9 février, 2015

La situation en Grèce m’inquiète

Je ne peux pas m’empêcher d’avoir une certaine tendresse pour Syriza, le nouveau parti au pouvoir en Grèce, et pour une raison toute simple.Le nouveau premier ministre dit tout simplement la vérité. Ce qu’il dit est simple : Vous pouvez faire tourner n’importe quel modèle (Excel ou n’importe quel autre) en introduisant les hypothèses raisonnables que vous souhaitez sur des choses telles que les taux d’intérêts, le taux de croissance du pays, la pression fiscale et en aucun cas le pays ne sera capable de rembourser sa dette ou même de la servir.

Tsipras qui est en charge maintenant fait donc l’analyse qu’il faut partir de la réalité et ramener la dette Grecque à  un niveau ou cette dette pourrait être servie et remboursée tandis que l’économie pourrait à nouveau croitre. En cela, il rejoint la Parabole de l’Intendant Malhonnête des Evangiles qui va voir chacun des débiteurs de son Maitre pour leur demander COMBIEN chacun pouvait rembourser et une fois que cette somme a été payée, toutes les dettes anciennes furent annulées.

Ce que dit le Christ est tout simple : il vaut mieux avoir 50 % de quelque chose que 100 % de rien du tout, et il vaut mieux procéder ainsi que de transformer ses débiteurs en esclaves. Aprés tout, la productivité des esclaves est notoirement faible…et ils aiment rarement ceux qui les ont mis en esclavage.

C’est ce que les USA ont fait avec l’Allemagne en 1953, remettant 50 % de la dette allemande.

Ce que dit Tsipras est donc assez simple.

La dette Grecque a été accumulée de façon frauduleuse par des bandits de grand chemin, avec la complicité de toutes les autorités Européennes.

Par exemple, jamais la Grèce n’aurait du rentrer dans l’Euro et tout le monde savait que les chiffres  étaient  manipulés avec l’aide de la plus grande banque d’affaires Américaine. Remarquons que cette même banque a rendu le même service au gouvernement Italien à la même époque, ce qui n’était pas un service à rendre a l’Italie.Une fois la Grèce dans l’Euro, avec leur flair habituel, les grandes banques Françaises ou Allemandes  se précipitèrent pour développer la bas  leurs activités de prêts.Lorsque  la catastrophe se produisit en 2011, les pertes potentielles de ces banques étaient tellement gigantesques que leur survie était en jeu.Une opération de sauvetage fut montée à la hâte,   non pas pour sauver la Grèce, mais bien pour sauver les banques.

La perte potentielle de ces banques fut transférée aux autres Etats Européens ou a la BCE, ce qui libéra ces chères, très chères banques du boulet qu’elles s’étaient elles mêmes attaché à  la cheville.Et un plan type IMF fut mis en place pour contrôler l’économie grecque.Or ces plans ont toujours les mêmes caractéristiques:

-Hausse des impôts;

-Baisse des dépenses publiques

-Privatisations

Il manquait un léger élément à ce plan fort habituel, présenté par notre DSK national : une dévaluation.

Dans tous les autres plans  précédents, imposés à l’Indonésie à  la Corée,  ou à  l’Argentine, comme le but était de faire baisser la demande intérieure jugée excessive, la contrepartie normale était toujours de stimuler  les exportations en dévaluant massivement la monnaie locale.Mais voila, quand vous faites partie de l’Euro, toute dévaluation devient impossible.Contraction interne et contraction externe s’additionnèrent.

Et l’inévitable se produisit : l’économie Grecque entra en dépression et le PIB Grec se contracta massivement.Et la dette en pourcentage du PIB explosa.La Grèce est dans une trappe à  dette d’anthologie ou dans tous les cas de figure, la dette augmente plus vite que la richesse créée.Monnaie surévaluée,  demande interne en effondrement constant, la situation rappelait fâcheusement celle de la France en 1934 (déflation Laval), qui se termina comme chacun le sait par l’arrivée du front populaire et une solide dévaluation.

Et c’est ce que dit Tsipras

Ce qui nous amène à la situation actuelle.

Puisque la dévaluation est impossible, puisque la baisse de la demande interne a atteint ses limites humaines, le plus simple serait de se mettre autour d’une table et de procéder à un cout de rabot considérable sur la dette GrecqueOui mais voila : Si on le fait l’Italie, l’Espagne, le Portugal, l’Irlande vont demander la même chose et là,  à nouveau les banques allemandes et Françaises seraient en grande difficultés et nombre d’institutions publiques, dont la BCE devraient prendre des pertes gigantesques.

La situation est donc bloquée.

  • D’un coté, la Grèce, le débiteur qui ne peut pas payer.
  • De l’autre l’Allemagne le créditeur qui ne peut pas remettre sa dette à  un petit débiteur parce qu’il serait obligée de la remettre à  tout le monde, ce qui mettrait en danger tout son système financier.

Il n’a que deux possibilité de sortie à ce système binaire.

  • Ou le gouvernement Grec se couche
  • Ou la Grèce quitte l’Euro.

Les nouveaux politiciens Grecs ont fait le tour de toutes les capitales en expliquant la situation. La BCE vient de leur répondre en suspendant partiellement les lignes de crédit aux banques Grecques, signifiant qu’il n’y avait rien à négocier.

Il reste au nouveau gouvernement Grec à se coucher.

 

 

Je ne sais pas pourquoi, je n’y crois pas trop.

 

 

 

Note de l’auteur:

La presse  Internationale  a largement répercuté cette lettre envoyée au journal Allemand Handelsblatt par le nouveau Premier Ministre Grec. Je ne suis pas un lecteur aussi attentif que je devrais l’être de la presse française, mais je n’ai vu nulle part la traduction de cette missive. J’ai donc pensé qu’il serait bon que les lecteurs de l’IDL aient connaissance du point de vue de SYRIZA, qui a mon avis est loin d’être aussi extrémiste que nous le disent les journaux Français. La réalité est simple : La situation Grecque devient de plus en plus alarmante, et personne n’a le moindre espoir que la dette Grecque ne soit jamais remboursée. Le sauvetage de la Grèce en 2001- 2012 n’a été en fait qu’un sauvetage des banques Allemandes ou Françaises qui s’étaient engagées de façon inconsidérée dans ce pays et après ce « sauvetage » la dette Grecque en pourcentage du PIB a explosé. Les autorités Européennes, terrifiées par l’émergence de Podemos en Espagne ont sans doute décidé de faire de la Grèce un exemple. Je crains que cette politique du pire ne soit la pire des politiques.

En tout état de cause, chers lecteurs, lisez cette lettre et faites moi part de vos réactions et commentaires.

La discussion est ouverte.    

Charles Gave

 

 

«Lettre ouverte» d’Alexis Tsipras aux citoyens Allemands sur ce qu’on ne leur a jamais dit sur la dette Grecque

Alexis Tsipras, le nouveau premier ministre de la Grèce, a envoyé ce courrier, juste avant les élections grecques, au journal Allemand Handelsblatt.

 

« Chers lecteurs de Handelsblatt,

 

Je sais d’avance que la plupart d’entre vous ont probablement une opinion déjà formée sur le contenu de cette lettre. Je vous invite, cependant, à la lire sans préjugés. Les préjugés n’ont jamais été un bon conseiller, et encore moins à un moment où la crise économique les renforce, en entretenant l’intolérance, le nationalisme, l’obscurantisme, et même la violence.

 

Avec cette lettre ouverte, je souhaite vous exposer une version différente de celle qui vous a été fait au sujet de la Grèce depuis 2010. Et je tiens aussi et surtout à exposer avec franchise les projets et les objectifs de SYRIZA, si le 26 Janvier par le choix des électeurs devient le nouveau gouvernement grec.

 

En 2010, l’État grec n’était pas en mesure de servir sa dette. Malheureusement, les dirigeants européens ont décidé de faire croire que ce problème pourrait être surmonté par l’octroi du plus grand prêt jamais consenti à un état, sous condition que certaines mesures budgétaires seraient appliquées, alors que celles-ci, manifestement, ne pouvaient que diminuer le revenu national destiné au remboursement des nouveaux et anciens prêts. Un problème de faillite a été donc traité comme s’ il s’ agissait d’un problème de liquidité. En d’autres termes, l’attitude adoptée, était celle du mauvais banquier qui, au lieu d’admettre que le prêt accordé à la société en faillite a « sauté », il lui accorde des prêts supplémentaires, prétextant que les anciennes dettes restent servies et prolonge ainsi la faillite à perpétuité.

 

Il s’agissait pourtant d’ une question de bon sens de voir que l’application de la doctrine «extend and pretend» [étendre les maturités de la dette et prétendre que payer les intérêts ne pose aucun problème] dans le cas de mon pays aboutirait à une tragédie. Qu’au lieu de stabiliser la Grèce, l’application de ce dogme installerait une crise autoalimentée qui sape les fondations de l’UE.

 

Notre parti, et moi-même, nous nous sommes opposés à l’accord de prêt de mai 2010, non pas parce que l’Allemagne et nos autres partenaires ne nous ont pas donné assez d’argent, mais parce que vous nous avez donné beaucoup plus d’argent que ce qu’il fallait et que nous pouvions accepter. De l’argent qui par ailleurs ne pouvait ni aider le peuple grec puisqu’il disparaissait aussitôt dans le trou noir du service de la dette ni arrêter l’alourdissement continu de celle-ci, obligeant de la sorte nos partenaires prolonger ce fardeau à perpétuité aux frais des citoyens.

 

Et cette vérité était bien connue par les gouvernants allemands, mais ils n’ont jamais voulu vous la dévoiler.

 

Et en effet, et avant même que la première année ne se soit écoulée et depuis 2011, nos prévisions ont été vérifiées. L’enchaînement des nouveaux prêts aux réductions drastiques des dépenses a non seulement échoué à dompter la dette, mais il a par surcroît puni les citoyens les plus faibles, en transformant les citoyens ordinaires qui avaient un emploi et un toit à des chômeurs sans-abri qui ont tout perdu, de plus, leur dignité.

 

L’effondrement des revenus a conduit à la faillite de milliers d’entreprises, augmentant ainsi le pouvoir oligopolistique des entreprises qui ont survécu. De ce fait, les prix diminuaient moins que les revenus tandis que les dettes, publiques et privées, ne cessaient de s’alourdir. Dans ce contexte, où le déficit d’espoir a dépassé tous les autres déficits «l’œuf du serpent » n’a pas mis longtemps pour éclore – et les néo-nazis ont commencé à patrouiller les quartiers en semant la haine.

 

Malgré son échec manifeste, la logique de «extend and pretend» continue à s’appliquer systématiquement encore aujourd’hui. Le deuxième accord de prêt de 2012, a ajouté une charge supplémentaire sur les épaules affaiblies de l’état grec, en réduisant les fonds de pension, en donnant un nouvel élan à la récession, en finançant aussi une nouvelle kleptocratie avec l’argent de nos partenaires.

