja assez pénible de venir au boulot, si EN PLUS, il faut bosser »!

    • Grim

      22 mai 2017

      Bonsoir et merci de votre réponse.

      C’est sur qu’il y aurait beaucoup de choses à faire au niveau de notre mille-feuille, suppression des départements, éventuellement fusion des communes et surtout fin de la clause de compétence générale qui complexifie tout et qui est source de dépenses plus élevées et revenir sur certaines fusions de régions qui n’ont pas vraiment de réalité comme la région « Grand-Est » par exemple.

      Pour la simplification de la législation, en particulier le code du travail, elle pourrait être accompagnée d’une vraie co-gestion avec des représentants des salariés qui seraient réellement représentatifs, pas comme c’est le cas actuellement, aux sein des entreprises.

      Concernant le financement des partis politiques, on peut aussi s’attaquer à la façon dont il reçoivent de l’argent public, celui-ci étant, me semble t-il, récupéré en grande partie par le PS et LR. La même chose peut-être envisagée pour les journaux.

    • idlibertes

      22 mai 2017

      Il faut evidemment, supprimer les aides à la presse; :-))

      Tout le monde note le manque d’intellectuels de notre génération. La vérité est qu’ils existent mais comme notre presse est subventionnée pour permettre du publi rédactionnel des uns et des autres, les vrais idées n’ont plus de place.
      Et le nivellement par le bas, de niveller.
      Cela avait commencé sous Mitterand et ne fait que croitre depuis lors.

    • Olivier

      25 mai 2017

      Pour « Grim », sur le millefeuille administratif : Pourquoi vouloir supprimer les communes qui sont peu coûteuses et la représentation la plus directe de la population ? C’est à mon sens régions avec leur multitudes de conseillers régionaux et l’attirail qui va avec (hôtel de régions, attachés, véhicules de fonction, etc.) qu’il faudrait supprimer. Et les communautés de communes vont devenir le même gouffre financier…A quand le ménage au sénat aussi ? Ou encore les préfets ? Ces « gros » ne nous coûtent-ils pas bien plus que les petits maires des communes (et pour un service bien moins démocratique selon moi) ?

  • AgentDevlin

    22 mai 2017

    Ce texte me fait un peu penser à mon métier. J’ai beau répéter la même chose cent fois à certains de mes élèves, il n’y a rien qui rentre…Mais cette vérité simple à comprendre est-elle connue de nos pseudo-élites? Pas si sûr car ils sont aveuglés par leur arrogance. La « vulgar pride » des intellectuels dont parle si bien Thomas Sowell.

    Répondre
  • DIDIER

    22 mai 2017

    C’est exactement pour ces raisons que j’ai émigré en Allemagne et y monte actuellement 2 boîtes avec des industriels français et aide d’autres investisseurs…

    Bien sûr en cas de crise de l’Euro, l’Allemagne sera très impactée, peut-être plus que la France (en % de PIB), mais pour un investisseur français, c’est un hedge grâce au taux de change.
    Et si l’Euro ne bouge pas, l’Allemagne restera la zone la plus dynamique.

    J’ai grandi à Besançon et ai eu des correspondants à Fribourg. Il y a trente ans la situation de l’emploi y était similaire. Aujourd’hui, Besançon > 15% de chômage. Fribourg 3.5% (1.5% dans le BTP.)
    No comments.

    Il y a sûrement mieux à faire en Asie, mais:
    1) il faut être sur place pour suivre, sinon on se fait pigeonner
    2) il ne faut pas se tromper sur le risque politique de chaque pays.

    (La Chine est pour moi un no-go. Seuls les chinois y gagnent de l’argent sur la durée. Le PC chinois se découplera du reste du monde, plutôt que de perdre son hégémonie.)

    Répondre
    • nolife

      22 mai 2017

      Bonne chance à vous, moi je me mets enfin à apprendre l’Allemand alors que ça fait des années que j’en avais envie mais bon on ne peut pas tout faire dans la vie …

  • Klein

    22 mai 2017

    Bonjour

    Un grand merci. M Gave, je me permets de vous demander de m’expliquer deux choses:

    1/ le choix collectif de rendre publiques ou privées certaines dépenses (maladie, éducation, retraite, etc.) ne devrait rien changer à la compétitivité du pays, à l’ordre 1. Une partie des 10 points de PIB supplémentaires en France ne sont ils pas le pendant d’autres dépenses (payées elles aussi par les consommateurs et les entreprises) en Allemagne?

