En France, l’événement fondateur de la poussée populiste a été la victoire du non au référendum de 2005 sur le projet de traité constitutionnel européen. Bien qu’il ait été rejeté à plus de 55% par la France métropolitaine, cela n’a pas empêché 92% des parlementaires de ne pas tenir compte de l’avis des français en votant une loi autorisant la ratification du traité… !
Depuis 2005 le même scénario se répète. L’Europe est devenue un Léviathan sourd aux aspirations des peuples. La droite dit de voter oui, la gauche dit de voter oui, tous les grands medias disent de voter oui et le peuple dit non. Les représentants à la Commission ou au Parlement donnent l’impression d’être totalement inaptes à écouter qui que ce soit. Ils préfèrent nous donner des leçons en nous expliquant ce que nous devons penser, ce en quoi nous devons croire et surtout ce que nous devons espérer: un monde sans frontières, sans peuples, enfin libéré des vieilles traditions, débarrassé des vieilles identités et surtout peuplés de citoyens du monde…. !
La montée, depuis 15 ans, de mouvements dits « populistes » ne se présente donc nullement comme le simple prolongement des actions et des doctrines de « l’extrême droite » traditionnelle. Le croire serait s’exposer à se trouver à chaque instant pris à contre pied. Dans une Europe vieillissante, inquiète de son appauvrissement démographique, le populisme joue sur le désir de sécurité et la peur de l’immigration. Il se présente comme une défense du patrimoine immatériel, c’est-à-dire un « style de vie», aussi bien que matériel…
Qu’ont en commun Marine Le Pen, Donald Trump, Viktor Orban, Beppe Grillo, tous régulièrement qualifiés de populistes? Pas grand chose, car les populismes ne se ressemblent pas forcément. La critique des élites suffit-elle à définir le populisme? Le populisme a-t-il une couleur politique? Doit-on exclure les populistes du débat démocratique ou au contraire leur répondre pied à pied? Les populismes menacent dans tous les cas, la toujours fragile démocratie, qui semble aujourd’hui, plus que jamais, à la peine.
Plus l’Etat est impuissant, plus le pouvoir politique perd de sa légitimité. A ce moment là, le risque de sécession du peuple est réel. C’est aux citoyens de se saisir du pouvoir sans quoi tout le pouvoir reviendra aux marchés. Tout le problème est que le mot populisme fait aujourd’hui partie des mots qui sont usés jusqu’à la corde dévitalisés, piégés…
Les classes moyennes se sentent méprisées par les élites
A l’âge de la mondialisation, de l’ouverture des frontières et du triomphe d’un individualisme consumériste, le peuple apparait comme une forme politique désuète voire obsolète. Emporté par les naufrages du nationalisme, du communisme et plus généralement, la fin des grands récits et des affrontements idéologiques qui ont structuré les XIXe et XXe siècles. Le peuple démocratique, celui de la communauté des citoyens souverains, semble avoir tenu bon jusqu’à aujourd’hui, mais il est dévoré de toutes parts par la passion de l’individualisme.
Une démocratie qui utilise le concept de populisme pour lutter contre des opinions contraires montre bien qu’elle manque à sa vocation de liberté. Quand les élites découvrent que le peuple ne les suit plus, quand ils s’aperçoivent que le peuple juge qu’ils vont trop loin et n’a envie de se sacrifier ni pour l’humanité, ni pour le règne du concept, alors les élites progressistes veulent passer au dessus du peuple..
C’est tout à fait le sens des propos tenus par Bernard-Henri Lévy au moment du Brexit. Il avait écrit dans le Monde que le Brexit, était la victoire non du peuple mais du populisme. Non de la démocratie mais de la démagogie. Que les nains de Jardin allaient selon lui remplacer Michel-Ange, car le vote des britanniques incarnait la victoire du souverainisme le plus sombre…
L’Europe est menacée des mêmes rigidités que l’URSS d’antan. Les élites sont coupées de la base comme l’était à l’époque « la Nomenklatura » soviétique. Les multiples comités qui peuplent les entreprises et les administrations n’ont rien à envier aux « Soviets ». Nous assistons à la mort des élites ou plus prosaïquement à la disparition de la classe dominante telle que Marx l’avait mise en scène. La communauté se dissout. Elle réunissait les détenteurs de tous les pouvoirs, politiques, économiques, médiatiques, intellectuels. Ce n’est pas simplement l’effet du populisme, dont le marqueur idéologique demeure la haine à l’égard de « ceux d’en-haut ». C’est évidemment le résultat des lâchetés et des faux pas des élites elles-mêmes. Mais c’est surtout le résultat d’une société « hyperdémocratique », dirigée par l’opinion et les médias…
Les classes moyennes se sentent méprisées par les élites nomades vivant dans un monde postnational. Les électeurs sont face à des élites confinés dans des discussions de salon. Les élites sont coupées des réalités françaises. A force d’occulter les problèmes posés par une immigration de masse extra européenne, les bien pensants de droite comme de gauche ont pratiqué un déni idéologique. D’où la triste débâcle politique à laquelle nous assistons.
Le populisme est le terreau sur lequel prospère la haine des riches. La guerre à la finance des uns faisant échos au culte des frontières et à la stigmatisation des immigrés des autres et tous communiant dans la détestation des entreprises, du capitalisme et du marché. Le grand responsable étant toujours bien évidemment « la vague de mondialisation libérale »…
Le Front National a délaissé son discours sécuritaire au profit d’un gaucho-lepénisme
Le Front National est devenu une sorte de boulangisme qui pratique la sacralisation de l’identité nationale contre les forces coalisées de la finance, de la technocratie bruxelloise et d’un prétendu gouvernement mondial. Présidé par Marine Le Pen depuis janvier 2011, il est condamné à demeurer enveloppé dans le clair obscur de son ambigüité. Il n’en sortirait qu’à ses dépens..