 

Des commentateurs sérieux ont parlé récemment de stabilité et même de croissance à propos de mon pays pour « prouver » que les politiques appliquées ont été efficaces. Aucune analyse sérieuse ne soutient cette «réalité» virtuelle. L’ augmentation récente de 0,7% du revenu national réel ne marque pas la fin de la récession mais sa poursuite, puisqu’elle a été réalisée dans une période d’inflation de 1,8%, ce qui signifie que (en euros) le revenu national a continué de baisser. Simplement, il diminue moins que la moyenne des prix – tandis que les dettes augmentent.

 

Cet effort de mobilisation des «statistiques grecques», pour démontrer que l’application de la politique de la troïka est efficace en Grèce, est outrageant pour tous les européens qui ont enfin le droit de connaître la vérité.

 

Et la vérité est que la dette publique grecque ne peut pas être honorée tant que l’économie sociale grecque se trouve en situation de simulation de noyade budgétaire (fiscal waterboarding).

 

En outre, persévérer dans ces politiques  sans issue, dans le refus de reconnaître une simple question d’arithmétique, coûte au contribuable allemand et condamne en même temps un peuple fier à l’indignité. Et le pire: de cet fait, les Grecs se retournent contre les Allemands, les Allemands contre les Grecs, et l’idée d’une Europe Unie Démocratique est offensée cruellement.

 

L’Allemagne, et plus particulièrement le contribuable allemand qui travaille dur n’a rien à craindre d’un gouvernement SYRIZA. Au contraire. Notre objectif n’est pas d’entrer en conflit avec nos partenaires. Notre objectif n’est pas d’obtenir des prêts supplémentaires ou un blanc-seing pour de nouveaux déficits. Notre objectif est la stabilité économique, des budgets primaires équilibrés et, bien sûr, la cessation des saignées fiscales opérées sur les contribuables depuis quatre ans par un accord de prêt inadéquat aussi bien pour la Grèce que pour l’Allemagne. Nous exigerons la fin de l’application du dogme «extend and pretend» non pas contre le peuple allemand, mais pour le bénéfice de nous tous.

Je sais, chers lecteurs, que derrière les demandes d’une «stricte application des accords» se cache la peur que « si nous laissons les Grecs faire ce qu’ils veulent, ils vont refaire le même coup». Je comprends cette inquiétude. Mais ce n’était pas SYRIZA qui a érigé en institutions dans mon pays la collusion des intérêts privés et la kleptocratie qui feignent de se soucier de l’observation «des accords» et des réformes puisque celles-ci ne les affectent pas, comme le démontrent les quatre dernières années des réformes engagées par le gouvernement Samaras sous la direction de la troïka. Nous, nous sommes prêts à entrer en conflit avec ce système afin de promouvoir des réformes radicales au niveau du fonctionnement de l’état, en établissant la transparence de l’administration publique, la méritocratie, la justice fiscale, la lutte contre le blanchissement d’argent. Ce sont ces réformes que nous soumettons à l’appréciation de nos citoyens aux prochaines élections.

 

Notre objectif est la mise en place d’ un New Deal pour l’ensemble de la zone euro qui permettra aux grecs comme à l’ensemble des peuples européens de respirer, de créer, de vivre avec dignité. Avec une dette publique socialement viable. Avec une croissance qui est stimulée par des investissements publics financés – seul moyen de sortir de la crise – et non pas par la recette échouée de l’austérité qui ne fait que recycler la récession. En renforçant la cohésion sociale, la Solidarité et la Démocratie.

 

Le 25 Janvier en Grèce, une nouvelle opportunité surgit pour l’Europe. Ne ratons pas cette chance ».

 

Alexis Tsipras

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

105 Commentaires

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  • Jean Vandenbrande

    26 février 2015

    Cher Monsieur Gave,

    Que pensez-vous du discours de Steve Keen concernant la crise ?

    Merci d’avance.

    Répondre
    • charles gave

      26 février 2015

      Cher ami
      Je connais peu Steve Keen, mis j’ai des amis que je respecte qui me disent ce qu’il ecrit est tres interessant
      Je vais essayer de me renseigner
      Merci du tuyau
      Amities
      cg

    • Jean Vandenbrande

      27 février 2015

      Cher Monsieur Gave,
      Je suis heureux de vous avoir été utile en vous suggérant d’examiner aussi ce que dit Steve Keen de la crise.
      Hier après-midi, j’ai acheté une traduction française de son livre
      « Debunking Economics ». Le titre en français est « L’imposture économique » Editions de l’Atelier.
      En fonction des interventions de Steve Keen captées par youtube, je conclus qu’il est très pessimiste concernant la durée de la crise actuelle.

      C’est le système financier qui est malade et les Gouvernements ne veulent pas le voir. L’endetté n’en peut plus. Peu importe l’origine de l’endettement.
      Aussi longtemps que le paquet des rustines destiné à sauver temporairement le système ne sera pas quasi épuisé, on n’osera pas obliger les responsables de ce système à voir la réalité en face et à mettre les comptes bancaires au niveau de la réalité sur le terrain. Ce qui est impossible de payer ne sera pas payé. C’est simple, à l’impossible nul n’est tenu.

      En attendant, le système bancal paralyse toute l’économie.
      L’argent factice, créé pour faire tourner l’économie, va en Bourse et crée une bulle. L’illusion est parfaite. Toute cette génération travaillera pour rien, pour sauver une illusion. C’est triste.

      Et puis, les endettés et les illusionnistes étant lassés, l’ajustement viendra dans le désordre. Quand ?

      Amitiés
      JVDB

    • nolife

      28 février 2015

      http://www.lecourrier.ch/127241/l_etat_n_est_pas_un_menage

      « Dès 2001, il avait prévu et décrit le mécanisme de la crise actuelle. »
      […]
       » L’erreur fondamentale des politiques économiques menées en Europe est de considérer qu’un Etat fonctionne de la même manière qu’une famille. Cette erreur explique la poursuite de programmes d’austérité dans tous les Etats membres de l’Union européenne. Un ménage qui doit rembourser ses dettes peut économiser sur ses dépenses. Il dégage ainsi de l’argent qui peut lui servir à faire face à ses échéances. Son choix n’affecte pas ses rentrées d’argent. Ce n’est pas du tout le cas à l’échelle d’un pays. L’argent public «économisé» par l’Etat est en fait retiré du circuit économique. Cela déprime la consommation, d’un côté de la chaîne, et donc à la fois l’investissement et la production, à l’autre bout de la chaîne. Avec une activité économique plus faible, les recettes fiscales diminuent. Ce qui rend, au final, plus difficile le remboursement de la dette publique. Ce raisonnement n’a rien de novateur. Il est connu depuis les années 1930 et les travaux de Keynes. Il a même été admis par le Fonds monétaire international, après un long déni. »

      […]
      « La plupart des dirigeants politiques n’ont fait qu’une ou deux années d’économie à l’université ou dans les grandes écoles. Ils ont juste eu le temps d’être exposés aux théories simplistes sur l’offre et la demande, le privé plus efficace que le public, la nocivité du salaire minimum, la nécessité de la flexibilité de la main-d’œuvre, etc. Tout ce que je prouve dans mon livre comme étant faux. »

      Annointed spotted ….

      L’Etat devrait prendre sur lui toutes les dettes … sauf que le Japon l’a fait depuis 20 ans + plus plans de relance, résultat : la dette explose depuis et le pays est à l’agonie (-5,4% pour les dépenses des ménages, – 2% de vente au détail pour les chiffres de ce matin ) … les USA et l’UE ont fait pareil et … ils planche à billets, croissance à peine au-dessus de 0, plans de relance en moins et se dirigent vers le même destin …

  • ph11

    18 février 2015

    La zoneuro ne donne que ces 2 choix à la grèce (-Ou le gouvernement Grec se couche ; -Ou la Grèce quitte l’Euro), je ne suis pas certain qu’elle accepte le second…

    Répondre
    • ph11

      18 février 2015

      Je veux dire que la zoneuro accepte le second… 🙂

    • brasucade

      18 février 2015

      la zone euro peut vouloir des choses, et surtout cacher sous le tapis,

      — au mieux, ses défauts de construction (et ils sont nombreux)

      — au pire, des actions répréhensibles Non accidentelles.

      Mais les grecs ont DEJA gagné. Ils ont réveillé pas mal de citoyens européens qui commencent à réfléchir.

  • Béber

    13 février 2015

    Deux alternatives seulement ?
    Au pays du cheval de Troie?

    Répondre
  • BA

    13 février 2015

    Toute l’économie mondiale est en lévitation.

    Toute l’économie mondiale repose sur de gigantesques bulles de dettes.

    Lundi 9 février 2015 :

    Quelles sont les nations ayant la dette totale la plus élevée ?

    Sur les 13 nations les plus surendettées du monde, 11 sont européennes !

    1- Médaille d’or : Japon. Dette totale : 400 % du PIB.

    2- Médaille d’argent : Irlande. Dette totale : 390 % du PIB.

    3- Médaille de bronze : Singapour. Dette totale : 382 % du PIB.

    4- Portugal : 358 % du PIB.

    5- Belgique : 327 % du PIB.

    6- Pays-Bas : 325 % du PIB.

    7- Grèce : 317 % du PIB.

    8- Espagne : 313 % du PIB.

    9- Danemark : 302 % du PIB.

    10- Suède : 290 % du PIB.

    11- France : 280 % du PIB.

    12- Italie : 259 % du PIB.

    13- Royaume-Uni : 252 % du PIB.

    http://www.mckinsey.com/~/media/McKinsey/dotcom/Insights/Economic%20Studies/Debt%20and%20not%20much%20deleveraging/MGI%20Debt%20and%20not%20much%20deleveragingFullreportFebruary2015.ashx

    Répondre
    • brasucade

      13 février 2015

      c’est à 200%, en moyenne générale, que nous ferons le grand RESET des compteurs à zéro (ou 60%) ?

      Sauf si la déflation nous achève tous avant.

    • BA

      15 février 2015

      A propos de l’Irlande :

      2007 : dette publique de 47,147 milliards d’euros, soit 24,9 % du PIB.
      2008 : dette publique de 79,599 milliards d’euros, soit 44,2 % du PIB.
      2009 : dette publique de 104,540 milliards d’euros.
      2010 : dette publique de 144,163 milliards d’euros.
      2011 : dette publique de 169,222 milliards d’euros.
      2012 : dette publique de 192,467 milliards d’euros.
      2013 : dette publique de 202,920 milliards d’euros.
      Troisième trimestre 2014 : dette publique de 208,194 milliards d’euros, soit 114,8 % du PIB.

    • brasucade

      15 février 2015

      C’est incontestablement un très net progrès.

      Se pourrait-il que les Irlandais soient menteurs, voleurs, paresseux, manipulateurs … comme les grecs ? Ce n’est pas possible ça !