    2/ si votre raisonnement est vrai (part de l’Etat dans le PIB corrélé avec la prospérité), l’Allemagne ne devrait-elle ne PAS être le premier exportateur du monde? (elle a une part du public dans le PIB très supérieur à la France mais très inférieur à de nombreux autres pays)

    Merci!
    GK

    Répondre
    • idlibertes

      22 mai 2017

      Sauf que 1/ Vous semblez induire que l’ETAT saurait mieux que le privé gérer la santé/l’education/le retraite:
      Or, je pense qu’il est prouvé (voir grands instituts américains à qu’en terme de compétitivité, le taux de dépense inutiles est bien supérieur dans le secteur public tout simplement pour la même raison que vous ne nettoyez pas une voiture de location avant de la rendre. Quand quelque chose ne vous appartient pas, vous êtes beaucoup moins vigilant. Quand vous n’êtes pas tributaire sur le résultat de votre travail devant autrui non plus.

      Quant à l’Allemagne, elle n’a pas une part de PIB SUPÉRIEURE à la France mais bien inférieur donc je ne comprends pas votre question.

  • Stefano

    22 mai 2017

    Les réformes fondamentales que préconise M. Gave (soit sortie de l’euro, soit diminution de la sphère publique, soit, ce qui serait mieux, les deux) sont incompatibles avec une élection présidentielle où la démagogie règne en maître, et où ce ne sont pas les idées qui sont discutées, mais les personnes (untel a employé sa femme, un autre couche avec une telle etc.)Tant que ce régime perdurera , aucune réforme ne sera entreprise, et la France continuera son déclin… jusqu’à trouver son Gorbatchev…

    Répondre
    • bibi

      23 mai 2017

      Mal typiquement français que de croire que si nous avons une classe politique démagogue, corrompue, vile et incompétente c’est à cause des institutions, et qu’il faut donc les changer pour que cela puisse s’arranger.

      Depuis 1789 ce pays a connu pas moins de 15 régimes:
      Monarchie absolu : jusqu’au 4 septembre 1791
      Monarchie constitutionnelle : 1791-1792
      1ere République : 1792-1804 avec 3 régimes différents : convention nationale, directoire, consulat.
      1er Empire : 1804-1815
      Restauration : 1804-1830
      Monarchie de Juillet : 1830-1848
      2ème République : 1848-1852
      2ème Empire 1852-1870
      République provisoire 1870-1875
      IIIème République : 1875-1940
      Etat Français : 1940-1944
      Gouvernement Provisoire : 1944-1946
      IVème République : 1946-1958
      Vème République : depuis 1958

      Pas étonnant qu’en faisant autant de régimes le poids de l’état ne cesse de faire le yoyo.
      Pour le prochain régime la seule solution c’est Weight Watchers.

  • Yann

    22 mai 2017

    Merci encore monsieur GAVE pour votre exposé simple et didactique. Ce qui m’épate, c’est qu’un enfant de 10 ans est capable de le comprendre.
    Comme vous l’avez dit, nos responsables politiques ne sont pas tous stupides, en tous les cas au point de ne pas pouvoir le comprendre eux aussi.
    Il se trouve que la seule manière de sortir de l’Euro sans provoquer la ruine immédiate du pays, c’est de ne pas l’annoncer. En effet, si MLP avait été élue, les capitaux se seraient envolés à l’annonce du résultat de l’élection et la France aurait été ruinée aussitôt. MLP aurait été dans l’incapacité d’agir.

    De ce fait, on peut espérer (rêver ?) qu’un Macron l’ayant compris pourrait le préparer dans le plus grand secret pour le mettre en oeuvre durant le courant d’un WE d’août en assortissant la décision d’une mesure de contrôle des capitaux visant à empêcher leur fuite en dehors de France. Il est banquier le garçon, il sait donc parfaitement comment ça fonctionne.

    Je sais bien qu’il a dit tout le contraire, mais même si son intention était différente, aurait-il pu -ne serait-ce que- l’évoquer ?

