6 mai, 2019

Pour qui allez-vous VRAIMENT voter lors des Elections Européennes ?

Dans moins d’un mois, les élections européennes vont avoir lieu, et comme toujours en France, les media essayent de vous faire croire qu’il s’agit d’une élection comme une autre, où vont s’opposer une fois encore Madame Le Pen et le Président Macron, les Républicains jouant leur rôle habituel de cocu enfermé dans le placard et qui loupe les moments intéressants à chaque élection.

Bien entendu, il s’agit-là d’une foutaise totale.

Les Français vont voter à la proportionnelle pour des DEPUTES dont la plupart feront partie ensuite de GROUPES au Parlement Européen. Et je peux avoir envie de voter pour le groupe de monsieur Salvini ou monsieur Orban en tant que citoyen français puisqu’il s’agit d’une élection européenne et que ces hommes se sont alliés dans ces groupes à des partis politiques français. Ce qui me force à voter pour cet allié, si j’aime bien monsieur Salvini… Dans ce cas de figure, je ne vote pas pour le Rassemblement National, mais pour le groupe auquel appartiennent et le RN et la Ligue du Nord.

 

Dans le papier de cette semaine, je veux donc d’abord rappeler à quel groupe vont se rattacher les différentes listes qui vont se présenter aux suffrages des français pour ensuite préciser très brièvement quels sont les pouvoirs dudit Parlement et en quoi ces élections sont importantes.

 

Commençons par les groupes représentés au Parlement sortant, par ordre d’importance.

En italiques, mon commentaire sur ce que j’en pense, au cas où cela intéresserait le lecteur.

  • Le premier en nombre est le parti populaire européen ou PPE qui compte 217 élus soit 29 % des députés Les principaux partis nationaux représentés sont l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU), avec 29 membres auxquels il faut rajouter 5 membres de la CSU, la Plate-forme civique (PO) polonaise avec 18 membres, le Parti populaire (PP) espagnol avec 17 membres, les Républicains (LR) français avec 16 membres et le Fidesz-Union civique hongroise (Fidesz-MPSz) avec 11 membres. Il est bien entendu présidé par un allemand. Voilà un groupe qui va perdre nombre d’élus tant on ne voit pas très bien pourquoi les Hongrois devraient y rester et tant il est certain que CDU, CSU, Républicains et le PP espagnol vont perdre de nombreux sièges.

Si vous votez pour la liste Républicaine menée par Bellamy, c’est pour ce groupe que vous voterez. Or les députés PPE ont toujours soutenu avec enthousiasme tous les transferts de souveraineté de chaque pays vers les institutions européennes. Ils ont aussi voté en faveur de toutes les lois portant sur les changements sociétaux touchant à la famille, la filiation, l’immigration etc…Le dernier exemple en date de ces trahisons ayant été le Traité de Marrakech, approuvé par 17 des 18 députés européens dits Républicains (Seule Nadine Morano votant contre). Dans le fond, monsieur Bellamy sert de faux nez pour maintenir l’électorat « Versaillais » chez les Républicains et dès qu’il sera élu, on lui dira de laisser travailler les grandes personnes et il fera ce que lui diront les allemands.

  • Vient ensuite l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates au Parlement européen (S&D) : le centre gauche

Les Sociaux-Démocrates. Deuxième force politique au Parlement européen avec 187 sièges (25% des eurodéputés), le groupe S&D compte lui aussi des députés européens issus des vingt-huit Etats membres. Également présidé par un allemand. Les cinq formations politiques qui y sont les plus représentées sont les suivantes : le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD) avec 27 membres, le Parti démocrate (PD) italien avec 26 membres, le Parti travailliste britannique (Labour) avec 20 membres, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) avec 13 membres, le Parti social-démocrate (PSD) roumain et le Parti socialiste français (PS) avec 10 membres chacun.

Le S&D va sans doute connaitre un véritable effondrement du nombre de ses députés tant les partis socialistes nationaux se sont ratatinés partout. J’imagine que peu de lecteurs de l’IDL s’intéressent à monsieur Glucksman, et donc mes commentaires seront limités au fait qu’il ne faut pas tirer sur une ambulance.  

  • Conservateurs et réformistes européens (CRE) : la droite eurosceptique

Avec 75 membres siégeant au Parlement européen (10% des eurodéputés), le CRE est le troisième groupe le plus important de l’hémicycle. Il regroupe un ensemble d’eurodéputés provenant de partis européens d’orientation eurosceptique du point de vue politique et libérale d’un point de vue économique. Co-présidé par le Britannique Syed Kamall (Parti conservateur) depuis juillet 2014 et le Polonais Ryszard Legutko (PiS) depuis juillet 2017, ses membres sont originaires de 19 pays de l’UE. Les principaux partis représentés y sont les suivants : le Parti conservateur britannique (Tories) avec 18 membres, le parti polonais Droit et justice (PiS) avec 14 membres, l’Alliance néoflamande (N-Va) belge (4 membres) et le Parti populaire danois (DF, 3 membres). Aucun parti français n’y siège.

Le poids des Conservateurs britanniques va s’effondrer, peut-être remplacés par des bataves ou des Polonais. Certainement mon groupe préféré avec monsieur Hannan, brillantissime. A ma connaissance, ces idées n’intéressent personne en France. 

  • Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE) : Les Fédéralistes.

L’ADLE regroupe 68 eurodéputés (9% de l’ensemble) issus de 21 Etats membres de l’UE. Depuis juillet 2009, l’ADLE est présidée par l’ex-Premier ministre belge Guy Verhofstadt C’est là que siège le Modem. Et c’est là que siègeront les élus « En Marche »

Les fanatiques de la construction européenne, présidé par un ex premier ministre Belge.

Les deux parties de la Belgique sont incapables de se mettre d’accord sur quoi que ce soit, et Mr. Verhofstadt veut exporter ce désastre au reste de l’Europe. Comprenne qui pourra…

Le groupe de ceux qui pensent que notre Président a tout compris, que Madame Loiseau a du charisme et que monsieur Barnier a servi son pays avec beaucoup de compétence.

  • Gauche unitaire européenne/Gauche verte nordique (GUE/NGL) : Les anciens cocos.

Tous, ou presque, soutiens enthousiastes de Cuba, du Venezuela. C’est la que siège notre France insoumise. Se disent de gauche mais sont plutôt…ailleurs, surtout dans leurs têtes. En général, ils ont un rapport très difficile à la réalité. 

  • Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE) : Le groupe des pastèques.

Verts à l’extérieur, rouges à l’intérieur.  Les garçons de plage et les diplômés en sociologie qui sont contre le progrès techniquePas ma tasse de thé.

  • Europe de la liberté et de la démocratie directe (ELDD) :  Les souverainistes presque fréquentables… 

L’ELDD compte 41 membres (5% des eurodéputés) issus de la droite populiste de 7 Etats membres. Le groupe est présidés par le Nigel Farage (indépendant, ex-UKIP) depuis janvier 2017. Les principales formations politiques de l’ELDD sont le Mouvement 5 Etoiles (M5S) (Italie, 12 membres), le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP, 3 membres), Debout la France (DLF, 2 membres) et Les Patriotes (LP, 2 membres). Le Royaume-Uni y compte par ailleurs 10 eurodéputés auparavant membres de UKIP, qui l’ont quitté après la démission de son ancien président Nigel Farage fin 2018.

 Je ne sais pas trop quoi dire sur ce groupe qui n’existait que grâce à Farage. Pourrait bénéficier d’une hausse des élus chez cinq étoiles. Le parti des patriotes ne devrait pas avoir d’élu quant à monsieur Dupont-Aignan qui ne représente guère que lui-même, il est loin d’être certain qu’il aura des élus. Logiquement ce groupe devrait disparaitre et ses membres rejoindre l’ENL ou le CRE.

  • Europe des Nations et des Libertés (ENL) : les Méchants, dont le nombre devrait s’accroitre énormément. 

Il s’agit du plus petit groupe du Parlement européen avec 37 membres (5% des députés européens) originaires de 8 pays de l’UE. Co-présidé par le Néerlandais Marcel de Graaf (PVV) depuis juin 2015, rejoint par le Français Nicolas Bay (RN) en septembre 2017 en remplacement de Marine Le Pen (devenue députée française), ce groupe devrait surfer sur la vague populiste. Les principaux partis politiques qui y siègent sont le Rassemblement national (RN) (France, 14 membres), la Ligue du Nord (LN) (Italie, 6 membres), le Parti pour la liberté (PVV) (Pays-Bas, 4 membres), le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ, 4 membres) et le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) avec 3 membres qui ont rejoint l’ENL en janvier 2019.

C’est ce groupe dont le nombre devrait exploser et qui pourrait changer une fois pour toutes les rapports de puissance entre le Parlement et la Commission surtout s’il s’allie avec le CRE.

Non-inscrits (NI)

Au nombre de 22 (3% de l’hémicycle européen) originaires de 9 Etats membres, ces eurodéputés n’appartiennent à aucun groupe au Parlement européen (un groupe politique doit comprendre au moins 25 députés élus dans au moins sept pays.

Rien à dire. 

 

Résumons-nous

  1. Les chrétiens-démocrates, les fromages blancs, comme les appelait de Gaulle vont perdre beaucoup.
  2. La gauche sociale-démocrate va s’effondrer.
  3. Les fanatiques européens de l’ex premier ministre Belge n’ont pas le vent en poupe.

Or la somme de ces trois groupes assurait une majorité au Parlement pour la technostructure Bruxelloise puisque ces braves gens ne votaient pour ainsi dire jamais contre ce qui était proposé, le risque étant trop grand pour chaque député de ne plus être sélectionné pour la mandature suivante.

Hélas, cette fois-ci seront élus ceux qui se sont opposés à la Commission, et non plus les béni oui-oui.  Les élus dociles vont être battus, voilà un mauvais signe pour la technostructure.

Et donc, les élections qui sont toutes proches sont extraordinairement importantes car nous allons avoir en fait l’un ou l’autre de ces trois résultats.

  • Les trois groupes qui dominent l’Europe depuis ses débuts gardent la majorité. Si cela se produit, nous aurons une intense poussée des milieux trans-nationaux pour imposer le fédéralisme maintenant et sans possibilité de retour. Ce qui me fait penser à la phrase de Dante sur les portes de l’enfer » abandonnez tout espoir, vous qui entrez ici». Je repars pour Londres.
  • Le parlement est scindé en trois, fromages blancs, gauchistes, populistes et tout se bloque. Plutôt sympathique comme résultat, mais rien n’est acquis.
  • Les « populistes » sont majoritaires et là, la situation devient intéressante, puisque le Parlement devra élire le successeur de monsieur Juncker, qui pour une fois ne sera pas désigné par la Commission. Au dernier vote, il n’y avait qu’un seul candidat, Mr. Juncker ce qui ressemblait beaucoup à l’élection du Président du Soviet Supreme.  Imaginons que le Parlement élise monsieur Farage, ce serait à mourir de rire…

Ou mieux encore que le Parlement décide qu’il est temps d’organiser au niveau Europeen un referendum sur l’immigration. On voit mal monsieur Macron refuser…

Le Parlement pourrait aussi retirer à la Commission le privilège de fixer l’ordre du jour du Parlement ainsi que le quasi-monopole de la rédaction des directives et la Commission se retrouverait au chômage technique, c’est-à-dire que nous aurions atteint le but désiré, faire sortir Bruxelles de l’Europe, pour se retrouver entre nous en dehors de la présence de ces sinistres technocrates qui veulent nous empêcher d’être différents.

 

Dans le fond, la seule chose à faire en Europe est le BRUXIT : Il ne faut pas sortir de l’Europe, il ne faut pas détruire l’Europe, il faut simplement sortir Bruxelles et la technocratie de l’Europe, et c’est tout.

Virer les technocrates et se retrouver entre citoyens, voilà le but.

Et donc, chaque citoyen qui votera pour les Républicains votera pour ceux qui trahissent la Démocratie et la Nation depuis toujours, tandis que s’il vote pour LAREM, il votera pour ceux qui veulent à la fois trahir la Démocratie, la Nation et le Peuple.

 

Une étude récente vient en effet de montrer que ceux qui méprisent le plus la Démocratie sont les centristes, tandis que ceux qui la défendent sont les gens d’extrême droite ou d’extrême gauche. En tout cas, c’est ce que montre les élections en France depuis longtemps puisque le but du « centre » depuis toujours a été de s’allier avec la droite de la gauche pour empêcher la droite d’être représentée.

