24 mai, 2018

En banlieue, on brûle des milliards

Une bonne politique ne se mesure pas aux résultats obtenus, mais aux milliards d’euros dépensés. À ce titre, la politique de la ville est un grand succès. C’est un impératif pour chaque gouvernement : il faut sauver les banlieues, par de la rénovation urbaine, par de la mixité sociale, et par plus d’égalité des chances le tout en conformité avec les valeurs de la République. Revoilà donc Jean-Louis Borloo qui, après une politique de la ville menée tambour battant en 2003, propose un nouveau plan pour sauver les banlieues en injectant 50 milliards d’euros. On l’avait vu partir en Afrique pour électrifier le continent grâce à sa fondation Énergie pour l’Afrique. On le retrouve sur un terrain qu’il connaît bien : les banlieues et la dépense de l’argent public.

 

La politique de la ville est un cas d’école du capitalisme de connivence menée par la France depuis une quarantaine d’années. De l’argent prélevé par l’impôt sur les territoires et les personnes qui créent de la richesse, pour le redistribuer sur des zones en déshérence afin d’acheter la paix sociale et les voix nécessaires aux réélections. Personne ne semble s’interroger par ailleurs sur les entreprises qui gagnent les contrats d’aménagement et sur leurs liens avec les politiques locaux. N’y a-t-il pas des risques de collusions et de conflits d’intérêts ? Constructions et déconstructions, zones franches, aménagements multiples, création d’écoles, de bibliothèques, de zones de jeux, d’équipements sportifs ; pour toujours plus de violence et de zones dangereuses. La politique urbaine est l’un des échecs les plus manifestes de la politique sociale.

 

Chronologie de l’intervention de l’État

 

La liste des lois, plans et actions banlieues donne le tournis. Donnons les principales mesures.

 

1977 : Opération Habitat et vie sociale sous la direction de Jacques Barrot. Objectif : réhabiliter les HLM.

1981 : Affrontements à Vénissieux dans le quartier des Minguettes. Début du dispositif « Opérations anti été chaud » qui devient ensuite « Ville-Vie-Vacances ». Création des Zones d’éducation prioritaires (ZEP) par l’Éducation nationale.

1981-1983 : Trois rapports sur les villes et les banlieues. Sur l’insertion professionnelle et sociale des jeunes, sur la délinquance (prévention et solidarité), sur la rénovation urbaine. Trois rapports qui concluent à la nécessité de davantage de dépenses pour les quartiers sensibles.

1983 : Roland Castro lance la mission « Banlieues 89 ». Objectif : réhabilitation des quartiers sensibles.

1988 : Création de la Délégation interministérielle à la ville. L’État centralise la politique de la ville.

1990 : Émeutes à Vaulx-en-Velin. François Mitterrand annonce la création d’un ministère de la ville.

1991 : Michel Rocard lance des grands projets urbains. Mise en place de la loi d’orientation pour la ville. (LOV).

1992 : Bernard Tapie devient ministre de la ville. Il propose un plan banlieue et démissionne trois jours après l’annonce de ce plan.

1994 : Création des contrats de ville.

1996 : Création des Zones urbaines sensibles (ZUS) et d’un pacte de relance pour la ville.

2000 : Loi de solidarité et de renouvellement urbain (SRU) qui impose notamment des quotas de logements sociaux. (20%)

2003 : Loi Borloo, Programme national de rénovation urbaine.

2005 : Loi de programmation pour la cohésion sociale.

2006 : Loi pour l’égalité des chances. Automne 2006 : émeutes urbaines.

2008 : Plan banlieue.

2014 : Loi Alur (Accès à un logement urbain rénové) menée par Cécile Duflot qui relève les quotas à 25% de logements sociaux.

2018 : En attente de la loi d’Emmanuel Macron sur les banlieues.