    Je sais bien que je rêve et qu’il est peu probable que telle soit sa volonté, auquel cas il persévérera dans l’Euro et le peuple français (comme les espagnols et les italiens) se déchirera avant de se partager la misère. Mais on peut tout de même espérer que, ou lui, ou Merkel, faisant le constat d’échec inéluctable, pourraient s’accorder pour une sortie concertée de l’Euro.

    Répondre
    • sassy2

      22 mai 2017

      ce que vous dîtes m’intéresse.

      Avant toutes choses, et à propos des capitaux pour un contrôle des changes.
      La masse M1 ne représente plus RIEN en % / M2 M3. Puis elle est électronique. (donc au passage, lors du débat, macron racontait n’importe quoi sur beaucoup de choses et notamment sur les problème de conversion pour les touristes chez les restaurateurs français… avec leur CB ou …, conversion instantanée dans une économie ou terra nova propose la suppression du cash)

      Je pense vraiment que Macron est un illuminé (voire fanatique) qui entend garder l’euro ceteris paribus.
      En revanche, et c’est là ou je vous rejoins, il va y avoir un tri en europe.
      Et je pense même,-je n’explicite pas mais voici –
      1/ que la Grece va être obligé de dégager (voire hongrie, pologne! ssi Trump)
      2/merkel , peut être ne le souhaite t’elle pas, mais a adopté une stratégie d’éclatement de l’eurozone. Par exemple, la Grèce a été pillée détruite pour rien!
      sauf pour recouvrer le maximum à CT et que les potes soient indemnisés avec l’argent du contribuable.

      MLP devait dire que ce n’était pas nous qui décidions anyway
      C’est le marché, vous nous, ou Merkel, mais certainement pas Macron ou Bruxelles.
      Elle pense que nous aurions pu prévenir ce moment…
      Le pb de l’euro c’est surtout Merkel! (qui n’est pas allemande mais EST allemande, je pense que Schroder n’aurait pas fait ainsi)

      Quant à la Sainte Trinité évoquée:
      vous pouvez avoir l’euro ceteris paribus
      vous pouvez avoir 70% de fonctionnaires de plus

      Tout est possible, mais l’armée ou le fn sera au 55 rue du fg saint honoré

      notes:
      belgique = grece vous pouvez acheter politiciens belges ou généraux grecs
      fn 35%
      macron n’a jamais été banquier
      la DB n’est plus une banque

    • sassy2

      22 mai 2017

      une note oubliée;
      tout le monde veut dévaluer (même les chinois mais ils sont coincés)

    • humpty-dumpty

      23 mai 2017

      @Yann :
      Je suis d’accord sur le fait que pour sortir de l’euro il faudrait le faire en loucedé, pour faire court.
      Et de préférence après avoir initié de sérieuses réformes structurelles intérieures pour faire cesser l’explosion des déficits et a fortiori donc de la dette.
      En revanche, « un Macron l’ayant compris pourrait le préparer dans le plus grand secret » : UN Macron… Pas celui que nous avons en tout cas !
      Un Fillon aurait _peut-être_ pu préparer un coup de ce genre. J’attends l’homme d’Etat qui le fera. Mais Macron ? A en juger non seulement par ses paroles (surtout celles destinées juste à se faire élire) mais son parcours et ses actes, c’est tout à fait impensable. Il est exactement de cette caste qui a imposé l’euro contre l’évidente absence de volonté commune pointée à juste titre par C. Gave. Parce qu’il ne croit manifestement pas de toute façon à une volonté commune française (pas de culture propre, etc) et pense donc qu’on peut aussi bien la décréter au niveau européen (il est visiblement, _Révolution_ le confirme comme diverses prises de positions par ailleurs, de ces constructivistes qui estiment que les choses se décrètent, que la société est modelée pour le mieux par des technocrates bienveillants dans son genre).
      Du reste s’il voulait planter un coup de poignard dans le dos du système il ne le ferait pas en mettant des énarques partout comme il est en train de le faire (au gvt et dans leurs cabinets). Croire qu’EM pourrait faire cela ce n’est plus du doux rêve pour moi mais de la poésie…

    • Robert

      31 mai 2017

      A Yann : Personne ne s’accordera sur une sortie de l’ Euro. Les politiques sont des acteurs qui servent à légitimer un système auprès des masses « ignorantes ». Ils n’ont qu’une apparence de pouvoir, exécutent les décisions des financiers internationaux, principalement anglo-saxons. C’est au sein du comité Bilderberg, et autres sommets comme celui de Davos, que se décide la marche du monde…
      Le concept de démocratie est désormais vide de sens, nous vivons dans un monde mercantiliste et dur.

