11 décembre, 2017

Bitcoin et Big Brother

Milton Friedman avait coutume de dire que ce qui différentiait l’homme de l’animal était tout simplement le fait que les hommes faisaient du commerce entre eux et pas les animaux. C’est une idée très profonde: pour faire du commerce, il faut introduire dans sa réflexion la notion de d’épargne et donc le temps (d’où les taux d’intérêts). Ayant épargné un peu trop de quelque chose dont on n’a pas vraiment besoin vient ensuite l’idée de l’échanger contre l’épargne de quelqu’un d’autre, ce qui suppose de déterminer une valeur pour chacune des deux épargnes. Pour arriver à échanger une épargne contre une autre, vient en effet le moment ou il faut arrêter une valeur relative de la massue par rapport à  la flèche ou au bouclier, ce qui requiert des calculs fort compliqués, sans doute à l’origine de la création de l’arithmétique , On imagine le bambin de l’époque néolithique se penchant sur le problème suivant : si une massue vaut trois flèches et deux boucliers, combien vaut la flèche par rapport au bouclier ? Et pour éviter d’avoir à répondre, il est probable que l’un de ces bambins particulièrement paresseux décida de tout ramener en coquillages et de ce fait inventa la monnaie, tant il est vrai que la quasi totalité des inventions sont faites par des paresseux qui veulent retourner jouer plutôt que de faire des calculs idiots.

Toutes les monnaies depuis ce gamin génial ont donc trois fonctions : La monnaie doit être à la fois : étalon de valeur, moyen d’échange et réserve de valeur.

Fort bien.

Mais en ayant dit ca, j’introduis immédiatement un autre problème : Qu’est que j’entends par « valeur » ? D’où vient la valeur d’un objet ? A cela il y a deux réponses : un objet peut avoir de la valeur s’il est utile, et là, je pense à un outil qui permet de faire de meilleures flèches, par exemple un silex taillé, qui lui-même pourra donner lieu à un échange, ce qui permet accessoirement de créer la notion d’investissement. Cette source de valeur, je l’appelle la valeur «efficacité».

Alternativement, je peux désirer un coquillage particulièrement inhabituel qui permettra à ma chère compagne d’être le plus belle de la tribu quand elle le mettra dans ses cheveux. Et là, la valeur ne vient pas de l’efficacité, mais de la rareté de l’objet en question et il y a donc une deuxième source à la valeur que j’appelle la valeur « rareté ».

Nous avançons.

Reste un dernier problème : Comment allons-nous déterminer les « prix » auxquels nous allons échanger ces  deux valeurs entre elles et les unes contre les autres? Faire une nouvelle massue prend un temps fou et trouver un coquillage tout à fait extraordinaire sur la plage est simplement affaire de chance. Le  fabricant de massue dira donc que la massue doit valoir beaucoup plus que le coquillage, à la grande indignation du possesseur du coquillage qui pense que son bijou a infiniment plus de valeur que la massue puisque tout le monde peut faire une massue, personne ne peut faire un coquillage.

Ce qui créera le prix qui fixera la valeur monétaire de la massue par rapport au coquillage est donc simplement le fait que quelqu’un acceptera de livrer trois massues contre le coquillage et que le détenteur du coquillage et le vendeur de massues accepteront ce prix volontairement.

La valeur est donc subjective et n’a rien à voir avec le fait que la massue incorpore beaucoup de travail et pas le coquillage. La valeur travail est donc une ânerie, ce qui condamne irrémédiablement le Marxisme.

Nous y sommes presque: assez rapidement, dans le développement de la notion de monnaie quelque chose d’étrange, mais de parfaitement logique eut lieu. Tout le monde se rendit compte que mesurer et échanger les «valeurs d’efficacité»  en utilisant une monnaie fondée sur la « valeur rareté » était vraiment bien pratique (tout le monde comprend la valeur rareté) et de ce fait toutes les monnaies jusqu’en 1971 avaient un ancrage « ultime » dans la valeur rareté éminente qu’était l’or.

Et cela marcha jusqu’ à  la révolution industrielle en Grande Bretagne. Pendant des siècles, nous avions eu une stagnation du monde « efficace ». Aller de Paris à Marseille prenait autant de temps sous Louis XIV que sous Jules César et donc le ratio des valeurs (efficacité / rareté) resta  à peu prés constant jusqu’au XVII eme siècle.

Arrive la révolution industrielle. La production de valeurs d’efficacité explose par rapport à un stock constant de valeurs de rareté, et du coup, pendant tout le XIX eme les prix baissent constamment et nous sommes en déflation structurelle, ce qui n’a aucune importance. Mais une déflation durable empêche d’emprunter et donc empêche la croissance des dépenses étatiques financées par l’emprunt.

Vient le XX eme siècle et ses guerres couplées à la hausse du poids de l’Etat dans l’économie à cause de la montée du socialisme. Il faut donc briser définitivement le lien entre la monnaie et la valeur de rareté, puisque guerres et socialismes sont impossibles en période de déflation, ce qui est fait en 1971 quand Nixon abroge la convertibilité dollar /or, ultime ancre des monnaies dans la valeur rareté.

A partir de 1971, le rapport entre monnaie et valeur de rareté est donc brisé et les banques centrales se voient obligées de produire de la monnaie pour essayer de satisfaire de façon rationnelle aux besoins des économies maintenant menées non seulement par la croissance de l’économie efficace mais aussi par le financement des besoins d’un Etat en croissance constante, et donc guère efficace.

Inévitablement elles tombent sous le contrôle des politiques qui trouvent que leurs réélections est plus importante que la notion de monnaie comme bien commun. C’était donner la clé de sa cave à vins à un sommelier alcoolique et l’inflation et autres désordres monétaires suivirent fort rapidement.

Et du coup, Milton Friedman, encore lui, a une idée géniale, encore une fois : Remplacer les banques centrales par un ordinateur dont la seule tâche sera de faire croitre la base monétaire (le bilan de la banque centrale) de 3 % par an (ce qui correspond peu ou prou à la croissance de l’économie US en volume sur le long terme) sans que les politiques puissent intervenir, les prix, les taux d’intérêts et les taux de changes étant laissés au marché sans que personne ne puisse sauver une banque qui aurait trop prêté ou une société qui aurait mal investi. Cette idée permettait de faire croitre la masse monétaire au rythme de croissance structurel de l’économie « efficace », tout en empêchant la capture de la monnaie par les politiques. Et donc, ce cher Milton est l’inventeur « intellectuel » du bitcoin, mais d’un bitcoinétatique. Inutile de dire que cette idée qui enlevait la création monétaire du contrôle des politiques fut repoussée avec horreur par tous les gens compétents et intelligents avec les résultats heureux que chacun peut constater aujourd’hui. Mais il faut se pénétrer d’une réalité indiscutable : l’invention du bitcoin est en fait une réponse « monétariste » parfaitement justifiée aux désordres créés par nos crétins surdiplômés qui se croient plus malins que les marchés.

Le bitcoin a en effet quatre caractéristiques essentielles qui font à la fois sa force et sa faiblesse.

  1. Il est encore une fois basé sur l’idée de rareté qui serait assuré cette fois non par une pénurie physique mais par un processus technologique que nul ne peut changer (en attendant que quelqu’un n’y arrive).Le problème de gérer une économie « efficace » et donc en croissance, en utilisant une monnaie fondée sur la rareté n’est dons pas traité.
  2. Il est complètement indépendant des politiques et des banquiers centraux et en cela il est l’enfant naturel des taux négatifs, QE, Euro et autres joyeusetés auxquelles les banques centrales se livrent depuis 1971.
  3. Il permet un retour à l’anonymat des transactions, ce qui est bien utile pour ceux qui veulent tourner des réglementations sur les marchés des changes (contrôle des changes) et/ou se faire payer leur cocaïne ou leur héroïne sans que la police soit au courant. Bitcoin et marché de l’art contemporain, même combat.
  4. Il ne « bénéficie » d’aucune garantie gouvernementale ni d’aucune réglementation (ce qui pour certains constitue son principal attrait). Si vous vous faites escroquer et si vous portez plainte devant les tribunaux, il vous sera répondu le vieil adage juridique « nulla crimen sine lege». S’il n’y a pas de loi, il n’y a pas de crime et que rien ne vous serait arrivé si vous étiez resté tranquillement en Euro ou ne Dollar. Allez porter plainte ailleurs…

Revenons à la notion même de monnaie: Pour être une monnaie il faut que la monnaie en question soit étalon de valeur, moyen d’échange, réserve de valeur et que cette monnaie soit adossée à un état et à son système juridique pour que les conflits puissent être tranchés par celui qui a le monopole de la violence légale.

  • Etalon de valeur ? Certainement pas puisqu’il monte ou baisse de 10 % par jour.
  • Moyen d’échange ? Certes de plus en plus de commerçants acceptent le paiement en bitcoin…tant qu’il monte bien sûr.  S’il commence à baisser, plus personne ne l’acceptera.
  • Reserve de valeur? En aucun cas le bitcoin n’est adossé à aucune production de biens et de services produits par l’économie efficace. II existe par lui-même, indépendamment du monde extérieur.
  • Adossé à un état et à son système juridique ? Au contraire, en fait ceux qui l’utilisent se font gloire d’utiliser le bitcoin parce qu’il n’a rien à voir ni avec un état ni avec un système juridique.

Ce n’est donc pas une monnaie. Mais alors qu’est ce que c’est ? Un OFNI ? (objet financier non identifié ? Je vais me hasarder à une explication qui est peut être complètement fausse ce qui prouverait que je n’ai rien compris. Hélas, ce ne serait pas la première fois dans mon histoire. Et comme le dit toujours Warren Buffet : « Si vous ne comprenez pas, n’achetez pas »

La voici.

Nous vivons une époque ou les monnaies ne sont plus rattachées à la valeur de rareté pour les raisons que j’ai évoquées plus haut, puisqu’un tel rattachement amènerait à une déflation générale, insupportable en période d’endettement généralisé.

Les tentatives de créer des monnaies rationnellement rattachées à la valeur d’efficacité ont  toutes échoué lamentablement puisque la monnaie a été capturée par les politiciens. Ces politiciens pour sauver les états sous-jacents complètement surendettés ont suivi une politique visant à détruire la fonction « réserve de valeur » de leur monnaie pour essayer de rembourser les dettes des états en « monnaie de singe » et tout le monde a fort bien compris que si un gros problème se produisait, l’argent que tout un chacun pouvait avoir à la banque pourrait disparaitre. Et les transactions sur l’or ont complètement cessé d’être anonymes.

Et donc le bitcoin est la réponse à ce besoin qu’éprouve tout homme de se constituer un capital  qui puisse échapper complètement à la surveillance amicale de nos états respectifs.

La preuve en est que la hausse du bitcoin  a commencé après que les états du monde entier aient lancé une attaque sans précédent contre les paradis fiscaux.

Pour faire simple : le bitcoin n’est en fait qu’une réaction au développement incroyable depuis 15 ans de notre ennemi à tous, ce cher Big Brother.

Et je vais présenter ici une idée curieuse : l’hyper inflation qui est en train de se produire au Venezuela par exemple n’est que la reconnaissance par le public que la fonction réserve de valeur de la monnaie n’existe plus – à cause des folies des hommes politiques locaux.

Ce que nous constatons dans le cours du bitcoin est en fait l’inverse de ce phénomène. La PEUR de l’hyperinflation à venir que tous les politiciens semblent vouloir créer dans le monde entier nous amène à  une hyper déflation de la valeur du bitcoin, c’est à dire à une hausse parabolique de son cours.

La hausse du bitcoin ne serait dans cette hypothèse que la conséquence d’une crainte diffuse et généralisée que les dettes de tous les états ne soient soldées à terme soit par la spoliation (comme à Chypre ou grâce aux taux négatifs), soit par l’hyperinflation (comme au Venezuela ou au Zimbabwe) soit par la taxation (comme en France).

Est-ce une idée idiote ? Certainement pas. Cela va-t-il se produire ? Aucune idée, mais la probabilité n’est pas zéro. Où cela a-t-il le plus de chances de se produire ? A mon avis en Europe d’abord, aux USA peut être et en Asie en dernier, grâce à la politique de la banque centrale de Chine

Les états en difficulté laisseront ils faire? Peu probable dans la mesure où il suffit de couper l’électricité aux plateformes qui traitent des bitcoin (elles sont d’énormes consommatrices d’électricité) pour arrêter cette spéculation.

