5 mars, 2018

Brexit : Les choses sérieuses commencent

 

Il y aura bientôt deux ans, les Britanniques ont voté pour sortir de la construction européenne, à la stupéfaction de tous les observateurs intelligents parmi lesquels je ne me comptais pas tant je connaissais mes amis britanniques.

Il n’est pas vraiment nécessaire de revenir sur les raisons qui m’avaient amené à cette conclusion si ce n’est pour rappeler que les Anglais, ayant inventé la démocratie parlementaire, ne voyaient pas pourquoi ils devaient être gouvernés par des gens que personne n’avait élu et que personne ne pouvait virer.  Comme le disait Tony Benn, un gauchiste s’il en fût, mais un vrai Anglais « La démocratie consiste à voter pour des incompétents pour pouvoir les virer cinq ans plus tard ».  Aucune des conditions n’étant remplie dans les institutions Européennes, à l’exception bien sûr de celle de l’incompétence, les Britanniques ne pouvaient que sortir, ce qu’ils firent

Une fois le résultat connu, j’ai presque immédiatement fait part de ma quasi-certitude que les négociations entre Bruxelles et la Grande-Bretagne allaient échouer piteusement tant les points de vue « philosophiques » de départ étaient totalement irréconciliables.

Essayons d’expliquer ces différences intellectuelles.

  • A ma gauche, dans le camp britannique, des négociateurs qui cherchent un accord qui limiterait les dégâts économiques et politiques qu’une rupture trop brutale pourraient créer tant pour eux que pour les autres. Et ces négociateurs sont dans une position très faible dans leur propre pays, dans la mesure ou Mrs. May a une majorité inexistante aux Communes (après une dissolution désastreuse) et que son propre parti, le parti Conservateur est lui-même très partagé. Ce que recherche les négociateurs anglais est donc tout simplement un accord de nature « technique « qui pourrait être accepté et par le Parlement et par le parti Conservateur et par ceux qui ont voté pour sortir, c’est-à-dire environ 52 % de la population.
  • A ma droite, dans le camp Bruxellois, les négociateurs, qui n’ont été élus par personne et ne devront rendre des comptes à personne. Mais ces grands hommes sont convaincus qu’ils portent un projet « politique », ce qui est tout à fait exact et c’est celui de Jean Monnet : remplacer la Démocratie dans chaque pays Européen par une Technocratie à l’échelle Européenne. L’idée était simple : les guerres en Europe étaient dues à l’existence de nations rivales. Il fallait donc les faire disparaitre dans une « structure » européenne, mais le faire tout doucement, en appliquant la théorie du cliquet. Chaque abandon de souveraineté au profit de la technocratie était à chaque fois très faible, mais une fois consenti, le pays en question ne pouvait jamaisrevenir en arrière. Ce qui était perdu était perdu pour toujours. Imaginez la fureur des hommes de Monnet quand, en un seul referendum, la Grande-Bretagne a réussi à retrouver potentiellement toutes ses souverainetés.  Ce qui voulait dire que le Peuple Britannique était SOUVERAIN et que toutes les constructions technocratiques ne valent pas tripette par rapport à la volonté d’un peuple exprimé par le suffrage universel. Et cette réalité, la supériorité de chaque peuple sur la technocratie à tout moment, implique un danger mortel pour Bruxelles. Et donc le seul but des Barnier ou Junker est de faire le nécessaire pour que l’économie anglaise s’écroule et/ou que les Britanniques fassent marche arrière, tant tout autre développement pourrait donner des idées aux Italiens, aux Grecs, aux Français, aux Bataves…

Et donc les deux partenaires n’ont absolument pas le même but.

Les Britanniques veulent trouver un compromis honorable.

Bruxelles veut organiser l’effondrement de l’économie anglaise.

Le premier est prêt à arrêter le duel « au premier sang », le deuxième ne s’arrêtera qu’avec une capitulation de son adversaire.

Pour Bruxelles, il s’agit d’une lutte à mort : Si la Commission ne réussit pas à forcer la Grande-Bretagne à revenir en arrière, le rêve de Jean Monnet qui s’est transformé en un cauchemar pour  les européens va imploser comme l’Union Soviétique le fit.

Je vous en donne un exemple : l’Irlande du Nord pose un problème puisqu’il n’y a plus de frontières entre l’Irlande du Nord, qui fait partie du Royaume-Uni et l’Irlande du Sud, pays indépendant.

Si le Royaume- Uni sort de l’Union Européenne, une légère difficulté se profile à l’horizon : Il va falloir rétablir non seulement des barrières douanières entre les deux Irlande, mais aussi mettre en place des contraintes sur les mouvements de personnes physiques entre l’Irlande du Sud et la Grande-Bretagne et entre l’Irlande du nord et l’Irlande du Sud, ce qui va être extrêmement difficile. Et remettre des frontières est contraire à l’accord dit du « Vendredi Saint » qui spécifiait qu’il n’y aurait plus de frontières entre les deux Irlande et qui mit fin à la guerre civile.

Que propose la Commission pour résoudre cette difficulté ?

Que l’Irlande du Sud annexe l’Irlande du Nord et que donc l’Irlande du Nord reste en Europe et abandonne le Royaume-Uni, ce qui équivaudrait à un démantèlement de la Nation. Politiquement, c’est idiot puisque la majorité de Mrs. May ne tient que grâce aux députés Unionistes d’Irlande du Nord. Humainement, c’est bien pire quand on se souvient que la guerre civile a fait rage en Irlande du Nord pendant un siècle entre une majorité Protestante (qui voulait rester Anglaise) et une minorité Catholique (qui voulait devenir Irlandaise) et que cette guerre civile a fait des milliers de morts. On ne peut s’empêcher de penser que le but des Barnier, Juncker and Co n’est que de rallumer les feux qui ont été si péniblement éteints et que ces gens sont au mieux des incompétents et au pire des criminels, l’un n’excluant pas l’autre d’ailleurs.

