20 février, 2025

Ukraine : un nouveau monde en vue

Ukraine : un nouveau monde en vue

 

Les négociations entre les États-Unis et la Russie ont débuté à Riyad et devraient aboutir à une solution de paix. Mais ni l’Ukraine ni les Européens ne sont conviés, preuve de leur déclassement.

 

Donald Trump avait prévu de régler rapidement la question ukrainienne afin de pouvoir se consacrer sur ce qui est pour lui essentiel : la Chine (pour la puissance économique) et le Mexique (pour les routes des migrants et de la drogue). Les négociations ont donc débuté avec une Russie qui certes contrôle toujours près de 20% du territoire ukrainien, mais dont l’économie commence à faiblir de trois ans de keynésianisme de guerre. Vladimir Poutine a redit qu’il ne voyait pas d’inconvénient à ce que l’Ukraine rejoigne l’UE. Il l’avait déjà dit en 2022, mais c’est toutefois une évolution notable, puisque la question de l’entrée dans l’UE avait été l’un des points de fixation de la diplomatie russe au cours des années 2010. Les États-Unis n’ayant aucun souhait que l’Ukraine intègre l’OTAN, il reviendra aux Européens à gérer le dossier de Kiev. Une entrée qui devrait prendre beaucoup de temps si les exigences économiques et juridiques sont respectées. Si l’Ukraine bénéficie de passe-droits, cela provoquera l’ire de nombreux pays, notamment dans les Balkans, qui attendent depuis de longues années leur adhésion.

 

Balancement de la puissance

 

Les États-Unis ont repris aux Anglais la notion d’équilibre de la puissance. Cette pratique diplomatique a été mise en œuvre par Londres tout au long du XIXe siècle, de la période napoléonienne jusqu’à la Première Guerre mondiale.

Cet équilibre consiste à maintenir sa croissance pour rester numéro 1 tout en s’alliant systématiquement avec le numéro 3 afin de contrebalancer la puissance du numéro 2. Et ainsi éviter qu’il ne prenne la première place. Quand, par ce jeu, le troisième devient deuxième, alors les alliances évoluent. Dans cette pratique, ce ne sont pas des pays qui sont soutenus, mais des positions. Le 1 s’allie avec le 3 contre le 2. Et peu importe qui est le 3 et le 2. Du temps de la puissance européenne, le 2 et le 3 ont alterné entre la France et l’empire allemand. Aujourd’hui, c’est la Chine et la Russie.

 

Du temps de l’URSS, Henry Kissinger avait ainsi convaincu Richard Nixon de se rapprocher de la Chine pour contrer l’hégémonie soviétique. Il fallait surtout éviter la formation d’un grand bloc d’alliance qui contrôle l’Eurasie. C’est la fameuse thèse d’Halford Mac Kinder : qui tient la Terre du Milieu tient le monde. Donc, il faut briser l’alliance des puissances continentales afin d’éviter qu’elles ne contrôlent cette terre centrale. L’idéologie ne joue qu’en second plan. Peu importe que la Chine soit maoïste, l’ennemi était alors l’URSS. Cette politique a permis d’isoler Moscou.

 

Au cours des années 1990, un nouvel adversaire se dresse : le Japon. Sa puissance industrielle, portuaire, technologique en fait un numéro 2 dangereux pour les États-Unis. Soutenir la Chine, notamment pour son entrée dans l’OMC, permet alors de contrer la puissance économique japonaise, tout en s’assurant d’une alliance avec « l’usine du monde ». Au même moment, les relations avec la Russie de Poutine sont au beau fixe, ce dernier autorisant même les troupes de l’OTAN à installer des bases provisoires en Asie centrale afin de mener les opérations militaires en Afghanistan.

 

Puis, quand la Russie redevient une puissance économique, fondée sur la rente des hydrocarbures, un nouveau danger peut se profiler. D’où l’attrait de certains démocrates pour l’Ukraine au cours des années 2000-2010.

Mais c’est ici surtout la faiblesse des Européens qui attisent le ventre mou ukrainien, plus qu’un plan géopolitique des Américains qui n’ont jamais été véritablement intéressés par l’Ukraine. Pour beaucoup d’analystes, dans le sillage de Samuel Huntington, le véritable danger réside dans le Mexique, et donc la frontière sud, car c’est par lui qu’arrivent les migrants et la drogue. Les États-Unis laissent alors les Européens gérer leur arrière-cour ukrainienne et s’occuper de la paix sur leur continent, ce qu’ils se sont avérés incapables de faire, comme ils avaient été incapables de gérer la crise yougoslave.

