Je dois l’avouer, j’ai un faible pour Boris Johnson (BOJO) et pour une raison très simple: il est tout ce que j’aime chez les Anglais. Le personnage est foutraque, désorganisé, extrêmement cultivé, intimement convaincu d’être absolument unique et totalement imprévisible, ce qui fait que tous ceux qui, eux, sont complètement prévisibles le méprise autant que Rommel méprisait Montgomery ou Napoléon les « boutiquiers Anglais ». Et chacun doit se souvenir ici de qui a gagné en fin de parcours…
Car, comme d’habitude, le désorganisé vient d‘infliger aux forces prévisibles de la réaction une défaite en rase campagne, tant celles-ci-ci ne s’attendaient pas à le voir apparaitre là où il est, un peu comme les troupes autrichiennes au matin de la bataille d’Austerlitz quand elles ont vu les troupes de Napoléon se pointer là où elles ne les attendaient pas.
Bien sûr, je peux me tromper tant cette histoire est compliquée et après tout je ne suis pas un juriste spécialiste du droit Anglais, et cela ne serait pas la première fois que cela m’arriverait, mais je veux expliquer quand même comment Boris a peut-être roulé dans la farine tous ses opposants, tant je trouverais l’histoire amusante si par hasard j’avais raison.
Commençons par un rappel.
En trois mois, BoJo (Boris Johnson) a obtenu plus de résultats que Madame May en trois ans.
- D’abord, il a obtenu la réouverture de vraies négociations. Jusqu’à son arrivée, la thèse de Juncker et autres Barnier était simple : les accords signés par Madame May étaient les meilleurs possibles et rien ne devait changer. En un rien de temps, il a fait sauter ce verrou.
- Ensuite, il a fait disparaitre le cadre des négociations acceptée par Mrs. May, le fameux back stop. Grosso modo, la Grande-Bretagne avait accepté de rester dans l’union douanière, de continuer à payer sa quote-part au budget européen tout en n’ayant plus aucune participation à la prise de décisions par les autorités de Bruxelles et en restant sous le joug des cours européennes de justice. Il s’agissait d’une capitulation en bonne et due forme et en aucun cas d’un Brexit. Tout cela a été abandonné.
- Dans le nouvel accord accepté par les Européens, l’île comprenant l’Angleterre, le pays de Galles et l’Ecosse sort définitivement de l’Union Européenne et retrouve sa totale souveraineté juridique, ce qui est essentiel. En plus de retrouver sa souveraineté juridique, la Grande-Bretagne sort complètement aussi de la zone douanière européenne et retrouve sa liberté de signer des accords commerciaux avec qui elle veut et quand elle veut. Nous avons donc affaire à un VRAI Brexit.
- Pour L’Irlande du Nord, elle doit se conformer aux accords du vendredi Saint ayant mis fin à la guerre civile en Ulster or cet accord prévoit qu’il ne peut pas y avoir de contrôle des marchandises ou des personnes entre les deux Irlande… Une solution compliquée a été trouvée qui sauvegarde les intérêts de l’Ulster puisque le Parlement de l’Ireland du Nord pourra remettre en cause ces accords une fois tous les quatre ans si ce Parlement le souhaite.
En contrepartie, la Grande-Bretagne s’engage à payer les 39 milliards de sterling réclamés (sans aucune justification) par les européens, à ne pas se livrer à un dumping social, monétaire, écologique ou fiscal contre les autres pays européens et à organiser la sortie de la Grande-Bretagne de l’Europe au travers d‘un processus un peu plus lent que ce qui était prévu au départ.
- La conclusion est simple : l’accord de madame May n’avait rien à voir avec un Brexit.
- L’accord négocié par BOJO et accepté par les Européens est un Brexit en bonne et due forme et n’a strictement rien à voir avec ce qui avait été signé auparavant.
Reste à le faire passer devant le Parlement Britannique, où 75 % des parlementaires avaient voté CONTRE le Brexit, ce qui n’est pas une mince affaire.
Et c’est là où cela devient amusant.
Les « remainers », c’est-à-dire ceux qui étaient contre le Brexit, pour empêcher BOJO de « jouer la montre » avait fait passer une loi qui précisait que si le Parlement refusait de voter en faveur du projet de BOJO, alors le premier ministre en place DEVAIT demander une prolongation d’au moins trois mois pour que les négociations puissent continuer et pour se faire DEVAIT envoyer une lettre à la Commission demandant une prolongation jusqu’au 31 Janvier 2020.