Le Gaucho-lepénisme intègre parfaitement le vocabulaire socialiste. Marine Le Pen s’engageait à défendre « notre modèle social, nos services publics, nos retraites ». Elle dénonçait « le recul de la laïcité » tout en fustigeant le mondialisme, l’immigration et l’islam, annonçant « l’inversion des flux » affirmant que « la solidarité nationale devait être réservée aux nationaux », le tout devenant possible grâce à un « état fort » qu’elle promettait de diriger « d’une main de fer ». Le FN a basculé du nationalisme identitaire du père, vers le nationalisme républicain de la fille, plutôt proche du chevènementisme…
Le discours sécuritaire qui aurait du rester au cœur du débat légitime des idées a été délaissé. Pourtant, le peuple se pose de bonnes questions sur l’islam, l’immigration, le communautarisme, l’assistanat. Marine Le Pen lui a apporté de mauvaises réponses. Le peuple voit très bien qu’il assiste à une immigration incontrôlée entraînant le phénomène politique le plus important et le plus cataclysmique de toute l’histoire de notre pays : le changement de peuple.
La gauche a abandonné le peuple
La gauche a masqué sa décomposition et son impuissance par un discours incantatoire, écartelé entre modernisme «tendance» et surmoi radical issu de son vieux complexe envers son aile révolutionnaire. Sa langue politiquement correcte, a aggravé la fracture avec un peuple de plus en plus déboussolé face à la «barbarie douce» d’une mondialisation qui s’impose d’autant plus qu’il n’y a plus de grand projet à lui opposer. Cette décomposition s’inscrit dans des évolutions de la société française qui ont mis à mal les anciennes figures de l’engagement politique.
Faute d’avoir pu réaliser une révolution sociale le Parti Socialiste a fait une révolution sociétale. Le PS ne représentant plus que la bourgeoisie bobo ainsi que toutes les victimes passées ou présentes du racisme et du colonialisme. Curieusement les intellectuels se sont rapprochés du peuple réel, à mesure que le PS s’en éloignait.
Ce n’est pas le monde qui se « droitise » mais les peuples qui réagissent à la « gauchisation » du monde. Alors que c’est la gauche républicaine qui a accompli la colonisation au nom du progrès et de la civilisation, ce sont les gens de gauche d’aujourd’hui qui se posent en anticolonialistes. L’engagement notion un peu galvaudée dès l’après guerre est passée à droite avec armes et bagages
Le socialisme moderne a abandonné le peuple. La gauche n’a plus que le goût de gouverner pour les minorités, de stigmaniser le transhumanisme comme « l’ultime religion du capital » et de peindre la Suède en « Corée du Nord du libéralisme culturel«
La France Insoumise est devenue anti-allemande
La majorité des bas salaires a renoncé à la gauche pour les défendre. Et pourtant, le « peuple » n’a pas disparu, mais il a suffi qu’il change pour le rendre invisible à ceux qui sont censés se préoccuper de son sort. Un fait est établi : ce peuple oublié va de plus en plus mal. C’est lui qui alimente depuis des années la poussée continue du Front national et de La France Insoumise.
Pour Mélenchon l’ennemi c’est l’Allemagne. Elle est devenue l’enfant de la finance dérégulée et d’un pays qui s’est voué à elle. Cette alliance est en train de modeler, selon lui, l’Europe à sa main.
Le « vivre ensemble » est devenu une expression inepte et indécente. Elle camoufle l’apartheid des cultures. Ce n’est qu’une blague sanglante. Pour permettre au migrant de conserver ses racines, on somme le pays d’accueil de renoncer aux siennes. L’islamisme contraste avec l’immigration du passé. Il y ajoute la détestation du pays hôte. Ce communautarisme est partout une immense faillite…
La droite doit expliquer que la crise de l’islam est beaucoup plus grave que celle de l’Euro
Le peuple à l’impression d’être colonisée par des arabo-musulman. Le peuple français « indigène » risque de disparaître submergé par des hordes d’immigrants. Aujourd’hui la haine du blanc, du Français, de l’Européen, de l’Occidental, du juif, du sioniste ou du chrétien est présentée par les islamistes comme une guerre sainte contre les mécréants.
La bataille finale, pour les plus fanatiques sera effroyable. Elle s’achèvera, selon eux, par l’écrasement des ennemis de l’islam. La France est aujourd’hui prise entre le marteau du multiculturalisme et l’enclume de l’islamisme. Le totalitarisme salafiste empoisonne toutes les cités françaises. La crise migratoire non maitrisée est donc beaucoup plus grave que la crise de la zone Euro.
La religion des droits de l’homme est mortelle pour les peuples européens invités à faire place à d’autres peuples, à d’autres civilisations. La rencontre des droits de l’homme et de l’Islam évoque celle du nitrate et de la glycérine. L’islamisme est le totalitarisme de notre siècle, ce n’est pas une religion de paix et d’amour. Le législateur c’est Dieu pas l’homme. Les islamistes ont réussi à poser en France la première pierre d’un joug totalitaire qu’ils ont construit ailleurs par la coercition et la terreur. Le combat islamiste pour normaliser le port de l’uniforme salafiste est devenu une technique de marquage qui permet d’identifier les non-adhérents à l’idéologie islamiste…
La question de l’islamisme modéré est donc caduque. Les islamo-gauchistes veulent accorder à l’islam ce qui a été accordé au catholicisme. La violence perpétrée en milieu scolaire montre bien la décrépitude déjà grande des valeurs qui fondent la République et assurent « l’intégration » des nouveaux citoyens et de leurs enfants. L’occident a toujours pensé que l’islam allait se moderniser. Or ce qu’il fait c’est l’inverse. Il faut avoir conscience que l’objectif de l’islamisme est d’islamiser la société moderne…
La droite doit sortir de sa paresse intellectuelle, de sa cécité volontaire, de sa lâcheté face à l’islamisme. La gauche sectaire a fait fuir les intellectuels. La droite doit les accueillir en défendant ses valeurs. Le « macronisme et de droite et de gauche » est pour le moment totalement inconséquent sur le sujet. Il pourrait, a minima, rappeler que la forte redistribution dans un pays comme la France, repose sur un sentiment de solidarité et de communauté nationale qui se conjugue très mal avec une ouverture trop large aux étrangers…
Auteur: Jean-Jacques Netter
Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.