  • JEPIRAD

    12 février 2015

    Il est évident que la Grèce ne pourra jamais rembourser sa dette pas plus que les autres Etats endettés à plus de 100% de leur PIB. Quant à alimenter le pays par des prêts supplémentaires c’est l’enfoncer encore plus. D’ailleurs on voit mal une banque prêter à une entreprise pour payer ses remboursements d’emprunts. ça n’a pas de sens.

    Répondre
  • francois carmignola

    12 février 2015

    Difficile de partager votre tendresse.
    D’abord leur sortie de l’Euro n’aurait sans doute pas les effets bénéfiques que vous lui attribuez en général, et se traduirait par un contre exemple de vos théories, vous le savez bien.
    Ensuite parce que le problème n’est évidemment pas un problème de dette, mais un problème de gouvernance : on ne peut plus gérer un pays de cette manière, et il faut que tout le monde s’en persuade.
    S’il faut de la violence (sociale) pour s’en convaincre, et bien allons y. L’enfer est pavé de bonnes intentions.

    Répondre
    • brasucade

      13 février 2015

      On ne peut plus gérer un pays de cette manière. Je suis absolument d’accord.

      Je dirais même plus. On ne peut plus gérer la France et l’Union Européenne de cette manière. Cela me semble aussi une évidence. Il n’y a pas que les bandits grecs qui envoient impunément les fonds publics pillés aux paradis fiscaux.

  • Homo-Orcus

    12 février 2015

    « C’est ce que les USA ont fait avec l’Allemagne en 1953, remettant 50 % de la dette allemande. »
    Avec une différence notable ; les Allemands sont industrieux alors que les Grecs n’en foutent pas une ramée, et depuis toujours. Pays merveilleux, grecs sympathiques, mais c’est le plus grand CluMed.

    Répondre
    • brasucade

      12 février 2015

      Et pourtant, il paraît que les grecs (du secteur privé, je suppose) travaillent 2.000 heures par an tandis que les allemands 1.400 (Source « Die Zeit »)

  • Poipoi31

    12 février 2015

    et c est la que l’alliance Russie/Chine intervient…
    Nous allons aux devants de beaucoup d’ennuis, les Americains ne vont jamais tolerer cette « ingerence »

    Répondre
  • JohnS

    11 février 2015

    Sans vouloir sombrer dans le catastrophisme la situation en Europe me fait de plus en plus penser aux périodes précédents les deux Guerres Mondiales.

    Les Etats et leurs serviteurs écrasants les peuples…ça fout un peu les jetons !

    Répondre
  • Duff

    11 février 2015

    Bonjour,

    Le programme de M. Tsipras dans ses volets économiques restent malgré tout d’une nuisance absolue pour le peuple grec: Il fallait bien rappeler le contexte particulier et la connivence mortelle entre les deux principaux partis politiques qui se partageaient le pouvoir et sont coresponsables de cette tragédie.

    Toute proportion gardée, la même chose se passe en France où les alternances UMP/PS ne produisent aucun effet significatif dans l’inflexion des politiques publiques allant toujours dans le sens de plus d’état, moins d’état de droit et toujours plus de dépenses publiques.

    Les grecs étant souverains mais tenus aussi par des traités signés par des gouvernements scandaleux, nous assistons concrètement ce à quoi l’UE et l’euro poussent : Le déni démocratique. Le raidissement des institutions autoritaires et magiques à en croire ses promoteurs lorsque le résultat dans les urnes ne va pas dans le sens espéré…

    En prenant Syriza pour ce qu’il est, sans trop exagérer le cas grec je trouve tout de même notable après le semblant de démocratie manifesté après les refus notamment français du traité constitutionnel de 2005 puis du règlement du cas chypriote, le problème politique posé par le Grèce est éclairant.

    Il va m’être délicat de ne pas en conclure que l’Europe fédéralisée est une chimère – même en vertu d’un principe de subsidiarité nullement appliqué au moment où nous parlons – et que l’UE a pour projet de défaire les états souverains qui sont actuellement les seules entités capables et légitimes d’imposer des politiques économiques nouvelles à leurs peuples et que l’euro détruit la démocratie au nom de la survie de l’idéologie qui l’a vu naître.

    Ce mois de février va être étonnant en révélations et comme enseignements pour la suite.

    Cordialement

    Répondre
    • nolife

      11 février 2015

      Quand on s’endette …. on fait le choix de perdre sa souverainté, on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre …

  • BA

    11 février 2015

    Mercredi 11 février 2015 :

    « La Russie examinera un éventuel appel au financement du gouvernement grec, qui subit comme elle la ligne illégitime des Occidentaux », a assuré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov qui recevait son homologue grec, Nikos Kotzias.

    « En ce qui concerne les questions économiques, nous avons discuté aujourd’hui de la situation financière de la Grèce, qui est également dans une situation difficile en raison de la ligne unilatérale, illégitime de nos collègues occidentaux », a indiqué le ministre russe lors d’une conférence de presse avec M. Kotzias.

    Le ministre russe a aussi discuté avec son collègue grec les excellentes perspectives d’un partenariat gréco-russe dans le secteur de l’énergie, compte tenu de l’intérêt d’Athènes pour le gazoduc que la Russie compte construire via la Turquie jusqu’à la frontière grecque pour livrer du gaz aux Européens.

    Le nouveau gouvernement grec, élu le 25 janvier, ne cache pas ses sympathies pro-russes, suscitant des interrogations sur une possible réorientation stratégique de la diplomatie du pays membre de l’UE depuis 1981.

    http://www.romandie.com/news/La-Russie-prete-a-examiner-une-demande-daide-financiere-de-la-Grece/564738.rom

    Répondre
  • Arsene Holmes

    11 février 2015

    Cher Mr Gave,

    Si vous ne l’avez pas encore lu, excellente analyse de l’Europe, l’Allemagne, la Grece, l’euro etc par Stratfor ( en anglais).

    The New Drivers of Europe’s Geopolitics http://goo.gl/XWdYAV

    PS pour ceux intéréssé par cet analyse mais qui ne peuvent pas y accéder ( Stratfor est par abonnement) , dites le moi et je publierai le texte si IDL me le permet ( ne voulant pas avoir de probleme de copyright)

    Répondre
  • CharlesM

    11 février 2015

    Voila une bonne synthèse en 6 graphiques de la situation grecque:

    http://blogs.piie.com/realtime/?p=4820

    Ils ont fait une réduction de 25% de leurs dépenses publiques, ce qui relève de l’inimaginable pour des français( et même pour des espagnols).
    Ils ont obtenu un excèdent primaire depuis 2 ans (A quand chez nous?)
    En tant que français, j ai du mal à leur jeter la pierre, tellement ces efforts sont à mille lieues de ce que nous sommes prêts à faire.
    Et malgré cela, la dette( et son service) continue d’augmenter en valeur absolue. Arrêter cette spirale infernale, défaut ou grexit , est plus une question d’arithmétique que de morale.

    Répondre
    • brasucade

      11 février 2015

      Ils ont fait, avec l’effort de tous (coalition interne, aide européenne), beaucoup d’efforts. Et obtiennent des résultats encourageants.

      Mais ils ont également beaucoup « pêché » par le passé. Il est normal qu’ils subissent encore des pressions. Cinq ans ne sont pas suffisants pour contrôler une culture qui a été pervertie à un tel point. Ceci étant dit, ils n’ont pas mérité la perpète, non plus.

      Si le nouveau gouvernement est sincère, il faut les aider à réparer la casse sociale qui est considérable. Des dispensaires sans alcool, sans aspirine et des enfants qui se couchent le soir sans manger, c’est indigne de l’Europe. Sinon, tout va déraper et de façon inimaginable.

    • Nicolas

      12 février 2015

      « Des dispensaires sans alcool, sans aspirine et des enfants qui se couchent le soir sans manger, c’est indigne de l’Europe »

      44% de dépense public. C’est la France de VGE..

  • BA

    11 février 2015

    Mercredi 11 février 2015 :

    Le ministre grec des Affaires étrangères en Russie.

    Le ministre grec des Affaires étrangères Nikos Kotzias aura des discussions avec son homologue russe Sergueï Lavrov mercredi à Moscou, Athènes cherchant, selon certaines rumeurs, à trouver une aide financière en cas d’échec des négociations avec ses partenaires européens.

    Nikos Kotzias a été invité à Moscou par Sergueï Lavrov, précise le ministère grec des Affaires étrangères.

    http://www.challenges.fr/monde/20150211.REU9806/le-ministre-grec-des-affaires-etrangeres-en-russie.html

    Répondre
    • Arsene Holmes

      11 février 2015

      C’est celui qui a supporté l’URSS toute sa vie et avait applaudi quand Jaruzelksi avait attaqué Solidarité.

      Membre du Commité Central du Parti Communiste Grec

      Il retourne chez son maitre.

      Ne jamais oublié qui sont ces gens en Grece ou ailleurs ( suivez mon regard)

  • BA

    10 février 2015

    Mardi 10 février 2015 :

    Le ministre allemand des Finances met en garde Athènes.

    Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a dit mardi que si la Grèce ne voulait pas d’un nouveau programme, alors tout était fini.

    Le ministre a ajouté que l’Eurogroupe voulait entendre mercredi de la part d’Athènes quelque chose qui l’engage.

    Il a par ailleurs démenti les informations selon lesquelles la Grèce serait parvenue à un accord avec la Commission européenne et a dit que l’Eurogroupe, soit l’ensemble des ministres des Finances de la zone euro, ne négocierait pas de nouveau programme pour la Grèce mercredi lors de sa réunion.

    http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/infos-marches/le-ministre-allemand-des-finances-met-en-garde-athenes-1030668.php

    Répondre
  • Alri

    10 février 2015

    Le concept de ne pas rembourser ses dettes à je trouve que quelque chose de malfaisant. On ne peut pas vivre éternellement au dessus de ses moyens. C’est une espece de folie. Cela ne correspond à rien. Ce qui est perdu en cas de défaut sur une dette se retrouve à un moment où à un autre dans une addition. Quelqu’un va payer de tout manière. Se soustraire a ses responsabilités n’y a pas de sens. Tout devient alors toxique et dangereux.

    Répondre
    • Aljosha

      10 février 2015

      D’accord avec ça.
      Et je ne comprendrais pas que ceux qui ont prêté une première fois sans recouvrer leur argent prêtent une autre fois.
      Comme disait magistralement mon adjudant-chef : « Bon, mais pas con ».

  • Denis Monod-Broca

    10 février 2015

    Je suis Zorba !