Venons-en au point suivant : Compte tenu de ces contraintes, quelles sont donc les deux stratégies de négociation ?

Bruxelles a une stratégie à double détente : d’abord ne rien lâcher aux négociateurs Britanniques dans l’espoir (second point) que cela affaiblira le gouvernement de sa Majesté et forcera à des élections ou à un nouveau referendum, et que les Britanniques à cette occasion reviendront en arrière. Le but de Bruxelles est purement et simplement de revenir au « statu quo ante » et certainement pas de négocier quoi que ce soit.

A cet effet, on sort du placard les vieux chevaux de retour tels Major ou Blair qui ont consenti à tous les abandons de souverainetés du passé sans jamais demander son avis au peuple et qui vont expliquer à qui veut bien les entendre (pas grand monde) qu’il est encore temps de demander pardon et de retourner vers un déclin tranquille.

Et tout cela est accentué par des campagnes de presse dirigés par les oints du seigneur et autres hommes de Davos depuis leurs forteresses (BBC, FT, OECD, The Economist), expliquant que l’économie britannique est en train de s’effondrer et qu’il est encore temps de faire machine arrière.

Et ces calembredaines sont reprises par la grande presse internationale, en particulier en France, pour expliquer que toute tentative de quitter l’Europe ne peut qu’amener au déclin et à la ruine.

En fait l’économie anglaise est en train de s’adapter et ne va pas si mal que le pensent les français.

Regardons les taux de chômage dans trois pays, la Grande-Bretagne, la France et l’Italie et leur évolution (entre parenthèses) depuis fin Juin 2016, date du vote pour le Brexit.

Aujourd’hui, l’Italie a 11 % de chômeurs (en baisse de 8 %), la France, après de savants tripatouillages en est encore à 8.5% de chômeurs (en baisse de 11%), et la GB a 4.4 % de chômeurs (en baisse de 12 %). Depuis le vote du Brexit, le chômage en pourcentage de la population active a plus baissé en Grande-Bretagne qu’en France ou en Italie, deux pays qui, d’après la presse officielle vont très bien…. Signalons aussi que le Royaume-Uni n’a jamais compté autant de personnes au travail dans son histoire.

A mon avis, il vaut mieux être demandeur d’emploi en Grande-Bretagne qu’en France ou en Italie… La concurrence est moins rude.

Rappelons quand même que tous ces pays avaient le même taux de chômage en 2011, aux alentours de 12 %

Venons-en maintenant au résultat final probable de ces négociations qui n’en sont pas, puisque l’une des deux parties n’a aucunement l’intention de négocier.

Je ne crois pas une seconde, mais je peux me tromper, que les Anglais vont faire machine arrière. Le Bull-Dog britannique, quand il a refermé ses mâchoires sur quelque chose ne les a jamais réouvertes sauf s’il avait Jeanne d’Arc en face de lui. Et messieurs Barnier et Juncker ne sont pas Jeanne d’Arc…

Qui plus est, petit à petit les choses vont évoluer en faveur du Royaume-Uni.

Plus le temps va passer, plus la tactique britannique va devenir simple et leur discours va être le suivant :

  • Si nous quittons l’Europe sans avoir pu signer quoi que ce soit, alors les accords qui s’appliqueront entre notre pays et la zone Européenne seront ceux de l’OMC qui régissent les relations entre les Etats-Unis, la Chine ou tout autre pays avec la zone. Dans ce cas-là, bien entendu, nous ne paierons rien, puisque rien n’est prévu dans les traités et l’Europe se retrouvera tout de suite avec un déficit de financement d’au moins 20 milliards d’euro par an, ce qui forcera à augmenter les impôts en Allemagne, en France, en Espagne et/ou à couper les subventions à la Pologne à la Hongrie, au Portugal etc.… avec lesquelles Bruxelles a bien du mal déjà.
  • Par contre, si nous signons un accord qui nous satisfasse, alors nous vous versons 40 milliards d’euro dans les années qui viennent et vous n’aurez pour un moment aucun problème budgétaire.
  • Et, diront les négociateurs de la perfide Albion, en parlant très doucement aux oreilles des allemands pour ne pas être entendus par les français, « Nous aimerions vous rappeler que le Royaume-Uni a un déficit commercial de 90 milliards d’euro vis avis de la zone Euro, dont près de la moitié avec l’Allemagne et qu’il s’agit principalement de matériel de transport (voitures). Si vous nous cassez trop les pieds, on trouvera que les voitures continentales son très polluantes mais pas les voitures Japonaises ou Coréennes. Et vous pourrez fermer Wolfsburg… »

En ce qui concerne Bruxelles, la question est beaucoup plus existentielle : Ou le Royaume-Uni « craque » et ils auront gagné, ou il ne craque pas et ils auront perdu et seront dans un danger mortel.

  • S’il n’y a pas d’accord et que l’économie britannique se porte bien, alors tout le monde se rendra compte que Bruxelles est un tigre de papier et la Pologne, la Hongrie, l’Italie et d’autres encore verront émerger des partis de plus en plus puissants réclamant la sortie des Institutions Européennes.
  • S’il y a un accord qui permet à la Grande-Bretagne de retrouver sa Souveraineté juridique et de contrôler ses frontières et que tout se passe bien, alors d’autres peuples se diront « pourquoi pas nous ? » et nous voilà ramenés au problème précèdent.

Dans tous les cas de figure, le cauchemar de Jean Monnet disparait comme une brume quand le soleil se lève, sauf si les Anglais craquent.