Puisque la gauche de gouvernement n’existe plus en France, ce serait une bonne chose pour la Démocratie si le centre n’allait pas voter cette fois ci. On se retrouverait entre gens intelligents.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

42 Commentaires

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  • Citoyen

    17 mai 2019

    Ha Ha !… Farage, à la place de Juncker ?!
    Quel humour, cher Charles Gave !
    J’imagine dès à présent les passes d’armes entre, Moscovicié, Barnier, … et leur patron, Farage !
    Je demande à voir … un spectacle à ne pas manquer !
    Je retiens d’avance les places, pour profiter pleinement du spectacle …

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  • Denis Monod-Broca

    10 mai 2019

    Titre et résumé d’un article sur lemonde.fr :
    « Europe : à Sibiu, les Vingt-Sept se lancent dans la bataille des postes

    Chefs d’Etat et de gouvernement ont commencé, dans un sommet en Roumanie, à préparer les nominations des principaux dirigeants européens dans la perspective du scrutin du 26 mai, mais les choix s’annoncent compliqués »

    Autrement dit : les principaux choix seront faits, les principaux postes attribués, avant le vote des électeurs européens. C’est cela qu’on appelle démocratie à Bruxelles. Pour éviter aux peuples de faire de mauvais choix, on choisit à leur place, dans leur intérêt bien sûr. Et on les fait voter pour la forme, pour créer une apparence de démocratie.

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  • sissou

    9 mai 2019

    Les sondages de Wikipédia depuis deux ans montrent en effet une baisse des deus grands partis PPE et SD et une forte progression de ENL mais les deux principaux partis restent majoritaires…il suffit qu’un autre petit groupe vote pour eux et ça continue comme avant. Je comprends le haut niveau d’abstention…

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  • Tonton Flingueur

    9 mai 2019

    > Pour qui allez vous vraiment voter lors des elections [européennes]?

    Pour des gens qui

    – veulent imposer leurs opinions par

    – acceptent d’être payés ou veulent être payés avec de l’argent obtenue par

    coercition, initiation de force ou violence.

    En image (en anglais):

    https://twitter.com/thefreerifleman/status/1123287437571018752

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  • Denis Monod-Broca

    8 mai 2019

    Les consultations européennes sont des simulacres. Elles n’ont aucun effet sur rien. Je me fais un devoir civique de ne plus y participer.

    Le parlement européen n’a d’un Parlement véritable que le nom.

    Quelles peuvent être les conséquences des prochaines dites élections ? Dans les hypothèses 1 et 2, rien ne changera. Dans l’hypothèse 3 rien ne changera non plus, car s’il y a une majorité eurosceptique, elle sera, d’une manière ou d’une autre, paralysée, contournée, annihilée.

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    • Alexandre

      9 mai 2019

      @Denis Monod-Broca :

      Il n’y a aucun parti ou groupe eurosceptique au Parlement Européen, car siéger dans cette Assemblée et voter à cette élection européenne, c’est cautionner cette institution.

      Les fédéralistes (PPE, S&D, ADLE, Verts etc.) sont en réalité des jacobins européens et les souverainistes (CRE, ELDD, ENL etc.) sont en réalité des fédéralistes européens. Les souverainistes eux, comme les confédéralistes ou les copropriétaristes, majoritaires partout en Europe, sont dans l’abstention et le vote blanc.

      Pour ma part je me rallierai donc au parti majoritaire dans toute l’Europe, qui est celui du boycott et j’invite chacun à ne plus être le volontaire de sa propre servitude, en boycottant cette parodie d’élection, cette parodie de démocratie, cette parodie d’état de droit, cette parodie de liberté, cette parodie d’humanisme, cette parodie de libéralisme, cette parodie de paix et cette parodie de légitimité.

      Et je suis convaincu que tous les partis politiques qui siégeront le 27 mai dans ce Parlement Européen, pourraient, y compris les partis dits eurosceptiques ou souverainistes, ne tout simplement plus exister demain du fait de cette fâcheuse compromission.

      Il est même possible que la BCE, le Bilderberg, les ODS, la macronie et l’Etat profond européen, s’arrangent pour faire porter à ces partis ou groupes eurosceptiques la responsabilité de la faillite de l’euro.. et qu’on vienne nous expliquer à la télévision qu’il faut incarcérer leurs leaders parce que leur obstruction au Parlement Européen aurait causé la ruine des banques..

      C’est ce qu’ils firent en Argentine dans les années 2000 et la ficelle fonctionna pour eux si bien que 20 ans après ceux qui causaient la ruine sont toujours au pouvoir..

      Il y a donc une vraie incohérence de principe à condamner le Traité de Lisbonne (récusé lors du référendum sur la constitution européenne), tout en appelant à voter à ces élections européenne !

      Le Traité de Lisbonne c’est plus de pouvoir pour le Parlement Européen.. voter à cette élection c’est donc cautionner que la loi en Europe doit être en taille unique pour tous les peuples !

      Faut-il que nous soyons cocus deux fois, par notre vote sur la Constitution Européenne et par notre consentement au vote du Parlement Européen ?

      Je crois que les partis politiques qui sont aujourd’hui en ce moment clef dans cette ambiguïté, pourraient demain être rayés de la vie politique.

      Je ne crois pas que les citoyens vont encore tolérer très longtemps le jeu artificieux des groupes évoqués dans cet article.. car la liste de tous ces groupes représente moins de 45% des citoyens en Europe..

      Je crois qu’il faudrait supprimer la Commission Européenne et transformer le Parlement Européen en Sénat Européen.. afin que l’Union Européenne s’inscrive pour chaque citoyen dans la vie politique de son propre pays, par ses propres élections nationales.. pour cela le boycott est actuellement le seul acte cohérent lorsqu’on est souverainiste, confédéraliste ou copropriétariste (modèle suisse).

  • Nicolas

    8 mai 2019

    Bonjour Mr. Gave,

    Je vous remercie pour vos analyses toujours éclairées et j’admire d’ailleurs votre brillant intellect.
    Je suis majoritairement d’accord avec vos analyses économiques mais je trouve votre vision politique trop dérivante vers l’extrême-droite à mon gout (opinion qui n’engage que moi).

    C’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle j’ai arrêté de soutenir financièrement l’Institut des Libertés cette année (après plusieurs années de cotisation).

    En ce jour de commémoration, je trouve incompatible le fait d’être libéral tout en considérant d’un œil bienveillant les nationalistes de tout poil. Au vu de votre expérience politique avec le clown Dupont-Aignan j’avais espéré que vous auriez retenu la leçon.

