15 janvier, 2024

Les Etats-Unis sont dans une Trappe à Dettes.

Commençons par une première remarque.

Dans ces articles du lundi, j’ai souvent évoqué la notion de trappe à dettes que nous devons à Keynes. L’idée est simple : Prenons la charge de la dette de n’importe quel pays.  Si  cette charge  (intérêts + remboursement du capital) a durablement un taux de croissance supérieur à celui du PIB du pays, à l’arrivée le pays fait toujours faillite. Pour faire simple, si vous empruntez à 5 % par an, et que votre revenu augmente de 2 % pendant la même période, à un moment ou à un autre, vous faites faillite.       Et plus la dette est élevée au départ de cette période et plus rapidement arrivera la faillite.

Continuons par une deuxième remarque concernant les marchés obligataires.

Prenons le cas d’une obligation quelconque. Elle sera analysée par ses détenteurs éventuels en fonction de deux critères.

  1. Le taux d’intérêt qu’elle offre par rapport à une obligation d’État.
  2. La capacité de remboursement de l’émetteur.  Moins le remboursement « in fine » est probable et plus élevé sera le taux d’intérêt à payer.

Comme le disent les Anglo Saxons Il faut donc considérer qu’il y a deux choses à évaluer dans un placement obligataire, le « return ON capital « et le return OF capital »’

Dans un pays normal, il est d’usage de considérer que le remboursement du capital sur une obligation émise par l’Etat est certain et qu’il n’y a pas lieu de s’en inquiéter. Et donc, il est d’usage d’appeler une obligation émise par l’Etat :  le placement sans risque.

Et c’est à partir de ce placement sans risque que se calculent les « primes de risque » sur tous les autres actifs, obligations du secteur privé, obligations « pourries », prêts immobiliers, actions, etc……

Et ce que je dis est à la fois très simple et très grave : Je suis à peu près certain que la dette émise par l’Etat Américain ne pourra pas être remboursée (et la même chose est vraie pour nombre d’Etats de la zone Euro, dont la France).

Ce que j’ai appelé le Social-Clientélisme va s’effondrer comme s’effondra en son temps l’URSS, et pour les mêmes raisons : nul ne peut vivre au-dessus de ses moyens perpétuellement.

Démonstration.

  • Le service de la dette du gouvernement américain atteint aujourd’hui 1000 milliards de dollars/an.
  • Le service de la dette obligataire cotée sur les marchés de la dette des sociétés industrielles atteint également 1000 milliards de dollars/an.
  • Le déficit du budget américain, hors service de la dette (que j’ai déjà compté) atteint 1. 4 trillions de dollars/an.

J’appelle la somme des trois « les besoins de financement par les marchés financiers » de l’économie américaine

Je ne prends pas en compte les prêts à la consommation, les prêts immobiliers et les prêts bancaires aux sociétés industrielles et commerciales, qui se financent différemment.

Voici le graphique historique de ces besoins de financement.

 

Les marchés vont devoir financer dans les 12 mois qui viennent de nouvelles émissions de dettes à hauteur de 10 % du PIB, ou plus, ce qui est gigantesque, mais pas sans précédent.

 En effet, nous avons atteint ces niveaux-là déjà trois fois dans l’histoire et nous n’en sommes pas morts

  • Première alerte, en 198O quand Volcker prend les mesures nécessaires pour éradiquer l’inflation. A cette époque, les taux courts (rendement sur les bons du trésor) étaient à 20 % et les taux longs à 15 %, très au-dessus de l’inflation, tandis que le stock de dette due aux déficits du passé atteignait à peine 40 % du PIB. Dès que les taux revinrent à la normale, tout rentra dans l’ordre et le grand marché haussier qui dura de 1982 à 2000 pût commencer.
  • Deuxième coup de tabac. En 2008, nous avons eu une crise financière très grave centrée sur l’immobilier (celle de 2008-2009) créée de toutes pièces par l’incompétence inimaginable de monsieur Bernanke.
  • En 2020, nouvelle panique avec la crise du Covid, gérée de façon catastrophique par le système politique américain, qui fait exploser les déficits budgétaires et donc les besoins de financements.

La question se pose donc, comment les besoins de financement de ces deux dernières périodes ont-ils été couverts ? La réponse est toute simple : par la planche à billets, comme le montre le deuxième graphique.