Pour moi, le plus simple pour protéger ses avoirs était et reste d’avoir de belles valeurs du style Air Liquide ou Schneider, et le échéant de mettre son cash en monnaie Japonaise et ses obligations en monnaie chinoise tout cela déposé dans une banque anglaise en dehors de la zone Euro.

Et que devraient faire les politiques pour éviter le désastre qui nous guette ? C’est tout simple : Suivre le conseil de Milton Friedman. Transformer la monnaie locale en bitcoin étatique dont la masse croitrait de 3 % par an, fermer les banques centrales, virer tous les économistes de banques et casser toutes les banques trop grosses pour faire faillite en une multitude de petites banques, tout en indexant capital et intérêts sur les dettes étatiques sur le PIB du secteur privé local.

Est-ce que cela marcherait ? Sans doute aucun. Est-ce que cela va se passer ? La probabilité d’une telle révolution financière est exactement égale à zero,

Est-ce que je détiens des bitcoin ? Non.

Vais-je en acheter ? Non.

 

 

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

91 Commentaires

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  • tagak

    16 mars 2018

    Ce que j’ai toujours trouvé amusant chez Monsieur Gave, c’est cette sagesse qui lui permet de reconnaître qu’il ne maîtrise pas quelque chose, mais jamais suffisante pour qu’il ne se permette pas d’ériger ce qu’il en pense en vérité.
    Cela étant dit, cet article est à prendre comme un conseil de prudence à ceux qui ne comprennent pas les cryptos et aurait la bête idée de considérer le bitcoin ou autre comme la solution miracle pour devenir riche (cette solution n’existe pas, ou pour quelques chanceux).

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  • jean baptiste mendiburu

    19 janvier 2018

    Que pensez vous du développement des des monnaies locales en France ? Il y en aurait une quarantaine …bizarre dans un contexte de monnaie unique ?!
    Une alternative en cas d explosion de la zone Euro ? (Pour le ravitaillement par ex)

    Je vis au pays basques , la monnaie se nomme l Eusko.
    http://www.euskalmoneta.org/

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  • Constance de Contraire

    1 janvier 2018

    Charles Gave:
    > Et comme le dit toujours Warren Buffet : « Si vous ne comprenez pas, n’achetez pas ».

    Et comme dit Charlie Munger à propos de BitCoin:

    https://www.youtube.com/watch?v=6AXg6K-pguE

    BitCoin(Coin), un canard boiteux?

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  • DÉTENTE Richard

    22 décembre 2017

    Bonjour,

    J’aimerai simplement ajouter que la monnaie est l’instrument du pouvoir monétaire. Or le pouvoir monétaire est une prérogative indiscutable de l’État qui s’appuie sur le pouvoir militaire et judiciaire.
    Et à mon sens c’est l’argument le plus fort contre le Bitcoin ou tout autre « monnaie libre ». Dans un État fort, pas de monnaie alternative possible.
    https://youtu.be/QZbnHv7aFxo

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    • Garofula

      28 décembre 2017

      Si le pouvoir monétaire est une prérogative indiscutable de l’Etat, pourquoi éprouvez-vous le besoin d’en discuter ? C’est qu’au fond de vous, plus ou moins consciemment, vous n’en êtes pas tellement certain. Vous devinez intuitivement que le bitcoin démontre le contraire de votre affirmation.

  • Alexandre

    19 décembre 2017

    Humm Humm,
    Très intéressant mon cher Watson.

    Qu’est-ce qu’une monnaie ?
    Une lettre de créance.

    Qu’est-ce qu’une monnaie d’usage ?
    Une lettre de créance, au porteur, garantie par un tiers.

    Déjà, à ces annonces nous avons perdu 99% des auditeurs.

    Prenons un exemple :

    Le charcutier livre un jambon au marchand de bois de chauffage, contre la promesse d’être livré une semaine plus tard d’une stère de bois.

    Il s’agit là d’une lettre de créance orale, d’un contrat tacite (pouvant avoir valeur de loi devant certains tribunaux), qui n’est garantie par aucun tiers (qui est donc gratuit) et qui n’est pas cessible (on ne peut pas le vendre).

    Admettons que le boucher et le marchand de bois de chauffage décident de mettre par écrit leur deal.
    A ce moment là, nous avons toujours une lettre de créance, toujours sans garantie de tiers (aucune banque ni aucun état ne vient garantir la livraison du bois de chauffage si le marchand faisait défaut), mais par contre nous avons là un contrat au porteur (qui détient ce contraint peut se revendiquer d’être livré d’une stère de bois).

    Donc par cet exemple, nous constatons déjà plusieurs choses, à savoir qu’il peut exister des situations d’échanges commerciaux qui ne requièrent pas l’intervention de tiers pour que soit garantie l’échange (si le charcutier et le marchand de bois se font confiance par exemple) et enfin nous constatons que la monnaie relève des contrats de droit privé, donc de la justice et non de l’Etat.

    A partir du moment où les échanges commerciaux sont libres et à partir du moment où la common law s’applique (c’est à dire la prééminence des termes des contrats privés sur la loi), tout monopole public sur la monnaie est impossible.

    De fait il n’existe rien qui puisse justifier le monopole de l’Etat sur la monnaie, lorsque c’est le seul monopole de la justice pour la résolution des litiges de droit privé qui doit prévaloir.

    Lorsqu’on comprend qu’un billet de banque n’est rien d’autre que la même chose que ce contrat commercial signé entre le charcutier et le marchand de bois, mais au porteur avec la garantie d’un tiers qui est la banque, on comprend que le système serait beaucoup plus efficient si chaque commerçant pouvait créer sa propre monnaie en proposant ses marchandises en garantie.

    Une telle pluralité de monnaies, permettraient de contraindre la banque centrale étatique à faire converger le taux directeur de la monnaie étatique autour du taux de croissance, sans quoi l’épargne se dirigerait immédiatement vers les monnaies privées émises par les commerçants qui seraient les plus transparents et les plus fiables et dont la réalité de leurs stocks ainsi que de leurs ratios d’émissions de dettes seraient vérifiés et garantis par les meilleurs agences de notation..

    Il est vain de croire que les politiciens puissent laisser un ordinateur faire le travail à la banque centrale, sans qu’ils ne tentent de manipuler cet ordinateur ou encore les données qui sont communiquées à cet ordinateur pour qu’il établisse son résultat..

    Donc seul un système décentralisé, basé sur le commerce lui-même, c’est à dire sur les monnaies privées, peut contraindre la monnaie étatique à une saine gestion de son taux directeur.

    Concernant le bitcoin, ce n’est pas réellement une monnaie, mais c’est un étalon de valeur.

    L’étalon or et le bitcoin sont la même chose.

    Pour créer des bitcoin il faut hacker le code informatique qui permet d’en créer et plus le nombre de bitcoin créés par décryptage du code est important, plus il devient difficile, long et couteux de créer les bitcoin qui suivent.

    Ce qui signifie que le nombre de nouveaux bitcoin créés chaque jour ne cesse de diminuer jour après jour, malgré le fait qu’il existe des fermes de mining de plus en plus nombreuses pour hacker du code bitcoin.

    Donc le bitcoin et toutes les monnaies en block chain basées sur le même principe, ne sont pas des monnaies, mais des étalon de valeur. Il s’agit d’un stock basé sur la cryptographie.

    Ce système est techniquement imparable et très solide, car fondé sur des lois de la physique inviolées depuis des décennies.

    Le bitcoin est garanti par des tiers, y compris par la justice (au Japon notamment, dans l’affaire du vol de milliards d’euro en bitcoin), car pour garantir le bitcoin il suffit de maintenir une liste publique de tous les codes informatiques déjà hackés et de leurs propriétaires..

    Donc un simple ordinateur connecté à internet permet de garantir tout le système d’existence et d’échange du bitcoin.
    A partir de là aucun gouvernement ne peut et nous pourra jamais interdire le bitcoin.
    Un gouvernement pourrait interdire les fermes de mining (encore que..), surtout lorsqu’elles prennent la forme d’immense data-center, mais les gouvernements sont donc incapables d’interdire une chose aussi légère qu’un ordinateur qui gère une liste de codes et de bénéficiaires..

    Et comme il n’y a pas qu’un seul acteur qui tienne ces listes, mais des centaines ou des milliers spécialisés par pays, le système est globalement inviolable, car basé comme Ubuntu ou l’open source, sur la communauté.

    Donc le bitcoin c’est fiable, plus fiable que n’importe quelle monnaie, on peut ouvrir des comptes chez plusieurs teneurs de listes si on craint la faillite ou la fraude sur un teneur de liste en particulier et en cas de faillite ou de fraude d’un teneur de liste on peut se retourner contre lui en justice (ce qui est arrivé dans l’affaire japonaise du bitcoin)..

    Mais le bitcoin n’est donc qu’une demie-monnaie. C’est un étalon or sans or. C’est un stock fini ou quasi fini d’unités comptables, matérialisée par des codes informatiques hackés dans les centres de mining.

    Donc le bitcoin c’est comme Fort knox sauf qu’à la place de chaque lingot d’or il y a un numéro et au lieu de stocker ce numéro dans un seul site géographique, il est copié et dupliqué chez des centaines ou des milliers de sites partout dans le monde et n’importe qui s’il le souhaite peut devenir hébergeur de liste.

    Donc le bitcoin c’est un Fort Knox collaboratif, rien de plus, rien de moins.

    L’étape suivante sera donc probablement de tenter de créer une monnaie sur la base de l’étalon bitcoin, puisque le bitcoin n’est pas une monnaie, mais juste un étalon collaboratif négociable au porteur.

    Donc la valeur du bitcoin est naturellement inflationniste puisque le stock actuel existant de bitcoin ne peut techniquement pratiquement plus augmenter et qu’il n’augmentera pratiquement plus dans les décennies qui viennent.

    La liquidité du bitcoin ne va donc plus cesser de chuter et la volatilité du bitcoin ne va donc plus cesser d’augmenter.

    Le bitcoin est donc probablement le seul produit financier avec les autres monnaies du même type, pour lequel les arbres peuvent monter au ciel..
    Mais lorsqu’à son point le plus haut (de fait non connaissable) les utilisateurs se rendront compte que ce n’est pas une monnaie, mais simplement un étalon, lorsque toutes les autres monnaies sur le même principe joueront aussi bien le même rôle, alors sa valeur s’effondrera et il faudra le shorter.. ce qu’on peut faire désormais à la bourse de Chicago sur le contrat à terme qui lui est dédié.

    Le bitcoin il faut donc le prendre en call aujourd’hui et lorsque tous les millionnaires en auront pris, il faudra le shorter à mort.

    Répondre
    • Garofula

      21 décembre 2017

      N’importe quel bien ou service est en soi un étalon pour tous les autres biens ou services existants. Autrement dit, en économie, il n’existe pas d’étalon, nulle part ni jamais. La notion d’étalon est une fausse bonne idée économique incapable de rendre compte de la formation de la valeur des choses du fait de l’échange et notamment de sa variabilité permanente. L’or a pu faire illusion un temps, mais ce n’était que ça, une illusion. Et fort heureusement, nous sommes collectivement sortis de cette illusion qui appartient désormais au passé. Si le bitcoin n’est qu’un étalon, alors il n’est rien. C’est une des erreurs de la part des concepteurs du bitcoin d’avoir voulu singer l’or.

    • idlibertes

      21 décembre 2017

      Je pense , effectivement que c’est une erreur quelque part libertarienne (ie Ron Paul) et consorts de vouloir tellement penser un systéme en dehors qu’ils en oublient de réfléchir à la nature de la monnaie. La fonction, si elle fait l’usage ne suffit pas à définir la chose.

    • Garofula

      21 décembre 2017

      J’apprécie votre approche didactique introduisant la nécessité de la concurrence monétaire. Un point à propos des tiers de confiance. Il faudra toujours des tiers de confiance pour garantir la monnaie, le cas des commerçants se faisant confiance étant par trop limité pour pouvoir être généralisé. C’est pourquoi on ne peut envisager raisonnablement qu’une simple entreprise puisse émettre un jour sa propre monnaie limitée à son activité.