Et donc, les pressions économiques, politiques, financières, diplomatiques sur la Grande-Bretagne vont être inouïes dans les deux trimestres qui viennent.

Et en vieux financier que je suis, je me dis que cela va certainement amener à des occasions d’achats sur les actifs britanniques.

Il va falloir que je regarde ça d’un peu plus près.

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

52 Commentaires

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  • Martin J. Malliet

    23 septembre 2018

    Charles Gave: « C’est le projet politique de Jean Monnet: remplacer la Démocratie dans chaque pays Européen par une Technocratie à l’échelle Européenne. L’idée était simple: les guerres en Europe étaient dues à l’existence de nations rivales. Il fallait donc les faire disparaitre dans une «structure» européenne, mais le faire tout doucement, en appliquant la théorie du cliquet. Chaque abandon de souveraineté au profit de la technocratie était à chaque fois très faible, mais une fois consenti, le pays en question ne pouvait jamais revenir en arrière. Ce qui était perdu était perdu pour toujours. » – Je ne connais pas bien la pensée de Jean Monnet, mais l’idée européenne qui est normalement attribuée aux pères fondateurs n’était en rien ‘technocratique’ comme le prétend Charles Gave: ils fondaient au contraire leur espoir d’une paix politique en Europe sur la liberté des échanges économiques entre les peuples, car après l’intégration économique des pays européens ils pouvaient compter sur l’intérêt des citoyens européens pour s’opposer à toute politique nationaliste qui pouvait menacer ces intérêts économiques intégrés! (Quand des membres de votre famille ou certains de vos amis vivent et travaillent dans d’autres pays européens, quand l’entreprise pour laquelle vous travaillez exporte une grande partie de sa production vers d’autres pays européens, quand votre épargne est en partie investie dans des actions d’entreprises implantées dans d’autres pays européens, vous n’avez plus de préférence nationale.) – Le virage technocratique trouve au contraire son origine dans la croissance des Etats-providence dans tous les pays européens, et non pas dans le projet européen. Le projet technocratique venait donc d’en bas, et non d’en haut. Et c’était surtout la Commission Delors et la politique française qui ont poussé le plus à cette extension à l’Europe toute entière de la logique technocratique de l’Etat-providence!

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  • Constance de Contraire

    9 mars 2018

    L’article de Mr. Gave confirmant mes soupçons, l’article 50 étant l’équivalent du droit international des peuples à disposer d’eux mêmes et en allant jeter un coup d’oeil à ce que prétendent les CommiTsars de l’U.E.:

    https://europa.eu/european-union/about-eu/eu-in-brief_fr

    j’hésite entre pleurer de rire et pleurer à propos de l’abomination qu’est l’U.E, les parasites et collabos aux manettes.

    Ce n’est pas l’Union Européenne, c’est l’Onion Européen.

    Compte tenu de tout cela, on peut:

    Voter avec ses pieds.

    Lorsque ce foutoir se cassera la gueule et les rats essayeront de quitter le navire qui fait glou-glou, investir dans un tondeuse à cheveux professionnelle (ou industrielle?). Voir ici:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Femmes_tondue

    tout en prenant soin de respecter la parité hommes-femmes.

    A ce moment, également s’inspirer de la récente purge en Barbarie Saoudite pour récupérer des pépites de pépètes. Il y a « quelques » bâtiments de l’U.E. qui peuvent servir à cet effet.

    Entre temps, en référence à:

    http://www.wordreference.com/fren/faire%20la%20grosse%20commission

    faire de la Commission de l’U.E., la Grosse Commission de l’U.E. Cela sonne pas mal en allemand aussi.

    D’autres idées?

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  • PATYDOC

    7 mars 2018

    Bonjour à tous. On en peut qu’être globalement d’accord avec ce que vous écrivez, avec toujours autant de verve. En revanche, vous négligez de mentionner un phénomène nettement moins reluisant apparu chez nos voisins: il y a une poussée de nationalisme étroit, ANGLAIS, teintée de xénophobie, et de peur de l’autre, qui n’y a sans doute pas à encenser. La meilleure preuve est l’étonnement qu’on peut avoir après avoir parcouru la campagne anglaise, disons, de Londres à Newcastle (Côte ouest), où le quidam anglais arbore couramment le drapeau anglais à se fenêtre ( le drapeau anglais, c’est à dire la St George Cross, et non l’union jack ).

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    • Edward Elgar

      22 mars 2018

      Quelle horreur ! Des gens fiers de leur pays, de leur langue, de leur civilisation, de leur drapeau !

  • Arsene Holmes

    7 mars 2018

    Cher Mr Gave,

    Analyse très intéréssante comme d’habitude bien que je ne sois pas entièrement d’accord avec vous et n’étant pas partisan du Brexit j’aurai préfére que le UK se batte de l’intérieur

    Etant Anglophile vous avez une vision optmiste des Anglais et de l’Angleterre qui malheureusement n’existe plus.

    Comme nous le savons tous, un référendum n’est pas forcément la meilleure manière de trancher un problème sérieux et important.

    Brexit a gagné par 52% mais effectivement 37% de tous les électeurs. L’inénarrable Farage avait meme précisé avant le référendum qu’un résultat de 52-48 en faveur des Remains ne serait pas conclusif set qu’il faudrait y avoir un second vote. Il a vite laissé tombe cette idée un fois gagné.

    Je suis le premier a critiqué l’EU telle qu’elle est. Cela dit je pense qu’il vaut mieux essayer de la réformer et la, le UK aurait été très utile.

    Incidemment, c’est le UK qui a poussé très fort dans les années 90 pour l’élargissement à 26 puis qui n’a pas mis de limites à l’immigration européenne. Perfide Albion.