    J’aime moi aussi profondément la France, en dépit de nos élites « hors-sol » (et de nos gilets-jaune) et je trouve également que nos technocrates Bruxellois sont parfois étouffants pour la liberté. Cependant vous semblez oublier que la France est l’un des principaux architecte de cette super-structure très Colbertiste dans un sens.

    Le projet Européen n’a jamais été construit dans l’optique du statu quo ou de la reculade. L’Euro a été en effet une erreur magistrale (la charrue avant les bœufs… merci Rocard/Mitterand). Cependant, au lieu d’appeler sa destruction de vos vœux et faire ainsi le jeu des Américains, Chinois et autre Russes (sans compter le choc immense pour les Européens qui n’ont pas le luxe comme nous de mettre leurs actifs à l’abri) il faudrait plutôt expliquer la nécessité de l’Union bancaire et fiscale pour la survie du projet Européen.

    Ceci-dit, au vu de l’échec du projet de fusion 100% teutonique (DB/Commerzbank) et de la montée probable des populistes dans 2 semaines (que vous semblez appeler de vos vœux) je suis plutôt pessimiste.

    Quoiqu’il en soit, je continuerai à lire avec assiduité vos chroniques économiques depuis Londres, ou j’ai installé ma famille depuis 15 ans tant je partage malheureusement votre vision pessimiste du projet Européen dans sa forme actuelle (« half-baked project » comme disent nos perfides voisins que je connais bien).

    Bien à vous,
    Nicolas Girardin

    Répondre
    • Robert

      13 mai 2019

      Vous aimez profondemment la France… mais vous êtes expatrié à Londres. Votre choix est effectivement en concordance avec vos remarques concernant l’ Europe, ainsi que le fait que vous ayez les moyens de mettre vos actifs à l’ abri ! Bien cordialement.

  • Ockham

    8 mai 2019

    Pas facile effectivement. Qui permet aux populations française, allemande, …de choisir ? Qui les guide chaque jour ? La télévision en France, Allemagne … Quand tout le monde saura que 80% -secret de polichinelle – au moins des journalistes français se déclarent de gauche ou rouges voir antirépublicains avec balcon offert aux heures d’écoutes maximum, que 80% aussi des journalistes allemands (estimation des services de protection de la constitution fédérale) notamment à Berlin sont franchement rose-rouge dedans et vert dehors …etc. Le tout est payé par 40% de la population qui reste à payer des impôts au moins en France. Cela ne choque personne en France ni en Allemagne ni … dire que cette situation est inique, c’est une incivilité sinon une fragilité psychiatrique. Même le journal local au fond de la province, le seul pratiquement, est tenu depuis 73 ans par des communistes-syndicalistes de gauche évidemment et non moins évidement subventionné pour survivre depuis le début! Comment des citoyens peuvent-ils tolérer que tant de militants avec carte de presse, ouvertement de gauche, chauffent à blanc le médium contre ceux qui les paye via le moloch hyper-centralisé ? L’état comme le médium télévision publique piétinent totalement et violemment la parité des opinions. Plus de la moitié des journalistes français, allemands …devrait être congédiés ad nutum dans les chaînes publiques maintenant pour posture politique incompatible avec la loi. Bref écrire ça et souligner les déficits au moins en France depuis Louis XIV, ça vaut Guéret ou les blouses blanches! Pas de consensus, aucune conformité, donc pas de convention la règle des trois cons au sein de l’élite n’est pas respectée donc pas de convention pour subvention. Les pensées non top-down des Querdenker sont barrées en croix. Vous en êtes cher Monsieur Gave. Merci pour votre opinion.

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  • breizh

    7 mai 2019

    merci monsieur Gave, mais j’avoue que je saisis mal vos dernières phrases :
    « Une étude récente vient en effet de montrer que ceux qui méprisent le plus la Démocratie sont les centristes, tandis que ceux qui la défendent sont les gens d’extrême droite ou d’extrême gauche. En tout cas, c’est ce que montre les élections en France depuis longtemps puisque le but du « centre » depuis toujours a été de s’allier avec la droite de la gauche pour empêcher la droite d’être représentée.

    Puisque la gauche de gouvernement n’existe plus en France, ce serait une bonne chose pour la Démocratie si le centre n’allait pas voter cette fois ci. On se retrouverait entre gens intelligents. »

    Si vous pouvez développer/expliciter, merci d’avance.

    Répondre
  • Alexandre

    7 mai 2019

    (Quelle est la limite au nombre de caractères d’un commentaire afin qu’il soit ici validé en publication ?
    Je réécris donc un commentaire plus court en espérant qu’il passera.)

    L’Union Européenne est un bric-à-brac institutionnel à l’intérieur duquel nul acteur n’y est jamais assez légitime pour ne pas être irresponsable devant tous et devant les citoyens.

    Les mafias sont ainsi parvenues à prendre le contrôle de FRONTEX (la défense européenne promet !), la BCE pratique la politique de planche à billets (QE et rachats d’actifs) pourtant interdite par les traités de l’UE eux-mêmes, l’harmonisation fiscale des taux de TVA pourtant interdite par le traité de Maastricht est complètement réalisée et en violation des Droits de l’Homme et du Citoyen une implacable censure est pratiquée contre toutes critiques de l’islam, du judaïsme, de l’homosexualité, de la pédophilie ou de toutes choses qui divergent des vues de Daniel Cohn Bendit et du « camp du bien » européen, pendant que les églises sont incendiées, désacralisées par l’art moderne ou rasées et que le « réchauffement climatique » tient lieu de nouvelle religion.

    L’Union Européenne n’est ainsi pas un « état de droit » mais sa loi est coutumière, elle n’est pas non plus un projet fédéraliste mais un « état jacobin européen » déjà entièrement réalisé et donc parfaitement dysfonctionnel, sa langue est exclusivement l’anglais, sa capitale est Bruxelles, son drapeau est la couronne des douze pentacles relatifs au culte marial, elle est enfin une « monarchie de droit monétaire divin » lorsque la BCE « pour sauver l’euro » incarne un « ministère exécutif des finances ».

    L’Union Européenne incarne ainsi le pire du nationalisme et le pire du fédéralisme en même temps.

    Alors, posons-nous les bonnes questions.

    Pourquoi un Parlement Européen ?