      Plus important encore, émettre la monnaie est une activité qui donne un pouvoir incompatible avec le maintien d’une saine concurrence entre les producteurs de richesses. La monnaie par elle-même ne crée aucune richesse mais elle peut permettre de détourner la richesse produite des mains de ses véritables et légitimes propriétaires. On le constate d’ailleurs tous les jours avec les Etats et leurs banques centrales qui s’y emploient avec constance et obstination. Il n’y a pas qu’en politique que la séparation des pouvoirs est essentielle. En économie aussi.

      La monnaie doit être un simple miroir de la création de richesse et il importe de distinguer clairement et strictement le secteur financier du secteur non financier, ceci afin d’éviter les tentations trop faciles. C’est le rôle des banques d’assurer le service de la création monétaire. Mais si elles disposent de ce pouvoir exorbitant, en contrepartie elles ne doivent pas pouvoir participer aux activités économiques de création de richesse. Pour assurer la concurrence monétaire, chaque banque devrait avoir l’obligation d’émettre sa propre monnaie. Ce devrait même être l’une des deux conditions impératives de leur existence, avec l’interdiction absolue de participer à la création de richesse par quelque moyen que ce soit, notamment au travers de participations.

      Ce qu’on observe actuellement au Japon où la BoJ rachète l’essentiel du Nikkei à l’aide d’ETF va très très mal se terminer. De même, la prise de contrôle de la bourse de Shanghai par la banque centrale chinoise après l’effondrement de la bulle en 2015 est une catastrophe. Le graphique traçant évolution de l’indice SSEC depuis cette date montre une véritable caricature de bourse. Ce n’est pas sérieux. Là aussi, ça va mal finir.

    • Alexandre

      27 décembre 2017

      Les concepteurs du Bitcoin ont simplement créé ce qu’il était légalement possible de créer dans le contexte législatif actuel, c’est à dire quelque chose qui n’est pas vraiment une monnaie.

      Si la monnaie était libéralisée, il se créerait beaucoup mieux dans l’heure.

      Google, Amazon et Apple seraient les seuls qui pourraient s’affranchir des barrières législatives pour créer une vraie monnaie..

      C’est probablement ce qui suivrait le grand lessivage de l’euro..

      On ne reviendra donc peut-être pas au franc, mais on paiera en monnaies des GAFA et comme les GAFA sont aussi leur propre système judiciaire, il s’agirait de vraies monnaies..

      @Garofula :

      Pourquoi souhaiter que la fonction de tiers de confiance soit monopolisée par l’Etat, avec un tarif de couverture unique ?

      C’est comme si nous avions tous le même contrat d’assurance unique pour couvrir exactement les mêmes risques, c’est totalement inefficient.

      Si j’ai un petit peu confiance dans mon partenaire commercial, pourquoi payer au tiers de confiance 100% du prix de l’assurance, lorsque j’accepte de ne payer que pour 80% du risque ?

      Une monnaie d’Etat, cela consiste pour la fonction « tiers de confiance », à payer pour 100% de la prime de couverture, pour toutes les transactions..

      Est-ce que j’ai vraiment besoin de payer cette prime plein pot lorsque je paie un fournisseur qui pour plus de 50% de son chiffre dépend de moi ou lorsque je paie une contrepartie ou un service rendu sous forme de confiance ?

      Le monopole étatique sur la monnaie est juste totalement primitif, lorsque seul le monopole de la justice sur les litiges relatifs aux contrats de droits privés doit être défendu.

      Les GAFA pouvant réussir l’exploit de créer non seulement de nouvelles monnaies, mais aussi leur propre système de justice associé.. un Etat mondial en somme.. le rêve des ODS..

    • Garofula

      28 décembre 2017

      « on paiera en monnaies des GAFA » : comment fait-on pour avoir ces monnaies, si on ne travaille pas pour les GAFA ? Parce que si on ne possède pas leurs monnaies, il faudra nous expliquer comment on fait pour leur acheter leurs produits. A moins que les GAFA ne distribuent gratuitement leurs jolis billets de Monopoly à tous ? Pourtant, le passage à l’euro n’est pas si ancien que vous l’auriez déjà oublié. Combien avez-vous payé pour vos euros ? Vous avez donné en contrepartie de vieux bouts de papiers sans valeur (franc, DM, lire, etc.) Mais ce n’était qu’une clé de répartition pour une distribution juste. Autrement dit, vous avez eu vos premiers euros pour rien. Impatient de découvrir l’hypothétique modèle économique post-moderne des GAFA quand on va les payer avec leurs monnaies distribuées gratuitement. A votre entrée dans le magasin, une hôtesse accorte et souriante vous donne des billets fraîchement imprimés, vous prenez ce que vous voulez dans le magasin et arrivé à la caisse, vous payez vos achats avec les billets que l’hôtesse vous a donnés. Merveilleux !

      « les GAFA sont aussi leur propre système judiciaire » : passionnante perspective. Voilà qui nous promet des règlements de comptes au Smith et Wesson dans les arrières-boutiques sombres et humides, pas virtuelles du tout. Encore quelques affirmations de ce genre et les dirigeants des GAFA finiront en taule pour le restant de leurs jours, pour crime d’association mafieuse.

      « Pourquoi souhaiter que la fonction de tiers de confiance soit monopolisée par l’Etat » : erreur de perspective de votre part puisque les créateurs du bitcoin promettent la suppression pure et simple des tiers de confiance, ce qui est une colossale idiotie. La concurrence monétaire vise à instaurer la concurrence entre les tiers de confiance, les banques pour simplifier, en réalité l’ensemble des porteurs des monnaies bancaires en concurrence, mais certainement par leur suppression qui relève du fantasme anarchiste et encore moins le maintien d’un monopole étatique en la matière, qui relève du collectivisme acharné de nos politiciens destiné à nous ruiner avec l’hyperinflation monétaire.

      Ni anarchiste, ni étatiste, juste la liberté, avec un Etat bien présent, redevenu fort, mais strictement limité à ses fonctions régaliennes (dont la monnaie ne fait pas partie). Tel est l’avenir économique et financier, si on souhaite la prospérité. Sinon, ce sera la pauvreté pour tous.

    • Alexandre

      14 janvier 2018

      @Garofula :

      Vous ne m’avez très clairement pas compris et il est vrai que la compréhension des mécanismes monétaires n’est pas aisée, y compris pour les financiers.

      Je pense que la faillite de l’euro pourrait induire l’émergence des monnaies électroniques des GAFA.

      Ces monnaies ne seraient pas données, elles seraient vendues par un système d’émission à crédit, comme peut l’être l’euro, le dollar ou comme toutes les autres monnaies..

      En cas de faillite de l’euro, par nécessité une demande émergerait.

      Paypal aussi serait en mesure de créer une telle monnaie, puisqu’ils maitrisent très bien la lutte anti-fraude, ce qui est la clef de ce genre de business..

      Les GAFA sont déjà leur propre justice. Google ou Facebook vous déréférencent simplement si ce que vous dites leur déplait.. et vous n’avez aucun moyen de les poursuivre en justice pour cela..
      Pire, vos données personnelles sont très exactement leur propriété, y compris lorsque vous n’utilisez pas leurs plateformes (par le re-targeting notamment) et vous n’avez aucun moyen de la contester en justice..

      Les GAFA sont à échelle mondiale (sauf en Chine) leur propre système judiciaire, au dessus du système judiciaire des Etats.

      En cas de faillite de l’euro, ils deviendraient donc probablement la nouvelle banque centrale..

      Cela pourrait être terrible si les ODS prenaient le contrôle des GAFA à la solde d’un pouvoir mondial et octroyant aux GAFA un monopole monétaire, mais cela pourrait être une libération si après cela chacun pouvait créer sa propre monnaie et si les monnaies étaient libéralisées.. et si la justice recouvrait son monopole sur les GAFA.

    • idlibertes

      14 janvier 2018

      Le bitcoin n’est pas un monnaie. Paypal non plus. Ce sont des instruments d’échanges. Sympa. mais pas une monnaie.

    • adz

      19 avril 2018

      @Garofula
      > « N’importe quel bien ou service est en soi un étalon pour tous les autres biens ou services existants »
      N’importe quelle longueur est un étalon pour n’importe quelle longueur, ça ne veut pas dire que choisir un étalon est une mauvaise idée… On a pris le mètre mais la coudée fonctionnerait tout aussi bien.
      Il reste la contrainte pratique, vous n’allez pas transporter 10kg de gravier pour payer une baguette…

      Il n’y a que 2 types de monnaies : celle qu’on peut imprimer, et celle qu’on ne peut pas.
      Me « vendre » la monnaie imprimable, c’est comme me vendre un moteur à énergie infinie. Vous pouvez m’expliquer en long et en large comment tel aimant va attirer telle bille et tendre tel ressort, je sais que l’énergie se conserve et que votre moteur est bidon.
      Pour la monnaie, ce qui se conserve c’est la somme totale : elle vaut toujours 1, le nombre d’unités c’est une SUBDIVISION, rien de plus. Si chaque euro se dédouble, rien ne change, tout le monde peut comprendre ça.
      Quand un euro est imprimé, il tombe dans la poche de quelqu’un, et ce quelqu’un viens effectivement d’être payé par tous les autres. Je n’ai pas besoin d’entendre le baratin qui veut m’expliquer le contraire ( mais je l’ai fait, ne vous inquiétez pas ).
      Maintenant SI on considère que ce système est efficace, on peut très bien le reproduire avec de l’or : il faudra juste expliquer aux gens que, comme il y a eut 1% de croissance, il vont devoir gentiment offrir 1% de leur or aux banques. La seule différence c’est que les choses seraient claire. Mais devinez pourquoi ça n’arrivera pas?

  • vieux dinosaure

    18 décembre 2017

    La fin du Botcoin viendra lorsque les percepteurs/regulateurs mettront leur nez dans le systeme.

    ce jour la, soit on demeure hors-la-loi avec les risques que cela implique, soit on declare … et a ce moment il faudra vendre des Bitcoins pour payer les arrieres d’impots. ce sera moins interessant.

    Si vous avez des avoirs en Dollars et que le Dollar grimpe vous etes imposes sur la plus-value. Idem pour le Bitcoin. Faites confiance aux regulateurs pour ne pas lacher le morceau…

    Répondre
  • Pierre

    17 décembre 2017

    Cher Monsieur Gave,

    Il vous reste encore beaucoup de travail pour vous mettre à jour.

    Vous avez la bonne fortune de ne pas en avoir besoin, tant mieux pour vous.

    J’ai la jeunesse pour vous affirmer que du point de vue du Bitcoin les monnaies fiduciaires sont en pleine hyperinflation, c’est Weimar.

    Le combat est à mort !

    Avant fin 2018 tout sera fini.

    RDV à cette date pour voir quelles monnaies survivent…

    Avant je vous souhaite d’agréables fêtes de fin d’année et forme les voeux les meilleurs pour une bonne santé.

    Répondre
    • idlibertes

      21 décembre 2017

      Cher monsieur,

      Charles est à jour.

      Je fais les upgrade tous les soirs et on a même rajouté un hard drive externe au cas ou….
      Et puis vous savez, parfois, on fait des meilleurs soupes dans des vieux pots.

      Si le talent n’attend pas le nombre d’année, la jeunesse pour autant, n’est pas un gageure d’intelligence.

  • Julien

    15 décembre 2017

    Cher Monsieur Gave,

    Tout d’abord, je profite d’un de mes rares posts pour vous remercier de partager vos idées si enrichissantes. Vous êtes une oasis de réflexion dans un désert en progression ! Merci pour votre apport !

    Pour en venir à cet article, comme fort souvent, votre raisonnement est d’une implacable lucidité mais je reste néanmoins dubitatif sur certains points. Parti d’une réflexion similaire il y a quelques mois, je me permets de vous partager mon raisonnement en espérant pouvoir à mon tour contribuer à votre réflexion.

