20 juin, 2016

La vraie signification du débat sur le BREXIT

« Les Anglais n’ont aucun problème avec les réalités. Ils ont de grosses difficultés avec les idées ».

 

Winston Churchill

 

Vendredi prochain, nous allons enfin connaître le résultat du vote Britannique et je n’ai jamais fait mystère de mon souhait : j’espère que la Grande-Bretagne va sortir de cette Union Soviétique molle qu’est devenue l’Union Européenne et que cette sortie remettra un peu les pendules à l’heure à Bruxelles. Il va falloir qu’ils réapprennent que le Souverain est le peuple et non pas leur médiocres personnes.

Nous nous approchons en effet du dénouement de ce qui pourrait bien être la crise de l’Europe Technocratique et comme d’habitude les Anglais sont appelés à faire pencher la balance d’un coté ou de l’autre. Explications.

J’ai passé une grande partie de la semaine dernière à Londres pour rendre visite à mes clients Anglais. Je connais certains d’entre eux depuis trente ans ou plus et je dois dire que j’ai été un peu abasourdi par l’état d’excitation dans lequel je les ai trouvés. Ayant vécu 25 ans à Londres, je les croyais assez flegmatiques. Je me souviens en particulier du Krach de 1987 qui avait eu lieu exactement en même temps qu’une gigantesque tornade qui avait dévasté tout le sud de l’Angleterre. En début de semaine, pendant que les marchés boursiers s’effondraient, la seule chose qui les intéressait était de savoir combien d’arbres multi centenaires avaient été détruits. Parler du Krach, dont tout le monde savait que personne n’en parlerait plus quelques années après était donc… vulgaire. Pensez, des arbres centenaires …. Et donc, tout Anglais convenable dans la City ne montre jamais la moindre excitation quand il s’agit d’argent et il est de bon ton de parler des arbres quand tout va mal et non pas d’actions, d’obligations ou de son métier (comble du vulgaire).

Or, et comme je l’ai déjà dit, aujourd’hui ils sont tous dans un état d’excitation très peu Britannique et cela n’est pas normal.

Ce débat sur l’Europe touche donc à quelque chose de vital et de très profond chez TOUS les sujets de sa Majesté.

Ce qui m’amène à une première réflexion : ce vote n’a rien, mais rien à voir avec l’économie, puisque pour eux l’économie est tout à fait contingente et sans grande importance.

Ce débat fait donc à l’évidence remonter à la surface quelque chose de très profond qui touche à ce que j’aimerais appeler « l’âme » de la Nation (Anglaise) si cette notion d’âme d’une Nation n’avait pas été galvaudée pendant une grande partie du XIX eme et du XX eme siècle. Mais le fait que cette notion ait été mal utilisée par le passé ne veut pas dire qu’elle est fausse. Elle existe, et existera toujours.

Et donc la première question que tout observateur doit se poser est la suivante : qu’elle est cette « chose » qui est en train de remonter à la surface en Angleterre ? Et cette première question en appellera automatiquement une deuxième. Est-ce que « cela » est aussi en train de remonter ailleurs ?Et ici, je voudrais revenir une fois de plus à Renan, qui expliquait qu’une Nation, c’était une volonté de vivre ensemble, et que cette volonté s’ancrait dans une Histoire-Légende que tout le monde partageait. Et cette Histoire-Légende en Grande-Bretagne est intimement liée au développement de la Démocratie en tant que système politique.

Depuis la « Magna Carta » octroyée par Jean sans Terre il y a plus de 800 ans, à « l’élection » de l’ancêtre de la Chambre des Lords présidée par Simon de Montfort (celui la même qui fut tué devant Toulouse au moment de la Croisade contre les Cathares), à la glorieuse révolution de 1689 en terminant avec la suprématie des « Communes » sur les Lords au XIX eme, l’arrivée du suffrage universel, le vote des femmes…le mouvement a toujours été vers plus de Démocratie. Or ce mouvement a été très nettement interrompu depuis la ratification du Traité de Lisbonne bien que les électeurs Français et Hollandais l’aient rejeté sous son nom précédent de Constitution Européenne. Et ce Traité entérine des abandons de Souveraineté considérables en particulier dans les domaines de la Justice et de la prépondérance du Parlement Britannique sur les directives de la Commission Européenne. Qu’il ait été imposé à tous les pays faisant partie de la Communauté alors même qu’il avait été refusé par les deux peuples à qui l’on avait demandé leur consentement pour les Anglais était tout simplement incompréhensible.

Et donc deux choses ont choqué les Anglais dans ces évolutions initiées à Bruxelles.

Le premier fût que ce texte, refusé par les peuples Français et Néerlandais leur soient imposé quand même, et à tout le reste de l’Europe en plus, en utilisant la bonne vieille méthode de Jean Monnet.Les non élus présentent les textes leur donnant de plus en plus de pouvoir sans aucun contrôle démocratique, et souvent ces textes sont rejetés PAR LES PEUPLES comme cela a été le cas pour la Constitution Européenne.Qu’à cela ne tienne, nos « élites » présentent et représentent le même texte sous des formats différents et un jour il est accepté, de guerre lasse.Et de ce jour, il devient intangible et éternel comme les Dix Commandements.  C’est ce qu’il est convenu d’appeler le « cliquet » Monnet, le mouvement ne peut avoir lieu que dans un sens-de plus en plus d’Europe- et les erreurs ne peuvent donc être corrigées comme on le voit tous les jours avec l’Euro.Que le Président Sarkozy ait été à l’origine de cette forfaiture le disqualifie à mon avis à tout jamais pour occuper à nouveau la fonction Présidentielle. Cet homme ne respecte pas le Peuple.

La deuxième fut la mise sous tutelle de la Justice Britannique par la Justice Européenne. S’il y a une idée à laquelle les Britanniques sont attachés, c’est bien d’être jugés par leurs pairs et en fonction de Lois qui ont été rédigées sous le contrôle de leurs représentants puisque c’est cela l’essentiel de ce qu’ils avaient obtenu avec la Magna Carta.Or tout cela n’existe plus.