L’idée des partisans du maintien en Europe étant bien sûr que, de refus en refus, les électeurs se lasseraient peut-être et que le Brexit finirait par ne pas avoir lieu.
Le parlement ayant collé un amendement qui valait refus au projet de Brexit qui vient d’être présenté aux députés à Londres, BOJO a donc rédigé la lettre comme il s’y était engagé, mais a refusé de la signer et y a joint une autre lettre, signée celle-ci, demandant à ses partenaires du continent d’expliquer aux parlementaires britanniques qu’il n’y a plus rien à négocier et que c’était à prendre ou à laisser.
- Ce qui met les européens dans une situation difficile puisque dans la déclaration européenne des Droits de l’Homme, dont la Grande-Bretagne est signataire, il y a un article qui prévoit que si un chef de gouvernement est forcé de signer contre ses convictions un traité, alors ce traité est nul et non avenu. Ce qui est EXACTEMENT le cas de la loi forçant BOJO à écrire sa lettre.
- Et ce qui met surtout les « remainers » dans une situation impossible. En effet, le seul choix qui leur reste est soit de voter pour le plan de BOJO, soit de refuser de voter pour ce plan et dans ce cas de figure, comme il est déjà trop tard pour changer de Premier Ministre ou pour dissoudre le Parlement, nous aurions une sortie de la Grande-Bretagne sans aucun accord le 31 Octobre au soir.
Et donc le choix est simple : ou tous les traitres à la nation qui s’opposaient à la volonté populaire en utilisant artifice de procédure après artifice de procédure votent pour le Brexit de BOJO, ou bien alors, la Grande-Bretagne sort sans aucun accord.
Pour être clair, BOJO leur dit : « La maison est en feu, vous préférez sauter du dixième ou du vingtième étage ? » En connaissant un certain nombre, je n’ai aucun mal à imaginer leur rage à l’idée de s’être fait piéger comme des rats par quelqu’un qu’ils méprisent, car ces gens-là méprisent tous ceux qui aiment leur pays qui par définition, ne peuvent être « que des imbéciles faciles à tromper ».
Tout cela est tellement bien ficelé que j’en suis à me demander si BOJO dont la majorité ne tenait que grâce aux dix députés « DUP » de l’Irlande du Nord n’aurait pas demandé par hasard à ces braves gens de voter CONTRE son gouvernement lors du dernier vote pour que les termes du choix soient aussi clairs que possibles : ou mon accord, ou pas d’accord du tout, ce qui serait encore préférable. Car après tout, je suis bien persuadé que BOJO en son for intérieur ne verrait aucun mal à une sortie sans accord qui lui permettrait d’économiser 39 milliards de sterling, ce qui n’est pas rien. Et si une sortie brutale devait se produire, ce ne serait pas, hélas, de son fait mais bien à cause des « remainers » qui ont amené à la catastrophe d’une sortie sans accord en tombant dans les pièges qu’ils avaient creusé pour ce pauvre Boris…
Ce qui m’amène à mon souci principal souci habituel : Comment gagner de l’argent sans travailler ?
La réponse est simple.
Le temps est venu de surreprésenter la Grande-Bretagne dans les portefeuilles en vendant par exemple l’Allemagne, quoique je doute que beaucoup de lecteurs de l’IDL aient la moindre action allemande…Pour être bref, cela fait deux ans que la bourse dit de vendre l’Allemagne et d’acheter la Grande-Bretagne, le plus bas relatif ayant été atteint en Novembre 2017, mais il n’est pas trop tard puisque nous sommes encore à plus d’un écart type de la moyenne historique de la relation, la bourse britannique étant de 20 % sous-évaluée par rapport à la bourse allemande…
Et ce qui est vrai de l’Allemagne est vrai des autres pays de la zone Euro. Ayez votre cash en sterling et vos actions en sociétés domestiques Anglaises, mais continuez a éviter les banques et si vous le pouvez, le moment est venu d’acheter de l’immobilier à Londres.