 

Aujourd’hui, si Donald Trump se rapproche de la Russie c’est parce qu’il voit en Moscou un numéro 3 à utiliser contre le numéro 2. La Russie sort de cette guerre plus vassalisée que jamais à la Chine. Son économie est dépendante de Pékin, notamment pour l’exportation des hydrocarbures. Dans les rues de Moscou circulent des voitures chinoises et les industriels chinois ont remplacé les Européens. Il y a donc risque d’une nouvelle alliance de la Terre du Milieu, avec une Russie qui serve de matières premières à la Chine. Donald Trump fait donc du Nixon renversé. Cette fois-ci, il se rapproche de Moscou pour couper la route avec Pékin. Et il le fait en Arabie saoudite, fidèle alliée de Washington, mais qui conserve des liens avec Moscou.

 

Par-dessus l’Europe

 

Le risque pour Zelensky est que le sort de son pays se négocie sans lui. Les Européens ont eu beau se retrouver à Paris, ils sont surtout démontrés qu’ils n’ont aucune prise sur les événements, qui leur seront dictés par les deux protagonistes. Quant au Royaume-Uni, opposant historique aux Russes et soutien sans faille de l’Ukraine, il est lui aussi absent. C’est qu’en Europe, il n’y a plus grand monde. Olaf Scholz devrait connaître une grande défaite à la fin de la semaine. Emmanuel Macron est hors-jeu, Keir Starmer est insignifiant. Il n’y a que Giorgia Meloni qui arrive à peser un peu sur la scène européenne, auréolée des bons résultats de l’Italie. Mais son pays est sur un alignement complet des États-Unis, ce qui limite les marges de manœuvre internationales. Le train de l’histoire avance et beaucoup le regardent passer.

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

31 Commentaires

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  • Eric

    6 mars 2025

    Que Trump se rapproche de Moscou ne changera rien, la Russie à viré vers l’Asie et y restera, Trump est trop prévisible, normal c’est un capitaliste et on sait tous ce que veulent les capitalistes, mais en plus il ne fait pas très sérieux, il met des tarifs douaniers puis 2 jours plus tard les retire, Trump a été élu à cause des politiques ultra-pourri des démocrates mais les siennes ne serons pas meilleurs, juste différentes, mais que peut-on s’attendre des élites ? les élites travaillent avant tout pour elles, si vous voulez une vrai politique pour le peuple il faudra arrêter de voter pour les élites (qui font inévitablement la guerre) et mettre des prolo comme président, sénateur, chancelier.

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  • Monique ctr

    28 février 2025

    Je ne suis pas d’accord concernant votre position aux légers relents russophobes sur la Russie. C’est là le problème des occidentaux, ils ignorent tout de ce pays qui couvre 12 fuseaux horaires, ils ne connaissent rien de son histoire deux fois millénaires, ils ne savent rien du pouvoir de résilience du peuple russe. Un peuple qui a sacrifié des milliers de personnes à Stalingrad ne craint personne. La Russie n’est la vassale de personne, pas plus de la Chine que de quiconque. Les chinois ne sont pas de ceux qui ne savent pas où sont leurs intérêts : la Russie est un partenaire. Et ça, l’Europe l’a oublié et ne va pas tarder à en payer les conséquences.

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  • Nanker

    26 février 2025

    « Autant dire que la grille de compréhension utilisée par cet article est soit inadéquate soit à réviser. »
    Trump instaure une politique de RUPTURE : il est donc malaisé de prédire exactement ce qu’il va faire. De plus il y a une part de bluff dans cet homme, donc il va être capable de dire une chose puis d’en faire une autre (ou de ne rien faire du tout).
    Avec Biden il était facile de décrypter la géopolitique présidentielle puisqu’il y avait UN plan, terrasser la Russie. Et si cela ne marchait pas, il y avait une politique : plus d’argent plus d’armes et plus de sanctions.

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  • Amike

    25 février 2025

    « Aujourd’hui, si Donald Trump se rapproche de la Russie c’est parce qu’il voit en Moscou un numéro 3 à utiliser contre le numéro 2.  »

    No allusion aux propos de Rubio sur le monde « multipolar ». Autant dire que la grille de compréhension utilisé par cet article est soit inadéquate soit à réviser.