 

 Il fallait trouver environ 15 % du PIB en financements nouveaux. Aucun problème !  Il suffit de demander !

 

La Fed a été au rendez-vous et son bilan est passé de 5 % du PIB en 2007 (ligne noire échelle de gauche) à 20 % du PIB fin 2023, les achats se produisant pendant les périodes de crise (hachures orange).

Tout ça est inquiétant certes, mais la question suivante doit être posée : qu’est ce qui pourrait empêcher la Fed de continuer « ad vitam aeternam » à financer le déficit budgétaire US jusqu’à la fin des temps ?

La réponse est toute simple : l’une des plus vieilles lois de l’économie, celle des rendements décroissants.

Que stipule-t-elle ?

  • Que si vous prenez un coup de schnaps pour vous remonter le moral pendant un moment désagréable, l’effet sera heureux.
  • Mais si vous continuez à en prendre, encore et encore, la cirrhose du foie vous guette.

Eh bien, il en est de même avec la dette. Au début, quand l’Etat s’endette, la croissance générée par cette demande inattendue crée une richesse supérieure aux montants empruntés auparavant. C’est ce que les économistes appellent le multiplicateur keynésien.

Mais chaque dose de dette nouvelle créée de moins en moins de richesse. Jusqu’au jour fatal où une nouvelle dose de dette appauvrît le pays et nous arrivons à ce que j’appelle le diviseur Keynésien. Nous y sommes depuis 10 ans environ.

 

 

Nous avons en effet passé cette limite au moment de la grande crise financière en 2008-2009, et il semble bien que depuis, tout endettement supplémentaire encouru pour permettre à l’Etat de dépenser plus qu’il ne gagne, aboutit inexorablement à un appauvrissement généralisé encore plus rapide. C’est ce moment que nous avons atteint il y a déjà plus de 10 ans, comme le montre mon dernier graphique.

Et donc, plus la banque centrale achètera de dettes, plus la croissance va s’écrouler, plus les deficits vont exploser et plus tout le monde va se rendre compte que les obligations du gouvernement US sont tout sauf un placement sans risque.

Et comme tout le monde a trop de dollars et trop de dettes en dollar dans les portefeuilles puisque plusieurs trillions de dollars de dettes ont été créés depuis 2009, sans qu’aucune richesse n’ait été produite en contrepartie, le cours de ces obligations va s’écrouler puisque le remboursement ne sera plus « certain ».

Et donc, le « placement sans risque » d’autrefois est devenu « à risques » et ces risques montent de façon exponentielle avec le temps qui passe.

Hélas, si le placement sans risque ne vaut plus rien, toutes les obligations cotées aux USA ne vaudront plus rien puisque la monnaie elle-même ne vaudra rien.

C’est ce qui s’est passé en Turquie depuis 10 ans. En revanche, les actions Turques ont conservé leur pouvoir d’achat.

Conclusion

J’ai du mal à comprendre toutes les implications de ce que je viens d’écrire.

Après tout, je vous annonce tranquillement l’arrivée d’un véritable cataclysme financier, un vrai !

Nous verrons bien…

Pour ceux qui doivent rester aux USA, il faut donc être investi uniquement en actions américaines, ni cash, ni obligations.

Pour les autres, vous pouvez rester dans le portefeuille IDL.

Ça va secouer, mais il a été bâti pour ça.

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

46 Commentaires

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  • Geoffroy

    28 janvier 2024

    C’est le meme critère.

    « Le taux d’intérêt qu’elle offre par rapport à une obligation d’État.
    La capacité de remboursement de l’émetteur. Moins le remboursement « in fine » est probable et plus élevé sera le taux d’intérêt à payer. »

    Il fallait dire en 1. le rendement des obligatilons d’etat.

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  • paul

    22 janvier 2024

    comment acheter sur le site iDL le dernier livre « La Vérité vous rendra libre » je ne le vois pas
    merci à tous

    Répondre
    • idlibertes

      22 janvier 2024

      Sur le site de l’éditeur Pierre de Taillac.

  • Guillaume

    20 janvier 2024

    que pense M. Gave du PARADOXE DE TRIFFIN ?

    Répondre
  • Cyprien

    16 janvier 2024

    Est-ce à dire que par ses taux la banque centrale pousse plus ou moins directement chaque citoyen à être meilleur, économiquement parlant ? Si elle baisse trop chacun peut rester dans sa médiocrité, si elle monte plus chacun doit se remettre en question et s’investir plus ?