    1) « Le problème de gérer une économie « efficace » et donc en croissance, en utilisant une monnaie fondée sur la rareté n’est dons pas traité.  »

    Comme on le voit avec l’euro, les monnaies communes ne sont pas une panacée tant que les économies sont hétérogènes. Je ne vois donc pas en quoi on attendrait que le BTC solutionne une équation par nature insoluble. En revanche, ce qui intéresse les épargnants d’un monde globalisé, dont la plupart des actifs sont survalorisés, c’est un actif permettant de conserver la valeur de leur épargne (réserve de valeur), hors de portée d’un Etat accro à la dette (et donc des banques) et qui soit accessible et transférable facilement. Un or numérique sans contrats futures en quelque sorte.
    Force est de constater que le BTC apporte un plus par rapport à l’or car il répond aux 2 et 3eme points de manière satisfaisante, mais pas du tout au premier point à cause de sa volatilité actuelle. Mais comme la volat est vers le haut, cela ne gêne personne pour le moment… L’arrivée du BTC au CME et la possibilité de le shorter équivaut pour moi à un faire-part de décès, même si la demande semble encore trop forte pour que ce décès soit imminent.

    2) « Il permet un retour à l’anonymat des transactions », Comme expliqué par d’autres intervenants, ce n’est plus tout à fait exact (à part pour les BTC gagnés par minage et encore). Par ailleurs, ce n’est qu’une question de temps pour que les brokers soient soumis aux mêmes règles d’échange d’information que le système bancaire. Il faut déjà une pièce d’identité pour ouvrir un compte crypto… Je partage néanmoins votre analyse sur le fait que sa difficulté de traçage a favorisé son essor mais l’anonymat ne me semble plus une explication légitime de son succès actuel.

    3) « Si vous vous faites escroquer et si vous portez plainte devant les tribunaux, il vous sera répondu le vieil adage juridique « nulla crimen sine lege». S’il n’y a pas de loi, il n’y a pas de crime et que rien ne vous serait arrivé si vous étiez resté tranquillement en Euro ou en Dollar. Allez porter plainte ailleurs…  »
    Je ne suis pas juriste, mais l’affaire Mt Gox et l’obligation d’identification par les brokers ne témoignent-ils pas du contraire? Par ailleurs, à l’heure actuelle, miser qqes pétro-dollars dans des cryptos décentralisées, même exclues de tout système juridique, me semble moins suicidaire que d’attendre la tonte avec des euros en banque. J’en profite pour saluer nos amis italiens au passage.

    4) « Moyen d’échange ? Certes de plus en plus de commerçants acceptent le paiement en bitcoin…tant qu’il monte bien sûr. S’il commence à baisser, plus personne ne l’acceptera. »

    Partiellement d’accord avec vous sur ce point. Il existe des solutions d’échange instantané pour les paiements en BTC qui permettent au commercant de ne pas supporter le risque de change et d’être payé directement dans la devise de son choix. Des cartes de paiement en fiat currencies reliées à un compte en BTC existent également. Je suis d’accord que le BTC n’est pas une monnaie destinée à remplacer toutes les monnaies, mais plutôt à les compléter. A nouveau, pourquoi attendre plus du BTC que d’une autre devise ?

    Par ailleurs, l’or n’est pas non plus accepté par les commerçants et n’en reste pas moins échangeable facilement presque partout dans le monde, non ?

    5) Enfin, un élément important semble manquer à votre liste des forces et faiblesses : Le BTC est facilement copiable. Nombreuses sont les personnes capables de créer une crypto similaire, voire même techniquement meilleure comme c’est déjà le cas (minage individuel, frais et vitesse de transaction moindre, rythme de création monétaire linéaire, volatilité moindre, résistant au hacking par ordinateur quantique,…). La force actuelle du BTC résiderait donc dans ce que les économistes appellent le « first-mover advantage ». C’est, à mon sens, le plus grand risque du BTC : Se faire un jour détrôner par une ou d’autres cryptos.

    Je vous rejoins donc sur le fait que le BTC est en bulle dans le sens où il semble condamné tôt ou tard.

    En espérant avoir fait avancer le schmilblick,

    Julien

    PS : Je ne vous remercierai jamais assez pour cette phrase : « l’invention du bitcoin est en fait une réponse « monétariste » parfaitement justifiée aux désordres créés par nos crétins surdiplômés qui se croient plus malins que les marchés. »

    Répondre
  • Philippe Prigent

    15 décembre 2017

    Excellent article !
    Deux points à ajouter vont dans votre sens : risque juridique et risque technologique.

    Plus le Bitcoin monte, plus les Banques centrales et les Etats ont envie de le détruire pour conserver leur pouvoir et poursuivre leur politique actuelle.
    Or le Bitcoin est très pratique pour conduire des activités illégales (de l’extorsion au financement du terrorisme en passant par le blanchiment) et il est déflationniste. Avec une bonne campagne médiatique, on peut donc aisément le présenter comme « la monnaie tu terrorisme » et « un frein à la croissance ». De là, de nombreux Etats pourront interdire toute transaction en Bitcoin voire la détention même de Bitcoin, en en faisant une infraction pénale.

    Vous souvenez-vous de Yahoo, AOL & Betamax ? En informatique, toute innovation peut être rapidement supplantée par une autre, aux propriétés supérieures. Or si chaque Etat a intérêt à imposer sa propre monnaie, d’où la multiplicité des monnaies (entre autres facteurs), il n’y a pas de place pour des dizaines de crypto-monnaies, de sorte que Bitcoin pourrait être rapidement remplacé par un concurrent (ex : Ethereum, dont la somme vaut actuellement un tiers de Bitcoin).

    Répondre
  • FFT

    14 décembre 2017

    Très intéressant, merci.

    Il y a vraiment des commentaires extrêmement réducteurs et comme toujours venus de gens qui n’y connaissent rien et n’ont jamais pratiqué.

    Concernant les paiements en Bitcoin, que d’approximations !

    Steam arrête le Bitcoin et dit juste que les transactions pour les montants faibles ne sont plus intéressantes car les commissions du réseau trop importantes (ce qui est le cas de la majeure partie des jeux vendus sur la plateforme, pour certains à quelques euros).

    Quant aux commerçants, ils n’acceptent jamais les Bitcoins directement, ils passent par des opérateurs de paiement du genre de Bitpay qui bloquent la transaction le temps du paiement (15 mn) pour convertir immédiatement le prix en Bitcoin en monnaie fiat. La commission prélevée permettant d’assurer que même si le cours varie fortement sur ce laps de temps, le prix fixé leur sera payé.

    C’est donc un problème technique auquel est confronté le réseau Bitcoin, dont le protocole n’est pas dimmensionné pour gérer plus de quelques transactions par seconde, étant donné sa nature expérimentale initiale, soit.

    Même si Mr Gave que j’admire par ailleurs, reconnaît que c’est la peur de l’hyperinflation qui justifie cette embellie, le Bitcoin a bel et bien une utilité.

    Quand au « sous-jacent » de sa réserve de valeur, il est assez étonnant d’entendre la vieille garde des économistes, dont plusieurs prix Nobel (Tirole, Stiglitz), nous expliquer qu’aucune production de biens et de services ne la justifie.

    C’est tout l’éco-système des crypto-monnaies qui est en jeu et qu’ils ne citent jamais parce qu’ils n’y comprennent rien : contrats intelligents, nouveaux réseaux de transactions et de certification que les banquiers nourris de leurs doctes conseils n’ont jamais mis en place depuis les 40 dernières années.

    Qu’est ce qui me permet à ce jour de mettre à l’abri mon capital de manière insaisissable, mobile et que je peux échanger contre une monnaie fiat (même si c’est interdit car il y aura toujours un moyen : localbitcoins) ?

    C’est juste cela qui intéresse les gens pour le moment : Amérique du Sud, Asie et Pays du Golfe, au premier chef.

    A ce titre il n’est pas besoin de comprendre les équations mathématiques qui sous-tendent la blockchain : le prix actuel du Bitcoin c’est le service rendu, point.

    Pour répondre à d’autres questions :

    – Infaillibité de la blockchain (protection contre les attaques d’ordinateurs quantiques ) : il est prévu de faire évoluer le chiffrement actuel vers des algorithmes résistants.

    – Anonymat : oui le Bitcoin n’est pas vraiment anonyme mais il y a plein d’autres crypto-monnaies vraiment anonymes (Monéro)

    – Ponzi : le Bitcoin n’offre aucun rendement. Vous pouvez monter une chaîne de Ponzi en Euros, en dollars ET en Bitcoin, cela n’indique pas que le protocole Bitcoin en est une, sophisme.

    – Spéculation : si le Bitcoin vous fait peur, diversifiez votre portefeuille, le Litecoin par exemple a pris 10000% cette année ! Combien de fois ai-je entendu cet argument de la part de ceux qui « auraient » pu investir mais ne l’ont pas fait !

    – Télégram : erreur humaine, si le message eu été effacé Big Brother n’aurait R.I.E.N pu faire, arrêtez de fantasmer sur la capacité des états à casser des clés de chiffrement > 256 bits.

    – « Blockchain » étatique telle que promue par Mr Friedman (je simplifie) : on s’en moque, c’est la désintermédiation planétaire qui est visée, le P2P (Pair à pair) global.

    Différenciez blockchains publiques et privées : si je fais une blockchain dans mon coin (ce que fait le Vénézuela en ce moment) tout le monde s’en fout, ce qui m’intéresse c’est la planète, pas la blochckain du Botswana ou la blockchain notariale française, je veux que ma transaction soit reconnue PARTOUT et par mes pairs, les autres, pas juste un état, donc dans une blockchain PUBLIQUE.

    Il ne suffit pas de dire qu’il suffit de regarder comment fonctionne l’économie en reprenant ses fondamentaux pour indiquer que le Bitcoin ne marchera pas.

    Le Bitcoin est le vaisseau amiral de la technologie de blockchain et des plus de 1300 crypto-monnaies qui s’appuient sur son principe. Le mouvement est amorcé, c’est l’essentiel.

    C’est spéculatif et il va peut-être se planter ? Personne ne le sait et ça va faire 8 ans qu’on dit que le Bitcoin est mort, tous les mois !

    Quant au conseil de Mr Gave : « Pour moi, le plus simple pour protéger ses avoirs était et reste d’avoir de belles valeurs du style Air Liquide ou Schneider, et le échéant de mettre son cash en monnaie Japonaise et ses obligations en monnaie chinoise tout cela déposé dans une banque anglaise en dehors de la zone Euro. »

    Bon courage si vous avez plusieurs dizaines / centaines de milliers d’euros en « cash » mais avec un Minitel ça doit pouvoir se faire. 😉

    Sans rancune Mr Gave, vous êtes un économiste très brillant par ailleurs et que j’ai toujours grand plaisir à lire et écouter 😉

    Répondre
  • philippe hanchir

    14 décembre 2017

    Comme vous le mentionnez, le bitcoin est un peu le pendant de l’art contemporain où un peu de poussière passe de quelques cents la tonne à plusieurs milliers de dollars le gramme par le biais d’une simple transaction. Autant dire que les artistes craignent les femmes de ménage autant que les courants d’air… Trève d’humour : la quantité de bitcoins en circulation va atteindre un plateau asymptotique aux environ de 2033. Sa valeur par rapport aux monnaies étatiques ne va-t-elle pas là encore exploser puisqu’il deviendra plus rare (pour autant que son usage – donc la demande – soit croissant…) ? Quant au minage, certes il est pour le moment monopolisé par des machines puissantes qui ne font que ça de leurs journées mais rien n’empêche que chaque Apple Watch, chaque iPhone, chaque iPad, chaque iMac, chaque PC participe de ce minage, fût-ce à temps partiel. Seti (Search For Extra-terrestrial Intelligence) n’a-t-il pas détourné bien des « screen savers » pour les faire bosser à son profit lorsqu’une machine cessait d’être utilisée ? Bref… Pour une fois et c’est sans doute mes facettes « geek » et libertariennes qui me l’imposent, je ne vous suis pas complètement à ce sujet. Il y a quelques années j’avais acheté 1 BC pour 500 euros… Je l’ai revendu quelques mois plus tard à environ 1000 euros… Si j’avais attendu j’aurais pu me payer un chouette voyage ! 😉

    Répondre
    • marc

      17 décembre 2017

      « Midea » qui est un géant de électroménager chinois , a déjà déposé un brevet pour avoir des frigidaires qui minent des cryptomonnaies !