    « Ils n’ont que ce qu’ils méritent ! » : c’est affirmation est injuste, fausse.
    Personne ne mérite le châtiment décrété par autrui, quel que soit le châtiment et quelles que soient les fautes supposées le justifier. Personne ! La tentation est grande de le croire, « ils n’avaient qu’à pas faire ceci, ils n’avaient qu’à pas se comporter comme cela, ils n’ont que ce qu’ils méritent », il faut se garder à toutes forces d’y succomber.
    Ça s’applique aux dessinateurs de Charlie Hebdo. Quoi qu’on pense de leurs dessins, ils ne méritaient pas d’être assassinés. C’est tout le sens du slogan « je suis Charlie ».
    Ça s’applique aussi, de la même manière, aux Grecs. Ils ne méritent pas d’être traités comme nous les traitons. Même s’ils étaient tous menteurs, fraudeurs, corrompus…, comme cela est répété en boucle, et qui est évidemment faux, ils ne mériteraient pas le régime inhumain qu’ils subissent, que nous leur imposons. Car, là, nous sommes les tortionnaires. Et qu’il est confortable de nous justifier à nos propres yeux par ces accusations honteuses, « ils n’ont que ce qu’ils méritent ! ».
    Beaucoup de Grecs n’ont plus rien, ne peuvent plus se nourrir, ne peuvent plus se soigner, meurent à petits feux, se suicident… et c’est de notre fait, pour la défense de l’euro et de nos banques. Non ! les Grecs ne méritent pas cela !
    Qu’attendons-nous pour défiler au cri de « je suis grec ! », ou de « je suis Zorba ! ». Ah… si une foule immense défilait ainsi, peut-être quelques yeux s’ouvriraient-ils, peut-être l’espoir renaîtrait-il…

    Répondre
    • brasucade

      12 février 2015

      « je suis grec »

      mais je souhaite aussi que tous les fautifs dans cette affaire payent. Sans sentimentalisme et sans aucune exception. Ce n’est qu’à ce prix que pourrait venir une « éventuelle » catharsis.

      Le peuple grec purge déjà sa peine. Les gros voleurs grecs, qui ont planqué leurs milliards mal acquis à l’étranger, et souvent dans des paradis fiscaux, doivent être jugés, une partie significative de leurs biens confisquée et un stage minimal dans les prisons assuré.

      Les banques qui ont facilité tout le cirque doivent être nommées. Celles qui ont fourgué leurs obligations pourries (grecques ou autres, exemple subprimes) à leurs Etats respectifs doivent être condamnées à rembourser leurs trésors publics nationaux. Non, les grecs ne ME doivent rien. Ce sont les banques françaises qui me doivent !

      Les Institutions européennes doivent également payer pour leurs « insuffisances » notoires. Leur carences sont si manifestes. Elles ont été trompées, ces pauvres, et ce pendant 10 ans ! Pourquoi elles ne dénoncent pas les orgies des paradis fiscaux ? Et que fait le FMI avec son fouet en plein milieu de l’Europe ?! Ce n’est pas aux peuples les plus faibles à assumer seuls leurs carences. Sinon, gare à l’explosion !

    • nolife

      12 février 2015

      et la population qui fraudait ?

      Genre faux certificats médicaux pour tencher indemnisation, pas de facture, pas de TVA … ah non le bon petit peuple il n’a jamais rien, fait de mal …

      Je ne suis pas Robespeirre ! Désolé …

    • brasucade

      12 février 2015

      Il me semble que vous avez envie de polémiquer. Donc, je reprécise « le peuple grec purge sa peine ». Mais j’ai pas écrit « a purgé sa peine ». Le fric facile les a Totalement corrompus et il faudra au moins encore 5 ans de galères avant que les mentalités soient rectifiées.

      Dans ce sens, je suis d’accord avec les rigoristes du Nord. C’est clair maintenant ?

    • nolife

      12 février 2015

      Ca fait 200 ans que c’est le cas, trop facile de rejeter la faute sur l’UE ou les Turcs, à un moment donné, il faudrait assumer …

    • Nicolas

      12 février 2015

      « le régime inhumain qu’ils subissent, que nous leur imposons.  »

      Baratin. Même la fin de la fête, les grecs vivent mieux que 90% des gens dans le monde..

    • nolife

      13 février 2015

      Surtout pour un pays qui produit si peu …

    • brasucade

      15 février 2015

      Oui, c’est vrai ça.

      Désolé. J’avais perdu de vue que le Smig au Cambodge n’était que de 99€ par mois.

      Pour être objectif, ne devrait-on pas comparer des choses comparables ?

  • Alri

    9 février 2015

    Effectivement la Grèce ne peut pas rembourser mais le hic, c’est qu’il faut rembourser ses dettes. Faire de la dette d’état, c’est vendre l’avenir de ses enfants et petits enfants à terme. Erreur funeste qui conduit à la banque route. Quelque soit la parti politique aussi sympathique soit il, on ne peut ignorer ses créditeurs à moins de leur faire la peau . Donc la Grèce est cuite et recuite . A qui le tour?

    Répondre
    • OD

      10 février 2015

      Je ne suis pas d’accord. Pourquoi faut-il rembourser ses dettes ? Cela paraît évident qu’il faut rembourser ses dettes, or cela ne l’est pas. David Graeber en parle très bien dans « Dette, 5000 ans d’histoire ».

    • brasucade

      10 février 2015

      A qui le tour, ALRI ?

      Pour répondre à cette question, il faut déjà poser le diagnostic.

      Pour ceux qui estiment que les causes sont attribuables aux seuls grecs (voleurs, tricheurs, manipulateurs, paresseux, arrogants, ne payent pas leurs impôts, ne produisent que des olives, opportunistes etc), alors il n’y a RIEN à craindre pour nous autres. Car nous avons toutes les qualités opposées aux défauts des grecs.

      Personnellement, j’estime que le mécanisme européen, indépendamment des aspects économiques, est profondément biaisé. La question qui reste est de savoir : s’agit-il d’erreurs techniques de construction, ou s’agit il d’une machine à corrompre Sciemment ?
      Dans le 1er cas, il faudrait l’amender, vite. Et de payer une partie des conséquences néfastes.
      Mais s’il s’agit d’une machine à Corrompre, eh bien il faudra la détruire illico. Sinon, elle mènerait la majorité des européens à l’esclavage.

  • chris

    9 février 2015

    Syriza a plusieurs mérites (et bien des défauts aussi),dont celui de parler de la réalité ..a propos de la Grece,de l Italie.
    Il convient de rappeler que les solutions a ces crises ont eu lieu lors de week-ends de crise (21 de mémoire !!),les bourses décrochant de 5% le vendredi,il était urgent d’annoncer un plan avant lundi 5h du matin.Penser qu’un problème de l’ordre de grandeur de 200M peut se régler en 48 h est un penchant amusant des eurocrates.
    Plus amusant encore est l’incroyable nullité de la BCE qui reprend 60M en pensant faire une bonne affaire,sans meme visiblement faire tourner un simple tableur EXCEL et qui se retrouve au bord d une perte potentielle de 50M juste avant de se lancer dans un programme-bis de 1 trillion cette fois ci..Pour le moins fâcheux..mais ca ne semble émouvoir personne a Bruxelles.
    C’est a l’honneur de Syriza de monter au combat pour refuser que les jeunes grecs paient pendant 300 ans les incroyables erreurs d’investissement des banquiers et des comptables manchots de l’UE.
    L’alternative a un greexit a elle un sens ? quelle est l’incitation pour la population grecque a se mettre au travail ,au moins « légalement » ? l ensemble des impôts et des taxes ne sert qu’a éviter une perte financière a la BCE…perspective grisante pour le peuple grec….
    Si la troika gagne,tous les grecs avec 2 neurones quitteront le pays…et on en reviendra au point de depart.
    La dette publique signifie la mort…les jeunes français feraient bien de se réveiller d’ailleurs…comme le montre l’excellent post avec le bilan chiffre de la dette française

    Répondre
  • BA

    9 février 2015

    Lundi 9 février 2015 :

    Cameron a présidé une réunion consacrée à un éventuel « Grexit ».

    Le Premier ministre britannique David Cameron a présidé lundi une réunion avec des responsables du ministère des Finances et de la Banque d’Angleterre consacrée à la marche à suivre en cas de sortie de la Grèce de la zone euro (« Grexit »), a dit une source du ministère.

    Le ministre des Finances George Osborne a dit dimanche que le pays accélérait ses préparatifs à une telle éventualité, notant que le rapport de forces entre la Grèce et la zone euro augmentait les risques pesant sur l’économie britannique.

    « Il s’est agi d’une réunion entre le Premier ministre et des responsables du Trésor et de la Banque centrale. Personne ne dit que cela (la sortie de la Grèce de la zone) va avoir lieu, mais il paraît judicieux d’examiner ce risque. Qui serait facteur d’une réelle instabilité », a dit la source.

    La Bourse d’Athènes chutait de près de 6% vers 11h35 GMT, au lendemain du discours de politique générale du Premier ministre Alexis Tsipras, qui a réaffirmé vouloir s’affranchir de la « troïka » et en finir avec l’austérité.

    « Une sortie forcée de la Grèce de la zone euro entraînerait la fin de la monnaie unique », a pour sa part affirmé dimanche le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis.

    http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5N0VJ25620150209

    Répondre
    • Jean Vandenbrande

      1 mars 2015

      Pour BA qui écrit :
      « Une sortie forcée de la Grèce de la zone euro entraînerait la fin de la monnaie unique », a pour sa part affirmé dimanche le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis.

      http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRL5N0VJ25620150209

      Il ne faut pas perdre de vue que l’euro est une mauvaise construction monétaire, ne permettant pas d’ajustements de la monnaie, pays par pays, à la performance économique du pays.

      Cette possibilité d’ajustements est capitale. Donc, de toute manière, l’euro doit être démantelé, au profit de tous. Inutile de nous faire peur avec les conséquences d’un Grèxit.
      Il est cependant possible que l’euro subsiste au Benelux, en Allemagne et en Autriche. Car les petites monnaies cherchent à se protéger dans un ensemble plus solide, afin d’éviter leur vulnérabilité sur les marchés.
      Mais cet ensemble exige une même performance économique, du moins, à peu de choses près.

  • P.M

    9 février 2015

    Pour une fois je ne suis pas du tout d accord avec vous
    Peut être parce que je n ai aucune « tendresse pour les … Style tsipras »
    Mais ça fait bien d être goche parfois et de critiquer marine le pen qui ne comprend rien Pou ah Mais bon comme je vous l ai déjà dit une fois vous êtes politiquement correct
    Je ne vais pas détailler votre billet
    Je vais juste conclure comme vous mais
    Tsipras se couche ou…..se couche ( en sortant de l euro,il fera semblant de sortir mais l euro- deutchmark le sortira) et il auront des colonels…

    Répondre
    • nolife

      9 février 2015

      Moi aussi … « I want my money BACK » … « There is NO alternative »

      Le Varoufakis, petit rusé comme un bon méditérannéen est allé voir Draghi, italien … et de chez Goldman Sachs de surcroît pour tenter de l’embobiner comme si c’était un Français … mais Draghi aussi est un roublard et lui a coupé les vannes, comme quoi la Technocratie vaut parfois mieux que la démocratie, car après tout depuis 30 ans ce sont les Grecs qui ont voté pour les plus démagogues …

    • brasucade

      11 février 2015

      La technocratie vaut parfois mieux que la démocratie ? A terme, nous verrons bien les résultats.