    Répondre
  • Lty79

    16 janvier 2024

    Bonjour
    Je cherche à diversifier la partie défensive en obligations indiennes.
    Est-ce parmi les commentateurs quelq’un connaîtrait un fond ou etf en obligations indiennes ? (Surtout pas d’actions indiennes). Merci
    Est-ce parmi

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  • YB

    16 janvier 2024

    Le dollar ne va pas s’effondrer du jours au lendemain, cela est certain et bien avant ce sera la fin de la partie pour l’Euro, mais personne ne sait quand cela arrivera.
    De nombreuses économies mondiales ne sont pas dupent et elles ne veulent plus avoir d’échanges commerciaux en dollars. Si le pétrole au niveau mondial n’est plus échangé en dollar, cela va représenter 110 millions de barils par jour à 80$ c’est à dire 8 milliards de dollar par jour !
    La banque centrale américaine a toujours le choix ou l’obligation d’imprimer plus de monnaie, mais tout a une fin et je pense que le compte à rebours est enclenché !

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  • Leflambe

    16 janvier 2024

    Je crois en une inflation qui dure et une baisse du dollar. Peut-être 30% à perdre encore face aux autres monnaies. Plutôt celles des BRICS que face à l’euro.

    Répondre
  • Philippe

    16 janvier 2024

    @ DA SILVA

    Je ne sais pas d’ou vous sortez le chiffre de Dette détenue par l’Etranger ?
    Mais je suis certain qu’il est très sous estimé …

    Par ailleurs aujourd’hui, il n’y a plus que les occidebntaux qui échangent en $ car les Brics et les pays du SUD ont des accords Chine / Russie pour échanger soit en OR, soit en Rouble ou en YUAN.

    Ce qui fait près de 60 % d’échanges hors $ …

    Ca prendra 10 ans au moins pour détruire le $ mais ils y aura une grosse crise avant sa destruction finale.

    Répondre
  • Denis Monod-Broca

    16 janvier 2024

    On peut penser que les Chinois, et quelques autres, ont compris cela et qu’ils attendent que les USA (et nous avec eux) s’auto-détruisent, victimes de leur aveuglement et de leur orgueil.

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  • Michel Higuet

    16 janvier 2024

    J’adore ce titre lu dans un média « Le pétrole russe se vend toujours à plus de 60 dollars le baril, malgré les sanctions occidentales » faux! Le pétrole ou gaz russe se vend en roubles, La Russie a des quantités d’or et des devises mais pas de $! Au niveau GDP c’est la première nation d’Europe, elle a dépassé l’Allemagne qui est en récession.

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  • Karl DESCOMBES

    16 janvier 2024

    C’est l’histoire des deux gars face à un lion affamé. L’un panique et demande à l’autre: « Pourquoi tu n’as pas peur, toi? »
    L’autre répond: « Ben… …désolé, mais je cours plus vite que toi ! »
    .
    Si les USA sont entrés dans une trappe à dette (ce qui n’est pas totalement évident, vu le privilège du dollar) et que l’USD est bel et bien condamné, bien d’autres pays tomberont avant. (Et les ricains les feront d’ailleurs tomber pour se préserver et attirer les capitaux du monde entier.)
    .
    C’est lorsque ces pays seront tombés qu’il faudra se faire du souci pour l’USD. Le suzerain sera sans vassaux pour le protéger.
    Pour l’instant, la devise nationale de l’Argentine est… …l’USD.
    Demain celle de la zone Euro?
    .
    De plus, quand on regarde les autres grandes devises alternatives – celles que les gros spéculateurs ne peuvent pas manipuler – il n’y en a simplement aucune qui tienne la route.
    .
    Soit les dettes publiques sont encore plus grosses qu’aux US, soit elles peuvent devenir inconvertibles du jour au lendemain. Voir le rouble en 2022 et demain le Yuan en cas d’attaque de Taïwan…
    .
    Et avec l’expérience, je pense que presque tous les problèmes pour lesquels on a le temps de voir venir trouvent des solutions non catastrophiques.
    Si l’USD est condamné, la haute finance mondiale aura eu le temps de trouver des solutions pour éviter une fusion du système économique, au moins américain.
    Reset monétaire via le dollar numérique? Pour l’Euro, je pense que c’est ce que Lagarde et consors ont en tête.
    .
    Conclusion:
    .
    Je partage qu’un cataclysme financier est inévitable.
    .
    Bien malin est celui qui peut prédire où le lion attaquera en premier, mais aussi quand.
    .
    Quitter aujourd’hui l’USD me paraît très prématuré.
    .
    Ce qui n’empêche pas de diversifier sur les devises de pays avec état de droit ET qui ne peuvent faire n’importe quoi face à l’UE ET bien gérées:
    + le CHF (monnaie la mieux gérée au monde. Etudiez un peu.)
    + le NOK (en cas de crise, la valeur de la devise aura un plancher relatif aux réserves d’hydrocarbures locales).
    + éventuellement le SEK.