    • Charles Heyd

      17 décembre 2017

      J’ai une question pour vous #Philippe: si vous saviez que le bitcoin allait atteindre 50 000 ou mieux encore 100 000€, pourquoi n’avez vous pas attendu ce moment? Je pense que cela ne saurait tarder!

  • David

    14 décembre 2017

    Éclairant, brillant, et efficace …une fois de plus . Merci pour cet article Mr Gaves .

    Répondre
  • Stéphane Montabert

    13 décembre 2017

    Cher M. Gave, le sujet suscite beaucoup de commentaires. J’apporterai pour ma part une petite pierre à l’édifice.

    – 1 – Le Bitcoin est impossible à arrêter, sauf à trouver une faille dans son modèle mathématique, mais après plusieurs années d’existence on peut être raisonnablement confiant. Tous les scénarios à base de « coupure de courant » sont inimaginables en pratique. Le mieux que l’on puisse faire serait de séparer temporairement un possesseur de Bitcoins de son bien, en le privant d’accès à Internet. Mais Bitcoin, lui, est aussi solide qu’Internet. Mieux, plus il prend de la valeur, plus il se répand dans les ordinateurs de tous les pays et plus il devient robuste!

    – 2 – Le Bitcoin est par design une monnaie déflationniste, ce qui veut dire que sa valeur va croissant (puisque la richesse économique mondiale augmente constamment, alors que la quantité de Bitcoin est finie). Et avec 21 millions de BTC en tout et pour tout pour 7 milliards d’habitants actuels, il n’y en aura pas pour tout le monde… Mais passons à la suite.

    – 3 – Le Krash. D’après l’allure de la courbe du prix, tout le monde se persuade que le Bitcoin est une bulle. C’est un peu court comme démonstration! Ouvrons une parenthèse.

    Il y a plusieurs sortes de gens:
    A. Les gens qui n’ont pas de Bitcoin et ne veulent pas en avoir. Influence nulle sur les cours du BTC.
    B. Les gens qui n’ont pas de Bitcoin et qui aimeraient en avoir. Tant mieux pour eux, nous verrons s’ils franchissent le pas et à quel prix.
    C. Les « croyants » qui ont du Bitcoin, souvent en grande quantité, et qui aimeraient le garder, en pensant qu’il va encore renchérir. Ils n’influent pas sur les cours puisqu’ils thésaurisent.
    D. Les gens qui ont du Bitcoin mais besoin d’argent, ou qui croient que tout va péter, et donc qu’il faut s’en débarrasser « au bon moment ». Eux sont susceptibles d’influer sur les cours, à la baisse.

    Donc les seules catégories qui influent sur le BTC en ce moment sont B et D. Ils créent l’offre et la demande. Est-ce que les vendeurs sont plus nombreux que les acheteurs? Le cours du BTC tend à montrer que non. Car la perception de la valeur est quelque chose de collectif. Or, la flambée du BTC et le nombre ahurissant d’articles sur le sujet sont en train de modifier quelque chose à grande échelle: la perception du BTC par le public. Le grand public. Et le grand public est en train, lentement, mais progressivement, de se mettre au BTC. Et c’est une masse d’eau gigantesque, un raz-de-marée de pognon aux proportions colossales, qui est en train de s’approcher, par vagues, du Bitcoin, et qui dépasse de beaucoup l’offre des croyants qui chercheraient à s’en séparer.

    Voilà pourquoi le BTC va continuer à monter, de beaucoup, et finira par valoir plus que nos maisons, et peut-être qu’un pâté de maison, et certains riront amèrement de l’époque où il n’était qu’à 20’000$. Alors, peut-être que cela se calmera un peu. Ou peut-être pas. Vous vous rappelez, 21 millions de BTC pour toute l’humanité, pas plus! Une nouvelle classe de gens riche va apparaître, des gamins qui ont quasiment par hasard misé sur le Bitcoin et qui ont gagné à la loterie – de la même façon que certains se sont retrouvés littéralement assis sur un gisement de pétrole à une autre époque…

    Le scénario du Krash implique un coup de tonnerre, un événement majeur, une faille, une rupture qui pousse soudainement l’ensemble de l’humanité à se détourner du Bitcoin alors que leurs possesseurs cherchent à s’en débarrasser au plus vite, avant que sa valeur ne s’effondre complètement. Ce scénario s’est produit bien des fois au cours du temps mais dans le cas qui nous intéresse je ne parviens pas à voir l’événement mondial (puisque le Bitcoin est mondial) qui pourrait parvenir à ce résultat, non seulement pour le BTC mais même pour toutes les crypto-monnaies. POURQUOI il y aurait un Krash? POURQUOI il DEVRAIT y avoir un Krash? Simplement parce que les cours montent vite et fort? J’attends encore la démonstration de « l’inéluctabilité » du Krash.

    – 4 – La guerre. Les banquiers centraux et autres politiciens ne se laisseront évidemment pas déposséder de leur pouvoir de créer de la monnaie de singe sans lutter. Malheureusement pour eux, leurs options sont limitées. Taxer les plus-value, on ne fait déjà en France, mais cela n’interdit pas le Bitcoin. Interdire le Bitcoin, les plateformes de trading, la possession de BTC? Une approche totalitaire possible, mais certainement pas mondiale, difficilement justifiable, et qui poussera les gens à avoir encore plus de méfiance envers la monnaie-camelote officielle dont ont leur interdit de s’affranchir. Je vois mal les pays les plus libres comme les US ou le Canada prendre cette direction. Le Japon, d’ailleurs, prend carrément la direction opposée. Et les gouvernements eux-mêmes vont finir avec du Bitcoin entre les mains. Une fois qu’ils l’auront décrété illégal, l’effaceront-ils froidement?..

    – 5 – Conclusion: non, le Bitcoin n’est pas une « bulle comme les autres. » C’est un changement de paradigme majeur, c’est-à-dire une révolution ; la réintroduction étrange, par un biais électronique, décentralisé et incontrôlable, de la monnaie-épargne. C’est pour cela que je le qualifie d’or numérique. Il permettra à long terme d’épargner comme nulle autre ressource avant lui (l’or physique aurait dû le permettre mais est trop manipulé et vulnérable pour y parvenir).

    Le Bitcoin n’est pas là pour vous permettre d’acheter votre baguette de pain, il est là pour vous permettre d’acheter votre bateau de croisière lorsque vous prendrez votre retraite.

    J’aurai plaisir à voir comment les prédictions des uns et des autres vont se traduire dans quelques années.

    Cordialement, Stéphane Montabert

    Répondre
    • marc

      17 décembre 2017

      Excellent post.

      Le bitcoin ça sert a quoi, la réponse est dans une vidéo de Charles Gave: il dit dans une de ses vidéos, que quand il est revenu de Hong kong en France dans les 3 mois, il a eu un contrôle fiscal.

      Le bitcoin permet de se protéger des oints du seigneur, des hommes de Davos et de leur allies les banksters.

  • Steve

    13 décembre 2017

    Bonsoir
    @ Durru & Id Libertés.
    Je suis bien entendu d’accord avec vous sur le fond. Dans la pratique….. savez vous comment on peut s’emparer de la marge d’un viticulteur sympa? Cela se fait tranquillement en 3 ans s’il n’est pas attentif:
    1) Vous le contactez et lui vantez ses produits, ajoutant que vous aimeriez avoir quelques caisses de ses bonnes bouteilles pour faire une promo dans votre magasin et le payez rubis sur l’ongle.
    2) quelques mois plus tard vous revenez enthousiasmé et lui dites que vous allez lui en vendre beaucoup, beaucoup plus; là il est embêté car il ne peut produire assez. Qu’à cela ne tienne, qu’il emprunte, avec votre commande, il n’aura aucun problème pour obtenir un prêt de sa banque.
    S’il le fait, la troisième année, vous revenez et là , comme il est coincé par ses emprunts, vous pouvez lui rabattre sa marge et en prendre un plus grosse pour vous!
    Croyez vous que c’est une fiction? C’est une ancienne relation qui fut directrice des achats d’une GS qui m’a révélé le truc.
    C’est en raison de ces pratiques courantes que j’ai quitté le monde des affaires il y a longtemps.
    J’espère comme vous que cela s’arrêtera un jour mais du coup de pouce sur la balance aux valises de billets, j’en ai vu beaucoup…
    Nous progressons lentement et c’est un bien, mais n’oublions que notre plus proche parent c’est Pan Troglodytes et non le Bonobo; et pan Troglodytes peut être un très sale type…
    Sinon, plus près du sujet, il y a le problème de la durée de vie des supports informatiques, que tout le monde néglige – l’or est inoxydable, pas un DVD une clé USB ou même un disque dur.
    Cordiales salutations.

    Répondre
    • idlibertes

      13 décembre 2017

      Et c’est exactement ainsi qu’Hermes a récupéré tous les petits producteurs de beaux cuirs tannés qui n’ont plus trouvés qu’eux en interlocuteur et inversement (pour avoir des belles peaux désormais, aller en Espagne)

    • Aljosha

      13 décembre 2017

      Oui mais est-ce que le viticulteur n’a pas pêché par naïveté et appât du gain, alors que le commercial ne faisait que son job, avec peut-être même un certain talent ?
      Avait-il le choix ?
      La semaine dernière, j’ai acheté un magnifique pull en cachemire alors que j’entrais dans le magasin pour voir.
      Et puis les yeux de la vendeuse, vert Connemara comme le pull, la taille qui manque … attendez, je crois qu’il m’en reste un en stock …

    • durru

      14 décembre 2017

      Votre viticulteur n’a été soumis à aucune contrainte. Il a fait des choix en son âme et conscience. Rien à voir avec votre présentation plus bas: « Quand les types de 120kg parlent, les types de 60kg écoutent! »
      Ce n’est que l’Etat, détenteur du monopole de la violence légitime, qui déploie la violence pour vous forcer la main. Et vous croyez que la solution se trouve dans les causes?

    • Garofula

      14 décembre 2017

      « j’ai quitté le monde des affaires il y a longtemps ». Pour devenir fonctionnaire et pouvoir jouir à votre tour d’une petite part du monopole de la violence que vous délègue l’Etat tout puissant ?

      Toute la différence est là. Dans les affaires, vous allez peut-être vous faire avoir 1 fois sur 100 et réaliser de bonnes affaires avec des partenaires honnêtes dans 99% des cas. Mais face à l’Etat, vous êtes sûr et certain de vous faire avoir dans 100% des cas de figure, puisqu’il dispose du monopole de la violence. Comme en toutes choses, le problème avec l’Etat, c’est précisément son monopole.

  • bibi

    13 décembre 2017

    Donner la clé de sa cave à vin à un sommelier alcoolique peut être une bonne affaire, si elle est pleine.
    En effet le sommelier alcoolique conscient de la chance que vous lui offrez, (et que vous lui offrirez à nouveau si il fait bien son travail) vous débarrassera de vos bouteilles sans grande valeur contre rien d’autre que leur contenu dont il est si friand, (sans même avoir l’idée de toucher aux Petrus) faisant ainsi de la place pour vos nouvelles bouteilles.

    Par contre confier la clé de la cave à vin à un politicien alcoolique est à coup sur la pire des choses à faire, car le malotru se jettera directement sur le « château » Petrus.

    Donc évidemment vous refuserez de remettre au politicien qui se présente de vous les clés de votre cave à vin, mais bien sur il ne l’entendra pas de cette oreille et votera donc une loi pour s’inviter de force dans votre cave.

    Répondre
  • dede

    13 décembre 2017

    « le bitcoin n’est en fait qu’une réaction au développement incroyable depuis 15 ans de notre ennemi à tous »

    je dirais plutot « le bitcoin seduit grace au developpement… »

    Mon hypothese est plutot que si vous avez quelqu’un cree beaucoup de schmilblicks, se les octroie et permet a d’autres d’en creer quelques uns tout en seduisant de plus en plus d’intervenants puis finit par creer un processus pour vendre ses schmilblicks contre de la monnaie, il sera incapable de racheter ses schmilblicks a un prix superieur au prix qu’ils les aura vendus mais il s’en moque car il n’en a pas l’intention : il a vos dollars et vous avez ses schmilblicks.