      Pour l’instant, je constate ceci :
      — > la Banque Centrale est sortie de son rôle, deux fois, pour s’impliquer dans la politique de pays membres et en cognant au dessous de la ceinture. D’abord ce fut le cas, honteux, avec Chypre. La deuxième fois, avec la Grèce, comme si ils ne pouvaient pas attendre 3 semaines de plus pour la fin de la période couverte. Et il paraît qu’elle avait fait quelque chose de semblable pour faire plier les irlandais.

      — > en analysant l’Echéancier du remboursement des dettes, je constate un échelonnement totalement débile. (Actuellement la Grèce pouvant assumer 12 milliards de remboursements par an).
      17 milliards pour 2014; 20 milliards pour 2015; 7 milliards pour 2016; 4 milliards pour 2018. Et puis 8 milliards en moyenne sur une trentaine d’années.

      Je refuse de croire qu’ils sont si nuls à la BCE. J’en conclus qu’ils ont chargé la barque, pour que les grecs ne relèvent pas la nuque, Ou alors pour les planter.

      Non, désolé, les finalités ne sanctifient pas les moyens. Noblesse oblige, monsieur !

      Les prochaines jours me permettront de former mon avis définitif sur la nature réelle de cette construction européenne.

  • Fucius

    9 février 2015

    « La dette Grecque a été accumulée de façon frauduleuse par des bandits de grand chemin »
    Pire: Des politiciens socialistes.

    « La perte potentielle de ces banques fut transférée aux autres Etats Européens ou a la BCE, ce qui libéra ces chères, très chères banques du boulet qu’elles s’étaient elles mêmes attaché à la cheville. »
    Pas d’accord.
    La réglementation bancaire est imposée aux banques par les États.
    C’est cette réglementation qui, je le sais par M. Gave, les oblige à exiger des contreparties pour prêter aux entreprises et à n’en exiger aucune des États.
    Cette règle et quelques autres, plus des taux zéro, conduisent automatiquement les banques à prêter aux États, bien que ceux-ci soient insolvables, à commencer par le nôtre. Et c’est précisément pour les y contraindre que les État leur imposent ces contraintes.
    Nos banques agissent donc comme les politiciens le veulent et, le défaut souverain et l’effondrement bancaire étant inéluctable, elles sont dans la situation des participants à une pyramide: Ils y entrent en sachant qu’elle s’effondrera, mais en espérant en tirer parti avant.
    Nos banques le feraient-elles si elles n’y étaient contraintes ? Allez savoir. Peu importe.

    La réalité est que le coût du défaut grec est notre dette publique implicite. Le renflouement bancaire ne fait aucun doute pour la même raison que les précédents: Nos banques sont des marionnettes pilotées par des politiciens, et tous leurs déboires à venir sont des dettes publiques implicites (hors-bilan) correspondant à des règles et des engagements pris par les politiciens et jamais évalués.
    Comme en 2008, ce qui nous attend n’est pas l’explosion de la dette publique, mais l’irruption dans la comptabilité officielle de ce qu’on nous cache.

    Il en va de même des dettes des retraites: Implicites mais

    L’argument fallacieux pour ne pas tenir compte de toutes ces dettes, c’est qu’elles ne sont pas certaines. Il est fallacieux parce que la garantie étatique transforme en certitude le risque qu’il prétend annuler, tout en démultipliant son ampleur. Ce qu’on appelle à tort « moral hazard » devrait s’appeler « catastrophe garantie par l’État », où le terme « garanti » prend le sens de certitude.

    Dès lors que l’argent pillé par l’État est promis, on investit non plus pour parer le risque, mais pour maximiser sa part du butin.

    Répondre
    • brasucade

      10 février 2015

      Monsieur Gave a absolument raison. C’est une bande de politiciens, de tout bord, grecs surtout (et des étrangers) qui ont pillé le pays.

      Certains politiciens sont même multicartes. Il suffit de faire une petite étude diachronique de leurs affiliations politiques successives.

      Qui a bouffé le plus ? Les socialistes ou ceux de la Droite ? Seuls leurs banquiers (étrangers surtout), complices et aussi corrompus qu’eux pourraient nous renseigner sur ce point.
      —————————

      Pour ce qui concerne les rôles respectifs des banquiers et des Etats, permettez moi d’avoir un avis totalement opposé. Ce sont les banquiers qui tiennent (presque tous) les Etats dans leurs tenailles, et font semblant d’obéir.

    • nolife

      11 février 2015

      C’est tout le pays … pas de cadastres, pas de factures, pas d’impôts payés, pas de cartes bancaires …

      Trop facile de critiquer les politiques, c’est bien le peuple qui a élu le plus démagogue à chaque fois, si il vire sa classe politique, ce n’est pas pour ses méfaits mais parce que sous la contrainte de la troïka, elle a été obligée de siffler la fin de la partie, le Tsipras promet juste de continuer comme avant, ce pays a quand même fait 6 fois défaut si je ne m’abuse …

    • brasucade

      11 février 2015

      Pas d’impôts payés. Expression trop forte, et je m’explique. Entre 2.000 et 2.010, l’Etat encaissait en moyenne 40 milliards d’impôts et taxes MAIS il dépensait 60 milliards. La différence était financée par des obligations d’Etat. Ainsi, au bout de 10 ans la montagne de la dette était bien constituée.

      Les deux dernières années, les choses ont changé. Les impôts collectés sont de 45 milliards pour des dépenses réduites à 43. Ce qui produit un petit excédent primaire.

      – – – – – – – –

      Depuis 1830, la Grèce a fait plusieurs faillites, c’est vrai. Elles sont pour la plupart le résultat de guerres incessantes, commencées en 1821 et qui se sont terminées en … 1974. La cause profonde de ces guerres était l’instrumentalisation des grecs par les anglais, les français et parfois les tzars, pour aider au dépeçage de l’Empire ottoman.

    • nolife

      12 février 2015

      http://blog.lefigaro.fr/petite-histoire/2011/11/et-la-grece-se-declara-en-faillite.html

      Le Figaro résume ainsi, en 1897, la situation. Un réquisitoire qui fait à bien des égards figure d’air connu :

      «La Grèce peut-elle payer les frais de la folie qu’elle a commise, ou, faute d’administration et de gouvernement n’est-elle pas exposée à tomber peu à peu au rang de la Crète, dont elle avait rêvé l’annexion à son profit.(…)
      Les nouveaux et les anciens créanciers de la Grèce ne peuvent plus se contenter, pour obtenir raison d’elle, des promesses qu’elle inscrirait volontiers dans un traité de paix. Il faut que ces promesses soient doublées de gages tangibles, saisissables et qui échappent au risque d’être détournés de leur destination, soit par la mauvaise volonté, soit par le laisser-aller d’une administration mal dirigée.
      Les revenus que le gouvernement grec doit affecter au payement de ses diverses dettes seront donc placés sous l’administration d’un contrôle européen, formé par un délégué de chacune des puissances signataires du traité de Constantinople. Aux yeux des Grecs, c’est le comble de l’humiliation.»

  • Arsene Holmes

    9 février 2015

    Etant agnostique sur le sujet estimant que les deux parties ont des torts, ma question est simple:

    Si la Grece sort de l’euro, que se passe t’il pour l’euro:

    Il s’effondre a 0.90
    il monte a 1.30

    Merci

    Répondre
    • brasucade

      10 février 2015

      de ce que j’ai lu et compris, la sortie de la Grèce pourrait avoir deux effets diamétralement opposés

      les marchés se mettent à détricoter la zone euro, en attaquant l’Italie ou l’Espagne par exemple.
      La zone euro résiste, mais finalement elle perd. Fin de l’expérience.

      La zone euro sort victorieuse de la confrontation. Hausse de l’euro (retour aux 1,50 ?). Les excédents commerciaux des nordiques fondent comme neige au soleil. Et la France est au pied du mur. Elargissement massif du commerce extérieur.

  • C.H.S

    9 février 2015

    la sortie de l’Euro avec ses conséquences en termes bancaire monétaire économique et financier serait l’immédiat échec de la politique de l’extrême gauche grecque avec son cortège de chomage/ misère /faillite type Argentine, et le couperet pour les pays faibles incapables de mesures de restructuration condamnés dans la foulée à la sortie , donc sortie et éclatement partiel de l’Euro
    la Grèce est une terre d’émigration et un pays pauvre à faibles ressources et faible valeur ajoutée alors que la diaspora grecque, très importante, est fortunée à forte valeur ajoutée

    je pense que Syriza joue sur du velours en menaçant et réclamant l’effacement cela afin de s’affranchir des mesures nécessaires pour se maintenir valablement et durablement dans l’Euro d’une part tout en effrayant Bruxelles des conséquences d’un éclatement de celui ci

    je ne suis donc pas si sur que M. T soit aussi sympathique en empêchant la sortie de la Grèce et la reconfiguration monétaire européenne sans les pays socialement et politiquement incapables majeurs sorte de prurit argentin

    Répondre
  • El oso

    9 février 2015

    Je croyais avoir lu que la Grèce n’avait plus de déficit primaire.
    Si cette information est exacte, il suffit de réduire les taux d’intérêt pour alléger le service de la dette et de restructurer le principal en allongeant la période de remboursement.

    Répondre
    • El oso

      9 février 2015

      Reste bien sûr à financer le service de la dette, même allégé.
      Comment? Privatisations? Vente des îles? Impôt sur les bénéfices des armateurs? Impôts sur le patrimoine de l’Eglise?
      Mais pourquoi donc la BCE a-t-elle claqué sa porte au nez des banques grecques? Celles-ci auraient pu emprunter à zéro et en faire bénéficier l’état…
      Voudrait-on en haut-lieu acculer la Grèce à la faillite?

    • El oso

      9 février 2015

      Il est vrai que sans possibilité de dévaluer et sans croissance, tout cela sera bien compliqué.
      Alors? Un conseil d’ami ne serait-il pas de faire comprendre à la Grèce qu’elle s’en sortirait mieux toute seule?

    • El oso

      9 février 2015

      Avec l’euro, c’est « no future »…

    • nolife

      9 février 2015

      Le service de la dette est plus léger que celui de l’Italie paraît-il, donc pas d’excuses, la dette devient un boulet quand son stock grossit et que le taux ne baisse pas en même proportion pour compenser, le Japon, supporte bien un stock de 2 années et demi de PIB …

    • brasucade

      10 février 2015

      Ils ont paniqué devant le risque de contagion (voir Podemos, qui désormais dépasse Rahoy).

      Ils voulaient aussi provoquer une panique bancaire en Grèce (pompiers pyromanes) pour faire coucher (ou tuer dans l’oeuf) le nouveau gouvernement. Cela montre bien la nature antidémocratique de l’Europe.

      Finalement, la Banque Centrale a voulu mettre (enfin) les gouvernements devant leurs responsabilités.