Auteur: Charles Gave
Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).
breizh
2 janvier 2020c’est vraiment un grand monsieur : https://www.valeursactuelles.com/politique/les-voeux-de-noel-de-boris-johnson-font-sensation-114405
sa victoire est vraiment la bonne nouvelle de 2019, comme l’élection de Donald Trump a été celle de 2016.
breizh
14 décembre 2019c’est intéressant de relire cela après les élections du 12 décembre 🙂 !
bien vu monsieur Gave !
God save the Queen and Bojo !
Charles Heyd
15 décembre 2019J’ai eu la même réaction que vous, c-à-d relire le (vieux – octobre 2019! billet de Charles Gave!
Certes il a vu juste mais il n’avait pas anticipé ce nouveau scrutin ou la victoire est encore plus éclatante qu’à Austerlitz!
En fin boursier (c’est ma modeste opinion!) j’avais anticipé le résultat du référendum de 2017 mais comme je devais voyager ce jour là je n’ai pas acheté les Warrant Put sur le CAC40; j’ai donc loupé piteusement 100% de bénéfices en un jour!
Mais la joie éprouvée à l’issue de ces élections législatives me console largement!
Valizard
21 novembre 2019Monsieur, je vous trouve extraordinaire : vos raisonnements sont d’une intelligence sans faille et votre humour me fait tant de bien ! Merci pour cette analyse : je ne savais que penser de ce report de Brexit car je n’ai rien trouvé jusque-là. Me voilà rassurée. Je savais que Trump le soutenait, je vois que leur connivence est réelle grâce à vous. Merci encore.
Alain
14 novembre 2019Malheureusement les jeux sont loin d’être faits et BoJo peut encore être défait tant les remainers peuvent être retors
Meduse
10 novembre 2019je suis français et me demande si je ne dois pas poser mes avoirs en Angleterre voir acheter un pied a terre mon pays me fait peur notre gouvernement bloque tout et dépense sans compter même que charles a bien raison en ce qui concerne le clientélisme local avec les subventions de la culture et les routes pourries dangereuse …
On sent le pays tomber de plus en plus le système de santer est pourri les impôts et taxes c’est de la spoliation et surtout nos élites s’augmentent les salaires font voter de lois sur la transparence une farce
Alors j’attend avec un impatience que l’Angleterre sorte de l’eu j’en ai fait par à deux députer aussi un conseillé fiscal de l’état un cadre de mairie pour vrai ils ont tous falli tombé de leur chaises , à chaque foi un français qui pense quitte l’eu ?
Si celui la le pense combien le pensent loool c’est pathétique et vous savez quoi ils trouvent tous normal que taxer et corseter ? et anormal de fait que l’on cherche de l’oxygène ailleurs de plus en France les singularité sont bannie en Angleterre non donc bojo fait pleuvoir la liberté pour quelque français god save quelques francais
David Doumèche
23 octobre 2019L’article de droit stipulant qu’un traité ou un document international n’a aucune valeur si le chef d’état est sous la contrainte ne vient bien pas de la déclaration européenne des Droits de l’Homme, mais de la Convention de Vienne :
Article 51
Coercion of a representative of a State
The expression of a State’s consent to be bound by a treaty which has been procured by the coercion of its representative through acts or threats directed against him shall be without any legal effect.
Cordialement
breizh
23 octobre 2019https://www.bvoltaire.fr/brexit-pourquoi-boris-johnson-marque-un-nouveau-point/
dupontel
22 octobre 2019Vous écrivez: »
la Grande-Bretagne s’engage […] à ne pas se livrer a un dumping social, monétaire, écologique ou fiscal .
Il m’a semblé comprendre que la GB souhaite devenir en partie un paradis fiscal, en tout cas cette hypothèse est souvent évoqué dans les médias, écris, visuel ou audibles….Acheter de l’immobilier a Londre why not, mais la baisse des derniers mois reste très faible (4% sur un an, en sterling). Je ne crois pas que le moment soit venu, malgré la parité EUR/GBP
Arsene Holmes
22 octobre 2019Quelques points à propos du Brexit:
L’origine du Brexit est une guerre civile à l’intérieur du parti Conservateur.
Depuis le défenestrage de Margaret Thatcher une petite minorité veut sortir de l’Europe coute que coute et blame tous les maux du UK sur l’Europe.