 

Une série de mauvaises mesures

 

Cette synthèse où ne sont indiquées que les principales mesures est déjà indigeste. À relire après coup elle montre que l’erreur est au fondement même de la politique de la ville : croire que l’intervention de l’État allait pouvoir bien organiser la vie de ces quartiers. Le mal des banlieues remonte à l’origine même, quand l’État a décidé de reconstruire le pays dans les années 1950 et de décider où les Français devraient habiter. Certes il y avait urgence, car après la Seconde Guerre mondiale de nombreux logements étaient détruits et beaucoup de Français vivaient dans des gourbis. Sans compter les bidonvilles qui s’entassaient à Nanterre et dans les villes de la périphérie parisienne. Les grands ensembles répondaient à une nécessité : loger des populations qui étaient à la rue ou qui vivaient dans des cabanes ou des logements insalubres. Les nouveaux logements étaient à cet égard une réussite : propres, neufs, spacieux, éclairés, avec tout le confort moderne : l’eau, l’électricité, la douche et les toilettes dans les logements et non plus dans la cour ou dans le couloir. Ce fut un véritable saut quantitatif qui a été apporté à la population. Mais cette reconstruction s’est combinée à la loi de 1948 qui a gelé les loyers parisiens. Résultat : les propriétaires n’ont plus gagné assez pour faire les travaux de rénovation de leurs appartements. D’où une dégradation du parc urbain et un refus de certains de louer. Ce qui contribua à la grande crise de l’hiver 52. Si beaucoup de Français étaient à la rue cette année-là c’était d’une part la faute de la guerre et aux destructions, mais aussi à de mauvaises politiques qui ont empêché la rénovation et la reconstruction du parc urbain. La vague de froid extraordinaire a aggravé le problème.

 

L’effort de reconstruction a été le prétexte à une communisation du pays, d’où les vagues de nationalisation des années 1946-1947. Au lieu de se contenter de grandes directives et d’aides ponctuelles quand cela était nécessaire, l’État a voulu diriger et piloter entièrement la politique urbaine. Nous en payons encore aujourd’hui les conséquences. Sans compter que la population a changé. La dégradation des quartiers n’est pas due seulement à un manque d’entretien, mais aussi au fait que les habitants dégradent et détruisent les lieux qu’on leur propose.

 

Les effets pervers de la solidarité

 

C’est toujours au nom de la solidarité que l’on fait les plus mauvaises politiques. Avec l’idée qu’il faut que les villes riches, c’est-à-dire les villes bien gérées, payent pour les villes pauvres, c’est-à-dire les villes mal gérées où la gabegie est une règle. Pour cela il y a l’impôt, pour les particuliers, et la péréquation, pour les collectivités locales. Au nom de la solidarité, les villes qui ont des excédents budgétaires doivent verser une somme à celles qui sont déficitaires. Depuis la révision constitutionnelle de 2003, la péréquation est un objectif de valeur constitutionnelle. L’article 72-2 de la Constitution dispose que « La loi prévoit des dispositifs de péréquation destinés à favoriser l’égalité entre les collectivités territoriales ». Voici comment la définit l’État français :

 

« Littéralement, la péréquation consiste à égaliser les situations. Elle doit atténuer les disparités de ressources entre collectivités territoriales au regard des charges auxquelles elles doivent faire face. Ressources et charges dépendent en effet de contraintes géographiques, humaines (ex. : revenu des habitants) et économiques (ex. : dynamisme des bases fiscales, importance du tissu industriel ou tertiaire, etc.), qui ne garantissent pas a priori une adéquation des ressources aux charges de chaque collectivité. »

 

Ainsi, en 2017, le département des Yvelines a dû payer 40 millions d’euros au titre de la péréquation, montant qui sert essentiellement à financer le département de Seine-Saint-Denis. Le 93 est certes un département très endetté, mais aussi l’un des plus riches de France, car l’un de ceux qui reçoit le plus d’aides et de subventions publiques, sans compter l’ensemble des aménagements (RER, autoroutes, etc.) à quoi va s’ajouter la manne des Jeux olympiques. Pénalisant la vertu pour encourager la gabegie, la péréquation dissout les liens locaux et n’encourage pas la bonne gestion.

