Depuis le vote pour le Brexit en Juin 2016, le Royaume-Uni vit dans une redoutable contradiction : une majorité du peuple s’est prononcée pour sortir de l’Europe, tandis qu’une écrasante majorité du système politique voulait y rester et avait voté en conséquence. Ainsi, plus des deux tiers des députés aux communes et plus de trois quarts des « Lords » veulent rester dans les structures européennes, dont d’ailleurs madame May elle-même, qui a dirigé les négociations entre Londres et Bruxelles.
Nous avons donc un cas classique de contradiction entre démocratie directe et démocratie représentative, ce qui n’est jamais facile à trancher.
Faire mener des négociations par quelqu’un qui n’est pas en accord avec le but final qui doit être atteint est pour le moins curieux. C’est un peu comme demander à Bercy de préparer des coupes budgétaires et des diminutions d’impôts : on est à peu près certain que tout sera mis en œuvre pour que rien ne bouge, Bercy attendant tranquillement le prochain changement de gouvernement en bloquant tout.
C’est bien sûr ce qui s’est passé. Et les résultats sont à la hauteur de mes attentes, c’est-à-dire désastreux.
Et le sommet de ce qu’il faut bien appeler un coup d’état visant à renverser le vote populaire a été atteint la semaine dernière quand le Parlement a voté par UNE voix de majorité que la Grande-Bretagne ne pouvait pas sortir de l’Union si un accord n’était pas intervenu entre Londres et Bruxelles, ce qui revient à annuler le vote de Juin 2016 puisqu’il suffit que Bruxelles refuse tout accord et la Grande-Bretagne ne pourra jamais sortir…Mais le plus beau est que pour obtenir cette voix de majorité, « on » a fait sortir une députée de prison, où elle était pour escroquerie. On songe au duc d’Orléans votant la mort de Louis XVI…
Nous avons eu donc un coup d’état, pas si rampant que cela mais très visible, de la part des hommes de Davos britanniques soutenus par leurs copains à Bruxelles et j’ai presque envie de dire UN DE PLUS.
Résumons ce que je vois dans le monde depuis plusieurs années.
- Les Grecs avaient voté pour sortir de l’Europe et de l’Euro. La BCE coupe tous les crédits à la banque centrale Grecque. Fin de la rébellion. Les banques allemandes et françaises sont sauvées.
- Un coup d’état juridique a fait perdre le pouvoir en Italie à monsieur Berlusconi qui voulait sortir de l’Euro, et l’Italie du coup a été gouvernée par une série de Quisling tous plus illégitimes les uns que les autres puisque nommés par Bruxelles, jusqu’aux élections de l’an dernier qui ramenèrent au pouvoir un gouvernement à nouveau élu par le Peuple.
- Une tentative de coup d’état contre le Président légalement élu aux USA a eu lieu, après son élection surprise, mais grâce à Dieu, elle a échoué et l’on peut espérer que ses perpétrateurs vont aller en prison (Voir mon article de la semaine dernière à ce sujet).
- Un coup d’état, politico-juridico-médiatique lors de l’élection présidentielle a eu lieu en France, au détriment de monsieur Fillon, pour porter au pouvoir monsieur Macron, et celui-là a réussi. On en voit les résultats heureux tous les jours et en particulier tous les samedis. Du coup, le gouvernement français est légal, mais non légitime, ce qui en France, a toujours été mauvais signe.
- Des tentatives de déstabilisation de monsieur Orban en Hongrie et du parti au pouvoir en Pologne ont lieu sans cesse, mais cette fois-là en se servant de l’appareil judiciaire européen (Cour de justice, Cour des Droits de l’Homme). Le but est de déstabiliser des gouvernements totalement légitimes en faisant donner des juges que personne n’a élu ni ne contrôle. Nous avons là un très bel exemple d’une tentative de « gouvernement par les juges » qui fût et qui reste une dérive mortelle de la démocratie.
Le but semble être à chaque fois d’empêcher la volonté du peuple de chaque Nation de s’exprimer librement, tant la Nation est perçue comme ringarde.