    Le Brexit est la résultante d’une guerre fratricide au sein du parti conservateur qui s’oppose à l’Europe depuis toujours (voir les problèmes de Thatcher et Major).

    Tout ca est un autre débat .

    Que veulent exactement les Brexiters?

    – Récupérer leur Souveraineté. Le UK est un régime parlementaire avec l’autorité supreme du Parlement.
    Que disent les Brexiters. « Let’s bypass Parliament to get Brexit through ». Heureusement le Parlement s’est rebiffé

    – le UK va finalement etre libéré des chaines qui l’entravaient et l’empéchaient d’etre l’économie super dynamique qu’elle est au fonds d’elle meme. Vraiment!

    – NHS Mensonge pendant toute la campagne.

    – l’immigration européenne. Le NHS a un déficit de 40,000 infirmières qui empire a cause de Brexit. Les Polonais rentrent chez eux. Les statistiques montrent que depuis 10 ans , les immigrés européens ont beaucoup plus contribué qu’ils n’ont coutés. De plus les Britanniques sont xenophobes. Lisez les journaux quotidiens :Daily Mail, Sun, Daily Express etc.. qui sont les plus vendus. Vous aurez un choc

    Teresa May au debut a pris la ligne du Hard Brexit : sortir de tout etc.. Il n’est pas certain que la plupart des voteurs de Brexit ait voté pour ca. On leur a vendu: on va sortir et tout va aller beaucoup mieux sans rien vraiment changé.

    Tout n’est pas manichéen. Les gentils Anglais et la méchante Europe. Les deux ont des qualités et de défauts et je persiste à croire que ce serait mieux d’essayer de tous travailler dans le meme sens.
    Je dois etre naif

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    • idlibertes

      7 mars 2018

      Je cite « Comme nous le savons tous, un référendum n’est pas forcément la meilleure manière de trancher un problème sérieux et important. »

      Ah bon????

      Demander son avis au peuple serait la mauvaise façon de procéder?

    • Arsene Holmes

      7 mars 2018

      Oui et non.

      La plupart du temps, quelque soit la question, les gens votent en fonction de leur position vis a vis du gouvernement à cet instant T et non pas à la question.

      La Suisse qui fait appel au référendum régulièremnt n’a pas ce problème car ca fait partie de son systéme politique.

      En revanche, c’est rarement le cas dans les plus grand pays ou c’est un mode exceptionnel qui permet au peuple d’exprimer son sentiment vis a vis du gouvernement, surtout si le gouvernement n’est pas populaire

      Quant à la question demander son avis au peuple en général, c’est un débat philosophique sur la nature des sociétés qui n’est pas résolu à ce jour et qui dure depuis des milliers d’années.

      Personnelement je suis un partisan de la dictature éclairée, à partir du moment ou je suis le dictateur 🙂

    • durru

      7 mars 2018

      « Tout n’est pas manichéen. Les gentils Anglais et la méchante Europe. »
      Ce n’est pas tout à fait ça. D’un côté nous avons des gens qui tentent d’obtenir un accord qui soit acceptable pour une majorité (chez eux) et qui risquent de subir les conséquences en cas de mauvais accord (« mauvais », c’est à dire inacceptable). Et de l’autre côté nous avons des gens qui ne représentent personne (vous vous sentez représenté par les Juncker, Barnier et autres Moscovici, vous ?) et qui ne courent aucun risque, même pas celui de se faire virer, mais qui roulent très clairement pour leur pomme et ayant leur propre agenda.
      A partir de là, allez trouver un moyen de « travailler dans le même sens »… Vous nous vendez du rêve, là !

    • Arsene Holmes

      7 mars 2018

      Comme disait Churchill , que j’imagine, vous admirez énormement:

      “The best argument against Democracy is a five-minute conversation with the average voter.”

    • idlibertes

      7 mars 2018

      Well, that is wit. A different thing

    • durru

      7 mars 2018

      Et toujours Churchill disait: « la démocratie est le pire des systèmes politiques, à l’exception de tous les autres ».
      Bien sûr qu’il n’est pas parfait, personne n’essaie d’affirmer le contraire. Mais bon, quand on voit ce qu’il y a autour (et, plus encore, quand on l’a même vécu), on se sent le droit d’exprimer ses préférences…
      Et je peux vous affirmer quelque chose: la direction que prend l’UE (je parle strictement de la structure politique) n’a rien de démocratique.
      Alors, je tire mon chapeau à ceux qui ont le courage de leurs convictions, quelles qu’elles soient. Dans l’esprit de la devise attribuée (à tort) à Voltaire: « I am right and you are wrong, but I would give my life for your right to be wrong. »

    • Arsene Holmes

      7 mars 2018

      @duru

      La réalité est que jusqu’à présent les Brexiters ont menti et n’avaient aucun « vrai » programme.

      Le début des négotiations a vraiment éte de la part du UK d’avoir le beurre, l’argent du beurre et la crémiére. C’est à dire avoir tous les avantages de l’Europe et aucun des inconvenients.

      Il se heurte à um mur , ce qui etait prévisible

      J’ai un profond mépris pour Juncker et encore plus pour cette s..m… de Moscovici mais l’attitude des Britanniques jusqu’à présent dans les negotiations a été nulle.

      Et je pense que la raison est très simple: ils ne savent pas ce qu’ils veulent. 37% ont voté Non ce qui c’est traduit en 52% et ils ne s’attendaient pas á gagner.

      C’est un classique. Avoir des critiques valides mais ne pas savoir proposer de solutions sérieuses.