Citoyen
30 juillet 2017« Plus l’Etat est impuissant, plus le pouvoir politique perd de sa légitimité. » … Qu’il perde sa légitimité est assez normal. L’état est un groupuscule d’individus payé par les contribuables pour faire un job qu’ils ne font pas, ou très mal … Dans ces condition il est normal que leur légitimité soit remise en cause …
« Il n’en sortirait qu’à ses dépens.. » … C’est ce qu’a montré l’élection …
« Le peuple voit très bien qu’il assiste à une immigration incontrôlée entraînant le phénomène politique le plus important et le plus cataclysmique de toute l’histoire de notre pays : le changement de peuple. »
Il suffit de traverser Paris aujourd’hui pour s’en rendre compte … A voir ce qui se trimbale dans les rues, celui qui traverse Paris et qui n’est pas habitué, n’a qu’une envie, c’est de sortir rapidement pour aller voir ailleurs …
Cela dit, article très pertinent.
nolife
27 juillet 2017Je suis parti en vacances à Paris (Italie-Tolbiac) je n’avais pas l’impression d’être dans un pays totalitaire salafiste.
Ca faisait un petit que JJN n’avait pas déversé sa bile, je me demandais quand cela allait arriver.
Mais n’oubliez jamais que les gens comme vous crachent sur Le Pen depuis 40 piges.
Vous comme Zemmour et les autres identitaires, vous prétendez que Le Pen a perdu car elle n’a pas assez tapé sur les Arabes, pensez-vous que Macron a gagné car il a plus tapé sur les Arabes que Le Pen ? Pensez-vous que plus de 15 % des Français ne sont pas allés voter pour Le Pen par manque d’anti-islamisme ?
Wilders a mené une campagne netterienne avec un bel échec !
Ensuite, il faudra le dire clairement, la liberté de culte vaut-elle aussi pour l’Islam ?
Ou alors c’est Saint-Just pas de liberté pour les ennemis de la liberté …
Libéral mais avec ceux qui sont d’accord avec moi ?
Olivier
30 juillet 2017« Ensuite, il faudra le dire clairement, la liberté de culte vaut-elle aussi pour l’Islam ? » Je crains que derrière cette affirmation en forme de question – a priori irréfutable – se cache une vision de l’islam en forme d’héritage purement chrétien(lire Rémi Brague sur ce sujet).
« Libéral mais avec ceux qui sont d’accord avec moi ? » La question est de savoir si le libéral doit tout accepter au nom du libéralisme. Mais je crois que c’est une notion dégénérée du libéralisme dont il est question, comme il y a un christianisme devenu fou, qui consent à s’effacer voire à disparaître afin de ne pas offenser l’autre.
Charles Heyd
31 juillet 2017On peut aussi partir en vacances à Barbès ou porte de Bagnolet, toujours à Paris – France, avec femme et enfants et si possible avec quelques adolescentes qui se feront un plaisir d’aller dans les bars branchés de ces quartiers populaires et pittoresques pour y faire la teuf!
Macron n’a pas été élu parce qu’il tapait plus sur les « arabes » que Le Pen mais parce qu’il les a caressé dans le sens du poil; le contraire de ce que vous dites;
j’ai tenu un bureau de vote lors de ces dernières élections et je peux vous dire que les « arabes » sont allés voter y compris pour toutes les (nombreuses) procurations qu’ils avaient; je ne sais pas pour qui ils ont voté mais le résultat (officiel) ne laisse guère de doute!
bref, pour trouver plus nul en politique et plus de mauvaise foi que vous #nolife, il faut se lever de bonne heure.
Charles Heyd
31 juillet 2017On peut, on devrait même, partir aussi en vacances à Barbès ou porte de Bagnolet; c’est aussi à Paris – France et on y accéde aisément en métro de la porte d’Italie;
c’est un périple à effectuer avec femmes et enfants, même des adolescentes qui pourront faire la teuf dans les bars branchés de ces quartiers pittoresques de notre capitale!
il n’y a même pas de danger de croiser un barbu rébarbatif!
Charles Heyd
31 juillet 2017M. ou Mme #nolife, j’ai déjà essayé de poster à 2 ou 3 reprises des articles qui ne sont pas passés pour une raison que j’ignore et dans lesquels j’étais beaucoup plus incisif à votre égard;
car en effet votre article est tout simplement scandaleux mais cela ne m’étonne pas de vous;
Macron n’a en effet pas plus tapé sur les « arabes » que Le Pen puisqu’il les a tout simplement caressé dans le sens du poil, tout comme les migrants d’une manière générale (les Tunisiens, Sénégalais, et j’en passe, à Marseille notamment); mais il est visiblement en train de changer d’opinion à ce sujet (cf. l’actualité);
j’ai tenu un bureau de vote lors des dernières élections (présidentielles et législatives) et je peux vous dire que « les arabes » ont voté massivement y compris pour les (nombreuses) procurations qu’ils avaient; je ne sais pas pour qui ils ont voté mais les chiffres des résultats parlent d’eux-mêmes!
Olivier
27 juillet 2017Je partage pas mal de choses qui sont dites dans cet article. Mais une erreur fondamentale s’y cache : nous ne sommes plus dans une démocratie mais désormais dans un régime post-démocratique, ce qui aide à comprendre beaucoup de choses. Comme le rappelle avec justesse l’historien britannique Niall Ferguson, ce n’est pas le vote qui fait la démocratie (relire : The Great Degeneration: How Institutions Decay and Economies Die).
S’agissant de l’avenir de l’Occident en général, je suis très inquiet de la tournure des événements : l’islam semble peu à peu prendre le contrôle de ce qui fait l’essence même de notre civilisation, la liberté, la philosophie et globalement la réflexion sur l’amélioration de la condition humaine. Ceci engendre progressivement des atteintes répétées à nos libertés; l’éditorialiste américain Christopher Caldwell en parle avec une grande justesse.
Charles Heyd
27 juillet 2017Nous sommes toujours dans une démocratie mais effectivement une démocratie très imparfaite;
le vote n’a pas beaucoup de sens quand les candidats finaux sont quasiment imposés dès le départ (ex. Macron – Le Pen) et que le vote blanc est « nul »;
quant à l’islam, beaucoup d’observateurs avisés disent qu’il s’impose à nous justement au moyen des idées et des valeurs de la démocratie, la tolérance, le multiculturalisme, etc., ce que les régimes islamiques justement ne tolèrent pas.
Olivier
27 juillet 2017Il n’y a plus de démocratie quand « il ne saurait y avoir de choix démocratique contre les traités européens » (JC Juncker) ou quand encore récemment on prend une loi pour rendre inéligible tout citoyen condamné pour propos raciste, ce qui vise évidemment à contrôler la démocratie et à imposer une pensée « unique propre, purifiée », le fameux « Empire du Bien » cher à Philippe Muray. Une sorte de dictature « molle », difficilement réfutable car entièrement basée sur le Bien et la morale. Celui contestant cette nouvelle forme de gouvernance épurée passant immédiatement pour un fasciste.