Cette minorité est à la droite du parti et c’est trouvée dépassée à sa droite par le UKIP de Farage
David Cameron, pour neutraliser les défecteurs qui voulaient rejoindre le UKIP a promis un réferendum.
Ca n’était qu’une manoeuvre politicienne pour les neutraliser. Absolument rien à voir avec le bien etre du UK
Une fois perdu, la priorité de Teresa May n’a pas été l’intéret du pays ou meme d’honorer le réferendum mais de sauver le parti conservateur à tout prix et pour ce faire il fallait amadouer les extremistes de son parti.
Cette saga du Brexit a vraiment mis en lumière te TRIBALISME extreme des partis au UK.
.
Les Conservateurs et le Labour n’ont eu chacun qu’une priorité exclusive:
Pour les premiers garder le pouvoir , pour les seconds le prendre. Et cela explique toutes les manoeuvres sordides qui écoeurent les Britanniques et ahurissent le reste du monde depuis 3 ans
.
.
RE : immobilier : il est vrai que les prix semblent se stabiliser après avoir baissé.
Cela dit, il y a des milliers de nouveaux appartements qui arrivent sur le marché. Les blocks poussent partout dans Londres et les prix restent encore bien supérieurs à Paris
Rantanplan
21 octobre 2019Patron!
Pourriez-vous donner une réfénce au fait que les banques aient commencé chez les bouchers?
Sans remonter aux babyloniens, en Europe, il me semblait que cela avait commencé à Florence avec les Médicis (dont une fille épousa un héritier du Lys, c’est-à-dire le plus puissant de l’époque).
Merci!
Rantanplan
23 octobre 2019Voici ce que on trouve en tête des étalages en librairie:
Voyez ce que nous trouvons en tête des étalages en librairie:
https://postimg.cc/c6LKVQmN
Libre à chacun d’en tirer des conclusions.
Alexandre
21 octobre 2019Le BREXIT peut-il précipiter la faillite de l’euro au point que nous serions fixés sur le devenir de cette monnaie au 14 novembre prochain ?
Les banques commencent à taxer les dépôts (0.6% de taxe chez UBS en suisse au delà de 500K euro de dépôt et en France les banques Lombard et Rothschild taxent au delà d’un million d’euro de dépôt)..
Macron et le camp du bien semblent préparer par leurs discours un nouveau QE de 20000 milliards d’euro, mais cette fois au nom de l’écologie, de la transition énergétique et transhumaniste.
C’est bien là ce qui est le plus inquiétant.
En disant aux gens que c’est pour l’écologie et pour les « pédés » qu’ils perdent leurs économies et leurs emplois, ils vont créer une guerre civile entre deux camps, celui des décroissants bobo arc-en-ciel et celui des consommateurs omnivores, dont les gilets jaunes ne seraient qu’un prémisse.
Le camp du bien doit assumer l’échec de l’euro et restaurer le franc sans se trouver d’excuses ou de prétextes démagogiques ou totalitaires afin de justifier leur médiocrité.
L’écologie n’a rien à voir avec la monnaie.
Et que fait la FED ? Y comprenez-vous quelque chose à la politique de Trump sur la FED ? Pourquoi baisser ainsi les taux ? Est-ce que cela signifierait une volonté aux USA d’intégrer la zone euro au dollar, ce qui supposerait d’accroitre les dollar en circulation en Europe (ce que l’Allemagne de l’Ouest ne fit pas pour l’Allemagne de l’Est avec le Mark après la réunification) ?
rfiorentino
21 octobre 2019Je vis aux UK depuis 22 ans. 2 choses dont je sois sur: 1) le seul parti clairement majoritaire est celui du « Brexasperation », 2) c’est pas fini car malheureusement il faut encore negocier un traite de libre echange pendant la periode de transition qui durera (au moins) jusqu en decembre 2020, et donc on n est toujours pas pret de savoir si on aura un brexit dur, moux ou mi-moux. Contrairement au referendum du traite de Maastricht, personne ne savait sur quoi on votait en 2016 puisqu’il n’y avait rien d’autre que des opinions, des principes et des rancoeurs a se mettre sous la dent. Le referendum du Brexit c’etait un peu comme si on demandait « faut-il punir les mechants » alors que pour Maastricht c’etait plutot « etes-vous pour ou contre la peine de mort ». Le peuple britannique a simplement vote pour qu’il y ait quelque chose sur lequel voter et qui consisterait en un Brexit Treaty. Personne a ce jour n’est en mesure de presenter, et encore moins d’analyser, le texte sur lequel le peuple souverain doit trancher. Meme s’il y avait un autre referendum demain on ne saurait toujours rien puisqu’il n’y a toujours pas de traite, pas d’analyse, pas de faits. Et donc c’est le parlement et/ou l’executif qui decidera a notre place… comme pour Maastricht. La democratie a bon dos et le UK est difficilement investissable pour l’instant, du moins sans etre « initie », ce dont je ne doute pas pour ce qui est des camarades de Farrage et BoJo a la City.