La Démocratie, depuis le Traité de Lisbonne, a reculé en Grande-Bretagne un peu comme elle l’avait fait au moment du rétablissement des Stuart et cela s’était mal terminé…pour les Stuart  Et j’en arrive à ce qui me parait essentiel : Tout le XIX eme et une partie du XX eme ont été marqués par l’émergence d’une notion essentielle qu’il est convenu d’appeler « le Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes ».Or, toute la politique de Bruxelles revient à annihiler ce qui avait été obtenu au prix de guerres et de révolutions sanglantes.

Et donc ce qui est en train de remonter des profondeurs, c’est simplement ce Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes que Bruxelles, lentement mais surement a pour ambition ultime de faire disparaitre.  Et tous les totalitarismes ont comme ambition de faire disparaitre cette notion.Et n’importe quel survol historique montre que cela n’a pas très bien marché dans l’histoire récente comme on l’a vu avec l’effondrement de l’union Soviétique, suivi de la re-émergence de Nations que chacun croyait avoir disparu depuis longtemps.Et j’en arrive au deuxième point, cette réalité qui arrive des profondeurs est en train de remonter partout en Europe.

On le voit en Hongrie, en Pologne deux pays qui comme la Grande- Bretagne ont le bonheur de ne pas faire partie de l’Euro et donc ont gardé une certaine Souveraineté.On l’a vu en Autriche où nous saurons bientôt si des fraudes électorales ont permis aux partis pro- Bruxelles de rester au pouvoir de façon illégitime. On commence à le voir aussi en Espagne, où les déficits budgétaires et donc les dettes explosent et où Podemos risque de l’emporter.

On le voit au Portugal, le pays le plus endetté au monde et qui crève sous le joug de Bruxelles et de l’Euro.On le voit en Italie où la montée du mouvement des cinq étoiles semble se confirmer, aux dépens encore une fois des pro-Bruxelles. Quant à notre pays, je constate avec stupéfaction une totale déliquescence de l’Etat sans que l’opposition « officielle » réagisse en identifiant le vrai problème dont souffre la France. Et ce problème est le suivant : nous avons perdu la maitrise de notre destin et ce qu’il est convenu d’appeler la Droite de gouvernement ne nous propose que des recettes de cuisine pour redresser l’économie. Redresser l’économie quand on a perdu le contrôle de la politique budgétaire, de la monnaie et de ses frontières est une aimable plaisanterie.

Bref, nous sommes en train d’assister à l’échec du coup d’Etat organisé par les hauts fonctionnaires Français à la suite de la réunification de l’Allemagne.

A l’époque, dans mon livre, « Des Lions menés par des Anes », j’avais écrit que ces hommes allaient détruire l’Europe de la diversité et de la subsidiarité dans leur rêve fou de créer un Etat Européen dont personne ne voulait sauf eux.Nous y sommes. Et si par hasard, les Anglais votaient pour rester dans l’Union Européenne, alors c’est là que les choses commenceraient à aller mal partout ailleurs.

Les Anglais se révoltent en général dans l’ordre.

Les révoltes des autres peuples Européens contre ceux qui veulent les assujettir, par contre, sont rarement paisibles.

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

85 Commentaires

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  • Denis Monod-Broca

    26 juin 2016

    Décidément très bon billet, et en effet prémonitoire, merci !

    Au fond l’affaire était pliée déjà lorsque l’Assemblée des Communautés Européennes a usurpé l’appellation de « Parlement ». En France, par inculture, on ne fait pas tellement la différence entre Assemblée et Parlement. Au Royaume Uni, c’est différent : le Parlement a un rôle essentiel, il est détenteur de la souveraineté nationale. Ce faux Parlement européen auquel le Parlement britannique aurait été subordonné, ça ne pouvait pas durer toujours…

    Toute la question est celle de la souveraineté. Tous les commentateurs, unanimes, disent depuis 2 jours : « il faut relancer le projet européen ». Oui, d’accord, mais sur quelle base ? un projet entre Etats souverains, ou un projet de fusion de ces Etats ? Tout est là ! Et il y a de quoi s’inquiéter, quand on entend le mépris dans lequel est tenue la souveraineté. Ils nous disent tous, comme d’habitude, qu’ils ont compris, mais ils s’en gardent bien.

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  • Robert Marchenoir

    26 juin 2016

    Dans la série des mauvais perdants, voici un nominé au best of. Je ne partage pas la passion de nombre de mes confrères du réactionnariat pour le bashing de ce monsieur, ne voyant pas l’intérêt de me pencher sur les faits et gestes d’un zéro. Mais là, rien que pour l’enflure du style…

    http://laregledujeu.org/2016/06/25/29456/bernard-henri-levy-etrange-defaite-a-londres

    On dirait un très mauvais blogueur : vous savez, ceux qui enfilent les perles et les adjectifs, sans jamais apporter un fait nouveau ou une analyse originale… C’est pas gentil de se réjouir du chagrin des autres, mais reconnaissons qu’il l’a bien mérité.

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    • josick

      26 juin 2016

      BHL, le même qui écrivait le 23 juin à 3h47 https://twitter.com/BHL/status/745931198950694912?lang=fr&lang=fr
      « Défaite probable du Brexit. Déroute, donc, des souverainistes, des xénophobes, des racistes. Reste, maintenant, à refonder l’Europe. »

      Dans un cas comme dans l’autre, c’est toujours et encore pour eux de refonder l’Europe qu’il convient. C’est toujours la même réponse trahisant l’idéologie.

      On en a aussi un en Bretagne, du camp du bien, le Fidel Castro Breton qui termine ainsi son édito : « L’immense, l’extraordinaire construction pacifique, unique dans le monde et dans l’Histoire, doit être poursuivie avec plus de vigueur que jamais. Elle continuera à rallier les bonnes volontés autour de cette solidarité indispensable entre les pays. Sinon, l’on risque de recommencer à cultiver les égoïsmes nationaux qui mènent à toutes les oppositions possibles, aux dictatures, aux guerres, en un mot au malheur. »
      Ce Fidel Castro breton qui préside à la destinée de Ouest-France ne permet évidemment pas les commentaires suite à ses écrits.