    Je me suis interesse a bitcoin il y a quelques annees (ca coutait environ 200 dollars) et je n’en ai jamais achete. Je ne regrette pas car, comme le dit Nassim Taleb, « If you see fraud and don’t shout fraud, you are a fraud »

    Répondre
    • svl

      13 décembre 2017

      Le bitcoin n’a d’intérêt actuel de part le fait qu’il prends de la valeur.

      Je monte donc je suis…

      Certains commerçant l’utilisent pour ce simple intérêt et c’était effectivement une bonne idée un joli coup.

      Et je ne pense pas que, ce même commerçant vendant un produit 20$ accepterait d’avoir un trou dans sa balance commerciale en se retrouvant pour se même produit à l’encaissement 5$ sur la volatilité même du bitcoin…

  • Sangar

    13 décembre 2017

    Je tiens dans un premier temps à vous remercier pour tous vos articles. C’est extrêmement enrichissant d’avoir le vison d’un intellectuel « libéral » et intègre comme vous Mr Charles Gaves.

    Néanmoins, je me permets de relever deux erreurs techniques dans votre article.

    « Les états en difficulté laisseront ils faire? Peu probable dans la mesure où il suffit de couper l’électricité aux plateformes qui traitent des bitcoin (elles sont d’énormes consommatrices d’électricité) pour arrêter cette spéculation. »

    1 – Ce ne sont pas les plateformes d’échanges euro/bitcoin qui consomment beaucoup d’électricité, mais les mineurs qui sécurisent le Bitcoin. Les mineurs sont des entreprises qui font tourner à fond des processeurs ACICS et des systèmes de refroidissement, en gros des ordinateurs qui sécurise le bitcoin par le calcul. D’ailleurs c’est la somme de calcul effectuer depuis 2009 jusqu’à aujourd’hui qui fait la rareté du bitcoin. En effet nous sommes limités en termes de calcul par secondes.
    Vous trouverez ci-dessous deux articles très intéressants de Jean Michel Delahaye (mathématicienne et informaticien, chercheur au CNES et professeur à l’université de Lille 1 :
    La consommation énergétique du Bitcoin et des cryptos monnaies en général :
    http://www.scilogs.fr/complexites/lelectricite-crypto-monnaies/

    De quoi est fait le Bitcoin :
    http://www.scilogs.fr/complexites/de-quoi-bitcoin/

    2 – Pour ce qui est de stopper le Bitcoin, c’est comme pour le téléchargement illégal, téléchargement dit en P2P(Peer to Peer), il faut couper Internet ou isoler totalement son pays du reste du monde. Même la Chine qui exerce un contrôle énorme sur son « Internet » et incapable maitriser l’ensemble des flux entrants et sortants de son pays, c’est juste techniquement impossible a moins bien sûr d’avoir un réseau de télécommunication limitée comme celui de la Coré du nord ou carrément aucun réseau.
    De mon point de vue, l’avantage principal du Bitcoin réside dans son niveau de décentralisation. Ce qui fait d’elle une monnaie ultra libérale. Je ne vais pas m’étaler ici sur le sujet se serai trop long et complexe à expliquer.
    Autres liens intéressants :
    FAQ sur el Bitcoin :
    https://bitcoin.fr/faq/
    La bourse et le Bitcoin – Le CME et le Nasdaq vont lancer des contrats à terme sur le Bitcoin:
    https://www.lesechos.fr/finance-marches/marches-financiers/030991183542-pourquoi-les-bourses-se-disputent-deja-la-cotation-du-bitcoin-2137139.php

    Répondre
  • Brunnenstein

    12 décembre 2017

    Pourquoi mettre son cash en monnaie japonaise ? N’est ce pas une monnaie défoncée à l’héroïne monétaire ? Je ne comprends pas !

    Répondre
  • Ockham

    12 décembre 2017

    Excellente définition de la valeur efficacité.

    Pour les « Bitcoins » c’est bis repetita le coup de la tulipe de Turquie! En fait le Bitcoin grâce à Internet est le même phénomène que la folie des tulipes quand la presse hollandaise est née.

    Répondre
  • Garofula

    12 décembre 2017

    Steam, première plateforme mondiale d’achat de jeux vidéos en ligne, vient d’interdire officiellement les transactions en bitcoins. C’est un signal extrêmement négatif. D’autres commerçants qui s’étaient d’abord laissés séduire, sans comprendre où ils mettaient les pieds, vont suivre le mouvement. De proche en proche, les Etats vont leur emboiter le pas et finiront par criminaliser la simple détention des cryptos.

    Rappel des trois erreurs conceptuelles des cryptos, notamment du bitcoin : processus de validation récursif, quantités limitées (mais comment pourrait-il en être autrement ?), absence illusoire de tiers de confiance.

    Ce que les proto-monnaies auront réussi à démontrer sans l’ombre d’une hésitation, c’est le besoin de monnaies indépendantes de la puissance étatique, le besoin universel de la concurrence monétaire. Grâce au bitcoin, nous avons la démonstration incontestable que la monnaie n’est pas une fonction régalienne et ne relève en aucune manière de la souveraineté des Etats.

    Mise en parallèle avec les actions irresponsables des banques centrales qui démontrent quotidiennement leur incroyable nocivité, cette découverte fondamentale prépare la généralisation prochaine de la concurrence monétaire, ce qui est une excellente nouvelle, peut-être la meilleure de notre époque.

    Répondre
    • bibi

      13 décembre 2017

      Tous les états n’interdiront pas les crypto-monnaies et vous trouverez toujours un endroit sur la planète ou en détenir sera légal.

      C’est comme les paradis fiscaux les hommes de l’état veulent les interdire pour l’honnête citoyen mais veulent pouvoir en bénéficier pour eux et leurs affidés, sinon ça fait longtemps par exemple qu’un pays champion du monde de la morale fiscale aurait annexé Monaco.

  • Steve

    11 décembre 2017

    Bonsoir M. Gave
    Vous écrivez: « Pour arriver à échanger une épargne contre une autre, vient en effet le moment ou il faut arrêter une valeur relative de la massue par rapport à la flèche ou au bouclier, ce qui requiert des calculs fort compliqués, sans doute à l’origine de la création de l’arithmétique , On imagine le bambin de l’époque néolithique se penchant sur le problème suivant : si une massue vaut trois flèches et deux boucliers, combien vaut la flèche par rapport au bouclier ? »
    Je crois que ces calculs ne sont compliqués que pour les intellos. Souvenez vous du film « 100 000$ au soleil » avec Bernard Blier  » Quand les types de 120kg parlent, les types de 60kg écoutent! » C’est très souvent aussi simple que cela. Quand M. Ghosn parle, le fournisseur écoute. Les calculs sophistiqués sont pour les universitaires non impliqués ! Tous, nous constatons presque chaque jour dans la réalité, que le facteur décisif dans une relation commerciale, c’est en fin de compte le rapport de force entre les individus, soit la force brute comme dans le Parrain « Nous allons lui faire une offre qu’il ne pourra pas refuser », soit la force de conviction ou de ruse nourrie, par l’avidité ou l’ambition au moins autant que par le désir d’échanges joyeux entre frères humains (… qui après nous vivez, n’ayez contre nous le cuerz endurçi mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre).
    En ce qui me concerne, la main invisible du marché, qui serait théoriquement celle du Daimon de Laplace, qui laisserait passer raisonnablement les massues dans un sens et les coquillages dans l’autre, n’est en vérité que celle que Maradona appelait sans vergogne « la main de Dieu » et que le zouave de l’Alma appelle celle de ma soeur!
    Cordiales salutations.

    Répondre
    • durru

      12 décembre 2017

      Cher Steve,
      Vous voulez nous faire croire que la seule vraie loi qui régit la société humaine serait finalement la bonne vieille loi de la jungle. Si tel était le cas, nous serions encore à ce stade – dans la jungle (ou dans la savane, pour être précis de point de vue scientifique).
      Nous savons tous que les lois des hommes ne sont pas parfaites, mais elles existent et s’imposent même aux plus forts (rappelez-vous Magna Carta). A nous de faire en sorte que les dérives ne prennent plus d’ampleur que ce qui serait supportable.

    • idlibertes

      12 décembre 2017

      Cher Durru,

      Je plussoie.

      :-))

    • Garofula

      12 décembre 2017

      « Tous, nous constatons presque chaque jour dans la réalité, que le facteur décisif dans une relation commerciale, c’est en fin de compte le rapport de force entre les individus. » Chaque jour dans la réalité, nous constatons exactement l’inverse de votre affirmation. Mais dans le même temps, on constate l’interventionnisme de l’Etat qui fausse l’échange libre à nos dépens.

      Même si la force brute était la motivation des échanges, ce qui est faux dans 99% des échanges, vous proposez quoi ? De la remplacer par une autre force brute, celle de l’Etat, tout aussi illégitime et injuste que ce que vous imaginez voir dans la main invisible ? « A chacun selon ses besoins », c’est juste un gag. Nos besoins ne regardent pas l’Etat, en aucune façon.

      Quand j’ai un doute, je me rappelle de la nourriture qui m’était servie à l’armée dans ma jeunesse. Et là, je me demande : veux-tu vraiment que l’Etat dispose du monopole de la fourniture de nourriture à toute la population ? Par extension, veux-tu que l’Etat dispose du moindre monopole économique ou du pouvoir de fausser les échanges libres ?

      Au quotidien, on peut remercier la main invisible qui nous dispense ses bienfaits innombrables. Que l’Etat s’occupe de ce qui le regarde vraiment, c’est-à-dire très peu de choses. Mais au moins, qu’il le fasse bien, et c’est loin d’être le cas actuellement.

  • Rara

    11 décembre 2017

    La référence à la massue et au coquillage m’a fait pensé à Condillac : que vaut un verre d’eau près d’un fleuve et quelle est la valeur de celui-ci en plein désert ?

    Répondre
  • Franck Boizard

    11 décembre 2017

    « Hyperdéflation du bitcoin » : Hyper-déflation des biens exprimés en bitcoins.

    Votre expression n’est pas claire.

    Répondre
  • Pier-Luc

    11 décembre 2017

    Monsieur GAVE
    Votre article sur les bitcoins est très intéressant pour le néophyte que je suis. Mais je vais m’intéresser ici au début de votre exposé car il me donne l’occasion de vous interroger sur les théories de M Friedman en matière monétaire et ses conséquences compte tenu de la situation que nous connaissons. Vous écrivez, je cite ci-dessous 2 extraits de votre publication :

    « 1971 quand Nixon abroge la convertibilité dollar /or, ultime ancre des monnaies dans la valeur rareté. »
    « Milton Friedman, encore lui, a une idée géniale, encore une fois : Remplacer les banques centrales par un ordinateur dont la seule tâche sera de faire croitre la base monétaire (le bilan de la banque centrale) de 3 % par an (ce qui correspond peu ou prou à la croissance de l’économie US en volume sur le long terme) sans que les politiques puissent intervenir, »

    Or, sauf erreur, ce sont les théories de Friedman, conseiller de Nixon, qui ont conduit à la disparition des accords de BRETTON-WOODS, c’est-à-dire la suppression de la convertibilité du dollar en or, à partir du fameux discours d’Août 1971 du président américain. 3 ans après, choc pétrolier, les producteurs de matières premières en ayant assez d’avoir une contrepartie en monnaie de singe, quitte à avoir des confettis, autant en avoir beaucoup.
    Depuis « l’idée géniale de Friedman », on autorise en théorie (du moins c’est ce que je crois comprendre), une évolution de la masse monétaire de 3% (CF la politique de l’UE qui autorise 3% de dettes).
    Le professeur Fekete, que je trouve logique et convaincant, rappelle que dans l’Histoire toute monnaie qui ne s’appuie pas sur l’or va à la catastrophe.
    Il note également, que ce chiffre de 3% ne repose en fait sur rien. D’ailleurs vous avez récemment posté un article très pertinent d’un de vos collègues espagnols, expliquant ce qu’il fallait penser du PIB d’un pays (mesure qui sert, si je ne m’abuse, à calculer le taux de croissance).
    Les conséquences de cette belle politique tout un chacun peut les constater : explosion de la dette, fin de la croissance, en attendant l’explosion du système bancaire. N’y aurait-il vraiment aucun lien entre ces beaux résultats et les théories de Milton Friedman ?
    Bien à vous

    Répondre
    • Garofula

      12 décembre 2017

      « Sauf erreur, ce sont les théories de Friedman, conseiller de Nixon, qui ont conduit… » C’est bien une erreur. Vous avez bien fait de placer une alerte en début de phrase juste avant votre affirmation fausse. Son rôle de conseiller, de l’aveu même de Friedman, a été plutôt un échec. Il n’a pas réussi à convaincre les politiciens qui ont la plupart du temps ignoré ses préconisations.