    Ne serait-il pas préférable de transformer le Parlement Européen en Sénat Européen ?

    Remettons tout à plat et commençons par les fondations.

    Que ce Sénat Européen physiquement incarné par des Chambres multilingues dans chaque pays membre, puisse co-rédiger les lois avec les Assemblées Nationales de chaque pays membre, ces dernières conservant néanmoins toujours le dernier mot.

    Supprimons le Sénat Républicain Français et remplaçons le par cette Chambre du Sénat Européen en France.

    Ainsi nous pourrions ouvrir l’Union Européenne au Royaume-Uni, à la Russie, à la Turquie, au Maghreb, à Israel, aux USA.. beaucoup plus intelligemment qu’en forçant tous ses membres à adopter les mêmes lois, mais tout en ayant néanmoins un processus commun, copropriétaire et subsidiaire d’étude et de co-rédaction des lois.

    Ne serait-il donc finalement pas aussi préférable de transformer l’ONU en Sénats multilatéraux copropriétaires et subsidiaires, auxquels le Sénat Européen appartiendrait ?

    Est-ce qu’un modèle de Sénats intercontinentaux copropriétaires et subsidiaires, plus qu’un modèle de gouvernement mondial, d’armée mondiale, de Parlement mondial ou de tribunal mondial, ne correspondrait pas plus que toutes autres choses aux spécificités terriennes et humaines ?

    Répondre
    • Alexandre

      7 mai 2019

      Blague à part et subsidiairement, je vous ferais d’ailleurs remarquer que dans Star Wars c’est un Sénat Galactique qui existe et non un Parlement Galactique, alors que même un Sénat en lieu et place d’un Parlement selon cette science-fiction ne suffit pas à protéger la démocratie et la subsidiarité, des bruits de bottes impérialistes.

      https://youtu.be/UcJduq–W0k

  • Eric

    7 mai 2019

    « Le Parlement pourrait aussi retirer à la Commission le privilège de fixer l’ordre du jour du Parlement ainsi que le quasi-monopole de la rédaction des directives et la Commission se retrouverait au chômage technique, c’est-à-dire que nous aurions atteint le but désiré, faire sortir Bruxelles de l’Europe,… »

    Sauf que les traités de l’ue ne le permettent justement pas que je sache non ?

    Répondre
  • calal

    7 mai 2019

    merci pour cet article didactique sur la composition des groupes au parlement europeen et sur les possibilites que cette election ouvre sur le futur de l’UE.

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  • Manu

    7 mai 2019

    hum, j’ai du mal avec cette phrase : « Dans le fond, la seule chose à faire en Europe est le BRUXIT : Il ne faut pas sortir de l’Europe, il ne faut pas détruire l’Europe, il faut simplement sortir Bruxelles et la technocratie de l’Europe, et c’est tout. »

    Pour moi ce qui est en train de détruire l’Europe, c’est l’UE… et je ne vois pas en quoi cela serait un drame que l’UE saute, sachant que quitter l’UE n’est pas quitter l’Europe…

    Et ensuite, comment à partir d’un parlement qui a peu de pouvoir, vous faites votre « BRUXIT »…

    Répondre
    • calal

      7 mai 2019

      a priori c’est explique au dessus:

       » Les « populistes » sont majoritaires et là, la situation devient intéressante, puisque le Parlement devra élire le successeur de monsieur Juncker, qui pour une fois ne sera pas désigné par la Commission. Au dernier vote, il n’y avait qu’un seul candidat, Mr. Juncker ce qui ressemblait beaucoup à l’élection du Président du Soviet Supreme. Imaginons que le Parlement élise monsieur Farage, ce serait à mourir de rire…

      Ou mieux encore que le Parlement décide qu’il est temps d’organiser au niveau Europeen un referendum sur l’immigration. On voit mal monsieur Macron refuser…

      Le Parlement pourrait aussi retirer à la Commission le privilège de fixer l’ordre du jour du Parlement ainsi que le quasi-monopole de la rédaction des directives et la Commission se retrouverait au chômage technique, c’est-à-dire que nous aurions atteint le but désiré, faire sortir Bruxelles de l’Europe,

    • Charles Heyd

      7 mai 2019

      Le « Bruxit » c’est effectivement la fin de l’UE telle que nous la connaissons car on n’arrive déjà pas à faire la moindre modification des traités européens et donc supprimer la commission est plus qu’impossible; c’est comme en rénovation dans l’habitat, à partir d’un certain état des lieux il vaut mieux raser et reconstruire que bricoler un édifice branlant.

  • Pierre 82

    6 mai 2019

    Monsieur Gave,

    Essayons de rester réaliste:
    1. Il est hautement improbable que le groupe « souverainiste », ou « eurosceptique » ait la majorité absolue. Ce serait souhaitable certes, mais la peur devrait en principe paralyser une partie de l’électorat. Cette peur pourrait même avoir un effet inverse, dans le cas où la menace d’une victoire des souverainistes (forcément fascistes, repliés sur eux-même, et haineux, cela va sans dire) ne pousse un certain nombre de citoyens à se précipiter aux urnes pour venir au secours de LREM. C’est cette carte que joue Macron, grâce aux gilets jaunes qui, pour le coup, servent à fond les intérêts de ceux qu’ils pensent combattre. Sans vouloir réécrire l’histoire, je suis absolument certain que si des élections parfaitement libres avaient été organisées en 1988 en URSS, le parti communiste l’aurait remporté haut la main, tant la peur du saut dans l’inconnu aurait paralysé les Russes. C’est humain, je le déplore sans juger.
    2. Le plus grand danger est évidemment une reconduite des fromages blancs. Je ne vous suivrai pas en Angleterre, par lassitude (même s’il n’est plus certain que le Brexit ait lieu, au point où on en est), mais je pense que votre analyse est juste: ce serait un désastre, car le seul moyen de revenir en arrière serait la guerre civile, qui arriverait inéluctablement dans la génération à venir. Que Dieu nous en garde, même si je ne partage pas votre optimisme sur l’effondrement des européistes.
    3. Finalement, la possibilité « parlement ingouvernable: fromages blancs, souverainistes et trotsko-staliniens à égalité » ne serait pas une si mauvaise solution. Au fond, ça m’amuserait de les voir prendre un an et demi pour désigner un président de l’assemblée, et patauger sans plus jamais rien décider… rappelons que la Belgique (mon pays d’origine) ne s’est jamais aussi bien porté que pendant leurs 18 mois sans gouvernement. Je garde en tête cette devise des médecins « Primum non nocere ». Si vous leur coupez les pattes, au moins ne pourront-ils plus avancer, et cesseront de nuire. Au fond, pour la première fois depuis que j’ai eu 18 ans, je verrais d’un bon oeil une progression majeure de l’extrême-gauche. Comme quoi tout arrive, et on tient la preuve que l’on marche sur la tête.
    4. Le groupe « Conservateurs et réformistes européens » ne peut qu’être que d’un poids marginal, tant les esprits ont été formatés par 4 décennies de marxisme. Pour la France, c’est trop tôt. A la limite, ils pourraient se rapprocher plutôt des souverainistes, mais ne sous-estimons pas la probabilité qu’ils ne rejoignent les fromages blancs, par opportunisme. La corruption est toujours possible…