Et si l’on n’y arrive pas, des juges non élus et aux ordres sont mis à contribution pour atteindre le résultat recherché, c’est à dire empêcher les autorités légitimes mais réfractaires au projet mondialiste de gouverner.
Le lecteur se rend donc bien compte qu’il y a comme une constante visant à remplacer nos systèmes démocratiques fondés sur la Nation par un système technocratique contrôlée par une oligarchie hors sol fonctionnant au profit de quelques-uns. Le résultat de cette prise de pouvoir par des gens non élus est atterrant pour tout le monde, sauf pour les élites : une étude de Mc Kinsey montre que dans nos pays développés, 580 millions de personnes ont vu leurs niveaux de vie baisser ou stagner de 2008 à 2017, la quasi-totalité de la valeur ajoutée créée par les économies allant aux 1 % les plus fortunés. Dans les dix ans précédents, seulement 10 millions avaient souffert d’un tel déclin.
Jamais un tel phénomène ne s’était produit depuis 1945.
La classe moyenne a en fait payé pour la crise de 2008, alors qu’elle n’en était pas responsable tandis que les responsables du désastre se sont enrichis. Et donc, je peux affirmer sans crainte d’être contredit que le capitalisme de connivence règne en maitre depuis 2008. Nos pays sont tombés de fait sous la coupe d’une ploutocratie financière qui a capturé le pouvoir et la grande question est donc : comment allons-nous retrouver nos Libertés ?
La réponse est simple : il faut retourner à la démocratie.
Les gens éduqués et bardés de diplômes sont devenus hostiles à la démocratie parce qu’ils trouvent insensé que leurs voix valent celles de gens qui ne sont pas allés à l’école. Je ne sais pas combien de fois j’ai entendu : « mais Charles, tu ne te rends pas compte que ta voix a le même poids que celle d’un éboueur ou de ta femme de ménage ? ».
Bien sûr, ceux qui disent cela veulent bien être élus (puisqu’ils sont instruits, ils inspirent confiance), à condition qu’ils puissent filtrer les votes de ma femme de ménage pour défendre leurs intérêts à eux et pas les intérêts de ceux de ce qui les ont élus et encore moins ceux de la Nation.
Ce qui me ramène à la Grande-Bretagne ou les éduqués sont en révolte contre les moins-éduqués et de façon visible.
Que va-t-il se passer ? Personne n’en a la moindre idée, mais je vais essayer de mettre à jour les trois scenarios qui me semblent les plus probables sans prétendre mesurer leurs probabilités respectives, n’étant pas devin.
Le premier est un allongement de la période de négociation au-delà des aménagements déjà acceptés. Cela veut dire que la Grande-Bretagne va devoir organiser des élections européennes fin Mai. Et a ces élections, qui seront en fait un referendum bis, nous allons avoir trois partis qui vont devoir compter leurs voix.
- Les Conservateurs pour lesquels personne ne va voter sauf s’ils mettent en tête de liste des personnalités qui veulent vraimentsortir de l’Europe ce qui apparaitra comme une horrible hypocrisie, sauf si madame May est virée ou démissionne d’ici-là. Dans ce cas, ces conservateurs seront tous (comme Hannan), opposés à la structure de pouvoir européenne et pourraient obtenir un bon score.
- Les travaillistes, pour lesquels peu de gens vont voter puisqu’une majorité de leurs circonscriptions avaient voté pour sortir lors du referendum et qu’ils ne sont pas couverts de gloire pendant les débats aux Communes tant ils ont louvoyé et botté en touche. Qui plus est, leur attitude douteuse sur l’immigration, leur islamophilie et leur antisémitisme couplé a un marxisme primaire déplaisent passablement à une grande partie de leur électorat populaire.
- Les troupes du nouveau parti que Farage va créer (il est la figure emblématique du Brexit avec le conservateur Jacob Rees-Mogg) … et ce nouveau parti va rassembler TOUS CEUX qui ont voté le Brexit et à ces gens vont s’ajouter beaucoup de ceux que la tentative de coup d’état contre les institutions britanniques a rendu ivres de rage, quand bien même ils auraient voté contre le BREXIT. Il y en a beaucoup et ce n’est pas pour rien que le symbole de l’anglais est un bulldog. Une fois que ce chien a fermé ses mâchoires, il ne les rouvre jamais et l’Allemagne ou la France en savent quelque chose. Et le but de tous ces nouveaux élus, qui seront les élus de Farage et de personne d’autre, sera de bloquer le fonctionnement des institutions européennes à tous les niveaux et le plus possible. .