 

Le drame des logements sociaux

 

Difficile de faire comprendre que le logement social n’a rien de social et qu’il est un désastre pour le logement en France, notamment pour les plus pauvres. La loi SRU a aggravé la pénurie de logements, causant une hausse des prix sans précédent. C’est elle qui est en partie responsable de la difficulté des Français à se loger, bien que la majeure partie de la population croie encore que c’est avec plus d’aides et d’interventions de l’État que leur situation pourra s’améliorer. En imposant 25% de logements sociaux dans les constructions nouvelles, c’est-à-dire 25% de logements qui sont payés moins cher que le coût de construction, cela oblige les constructeurs à répartir le manque à gagner sur les autres logements, donc à les vendre plus cher. Des personnes qui payent donc un tarif plus élevé que le marché, pour se retrouver dans des logements identiques que des populations qui payent beaucoup moins cher. Il y a de quoi se sentir floué. D’autant que les différences de vie font que la cohabitation n’est pas toujours aisée.

 

Puisqu’il faut 25% de logements sociaux partout, sans tenir compte des besoins et du marché, dans certaines villes, les logements sont vides. Dans d’autres, les propriétaires ne peuvent pas acheter des logements qui coutent trop cher, ce qui oblige les constructeurs à renoncer à certains programmes, alors que la demande est forte. D’où un marché en tension, qui accroît la hausse des prix.

 

Abroger la loi SRU, supprimer les logements sociaux, notamment en vendant le parc existant, est la meilleure façon de redonner de la souplesse au marché et de produire une baisse des prix. La loi SRU répondait à un calcul cynique : en imposant 20% de logements sociaux (quand elle fut créée), les socialistes espéraient imposer 20% de population qui leur était favorable et donc gagner ainsi des communes lors des municipales. Un calcul de boutique politicienne dont toute la population souffre aujourd’hui.

 

Pour les maires récalcitrants qui ne veulent pas de 25% de logements sociaux, des amendes étaient prévues. Mais le calcul était vite fait : il était plus rentable de payer l’amende que de construire des HLM, d’autant que la population qui vit dans les HLM est une grande consommatrice de services municipaux et de gratuité, donc elle coûte très cher. La loi Duflot a changé la donne : en plus de l’amende, qui a fortement augmenté, le préfet peut préempter des terrains et organiser des constructions forcées. C’est la fin des libertés communales et la mainmise complète de l’État. C’est dans le logement que la politique communiste est encore active, pour le malheur des populations modestes qui souffrent de cette mauvaise politique de la ville.

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

21 Commentaires

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  • Exvil

    30 mai 2018

    Je suis belge et dans les années 70 , j’ai contracté un emprunt pour acheter ma maison au taux de 12 % en franc belges. La ministre sociale chrétienne , Paula D’Hondt , afin de mieux intégrer les étranger ( surtout des mahgrébins ) a fait voter une loi permettant aux étrangers d’emprunter à du 2 % (DEUX). Belle discrimination n’est-ce pas ! Ces étrangers ont acheté massivement des maisons dans les communes de MOLENBEEK , SCHAERBEEK , ANDERLECHT, ETC.… qui sont aujourd’hui toutes des nids de djihadistes. Dans le même temps tous les bruxellois sont partis en banlieue gonflant les files de voiture du matin pour venir travailler à Bruxelles. Une catastrophe sociologique irréversible qui est en train de ruiner la Belgique.

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  • Garofula

    27 mai 2018

    A elle seule, la politique de la ville au sens large menée tout au long du XXe siècle explique plus du tiers de la dette accumulée par l’Etat français, de l’ordre de 800 milliards d’euros. C’est un des plus puissants leviers de corruption mis en œuvre par l’Etat collectiviste et un des principaux facteurs de désordre dans ce pays.

    Au fond, retrouver les équilibres comptables et dégager des excédents budgétaires nécessaires pour rembourser la dette est extrêmement simple quand il suffit de couper dans les dépenses (et d’abroger les textes légaux qui engendrent à la fois dépenses et désordre). Il ne manque que la volonté politique de procéder à la décollectivisation pour mettre un terme final au désordre collectiviste qui gangrène la France.