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  • Nanker

    23 février 2025

    « Je crois que Donald TRUMP est « l’homme des russes à Washington » comme le démontre Régis GENTE »
    Pitié arrêtez avec Genté! C’est un pathétique agent de désinformation au service des suspects habituels (Soros, le marigot washingtonien). Son pouvoir de nuisance est décuplé par le fait qu’il a un quasi-monopole sur la Géorgie et les régions environnantes mais croyez-moi ses « analyses » ne valent pas mieux que celles d’un intervenant chez Hanouna.
    Toute honte bue il peut affirmer qu’en 2008 ce sont les Russes qui ont attaqué les Géorgiens alors que c’est l’inverse qui s’est produit. Non vraiment… zappez Genté!

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  • Nasry Bakhache

    22 février 2025

    Si l’on considère le classement économique suivant : 1ère puissance Chine, 2nde puissance USA, 3ème Inde, 4ème Russie. Alors lles alliances devraient être Chine-Inde pour contrer les usa. Elles sont actuellement Chine-Russie pour contrer les usa. L’inde jouant en solo un jeu d’équilibre ! L’avenir nous dira si votre analyse s’appliquera. A moins de faire intervenir dans ce jeu à 4 une 5eme puissance : l’UE. Alors la grille de lecture prendrait un autre éclairage.

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    • Patrice Pimoulle

      22 février 2025

      Je crois que dans l’avenir personne ne « contrera » personne. L’Inde et la Chine ont un poids suffidantpour n’avoir pas besoin devolonte de puissance L’UE n’est pas, n’a jamais ete une puissance, elle est destinne a rester une dependance des Etats-Unis,

  • EDWARD

    21 février 2025

    Je crois que Donald TRUMP est « l’homme des russes à Washington » comme le démontre Régis GENTE. Alors il pactise avec la Russie au jour d’hui. C’est le nouveau RIBBENTRUMP….

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  • Freeman

    21 février 2025

    J’ai été sidéré quand j’ai appris que l’OMC avait fait entrer la Chine en son sein car dans la bataille qu’est l’Economie, on ne fait pas de cadeaux à ses concurrents.

    Et aujourd’hui on ne peut plus rien acheter qui ne soit pas made in China ! C’était de la concurrence déloyale.

    Nous avons les gilets jaunes parce que nous avons fait cadeau de nos emplois et de notre argent aux jaunes sans gilet.

    Je n’ai compris que plus tard que la raison profonde de cette incongruité était que le dollar, initialement fruit du labeur et de l’ingéniosité du peuple américain dans l’esprit du libéralisme économique, était le devenu le pilier de la domination américaine.

    Les USA étaient ainsi passés d’une domination industrielle et commerciale à une domination monétaire et donc financière. Alors les puissantes banques américaines sont devenues le relais de la domination américaine au mépris des saines règles du dynamisme économique fondé sur l’industrie et le commerce. Le dollar est devenu roi et son hégémonie mondiale est devenue la priorité absolue.
    Pour cette raison, il ne fallait pas que la Chine et ses milliards d’habitants échappent au profit financier et à la zone dollar. Les USA ont ainsi sacrifié leurs propres industrie et économie au dieu dollar. (La vraie raison de la guerre en Irak était que Saddam Hussein ne voulait plus être payé en dollar, crime de lèse-dollar).

    Ainsi l’OMC m’est apparue comme l’OMD l’Organisation Mondiale du Dollar).

    De même la crise pétrolière n’a été que le contre-coup de la décorrélation du dollar de l’or car les pétromonarchie étaient plus avides d’or que de dollars. Puis nous avons été entraînés dans ce cycle monétaire infernal imposant une politique keynesienne de déficit budgétaire permanent qui nous a détruit, dont les USA avaient les moyens en raison du ‘privilège exhorbitant du dollar’ comme le disait de Gaulle, mais pas nous.

    Nous sommes ruinés et asservis à cette autre création du Deep State globaliste et monétariste qu’est l’UE conçue par l’infâme Roosvelt (qui avait le projet de rendre l’Alsace Lorraine à l’Allemagne et une partie du sud-est de la France à l’Italie) et son valet Monet.

    Au final la « diplomatie » américaine a eu pour résultat une déterioration profonde de leur tissu industriel malgré quelques fleurons et la situation économique et sociologique des USA ne ressemble plus aux années glorieuses. Hormis les GAFAM, les entreprises du SP500 ne sont pas aussi brillantes. Ceci est la preuve que raisonner uniquement en termes militaires et hégémoniques a de profondes failles et n’est pas entièrement compatible avec la logique du libéralisme économique.