  • DrStefool

    25 juin 2016

    Mon préféré, avec les arguments qui vont bien pour le Brexit.
    Au contraire de Boris ou Nigel, on n’en a pas beaucoup entendu parler, et pourtant… il est brillant.

    Heureux celui qui comprend l’anglais couramment.

    https://www.youtube.com/watch?v=tzNj-hH8LkY

    Ça vaudrait des sous-titres.

    DrStefool du Canada

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    • Robert Marchenoir

      28 juin 2016

      Très bon discours en effet.

  • duff

    25 juin 2016

    Je tiens à saluer la clairvoyance de Charles après cette relative prise de risque d’annoncer le brexit 4 jours avant la tenue du scrutin!

    J’étais de l’avis de F. Boizard (voir nos commentaires plus bas) qui pensait que les britanniques se serviraient du référendum pour accentuer la pression et non pour sortir de l’UE.

    Devant nous des turbulences à venir mais il y a un parfum de liberté dans l’air qui commence à flotter qui remplit d’espoir.

    Merci et bravo à l’IDL.

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    • nolife

      26 juin 2016

      Reste plus qu’à voir l’économie britannique accéléré vu qu’elle est maintenant délestée du boulet européen …

      La livre a morflé … Elle s’est fait attaqué comme une vulgaire monnaie émergente …

      En fait, ce machin ressemble à 1992, je n’avais que 2 ans, mais Soros a déglingué ces insulaires et transformer la livre en lire, car ils ne peuvent pas jouer au coude à coude avec le Deutsche Mark, l’économie, ça se jouait à 12 et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne.

      Les autres pays ont aussi morflé. Ce serait bien que l’€ éclate et que le Portugal, l’Italie … explosent …

      Ah oui, Charles Gave nous a vendu la croissance britannique mais ce n’est qu’une bulle immobilière avec consommation à crédit délirante typique des pays anglo-saxons comme USA 2008, Irlande 2010, UK 2008, et Australie aujourd’hui.

      LA correction de la livre n’est qu’un retour sur Terre. Ils n’ont rien appris ni rien oublié. 10 % par rapport au dollar depuis un an.

      Ah oui, parlons de la Chine, vous nous aviez dit d’acheter des actions chinoises, comment se portent-elles ? Les conseilleurs ne sont pas les payeurs.

      « L’avenir du peuple anglais, c’est de mourir de faim et de tuberculose dans son île maudite. »

      D’ailleurs certains commencent déjà à le regretter ce BREXIT, c’est une chose d’insulter Papa et Maman, c’en est une autre de faire ses valises et se barrer.

    • duff

      27 juin 2016

      la fluctuation des bourses ou des monnaies n’a rien à voir avec le sujet. Il s’agissait ici de rependre le contrôle démocratique d’un pays membre du machin appelé UE. Peu importe les conséquences, les anglais et gallois ont voulu reprendre la main sur le destin et ils ont eu raison.

    • Robert Marchenoir

      29 juin 2016

      C’est marrant, votre « position », Nolife. D’un côté, vous parlez du « boulet européen », de l’autre côté, vous insultez les Britanniques parce qu’ils ont décidé de couper leur chaîne. Il faudrait vous décider.

    • nolife

      29 juin 2016

      Je dis simplement que quand on veut d’affranchir, il faut payer le prix de sa libération, tout du moins au départ, et ce n’est pas donné …

      Je me marre aussi du « modèle » britannique fait de consommation à crédit gagé sur de l’immobilier côté à des prix délirants avec des déficits courants digne de la Turquie …

      https://www.theguardian.com/business/2016/mar/31/uk-economy-growth-record-trade-deficit

      7 % de déficit courant + bulle immobilière, on dirait la Turquie, et à la fin, la monnaie morfle sévèrement … car contrairement aux USA, ils ne sont pas la premèire puissance militaire qu’elle était avant

      A côté de ça, l’Allemagne dépasse les 8 % d’excédents courants, contrairement à ce que CG disait dans son bouquin, le modèle anglo-saxon a montré (ce fameux 15 septembre 2008) une parti du vide sur lequel il était bâti (suprime, bulle immo, conso à crédit …) tandis que les pays « industrieux » (Allemagne, Suède, Suisse, Autriche, Danemark …) s’en tirent à merveille …

      Michel Albert avait raison, l’économie de services, c’est du vent !

  • sassy2

    25 juin 2016

    Il y a eu brexit parce qu’il y a les trop de dettes (islam notamment et dettes financières: toujours des faux papiers,la seule chose qu’arrivent à produire ces communistes globalistes).

    A mon avis, la nomination (et non pas l’election) d’un pakistanais à la mairie de Londres a peut être joué un p’tit rôle.

    Ils ont gagné, mais ils nous laissent avec des fanatiques communistes /globalistes : Merkel hollande, draghi qui vont peut être tenter d’aller jusqu’au bout à notre détriment.

    Enfin, c’est une élection colossale.
    Pour la première fois depuis 40ans(?) , un peuple défait un projet globaliste communiste.
    Les communistes ayant besoin de toujours croître organiquement, pour piller toujours plus, il leur fallait un budget en expansion, car c’est de la cavalerie.

    Cela n’a rien à voir avec l’Europe.
    Les anglais sont dans l’Europe géographiquement depuis 2000ans(?).
    Ils auraient préféré voter pour que Hollande merkel draghi sortent de l’Europe. Honte à nous!

    C’est un scrutin aussi américain qu’européen: des texans veulent sortir cf zero hedge,
    (pour le mieux ils ne veulent pas sortir des us mais que la fed sorte des US)
    Ce scrutin est une election de Donald Trump.

    Et un clin d’oeil à Vladimir

    MAGA!!!