    Que Dieu nous vienne en aide…

    Répondre
  • Alexandre

    6 mai 2019

    Pourquoi un Parlement Européen ?

    Ne serait-il pas préférable de transformer le Parlement Européen en Sénat Européen ?

    Méditons sur la question.

    L’Union Européenne est actuellement un Etat Jacobin de droit monétaire divin dont la loi est coutumière, fait de bric et de broc, à l’intérieur duquel nul acteur n’y est jamais assez légitime pour ne pas être irresponsable devant tous.
    Cela cause la corruption, la prise de contrôle de FRONTEX par des mafias, la politique de planche à billets de la BCE (QE et rachats d’actifs) pourtant interdite par les traités de l’UE eux-mêmes, l’harmonisation fiscale des taux de TVA pourtant interdite par le traité de Maastricht ou même la censure des critiques de l’islam, du judaïsme, de l’homosexualité, de la pédophilie ou de toutes choses qui divergent des vues de Daniel Cohn Bendit et du « camp du bien » européen, en violation des Droits de l’Homme et du Citoyen.

    L’Union Européenne incarne ainsi le pire du nationalisme et le pire du fédéralisme en même temps.

    Remettons tout à plat et commençons par les fondations, transformons le Parlement Européen en Sénat Européen.

    Que ce Sénat Européen physiquement incarné par des Chambres dans chaque pays membre, puisse co-rédiger les lois avec les Assemblées Nationales de chaque pays membre, ces dernières ayant néanmoins le dernier mot.

    Supprimons le Sénat Républicain Français et remplaçons le par cette Chambre du Sénat Européen en France.

    Ainsi nous pourrions ouvrir l’Union Européenne au Royaume-Uni, à la Russie, à la Turquie, au Maghreb, à Israel, aux USA.. beaucoup plus intelligemment qu’en forçant tous les membres à adopter les mêmes lois, mais tout en ayant néanmoins un processus commun, copropriétaire et subsidiaire d’étude et de co-rédaction des lois.

    Ne serait-il donc finalement pas préférable de transformer l’ONU en Sénats multilatéraux copropriétaires et subsidiaires, auxquels le Sénat Européen appartiendrait ?

    Est-ce qu’un modèle de Sénats intercontinentaux copropriétaires et subsidiaires, plus qu’un modèle de gouvernement mondial, d’armée mondiale, de Parlement mondial ou de tribunal mondial, ne correspondrait pas plus que toutes autres choses aux spécificités terriennes et humaines ?

    Pour ne pas omettre que la servitude est toujours volontaire, je vous invite à étudier deux autres choix en sus de cette liste de groupes, que sont le vote blanc ou le boycott de ces élections européennes.

    J’aimerais pour cela vous partager plusieurs remarques.

    L’Union Européenne n’étant pas un « état de droit » et le Parlement Européen n’ayant pas la légitimité des Parlements nationaux, je doute donc qu’un changement de peuplement des sièges du Parlement Européen puisse changer les institutions européennes ou la politique menée par cette démocrature.

    Pire, une éventuelle percée des groupes souverainistes serait alors un prétexte pour leur faire porter la responsabilité de la faillite à venir de l’euro. Tous les scénarios tordus sont encore ouverts sur ce point. Je n’imagine pas le « camp du bien » mourir sans combattre et la jurisprudence argentine nous démontre que les criminels peuvent être très populaires au point de ruiner leurs pays tout en étant massivement réélus, alors qu’ils jettent prison ou qu’ils font assassiner les opposants politiques trop clairvoyants.

    Le scénario selon lequel les partis souverainistes seraient interdits (cela commence déjà) au Parlement Européen au motif fallacieux que leur obstruction serait la cause de la faillite de l’euro, est probable.

    Le pire n’étant jamais certain, nous pouvons aussi considérer un autre scénario selon lequel les citoyens liquideraient à cause de la faillite de l’euro tous les partis politiques européens, dont les partis faussement souverainistes qui se seraient compromis avec le Parlement Européen.
    LR, DLF, RN, pourraient ainsi être persécutés et pourchassés par les citoyens au même titre que LREM, LFI, les Verts, pour s’être compromis avec le Parlement Européen.

    Je ne vois donc aucun intérêt pour les partis souverainistes à participer à ces élections européennes, sauf précisément à ce qu’ils ne soient pas souverainistes.

    Souverainisme contre fédéralisme ?

    L’Union Européenne n’est pas un projet fédéraliste irréalisé, mais un Etat souverain jacobin pleinement réalisé et donc parfaitement dysfonctionnel.

    L’Union Européenne n’est pas un « Etat de Droit ».

    L’Union Européenne est en faillite.

    L’Union Européenne est ainsi une « Monarchie Jacobine Méta-Parlementaire de Droit Monétaire Divin », dysfonctionnelle, institutionnellement corrompue et mafieuse, du fait même de sa nature.

    Le Parlement Européen et les Parlements nationaux ne sont ainsi que les couteux théâtres et le faire-valoir instrumentatif d’une démocratie fantoche.

    Aussi, les jacobins européens (PPE, S&D etc.) sont parvenus à se faire passer pour des fédéralistes européens, tout en parvenant avec la complicité des faux souverainistes (UDI, LR, DLF, RN, Ligue du Nord, Mouvement 5 étoiles etc.) à faire croire à tous que le projet jacobin européen n’était pas déjà réalisé !

    Il n’y a donc dans tous ces groupes au parlement européen aucun groupe souverainiste, mais des groupes fédéralistes qui se font passer pour des souverainistes (CRE, ELDD, ENL etc.) et des groupes jacobins qui se font passer pour des fédéralistes (PPE, S&D, ADLE, GNU, Verts etc.).