      A ce jour, le gouvernement n’a toujours pas proposé de choses concrètes. Beaucoup, beaucoup de paroles mais absolument rien de concret

    • Arsene Holmes

      7 mars 2018

      @duru 2

      Je suis tout à fait d’accord avec vous quant à l’UE.

      C’est une construction socialiste avec tout ce que ca implique.

      C’est ca le vrai problème : le socialisme .

      Ca a commencé avec Mitterand puis Delors.

      Mais peut etre que grace aux pays qui ont subit le vrai socialisme c’est à dire gouvernements totalement anti-démocratiques, les choses vont changer.

      Sinon ca va dans le mur

    • durru

      7 mars 2018

      Les Brexiters ont peut-être menti, je n’en sais rien, je n’ai pas suivi très en détail la campagne. Mais les Bremainers n’en ont pas été en reste. Qui plus est, si au moins sur le fond les Brexiters étaient dans le vrai (la sortie de l’UE comme seul moyen de retrouver la souveraineté), les autres ont été dans le faux aussi bien sur le fond (la prospérité du RU est intimement liée au succès de l’UE) que sur la forme (arguments à la noix, maintes fois démentis par les faits depuis).
      Je tire mon chapeau aux Anglais, qui ont eu le courage de prendre ce chemin difficile et plein de risques (qu’est-ce qu’on va pas encore entendre, surtout de ce côté de la Manche, à propos de nos meilleurs ennemis !), en gros d’assumer leurs responsabilités. Ce que plus personne n’ose faire de nos jours.
      J’ai hâte de lire le dernier livre de NN Taleb, « Jouer sa peau ». Son message me semble primordial ces jours-ci. Malheureusement, on va pas l’étudier ni à l’ENA, ni aux SciPo, ni dans d’autres bastions de la pensée unique…

    • Arsene Holmes

      7 mars 2018

      @duru 3

      Habitant à Londres, j’ai suivi la campagne par la force des choses.

      Les Brexiters ont menti de facon éhonté sur les faits, le plus gros étant celui là

      https://goo.gl/BjEQYJ

      qui a été littéralement abandonné le vendredi matin de la victoire soit à peine 8 heures aprés ( ca doit etre un record dans les annales)

      https://www.youtube.com/watch?v=cA3XTYfzd1I

      Les Remainers, eux n’ont pas vraiment menti car dire que le UK n’est prospère que grace a l’UE et que de rester dedans sera mieux est un point de vue plus qu’un fait irréfutable.

      Je ne pense pas que les Anglais aient eu du courage dans ce cas précis. Il s’agit plutot de xénophobie et de ressentiment par rapport aux “elites”.

      Ce sont principalement les régions du Nord qui sont plutot “pauvres” par rapport à Londres et au Sud qui ont voté. Melange d’électorat équivalent FN, France Insoumise etc…

    • Badtimes

      7 mars 2018

      Je suis d’accord avec vous et j’ajouterais ceci: si l’economie Britannique continue à bien préformer c’est parce que pour le moment rien n’a changé, ils sont encore dans la CEE et une livre qui a dévalué de 20% ça aide pour le commerce extérieur.
      Quant aux votants pour le Brexit ce sont des classes de population bien différentes: les plus pauvres qui ont voté contre la mondialisation qui les a appauvri et parfois privé de travail et de statut (comme dans le reste du monde des pays développés USA compris), un autre groupe comprenant les nostalgiques de la grandeur de l’Angleterre et qui pensent qu’ils sont encore les dirigeants de ce monde, et la classe la plus haute dans ce royaume qui veut à tout prix conserver ses prérogatives et enfin ceux qui en ont assez de l’immigration et qui ont voté pour stopper cela (comme encore de même dans les autres pays développés).
      Je pense que l’Europe doit être réformée mais je pense que l’Europe doit exister sinon que ferons nous face aux géants que sont où vont devenir Les US, la Chine, l’Inde, la Russie, etc.

    • peslerbe

      10 mars 2018

      arsene holmes, je vous cite « Je suis le premier a critiqué l’EU telle qu’elle est. Cela dit je pense qu’il vaut mieux essayer de la réformer » je ne connais personne qui ne soit critique envers l’UE. tous veulent un autre europe mais la queqtion fondamentale est laquelle ? celle de pepe grio et autre mélenchon ou die linke ? celle de Macron ? celle de la pologne , ou celle de la grece ? comment voulez vous accorder 28 pays aux intérêts totalement divergeants ? réponse par le plus petit dénominateur commun. autrement dit pas de régulation du tout (sauf pour la courbure des concombres ou de la largeur des lunettes de chiottes). C’est exactement ce qu’il en est et cela fait des mécontents partout.

    • Alexandre

      11 mars 2018

      @Harsen Holmes :

      Tocqueville disait quelque chose qui ressemblait à « la démocratie est bonne car le peuple votera comme on lui dira qu’il faut voter ».

      Je n’ai plus la citation exacte, mais il faudrait la retrouver.

      Ce qui signifie qu’il y a un « Droit naturel » supérieur à la démocratie et qui permet la démocratie, c’est à dire la liberté de conscience, la liberté d’expression et finalement tout un système implicite d’être et de ne pas être, de systèmes de relations sociales, qui font que la démocratie est rendue possible par sa propre nécessité, du fait de la civilisation portée par les individus d’un peuple.

      En un mot, la nature du régime politique on s’en fou, seul compte le « Droit naturel » et la civilisation.

      La dictature n’est pas l’absence de démocratie, mais l’absence de respect du « Droit naturel », c’est à dire l’absence d’une définition commune du commun et l’absence d’un consentement mutuel à ce commun.