      Apparemment, la manœuvre n’a pas marché. Nous verrons les résultats dans 10 jours.

    • nolife

      11 février 2015

      Au pire, si ils ne se couchent pas, on leur coupera les vivres mais complètement cette fois-ci, ça m’étonnerait que les Grecs soient prêts à perdre toute leur épargne bancaire avec une nouvelle dépression …

      Les Allemands ont déjà accepté qu’on baisse les taux à 0 et un QE, je les vois mal sortir le chéquier pour ces fraudeurs …

  • christophe

    9 février 2015

    Il est pourtant facile de prédir l’avenir.

    Comme le décrit C.Gave, la seule politique menée par les Bruxellois : « Extend and pretend ».

    Dès lors, reprenons le choix binaire :

    « -Ou le gouvernement Grec se couche
    -Ou la Grèce quitte l’Euro. »

    Il y a un troisième, que vous écartez au début : la zone Euro paye.

    C’est pourtant ce qui va se passer (si le gvt grec ne se couche pas).

    Car entre un Grexit (chaos tout de suite) et payer (chaos reporté à demain), les politiciens choisiront toujours la seconde option.

    Ca c’est un invariant absolu.

    Donc nous allons payer. Comme nous payons depuis le début.

    Bien entendu, cela contaminera les autres pays du sud, mais on gagnera du temps.

    Ce qui demeure, répétons le, l’alpha et l’omega, des gens bas de plafond qui prétendent nous gouverner.

    Répondre
    • FrancisC

      9 février 2015

      Je pense au contraire que faire sortir la Grèce de l’euro, c’est pour l’EU gagner du temps sur le projet euro car ce serait une démonstration (« facile ») de discipline à l’intérieur dy système. Qui ne respecte pas ses engagements sort en en assumant les conséquences.
      Et vice versa aider la Grèce en payant ( conceder la reduction de dette avec le programme de M. Tsipras à la clef), c’est au contraire accélérer la panique car ce sont l’Espagne et les autres pays en difficulté qui en demandent autant avant la fin de l’année. Et là ça ne sera plus possible.

    • christophe

      9 février 2015

      Là vous faites une grosse erreur.

      Le Grexit remetterait en cause le caractère « intangible », « Whatever it takes », de l’Euro, façon « Reich de 1000 ans ».

      L’Euro seul c’est déjà pathétique.

      Alors vous imaginez l’Euro façon club « je rentre je sors »…. ? Le pathétique se doublerait alors d’une perte totale de crédibilité.

      Draghi, dans son infinie ingénuité, a lâché le morceau : « Whatever it takes ».

      Il faut le prendre au pied de la lettre.

      Et l’histoire depuis 2008 illustre parfaitement cette simple et brûlante obsession : maintenir l’Euro, sa fiction, son mythe, coûte que coûte.

      Il y a bien entendu la lâcheté des politiciens d’un côté (qui préfèrent toujours remettre à plus tard les décisions difficiles), mais il y aussi un enjeu ontologique : leur projet dément, mortifère d’union fédérale européenne ne peut tenir que grâce à l’Euro.

      Cassez l’Euro et vous cassez leur projet, leur obsession, leur folie.

      Dès lors, l’Euro ne pas être cassé. CQFD.

      C’est absurde mais cela décrit parfaitement les enjeux.

      Les Bruxellois et leurs complices, paieront, d’une manière ou d’une autre, pour maintenir la Grèce dans l’Euro.

      « Whatever it takes ».

    • FrancisC

      9 février 2015

      Je ne veux pas faire l’exégète des politiques ( Draghi est un politique) qui nous ont habitués à changer de positions d’un jour à l’autre sans vergogne.

      Mais même le « whatever it takes » doit être rappelé dans son contexte. Il s’applique à des attaques extérieures pour défendre ceux qui acceptent les règles du jeu. Ce n’est pas le cas de la Grèce aujourd’hui.
      Au contraire « Whatever it takes » peut vouloir dire aujourd’hui faire sortir la Grèce.

    • francois carmignola

      12 février 2015

      « Whatever it takes » concerne l’Euro justement, et donc sa capacité à survivre au Grexit.
      Car la sortie de la Grèce, ne durera pas, le renversement du Siriza, au grand dam des tendresses, devenant alors inéluctable (le peuple est souverain).
      C’est une partie de la confrontation: qui êtes vous, vous qui vous prétendez représenter votre pays pour menacer de le ruiner ?
      Nous verrons avec vos successeurs.

    • brasucade

      12 février 2015

      Ne présumez vous pas des forces des conservateurs du Nord ? (Allemagne, Hollande, Finlande ?).

      Elles ne font pas face sur leur gauche au seul Syriza, mais à une jeunesse de plus en plus remontée en Espagne, Portugal et l’Irlande. Elections dans les 12 prochains mois.

      Et sur le flanc droit, je vois un Front National qui pourrait s’envoler. Et si Syriza est écrasé par « la main invisible du Saint marché », il pourrait s’y ajouter l’Aube Dorée.

      Il serait préférable de ne pas jouer avec des allumettes dans notre dépôt de munitions.

    • Nicolas

      12 février 2015

      Sortir la gréce de l’Euro aurait le bénéfice de faire un exemple. Mais certes, 12 mois ce n’est sans doute pas assez pour l’argentinisation..

    • francois carmignola

      12 février 2015

      La sortie de la grèce durerait assez peu de temps. Juste le temps de se débarrasser du communiste.
      C’est jouable, c’est à lui de voir.

    • brasucade

      15 février 2015

      Ah, si les choses étaient aussi simples.

      En janvier, 55% des grecs ont voté contre l’Europe. Si les créanciers continuent à vouloir les humilier, les dompter au fouet, ils seront peut être 75% pour haïr les dompteurs.

      Si ils ne se couchent pas, comme beaucoup l’espèrent, ils auront devant eux deux autres alternatives. La Russie de Poutin, ou alors l’Aube Dorée.

      N’oubliez pas que ce parti (dont les dirigeants sont en prison et n’a pas pu faire sa campagne correctement), ont obtenu tout de même 8% des voix en janvier.

  • Candide

    9 février 2015

    Merci M Gave de vos analyses toujours pertinentes.

    Depuis le début de la crise grecque, je suis convaincu que seule une sortie de l’Euro peut leur être d’un quelconque secours.

    La monnaie unique est trop forte pour eux, leur économie ne pourra jamais être compétitive dans ce contexte. Même un effacement de la dette n’y pourrait rien, la banqueroute partielle de 2012 l’a prouvée, leur dette repart aussitôt à la hausse.
    Seule la conversion de leur dette en drachme, puis de laisser filer leur monnaie permettrait à leur économie de repartir en retrouvant de la compétitivité.
    La solution semble simple, douloureuse, certes, mais simple. Pourquoi tout le monde l’exclut-il ? L’UE et la BCE ont-ils peur d’y laisser leur crédibilité et leur pouvoir ?
    La Grèce ne paiera pas sa dette, elle ne le peut pas. Pourquoi ne pas en prendre acte avant d’avoir transformer ce pays en une terre de désolation ?

    Répondre
    • brasucade

      10 février 2015

      Tout le monde dit : les grecs ne pourront pas payer. Je ne suis pas de cet avis.

      Le PIB de la Grèce est de 240 milliards.
      — Le pays a un déficit commercial de 20 milliards.
      — Un petit excédent dans les services (Tourisme et Marine marchande).
      — Un excédent budgétaire primaire significatif (1,5%).

      La dette a une maturité moyenne de 16 ans (une de plus longues). Et un taux d’intérêt assez faible pour une économie aussi fragile.

      En augmentant ne serait ce que de 10% l’effort de travail et de sa productivité, avec un gouvernement plus sérieux que ceux que nous avons vus depuis 15 ans, le pays peut être en excédent significatif.
      D’autant plus qu’une partie de la population continue à surconsommer des produits étrangers (stop à l’europhilie excessive et diminution du déficit).
      Si en plus on réajustait de 3 ou 4 ans la maturité de la dette, ça devrait passer sans problèmes.

      Mais les grecs, même si ils pourraient payer, ils ne veulent pas payer pour les fautes de tout le monde (fautes de la Banque Centrale Européenne et des banquiers étrangers malhonnêtes).

  • yvesdemars

    9 février 2015

    On n’a jamais résolu une crise de surendettement en ajoutant de l’endettement, c’est pour cela que dans le monde des entreprises cela s’appelle du soutien abusif de la part des créanciers ainsi compliasant qui ne font que retarder et rendre encore plus inéluctable la faillte. Aussi dans tous les pays sérieux dans ce cas les créanciers fautifs sont appelés à payer le passif. Mais dans le monde des institutions internationales (IMF, BCE, UE), cette règle de bon sens n’est pas de mise. On pourrait suggérer la déchéance immédiate des mandats donnés aux dirigeants indéboulonables des institutions responsables avec des amendes à payer personnellement

    Répondre
    • Nicolas

      12 février 2015

       » Aussi dans tous les pays sérieux dans ce cas les créanciers fautifs sont appelés à payer le passif.  »

      VOUS, donc…

    • brasucade

      13 février 2015

      Les Banquiers d’abord. Et pour le reliquat, nous bien sûr ! Nous n’avons pas gardés nos banquiers (BNP, SG, Crédit Agricole, Dexia … sous contrôle. Sinon, demain ils s’engageront dans d’autres aventures périlleuses, aux frais de la princesse.

  • BA

    9 février 2015

    « La possibilité que la Grèce quitte la zone euro est passée, avec ce discours, de 35% à 50% », estime Gary Jenkins, responsable de la stratégie crédit de LNG Capital.

    Lundi 9 février 2015, vers 13h40 :

    A la mi-journée, la Bourse d’Athènes perdait 6,0% et l’indice du secteur bancaire grec chutait de 11,5%, se rapprochant de ses plus bas historiques.

    L’action de la Banque du Pirée abandonnait 15,5%, Eurobank 10,4% et Banque nationale de Grèce 10,6%.

    Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat grecs à dix ans dépassait 11% et la hausse était plus spectaculaire encore pour le rendement à trois ans, qui dépassait 21%.

    Dans un discours au Parlement dimanche, Alexis Tsipras a déclaré qu’il n’accepterait pas une prolongation du programme d’aide financière dont bénéficie son pays, laissant craindre des tensions lors de la réunion exceptionnelle des ministres des Finances de l’Eurogroupe mercredi et du sommet de jeudi avec les dirigeants de l’Union européenne, favorables à cette solution.

    « La possibilité que la Grèce quitte la zone euro est passée, avec ce discours, de 35% à 50% », estime Gary Jenkins, responsable de la stratégie crédit de LNG Capital.

    http://www.latribune.fr/depeches/reuters/KBN0LD17D/la-confrontation-tsipras-bruxelles-inquiete-les-marches-grecs.html

    Répondre
  • FrancisC

    9 février 2015

    L’abandon de créance (espérons partiel) sur la Grèce est inévitable. La question est comment le faire et pour quel résultat.