    Répondre
    • Da Silva

      16 janvier 2024

      Le NOK et le SEK ne sont pas considérées des monnaies de refuge. Le problème avec le CHF c’est qu’il est difficile pour un particulier de détenir des billets du trésor Suisse même avec des courtiers très connus comme Interactive Brokers/Lynx Broker (filiale franco-belge) qui ne les proposent pas. Donc on se met à la merci d’une faillite bancaire si on détient trop de CHF en cash pur en plus de ne pas gagner d’intérêt dessus. Pour le NOK et le SEK je ne sais pas si les billets du trésor sont facilement accessibles non plus

  • Guy

    15 janvier 2024

    Comme Nanker, je ne crois pas du tout en la fable du multiplicateur keynésien dont j’ai lu une démonstration bidon il y a des années dans un manuel pour étudiants en économie. La démonstration en question comportait une erreur de logique flagrante. La raison en est simple : quels que soient leur mode de financement (impôts, emprunts, création monétaire), les dépenses dites publiques sont toujours un transfert de propriété des producteurs efficaces vers des producteurs moins efficaces, des non producteurs et des contre producteurs (des gens qui empêchent les autres de produire comme on en trouve dans tous les gouvernements du monde). Les dépenses publiques ne peuvent donc qu’appauvrir la population en général, même si certains (proches du pouvoir) s’enrichissent, au détriment des autres. Ce qui donne l’illusion d’une pseudo réussite dans un premier temps, c’est que tant que ces transferts ne sont pas trop importants, la dynamique du capitalisme continue à créer plus de richesses que les hommes de l’État en détruise. Pendant cette période l’augmentation de la richesse produite est toutefois inférieure à ce qu’elle aurait été sans ces transferts.

    Répondre
  • Elias Anaissie

    15 janvier 2024

    Excellent article, comme toujours.
    Si je suis aux etats unis, qu’es-ce qui arriverait a mes stocks europeens et a l’or dans mon portefeuille?

    Répondre
    • Philippe

      16 janvier 2024

      1933 FD Roossevelt confisque lor des particuliers

  • maillard

    15 janvier 2024

    Analyse très sympathique, mais une question me trotte dans la tête. Les différent état de l’Europe et les Etats unie ont souvent réussi là où on penser qu’ils aller se gameller à sortir un coup de carte qui prolonge le « rêve ». J’essaie donc de réfléchir à quelle carte ils arriverait à sortir pour rester dans le même système, aussi farfelues soit elle. Pensez-vous plausible qu’ils tente un événement tel que la confiscation de n’importe quelle forme de valeur, comme l’or où l’immobilier, car je vous entends depuis quelque temps mentionné que les détendeur de bien immobilier vont se ramasser une gamelle terrible.
    Cordialement

    Répondre
  • Da Silva

    15 janvier 2024

    La VRAI dette du gouvernement américain c’est à dire celle détenue par l’étranger est d’environ 8434,8 milliards de dollars actuellement. Rapportée au PIB annuel actualisé actuellement de 27063 milliards de dollars, on a donc une dette réelle de 31,2%. Conclusion : ils ont encore un peu de marge avant le niveau dangereux de quasi faillite qui est de 50% de la dette publique détenue par l’étranger

    Répondre
    • Poudoum

      16 janvier 2024

      Et? CG ne parle pas de faillite mais de tension sur les Treasuries. Faire grossir le bilan de la Fed n’est pas sans conséquence non plus. A un moment si le Monde ne veut plus de dollar, le fameux privilege imperial ne sera plus.