      Les frères musulmans en Egypte bien que démocratiquement élus n’étaient pas légaux, car ils ne respectaient aucune forme de « droit naturel » et Monsieur Macron n’est pas illégal parce qu’il a commis un coup d’Etat, mais précisément parce qu’il ne respecte aucun « droit naturel », puisqu’il croit l’incarner..

  • Homer

    5 mars 2018

    Quel manque de clairvoyance dans leur perfidie que ces zélites bruxelloises : comment imaginent-elles que les zautochtones populasses endurent indéfiniment à la fois :

    – Disparition de tout exercice démocratique,
    – Stagflation,
    Et
    – Répression financière.

    Ce qui sauve Bruxelles, à ce stade, c’est la pyramide des âges inversées : trop peu de jeunesses en nos contrées… et si jeunesses, tristement de + en + incultes sur les questions de : politique, économie, sociologie, Histoire, morale, éthique.

    Répondre
    • Robert

      6 mars 2018

      Oui. Les questions économiques et géopolitiques (la majorité ne fait pas la différence avec la « politique »)emmerdent la masse, qui se contente de gémir… C’est ainsi…

  • Citoyen

    5 mars 2018

    « Les choses sérieuses commencent avec le Brexit  » et comme par un curieux hasard de calendrier, il en va un peu de même avec les élections du week-end en Italie, sur la base d’un rejet de l’UE et ses débilités migratoires …
    Une sorte d’alignement des planètes contre la grosse commission de Bruxelles …
    Si les Anglais, les italiens, et le groupe de Visegrad se trouvent des vues et des points de convergence, c’est la commission qui va avoir de sérieux problèmes … au point de devoir raser les murs …

    Répondre
    • duff

      5 mars 2018

      De ce que j’ai compris, il n’y a aucune coalition possible en Italie. On s’oriente probablement vers de nouvelles élections comme en Espagne. Dans cette situation, le parti de gouvernement qui est arrivé en tête a généralement une prime, c’est ce qui a sauvé Rajoy et fait perdre Höfer en Autriche. Sauf que les deux partis arrivés en tête en Italie (La Ligue au nord et M5* au sud) ne peuvent pas s’entendre et n’ont jamais gouverné.

      On a vu que dans le cas belge, une situation sans gouvernement pendant des mois se gérait assez bien. Je pense que les technocrates bruxellois doivent finalement se dire qu’un désordre sans gouvernement ne ferait pas tant de dégâts. Si Salvini amplifie son score à des prochaines élections, là ce serait différent. Entendu ce soir sur RTL dans l’émission de Fogiel quelqu’un qui disait que Mario Draghi pourrait entrer dans la dance et venir « sauver l’Italie »… 🙂

      Outre le fait que ça rappelle déjà le cas du technocrate sorti de nulle part Monti, je me dis que les gens qui nous gouvernent sont fous au point de s’imaginer que le principal artisan des malheurs de l’Italie pourrait magiquement devenir son sauveur…

    • Citoyen

      10 mars 2018

      Difficile de présumer de quoi que ce soit Duff …
      Il n’est pas impossible que le rejet de l’UE, et de l’invasion migratoire, soit plus important que leurs différences …
      Wait and see …

  • Erwan

    5 mars 2018

    Je suis d’accords avec vous monsieur Gave, il n’y a rien a redire sur votre billet. À part si on est d’accord avec ceux d’en face mais ça… Pourquoi je suis d’accord ? Parce que votre analyse n’est pas reliée (comme le font ceux d’en face et ce à chaque fois qu’on les entends) à une quelconque analyse (tant économique, que politique, que etc…) basée sur la fameuse mains invisible (voir magique parfois) qui gouverne tout et régit tout. Et pour laquelle il n’y a rien n’a redire. Sorte de principe supérieur devant lequel on doit tous la fermer. Je dis non ! Et je dis que vous venez d’exploser ce (enfin leur) joker idéologique, en les mettant à poil et en posant les vrais enjeux sur la table. Pas de principes éthérées et abscons, mais la vérité. De manière simple et éfficace. J’dis pas que c’est interdit d’être d’accord avec ceux d’en face. Mais je suis désolé (enfin non je ne suis pas désolé mais on se comprends), il faut appeller un chat un chat. De l’enculerie c’est de l’enculerie. On peut être pour et on peut en discuter mais sur de vrais bases. Et les vrais bases ce sont celles-là. Point final. Donc un grand, un immense merci à vous. Et voilà.

    Répondre
  • Denis Monod-Broca

    5 mars 2018

    Pourquoi cette importance donnée à la frontière entre Irlande du Nord et Irlande du Sud ?
    Qu’en est-il des frontières entre Suède, Finlande et Norvège ? entre France, Allemagne, Italie et Suisse ? entre Monténégro et Croatie ? et j’en passe…

    Merci pour cette analyse.

    Que peut l’UE, cet ectoplasme d’Etat, contre le Royaume Uni ?
    Ça risque de durer interminablement, mais je vois en effet mal les Anglais craquer… C’est amusant d’ailleurs la sortie du film « Dark Hour », ou celle de la série « The Crown » juste maintenant. On y voit Churchill seul contre tous, sorte d’Astérix grand-breton…

    Répondre
    • idlibertes

      5 mars 2018

      Je pense que la question de l’Irlande est surtout historique et religieuse.
      Je n’ai pas encore vu Dark Hour mais Churchill est effectivement incroyable dans the Crown et j’ai aussi beaucoup apprécié les parties sur ses blessures personnelles qui sont rarement évoquées par ailleurs. Une série de très bonne facture.

      Quel bonhomme!

      et De gaulle « ce lama femelle sous la douche » :_)))

    • Denis Monod-Broca

      5 mars 2018

      « ce lama femelle sous la douche » ?
      C’est une contrepéterie ?…
      Une citation connue?
      De qui ?
      Que signifie-t-elle ?