Tout ceci se traduit par une attitude générale de refus de tout débat sur tout thème ou toute personne considérée comme politiquement incorrecte.
Il n’y a plus non plus de démocratie quand le législateur et l’exécutif réglementent tout, y compris encore dernièrement la cuisson des frites (sic). Un législateur qui ne connaît aucune limite est un législateur extrêmement dangereux.
Il n’y a pas non plus de démocratie quand c’est désormais la société qui sert le Droit et non le Droit qui sert la société.
hoche38
26 juillet 2017Merci pour cette analyse des causes de la dislocation de la société française.
Garofula
24 juillet 2017« ’un prétendu gouvernement mondial » : JJ Netter a raison, ce gouvernement mondial n’existe pas et c’est heureux, car la concurrence entre les gouvernements libère les citoyens des griffes des puissants. Où pourrait-on se réfugier s’il n’y avait plus qu’un seul gouvernement ?
Ceci dit, il existe bel et bien une obsession latente de gouvernement mondial chez certaines élites qui souhaitent transformer les institutions internationales en ébauche de gouvernement mondial. Observez ce qui se passe en matière de coopération fiscale internationale. Souvenez-vous de la dernière rencontre Obama/Merkel qui tenait lieu de passage de témoin du leadership mondialiste. Les écologistes spécialistes du RCA imaginaire destiné à culpabiliser les peuples ne s’en sont jamais cachés. Les hérauts du multiculturalisme non plus, suivis de près par ceux du multilatéralisme diplomatique. On n’ose même plus citer l’UE tellement le désir de fédéralisme jusqu’au boutiste y est évident, ce qui va la conduire à sa perte. Un argument des héritiers du post-socialisme est intéressant tellement il révèle la naïveté de ses adeptes : s’il n’y a plus qu’un seul gouvernement sur Terre, un seul Etat, il n’y aura plus de guerre entre Etats. Ils oublient seulement que si jamais leur utopie devenait réalité, la guerre civile deviendrait perpétuelle.
Le triomphe du fédéralisme centralisateur mondial abolissant la concurrence et la négociation entre Etats (situation qu’on pourrait qualifier de « confédérale ») est l’autre grande menace contre la civilisation de notre siècle.
Charles Heyd
24 juillet 2017Je conteste certaines de vos affirmations et surtout votre idée, si je l’ai bien comprise, du fédéralisme;
en effet, en France et même dans l’Europe de Bruxelles, le fédéralisme est compris comme l’unification dans un moule unique; pour moi le fédéralisme, et les réalités qui nous entourent le démontre amplement, sont tout le contraire!
– vous dites: « s’il n’y a plus qu’un seul gouvernement sur Terre, un seul Etat, il n’y aura plus de guerre entre Etats. Ils oublient seulement que si jamais leur utopie devenait réalité, la guerre civile deviendrait perpétuelle. » Que vous avez raison; rappelez-vous la guerre de Sécession des USA; ce n’était pas une guerre entre état-nations mais entre états (unis!), une guerre civile de fait;
– autre illustration du fédéralisme (ou du confédéralisme), la Suisse ou même l’Allemagne; en France on arrive difficilement à imaginer et à accepter le statut concordataire de l’Alsace-Lorraine alors que des lois propres aux états allemands ou aux cantons suisses, et je ne parle même pas des USA, sont la norme dans un état (con)fédéral!
– et la Yougoslavie, mieux encore l’URSS chère à nos communards, cela ne vous rappelle rien?
Les institutions de Bruxelles n’ont qu’une obsession, imposer leur diktat(ure) à des nations réticentes non seulement sur le plan politique mais aussi économique;
là où cela pourrait, ou semblerait, possible, en économie, on y arrive déjà difficilement mais c’est une utopie sur le plan politique;
c’est en cela qu’effectivement le « fédéralisme centralisateur mondial » n’est non seulement une utopie, mais même un contresens et finalement une vraie menace car il ne s’agit ni plus ni moins que d’instaurer une nouvelle URSS.
sassy2
28 juillet 2017Si, le gvt mondial existe et est en formation depuis au moins 39/45 (après SdN), Roosevelt Truman les européistes.
C’est aussi un jeu hypocrite, où il n’est nulle question de charité ou d’equilibre général, mais dans lequel chacun pense gagner des avantages sur l’autre.
=> l’allemagne sortira si c’est bon pour elle.
La guerre a été perdue par l’allemagne mais pas vraiment gagné pour personne au final (ce n’est pas de moi mais d’un général US).
De Gaulle, très vulnérable, a du s’entourer d’un tas de gens forts différents, des communistes armés, des monnet des globalistes, des revanchards …
Aussi mon sentiment, est que J Monnet se retournerait dans sa tombe.
L’argument libéral de la nécessaire compétition entre gvt s est le meilleur.
Si il n’y a plus de guerres inter gvt , il y en aura d’autres intra gvts ou intra sociétales:
la Grèce a été pillée & démolie alors que nous sommes en temps de paix.
La nature de la guerre a changé, facebook goog amzn (contrat avec CIA) sont des unités aussi combattantes que Monsieur Heyd en a connu dans l’armée
(Goebbels aurait pu concevoir facebook)
Lorsque le parfois fatigant milo a été banni de twitter j’ai signé une pétition, parmi les premiers 😉 dans laquelle j’ai écris, donc avant son élection que trump devrait nationaliser twitter pour 500m usd. comme pour les barons voleurs.
http://thehill.com/policy/technology/344185-report-bannon-thinks-facebook-and-google-should-be-subject-to-utility-style
(En réalité milo ne pouvait peut-être pas tenir la cadence, et ils ont récupéré des contacts par les pétitions, peut-être que Bannon par l’entremise de Milo m’a lu LOL)
Ce que je n’avais pas compris, est que twitter est un trust dont les bailleurs sont d’ailleurs proches parfois de l’arabie saoudite (réseaux clinton) mais que l’ayant droit du trust, le plus malin, est Trump.
Sans débourser un centime.
Zuck est dangereux et taré car inexpérimenté. (bcp à dire)
Il se présenterait volontiers à la présidentielle. Comme en son temps @jack dorsey , qui lui est fini.