    • Meunier

      17 janvier 2024

      Le souci n est pas le volume de la dette, mais le coût du remboursement. Avec un taux à rembourser suffisamment faible, le plafond de dette peut virtuellement être infini.
      Le souci tient aux conséquences du taux faible, à savoir n inflation, et nous le constatons actuellement.
      Les seuils définis en montant de dette ou ratio dette / pib, bien qu intéressants, sont inutiles.

  • Nanker

    15 janvier 2024

    « Vous n’êtes plus pertinent à annoncer la fin du monde tous les lundi matin depuis des lustres »

    Cette fois-ci cela va arriver parce que les Chinois vont sournoisement dynamiter le roi Dollar : il n’y aura pas UN coup de feu échangé entre Pékin et Washington et pourtant un conflit à mort est en train de se dérouler entre ces 2 puissances. Le champ de bataille? La finance et la place du Dollar.

    La Russie a torché l’Oncle Sam en Ukraine avec ses armes – la force brute – la Chine va finir le travail avec son talent propre : la sape patiente et silencieuse de la puissance de l’ennemi.

    Répondre
    • Da Silva

      15 janvier 2024

      La VRAI dette du gouvernement américain c’est à dire celle détenue par l’étranger est d’environ 8434,8 milliards de dollars actuellement. Rapportée au PIB annuel actualisé actuellement de 27063 milliards de dollars, on a donc une dette réelle de 31,2%. Conclusion : ils ont encore un peu de marge avant le niveau dangereux de quasi faillite qui est de 50% de la dette publique détenue par l’étranger

    • Patrice Pimoulle

      16 janvier 2024

      Absolument. L’Ocean deviendra un lac chinois et l’Ocean Atlantique un lac russe (si ce n’est pas deja fait).

    • Patrice Pimoulle

      16 janvier 2024

      Pardon: je dis: « l’Ocean PACIFIQUE deviendra un lac chinois.

  • Nanker

    15 janvier 2024

    « C’est ce que les économistes appellent le multiplicateur keynésien »

    Variante de cette niaiserie criminelle : la fable du billet de 100 Euros qui dans un petit village passe 6 fois de main en main. Un crétin kéneysien vous expliquera que ce sont 600 Euros de richesses qui auront été ainsi créées…

    Répondre
  • Hagen

    15 janvier 2024

    Depuis combien de décennies maintenant nous annoncez vous que « ça va secouer »? Les USA ne feront pas faillite, vos fantasmes ne se réaliseront pas. Déjà de dire que les USA feront banqueroute et qu’il faut rester investie en actions US est une bêtise. Vous n’êtes plus pertinent à annoncer la fin du monde tous les lundi matin depuis des lustres. On s’en reparle dans 10 ans.

    Répondre
    • Da Silva

      15 janvier 2024

      A sa défense, ça ne fait pas des décennies qu’il annonce que les USA vont faire faillite mais c’est une analyse plus récente de sa part. Cependant la VRAI dette du gouvernement américain c’est à dire celle détenue par l’étranger est d’environ 8434,8 milliards de dollars actuellement. Rapportée au PIB annuel actualisé actuellement de 27063 milliards de dollars, on a donc une dette réelle de 31,2%. Conclusion : ils ont encore un peu de marge avant le niveau dangereux de quasi faillite qui est de 50% de la dette publique détenue par l’étranger

    • Gelato29

      23 janvier 2024

      L’effondrement a déjà eu lieu en fronze : il suffit de constater l’état de l’éducation nationale et le niveau des élèves, les fermetures des services d’urgence ou le piètre équipement de l’armée française. Mais il y a toujours des trolls macroniens pour chanter « Tout va très bien, Madame la Marquise »

  • PMA

    15 janvier 2024

    Excellent article, et très clair…comme toujours
    Note: nous sommes très actifs depuis 2 ou 3 ans sur l’Inde, et j’aimerais pouvoir en parler directement avec Ch.G.
    Sur quel mail privé puis-je le joindre ?
    D’avance merci pour l’information.
    Bien cordialement

    PMA

    Répondre
  • Robert

    15 janvier 2024

    Le système va perdurer… un certain temps.
    Tant que le USD reste la monnaie mondiale, celle qui sert à payer le pétrole. Et aussi tant que les US continueront à avoir la première armée mondiale.
    Mais il est vrai que cela sent la fin de règne…
    Oui, la situation financière des USA est pourrie, mais Wall Street reste LA place financière.