bibi
22 octobre 2019Le référendum sur le Brexit était très clair : c’était voulez-vous être un état souverain votant ses propres lois, alors que pour le traité de Maastricht évidemment ce qui ont voté oui savaient qu’ils autorisés la BCE à battre monnaie même si cela lui est interdit.
Aura
21 octobre 2019@Bibi
Habitant à Londres depuis plus de 35 ans, je n’ai honnetement pas vraiment suivi à les péripeties du traité de Maastricht en France d’autant plus qu’à l’époque , il n’y avait pas vraiment d’internet et donc je ne suivais pas vraiment ce qui se passait en France. Oui dans les grandes lignes , mais pas dans le détail.
.
Again, je ne cherche pas à analyser en profondeur le sujet.
Je dis simplement que beaucoup plus de gens n’ont pas voté pour la Brexit et que par conséquent cela explique le blocage actuel. Après, c’est une question de manoeuvres politiques
@Oblabla
J’ai certainement tort mais je pense que si il y avait un second réferendum clair i.e IN or OUT, le IN gagnerait largement car beaucoup de gens qui ne sont pas allés voter en 2016 se mobiliseront et sadly pas mal des gens qui ont voté pour en 2016 ne sont plus parmi nous.
N’oubliez pas que tout les sondages donnaient le Brexit perdant et que Johnson et Farage pensaient initialement qu’ils avaient perdu
Jacques Ady
22 octobre 2019Quelle mauvaise foi… ou quel culot, au choix :
1- Charles Gave est tout à fait fondé à traiter de salopiauds des politiciens qui ne respectent pas la volonté populaire, alors qu’ils sont justement élus pour cela,
2- votre raisonnement selon lequel une majorité des Britanniques n’a pas voté pour le Brexit est parfaitement foireux ; en effet, on peut parfaitement l’inverser et dire qu’en gros les 3/4 des Britanniques n’ont PAS voté pour rester dans l’UE. Et at the end of the day, pour reprendre votre expression, on en revient aux règles électorales en vigueur, lesquelles ne sont jamais remises en cause par les vrais démocrates et amoureux de la liberté, qui disent clairement qu’une majorité des votants a choisi le Brexit, et que ce vote doit être respecté.
Oblabla
21 octobre 2019@Aura, je livre à votre sagacité un autre élément récent. Les sondages depuis des mois donnent toujours le même résultat au RU. Ce ne sont plus 52% de britanniques pour le brexit, mais 54% et si nécessaire pour un brexit dur…
Ockham
21 octobre 2019Le Brexit ne se fera pas maintenant, le 31/10. Mais je comprends certains Anglais, essentiellement des Financiers-Traders-Assureurs-Gérants de fortunes …qui veulent créer un London-Singapour. Ils n’ont rien à faire de l’agriculture, des usines, de l’Ecosse, d’Irlande et même du Pays de Galles. Et surtout les Bojos ne veulent plus entendre parler de ces petits fonctionnaires de Bruxelles, ces petits juges qui refusent de livrer des assassins qui nous haïssent au motif qu’ils seraient pendus immédiatement dans leur pays et de ce parlement européens qui n’a aucune tradition ! Je les comprends mais je parie contre. Voyons !
Ce n’est qu’une opinion. Alea jacta es ! L’Establishment étant contre, je parie au moins pour un report et un referendum.
bibi
21 octobre 2019@Aura
Je le répète la question était : Should the United Kingdom remain a member of the European Union or leave the European Union?
En comptant comme vous il y a donc 29 millions de personne qui n’ont pas voté pour le Remain.