FB est de mèche avec Bruxelles (…bcp plus que l’on croit et que ceci par exemple
http://quebec.huffingtonpost.ca/2017/07/27/des-agents-russes-sur-facebook-pour-pirater-lequipe-macron-lors_a_23050927/
30 comptes « suspects »=>30000comptes supprimés)
).
Lorsque FB a racheté whatsapp c’était une question de vie et de mort pour lui. La technologie est très versatile.
Je ne dis pas de shorter (ai participé à défoncer l’action lors de l’ipo, ensuite mon maître en a acheté plein…)
FB twitter si rien n’est régulé, serviront à des gvt pour juguler/prévenir la variance dans la population.
Pour revenir à la guerre de 39/45, le but était la suprématie US pour les 30 prochaines années.
Pendant que certains sauvaient les meubles, les US construisaient un réseau de bases pour bombardiers puis pour gros porteurs, pendant qu’à l’Angleterre était permis de construire des chasseurs -à crédit-. (ceci alors que l’Allemagne prévenait Churchill par la presse en 1942, j’évoque aussi ce point car dunkerque sort…)
Pendant que nous faisons mumumuse avec la dette grecque, les US ont imposés FB GOOG en europe. Et Junker (financé dans les faits par eux), les a exonérées de taxes.
Le gvt mondial a pour épicentre:
US allemagne, france
Je réfléchis bcp à mes devoirs de vacances:
il est temps de boycotter cette m@irde de FB.
(aussi parce que techniquement FB pourrait etre trés facilement moins performant que twitter. Mais ils s’arrangent surement pour les histoires de cartel: demandez-vous pourquoi le moteur de recherche de MSFT est aussi pourri? avec aussi peu de PDMarché)
Tadaïma
1 août 2017Cher Sassy2,
C’est toujours un plaisir de vous lire, bien que suivre vos enchaînements reste compliqué.
Je partage votre vision et vos questionnements.
Néanmions, le gouvernement mondial n’existe pas encore. Il y a une volonté de plusieurs groupes qu’il se forme. Et, de facto, post WWII, compte tenu de la totale prééminence des US, prendre le contrôle des US revenait à être le maître du monde.
Aujourd’hui encore, prendre le contrôle de l’État américain donne toujours une très forte prépondérance dans le jeu des rapports de force de la géopolitique mondiale.
Aussi, je partage aussi votre point de vue que «Le gvt mondial a pour épicentre: US allemagne, france».
Cependant, plusieurs points. D’une part, les mouvements mondialistes ne sont pas unifiés, mais multi-polaires.
Ensuite, je ne pense pas que l’Allemagne joue un rôle en soi. Depuis la seconde guerre mondiale, l’Allemagne est un protectorat de la classe dirigeante américaine. Au stade actuel de ma compréhension, ma croyance est que l’Allemagne est de facto dirigée par la classe dirigeante américaine.
Par exemple, il y avait une offre d’emploi en tant que «Executive Assitant to President and CEO» de l’Atlantic Council. Voici le lien à l’époque, qui aujourd’hui ne fonctionne plus:
http://www.atlanticcouncil.org/careers/employment-internships?appSession=11237001072604051504501856526563968596378961535056545566863572056954866775841548666418726289137657660170905847459094261984082525&RecordID=217&PageID=8&PrevPageID=2&cpipage=1&CPIsortType=&CPIorderBy=&cbCurrentRecordPosition=6&Mod0LinkToDetails=True
Mais, à l’époque, l’annonce précisait qu’il fallait parler german native or near-native.
Donc, pour un think tank américain, pour être assistant du CEO, il faut parler allemand?
Aussi, The Atlantic Council est officiellement financé par les Pays du Golfe, donc officieusement par la classe dirigeante américaine.
Donc, j’enlèverai l’Allemagne de votre liste.
Il reste donc les US et la France. Et curieusement, ce sont les deux pays non-démocratiques, qui sont possédés par une classe dirigeante.
Et le mondialisme de la classe dirigeante française et le mondialisme de la classe dirigeante américaine sont totalement différents.
Les français sont habités par la théologie jacobino-rousseauiste – il suffit de lire Rousseau pour savoir et comprendre ce qu’ils pensent et ce qu’ils veulent accomplir. Et les deux fameuses petites phrases du nouveau président officielle sont significatives: «la culture française n’existe pas» et «la colonisation est un crime contre l’humanité». La classe dirigeante française, persuadée de détenir la vérité, veut l’imposer au monde entier pour le bien du monde entier, et malgré la volonté du monde entier. C’est un prosélystisme intolérant et hypocrite.
Les américains sont une fusion entre l’utilitarisme benthamien et la culture allemande (le culte de la puissance en particulier – cf. Hegel ou Nietzsche). Les fins sont allemandes, les moyens sont anglais. Ce sont des allemands sur une terre anglaise. Ce qui explique l’admiration de cette classe dirigeante pour le IIIe Reich et l’opération PaperClip qui s’ensuivit. C’est ma croyance actuelle compte tenu de ma compréhension actuelle.
En cela, le mondialisme que la classe dirigeante américaine cherche à mettre en place est bien différent. Celui-là est ploutocratique. La classe dirigeante américaine cherche à mettre le monde sous sa coupe à sa seule fin, afin de posséder le monde.
À choisir entre ces deux visions, le mondialisme français est bien moins pire. Quand on lit tout ce dont la classe dirigeante américaine est coupable et ce qu’elle cherche à accomplir, cela fait froid dans le dos.
Remarquons que la classe dirigeante anglaise a cessé d’exister avec le décès de Lord Alfred Milner (éventuellement avec celui de Lionel Curtis). Aujourd’hui, la bourse Rhodes, le RIIA (aka la fameuse «Chatham House»), et The Round Table ne servent à rien. Ils sont des vestiges survivants et témoins d’une autre époque. Et, de fait, le FMI est venu à Londres. Aujourd’hui, je crois que l’Angleterre n’est plus la Perfide Albion, mais est redevenue la belle Angleterre de la Magna Carta.
Remarquons également que le mahométisme souhaite aussi imposer un gouvernement mondial – mais restons sérieux.
Remarquons aussi que la classe dirigeante chinoise n’a aucune volonté hégémonique. Elle est uniquement intéressée par la Chine – et, comme chacun le sait, la Chine est le centre de l’univers.