    • idlibertes

      6 mars 2018

      Churchill disait de De Gaulle qu’il avait toujours cet air de Lama femelle surprise sous la douche. Oui, c’est une citation connue.

    • Arsene Holmes

      6 mars 2018

      Vivant à Londres depuis plus de 30 ans, je me souviens très bien des bombes de l’IRA. J’étais meme chez Harrods une heure avant que l’une d’entre elles n’explose. Ca marque

      Pour etre honnete je n’ai jamais vraiment bien compris quels étaient exactement les problèmes mais ils étaient assez important pour qu’il y ait une guerre civile larvée pendant des décennies.

      Je pense que les gens ne savent à quel point l’Europe a été un facteur important dans le Good Friday Agreementqui a amené la paix depuis.

      Je me souviens à l’époque d’avoir lu,ou un article ou une analyse, qui montrait clairement que l Europe avait plus moins donné un ultimatum au UK de régler le probléme une fois pour toute. Ce n’est pas quelque chose qui était vraiment dans le domaine public mais c’est un fait.

      Beaucoup d’eau a coulé depuis mais je ne suis pas certain que les deux parties se fassent confiance et par conséquent , ce probéme actuel n’est pas du tout benin

    • idlibertes

      6 mars 2018

      Ah c’est marrant. Nous aussi sauf que l’on attendait la fin du match de Rugby ce Samedi là et le reste on le connait. Touchez aux chevaux des Anglais et vous avez un problème.

  • Dyr'

    5 mars 2018

    Bonjour M. Gave,

    Comme toujours vos articles réussissent le délicat exploit de me donner du baume au cœur.
    (La Peste Blanche m’ayant mentalement ravagé étant la seule exception, mais dont je vous remercie de tout cœur malgré tout).

    Et, diront les négociateurs de la perfide Albion, en parlant très doucement aux oreilles des allemands pour ne pas être entendus par les français, « Nous aimerions vous rappeler que le Royaume-Uni a un déficit commercial de 90 milliards d’euro vis avis de la zone Euro, dont près de la moitié avec l’Allemagne et qu’il s’agit principalement de matériel de transport (voitures). Si vous nous cassez trop les pieds, on trouvera que les voitures continentales son très polluantes mais pas les voitures Japonaises ou Coréennes. Et vous pourrez fermer Wolfsburg… »

    Cultissime !!!
    Fou rire en plein open-space, que je n’ai pas expliqué à ceux à qui j’en ai fait profiter ; conversation trop longue, que je ne désespère pas de tenir un jour.

    Pour joindre le son à l’image, ce que je fais souvent, celui-ci est à lire en écoutant Noch’ Pered Bitvoj (La Nuit Avant la Bataille) d’Alkonost.
    Oui, je sais, ce n’est pas ce qu’il y a de plus chrétien.

    On voit clairement la continuité avec votre précédent papier « Quand ceux qui ont tout à perdre négocient avec ceux qui n’ont rien à gagner… »

    Voilà qui me donne envie encore plus de voir « ma cote » sur le marché de l’emploi Britannique, où la communauté française est IMMENSE. Cela me ferait quitter un travail plutôt bien, dans une bonne ambiance pour une entreprise que j’aime, un patron que j’estime (oui oui, ça existe) mais qui en fin de parcours appartient à… Patrick Drahi. Mais laissons cela de côté.

    Je serais curieux d’avoir le point de vue de la Reine et de la Famille Royale sur tout ceci, bien qu’ils restent en retrait de la politique en générale, il me semble.

    Par contre vous soutenez (pas dans cet article) que Thérésa May est « incompétente », « qu’elle va sauter », et j’en oublie sûrement.

    Me documentant assez peu sur la politique britannique. Quelqu’un peut il développer ceci plus avant svp ?

    Encore un article que je vais avoir du plaisirs à relire, et à faire découvrir.

    Bien à vous,

    Aurélien

    Répondre
    • idlibertes

      5 mars 2018

      La reine, si elle ne doit rien dire est forcement pro Brexit du reste, elle exultait.
      En revanche, la jeune génération est horriblement politiquement correct. Le jeune Prince william est intervenu récemment sur le climat et le dvpmt de la planète, seul sujet sur lequel on les laisse intervenir, pour dire qu’il fallait que les ménages ne fassent pas plus de deux enfants par couple sinon, nous allions tous manquer. Outre la superbe analyse Malthusienne, on retiendra en plus le « fais ce que je dis et non pas ce que je fais », madame étant enceinte du troisième.

      Thérésa may quant à elle est très isolée dans le parti. Elle travaille avec 4 /5 Collaborateurs et prends de décisions sans en référer à personne ce qui commence à énerver. De plus en plus de MP tendent à la trouver trop molle. On verra bien. Charles a souvent raison trop tôt;

  • MARC AMBLARD

    5 mars 2018

    Bonjour et merci pour cet article très éclairant, comme d’habitude. J’aurais bien aimé connaître l’avis de l’équipe IDL sur la paire Euro / Dollar dans les prochains mois.

    Un grand merci d’avance. Marc.

    Répondre
    • idlibertes

      5 mars 2018

      On pense que cela ne va pas bouger beaucoup. Entre 1,20 et 1,25

    • Homer

      5 mars 2018

      « On pense que cela ne va pas bouger beaucoup. Entre 1,20 et 1,25 »

      QUID de l’Euro / GBP ??

      (il y a clairement un avant et un après vote Brexit… le niveau de fin novembre 2015 reviendra plus vite que la parité LOL…)

      Libertairement et merci !

    • marc

      7 mars 2018

      je vois l’euro beaucoup plus haut 1,2844.