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  • Guasilas

    26 mai 2018

    On peut avoir une vision plus optimiste.

    La ville, les banlieues etc sont effectivement un problème. Le président demande donc – bien sûr-un rapport a un spécialiste. Le spécialiste en question a été maire, ministre de la ville, et a déjà pondu un rapport proposant le salut par la dépense de milliards, qui a eu le succes qu’on a pu constater. Il a donc toutes les qualifications pour proposer la solution standard du politicien moyen, dépenser encore plus de milliards. Ce qu’il fait, provoquant les glapissements d’admiration prévisibles de tous les beneficiaires habituels de cette manne, politiciens, fonctionnaires, associations, journalistes,etc etc. Tous? Non. Un résiste, pour citer Goscinny. Et le un est son client, qui n’hesite pas a envoyer promener le spécialiste,avec son plan reflexe, son plan paresseux, qui propose de faire plus et plus cher de ce qui a deja raté.
    Stupéfaction mais aussi peut etre-c’est la partie optimiste- le debut d’un changement de réflexion. En humiliant publiquement Borloo, le président a déconsidéré tous les autres tenants de la politique comme d’habitude et les a prévenu que les choses changeaient. La résistance sera bien sur farouche, mais cette nouvelle reflexion est aussi dans l’air du temps. C’est un des moments les plus intéressants de la politique de des quarante dernières années.
    Au fond, ce n’est pas Jupiter, c’est Asterix.

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    • Charles Heyd

      26 mai 2018

      Jupiter ou Astérix, chat noir ou chat blanc, pourvu qu’il réussisse ou qu’il attrape des souris!
      pour l’instant les « jeunes » tirent à la kalach en pleine rue et en plein jour y compris vers des policiers et les souris dansent!

    • Ockham

      26 mai 2018

      C’est une version du diagnostic plus lissée donc plus agréable. Il reste a atteindre l’objectif qui s’il est atteint face à ces légions pétrifiée, vaudra un grand chapeau bas!

    • Charles Heyd

      26 mai 2018

      Je vais reformuler ma réponse, ou plutôt ma question:
      si le président demande un rapport à un spécialiste connu et reconnu (ici Borloo) dans le (seul) but de l’humilier lui et tous ceux qui ont usé des mêmes stratagèmes, c-à-d toute la classe politique dont faisait partie Macron dans le quinquennat Hollande, je me demande ce qui peut suivre?!

    • Guasilas

      27 mai 2018

      @Charles Heyd

      Il avait un poste mais n’etait pas au pouvoir. La structure française est plutôt pyramidale. Combien de temps aurait il gardé ce poste si il avait essayé de mettre en oeuvre des comportements tout a l’inverse des instincts du president.
      Maintenant, il est au pouvoir. Ce sont les autres qui doivent survivre et donc s’adapter.

    • durru

      27 mai 2018

      Croire encore à la capacité de Macron de prendre les bonnes décisions pour la France (ou, même, de prendre des décisions tout court), après plus d’un an qu’il nous prouve l’exact contraire, relève du plus pur wishful thinking.
      Il est très doué pour le sport favori des politiques, le croque-en-jambe. On l’a vu très tôt avec Bayrou et on continue à l’observer avec délectation. Mais tout cela n’a strictement aucun impact (positif, en tout cas) sur la politique du pays, car notre Jupiter/Asterix/Luky Luke/Rantanplan a été biberonné dès son plus jeune âge à la toute puissance de la fonction publique et de la réglementation.
      Pour rappel: « La politique est l’art de chercher des ennuis, de les trouver, d’en donner un diagnostic erroné, puis d’appliquer les mauvais remèdes. »