  • Jacques MALATIER

    22 mai 2017

    Bonjour

    Je suis avec intérêt les articles de Mr Gave qu’en général je comprend tout ou partie. Et à première vue, il me semblait avoir compris cette démonstration et ses implications.

    Cependant, un doute s’est insinué. Sur le schéma, j’ai noté que jusqu’à l’arrivée de l’euro, les PIB de l’Allemagne et de la France étaient d’année en année en corrélation. Donc la France se , au même niveau, sur ce point, au prix d’une constante dévaluation. Cette dévaluation traduisait déjà en fait le déséquilibre entre les deux économies.

    Les raisons de ce déséquilibre, étaient naturellement trop de charges pour la France qui ne se maintenait donc que par l’outil miracle (mirage) de la dévaluation. MAIS il existait et la dévaluation à mon sens n’a qu’un temps, et finit immanquablement par une faillite.

    Donc, l’euro, bien qu’accentuant ce problème, n’est qu’un révélateur et non une cause, tout au moins me semble-t-il, et en sortir ne changera rien au problème ou quelque chose m’échappe.

    Respectueusement.

    Répondre
    • bertgil

      22 mai 2017

      Il faut ajouter que les dévaluations du franc par rapport aux autres monnaies étaient suivis d’une remise en ordre de nos finances publiques.Avec l’euro plus de remise en ordre, mais une perte de compétivité et une balance commerciale désastreuse.L’euro est surévalué pour la France et sous évalué pour l’Allemagne.

  • Citoyen

    22 mai 2017

    Nous sommes tout à fait d’accord sur le constat, cher Charles Gave, à 300%. Sauf que moi, je ne l’exprime pas en nombre de fonctionnaires, mais en masse salariale, parce que ce pays a une tare supplémentaire, qui n’apparait pas de prime abord … celle de cumuler un nombre conséquent de haut fonctionnaires, très bien payés, qui ne servent à rien !… Ce qui ajoute doublement au problème de masse salariale.
    Ceci dit, sur le fond, tout y est !
    Mais j’ajouterais une petite divergence. Vous dites que vous ne souhaitez pas que le nouveau président échoue … Hé bien moi, sachant qu’il n’est pas dans ses intentions de réduire massivement cette masse salariale, et donc se propose de poursuivre l’œuvre de destruction de son prédécesseur, en tirant ce pays encore plus vers le fond, je souhaite qu’il échoue …
    C’est le seul point de divergence.
    Et si l’on ajoute à ça, les problème qui résulteront de son positionnement sur une certaine immigration, il a « vraiment tout pour plaire » !
    Il ne faut surtout pas qu’il réussisse !… dans l’intérêt de ce pays.

    Répondre
  • Denis Monod-Broca

    22 mai 2017

    Cher Charles,
    Merci pour l’analyse, simple et synthétique, à la portée du premier venu, et juste je crois de surcroît…
    La comparaison avec l’unité italienne est très pertinente bien sûr mais il faut mentionner une différence, de taille : l’unité italienne a plutôt été voulue par le Nord, riche, me semble-t-il, et elle s’est faite au détriment du Sud, moins développé, or en l’affaire, ce n’est pas tant l’Allemagne que la France qui veut cette unité européenne. Pourquoi cette envie française d’asservissement ? C’est proprement inouï !!… Et les « déclinistes » sont ceux qui s’y opposent. C’est à se taper la tête contre les murs !!… Mais Orwell a déjà tout dit sur cette inversion du sens des mots et des concepts.

    Répondre
  • Darley

    22 mai 2017

    @ Gerldam :
    On est passé entre 2008 et 2011 de 90 vs 50 à 80 vs 60, soit de +70% à +30%. En France, on a eu le non replacement d’un départ sur deux et une hausse de la population. Les effectifs ont semble-t-il augmenté en Allemagne sur la période.