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  • Robert

    25 juin 2016

    L’Europe n’est qu’un « dominion » des USA, l’ Euro n’est qu’un « faire-valoir » du dollar, les politiques européens sont les « valets de luxe » de Wall Street… C’est aussi simple que cela…

    Répondre
    • Aljosha

      25 juin 2016

      C’est effectivement très décevant de sa part, alors que je le trouvais jusque là plutôt intéressant dans ses idées. Mais pas de haro sur le baudet.
      je crois que l’envie de vivre en Angleterre, Londres, Sevenoaks ou Tatawin, ne doit rien à son appartenance dans l’UE : je verrais plutôt l’esprit british, la langue, sa culture, ses traditions.
      En un mot, pour son climat …
      Décider rageusement de partir à cause du Brexit, pour raison idéologique : je ne vois pas bien le projet.

    • idlibertes

      25 juin 2016

      Posture que tout cela.

      Tout dans la gueule rien dans le slip.

    • duff

      25 juin 2016

      Vous êtes durs avec lui. Seulement ce qui m’amuse le plus le concernant c’est de donner des leçons de libéralisme en bossant dans une banque publique à l’utilité douteuse à sa création absolument inutile désormais… 🙂

    • nolife

      26 juin 2016

      Comme ces libertariens fonctionnaires donneurs de leçons sur l’inutilité de l’Etat dont notamment ce tocard d’Alain Laurent.

      Eh oui si les intellectuels français étaient payés à leur valeur de marché, leur niveau de vie en prendrait un coup !

    • idlibertes

      26 juin 2016

      Même pas comparé à ce que pense CG désormais…more to come tomorow…

    • sassy2

      25 juin 2016

      non il le fait gratuitement

      il est has been

  • candide

    24 juin 2016

    bonjour,

    c’est avec un grand plaisir que j’ai relu ce billet ce jour.
    Les enjeux étaient bien vu, la vision de l’âme anglaise aussi.

    Quid de la suite ? Pour nous qui sommes également enchaînés par l’Euro, s’évader sera plus compliqué, surtout avec des dirigeants, qui, chez nous, se moquent éperdument de la volonté du peuple.

    Faudra-t-il s’en détacher par la force ? Le problème, c’est que les groupes prêts à en découdre sont plutôt d’extrême gauche, ce ne sont donc pas ceux à qui j’ai envie de confier les clefs de l’avenir.

    Répondre
    • idlibertes

      24 juin 2016

      Je vois que nous avons ici un lecteur tout à fait familier avec le concept d’ironie ou plutôt celui de l’antiphrase.

      « ‘ironie est une forme d’expression dans laquelle on se moque de quelqu’un, d’un adversaire ou d’une idée. Elle consiste essentiellement en un écart, un décalage entre ce qui est dit et ce qui est pensé.

      C’est une forme argumentative, mais aussi narrative et dramatique.

      Plusieurs procédés rhétoriques sont couramment employés dans un but ironique:

      l’antiphrase, qui consiste à dire le contraire de ce que l’on pense et que l’on veut faire comprendre.
      Ex : « Quel courage ! », peut-on dire pour se moquer d’un lâche.
      la litote, qui est une figure d’atténuation, peut également être utilisée ironiquement.
      Ex : « On ne peut pas dire que la France soit une grande nation en ce qui concerne le golf. »
      la prétérition, qui consiste à dire quelque chose en disant qu’on ne le dira pas.
      Ex : « Je ne dis pas que tu es stupide. » (Ce qui est une manière de le dire quand même.)
      l’hyperbole
      Ex : « Quel tableau magnifique ! Quel chef d’oeuvre ! On dirait du Rembrandt, du van Gogh ! », à propos d’une croûte.
      l’ajout d’un commentaire absurde
      Ex : « Pangloss fut pendu, bien que ce ne fût pas la coutume. » (Voltaire, Candide)

      Alors, quand un article est intitulé « pourquoi la GB va sortir de l’UE » et que dans l’introduction l’auteur écrit « cela me chagrine beaucoup » et que vous savez que l’auteur a écrit des lions menés par des ânes, c’est un exemple de ce qu’on appelle l’ironie, ou le sarcasme.

      Quant à changer d’avis, l’auteur a TOUJOUrS été anti Europe communiste, donc vous aboyez contre le mauvais arbre.

      « Et si le Royaume Uni venait à quitter la communauté Européenne après un référendum en 2017 ce serait un véritable désastre.
      Non pas tellement pour les Anglais d’ailleurs, mais pour nous.
      Pour moi, avoir les Anglais à bord a toujours été un signe que rien n’était perdu et que les fous du style Trichet Lamy et Delors pouvaient être maintenus sous contrôle.
      Une Europe sans le Royaume-Uni perdrait toute crédibilité démocratique et la technocratie et le capitalisme de connivence pourraient s’y déployer sans aucune contrainte.
      Nous nous retrouverions dans une URSS ” molle”, condamnée à la stagnation et à sortir de l’Histoire.
      Certes, je sais que de nombreux Français seraient enchantés de voir le Royaume Uni repartir vers le large.
      Qu’ils réfléchissent deux minutes.
      Sans les Anglais, nous parlerions Allemand ou Russe aujourd’hui, et cela ne serait pas un progrès.
      Français je suis, et Anglophile de cœur je reste.
      J’ai écrit il y a plus de 12 ans, dans” Des Lions menées par des Ânes”, que la tentative de créer un État Européen, manifeste dans la création de l’Euro, allait tuer l’Europe que j’aimais.
      Car j’aime l’Europe d’Adenauer , de Schumann, de Gasperi autant que je déteste celle de Jean Monnet et de Delors.
      Le suicide de l’Europe, commencé en 1914 continue, hélas .
      Et derrière ce suicide, toujours la bêtise inimaginable de la classe dirigeante Française, dont la suffisance n’a d’égal que l’incompétence. »

    • STRAUSS Patrick

      25 juin 2016

      Encore mille et un bravos, très cher Charles, dans l’impatience de lire le commentaire d’après le Brexit.

    • Franck

      26 juin 2016

      impatient moi aussi !!!

  • Denis Monod-Broca

    24 juin 2016

    Le vote LEAVE gagne ! les Britanniques ont sauté le pas! je ne pensais pas qu’ils oseraient…
    Mais le Royaume Uni va-t-il pour autant, véritablement, complètement, quitter l’UE ? Pas si sûr… « Ils » ont plus d’un tour dans leur sac, on l’a vu.