    • Charles Heyd

      27 mai 2018

      pour #durru: je vous trouve un peu dur avec Macron; il a pris au moins une bonne décision, il a éjecté Bayrou du jeu politique! Il (Bayrou) ne passe d’ailleurs plus chez Bourdin alors qu’il était invité sur BFM (radio/télé Macron pour ceux qui l’ignoreraient) quasiment tous les mois!
      pour #Gasilas: si en effet le seul but d’être président est d’avoir le pouvoir et de faire ce qui lui plait alors Macron a gagné; tous les pouvoirs politiques (et les autres d’ailleurs, économiques, etc.) sont pyramidaux; mis à part le Directoire et la Rome antique, je ne connais pas beaucoup de pouvoirs collégiaux et ils n’ont en général pas duré longtemps car il y a toujours un dans le « top management » qui est plus égal que les autres comme dirait le regretté Coluche! Mais derrière le chef (Duce, Führer, etc.), dans une démocratie, il ya le peuple et il ne supporte pas toujours indéfiniment d’être mené par le bout du nez.

    • durru

      28 mai 2018

      Bayrou c’est une conséquence, pas une cause. Macron l’a dégagé parce qu’il risquait de lui faire de l’ombre, pas parce que c’était bien pour la France et les Français. Enfin, Macron, c’est vite dit. Il s’agit des mêmes qui ont réglé le compte à Fillon.
      Quand il a parlé la première fois de « Jupiter », le petit était sérieux. Il y croit, vraiment. Pas seulement en ses pouvoirs réels (qui sont bien moindres que ce qu’il en pense), mais aussi en sa capacité à prendre les bonnes décisions, ce qui est d’un présomptueux sans bornes. Surtout qu’il n’y a rien derrière pour soutenir une telle prétention. On le voit à chaque sortie, il est en contretemps permanent. Il veut « plus d’Europe » quand tout le monde s’en dédit, il veut plus de « diversité » quand tout le monde en a marre, il manque de fermeté contre les casseurs (et autres nuisibles) quand plus personne ne les supporte, etc, etc.
      Entre lui, la gauche portée à l’extrême par Mélenchon et Hamon, plus le FN que Wauquiez veut rattraper, lancer aujourd’hui en France un mouvement dans le style des Ciudadanos espagnols serait certainement un excellent timing. Seulement, les Français n’y croient plus à rien. Ce pays est foutu.

  • Steve

    25 mai 2018

    Bonsoir M. Noé

    Je crois que vous ne comprenez pas que toutes ces mesures témoignent d’un des plus extraordinaires apports du génie politique français à l’humanité: la multiplication qui divise!

    Cordialement.

    Répondre
  • Ockham

    25 mai 2018

    Vous faites brillamment la démonstration que l’idée socialiste est une injure à l’intelligence comme cette loi de 48 (Schumann MRP +SFIO) et ce qui a suivi. En plus du socialisme-social, il y a eu le bouclage du système par nos fonctionnaires-politiques-à-vie qui ont acquis le réflexe de Pavlov. Un problème: jettes le produit des impôts -en hausse toujours constante- par pelletées sans aucun état d’âme et sans jamais vérifier une efficacité quelconque. Ce fut fait sur 40 ans -Giscard compris. Comme disait Alain Madelin après avoir été trois fois ministre, et c’est une réponse au délire parano-social de Borloo : ne demandez pas à un fonctionnaire-politique de résoudre un problème il en est l’origine. Avec cette intelligence personnelle au degré zéro de la Politique pour la collectivité, il s’intéresse d’abord à sa caste qui vit sur une clientèle et dans certains quartier quelle clientèle! Ce que le nouveau président a souligné. De dire à faire : voyons.

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  • sassy2

    25 mai 2018

    « Habitat à Haute Qualité Sociétal »>>

    https://www.latribune.fr/regions/smart-cities/vendre-le-logement-social-urbain-le-mauvais-debat-qui-manque-d-elan-778217.html

    Les « smart cities » ou comment entasser des millions de pauvres déracinés sans qu’ils se révoltent (cf Attali)

    De la même façon il faut comprendre que les fintech = suppression du cash par les gouvernements.