    On a tout entendu sur la dette de la Grèce et les points de vue sont largement chargés d’a priori politiques, ou pire moralisateurs.

    La Grèce devrait sortir de l’euro dans un cadre non conflictuel. Ce serait une solution couteuse qui comporterait un abanon de créances et une aide ultérieure limitée (sous forme par exemple de ligne de swap entre BCE et BCN grecque), mais elle aurait l’avantage de mettre la Grèce devant ses responsabilités et de montrer aux pays qui veulent une autre politique économique que le corollaire est la sortie de l’euro.

    Il est vrai plusieurs candidats pourraient se manifester.

    De toutes façons aider la Grèce à la suite de l’élections de M. Tsipras, c’est mettre le projet euro gravement en danger ou faire plonger l’euro très bas. Ne pas l’aider, c’est renvoyer à plus tard cette situation.

    Répondre
  • riz

    9 février 2015

    Ils l’auront leur debtcut il n’y a pas de problème à avoir là dessus .
    Leur dévaluation ils l’ont eue car baisse des salaires de 25% donc dévaluation interne .Les petits pays et dans les Balkans on ne leur demande pas leur avis ,quand on est petit on est faible et le gros machin Bruxellois peut imposer ce qu’il veut d’où la régionalisation de l’Europe (= fédéralisation in fine) .
    Au Kosovo ou au Monténégro ils ont l’euro et pourtant ils ne sont même pas dans l’union européenne comme quoi c’est un dogme imposé sans aucune réflexion préalable .Les Balkans ça n’a jamais turbiné économiquement parlant et restera à la remorque éternellement donc aucun sens pour moi de les intégrer: corruption endémique , justice à 2 vitesses , travail au noir généralisé ….
    Ne rions pas de la Grèce car la France est le pays de la zone euro qui a le pire déficit public et qui va dans la pire direction , avec déjà 100% de pib d’endettement cette année puis 4 à 5 % l’an d’endettement public soit 3 points de plus par an on va rejoindre l’Italie de 2008 mais qui elle est en gros excédent commercial et excédent primaire .Plus vous avez de dettes moins vous avez de croissance potentielle , la France obère son avenir elle vit sur la rente de ses enfants et petits enfants qui eux vont souffrir car régler la douloureuse .
    En 2020 la France pourrait aisément être à 110% de dette c’est l’Italie il n’ y a pas si longtemps .Et la prochaine big crise on pousserait les feux à 130% de dette .
    Grosso modo on a 20% des plus riches qui font environ 50% de la consommation du pays et quand vous tapez dessus comme c’est le cas et sera encore le cas à l’avenir on s’aperçoit d’une sensibilité énorme (élasticité) de la consommation par rapport aux taxes , impôts en tout genre ciblés uniquement sur cette partie de la population « classe moyenne aisée et riches » .

    Répondre
    • pelister

      9 février 2015

      Facile de traiter les autres pays des Balkans d’irrécupérables.

      Sauf que la Turquie, c’est tout de même 5-7% de croissance moyenne sur les 10 dernières années avec une véritable industrialisation pour le coup (et malgré toutes les tentatives indignes de la Grèce pour la maintenir hors UE). Un PIB ppa qui tourne autour de 18.000 usd quant on sait le caractère « informel » de l’économie (60%)…

      Kosovo, Monténégro ou Albanie sont peut-être des boulets, mais ni eux et encore moins la Turquie ou la Serbie n’ont reçu 200 milliards (200.000.000.000 euro) de fonds structurels cumulés depuis 30 ans (je ne parle même pas des prêts de sauvetage 2011-12) comme dans le cas de la Grèce + un full access au marché européen…

    • riz

      10 février 2015

      Ce n’est pas le terme que j’ai employé « irrécupérables » mais ils resteront toujours à la remorque en effet c’est-à-dire en fort décalage économique par rapport au reste .
      La Serbie c’est très en retard et la Turquie c’est l’Asie grosso modo . A la rigueur la Slovénie (bien) et Croatie sont pas mal… mais hélas
      les Balkans resteront les Balkans et je dis cela avec tristesse .

    • pelister

      10 février 2015

      No problem.
      Sans vouloir refaire le monde ou l’UE, votre vision est très superficielle et pourtant c’est celle qui a cour dans l’opinion en général. Les faits montrent que les Balkans sont et resteront très probablement à la remorque parce que le développement s’y inscrit dans le cadre « européen » avec tous les biais idéologiques que cela a engendré. On le voit bien avec l’exemple de la Grèce, « y a qqchose qui ne tourne pas rond »… Le système économique européen à l’origine s’est construit autour des bassins industriels et hinterlands économiques (Ruhr, Rhin, Alpes, réseaux de communication…). Oublions la pseudo-géographie (Europe-Asie, Christianisme-Islam…). Le centre économique des Balkans c’est la région Istanbul-Thrace-Marmara (qui compte rien de moins que 40 Mio d’habitants…), son hinterland va de Budapest à Damas en passant par Belgrade, Thessalonique, Sofia, Brousse, Cesarée etc.. qui en constituent le réseau. Tous les memberships, bail-out, MES, FESF du monde n’y changeront rien, le fait est que la « greffe ne prend pas ». Les gens ne vivent pas pour la plupart sur des îles.

    • brasucade

      10 février 2015

      Merci PELISTER pour cet éclaircissement ! J’avoue l’avoir perdu de vue.

      « Toutes les tentatives indignes de la Grèce pour la maintenir hors UE ».

      En effet, les politiques grecs (de tous bord) ont servi (moyennant finances ou pas) pour servir de paravent à tous les autres gentils européens qui ne veulent pas de la Turquie dans l’UE (mais qui n’osent pas le dire).

      Pourquoi perdre un marché aussi juteux quand un laquais grec peut faire le sale boulot à leur place ? Rien que pour ça, ces gentils mercantiles gouvernant notre noble continent passeront à la caisse (tout en criant au viol).

  • Svl

    9 février 2015

    Bonjour, Mr Gave

    Ma question est assez simple « Qu’est ce qui vous inquiète en fait ? »

    – La dette Grecque a été accumulée de façon frauduleuse par des bandits de grand chemin, avec la complicité de toutes les autorités Européennes.

    comme vous le dites vous même !

    Les autorités Européen ont détruit le droit démocratiques lorsque les citoyens ont votée non à Maastricht …

    Juncker : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. »

    La messe est dites le Christ va ressusciter les autorités Européens et leurs dirigeant vont payé !

    logique non ?

    En prenant les gens pour des idiots et en s’estimant supérieur aux autres ils s’attendent a quoi franchement ?

    merci de votre réponse

    Bonne journée

    Cordialement

    Répondre
  • Werrebrouck

    9 février 2015

    Je suis bien d’accord avec SYRISA. L’accord antérieur ne servait qu’à sauver nos banques. Pour le reste, je pense que rapidement le gouvernement grec devra réquisitionné sa banque centrale et l’obliger à monétiser. Dans un premier temps SYRISA fera son propre QE et tous vont protester haut et fort contre un tel refus des traités….. Mais SYRISA ne fera qu’imiter la BCE…
    Pour plus de détails, voir:
    http://www.lacrisedesannees2010.com/2015/01/modeste-conseil-au-gouvernement-grec-ou-comment-en-finir-avec-la-tyrannie-allemande.html
    http://www.lacrisedesannees2010.com/2015/02/la-petite-grece-viendra-t-elle-a-bout-de-l-allemagne.html

    http://www.lacrisedesannees2010.com/2015/02/grece-souveraine-contre-bce-allemande-qui-va-l-emporter.html

    Répondre
  • BA

    9 février 2015

    Lundi 9 février 2015, vers 11 heures :

    La Bourse d’Athènes chute, les rendements s’envolent.

    L’indice ASE des marchés d’actions grecs chute de plus de 6% au lendemain du discours, ferme, de politique générale du premier ministre Alexis Tsipras. Les rendements s’envolent, celui à 3 ans frôlant le seuil des 20%.

    Les banques sont une nouvelle fois les plus touchées. Si l’indice général du secteur chute de 7,04%, Banque du Pirée abandonne 8,1%, Euro Bank 6,68%, Banque nationale de Grèce 5,45% et Alpha Bank 8,79%.

    Autre réaction, celle du marché obligataire, avec une poussée du rendement des emprunts d’Etat à dix ans à plus de 10%, à 10,6032%, contre 9,94% vendredi.

    Pour le seul rendement à trois ans, on approche les 20%, à 19,97%, contre 17,48% vendredi.

    Leçon grecque : plus aucun changement possible sans clash systémique.

    http://yetiblog.org/index.php?post/1362

    Répondre
  • Gerldam

    9 février 2015

    Honnêtement, je ne vois pas d’autre solution, que celle je pronais déjà en 2011: la Grèce doit sortir de l’euro, malgré tous les soubressauts que cela risque d’entrainer. Si cela avait été fait en 2011, cela aurait ruiné quelques banques, mais cela n’aurait été que justice.
    A force de « kick the can down the road », il n’y a plus aujourd’hui de bonne solution. Faut-il une horreur sans fin (solution des dirigeants européens) ou la fin de l’horreur (sortie de l’euro) avec quelques années chaotiques à la clef?

    Répondre
    • Michel Sitter

      9 février 2015

      Dette et croissance Calcul pour la France
      PIB 2014 de l’ordre de 2 000 Md€.
      Poids des dépenses l’état par rapport au PIB : 57%, soit 1 140 Md€
      Poids de la partie productive de l’économie : 43%, soit 860 Md€

      Posons par hypothèse un déficit de 3% par rapport au PIB du budget de l’état : soit 60 Md€.

      Pour que la France puisse conserver le même ratio état / économie productive, 57/43, calculons la croissance nécessaire du secteur productif :
      Dépenses de l’état : 1 140 + 60 = 1 200
      Etat à 57% => PIB = 1 200 / 0.57 = 2 105
      Economie productive : 2 105 x 0.43 = 905
      Croissance de l’économie productive nécessaire : (905 – 860) / 860 = 5.23% … pour simplement faire du surplace !

      Cela explique pourquoi il est si difficile de se sortir de la dette par la croissance. Même si l’on pouvait limiter l’augmentation de la dette à 3% du PIB par an, la partie productive de l’économie devrait se développer de 5% rien que pour faire du surplace. Aucune économie développée au monde ne croît aussi rapidement.
      De plus une croissance basée sur la consommation est une erreur mortelle.
      En décembre 2005, l’OAT 10 ans proposait un intérêt de 3.52%. L’OAT 10 ans du 19 décembre 2014 était à 0.91%.
      La dette de la France est de l’ordre du PIB, soit 2 000 M€.
      Les intérêts de la dette de 2014 sont : 2 000 x 0.91% = 18 Md€,
      au taux de 2005 ils seraient de 2 000 x 3.52% = 70 Md€
      soit 117% du déficit de 3% posé en hypothèse plus haut,
      ou 70 / 860 = 8% de la partie productive de l’économie,
      ou 1 euro sur 12 de la partie productive de l’économie.