    Répondre
  • Franck Boizard

    24 juin 2016

    La presse anglaise annonce la victoire du Leave : je reconnais avec joie avoir eu tort sur la première partie de mon analyse.

    Répondre
    • DrStefool

      24 juin 2016

      C’est un grand jour…
      Les Britanniques vont peut être libérer l’Europe comme en 44 !

      Je vais avoir du mal a dormir 🙂 12:21 AM ici… j’attends les résultats définitifs

    • josick

      24 juin 2016

      C’est une désincarcération à laquelle on avait effectivement de la difficulté à croire !
      Et maintenant nos très démocrates européens disent qu’il faut faire payer très cher cette décision aux anglais (et ainsi éviter un effet boule de neige).

  • DrStefool

    24 juin 2016

    L’honneur de l’Europe… Bravo les Britanniques !!

    « BBC forecast: UK votes to leave European Union with 309 out of 382 results declared »

    a 11:53 ici a l’est du Canada: Leave 14,098,653 v. 13,167,856

    C’est une grande victoire pour la démocratie !

    Répondre
  • nolife

    24 juin 2016

    Le yen gagne 13 % par rapport à la livre et s’approche des 100 contre un dollar.

    Ca va secouer sur les places européennes à l’ouverture, non ?

    Répondre
  • nolife

    24 juin 2016

    Bonjour,

    Vous nous avez dit d’acheter de la livre britannique ou plutôt « lire britannique » vu son comportement après le Brexit, à combien on doit acheter ?

    Google annonce un BREXIT à 51.1 % et la livre commence à se faire « pound » sur les marchés !

    Répondre
  • sassy2

    22 juin 2016

    la semaine derniere je n’y croyais plus mais j’ai parié ce jour pour brexit (à mon avis comme soros…)

    Répondre
  • Pierre

    22 juin 2016

    Tellement agréable de se sentir plus intelligent après la lecture d’un article, d’avoir l’impression de mieux cerner la(les) réalité(s) … surtout après avoir entendu tellement de propos fadasses sur la question dans nos médias mainstream.
    Je remercie BFM de m’avoir permis de vous découvrir (sachant qu’avec magic You Tube, j’ai pu visionner toutes vos interventions, à chaque fois revigorantes) et regrette bien sûr que vous ne participiez pas plus aux débats sur les grandes antennes. Les choses avanceraient peut-être plus vite et surtout les analyses lucides, perspicaces font tellement de bien à entendre, on se sent plus grand et plus fort, mieux armé pour affronter demain. Et je pense que cela est essentiel pour donner de l’énergie à un peuple. Je crois sincèrement que nos dirigeants médiocres induisent une certaine médiocrité dans la nation. C’est à mon avis ce dont nous manquons le plus en France aujourd’hui : quelques personnes qui nous donnent envie de nous dépasser par leur hauteur de vue (vous êtes dans ma liste).
    Alors voilà, MERCI et MERCI et ne SOUS-ESTIMEZ surtout pas le bien que vous faites aux personnes qui n’ont pas vos connaissances, votre esprit d’analyse, votre expérience et qui subissent chaque jour le flot d’infantilisation qu’on leur inflige. Les gens comme vous font un bien fou et libère l’énergie.
    En espérant vous lire et vous entendre toujours plus !

    Répondre
  • Denis Monod-Broca

    21 juin 2016

    Merci pour l’analyse historique. Si nos dirigeants connaissaient un peu l’histoire, ils appréhenderaient mieux le présent.

    Je vois les choses ainsi :
    L’Europe a une apparence, celle d’un Etat fédéral en construction, et elle a une réalité, celle d’un trop commode fétiche, dont on attend tout, auquel on reproche tout.
    Commission, Parlement, Cour de Justice, Banque Centrale, hymne, drapeau… : les apparences d’un Etat y sont mais seulement les apparences. L’Union Européenne n’est pas un Etat. Elle ne le sera jamais. L’occasion est passée. Faute d’un peuple, faute d’une nation, on ne peut que faire semblant, que faire comme si. On ne s’en prive pas.
    Le fétiche, lui, est bien réel. Il est de toutes les discussions, de tous les programmes. On attend tout de lui : puissance, protection, paix, prospérité, et tant d’autres bienfaits. Et quand ça va mal, tout est de sa faute, on l’accuse de tout et de son contraire. Il est un bouc-émissaire idéal, tout-puissant, toujours à disposition.
    Remain or Leave ? A quoi penseront les électeurs au moment de voter ? A l’apparence ou à la réalité ? On vante le pragmatisme des Britanniques. Il se pourrait qu’ils votent à la fois contre l’apparence de l’Europe, même si elle n’est qu’apparence, tant elle est contraire à l’idée qu’ils se font de leur propre souveraineté, et contre la réalité de l’Europe, ce fétiche objet d’une foi irrationnelle, si contraire à la manière empirique qu’ils ont de voir le monde, et accessoirement de défendre leurs intérêts…

    Répondre
  • CHS

    21 juin 2016

    Il n’y a vraiment pas grand chose de  » libéral » et » d’homogène » dans » la confluence de ces minorités nationales les rendant majoritaires

    Répondre
    • idlibertes

      21 juin 2016

      We agree to disagree

    • Arsene Holmes

      21 juin 2016

      🙂

      Juste un commentaire.

      J’ai envoyé cet article à un ami anglais qui a 75 ans, qui est pour le Brexit,est un lecteur du Spectator et qui me bombarde d’article pro-Brexit.
      Il m’a fait une réponse agressive de presque 2 pages (900 mots) qui m’a complètement surprise par son intensité.
      Et pourtant il a un bon sens de l’humour. J’ai du vraiment touché un nerf et cela m’a fait penser à la différence entre les Pro et Contre avec les Pro qui sont beaucoup plus mobilisés, vocaux et passionnés mais qui n’ont pas d’arguments qui soient vraiment 100% convaincants. Habitant à Londres, j’ai été comme beaucoup de gens) affligés par le niveau du debat des deux cotés

    • idlibertes

      21 juin 2016

      Anatole est aussi dans un état second sur cette question. Les anti sont dans un état émotionnel assez élevé. Ce peuple est aussi un peu mal élevé de ne pas savoir ce qui est bon pour lui :-))

    • Arsene Holmes

      21 juin 2016

      Vous avez raison.