De très loin, c’est la situation la plus dangereuse pour la survie du projet Europeen que porte nos élites françaises en particulier.
La deuxième verrait madame May réussir à faire passer, à la quatrième fois, son projet insensé devant un Parlement qui de ce fait trahirait son peuple, ce que ce dernier ne pardonnerait jamais. Il n’est pas du tout certain que la Reine accepte un tel développement tant il serait attentatoire à la démocratie, ce qui pourrait créer une crise constitutionnelle d’envergure inédite au Royaume Uni.
A mon avis, et connaissant les anglais comme je les connais, la Grande-Bretagne deviendrait ingouvernable très vite, et il faudrait organiser des élections législatives immédiatement. Cette éventualité consacrerait la fin du parti Conservateur tel que nous le connaissons, puisqu’il aurait trahi la Nation.
Dans ces élections s’affronteraient non pas deux partis mais trois conservateurs, travaillistes et « englanders » et monsieur Farage se retrouverait dans la situation de Salvini en Italie. Je suis à peu près certain que tous les députés qui auraient voté cet asservissement de la Nation seraient battus. Par contre, il est probable que cela pourrait ramener sur le devant de la scène la question de l’indépendance de l’Ecosse.
Cette solution est la plus dangereuse pour la Grande-Bretagne et c’est de loin celle qui aurait les répercussions les plus graves sur son économie et sur celles de ses voisins européens.
Ces deux premiers scenarios veulent tous les deux dire que l’Union Européenne garde en son sein un pays qui ne veut plus en faire partie, ce qui est contraire au principe sacré de la diplomatie du « Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes », et cela n’est pas politiquement tenable. Dans ces deux premiers cas, la crise ne pourra que s’aggraver.
La troisième solution est de loin la moins dangereuse et dépend sans doute du Président Français, ou peut-être de monsieur Salvini.
Elle requiert cependant de la part de monsieur Macron un peu de caractère.
La diplomatie européenne depuis les débuts de l’Euro a été menée par madame Merkel au profit exclusif de l’Allemagne avec tous les succès pour la construction européenne, que chacun peut voir aujourd’hui.
Le moment est venu pour notre Président de se souvenir de de Gaulle refusant l’entrée de la Grande-Bretagne dans ce qui était à l’époque le Marché Commun et donc de déclarer que puisque la Grande-Bretagne voulait sortir, eh bien, qu’elle sorte et qu’elle sorte immédiatement et sans qu’un accord ait été négocié.
Voilà qui lui permettrait sans doute à son parti de remporter les élections européennes en Mai prochain et si cela était le cas, à l’automne, il pourrait dissoudre le Parlement pour retrouver une légitimé qu’il a perdu. La France redeviendrait gouvernable, et l’on peut espérer que notre Président aurait appris de ses multiples erreurs et commencerait à s’intéresser à notre pays qui est tout sauf un « start up ».
S’il fait cela, alors il pourra commencer à gouverner contre les élites qui l’ont porté au pouvoir et donc au profit de notre pays et il sera réélu en 2022.
On peut rêver…
Auteur: Charles Gave
Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).
Guasilas
17 avril 2019Les pronostics de cet article se voient déje. Le parti de M. Farage est déja a egalité avec les conservateurs, après une semaine d’existence.
Accessoirement, il doit des royalties a M.Gave:
https://www.youtube.com/watch?v=QmSLQsUhxGQ&feature=youtu.be
A 1 minute 25.
hoche38
13 avril 2019L’opération réussie de Sarkosy contre le referendum français de 2005 paraît tout de même plus difficile à exécuter en Grande-Bretagne qu’en France où il était passé comme passait alors une lettre à la poste. Là-bas, le sentiment démocratique semble encore avoir la vie dure.