    Les groupes souverainistes ne sont donc pas représentés au Parlement Européen, car ils s’expriment par le boycott (l’abstention) et le vote blanc, il s’agit des groupes majoritaires en Europe et en France. Tous les groupes qui constituent la liste de cet article ne représentent donc à eux tous que moins de 45% des peuples d’Europe, lorsque les groupes qui représentent 55% des peuples n’ont aucun représentant au Parlement Européen.

    Les citoyens de toutes les nations boycottent majoritairement et massivement ces élections européennes, pour la simple raison qu’ils ne reconnaissent pas au Parlement Européen la moindre légitimité, ni donc la moindre légalité.

    Moi choix personnel sans qu’il n’ait la moindre importance, sera donc de boycotter ces élections européennes comme la majorité des européens et je vous invite à en faire de même pour préparer la construction politique de ce qui doit pallier la faillite conceptuelle, ontologique, identitaire, monétaire, financière et militaire de cette actuelle Union Européenne.

    Répondre
  • Philippe

    6 mai 2019

    Amusant de lire que le Mouvement 5 stelle de Di Maio va s’ allier avec les finlandais pro-business , les croates et Nigel Farage du UKIP qui a lancè le BREXIT . 5 Stelle est le typique parti pastèque , vert dehors-rouge dedans ,Di Maio a invité un meneur des Gilets jaunes , crèant une crise diplomatique avec Paris , et il s’oppose au TGV Lyon-Turin . il me semble que sa place est dans VERTS-ALE ,qui se reunira sans doute avec GUE/ NGL .
    Je me demande plutot que fait Nigel Farage , le souverainiste en compagnie de tels huluberlus ?

    Répondre
  • Francis

    6 mai 2019

    Vous aimez M. Hannan? en effet je ne connais pas ses idées, mais Wikipedia le présente comme très favorable à l’entrée de la Turquie dans l’UE !
    Wikipedia a tout faux?

    Répondre
    • Foo

      8 mai 2019

      Wikipedia est rédigé par n’importe qui. La fiche a pu être rédigée par un pro ou un contre.

  • MLB

    6 mai 2019

    enfin quelque chose de clair et lucide sur ces élections…

    Répondre
  • Taote

    6 mai 2019

    Populiste est mon vote
    Anti Macron bien sûr
    Jamais gauche ni gaulliste et comme vous pas ducongnagnan
    Merci de cet article clair

    Répondre
  • Pierre 82

    6 mai 2019

    Monsieur Gave,

    Essayons de rester réaliste:
    1. Il est hautement improbable que le groupe « souverainiste », ou « eurosceptique » ait la majorité absolue. Ce serait souhaitable certes, mais la peur devrait en principe paralyser une partie de l’électorat. Cette peur pourrait même avoir un effet inverse, dans le cas où la menace d’une victoire des souverainistes (forcément fascistes, repliés sur eux-même, et haineux, cela va sans dire) ne pousse un certain nombre de citoyens à se précipiter aux urnes pour venir au secours de LREM. C’est cette carte que joue Macron, grâce aux gilets jaunes qui, pour le coup, servent à fond les intérêts de ceux qu’ils pensent combattre. Sans vouloir réécrire l’histoire, je suis absolument certain que si des élections parfaitement libres avaient été organisées en 1988 en URSS, le parti communiste l’aurait remporté haut la main, tant la peur du saut dans l’inconnu aurait paralysé les Russes. C’est humain, je le déplore sans juger.
    2. Le plus grand danger est évidemment une reconduite des fromages blancs. Je ne vous suivrai pas en Angleterre, par lassitude (même s’il n’est plus certain que le Brexit ait lieu, au point où on en est), mais je pense que votre analyse est juste: ce serait un désastre, car le seul moyen de revenir en arrière serait la guerre civile, qui arriverait inéluctablement dans la génération à venir. Que Dieu nous en garde, même si je ne partage pas votre optimisme sur l’effondrement électoral des européistes.
    3. Finalement, la possibilité « parlement ingouvernable: fromages blancs, souverainistes et trotsko-staliniens à égalité » ne serait pas une si mauvaise solution. Au fond, ça m’amuserait de les voir prendre un an et demi pour désigner un président de l’assemblée, et patauger sans plus jamais rien décider… rappelons que la Belgique (mon pays d’origine) ne s’est jamais aussi bien porté que pendant leurs 18 mois sans gouvernement. Je garde en tête cette devise des médecins « Primum non nocere ». Si vous leur coupez les pattes, au moins ne pourront-ils plus avancer, et cesseront de nuire. Au fond, pour la première fois depuis que j’ai eu 18 ans, je verrais d’un bon œil une progression majeure de l’extrême-gauche. Comme quoi tout arrive, et on tient la preuve que l’on marche sur la tête.
    4. Le groupe « Conservateurs et réformistes européens » ne peut qu’être que d’un poids marginal, tant les esprits ont été formatés par 4 décennies de marxisme. Pour la France, c’est trop tôt. A la limite, ils pourraient se rapprocher plutôt des souverainistes, mais ne sous-estimons pas la probabilité qu’ils ne rejoignent les fromages blancs, par opportunisme. La corruption est toujours possible…

    Que Dieu nous vienne en aide…

    Répondre
  • jean SEGUR

    6 mai 2019

    Bonjour,

    Et bien voilà je vais voter pour le RN.
    40/50 années d’imbéciles et d’incompétents notoires et de fourberies, suffit.
    Un vote pour le cœur gros.
    Curieusement je fus de ceux et celles qui ont voté à la première élection de Monsieur LE PEN. Si je me souviens bien 0.6 % des voix. Ensuite je n’ai plus voté pendant quarante ans. Il faudra sans doute du courage à ceux et celles qui affirment de voter pour le RN et d’être de facto traîner dans la boue !
    Et de passer au dessus de ces campagnes de quarante années de diabolisation de FRANÇAIS.
    Bonne journée

    Répondre
  • duff

    6 mai 2019

    Bonjour,

    Comme vous le notez deux éléments rendent parfaitement illisible et/ou cornélien ce scrutin : les recompositions à venir, toujours d’une ampleur insiffisante au début, et évidemment l’absence d’équivalent de l’alliance ACRE en France. Les souverainistes français n’aiment pas l’UE pour de mauvaises raisons, ils redoutent les indispensables réformes libérales (même quand elles ne sont que très modéremment) faute de quoi le petit socialisme hexagonal est condamné à terme avec les engagements européens de la France. Aucune critique libérale de la construction européenne en vue et donc, pas de programme national à mi chemin entre conservatisme et libéralisme.