      En fait, la dictature éclairée, il n’y a que ca de vrai.

      Comme disait Churchill (bien elevé) :
      The best argument against democracy is a five-minute conversation with the average voter.

    • idlibertes

      21 juin 2016

      Ma préférée avec  » je ne fais jamais confiance à des statistiques que je n’aurai pas manipulées moi même ».

    • nolife

      24 juin 2016

      Moi je préfère « Entre l’Europe et le grand large, nous choisirons toujours le grand large »

  • Robert Marchenoir

    21 juin 2016

    Je voudrais revenir une fois de plus à Renan, qui expliquait qu’une Nation, c’était une volonté de vivre ensemble.

    En effet. Et je constate que cette volonté a pratiquement disparu en France (si tant est qu’elle ait jamais existé). Ce que je trouve infiniment triste, en plus d’être terrifiant.

    La gauche portera une lourde responsabilité par son entreprise de subversion du sens des mots : le « vivre-ensemble » (qui est le contraire de la volonté de vivre ensemble), la « justice sociale » (qui est le contraire de la justice), les « droits » (qui sont le contraire des droits de l’homme), « l’égalité » (qui est le contraire de l’égalité devant la loi), la « démocratie populaire » (qui est le contraire de la démocratie), les « valeurs républicaines » (qui sont le contraire de la République), la « lutte contre les discriminations » (qui est la recherche des discriminations), les « gestes citoyens » (qui sont des gestes imposés par l’Etat), « l’Etat de droit » (qui est l’Etat de gauche), etc.

    Répondre
  • Robert Marchenoir

    21 juin 2016

    Relié d’assez loin au sujet, mais je ne résiste pas : Donald Trump vient d’annoncer aux Américains que les Etats-Unis étaient le pays le plus taxé du monde… Finalement, cet homme a peut-être raison, avec sa vantardise : « I make deals »… Voilà un gars qui vendrait des réfrigérateurs à des pingoins !

    N’empêche, pour nous, Français, il est un peu saumâtre de nous voir refuser un des rares records du monde auxquels nous pouvons prétendre…

    Annonçant son programme de baisse des impôts : « We’re the highest-taxed nation in the world, folks. Nobody pays more taxes. We’re the highest-taxed. Our businesses are the highest taxed in the world. We’re giving a massive tax cut. Especially for business and for small business and especially for the middle class. »

    http://www.breitbart.com/2016-presidential-race/2016/06/19/donald-trump-taxes-save-social-security

    Répondre
  • Taote

    20 juin 2016

    Échec des fonctionnaires français
    It s a joke i suppose!!
    Laisser travailler les allemands ,appauvrir les autres et rester incontournables
    Un pays pour qui tout le monde a laissé déficits,forfanteries,mensonges ,incompétences des socialos humanistes ou des gaullistes qui ont gagné la guerre. LOL
    Je trouve Qu ils ont gagné
    Ils sont toujours sûrs d être les plus intelligents et que Paris est la plus belle ville du monde ré LOL à défaut d être la plus propre
    Bravo les fonctionnaires français ,vous êtes des chefs

    Répondre
  • Sally

    20 juin 2016

    Bonjour Monsieur Gave et Chers Lecteurs avisés,
    Au cas ou les Anglais ont l’idée excellente de quitter le navire qui prend l’eau ,l’euro va-t-il baisser ?
    Je suis citoyenne suisse et Je vais faire l’acquisition d’une maison en France est-il plus intéressant d’emprunter un maximum en France et de laisser mes fonds sur mon compte suisse ?
    Merci de vos conseils

    Répondre
    • Taote

      20 juin 2016

      Amie Suisse
      Restez en Suisse et gardez votre argent dans une banque Suisse…le reve de tout francais

  • Franck Boizard

    20 juin 2016

    Il n’y aura pas de Brexit. Notre hôte a tendance à pendre ses désirs politiques pour des réalités.

    Il n’y aura pas de Brexit pour deux raisons emboitées comme des poupées russes :

    1) Il est douteux que le Leave gagne. La pression médiatique est trop forte. De plus, il y a un biais naturel en faveur du Remain : la peur de l’inconnu.

    2) Même si il se dégageait une toute petite majorité en faveur du Leave (dont je souhaite la victoire, ne vous méprenez pas), cette décision serait contournée par les parlementaires britanniques, massivement en faveur du Remain.

    Répondre
    • duff

      20 juin 2016

      Je crains que vous ayez raison : il s’est passé la même chose avec le référendum écossais, dans la dernière ligne droite, les sondages ont donné l’indépendance gagnante comme pour mobiliser les gens opposés à l’indépendance et au final ce fut un 55/45 contre l’indépendance. Comment expliquer une telle volatilité par seulement la cohorte d’indécis? C’est curieux, je n’affirme pas que les sondages sont faisandés d’ailleurs comment expliquer le risque politique de Boris Johnson? N’avait-il rien à perdre et tout à gagner à assumer son appartenance aux partisans du Brexit?

      Quelque soit le résultat, en suivant les débats outre-Manche, j’ai entendu plus de choses raisonnables et intéressantes que depuis que je suis la politique française du haut de mes modestes 36 ans. Si le remain l’emporte, cela confortera l’arrogance des technocrates qui penseront à tort qu’ils viennent de remporter le droit de continuer à s’asseoir sur la volonté des peuples et en particulier sur la démocratie.

      C’est juste peut être que le fruit n’est hélas pas encore mûr, hélas parce qu’il y a aussi une souffrance croissante chez ceux qui sont les plus fragiles victimes de ces apôtres du capitalisme de connivence, du socialisme light et du refus de la démocratie.