      « N’y aurait-il vraiment aucun lien entre ces beaux résultats et les théories de Milton Friedman ? » Aucun. C’est même exactement l’inverse. La situation actuelle n’existerait pas si on avait respecté ses thèses à la lettre. L’explosion de la dette est la conséquence de décisions à l’opposé de son enseignement. L’affaissement de la croissance est lié au développement de la providence étatique un peu partout et de la collectivisation des économies qui est son corolaire. L’explosion du système bancaire menace à cause de l’existence des banques centrales alors que Friedman préconise d’envoyer les banquiers centraux en vacances.

      Lisez « Capitalisme et liberté », vous comprendrez ce qui est nécessaire et suffisant. En plus, c’est très facile à lire, même pour les plus ignares en économie.

  • Yann

    11 décembre 2017

    Merci pour votre article très vulgarisateur et facile à comprendre.

    Ce qui se passe aujourd’hui sur le BTC me semble tellement habituel et « humain » que la suite m’apparaît comme inéluctable. Tout le monde, y compris moi, se dit « oh mince, pourquoi je n’en ai pas acheté quand il valait 300€ ? Quel crétin je suis, j’y ai pensé pourtant … ».

    Du coup, une majorité de gens se dit qu’elle ne veut pas rater l’occasion (miraculeuse il faut bien le dire) deux fois de suite, et que cette fois-ci, elle y va et elle fonce tête baissée. Il faut souligner en outre que l’achat massif de BTC par des gens qui n’en ont pas l’usage et qui n’en acquière que pour spéculer me semble problématique et très dangereux pour le BTC qui va finir par devenir un Mistigri.

    C’est à ce moment là, déjà bien entamé vu les dernières hausses spectaculaires, que l’inflation irrationnelle se produit « à la Ponzi » jusqu’à ce que, subitement, le cours s’effondre suite à un évènement extérieur imprévisible, et que les derniers dindons se font plumer, la bulle éclatant.

    Rien de nouveau sous le soleil en somme. Une bulle de plus, alimentée par la cupidité naïve de gens qui croient sincèrement qu’on peut devenir millionnaire en ne rien faisant, juste par magie. Bonne chance à eux, si c’est comme le loto, souvenez-vous qu’il n’y en a qu’un sur 13 millions qui gagne.

    Je n’ai pas de BTC, j’ai été couillon de ne pas en acheter au lancement et je le regrette, mais comme je ne crois plus au père Noël, je vais continuer de me tenir à l’écart car je suis convaincu de ce qui va se passer ensuite, dans un délai que personne ne saurait prédire à coup sûr.

    Répondre
  • Résistant Valaisan

    11 décembre 2017

    Excellent comme toujours. Mais avec un gros bémol.

    J’ ai acheté mon Bitcoin en 2013 au cours de 700 USD, avec l’ état d’ esprit suivant :

    « Au pire des cas, je perds une journée de travail, dans le meilleur des cas, je le revends vers les 100’000 ».

    Tout ça pour vous dire que j’ ai un peu de « ma peau en jeu », de manière assez « Nassim-Talebienne » 🙂

    J’ avais pris cette décision à l’ époque après entretien approfondi avec un excellent ami ingénieur informaticien (EPFL – Suisse, donc pas un universitaire français). Formé aussi à la guerre électronique par notre chère armée suisse et son système de milice. Un bon gars, je pense qu’ il vous lit aussi de temps en temps.
    Nous avions couvert à peu près tous les scénarios imaginables à la Big Brother.

    Voilà qui m’ amène à un certain problème avec la phrase suivante :

    « Les états en difficulté laisseront ils faire? Peu probable dans la mesure où il suffit de couper l’électricité aux plateformes qui traitent des bitcoin (elles sont d’énormes consommatrices d’électricité) pour arrêter cette spéculation. »

    Mon BitCoin est sur une telle plateforme. Plus d’ électricité ? La belle affaire ! Une plateforme est un site web. Pour une pièce d’ or chez le Libanais du coin, vous avez une génératrice à essence et votre site web est de nouveau sur pied. Ou alors, vous exportez votre site web vers un pays plus clément.

    Quant à la partie « énormes consommatrices d’ électricité », il s’ agit des mineurs de BitCoin. Rien à voir avec les plateformes d’ échange. Je suis un peu déçu par ce passage de votre texte par ailleurs très brillant.

    Disons pour faire simple, que si la CIA, le KGB, le MI6 et tous les autres « Grands frères » unissaient leur puissance de calcul, ils finiraient par venir à bout du BitCoin d’ âpre lutte. Et ce jour-là nous serions déjà tous en Ethereum. Back to square one…. Comme avec la problèmatique du terrorisme, nous sommes au paroxysme de la lutte entre l’ état (prévisible, toujours en retard d’ une guerre) et les pirates (souples, imprévisibles, toujours en avance).
    Et quand l’ état achète de tels pirates pour faire son sale boulot, cela se termine en affaire Snowden (excellent film sur le sujet que je vous recommande si vous ne l’ avez pas déjà vu).

    En espérant avoir contribué de manière positive au débat,

    Veuillez recevoir comme d’ habitude mes plus sincères remerciements pour le travail que vous faites.

    * Long GBP, BitCoin

    Répondre
    • Charles Heyd

      11 décembre 2017

      J’aime bien la Suisse et les Suisses (et Suissesses) si indépendants mais connectés!
      il suffit peut-être d’un groupe électrogène pour alimenter ces fameux serveurs ou même ordinateurs individuels qu’auraient décider de sevrer des états voyous mais où sont-ils ces serveurs? Les liaisons internet ne peuvent-elles pas elles aussi être coupées? On peut toujours passer par un satellite mais à qui sont ces satellites?
      Bref, pour ce qui est de la sureté je ne pense pas que les Suisses seuls et leur armée patriotique et nationale, que je respecte et salue, ait toutes les billes en main. Regardez un peu comment les Américains ont commencé à mater votre fameux système bancaire et sans débarquer dans votre beau pays!

    • Résistant Valaisan

      11 décembre 2017

      @ Charles Heyd : ce n’ est pas une question de Suisse ou pas Suisse.

      Que je sache, même les ennemis publics numéro 1 (terroristes, pédophiles et autres) ont encore accès à internet.

      ….Et ne pas oublier une chose importante dans l’ équation : interdire de manière aussi grossière un produit dont le grand public bénéficie, serait politiquement très couteux. On voit déjà toute une frange de l’ establishment se ridiculiser avec ses déclarations anti-bitcoin.

      Et finalement ; cherchez « BitCoin cold storage » et vous verrez qu’ on peut posséder du BitCoin hors d’ internet, de multiples manières. Vous pouvez même le conserver sous forme d’ une simple feuille de papier si le coeur vous en dit.

    • Charles Heyd

      12 décembre 2017

      Je veux bien croire qu’on peux stocker des bitcoins sur une simple feuille de papier et échanger ces données par la poste tout comme je peux encore le faire avec mes relevés bancaires mais là n’est pas la question de fond et je doute que l’on va faire renaitre nos PTT avec la gestion papier des bitcoins;
      si des groupes terroristes ont toujours accès à internet c’est tout simplement qu’ils font ce que chacun d’entre nous fait lorsqu’il s’inscrit sur un site quelconque ou se connecte à un blog comme IDL; tant que je ne dit pas que je suis Al-Qaïda ou Deasch et que je ne distille pas ma haine ou mes ordres personne ne peux en effet savoir qui je suis; mais il suffit de lire ce que je dis pour pouvoir m’interdire toute communication; mais cela suppose en effet une armée de surveillants de ces sites et par définition on a toujours un train de retard; cependant, même en France, vous savez que le gouvernement peut déjà lire tout ce que vous envoyer y compris sur des sites ou des réseaux très confidentiels; vous pouvez aussi crypter vos données mais la aussi l’Etat, c-à-d bigbrother, peut tout simplement l’interdire!
      mais il n’empêche, bloquer ces sites est très facile techniquement une fois détectés. C’st tout simplement un acte de volonté politique et les récriminations des amis de la liberté ne font en général pas reculer longtemps les dictatures ou même les démocratures.

    • Résistant Valaisan

      13 décembre 2017

      Oui. En théorie.

      Tout comme l’ état a sûrement voulu, à un certain moment, interdire l’ électricité pour protéger les fabricants de chandelle.
      Tout comme l’ état français a interdit UberPop (quand un tel service sera proposé via la blockchain, on va rigoler…)

      Tout comme moi je mets les pieds aux USA sans visa alors que j’ ai visité l’ Iraq après 2011 et que c’ est clairement indiqué sur mon profil LinkedIn, lié à l’ adresse e-mail que j’ utilise pour obtenir mon ESTA. Personne ne bronche.

      Ne surestimez pas trop la puissance de l’ état et de son armée de fonctionnaires paresseux et prévisibles. Ils ont TOUJOURS un temps de retard. Et quand ils veulent être à jour, ils doivent recruter des gens comme vous et moi qui se retournent contre eux (CF affaire Snowden).

      Vous faites le pari que l’ état sera au final le plus fort. C’ est votre choix.

      ….en attendant, en 2017, les terroristes ont toujours accès a internet et ils ont même des sites web.

      CQFD, Hic et Nunc.

    • Charles Heyd

      13 décembre 2017

      une petite « anecdote » glanée aujourd’hui sur le Web et concernant notre discussion sur l’interception des messages et données sur internet:
      « Les deux hommes avaient pourtant pris des précautions en communiquant par la messagerie cryptée Telegram, raconte l’hebdomadaire satirique. Mais Thierry Solère n’a pas jugé bon effacer le message transmis par M. Urvoas et les policiers de l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCLIFF) sont tombés dessus à l’occasion d’une perquisition à son domicile à la fin du mois de juin. » Illustration éclatante que Bigbrother fait ce qu’il veut dès lors qu’il le veut, en France, peut-être pas encore en Suisse, mais cela viendra!

    • Résistant Valaisan

      13 décembre 2017

      On parle là d’ une affaire au sommet de l’ état.

      Appliquer un tel niveau de surveillance au niveau du citoyen lambda, vous y croyez ?

      Moi pas.

      Discutez avec les gens qui sont en contact tous les jours avec la CIA.

    • idlibertes

      13 décembre 2017

      Ouais, le mec qui prend les commandes chez Domino’s

    • Charles Heyd

      13 décembre 2017

      Je ne voudrais pas être déplaisant voire méprisant envers messieurs Solère et même Urvoas mais ce sont plutôt des « glampins » de la République même si l’un a été ministre (de la justice certes, mais sous un certain François Hollande!) et l’autre est toujours député (je crois que M. Urvoas l’a été aussi);
      il n’y a pas si longtemps on parlait beaucoup d’un « cabinet noir » qui bien sûr n’existe pas!
      le « canard » vient de donner une preuve formelle de son existence (les copains et les coquins); bon, sous M. Macron, il va falloir attendre un peu mais je pense que cela ne tardera pas (pour avoir la preuve de l’existence d’un cabinet noir).

  • Vincent F

    11 décembre 2017

    Bonjour M. Gave,

    Pendant des siècles les monnaies n’étaient pas adossées à un système juridique. Une pièce d’or ou d’argent quelque soit sa provenance était acceptée si la teneur en métal précieux était bonne.

    De plus qualification d’escroquerie ne dépend pas de la « monnaie » utilisée. Quand contre X actions de la société A on vous promet Y actions de la société B, si voos donnez vos actions et n’obtenez pas la contrepartie, c’est une escroquerie. De même pour l’echa entre un bien ou service et une quantité de Bitcoin.