Et si vous êtes cohérent avec vous même vous devez appliquer exactement la même lecture au référendum sur Maastricht ou une large majorité n’a pas voté pour et donc considéré que ce traité est nul et non avenu.
Et au niveau mensonges de la campagne quelques citations sur Maastricht :
« Si le traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. »
Valéry Giscard d’Estaing, 30 juillet 1992, RTL
« Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. »
Michel ROCARD, 27 août 1992, Ouest-France
« L’Europe est la réponse d’avenir à la question du chômage. En s’appuyant sur un marché de 340 millions de consommateurs, le plus grand du monde ; sur une monnaie unique, la plus forte du monde ; sur un système de sécurité sociale, le plus protecteur du monde, les entreprises pourront se développer et créer des emplois. »
Michel Sapin, 2 août 1992, Le Journal du Dimanche
« C’est principalement peut-être sur l’Europe sociale qu’on entend un certain nombre de contrevérités. Et ceux qui ont le plus à gagner de l’Europe sociale, notamment les ouvriers et les employés, sont peut-être les plus inquiets sur ces contrevérités. Comment peut-on dire que l’Europe sera moins sociale demain qu’aujourd’hui ? Alors que ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. »
Martine Aubry, 12 septembre 1992, discours à Béthune
Aura
21 octobre 2019@BEBAS
“Et donc le choix est simple : ou tous les salopiaux qui s’opposaient à la volonté populaire en utilisant artifice de procédure après artifice de procédure votent pour le Brexit de BOJO, ou bien alors, la Grande-Bretagne sort sans aucun accord.”
Larousse : Salopiau : Populaire. Synonyme atténué de salaud.
@Bebas
@Bibi
On ne parle pas de la meme chose.
Mon argument est qu’indépendamment de toutes considérations électorales :
qui a voté, qui n’as pas voté, corps électoral, référendum etc..
si on ne considère que les chiffres dans l’absolu:
17 millions sur 65 millions d’habitants ou 45 millions de votant, à tort ou à raison 48 millions d’habitants ou 28 millions de votants n’ont pas voté pour le Brexit.
Cela répresente donc ume masse considerable de gens qui sont soit neutres soit anti mais certainement pas pour.
Et ca c’est avant de rentrer dans le débat du réferendum lui meme et de tous les mensonges de la campagne.
Et aussi personne n’avait voté pour un Hard Brexit
bibi
21 octobre 2019La question du référendum était :
Should the United Kingdom remain a member of the European Union or leave the European Union?
Donc votre raisonnement est sans fondement puisque il n’y a avait pas de majorité souhaitant restée dans l’UE.
De plus regarder les résultats en fonction de la population et non du nombre d’inscrits n’a pour moi aucun sens c’est en fonction des inscrits qu’il faut le faire.
Référendum Brexit :
Inscrits : 46`501`241
Votants : 33`578`016 (72.21%)
Exprimés : 33`551`983 (72.15%)
Leave : 17`410`742 (37.44% des inscrits et 51.89% des exprimés)
Petite comparaison avec le référendum français sur le traité établissant l’Union Européenne dit traité de Maastricht.
Inscrits :38`305`534
Votants : 26`695`951 (69.69%)
Exprimés : 25`786`574 (67.32%)
Oui : 13`162`992 (34.36% des inscrits et 51.04% des exprimés)
Et maintenant le référendum français sur le TCE
Inscrits : 41`789`202
Votants : 28`988`300 (69.36%)
Exprimés : 28`257`778 (67.62)
Non : 15`449`508 (36.97% des inscrits et 54.68% des exprimés)
Alors oui effectivement on peut discuter le pour et le contre des méthodes électorales, mais étonnamment le résultat d’un référendum est uniquement contesté quand il ne va pas dans le sens de nos très chers ODS avec des méthodes qu’ils se gardent bien d’employer quand le résultat va dans leur sens car personne n’a remis en cause le vote du traité de Maastricht ou le oui n’a fait que : 34.36%, alors que le rejet du TCE à : 36.97% et du LEAVE à 37.44% eux ont été remis en cause.
Bilan le LEAVE n’a pas à être combattu au motif du fait qu’il n’a pas fait 50% des inscrits (ou même de la population) sans quoi alors il faut combattre Maastricht pour les mêmes raisons et donc déclaré l’UE illégitime et revenir de facto à la CEE.