      Il y a longtemps que je ne regarde plus la macro-économie, pour diagnostiquer l’EUR/USD. Vous avez d’un cote l’Économie réelle et de l’autre cote: l’effet de levier, et c’est l’effet de levier qui gagne, la monnaie s’arrête pas n’importe ou, elle s’arrête a des endroits précis, pourquoi, c’est un mystère, malgré la formule mathématique connue, j’arrive toujours pas a comprendre pourquoi. C’est un peu comme un niveau de fibo, est ce que la monnaie s’arrête la parce que beaucoup de gens l’utilisent ou autre chose.

  • Nicolas

    5 mars 2018

    Bonjour,

    Étant agriculteur, je reviens du salon de l’agriculture où nous avons modestement essayé de convaincre quelques dizaines de parisiens, pour qu’ils continuent à manger des pommes et que nous ne les empoisonnons pas.

    (Navré pour la longue introduction)

    Et donc j’ai eu vent que dimanche dernier monsieur Barnier est venu prévenir la filière Fruit&Légumes d’un futur Brexit version « Hard » l’an prochain.
    (L’Angleterre représentant une part très importante des exportations de pomme française)
    Il a ajouté que l’es Pays-Bas avait lancé la procédure pour recruter 950 douanier afin de se préparer à cette éventualité.

    C’est toujours un plaisir de vous lire.

    Répondre
  • Philippe Prigent

    5 mars 2018

    Article absolument remarquable au sujet des enjeux de la négociation.
    Puissent nos amis britanniques tenir bon face à Bruxelles et à l’Allemagne.

    Répondre
    • durru

      5 mars 2018

      Ils l’ont bien fait en ’40, dans des conditions ô combien plus difficiles, pourquoi pas maintenant ?
      Ils n’ont plus de Churchill, c’est vrai, mais ils n’ont visiblement pas oublié ses paroles.

  • Jacques Peter

    5 mars 2018

    Dans une négociation ou l’une des parties est le Royaume Uni, je ne mise pas sur l’autre partie.

    Répondre
  • Robert

    5 mars 2018

    Comme d’habitude votre raisonnement est impeccable M. Gave. Mais vous ne vous prononcez pas sur un sujet : quelle sera l’attitude du « mentor » (pour dire la chose élégamment) américain ? Va-t-il laisser les européens se « dépatouiller » sans intervenir ? J’ai peine à le croire…

    Répondre
  • TYLOLO76

    5 mars 2018

    Allez plus qu’un mois et je pose les valises à Singapour, ouf !
    Quelle tristesse de devoir quitter ma terre natale, de voir le suicide de la civilisation Européenne, berceau des Lumières.
    PS : Mr Gave, Mr Netter ou Mr Noé, s’il vous plait, pouvez-vous nous faire un petit article sur Singapour, que pensez-vous de sa place dans le monde, son économie, sa monnaie, ses perspectives ?
    Merci encore, longue vue à l’IDL !
    PS2 : j’ai fini mes cartons de livres ce dimanche, je pars avec sous le bras l’intégrale de Charles Gave !
    Amicalement

    Répondre
    • idlibertes

      5 mars 2018

      Tout le meilleur dans cette nouvelle vie. Vous êtes protégé avec les très saintes icônes :)))

    • Tom

      5 mars 2018

      J’ai pu visiter ce petit pays mais une grande nation.
      Si les quartiers dans lequels j’ai pu me promener résument l’âme de Singapour (c’est un axiome auquel je crois), c’est un pays divers, pragmatique, tourné vers l’avenir, audacieux et qui a tout compris de l’importance du capital humain et financier.

  • Philippe Hanchir

    5 mars 2018

    Il y a une troisième hypothèse… L’aggiornamento des institutions européennes : sous la pression de tensions internes liées à des perceptions et orientations politiques différentes, sous la pression des négociations avec la GB qui sembleraient tourner en faveur de cette dernière et suite à la sclérose démocratique qui commence à exciter de plus en plus de souverainistes en UE, on pourrait imaginer que cette dernière se réforme et en revienne à une CE pré-Maastricht… L’Euro devenant une forme d’ECU et disparaissant peu à peu des portefeuilles…

    Répondre
    • Charles Heyd

      5 mars 2018

      oui, on pourrait l’imaginer!
      c’est peut-être cela la « refondation » de l’Europe selon Saint Macron!
      Mort de rire!!!!

    • DIDIER

      5 mars 2018

      Je partage cet avis que les technocrates avaleront leurs chapeaux.
      Ils sont d’abord là pour défendre leur place dorée, avant des idéaux européens.
      S’ils devaient être dogmatiques quant à ces idéaux, ils se feraient débarquer, non pas par les peuples, mais par les puissances financières qui ont gros à perdre.

    • Dyr'

      5 mars 2018

      Tout juste. Et hier les italiens ont fait percé le M5S (> 31%), et voté bien à DROITE. Il n’y a certes pas eu de majorité, mais les européistes ne vont pas s’en tirer par une pirouette comme le SPD en Allemagne.

    • hoche38

      5 mars 2018

      Ce qui est sûr, c’est que votre hypothèse mérite d’être analysée. Elle suppose en somme un sauvetage de l’Europe de Bruxelles. Il ne pourrait vraisemblablement pas se faire sans un grand élan de nature fédéraliste qui exigerait un mandat démocratique des nations membres. Je ne voudrais pas négliger l’enthousiasme populaire que pourrait soulever à travers toute l’Europe Monsieur Junker et tous ces Messieurs de la Commission, mais là, vous me permettrez de penser qu’on est en plein rêve.

  • John

    5 mars 2018

    De plus les Ailles des Airbus sont fabriqués au RU.

    Répondre

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