Fucius
12 avril 2019C’est un antagonisme politique, socialisme vs libéralisme, et non de classe économique ou intellectuelle.
Bien que le socialisme soit aussi stupide qu’immoral, et que ce soit prouvé depuis au moins 2 siècles avec Bastiat, il continue de séduire une majorité d’intellos lettrés et diplômés.
Les tenants du socialisme sacrifient les faits et la logique à l’idolâtrie de l’État, le culte de la soumission.
Aucun de leurs arguments ne résiste à un examen sommaire, comme Bastiat le montrait dans ses réfutations de sophismes.
Il faudrait les compléter avec la réfutation du salaire minimum, de la redistribution et autre foutaises plus récentes mais non moins stupides.
Paul J Chenevier
12 avril 201911 avril: nous savons maintenant que c’est le premier scénario que les Britanniques ont fait adopter: c’est un allongement de la période de négociation au-delà des aménagements déjà acceptés. Cela veut donc dire que la Grande-Bretagne va devoir organiser des élections européennes fin Mai… Les spéculations que propose Charles Gave, toujours aussi incisif, m’inclinent à penser que le résultat conduira la représentation britannique à Bruxelles au chaos institutionnel organisé…
Il est significatif que notre jeune Napoléon-le-tout-petit ait tenté, à Bruxelles, en jouant la colère (ce qui a mis Junker en grande fureur), de contrer l’accord final en exigeant justement le refus pur et simple d’un nouveau délai…C’était, curieusement, une irruption de la troisième solution de Charles Gaves dans le schéma de la première: mais Napoléon-le-tout-petit n’avait pas le courage qu’on attendait de lui, et, une fois jouée sa colère théâtrale, il s’est couché et a signé avec ses compères, car il n’avait ni plan ni armes de rétorsion, et ses compères le savaient bien…Dignus est intrare…in nostro docto corpore…
Et si Theresa May avait fait ce calcul pour mieux compliquer, à n’importe quel prix, la situation de l’Europe et obtenir d’elle, dans quelques mois, un ticket de sortie à sa main?…Florentine ou pragmatique, qui sait?…Même par hasard?…
Finalement, les Allemands pensent sans doute rester les maîtres du jeu, et les Français n’ont plus de cartouches. C’est dans cette ambiance que Draghi va ouvrir les vannes pour un nouvel arrosage monétaire de la bulle financière…Sombre climat…
Sirius
12 avril 2019La gravité de la situation est plus grave encore, car l’Angleterre n’a jamais été un royaume uni mais des royaumes unifiés, et son système politique est plus le fruit de la sédimentation de solutions pratiques mais finalement aux fondements mouvant etfuyants
Le brexit explose sur deux points inédits:
1. la nécessité en cas de brexit de rétablissement de la frontière terrestre entre l’ulster (Irlande du Nord) et la république d’Irlande, inconcevable pour les Irlandais et donc l’UE, mais corollaire évident, mais ps anticipé d’une sortie de la Grande Bretagne de l’UE. Par ricochet cela rouvre les plaies des suites de la conquête de l’Irlande par l’Angleterre qui sont à peine refermées. Certains leaders écossais trouvent le scénario intéressant et se découvre opprimés à leur tour enjoignant les écossais à sortir du Royaume Uni. Que le récent referendum sur la question ait donné la majorité au remainers leur semble d’ailleurs aussi erroné que provisoire.
2. La nature de la décision de sortie: Un référendum: il n’est pas prévu par les institutions de la Grande Bretagne, qui est une démocratie parlementaire . C’est pour cela que la chambre des lords a remis les choses au clair en septembre 2018: pas de brexit sans accord du parlement. Fin de la récréation donc. Les manœuvres ont donc pu reprendre au parlement avec le résultat que l’on voit.