    • Franck Boizard

      21 juin 2016

      En France, il n’y a pas de débat politique puisque nos politiciens sont d’accord sur tout (l’immigration, l’Europe, le social-clientélisme, l’étatisme, le technocratisme, la peur du peuple etc.). C’est pourquoi vous n’entendez jamais rien d’intéressant : il n’y a rien à discuter, à part la couleur des papiers peints de l’Elysée.

    • duff

      21 juin 2016

      C’est tragique mais c’est ça, non pas que le personnel politique en soit totalement incapable mais la censure est omniprésente. Le premier qui sort du rang sur ces sujets ce fait immédiatement fusiller. C’est pour ça que je n’ai jamais compris pourquoi au pouvoir la droite n’a jamais coupé les vivres de ces propres censeurs qui nous imposent le socialisme. Enfin jamais compris… si. Et très bien même.

    • BugBreeder

      23 juin 2016

      Oui, je suis convaincu que quoi qu’il arrive les résultats seront truqués, ils l’ont été pour l’Écosse et l’Autriche, ils le seront pareillement pour le Brexit.
      Par contre « A vouloir étouffer les révolutions pacifiques on provoque les révolutions violentes » (JFK), ça craquera un jour dans une grande violence physique.

  • alri

    20 juin 2016

    Bonjour
    Vous êtes trop optimiste pour la France.
    Il y a autre chose qui l’enfonce et pas uniquement l’euro.
    Une sortie possiblement salutaire ne sera pas suffisante et de très très loin pour relancer la machine. Le niveau actuel est très bas et les gens se foutent de tout.

    Répondre
    • El Oso

      20 juin 2016

      Pas d’âme, pas d’âme, pas d’âme…

    • Aljosha

      20 juin 2016

      # des Veux-tu en voilà par paquets 😉

    • idlibertes

      20 juin 2016

      Padam, padam, padam

      et tout ça pour tomber juste au coin de la rue
      sur l’air qui m’a reconnu

    • Romain

      22 juin 2016

      Je suis jeune militant en France, 25 ans, en train de faire un doctorat dans un labo subventionné par l’UE. Je viens de passer les deux derniers mois à trouver des gens pour faire ça:

      https://www.facebook.com/leaveeuofficial/videos/974597272638514/

      Je n’étais pas politisé il y a deux ans. L’UE pour moi, c’était top, ainsi que pour beaucoup de mes amis.

      Maintenant on prends notre temps libre pour militer contre l’UE. Ne vous inquiétez pas, les Français sont doucement mais surement en train de se repolitiser.

  • El Oso

    20 juin 2016

    « L’âme des peuples »… Oui, je me demande soudain si la France a une âme…
    Et je n’ai pas de réponse…
    Je me souviens encore de ce village français dont la population, disait-on, avait doublé. Ses cinq mille habitants début 44 criaient « vive Pétain »…
    Un peu plus d’un an plus tard, cinq mille villageois criaient « vive de Gaulle »…

    Répondre
    • ClauZ

      20 juin 2016

      D’abord de quel village parlez vous?
      Ensuite je ne suis pas sur que + de 70 ans après on soit capable de sonder les cœurs de ces villageois de tout les jours. Avaient ils une conscience politique au delà de leur ligne d’horizon, à une époque où le téléphone n’existait pratiquement pas?

  • nolife

    20 juin 2016

    Si les sujets de Sa Très Grâcieuse Majesté décident de filer à l’anglaise, mécaniquement, le centre de gravité du pouvoir dériverait vers Berlin, non ?

    L’Italie et l’Espagne, est-ce suffisant pour faire contrepoids aux teutons ?

    Le cas de l’€ prouve que non !

    Répondre
    • duff

      20 juin 2016

      Ce n’est pas déjà le cas d’après vous?

    • nolife

      20 juin 2016

      J’ai toujours dit qu’on était dans une « Europe de 1941 » démilitarisée et non celle du Saint-Empire Romaine Germanique qui était saint, impérial, romain et germanique.

      La Grande-Bretagne est ce qui permettait de lutter contre la domination « absolue » des Germains car la Russie économiquement ne pèse pas énormément en dehors de ses matières premières.

      Le BREXIT signifierait la fin de la guerre ! Et ça entérinerait le dernier espoir de contrepoids en Europe.

      Que serait devenue l’Europe si Churchill avait signé la paix quand Hitler lui envoya Rudolf Hess ?

    • Peste et coryza

      23 juin 2016

      Rien.
      Hess a fait cela de sa propre initiative. Hitler a officiellement désavoué son action.

  • MAX

    20 juin 2016

    J’aimerais que vous ayez raison et que l’Angleterre sorte de l’UE. Cela donnerait le signal aux autres peuples pour faire de même (et notamment la France).
    Mais je suis sans illusion, je pense que les anglais voteront pour rester dans l’UE. La pression médiatique et idéologique exercée sur eux est trop forte…

    Répondre
    • El Oso

      20 juin 2016

      En 2003, les Suédois ont quand même voté contre l’euro, malgré l’assassinat d’Anna Lindh…

  • Patrick

    20 juin 2016

    Je pense que le terme « état de Droit oligarchique » convient mieux aux royaumes unis que « démocratie », comme à la France, mais d’une manière différente. D’ailleurs le referendum n’y a ete introduit que très récemment.

    La suisse en revanche est une démocratie, ça ne fait aucun doute.

    Répondre
    • ClauZ

      20 juin 2016

      Vous jouez sur les mots !

  • leonard

    20 juin 2016

    Pourtant les Etats-Unis sont pour que la GB reste dans l’UE. Et les USA sont pour l’UE et Bruxelles.

    Et s’il y a un centre à un quelconque empire sur cette terre, aujourd’hui c’est bien de l’autre côté de l’atlantique qu’il s’y trouve.

    Il n’y a qu’à voir ce qu’il vient de se passer en amérique latine (argentine, brésil, et bientôt vénézuela) pour comprendre qu’on ne peut difficilement aller contre le vent… de la mondialisation et de son corrolaire : une dictature planétaire.