Notons aussi que le mondialisme français a un très fort soft power, par les valeurs qu’il porte et sa vision (un millénium). Il arrive donc à convertir nombre de personnes à sa cause (en particulier dans les terres de culture chrétienne). Au contraire du mondialisme américain qui, lui, achète, corrompt, menace voire élimine les parties prenantes. Et ces méthodes de la classe dirigeante américaine répugne toute personne avec un minimum d’intégrité. C’est pour ça que je pense que il ne faut pas sous-estimer le mondialisme français, que la partie n’est pas gagnée pour le mondialisme américain, ce dernier ne disposant que du hard power (lequel est colossal!).
Revenons à l’Europe. L’Europe actuelle est l’engeance du combat de ces deux mondialismes – elle est la terre de ce combat. De mon point de vue, l’Allemagne pousse le modèle promu par la classe dirigeante américaine. Si Frankfurt-am-Main emporte la lutte contre Bruxelles, je suis persuadé que il s’agira d’une victoire décisive pour le mondialisme américain et que cette éventuelle victoire provoquera un accélèrement dans la création d’une super-entité occidentale chapeautée par la classe dirigeante américaine (l’institution politique correspondant au NATO).
Question. On sait que la classe dirigeante américaine est particulièrement malsaine et malveillante. Comment la combattre? Le mondialisme français pourrait-il être un moins mauvais choix? Ou une confédération européenne serait-elle plus appropriée? Revenir à des libéralismes en Europe permettrait de redévelopper des hard powers locaux qui permettrait de contrecarrer celle américaine? Quid?
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Pour revenir à vos autres points.
«Zuck est dangereux et taré car inexpérimenté. (bcp à dire)»
Oui, il est taré. Entièrement d’accord. Mais la classe dirigeante américaine est intelligente. Ils ne se laisseront pas faire par un puceau boutonneux. Et ils savent très bien utiliser les gens. Zuck en deviendra un membre de second rang. Mais il n’entrera jamais dans le premier cercle.
«twitter est un trust»
«30 comptes suspects => 30000comptes supprimés»
«aussi parce que techniquement FB pourrait etre trés facilement moins performant que twitter. Mais ils s’arrangent surement pour les histoires de cartel: demandez-vous pourquoi le moteur de recherche de MSFT est aussi pourri? avec aussi peu de PDMarché»
Tout à fait. Pour le coup, je rejoins l’analyse de Lénine présentée dans «L’impérialisme, dernière phase du capitalisme», ouvrage dans lequel il analyse les cartels et les oligopoles (et sa solution: le communisme et le dieu État).
Ça a été très bien compris par les classes dirigeantes françaises et américaines.
Ils favorisent eux-mêmes la création de cartels, qui ont l’apparence d’un marché/concurrence mais la substance d’un monopole, et ils prennent le contrôle de ce monopole. En France, nous connaissons tous le cas de la presse. Mais c’est vrai pour tout élément de pouvoir.
Ils laissent les regroupements se faire (les «fusions-acquisitions»), puis ils régulent et créent un monopole et prennent le contrôle de ces monopoles.
Et avec ces monopoles, ils ont un contrôle de facto sur la société.
Que ce soit sur la vérité (information accessible), ou sur les bonnes personnes (celles qui sont bannies, dont les vidéos sont ‘démonettisées’, etc.).
La « variance » comme vous dites.
«pourquoi le moteur de recherche de MSFT est aussi pourri?»
MSFT a toujours produit de mauvais produits. La seule exception est Excel. Et encore.
Le fait que leur moteur de recherche soit mauvais est cohérent avec leur historique.
Et leur moteur de recherche est la seule chose qu’ils ne peuvent imposer. Et donc les gens ne l’utilisent pas.
Cela montre surtout la façon de procéder de la classe dirigeante.
Le fait que le moteur de recherche de MSFT soit mauvais n’est pas un dessein.
La classe dirigeante a laissé faire et laissé prospérer. Elle a juste moissonné le gagnant puis renforcé la position du gagnant.
«les US ont imposés FB GOOG en europe»
Et c’est tout à fait pour ça fait que Paris et Bruxelles régulent et imposent des amendes. Ce n’est pas tant par haine que par le fait d’avoir identifié (consciemment ou inconsciemment) les chevaux de Troie.
D’où le fort protectionnisme en Chine à ce sujet.
«il est temps de boycotter cette m@irde de FB.»
À titre personnel, je n’ai jamais eu de compte Facebook. Et le jour où ils ont imposé que le nom soit le vrai nom et de leur envoyer une photo du passeport m’a confirmé et conforté dans ma position.
C’est dommage, parce que le concept de Facebook est intéressant. J’attends qu’un Facebook libertarien naisse – un Facebook basé sur la blockchain.
«FB twitter si rien n’est régulé, serviront à des gvt pour juguler/prévenir la variance dans la population.»
Fichtre. Voilà un point où nous différons. Si FB/Twitter/Google sont régulés, ils le seront par qui?
La régulation va justement provoquer les problèmes que vous évoquez.
Je crois au contraire que c’est la liberté et non la régulation qui permettra aux contenders/outsiders d’exister et de sortir du lot.
Ou alors c’est prendre contrôle de Facebook pour imposer notre vision de la vérité? Pour changer le Fake-News-Checker par le nôtre? Bof…
La seule et unique solution est, comme toujours, la libre concurrence.
À l’image du bitcoin, il faut donc créer des FB/GOOG/Twitter libertariens, horizontaux. La solution est en nous.
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Bonne journée.
Tadaïma
3 août 2017Le pire est que ce crétin y croit.
«President Zuck? Facebook CEO Hires Hillary Clinton’s Chief Campaign Strategist»
http://www.zerohedge.com/news/2017-08-02/president-zuck-facebook-ceo-hires-hillary-clintons-chief-campaign-strategist
Tadaïma
3 août 2017Parmi les mondialistes, il semblerait qu’il y ait un troisième joueur, qui eux aussi ont un agenda. Difficile de démêler tout ça.
Ainsi, est paru il y a deux ans «Sapiens: Une brève histoire de l’humanité»:
https://www.amazon.fr/Sapiens-Une-br%C3%A8ve-histoire-lhumanit%C3%A9/dp/2226257012/
Écrit par un inconnu, mais tout de suite traduit dans quarante langues, distribué à grande échelle dans tout l’occident, disponible dans tous les points relais des aéroports, et en tête de gondole. Cela s’appelle une opération de lavage de cerveau. Bizarrement, mon livre ne fut pas distribué de la même façon. Ni ceux de monsieur Gave. Fort curieux, n’est-il pas.