3. La reine ne pourra pas arbitrer car elle est en fait devenue plus rien politiquement: Elle reste tant qu’elle ne dira rien. Les Anglais ont décapité leur roi Charles 1er avant les Français. Ils ont recollé les morceaux, mais cela a laissé des traces, car finalement le roi / la reine ne représente plus que le passé, l’institution est devenue sans doute un folklore de plus en plus soumise aux journaux « people » (un comble). Elle rejoint René Coty. au delà de la reine, il y aura le prince Charles qui n’inspire guère d’optimisme. Un de mes amis anglais me disait que le duc d’Edimbourg était autorisé à mourir compte tenu de son age et de des états de services, mais que l’on demandait à la reine de tenir encore 10 ans. Cela rappelle furieusement Henri V et la phrase de Mac Mahon (un mandat présidentiel pour 7 ans, parce que c’est bien le diable si il ne meurt pas avant)
La réalité pour l’instant imprévisible est que la Grande Bretagne est disloquée comme beaucoup d’autres pays d’Europe, avec un patchwork de communautés d’intérêts qui ont kidnappé le débat politique sur tous les thèmes du débat:
Impossible de s’opposer contre immigration de masse car c’est s’aliéner les votes du londonistan
Impossible de s’opposer à l’UE car la city ne pourrait plus opérer en Europe, faute de licence, et cela remettrait en cause les investissements étrangers en Grande Bretagne etc..
En l’absence de leadership, ce qui se profile, c’est « toujours plus de la même chose ». Sauront ils éviter Jeremy ? En attendant si Theresa en avait, elle s’appellerait Margareth.
R.
10 avril 2019> «mais Charles, tu ne te rends pas compte que ta voix a le même poids que celle d’un éboueur ou de ta femme de ménage ? »
… Wow!
J’avais bien déjà ressenti ce mépris. Mais jamais personne ne me l’avait jamais explicité à haute voix.
On est très loin de la doctrine de l’imago dei.
Ou de la fameuse dignité humaine. À moins que ce nouvel humanisme intègre que tous les humains ne sont pas égaux en dignité – tout en possédant tous la «dignité humaine». Certains humains sont plus égaux que d’autres.
En outre, à la suite du Club de Rome, Al Gore, et consorts, il semblerait que cette «dignité humaine» soit inférieure à celle des oiseaux et du règne animal en général (à quand la protection des crocus face à la prédation maléfique et cancérigèbe de l’homme?).
Dans cette optique, cette nouvelles religions ne sont plus des hérésies du christianisme (comme pouvait l’être le communisme, le socialisme, le jacobinisme, etc.). Mais juste des paganismes quelconques usant à mauvais gré de l’esprit de don du christianisme.
Prions le Seigneur.
Vincent
10 avril 2019Les grands dirigeants se révèlent au moment des crises (Churchill, De Gaulle), on en est loin avec les dirigeants actuels qui ne sont même pas bons dans la gestion. Que l’UE donne un délai supplémentaire de 2020 est une bonne chose, car on sait que l’Allemagne est en train de tomber en récession. Le projet de fusion de la Deutsche Bank avec la Commerzbank est un signe supplémentaire de la faiblesse du système financier de la première économie européenne. Dans un an, les Anglais auront plus de facilité à sortir de même que les Ecossais auront perdu leur « foi » en l’UE. Quant à la France, qui peut dire aujourd’hui quel est le nom de son dirigeant dans un an. L’incertitude s’installe sur le continent et la situation ne va que s’aggraver économiquement et politiquement.
Thierry
9 avril 2019Bonjour Mr Gave,
Chacun est libre de ses opinions mais je trouve votre amalgame un peu facile :
« Les gens éduqués et bardés de diplômes sont devenus hostiles à la démocratie parce qu’ils trouvent insensé que leurs voix valent celles de gens qui ne sont pas allés à l’école. »
Je ne parle, certes qu’en mon nom, je me suis arrete avec un diplome d’HEC en poche, ce qui doit etre suffisant a vos yeux pour passer pour une personne diplomee. Pourtant je m’inscris en faux contre la generalisation qui precede. On pourra egalement citer Juan Branco qui a choisi un chemin interessant pour un Normalien.
Bref, « l’elite », en supposant deja que lesdits diplomes aient l’arrogance de se considerer comme tels, ce que je constate tres rarement, ne vit pas dans un univers manicheen ou leurs interets divergeraient de ceux de leurs compatriotes. S’il y a une separation a faire, je pense qu’elle doit avoir lieu bien plus haut, au-dela des seuls diplomes.