      On comprend bien pourquoi la banque centrale européenne tient les taux bas et a décidé de racheter en janvier 2015, les dettes des états. Sans cette action, le système exploserait.
      Cette action n’est cependant qu’un retardateur.
      Le système explosera si les réformes structurelles ne sont pas réalisées, car l’économie productive anémiée par les ponctions fiscales ne sera plus capable d’investir suffisamment pour renouveler ses capacités productives.

      Pour une entreprise, l’effet de levier est intéressant à la condition que la rentabilité des capitaux engagés soit supérieure au coût du financement.
      Pour un état, les dépenses de l’état doivent être inférieures à 50% du PIB et le déficit, sur une période de cinq ou sept ans, de zéro.
      Le plan de redressement consisterait à planifier la baisse du poids de l’état de 0.5% par an pour atteindre à terme 45% du PIB.
      Il faudrait pouvoir s’inscrire dans le long terme pour atteindre un tel objectif et avoir du courage. Ce ne sera pas le cas, c’est pourquoi les dettes seront restructurées ou abandonner. C’est incontournable. C’est de l’escroquerie organisée par un clan de ploutocrates.

      Rappelons que le PIB est la somme des valeurs ajoutées de la partie productive, des investissements, des dépenses de l’état et des exportations nettes.

      Quand on se réjouit en France d’une croissance de 0,6% sur l’année.
      On oublie que :
      – le poids de l’état dans le PIB est de 57%, que le déficit de l’ordre de 4%, soit 0,57 x 0,04 = 2,28%
      – la France est en déficit commercial,
      – les investissements sont en baisse,

      Il en résulte que le secteur productif est en forte récession pour arriver à une croissance du PIB de seulement 0,6%.

      Calcul de la variation journalière : 1 / 365 = 0,27%
      Une variation de 0,6%, par exemple, représente 2 jours.
      Donner des résultats de variation de PIB avec une telle précision ressort de la haute manipulation quand on imagine tous les aléas économiques qui peuvent surgir : manipulation des taux de change de la part des autres banques centrales, grèves surtout en France, hiver très rude ralentissant la circulation, importante épidémie de grippe, …

      La BCE déverse de l’argent dans les banques et rachète les dettes d’état. Est-ce que l’économie va mieux ?
      Une voie serait de défiscaliser totalement ou de fiscaliser à 5% les plus-values et d’annuler l’ISF, favorable aux croûtes de peintres et défavorables aux entreprises. Les bénéficiaires alloueront les gains où bon leur semblera. Achat d’une Ferrari, don à ses enfants, réinvestissement dans une entreprise, etc l’argent retournera dans l’économie réelle et conduira à de la TVA et de l’activité.
      Laissez donc les acteurs de l’économie faire, arrêtez de les spolier pour redistribuer en vue de se construire une clientèle et de conserver son poste.

    • gui

      10 février 2015

      Bonjour merci pour cette analyse.
      Une question me vient ,(personnelle) mais qui peut intéresser d autre personne peut être…
      J épargne une partie de mon salaire depuis des années.( j ai 32 ans épargne depuis que j ai environ 22/23 ans).J épargne pour changer ma voiture, pour avoir un apport pour un projet immobilier, pour les futurs études de mes enfants,etc…)
      Je ne suis pas propriétaire et me pose des questions sur ce que vaudra réellement l euro d ici quelques mois…
      Pensez vous que d acheter des francs suisse et de transférer mon épargne sur une banque suisse est une bonne idée ou pas ? Quels sont les arguments en faveur ou pas de cela ? Merci.
      Nb : Question subsidiaire que deviendrait les dettes en euros de prêt ( ex. :immobilier) si effondrement de l euro ? Tout et son contraire et trouvable sur Internet!

  • Denis Monod-Broca

    9 février 2015

    Que peut faire la petite Grèce face à des mastodontes (BCE, Allemagne, France, FMI…) ?
    Le risque est grand de voir Syriza échouer et, si cela arrivait, de voir Aube Dorée gagner les prochaines élections…
    Tout ça pour quoi ? pour une monnaie ! une vugaire monnaie ! pour l’idée d’une monnaie soi-disant européenne !

    Répondre
  • BOMPAIN

    9 février 2015

    TINA ( no alternative….) sauf pour les rapaces…..
    entre la peste et le choléra, nous aurons la peste brune…… alors que les antibiotiques de la BCE existent…..
    Entre le risque systémique et la nationalisation d’un système failli, le choix du « TOO BIG TO FAIL » qui pour être une nécessité dans l’urgence, ne nous exonère pas de rassembler nos forces pour conserver le cap du « TITANIC » européen où l’union fait la force pas le coup de force que la doxa dominante tente d’imposer à nos concitoyens GRECS
    JE SUIS GREC
    NOUS SOMMES TOUS GRECS
    AFFICHONS LA COULEUR
    QUE LES PEUPLES D’EUROPE SE REVEILLENT
    Si nous laissons faire l’oligarchie financière et politique de Bruxelles, l’histoire jugera qu’avoir laissé SATURNE dévoré ses enfants………
    TRAGEDIE GRECQUE …….ICEBERG EN VUE POUR UN SYSTEME SOIT DISANT INSUBMERSIBLE….
    Merci à CHARLES GAVE

    Répondre
    • gil

      9 février 2015

      mais ce sont les peuples qui votent pour des voleurs dispendieux comme hollande ou sarko…ce sont les grecs qui ont voté pour un parti qui veut embaucher des fonctionnaires alors que tout le monde sait qu’un fonctionnaire coûte et ne rapporte rien….
      moi ça me fait ch….de savoir que mes impôts vont (encore) exploser à cause de ces grecs qui partent à la retraite à 50ans avec 16 mois payés et qui veulent tout, y compris le beurre, la crémière, sa soeur mais surtout pas bosser

    • brasucade

      10 février 2015

      ah bon, je ne savais pas qu’il y avait encore des grecs qui partait à la retraite à 50 ans !

      par contre, j’ai rencontré cet été un type de 67 ans à qui ils avaient divisé sa retraite par 2 (de3.000 euros à 1.500) du jour au lendemain !

    • nolife

      11 février 2015

      Danke Schöne qu’on ait Mme Merkel sinon …

    • brasucade

      12 février 2015

      Quand l’heure viendra de raser les retraites des français de 10%, leurs dépôts en banque d’encore 10%, et les salaires de tout le monde de 15% (compétitivité) vous continuerez à remercier Mme Merkel ?

    • Nicolas

      12 février 2015

      Que vient faire Merkel avec la surconsommation des français depuis plus de 30 ans ?????
      Je ne vois pas. Et la connerie, ça finis par se payer..

    • nolife

      12 février 2015

      OUI

  • nolife

    9 février 2015

    Pour négocier, il y a :

    – Ce qu’on amène sur la table
    – Sa capacité de nuisance
    – Sa personalité

    Hors, si la Grèce a une capacité de nuisance, celle-ci est de nature kamikaze car une Grèce sortant de l’€ ou refusant de payer sa dette se retrouverait ruinée et exsangue de capitaux, on ne peut faire du chavisme avec de l’huile d’olive …

    Pour ce qu’ils ont, bah paraît-il, 2 milliards d’€ dans les caisses, de quoi tenir jusqu’à la fin du mois …

    Ah oui, vous dites la « démocratie », le choix du peuple … je croyais que le libéralisme mettait avant tout chose le repsect du droit et des contrats … le droit prime le désir des peuples, une dette doit être remboursée peut importe le gouvernement en place, donc les décisions de Bruxelles sont légitimes.

    Donc, le probème grec est réglé, ils paieront rubis sur ongle ce que l’UE leur a prêté … sinon … scénario argentin …

    Répondre
    • brasucade

      10 février 2015

      je vous trouve bien trop sûr de vous / moi je serais plus réservé

      20% qu’ils se couchent (dans ce cas le gouvernement tomberait en 10 jours tout au plus)

      20% qu’ils clachent ouvertement

      60% compromis acceptables par les 3 parties (Grèce – Banque Centrale – et par le délégué des créanciers, l’Allemagne).

  • nolife

    9 février 2015

    Bonjour,

    Vous dites aussi qu’il faut surtout regarder le service de la dette, hors paraît-il, il est relativement plus léger que celui de l’Italie (2,6% du PIB contre 4,7) et semblable à celui de la France et l’Allemagne d’après ce que disent certains et paraît-il, la croissance est de retour …

    Ensuite, effacer la dette grecque reviendrait à la faire payer par les autres européens, ce que je n’ai pas envie personnellement …

    Pour ce qui est de l’Allemagne, à la même époque, 1945-1953, on a remis à zéro ou presque l’épargne et le pays a été placé sous gestion étrangère, le pays a été partionné, qu’on fasse de même pour la Grèce et qu’ils rendent tout ce qu’ils se sont achetés à crédit.

    D’autant plus qu’ils ont DEJA eu une remise de dette …

    Je vois que les Français et les Anglo-Saxons veulent de la tendresse avec la Grèce, bah réglez la note !

    http://www.usinenouvelle.com/editorial/grece-la-dette-n-etait-plus-le-probleme.N310997

    Voici un texte tout aussi pourvu de bon sens :

    La Cigale, ayant chanté
    Tout l’été,
    Se trouva fort dépourvue
    Quand la bise fut venue :
    Pas un seul petit morceau
    De mouche ou de vermisseau.
    Elle alla crier famine
    Chez la Fourmi sa voisine,
    La priant de lui prêter
    Quelque grain pour subsister
    Jusqu’à la saison nouvelle.
    « Je vous paierai, lui dit-elle,
    Avant l’Oût, foi d’animal,
    Intérêt et principal.  »
    La Fourmi n’est pas prêteuse :
    C’est là son moindre défaut.
    Que faisiez-vous au temps chaud ?
    Dit-elle à cette emprunteuse.
    – Nuit et jour à tout venant
    Je chantais, ne vous déplaise.
    – Vous chantiez ? j’en suis fort aise.
    Eh bien! dansez maintenant.

    Répondre
  • dede

    9 février 2015

    Je ne comprends pas : dans sa lettre (d’avant l’election), Alexis Tsipras denonce un « extend and pretend » mais d’apres la presse (de la semaine derniere), la proposition de son Ministre des Finances est de convertir la dette en dette perpetuelle…

    Quand il conclut par « Je sais, chers lecteurs, que derrière les demandes d’une «stricte application des accords» se cache la peur que « si nous laissons les Grecs faire ce qu’ils veulent, ils vont refaire le même coup». « , il n’est effectivement pas loin de rencontrer mon avis.

    Répondre
    • brasucade

      12 février 2015

      Manoeuvre de négociateur. Il demande l’impossible pour obtenir un allongement de l’échéancier. Passer d’une maturité de 16 à une maturité de 20 ans, par exemple, ce qui serait pas mal.

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