Ce livre était une critique en bonne et due forme du christianisme (tous les dieux sont des mythes dont le but est d’asservir l’humanité…), où il y avait même une page où il était écrit en toutes lettres que les deux fléaux de l’humanité furent le christianisme et le nazisme… Bah tiens. De la désinformation sur de multiples sujets, toujours en se posant en tant qu’autorité et science universelle (au lieu de dire «je ne sais pas», «je ne comprends pas», l’auteur écrit «l’humanité n’a pas encore découvert»…). Il y avait aussi un discours sur la désacralisation de l’homme. Bref, tous les poncifs classiques, et c’était assez pénible à lire – c’était comme lire un livre de Kissinger (en mieux écrit). Le but du livre était évidemment de casser toutes les valeurs traditionnelles. Je fus frappé ensuite de voir des jeunes le lire. Alors qu’ils ont la tête vide, on leur a juste mis ce livre en tête de gondole. L’opération est belle dans son exécution et son efficacité.
Le livre a été vendu à 200k exemplaires en France. C’est énorme. À titre de comparaison, Piketty n’a vendu que 150k exemplaires de son «œuvre». (Notons que CG est cité dans l’article Wikipédia sur Piketty: https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Capital_au_XXIe_si%C3%A8cle#cite_ref-41 ).
Bref, ce livre était une belle attaque classique de déconstruction.
Cependant, après la déconstruction, vient la construction avec son second opus sorti il y a quatre mois:
«Homo Deus: une brève histoire de l’avenir»
https://www.amazon.fr/Homo-deus-Yuval-Noah-Harari/dp/2226393870/
Je viens de l’acheter. J’ai parcouru l’introduction. Le sujet du livre est le transhumanisme, la vie éternelle, et le gèlement éternel de la société où chacun doit accepter sa part de labeur et sa part de bonheur. Une sorte de projet benthamien, entre Orwell et Huxley. Et l’objet de ce livre serait de nous faire «librement» accepter ce futur? Je n’ai pas encore bien saisi où il voulait en venir. Bref, à lire.
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Cependant, l’existence de cette proposition de construction semble indiquer l’existence d’un autre mondialisme, proposant un autre millénium, à mi-chemin entre le français et l’américain. À méditer.
Par ailleurs, je n’ai pas trouvé d’article sur ZH traitant de ce livre.
Tadaïma
29 août 2017Vous avez certainement dû lire cet article:
«How The CIA Made Google»
http://www.zerohedge.com/news/2017-08-28/how-cia-made-google
Je ne sais pas dans quelle mesure cet article est véridique,
mais de toutes façons, cela illustrerait bien la fonction de fonctionner du Deep State.
Il faut quand même leur reconnaître de l’intelligence et des capacités.
Si c’est vrai, ils ont monté leur propre fonds d’investissement pour financer des start-ups comme Google (dont Google a été une réussite).
Les mecs sont bons.
En continuation de ce qui est dit précédemment, cela ne garantissait en rien le succès de Google. Ça aurait très bien pu ne pas marcher; Altavista pourrait toujours être toujours numéro un, ou cela pu être un autre; rien ne garantissait le succès de Google a priori, surtout que Google fut le dernier entré sur le marché. Personne n’a été forcé d’utiliser Google. Certainement pas en France (il me semble que dans le dernier Gosplan, il y avait encore un moteur de recherche «français» en développement…). Et c’est là où ils sont forts. Ils ont simplement financé. Ils ont donné leurs conditions sur certains points. Obligés certaines choses. Interdit d’autres. Mais ils ont laissé toute latitude dans l’exécution. Et c’est seulement que une fois que Google est devenu numéro 1 que sa place de monopôle a été confortée.
D’autant plus que, quel que fut le vainqueur, il aurait été in fine dans les bras de la CIA. Ou alors il aurait fini comme LavaBit, TrueCrypt, Seth Rich, le Liberty Dollar, etc. Ça n’aurait rien changé. Et de fait, Échelon a bien existé (existe toujours probablement). Et non, là je ne vous croirais pas, AT&T n’a pas été financée par la CIA… Et je ne pense pas que Facebook ait reçu du financement de la CIA, pourtant ça ne change rien. Le fait que Google ait été financé (en partie) par certains services est anecdotique et a juste seulement dû faciliter les choses.
Par ailleurs, on sait que la CIA a fait la même chose dans les universités et en particulier dans les écoles de journalistes. Ils sont bons. (Nous, en France, ce sont les héritiers des jacobins qui font la sélection dans les universités et les écoles de journalistes.)
Ils sont pro-actifs. Bien que je ne les aime pas, c’est beau.
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Accessoirement, ce qui est beau aussi est le côté multi-pôlaires de la classe dirigeante américaine:
– ceux qui détiennent la Fed
– GS (GS me paraît assez indépendant des autres banquiers)
– le MIC/CMI
– les Clinton me semble un pôle à part
– autres?
Cependant, il y a beau avoir des pôles différents, ils ont tous des croyances communes:
– l’utilitarisme benthamien comme moyen pour contrôler le peuple-masse-troupeau (incarné par l’hédo-nihilisme actuel);
– le thème de la puissance, de l’autorité, de la domination (aussi bien sociale au sein du pays, qu’à l’extérieur);
– que l’origine de la puissance est la discipline et l’ordre;
– la même compréhension de l’économie: il suffit de bien organiser et de bien financer (un collectivisme libéral, mais collectivisme quand même);
– les ressources naturelles vues comme un principal moteur de l’économie et une priorité géopolitique (le pétrole en particulier est compulsif et obsessionnel);
– attaquer avant, dès qu’il y a la moindre menace (la fameuse attaque préventive);
– une absence totale d’humanisme (en particulier vers le peuple-masse-troupeau);
– autres?