Diviser pour regner, a la limite j’en comprends le motif, mais diviser pour le plaisir de diviser, de grace, arretons.
Xavier
9 avril 2019Bien naïf vous êtes monsieur Gave de croire que Macron fait des erreurs, au contraire il déroule le plan qui lui a été confié …
christophe
9 avril 2019Je vote pour :
-un psychodrame demain à Bruxelles. Les grands plats. May qui supplie. Et l’UE, sympa malgré les « retenez-moi » de Macron… bref accordera un énième délai, cette fois à rallonge (décembre 2019, voire janvier 2020).
-May reviendra à Londres façon Chamberlain, en faisant sa mijorée. Démission (le fusible est mort). Nouveau PM (il faut une nouvelle figure) pour que l’arnaque fonctionne.
Ce dernier fera des moulinets.
-ensuite le silence. Calme. On oublie. Les grandes vacances. Ibiza, cocktails et p’tites pépées, rien à péter.
-En décembre / janvier : le psychodrame reprend. Le PM fait des moulinets. L’UE aussi. Mosco(u)vici nous fait une jaunisse.
-> l’establishement UK décide de sortir alors son arme fatale : un nouveau référendum. Pardon, un « référendum de confirmation ».
Après presque 4 ans (!) de guerrilla, les Anglais sont épuisés, craintifs.
Et en 4 ans… la « diversité » a fait son oeuvre : moins de vrais anglais souverainistes (morts de vieillesse) et davantage de « migrants », enfants de… qui comme en France votent massivement à gauche (et se méfient des « nationalistes », tous « racistes » c’est bien connu).
Le maintien dans l’UE obtient une large majorité.
Bilan : Le Brexit aura vécu. Mort et définitivement enterré.
Pourquoi définitivement ?
Parce que d’abord on ne s’échappe pas d’un camp de concentration. Première règle bruxelloise.
Et parce qu’ensuite, la politique est forcément le reflet du corps social.
Rien ne peut lutter contre la double évolution démographique (décès des vieux conservateurs et multiplication des jeunes « progressistes » et ceux d’origine extra-européenne).
Le Brexit ne fut qu’un beau mythe.
Comme le dernier reflet d’une étoile… déjà morte.
Jacques Ady
9 avril 2019Effectivement, M. Gave, on peut rêver… désolé, mais le troisième scénario est totalement invraisemblable.
Il est à souhaiter que le peuple britannique va reprendre son destin en mains, comme l’ont fait d’autres peuples ces dernières années, histoire de donner un coup de pied de plus dans cette fourmilière mondialiste ennemie de la démocratie, ennemie des démocraties.
greg
9 avril 2019Nos gouvernants se caractérisent surtout par la trouille, plus que par l’intelligence du complot.
En effet je pense que c’est surtout l’incertitude du changement et l’avenir de leur place qui explique ce que nous voyons.
Ajoutez à ce pusillanime, la naïveté et l’aveuglement idéologique.
Prenons par exemple l’exemple de Carlos Ghosn, lâché en rase campagne alors que l’alliance Renault Nissan est clairement menacé, et que sa prise de contrôle intéresse d’évidence les japonais. Cela arriverait il avec des maitres complotistes, rompu aux coups tordus. Je n’y crois pas un seconde.
Cela, en revanche, arriverait il face à des gens habitués aux relais administratifs, aux responsabilités diluées, aux procédures bien établies. C’est ce que je vois, avec l’aveuglement idéologique qui rend forcement coupable un riche soupçonné de gruger le fisc.
En attendant nous laissons Renault dériver vers le Japon et Air France glisser vers la Hollande. Les attaques sont franches directes et il n’y a pas de réaction.
Qu’en pensez vous M Gave, et en particulier de l’affaire Goshn ?
cela arriverait t il au dirigeant de Ford, incarcéré au Japon, sans aucune réaction de Trump ?