    Répondre
  • Charles Gave

    20 juin 2016

    L’un de nos lecteurs me fait savoir qu’il ne faut pas confondre Simon IV de Montfort comte de Toulouse et son fils Simon V de Montfort, a l’origine de la Chambre des Lords
    Ce lecteur a parfaitement raison et je les ai confondu
    Merci pour la rectification
    CG

    Répondre
    • hugeus

      22 juin 2016

      Simons de pères en fils, même wikipédia s’y perd.
      Vous êtes pardonné !

  • Le Nain

    20 juin 2016

    Il ne faudrait pas confondre Simon IV de Montfort, celui de la croisade des Albigeois avec son fils, Simon V qui oeuvra en Angleterre.

    Répondre
  • sassy2

    20 juin 2016

    il est normal de s’intéresser aux arbres centenaires. j’ai déjà planter 30 sequoias chez moi et j’attends pour en planter 30 autres. (des petits ca coute moins cher mais je ne les verrais jamais à 30m…)

    il est normal aussi d’essayer de se barrer sans payer alors que c’est encore possible
    http://investir.ch/wp-content/uploads/2016/06/staying.jpg

    il est normal aussi qu’une monarchie soit anti communiste.
    la fed la bce sont communistes pour le citoyen lambda.
    Depuis la chine dans l’omc c’est NOUS qui avons convergé vers eux et pas l’inverse.
    Malheureusement, aussi pour nous français, ça à l’air d’être partie remise.

    Répondre
  • Guillaume_rc

    20 juin 2016

    Merci de rappeler le réel enjeu de ce scrutin.

    Les médias français (dont la neutralité dans le traitement de ce sujet est, disons… discutable) ne voient que les questions économiques.

    Une fois de plus.

    Hors de question de parler de culture, de civilisation et encore moins de « l’âme des peuples ».

    Les résultats des élections devraient pourtant les déciller un peu. Mais ils ne voient que du populisme et le retour des années 30.
    Désespérant

    Répondre
  • Gerldam

    20 juin 2016

    Le « Droit des peupls à disposer d’eux-mêmes », excellent sur le fond, a néanmoins été tout à fait bafoué en 1919 lors du traité de Trianon, appendice du calamiteux traité de Versailles, qui dépeça la Hongrie de plus des deux-tiers de son territoire au motif fallacieux que certaines minorités, notamment roumaines, étaient oppressées par les hongrois, ce qui était factuellement plutôt faux.
    Concernant le Brexit, si les anglais décident de rester dans l’UE, il n’y aura plus rien à espérer de l’europe, le peuple le plus indépendant de cette europe ayant choisi la servitude molle, comme disait Tocqueville.
    Il ne faut pas compter sur la Hongrie croupionne et à l’économie chancelante du fait d’un semi-dictateur, Orban, qui enrichit sa clique au dépends de son peuple, ni sur la Pologne , un peu plus vaillante, ni sur les tchèques. Seule une union de ces trois pays pourraient avoir un peu d’efficacité, mais, pour cela, il faudrait que les hongrois oublient leur histoire et ce qu’ils doivent à la « petite entente » entre les deux guerres mondiales

    Répondre
  • banville

    20 juin 2016

    Les indices européens, ce matin, ne vont pas dans le sens espéré!quoiqu’il en soit, les peuples font ils la même analyse dans la mesure où l’on est toujours autour de 50/50?

    Répondre
  • Oblabla

    20 juin 2016

    Malheureusement l’assassinat de Jo Cox va sceller le sort du brexit. L’Occident ne vit plus que par l’émotionnel devenu le meilleur moyen de manipulation des foules. Et cet assassinat n’est pas plus anodin que celui d’Henri IV par Ravaillac (commandité à l’époque par le Régent des Pays-Bas)…

    Répondre
    • ClauZ

      20 juin 2016

      Est ce que l’assassinat de Cox est commandité? Les enjeux sont tellement énormes pour le RU qu’il est possible que le hasard n’y soit pour rien…

    • BugBreeder

      23 juin 2016

      Oui, il l’est, c’est courant en politique surtout occidentale.
      Juste un exemple, les Clintons (Bill & Hillary) ont 42 meurtres reconnus dans leur entourage politique, et leur ancien garde du corps Larry Nichols (cancer en phase terminale donc il peut se lâcher) a reconnu en public en avoir butté quelques uns pour leur compte.

  • Smith

    20 juin 2016

    Quel est votre sentiment sur l’issue probable du vote après votre voyage et à la lecture régulière de la presse Anglaise?

    Répondre
  • Smith

    20 juin 2016

    Et donc, lors de vos discussions avec vos amis Anglais, quel sentiment avez vous? In or out? Le meurtre de Ms Cox va t’il avoir une influence selon vous?

    Par ailleurs, je ne comprends pas les commentateurs, tous préoccupés par le résultat du vote, car l’essentiel n’est il pas qu’il ait lieu? Après tout, cela constitue une brèche dans laquelle les autres peuples s’engouffreront pour demander également un référendum.
    C’est la raison pour laquelle je crains que quel que soit le résultat du vote, le démantèlement de  » cette » Europe est de toute manière déjà amorcé, non?

    Répondre
    • Peste et coryza

      23 juin 2016

      C’est pas encore fait. Le but de la clique Serpillière/Alcoolo est de mettre un bon coup de schlague sur la gueule du populo européen (la saignée des grecs n’est que cela).

      Ils ont donc la carte répressive à jouer : Eurogendfor, mercenaires, polices et armées des états membres. S’ils le font, ils gagneront car il n’y aucune opposition équivalente en face, mais ils montreront à la face du monde que l’UE n’est qu’une URSS 2.0… mais je crains qu’ils s’en moquent.

  • josick

    20 juin 2016

    « La deuxième fut la mise sous tutelle de la Justice Britannique par la Justice Européenne. S’il y a une idée à laquelle les Britanniques sont attachés, c’est bien d’être jugés par leurs pairs… » Ce ne seras certainement pas un motif de révolte pour moi car la vermine en hermine typiquement française qui a le culot de nous juger « au nom du Peuple français » ne mérite que d’être décapitée, têtes retrouvant leur niveau réel de QI de Parquet !

    Répondre

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