Donc même si la répartition du pouvoir, les poids de chaque pôle dans le pouvoir, change, il y a néanmoins une direction commune qui est conservée. Cela s’appelle la «culture» de la classe dirigeante. C’est une notion sociale. De mains humaines, non de desseins humains. D’où la direction pris par une nation au cours de son histoire, malgré elle et malgré le peuple-masse-troupeau.
sassy2
23 juillet 2017gouvernement marxiste ponzi mondial dont le but est
*de reduire la variance dans la satiété des peuples pour mieux la satisfaire (cf article sapir G-Equilibrium), Ie faux passeports
*consolider les pertes de la FED… ie fausse monnaie
Le pb de ceci est que cela n’a jamais été modélisable (ni par la fed ni les gvt mondial +locaux), sauf à transformer les peuples en moutons uniformes cf la video ou apparaissent deux laquais complètement incultes en économie:
https://www.youtube.com/watch?v=2RvJHmYbECk
Ni la fed ni les Nations Unis, ni les locaux ne peuvent modéliser un GEquilibrium
The point is to realize we may never be able to computer infinite variables so instead we reduce the variance.
Point of all of this is to never think that we can compute infinite variables like Soviet Union tried in 60s and 70s with failed Socialism
Won’t realize global gov control that doesn’t end in war until we have computation power trillions of times greater than we current do
So the intellectual foundation for nation states and nationalism on a very deep level is reality: we can’t computer the necessary data
Reducing variance is NOT allowing the UN to control the world, it’s allowing nations full control over their own people.
=> nationalism
Il n’ y aura jamais grand remplacement il y aura une guerre
, (et les cartels vont essayer de se refaire dans les DEUX cas)
ISLAM is not Consistent with our Constitution and no Muslim should ever be allowed to be President
https://twitter.com/TEN_GOP/status/873730103334842368
Ben Carson: Holocaust and Gun Control
https://www.youtube.com/watch?v=6fNBywfCehw
c’est pourquoi macron tape sur l’armée
le problème est que l’armée ne sert pour l’instant qu’ à areva (et à un autre… »serviteur » de l’etat)
et que ce n’est pas seulement cette armée là qui (re)viendra en France ou allemagne rétablir l’ordre
ClauZ
22 juillet 2017Très bon article qui résume bien la situation actuelle en France et en Europe.
Chapuis
22 juillet 2017Est-ce que « nains de Jardin » est une pique à l’endroit d’Alexandre Jardin ?
Francis
22 juillet 2017Bravo: belle synthèse de notre préoccupante situation politique et sociale.
Kiwixar
21 juillet 2017« Populisme » est le terme utilisé par les 1% et leurs laquais quand les 99% votent « mal »…
Pierre André
21 juillet 2017Les pseudo-élites ont l’impression que les peuples ont besoin d’eux (quelles illusions…) et que s’ils ne sont pas là ( vanité des vanités…), la société court vers le chaos, sa ruine et sa fin (comme si ce n’était pas déjà le cas…); ce serait plutôt le contraire; la source du problème c’est qu’ils sont là justement (des aveugles qui conduisent d’autres aveugles…) et que rien à l’horizon ne répond vraiment aux espérances des peuples dans ce système de prédation institutionnalisé pour le régler!
La moitié des peuples l’a déjà bien comprise, intuitivement, même si elle fait silence et laisse ce monde de faussaires, de fossoyeurs et ses systèmes d’asservissements collectifs s’autodétruire d’eux-mêmes!
Effectivement cette société va vers sa fin, et nuls guignols ne pourront l’empêcher, y incluant la bonne volonté des peuples!
Le déni et la peur chez ces prédateurs dans l’âme, ainsi que chez les peuples devant l’inconnu se présentant déjà suite à la désintégration évidente de notre société, explique leurs contorsions présentent en tous genres, à tous!
C’est l’empreinte de Satan et son empire se débâtant dans l’Eau Bénite face aux hommes se libérant de plus en plus de son emprise!
Tout va pour le mieux dans le pire des mondes, même s’il n’y paraît pas!
Restons calme, en paix, et applaudissons, c’est une pièce de théâtre grandiose!
Charles Heyd
21 juillet 2017Je cite volontiers l’auteur de ce brillant article, M. Netter, article que j’aurai attribué sans hésiter longtemps à Eric Zemmour si justement je n’étais pas sur ce blog et s’il avait été anonyme!
j’espère, M. Netter, que vous ne m’en voudrez pas pour cette référence!
« Tout le problème est que le mot populisme fait aujourd’hui partie des mots qui sont usés jusqu’à la corde dévitalisés, piégés… »; oui, vide de sens sinon un stigmate facilement collé sur la peau de ceux qui se réfèrent au peuple (comme « lepéniste » aussi) par ceux qui n’ont plus d’arguments!
quant à M. Macron, je viens (il y a 2 ou 3 jours) d’entendre une de ces phrases prononcées je ne sais plus où et que je cite librement et donc sans garantie de fiabilité:
« l’Allemagne a accueilli un million de réfugiés bien formés et employables immédiatement (ceux des pays de l’est et les plus évolués de ceux venant de Syrie et d’Irak) et la France accueille les réfugiés économiques sans formation de l’Afrique subsaharienne qui ne cherchent pas de travail (il n’y en a pas beaucoup en France); cela ne peut pas continuer! »;
si ce n’est pas un revirement par rapport à une campagne insigne je me fais moine! les commentaires entre parenthèse sont miens mais avez-vous vu ou entendu beaucoup de médias relayer cette info?
François
21 juillet 2017Excellent!
J’ai une question sur « un monde sans frontières, sans peuples ».
Je pensais que cela ne s’appliquait qu’au niveau de l’UE.
Y-a-t-il un objectif encore plus grand pour être gouverné par un groupe d’individu à l’echelle mondiale (on a du mal à imaginer la Chine ou la Russie l’intégrer)?
Ou est-ce que cela sous-entend la puissance (e.g. GAFA) et le contrôle toujours plus grands des multinationales (avec au sommet les grandes banques) sur le droit des peuples?
Merci pour votre point de vue (et lecteur IDL bienvenu).
ClauZ
3 août 2017Un bouquin très intéressant à lire: « Indispensables frontières » de Thierry Baudet
Jimmie19
21 juillet 2017Cà alors, c’est bien la première fois que je ne trouve rien à redire sur un article!
100% d’accord avec vous, avec un petit bémol cependant : il y a encore une grande partie des musulmans qui se sent bien française et se contente de pratiquer sa religion de façon (plus ou moins) discrète.
Une petite remarque amusante : traduction de bobo en espagnol : « bobo : adj et nm (tonto) idiot(e), ingénu, niais » (dictionnaire Harraps)