    Répondre
    • Da Silva

      15 janvier 2024

      La VRAI dette du gouvernement américain c’est à dire celle détenue par l’étranger est d’environ 8434,8 milliards de dollars actuellement. Rapportée au PIB annuel actualisé actuellement de 27063 milliards de dollars, on a donc une dette réelle de 31,2%. Conclusion : ils ont encore un peu de marge avant le niveau dangereux de quasi faillite qui est de 50% de la dette publique détenue par l’étranger

  • Luc Adriaenssen

    15 janvier 2024

    Même schéma pour plusieurs pays Européens.
    Ce sera donc « chacun pour soi » à la fin.
    Les valeurs refuge (or, crypto) s’envoleront.
    Ou je me trompe?

    Répondre
  • Patrice Pimoulle

    15 janvier 2024

    On connait. C’est ce que disait Barre en 1977.

    Répondre
    • Charles Heyd

      15 janvier 2024

      Parfois il faut rabacher les théories que tout le monde connait (depuis longtemps)!

  • Piccaria

    15 janvier 2024

    Une note précédente (17/12/23) montre, qu’aux USA, le service de la dette est d’un montant très proche de celui des dépenses militaires. La situation que vous décrivez aujourd’hui peut probablement être améliorée par une réduction drastique des dépenses militaires ce qui conduit à penser que leur rôle de gendarme du monde ne peut plus être assuré et que, par exemple, ils n’ont plus les moyens de soutenir, à la fois, l’OTAN, l’Ukraine et Israel.
    Je crois que cela est le prix à payer pour éviter ou, au moins, atténuer le cataclysme financier que vous décrivez.

    Répondre
    • loulou

      15 janvier 2024

      Excellente remarque. Les USA vont sacrifier Taïwan et l’Ukraine (et peut-être les pays baltes let la Corée), ils seront forcés. Peut-être ce sera le Trump 2025 avec un deal avec la Chine : on retire nos forces d’Asie, vous prenez Taïwan et on continue à commercer.
      Je suppose que la Chine et la Russie sont parfaitement conscients des enjeux de l’article et comptent dessus.

    • Da Silva

      15 janvier 2024

      La VRAI dette du gouvernement américain c’est à dire celle détenue par l’étranger est d’environ 8434,8 milliards de dollars actuellement. Rapportée au PIB annuel actualisé actuellement de 27063 milliards de dollars, on a donc une dette réelle de 31,2%. Conclusion : ils ont encore un peu de marge avant le niveau dangereux de quasi faillite qui est de 50% de la dette publique détenue par l’étranger

    • Patrice Pimoulle

      16 janvier 2024

      Oui. L;occident en general (c.-a-d, l’OTAN) se trouve dans une situation analogue a celle de la FRance apres la guerre de 1870.

  • de VEYRAC

    15 janvier 2024

    Toujours intéressantes à lire vos chroniques. Mais, pour le moment, où faut-il placer ses liquidités en France ?

    Répondre
    • Gerldam

      15 janvier 2024

      Déjà répondu par Charles: uniquement dans des actions de sociétés qui n’ont aucun rapport avec le gouvernement français plus un quart en or.

    • Robert

      15 janvier 2024

      Tout dépend du montant de vos liquidités. D’ abord faire le plein des placements défiscalisés, et ensuite on peut penser aux actions et autres SCPI.

  • Mathieu

    15 janvier 2024

    Bonjour Charles,

    Merci pour cet article, est-ce qu’un scénario volontaire de dévaluation de la monnaie comme l’ont fait les Britanniques avec la livre sterling après la second guerre mondiale est envisageable pour repasser du bon côté du diviseur Keynésien ?

    Répondre
  • Gabfol

    Gabfol

    15 janvier 2024

    Très clair. Les graphiques parlent d’eux-même !

    Répondre
    • Charles Heyd

      15 janvier 2024

      Je dis depuis des années que les graphiques de CG sont tout simplement géniaux! Il parait que Macron, demain soir, va nous en faire voir de toutes les couleurs, mais des graphiques j’en doute!

    • Da Silva

      15 janvier 2024

      La VRAI dette du gouvernement américain c’est à dire celle détenue par l’étranger est d’environ 8434,8 milliards de dollars actuellement. Rapportée au PIB annuel actualisé actuellement de 27063 milliards de dollars, on a donc une dette réelle de 31,2%. Conclusion : ils ont encore un peu de marge avant le niveau dangereux de quasi faillite qui est de 50% de la dette publique détenue par l’étranger

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