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  • CLAUDE ALQUIER

    21 février 2025

    Je laisse le mot à un grand connaisseur de la diplomatie US, Henry Kissinger selon lequel : « Etre un ennemi des Etats-Unis est dangereux, mais être un ami est fatal. » On en voit malheureusement l’impact pour nous français et plus globalement pour l’UE. Monroe prétendait que l’Amérique appartient aux américains. L’Europe doit se faire avec les nations européennes y compris la Russie actuelle et historique (Ukraine= « Petite Russie ») (on pense à la phrase de De Gaulle : l’Europe de la France à l’Oural).

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    • Patrice Pimoulle

      22 février 2025

      Non, « :’Europe » de l’Allantique a l »Oural est un fantasme ne dams le cerveau d;un paranoiaque,

  • Patrice Pimoulle

    21 février 2025

    L;Ukraine n’est pas l’arriere-cour de « l’Europe ». L;Uktqine est un pays slqve, de religion slavem d’ecriture slave. le peuple ukrainien est proche de la Russie. Quand les Ukrainiens veulent de endre a la Russiem c’est simple: ils n’ont qu’a telephoner. « L’Europe » n’a pas les moyems de payer la reconstruction de l’Ukraine. La nouveau gouvernement se tournera nauterellement vers la Russie, Ainsi la Russie reannexera la totalite de l’Ukraine.L’ordre est retabli.

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    • Robert

      21 février 2025

      Oui. Et la stupidité de cette guerre sera évidente même pour les plus obtus !

  • Jacques Peter

    21 février 2025

    L’Europe ne pèse pas très lourd en géopolitique car c’est une civilisation et non un pays.

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    • Patrice Pimoulle

      22 février 2025

      Quand meme, la France (francia occidentalis), l’Allemagne (francia orientalis), l’Italie (Lothaeingia) dorment ensemble l’empire d;occident.

  • Sahuc

    21 février 2025

    Zelenski a fait voter une loi qui lui interdit de négocier la Paix avec la Russie . Depuis qu’il n’est plus Président il ne peux plus juridiquement modifier cette loi . Sauf à faire des élections . Poutine accepte de négocier mais avec un interlocuteur légitime pas avec l’Adjudant du coin.

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  • Olivier COUSIN

    21 février 2025

    Non, la Russie n’est pas vassalisée par la Chine. La Russie a besoin de la Chine et la Chine a besoin de la Russie. Que Trump essaie de défaire ce lien, c’est son droit. Il peut certes arriver à recréer des liens économiques avec la Russie. Mais il est plus que probable qu’il n’arrive pas à dénouer les liens entre la Russie et la Chine. Au moins du vivant de Vladimir Poutine et Xi Jinping.

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    • Amike

      24 février 2025

      Oui. Si la Russie est vassalisée à la Chine, et était vassalisée à l’Occident au point de s’effondrer prétendument face aux sanctions, alors … je ne crois pas que le mot « vassalisé » signifie ce que Noé pense qu’il signifie :-)) !

  • KhongBietSo

    21 février 2025

    @pythagore
    Biden n’a jamais « choisi l UE comme allié. »
    Il était senateur du Delaware. Le Delaware est un vampire qui pompe les bénéfices en Europe pour garantir une retraite aux américains de plus du double de celle des européens.
    Le tout avec la complicité de nos dirigeants, sélectionnés dans une écurie de poulains bien dressés, et mis en avant par les outils de la propagande américaine.
    Les USA n’ont jamais été nos alliés ni nos amis. Ils nous ont toujours vu comme une terre de pillage et un paillasson. L UE a été créée uniquement à cette fin par des salariés de la ClA, et d’anciens nazes. Il n’y a rien à en attendre.

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  • Patrice Pimoulle

    21 février 2025

    « L;Europe », ca n’existe pas. Ce qui existe, c’est l’occident fonde sur l’entente franco-anglaise, depuis 1815 Louis XVIII et Talleyrand) et les « 160 annees d’amitie franco-americaine » (Roosevelt en 1940). On ne construit pas « l »Europe dur le programme de Chateaubriand de 1828 (l’horreur des traites de 1815, la rive gauche du Rhin l’alliance russe, Voila pourquoi Maastricht n;a aucune chance. La Chine n’a que faire de « l’Europe »‘ C’est a l’echelle de l’occident qu’elle raisonne, parce que « l’Europe », ca n’existe pas. Or a ce jour. l’occident, c’est Trump. Alles klar?