Bebas
21 octobre 2019Insultes ? Salauds ? A quel article de Charle Gave vous referez vous ? Nous n’avons pas du lire le meme.
Le referendum anglais. La question s’inscrivait en dehors de toutes considerations politiques internes (travaillistes – conservateurs) puisqu’il s’agissait de savoir si les anglais voulaient ou pas retrouver leur souverainte / liberte.
Resultats : 18 millions d’anglais n’ont pas vote car le sujet ne les interessait pas.
Alors faites preuve d’un peu d’ HONNETETE : ne comptabilisez pas ces 18 millions d’anglais car ils se sont mis eux memes hors circuit.
En conclusion le Peuple a choisi a 52% de retrouver sa souverainte.
Je vous en prie restez correct vis a vis de Charles Gave.
Chalpitek
21 octobre 2019Kof kof kof. Les ennemis de la démocratie qui luttent contre le Brexit ou qui ont fait que les divers référendums votés en Europe n’ont pas été respectés sont des salopards, point final. Ca ne dit rien des votants.
Oblabla
21 octobre 2019Il est difficile de s’intéresser à toutes les conjectures et autres divagations vues, entendues ou lues ici et là sur le brexit.
L’équation du brexit est pourtant simple.
La décision dépend de la chambre des communes qui est à 75% contre le brexit.
Elle a le pouvoir de bloquer tout vote pour le brexit en utilisant toutes les lois existantes y compris en en promulguant de nouvelles, si nécessaire, les plus tordues possibles pour l’empêcher.
Cette chambre est seule à pouvoir se dissoudre avec l’accord d’au moins les deux tiers des députés.
Cette chambre sait qu’elle se fera laminer en cas de nouvelles élections et donc que l’immense majorité des députés sortants seront battus à plate couture. Elle ne prendra donc jamais ce risque.
Les prochaines élections sont prévues en mai 2022.
Tous les politiciens étant à la fois corrompus et étant essentiellement motivés par la taille de la gamelle qui leur revient ne voteront donc que dans leur intérêt personnel.
Donc le brexit est inenvisageable avant mai 2022.
Raskolnikov
21 octobre 2019Je ne partage pas votre avis. Et je ne suis pas seul:
1/ Nigel Farage a déjà réitéré que l’accord négocié par Johnson est par rapport à celui de May comme le Traité de Lisbonne par rapport au Traité Constitutionnel. Alors, certes Nigel Farage n’est pas neutre dans l’histoire, donc je prends un deuxième exemple.
2/ Lisez le dernier article de Ambrose Evans-Pritchard, le meilleur journaliste économique du RU, dans le Daily Telegraph, il dit en substance la même chose que Farage.
Je pense que cette histoire est loin d’être terminée si l’accord de Bojo passe, à moins qu’il ait un Brexit dur en arrière-pensée et qu’il essaie en réalité de passer celui-ci en trompant ses adversaires.
Soufiane
21 octobre 2019Bonjour,
Avant d' »acheter la GB » il est peut-etre preferable d’attendre le 1er Novembre qu’en pensez vous ? Car si comme vous le dites la GB peut encore sortir de l’UE sans accord, je ne doute pas que les actions anglaises baisseront fortement ce qui constituera peut-etre un point d’entree ideal.
Aucun rapport mais je suis curieux d’avoir votre point de vue sur la situation au Chili ?
Pays le plus liberal d’Amerique latine qui se retrouve dans une bien triste situation.
Avec HK et le Chili, il semblerait que des pays autrefois havre de paix et de stabilite se retrouve dans la meme situation que la France et ses gilets jaunes !
Francis
21 octobre 2019Vous sous-estimez « l’adaptabilité » des dirigeants de l’UE. Ils trouveront une interprétation pour accepter, si nécessaire, un renvoi de la date limite à février 2020. L’Allemagne n’a pas intérêt à une sortie dure du Royaume Uni, c’est pour cela que BoJo a pu renégocier, et Macron, malgré ses déclarations fanfaronnades, rentrera dans le rang. Il n’exercera pas son véto.
Et si B Johnson finit quand même cette semaine par faire approuver son plan, il sera torpillé, comme on l’a déjà entendu, par l’introduction d’amendements qui le dénatureront.