    Répondre
    • idlibertes

      11 décembre 2017

      Non . Juridiquement , la charge de la preuve sera sur vous .

      L escroquerie n’ est pas une qualification juridique qui peut être retenue pour une donnée qui n’ est pas quantifiable . Vous devrez d abord apporter la preuve devant des tribunaux de la légitimité de votre créance . En obtenir une valeur de conversion et que ces derniers aient le bon vouloir de le faire , en vos termes , ce qui peut laisser rêveur . Vous ne pouvez pas à la fois vouloir jouer hors système et venir pleurer dans le giron de maman quand cela a tourné court . Il me semble .

      Quand la musique s arrêtera , certains seront sans chaise .

    • adz

      19 avril 2018

      @idlibertes
      J’arrive beaucoup trop tard mais je vous ai entendu ré-itérer cette opinion récemment (sur youtube), et je la trouve proprement incompréhensible…
      Si je fais une donation de 100 bitcoin, j’expliquerai au fisc qu’il ne peut rien me réclamer parce qu’il n’y a pas de valeur de conversion. Je suis sûr qu’il comprendra…

    • idlibertes

      20 avril 2018

      Et bien bonne chance dans cette entreprise….
      Je ne dis pas que l’on ne peut pas discuter avec le fisc, je l’ai vécu. En revanche, quand ils ont décidé que quelque chose était imposable, je peux vous dire que ceci n’est pas mesure à négociation.

    • DrStefool

      11 décembre 2017

      Si cette initiative est vouée à l’échec ce n’est pas grave: c’est toujours un bonheur de regarder et d’écouter Tulsi Gabbard…
      Je dois avouer que j’ai un faible 🙂

  • Laurent

    11 décembre 2017

    Bonjour et merci CG
    Je connais bien le sujet,une approche interessante du BTC, on en lit rarement de cette teneur.
    Meme sur un sujet que vous ne maitrisez pas, vous etes quand meme bon et interessant… vous devenez agacant 😉

    Pour ceux que ca interesse, sur youtube, il y a « Cryptonation », un français qui parle tres bien de la blockchain niveau technique et implications sur le monde réel
    Vous avez aussi Antoine Capitan qui dit tres peu de conneries sur le sujet ( et c’est assez rare pour le souligner), SaxoBank prevoit un btc à 60.000$ (2018)…. avant de finir à 1000$ (2019)ici : https://www.youtube.com/watch?v=t1A7VTpFdeI&t=199s

    Répondre
  • Polo

    11 décembre 2017

    Bonjour,

    Merci pour vos articles toujours aussi instructifs.
    Mais pourquoi conseillez vous le cash en monnaie japonaise eu une banque anglaise ?

    Répondre
  • William Moulin

    11 décembre 2017

    Merci pour ce grand article. Peut-on aller jusqu’à écrire qu’en phase de déflation structurelle (19e siècle), tout le monde bénéficie des gains de productivité grâce à l’appréciation relative de la valeur de son épargne tandis que, dans une phase d’inflation structurelle (aujourd’hui), les gains de productivité sont volés à la société par les imprimeurs de monnaie ? Merci d’avance pour vos éclairages.

    Répondre
  • Polo

    11 décembre 2017

    Bonjour,

    Pourquoi préconisez vous le cash en monnaie japonaise ?
    Pourquoi préconisez vous une banque anglaise ?

    Merci d’avance

    Répondre
    • idlibertes

      11 décembre 2017

      Banque anglaise : hors Union européenne ?

      Monnaie japonaise : voir articles de la semaine passée .

    • Polo

      11 décembre 2017

      Merci mais pourquoi anglaise
      Hors de l’union n’est pas ma question

    • idlibertes

      11 décembre 2017

      Parce que c’est SON CONSEIL

      Et c’est toute la réponse.

    • orldiabolo

      15 décembre 2017

       » tout cela déposé dans une banque anglaise en dehors de la zone Euro. »
      Mais dès lors qu’on est résident français, et qu’il n’y a plus de secret bancaire, nos biens en France « garantiront » toujours pour l’état, la spoliation qu’une loi votée du jour au lendemain mettra en place, non ?

  • goufio

    11 décembre 2017

    L’inconvénient majeur réside dans sa masse qui est fixe et donc participe à l’inflation de son prix lié aux éléments présentés par Charles
    Et Ponzi y pensez-vous ?
    Bonne journée à tous

    Répondre
  • CharlesM

    11 décembre 2017

    «  »ce besoin qu’éprouve tout homme de se constituer un capital qui puisse échapper complètement à la surveillance amicale de nos états respectifs » »

    Ce besoin est-il légitime pour un citoyen d’un état de droit?
    Aucun homme politique n’oserait défendre cette idée publiquement, et pourtant, nous savons tous au fond de nous-mêmes qu’un état dirigé par un parlement et un gouvernement élus légalement n’est pas spontanément bienveillant. C’est une contradiction compliquée pour tout libéral qui est respectueux du droit, il faut parfois accepter l’hypocrisie ….

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    • Charles Heyd

      11 décembre 2017

      Et un juif, en Allemagne en 1938, il était « citoyen » quand il se méfiait (un peu) du pouvoir nazi « légalement élu » et achetait un billait de train ou de bateau pour partir en Suisse ou aux USA?

  • Philippe

    11 décembre 2017

    Pour approfondir le sujet passionnant des cryptomonnaies et de la blockchain, voici quelques éléments de réflexion scientifiques (Auteur JP Delahaye Professeur de Mathématiques et d’Informatique):

    http://www.scilogs.fr/complexites/

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  • Libre

    11 décembre 2017

    Intéressant article.Intéréssantes propositions de réformes.

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  • marc

    11 décembre 2017

    Le problème comment faire pour ouvrir un compte dans une banque anglaise en dehors de l’Europe ?
    Plus aucunes banques n’acceptent de vous ouvrir un compte si vous n’êtes pas résident. Sans compter que de plus en plus de banque bloque votre compte si vous ne faites aucunes opérations pendant 18 mois ou plus.
    Le bitcoin permet de passer outres toutes les réglementations des banksters allies des politiciens.

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  • hoche38

    11 décembre 2017

    La différence entre l’homme et l’animal, pour Beaumarchais, c’était « boire sans soif et faire l’amour en tous temps ». Point de vue sûrement aussi scientifique mais probablement moins opérationnel.

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  • orldiabolo

    11 décembre 2017

    Je l’avoue, j’ai mis un peu de sous là-dedans… Si l’envolée se confirme, je pourrais faire « un bon coup ». Et si ça foire, ce ne sera jamais que quelques % en plus de ce que l’état me vole. J’ai tellement l’habitude que je ne sentirai même pas la douleur ! 😉

    Répondre
  • Arnaud

    11 décembre 2017

    Bonjour Monsieur Gave,

    Vous dites : « Il permet un retour à l’anonymat des transactions, ce qui est bien utile pour ceux qui veulent tourner des réglementations sur les marchés des changes (contrôle des changes) et/ou se faire payer leur cocaïne ou leur héroïne sans que la police soit au courant. Bitcoin et marché de l’art contemporain, même combat. »

    Ceci est une illusion colle portée à grands bruits par les détracteurs du Bitcoin. Certes, il n’y a pas de lien entre l’identité de la personne et l’adresse Bitcoin. Cependant, les transactions sont enregistrées dans la blockchain du réseau Bitcoin. Ces transactions sont visibles de tous (y compris par les Etats). Il est donc possible de faire du data mining sur ces transactions et de retrouver l’identité des personnes derrières chaque transaction. Cela arrive fréquemment que des personnes se fassent prendre la main dans le sac des mois ou années après une transaction pour des biens ou services douteux.

    Des centaines de milliers de Bitcoin sont ainsi ‘bloqués’ car logés sur des addresses reconnues comme provenant de transactions illicites, souvent suite à des vols. Les détenteurs de ces adresses marquées « rouges » n’osent plus bouger ces bitcoins sous peines de se faire repérer dans la minute !

    Concernant la volatilité, il ne faut oublier que le Bitcoin est jeune. Il doit maturer. En période calme, les variations journalières du prix sont de moins de 1%.

    Arnaud

    Répondre
  • A.D

    11 décembre 2017

    La plus grand menace qui pèse sur le bitcoin est à mon sens d’ordre réglementaire. Etant une monnaie « anarchique » (non contrôlée par le système), je ne lui donne pas une espérance de vie très longue. Les crypto monnaies ont en revanche un bel avenir devant elles, mais les crypto contrôlées par le système …

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    • sassy2

      11 décembre 2017

      bonjour/
      une anarchie relative?

      le bitcoin est interdit en chine
      la chine est le plus gros producteur(?) (le venezuela !, comme suggéré dans l’article en fut un gros aussi…).
      Il y a un lien évident avec la Corée (l’iran… la fermeture du bitcoin peut être une monnaie d’échange en diplomatie, son ouverture une intensification d’une guerre monétaire?)

      Est-ce que pour FBook le zuck a nettoyé les winklevoss avec la cia et le derp state? oui je le pense (…)
      Est-ce que les re-winklevoss sont re-liés à la CIA et au derp state dans le cadre du bitcoin?
      Nécessairement (leur cie sert pour le « pricing » -guillemet car mauvais pricing-
      car pour pouvoir admettre le bitcoin au CME ou CBOT Alors que les compensations se font en dollar et non pas avec la livraison du sousjacent, il faut nécessairement des appuis.
      Ce truc est in-shortable.

      =>j’ai personnellement eu tort de ne pas en acheter (alors que je suis max keiser – un chevalier- depuis X années, mais il a connu des petits échecs…)
      donc inutile pour moi de re-commencer un connerie aujourd’hui
      =>il y a forcément un lien entre bitcoin et le derp state + USAID (=>suppression du cash)+…
      =>comme le dit M Gave il faut voir et profiter de tout ce qu’il y a de complémentaire et de simple dans cette histoire (des implications sur Visa, western union, le métier de la banque etc… la preuve que les taux 0 sont nocifs et ont un coût)
      =>pour l’instant le bitcoin, selon moi ne vaut que la somme actualisée du delta entre les coûts de compensation dans une banque et celui du bitcoin:
      si la banque baisse les tarifs alors…
      =>je ne vois plus aucun intérêt après cette hausse / à l’or (dans la même catégorie)

      Depuis mon post -repris ci dessous- il y a eu un article sur 0hedge évoquant 1000 personnes contrôlant le bitcoin

      semaine dernière, je disais:
       »
      https://www.instagram.com/p/BJBwZR2gJ9z/?taken-by=tylerwinklevoss
      ensuite, je suis admiratif évidemment, parce qu’il s’est fait nettoyé avec son frère une fois par les juges et le zuck, a refait *1000.
      Mais pourquoi pas se faire nettoyer à nouveau?
      c’est un très petit monde, trop
      https://www.huffingtonpost.com/david-seaman/what-happened-to-bitcoin_b_11410280.html
      « I flew up to Canada to learn more about BitGold, and its parent Goldmoney. An entrepreneur around my age,
      The company is funded by a number of savvy financial elites including precious metals entrepreneur Eric Sprott and the legendary Soros family »
      ce mec (ndlr l’auteur seaman) est l’ancien assistant de jim cramer
      a été employé au huff* (!)
      a bcp de bitcoin
      et l’un des plus gros promoteur du pizzagate
      soit disant anti soros à fond

      « 

  • Robert

    11 décembre 2017

    Comme d’habitude, voici une analyse limpide. Le bitcoin, encore un beau piège à c…

    Répondre
  • svl

    11 décembre 2017

    Bonjour Charles,

    j’attendais votre reaction, votre point de vu sur le sujet.

    Merci bien.

    Répondre
  • TheAnt

    11 décembre 2017

    Bonjour,

    Merci pour cet article très clair.
    J’ajouterai une faiblesse au Bitcoin qui est d’ordre technique.
    La technologie blockchain sur laquelle il repose ne serait pas totalement infaillible et pourrait dans un avenir proche être mise à mal par le progrès informatique.

    Bonne journée.

    Répondre
    • Non à l'Euro !

      11 décembre 2017

      D’autre crytomonnaies ont déjà résolu le problème du décryptage par des ordinateurs quantiques.

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!