    La nature a pourtant horreur du vide. Le vide français est aussi mystérieux qu’inquiétant.

    cdlt

    Répondre
  • Dame Ginette

    6 mai 2019

    Merci, j’ai compris. Voter puis faire les valises…

    Répondre
  • Gerldam

    6 mai 2019

    Sans attendre la fin de l’article, on peut déjà dire que l’on ne pourra pas voter pour le groupe dont on se sent le plus proche, le CRE.
    Et, comme par ailleurs, je ne voterai jamais plus pour ce pleutre de Dupont-Gnangnan et que voter pour le RN, c’est aussi voter pour un parti dont le programmme économique n’a rien à envier à celui de Mélenchon, je ne vois pas pour qui voter…

    Répondre
    • SC

      6 mai 2019

      Et voter pour le moindre mal ?
      Certaines directions prises par les groupes europhiles, l’immigration musulmane de masse notamment, nous conduisent à moyen terme vers une situation de guerre civile ou de soumission à l’Islam irréversible.
      Notre mode de vie, notre culture ne valent ils pas la peine de faire des compromis sur certains points de programmes qui eux ne sont pas irréversibles ?

    • Francis

      6 mai 2019

      La Ligne Claire –

    • Bouric

      7 mai 2019

      Bonjour,
      En effet, le programme du RN est délirant au point de vue économique, mais vous ne votez pas pour mettre le RN aux affaires en France à ces élections. Vous votez pour tenter de changer les orientations de cette Union européenne et essayer de sauver ce qui peut l’être.
      Pour ma part, je voterai sans doute, mais pour qui, je ne sais pas. Je sais simplement pour qui je ne voterai pas.

  • Aljosha

    6 mai 2019

    Avez-vous lu dans Valeurs Actuelles l’article sur Nigel Farage ?
    p.38 : « J’ai toujours cru que noter pays était un pays de lions dirigé par des ânes ».
    J’ai bien ri

    Répondre
    • Noname

      6 mai 2019

      Nigel a de très bonnes lectures, me semble-t-il !

  • Charles Heyd

    6 mai 2019

    Etude très exhaustive et intéressante comme d’habitude, et « enrichissante »;
    pour ma part cela sera simple, je ne voterai pas; mais ce qui me chiffonne dans ce cas c’est le calcul des % et donc cela augmente mécaniquement le score du premier parti et, même si une poussée des « eurosceptiques » est prévisible, il est loin d’être sûr, vous le craignez d’ailleurs à juste titre, que cela suffise pour inverser la majorité actuelle au parlement européen;
    je penche donc pour un vote non pas eurosceptique mais pour quelqu’un qui, sans ambages, veut sortir de l’€ et même de l’EU, c-à-d Asselineau. Réformer l’Europe n’est possible en effet que dans un seul sens, le fédéralisme total; pour ceux qui ne sont que « sceptiques » (c-à-d qui veulent réformer l’Europe pour plus de démocratie et de souveraineté des nations qui la composent, FH, notre ex brillant président était supposé être un de ceux-là!), relisez les billets de CG et/ou lisez le livre de De Villiers (« j’ai titré sur le fil du mensonge et tout est venu »); tout y dit!

    Répondre
    • Duglandier

      7 mai 2019

      Le problème avec Asselineau c’est qu’il ne fait que deux choses. Critiquer le autres partis et réclamer le frexit, si est selon moi nécessaire. Mais en dehors de ça il ne propose rien d’intéressant et semble vouloir continuer a faire la même politique qu’actuellement mais en dehors l’UE. Notamment en matière d’immigration. De plus il s’acharne a ne pas être qualifié d’extrême droite et s’entoure de nombreuses personnes de gauche. Cela ne m’inspire pas confiance et je pense que c’est le cas de beaucoup de monde ce qui fera qu’il ne dépassera pas les 5%.
      Le RN aurait pu avoir 10/20 points d’avance sur larem si après la présidentielle ils ne s’étaient pas contenté de changer de nom. Il aurait fallu garder phillipot et mettre Marion Maréchal a la tête du parti.

    • bibi

      7 mai 2019

      Même ici, on trouve encore des gens pour croire les promesses d’un énarque.

    • Charles Heyd

      9 mai 2019

      Je réponds à mes deux détracteurs qui font mine de ne pas me comprendre!
      – on peut être énarque et être intelligent et même souverainiste (ex. Filippo); pour ma part je n’ai qu’une très piètre opinion des profs de l’éduc nat dans leur ensemble et pourtant j’en connais des remarquables;
      – je ne voterai pas Asselineau, si je vote, car je me demande si je ne vais pas m’abstenir, non par conviction, je l’ai déjà dit par ailleurs, mais seulement parce que Asselineau commence par pointer les deux conditions NECCESSAIRES et INDISPENSABLES pour changer de politique, c-à-dire sortir de l’€ et même de l’UE pour la reconstruire de fond en comble.
      Pour le reste l’intendance suivra comme disait je ne sais plus qui; avec l’€ on a fait le même raisonnement (l’intendance suivra) sauf qu’on (nos politiciens naïfs ou achetés) ne savait pas ou ne voulaient pas voir quel était réellement le but de l’Europe de Bruxelles (lisez De Villiers) et que l’€ il ne fallait tout simplement pas le faire (lisez et relisez notre gourou CG)!
      Pour illustration: j’ai regardé hier une vidéo YouTube (dont je n’ai plus le lien) d’un débat très récent (début de ce mois) qui opposait Eric Zemmour à notre excellentissime ministre de l’économie, M. Lemaire; ce dernier disait, entre autre, qu’il est (à fond!) pour l’Europe des Nations; Zemmour avait beau lui rétorquer qu’ii est dans le gouvernement d’un homme qui ne veut que le fédéralisme à outrance, il ne s’est pas démonté pour autant!

  • Darley

    6 mai 2019

    Bonjour,

    Petit souci technique ? Il manque semble-t-il la fin de l’article.

    Bien à vous.

    Répondre
    • Denis Monod-Broca

      6 mai 2019

      J’allais le dire…

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!