Faïk Henablia
21 octobre 2019Bonjour Charles,
Je ne vois pas où est la victoire dans un accord qui scelle la perte de l’Irlande du Nord et, peut-être demain, celle de l’Ecosse, maintenant que la boîte de Pandore est ouverte.
Mieux vaut un Brexit dur qui aurait le mérite de maintenir l’intégrité du RU.
Gerldam
21 octobre 2019Je me demande quel pays européen aura le courage de s’opposer à tout nouvelle extension de l’Article 50. Car c’est sans doute cela qui pourair régler l’affaire.
Par ailleurs, je me demande aussi où est la démocratie quand un seul personnage, Mr. Bercow dont chacun sait qu’il n’est pas neutre, peut décider seul s’il met aux voix du parlement le BOJO deal ou pas.
Enfin, ce matin on apprend que le DUP tente de jouer au plus débile.
Scardanelli
21 octobre 2019Un grand bravo pour votre analyse, mais de grâce, ne souhaitez pas à Monsieur Johnson de remporter une victoire dans le style d’Austerlitz. Les victoires à la Napoléon, par leur côté spectaculaire, tiennent surtout de l’exploit sportif. Est victorieux qui occupe le terrain au soir de la bataille.
En vérité, un désastre humain et politique :
– Des milliers d’hommes accoururent depuis Boulogne-sur-Mer pour mourir alors que, vivants, ils auraient été plus utiles à leur patrie.
– Le Saint Empire Romain Germanique fut dissout, ce qui laissait le champ libre à la Prusse, avec les conséquences dont l’empereur, tout visionnaire qu’il se disait, n’eut pas la moindre intuition.
Plus grave, la victoire d’Austerlitz enferma définitivement ce même empereur dans ses certitudes. Ainsi, allait-il répéter en Russie jusqu’à l’absurde sa stratégie d’occuper le terrain coûte que coûte. Des centaines de milliers de morts allaient en résulter ; plus victimes de l’impréparation logistique, de la corruption et du typhus, que des armées du tzar.
Bebas
21 octobre 2019J’ignorais qui etait « Scardanelli » (Friedrich Hölderlin). En resume et principalement que faut il retenir de ce Philosophe ? Merci de votre eclairage.
Charles Heyd
21 octobre 2019Et Christophe Colomb, il a mesuré toutes les conséquences de sa découverte: la disparition d’empires (Incas, Aztèques et j’en passe) et la décimation des Indiens (d’Amérique)?
Alors « Faites l’amour, pas la guerre »!
Resistant Valaisan
21 octobre 2019Puissiez-vous avoir raison….
Cependant, ne sous-estimons pas la capacité des remainers a trouver un quelconque vice de forme quelque part, histoire de repartir pour un tour de manege encore quelques années. Quand on veut chipoter sur les textes, on trouve toujours un moyen…. Ces gens-la étant essentiellement des petits hommes gris, comme vous dites, ils sont sur leur terrain favori.
….ce qui ne change rien a la dynamique de fond, bien au contraire, l’ UE allant de mal en pis, chaque année le camp des Brexiteers grossit, meme si aucun sondage ne nous le dira.
Avec toute ma gratitude pour ce que vous faites.
Bonne semaine !
Bebas
21 octobre 2019Bravo BoJo et vive la Liberte ! (et l’IDL bien sur). Merci a vous Charles et Emmanuelle.
Scardanelli
21 octobre 2019J’ignorais que Scardanelli – patronyme certes rare mais pas si original en Italie – avait été utilisé par Friedrich Hölderlin. C’est pour moi l’occasion de découvrir que, s’étant retiré du monde, il signa sous ce pseudonyme quelques courts poèmes sur « l’air du temps », poèmes affublés de dédicaces hyperboliques et de dates fantastiques.
Renseignements pris, ces œuvres ont fait l’objet d’une étude par le psychiatre et philosophe allemand Karl Jaspers qui y décèlerait une parenté avec les visions de Swedenborg et les tableaux de Van Gogh.
Il serait cocasse que Hölderlin nous éclairât sur la situation politique britannique. J’avoue ne pas y avoir pensé ; mais, dans des temps ou le futur est devenu plus certain que le présent, tout devient possible.
Rantanplan
21 octobre 2019OMG! Il y a des swedenborgiens ici? Ça existe encore??