    (l’utilisation du cash inscrite dans la constitution US aurait la MEME utilité que le Deuxième Amendement US)

    Répondre
  • Simon ANDRE

    24 mai 2018

    Pour PSA Vesoul, l’Etat dépense plus de 4000 euros de formation par personne, pour de pauvres intérimaires préparateurs de commande que Peugeot remplace par d’autres quelques mois après…
    Alors il faut payer à nouveau la formation, etc. Ça n’a pas sens et c’est un gouffre.

    Répondre
  • sassy2

    24 mai 2018

    Un constat à propos de politiciens de la ville:

    borloo (avocat tapie) – Tapie (candidat reprise boussac) – dinin-nexity ( ancien de chez lvmh-ferinel-boussac)

    l’élite
    ((*-*))

    Répondre
  • sassy2

    24 mai 2018

    La fondation pour l’esclavage,
    qui ne peut concerner que l’esclavage dont il est question aujourd’hui, puisqu’il n’y a jamais eu d’esclaves en métropole sauf depuis récemment (giscard simone veil), sera dotée de laboratoires « scientifiques » et de « recherche »,

    pourra utilement nous éclairer sur ceci>>

    “When you hear about slavery for 400 years. For 400 years?! That sounds like a choice,”

    “Of course I know that slaves did not get shackled and put on a boat by free will,” he wrote. “My point is for us to have stayed in that position even though the numbers were on our side means that we were mentally enslaved.”

    Kanye West-Sowell

    Répondre
  • marc

    24 mai 2018

    Le problème ne peut pas être résolus, a cause du changement de population qui partagent pas nos valeurs.

    Répondre
  • JLP

    24 mai 2018

    En 1965 quand nous avons aménagé dans notre immeuble HLM ce fut le grand bonheur : de l’eau au robinet qui n’était pas marron (il fallait auparavant la laisser reposer quelques heures pour la laisser décanter et la boire), des toilettes qui n’étaient pas sur le palier et communes à l’étage, et oh joie! une salle de bains avec une baignoire sabot de 50cmX50cm. L’électricité n’était coupée que rarement. Bien sûr quand le voisin du 4° allait pisser tout le monde l’entendait car l’isolation n’existait pas, mais tout le monde était content.

    Maintenant des gens qui proviennent d’Afrique dans des conditions pires que celles que nous avons vécues ne sont pas content de bénéficier de ce genre de prestations qu’ils devraient considérer de haut de gamme, tout en étant extraordinairement reconnaissants à ce pays qui les accueille tout en leur donnant gratuitement le droit à la différence, le droit aux prestations, le droit…Mais au fait,où sont les devoirs?

    Heureusement l’état Macron concentre à un niveau jamais égalé tous les pouvoirs au niveau de l’élite parisienne que le monde entier nous envie pour corriger tout cela.

    Répondre
  • calal

    24 mai 2018

    Une partie de ce que macron fait etait devenu necessaire et ineluctable. La question est de savoir si ces decisions sont prises dans le but d’ameliorer la situation financiere du pays et la creation de richesse ou de s’assurer que les interets de la dette soient payes. Que le pays paie les interets de sa dette apres tout c’est le respect de la parole donnee. Par contre si des depenses « inutiles » continuent d’etre faites afin de continuer a emprunter aupres de « copains » , Macron et le reste du systeme politique risque de le payer cher.
    Ex: les socialistes donnent du fric a leurs « copains » par l’intermediaire de la « politique de la ville », les gars de droite filent du fric a leurs copains en soutenant les entreprises « d’avenir » , la « startup nation »…

    Répondre
    • Charles Heyd

      24 mai 2018

      Si seul M. Macron avait à payer (très cher) ses propres erreurs cela ne me gênerait pas beaucoup!
      Mais M. Noé, de la première à la dernière ligne de son billet explique très bien que ce sont tous les Français et en premier lieu les plus modestes qui payent les erreurs jamais corrigées des « politiques ».
      Macron a enterré (!?) le plan Borloo (avec raison) mais il propose un autre d’un « male blanc dominant » mais on attend toujours les premiers indices positifs!

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