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  • LEJEUNE

    21 février 2025

    Excellente analyse comme d’habitude. Si les 80% de moutons de la population française et européenne arrivaient à lire et comprendre ce que vous écrivez. Au lieu de regarder passer le train de l’histoire, on en serait acteur. Ce qui est dramatique ce sont nos pseudos élites qui se débattent pour essayer de garder leur pré carré. Donald Trump et le vent du changement et de la liberté d’expression balaieront tous ces illusionistes imbéciles.

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  • Patrice Pimoulle

    21 février 2025

    francais: Ils ont surtout demontre… et non, evidemment. demontres

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  • Nanker

    21 février 2025

    « Aujourd’hui, si Donald Trump se rapproche de la Russie c’est parce qu’il voit en Moscou un numéro 3 à utiliser contre le numéro 2 »
    C’est vrai mis je suis persuadé que Chinois comme Russes sont tout à fait conscients du plan – pas très subtil – des Américains. Aussi je pense que l’alliance Chine-Russie résistera aux efforts trumpiens pour la briser.

    A Moscou comme à Beijing on pense sur le long terme (30-50 ans) : on sait donc que même si Vance succède à Trump et fait 2 mandats, en 2036 – cad demain en géopolitique – le risque est réel de voir les Neocons faire leur retour à la Maison Blanche.

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    • Bilibin

      21 février 2025

      La Russie et la Chine ne sont pas amis d’enfance non plus. Ils étaient fâchés jusque 1985 voire un peu plus tard. Les intérêts qui les ont rapprochés hier peuvent les séparer demain.

    • Patrice Pimoulle

      22 février 2025

      Je crois au contraire que le rgne des Neicons est fini, ils ont echoue, leur olan n’etait pas durable car il reposait sur des bases faussesr,Il valait peut-etre a court terme. le court terme est ecoule.

  • Jacques Huynen

    21 février 2025

    Je pense que depuis 2003, le refus par le couple franco-allemand de se joindre à l’aventure irakienne, et les premiers succès de l’€, le numéro 2 dans le schéma Mac Kinder était le partenariat UE-Russie. Les néoconservateurs américains (Nuland etc.) ont alors utilisé l’Ukraine comme n° 3 mais la véritable cyble était l’UE autant sinon plus que la Russie.

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  • Feeman

    21 février 2025

    Déjà qu’on ne veut pas de l’UE, alors pas davantage de l’Ukraine, pays de toutes les mafias, corruptions et autre néo-nazis barbares. Non merci !

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  • pythagore

    20 février 2025

    quand il y a 3 blocs l’histoire du monde montre toujours 2 contre 1… BIDEN avait choisi l’UE comme allié et maintenant on est bien seul …

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    • Patrice Pimoulle

      21 février 2025

      Vous avez raison. Il faut lire les memoires du chancelier von Bulow, qui regle cette question propos de la crise de Fachoda: lw regle « duobus litigantibus » ne foncrionne pas, Et a Fachoda (1898), Delcasse a rappele Marchand et a commence a se rapprocher de l’Italie et de l’Angleterre, On connait la suite. De memem si « ll’Europe » s’imagine qu’elle est une puissance, elle rest inevitablement ecrasee entre les deux. C’est exactement ce qui se passe actuellement, Mais qui connait le chancelier Von BulloW?

    • KhongBietSo

      21 février 2025

      @pythagore
      Biden n’a jamais « choisi l UE comme allié. »
      Il était senateur du Delaware. Le Delaware est un vampire qui pompe les bénéfices en Europe pour garantir une retraite aux américains de plus du double de celle des européens.
      Le tout avec la complicité de nos dirigeants, sélectionnés dans une écurie de poulains bien dressés, et mis en avant par les outils de la propagande américaine.
      Les USA n’ont jamais été nos alliés ni nos amis. Ils nous ont toujours vu comme une terre de pillage et un paillasson. L UE a été créée uniquement à cette fin par des salariés de la ClA, et d’anciens nazes. Il n’y a rien à en attendre.

  • KONAN

    20 février 2025

    Les russes veulent la paix en Ukraine et la levée des sanctions pour redonner un nouveau souffle à son économie qui a su se montrer résiliente en s’adossant à son voisin chinois. Toutefois, il en faudra plus pour fragiliser les liens stratégiques entre la Chine et la Russie au moment où les BRICS sont en pleine expansion.

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