    Répondre
    • Gerldam

      22 mai 2017

      Je ne suis pas d’accord: en effet quand l’état suprimait -à peine- un fonctionnaire sur deux, les collectivtés locales, aux mains des socialistes, en embauchaient à tour de bras de sorte qu’au bout du compte, le nombre total de fonctionnaires n’a cessé d’augmenter tous les ans depuis 40 ans .
      Je doute que les allemands aient été aussi « socialistes » que chez nous.

  • nolife

    22 mai 2017

    Et si Macron avait le courage de tailler dans la dépense publique ?

    Répondre
    • Charles Heyd

      22 mai 2017

      Avec des « si » on refait le monde en 5 minutes!
      Et la campagne des présidentielles a servi à quoi?

    • nolife

      22 mai 2017

      Les « si » qui refont le monde sont en général ceux du passé, pas du futur.

      On a quand même un Président qui assume son côté « libéral de gauche » à la Tony Blair, c’est pas comme si j’évoquais des « Et si Chirac et Juppé avaient réformé en 1995 »

    • Gustave IV

      22 mai 2017

      Tony Blair a foutu par terre le UK…. Que dite vous No-Life ! Des anneries une après l’autre.
      Le modèle Tony Blair est une cata totale….Preuves a l’appuis.
      Nous sommes dans l’ignorance ou la malhonnêteté total.

    • idlibertes

      22 mai 2017

      hi, hi, hi

      les deux ne s’excluant pas.

    • nolife

      23 mai 2017

      Non Tony Blair n’a pas foutu l’UK, il a simplement profité d’une croissance portée par un endettement massif mais la chute des salaires britanniques est due à une baisse de la compétitivité industrielle britannique qui date d’avant Thatcher.

      Par contre sa guerre en Irak était stupide.

  • Darley

    22 mai 2017

    @ Gerldam : vous avez une source ? Mes chiffres sont ceix de l’OCDE en 2011.

    Répondre
  • MLC

    22 mai 2017

    il y a un autre problème expliqué par Guillaume Nicoulaud 05/02/2014

    Eh bien j’en pense que la bulle immobilière ayant été créé par la banque centrale, c’est cette dernière qui est en cause – pas l’euro en tant que tel.
    Je m’explique : le sujet, fondamentalement, c’est que dans la zone euro actuelle — comme dans n’importe quelle zone monétaire — la banque centrale fournit des liquidités aux banques à un taux unique. Typiquement, la banque espagnole qui créé du crédit immobilier à tour de bras peut se refinancer au même taux que la banque allemande plus conservatrice.
    C’est-à-dire que notre système — pas celui de l’euro mais des banques centrales — et conçu de telle sorte que la première règle de l’économie, la rareté, n’existe plus.
    Dans un monde « normal », la banque espagnole devrait avoir du mal à se refinancer (elle devrait payer plus cher).

    Répondre
    • Gerldam

      22 mai 2017

      Ceci est une autre question. le schéma de Charles Gave, toujours aussi percutant, est incontournable. L’euro profite aux nations les plus compétitives et nuit à celles qui le sont moins, et nuit d’autant plus qu’elles le sont moins, cf. Grèce et Portugal.

    • idlibertes

      22 mai 2017

      Oui, enfin, on arrive au même drame de trop de maisons en Espagne et trop d’usines en Allemagne pareil!

    • MLC

      22 mai 2017

      j’ai dit qu’il y avait un AUTRE problème, évidemment que la démonstration de Charles Gave est très importante, c’était pour nourrir cette thématique sur les problèmes qu’engendrent l’Eurozone. Et il y en a d’autres… Soit disant que l’économie soviétique est une horreur mais avoir une monnaie soviétique est un miracle 🙂

  • Godefroy

    22 mai 2017

    Très bon papier encore une fois même si quand on connaît Charles Gave on est habitués à ces analyses.
    Ma question est simple sachant que les fonctionnaires représentent 20% de la population active, d’ailleurs pour des pays comme la Suisse ou la Nouvelle-Zélande on est plus à 10% et merci tout va bien, et que selon les sondages 75% des Français sont opposés à la sortie de l’euro.
    Va t’on attendre d’être ruinés comme les portugais ou les grecs pour se décider a choisir entre les fonctionnaires et l’euro ?

    Répondre
    • nolife

      22 mai 2017

      Les vieux sont contre car ils défendent leurs intérêts de rentiers épargnants tandis que les jeunes actifs ont moins à perdre … mais les vieux sont majoritaires dans ce pays comme en Grèce et donc ils n’osent pas franchir le rubicon … et ce sont les jeunes qui en paient le prix … en migrant vers l’Allemagne, l’UK, la Suisse ….

      Merci la démocratie. Enfin là on a un président jeune qui dit qu’il n’appliquera pas nécessairement une politique « gérantocratique »

    • Charles Heyd

      22 mai 2017

      Les Français ne sont pas forcément contre la sortie de l’Euro mais de l’Europe;
      j’ai tracté ces derniers temps sur les marchés pour les législatives et je peux vous en parler: les « vieux » n’ont qu’une question : « est-ce que vous êtes pour ou contre la sortie de l’Europe? »
      Vous avez peut-être également remarqué que les différents commentateurs politiques, et je ne parle même pas des politiques, disent tous que sortir de l’€ c’est sortir de l’Europe!
      Bref, les lendemains risquent de déchanter!

    • TZ

      26 mai 2017

      Pour le moment, Macron est bien parti pour faire plaisir aux vieux rentiers, qui sont d’ailleurs la principale base de son électorat « de conviction ».

      Les jeunes ont donc, clairement, beaucoup de soucis à se faire, et je ne parle même pas des couples soucieux de l’avenir de leurs enfants.

  • Darley

    22 mai 2017

    Bonjour,

    Sur l’écart avec l’Allemagne en nombre de fonctionnaires par habitant, je crois que c’est plutôt 30% et non pas 70% (80 pour 1000 habitants contre un peu moins de 60 en 2011).

    Cela ne change rien au raisonnement.

    Bien à vous.

    Répondre
    • Gerldam

      22 mai 2017

      Les chiffres que j’ai lus sont de 90 fonctionnaires/1000 habitants en France contre 50/100 en Allemagne, ce qui corrobore les chiffres de Charles Gave.

  • calal

    22 mai 2017

    les fonctionnaires sont utiles:

    Un éleveur bovin de 37 ans de Saône-et-Loire, en fuite depuis plus d’une semaine, a été abattu par les gendarmes, samedi, dans la petite commune de Sailly, au nord de Cluny. Cet agriculteur du village de Trivy était recherché depuis le 11 mai, date du dernier contrôle de son exploitation lors duquel il avait déjà foncé avec son tracteur sur les forces de l’ordre qui accompagnaient les inspecteurs, a indiqué la procureure de Mâcon, Karine Malara.

    http://www.leparisien.fr/faits-divers/saone-et-loire-un-agriculteur-en-fuite-abattu-par-les-gendarmes-21-05-2017-6968823.php

    comme vous l’avez dit,il faut que le secteur prive fasse plus d’efforts pour payer le secteur public.ou sinon….

    Répondre
    • lorna

      22 mai 2017

      cher monsieur il me semble que vous avez mal compris le texte de monsieur gave ,il n`est nullement question d’opposer le secteur prive au secteur public,Mr gave donne les raisons pour lesquelles la situation française actuelle ne peut pas durer sur le long terme,le gouvernement français doit trancher un jour soit on a l’euro soit on a notre volonté de vivre ensemble mais on peut pas avoir les deux.

    • calal

      22 mai 2017

      Cette réalité, la voici et elle n’a pas changé depuis 17 ans :

      On peut avoir 70 % de fonctionnaires de plus que l’Allemagne
      On peut avoir un taux de change fixe avec l’Allemagne
      On ne peut pas avoir les deux à la fois.

      on a notre volonté de vivre ensemble:la cohabitation agriculteur,gendarmes,inspecteurs,procureur a l’air mal partie…3 contre 1…la democratie c’est deux loups et un mouton qui discutent du menu du soir…un citoyen sans armes c’est un contribuable….

Me prévenir lorsqu'un nouvel article est publié

Les livres de Charles Gave enfin réédités!