Vous l’aurez compris je crois plus en ce qui a fait perdre la France à de nombreuse reprise, plutôt qu’a un complot dont nos élites ne nous ont jamais prouvé la capacité. L’ancien régime avait se pouvoir…
La peur, la trouille et donc l’incapacité à décider et à assumer sont la marque de fabrique de nos gouvernants.
Il sont 100 lieus du front, et n’écoutent que les marquis pour donner leurs ordres.
kingxvi
9 avril 2019Le Brexit Anglais aura en tout cas bien servi à faire peur à tous les autres pays qui voudraient faire un ..Exit (Frexit).
« vous voyez le bordel que c’est ? mieux vaut pas se lancer dans cette aventure, même les anglais y arrivent pas ».
Camino78
9 avril 2019C’est effectivement vrai : ça fait réfléchir (non pas les idéologues convaincus, mais ceux qui y réfléchissaient de bonne foi).
Et effectivement, c’est un énorme bordel. Et effectivement, même les anglais n’y arrivent pas.
Parce que ce n’est pas le yaka fokon vendu pendant la campagne.
Parce qu’ils veulent le beurre et l’argent du beurre.
Parce qu’à trouver normal et légitime de sortir d’une union, ils peuvent se retrouver avec l’Irlande et/ou l’Ecosse qui seraient légitimes à sortir de la leur.
Parce que s’ils sortent sans accord, ils seront le 51ème Etat des US, sans avoir leur mot à dire.
Parce que quand on fait les comptes, ça commence avec une grosse ardoise à régler, et le cul entre deux chaises (et on peut toujours rêver sur le fait que demain, on rasera gratis, et « vous allez voir ce que vous allez voir »).
Et là on parle d’un pays qui était dans l’UE sans y être, et qui n’était pas dans l’Euro.
Les délires d’Asselineau convainquent ses adeptes, mais restent assez majoritairement des rêves en bleu sous ecstasy.
Asselineau … cette blague absolue.
http://image.noelshack.com/fichiers/2016/48/1480762669-upr.png
Chalpitek
11 avril 2019@Camino Je comprends exactement l’inverse de ce que vous dites. Cette affaire anglaise montre de façon flagrante que la construction européenne est anti démocratique, ce que nous savions déjà depuis le traité de Lisbonne ou les votes irlandais. Les « élites » anglaises ont trahi la population. Vous êtes fasciste, et les gens comme vous poussent dans une direction vraiment effrayante. Est-ce par lâcheté, dans l’esprit de Vichy, ou est-ce par bêtise ? J’ai honte pour vous. Asselineau est la seule personnalité politique en France qui dise les choses comme elles sont. Les autres bidonnent du matin au soir avec « une autre Europe » depuis des décennies. Le projet européen, pour lequel j’ai par erreur voté en son temps, est devenu un vrai cauchemar. A mort et le plus vite possible.
Je soutiens l’UPR, mais je vous rassure, je ne suis pas sous ecstasy, je suis ingénieur d’une grande école et je suis chef d’entreprise avec un trajet international. Donc tout sauf un perdant de la globalisation. Mais je suis honnête contrairement à vous.
Camino78
9 avril 2019Le problème du référendum de 2016, c’est que les citoyens (en tant que libéraux, évitons de trop utiliser le mot « peuple » … laissons cela à Mélenchon) ne se sont pas prononcés pour les conditions de cette séparation.
Et que pour beaucoup, c’est « I want to have my cake and eat it too » … Une version de notre beurre, et de son écot (sans compter la bonne crémière) …
Joie des référendums : des réponses simples à des questions simples, cachant des problèmes imbriqués et complexes. Les dictatures ont toujours été friandes des « votes du peuple » basés sur l’émotion et l’absence d’expertise , car ils sont aisés à manipuler.
Plus globalement, il y a un intérêt évident à ce que le R-U sorte sans accord :
* faire une expérience in situ de ce qui se passe quand on sort, et qu’on souhaite signer des accords bilatéraux avec le monde entier.
* montrer que les choses ne sont pas si simples que ce que certains ont expliqué pendant la campagne (l’éternel Yaka Fokon cher aux politiciens de là-bas comme d’ici)
* donner une occasion à l’Irlande du Nord de sortir de cette Union pour s’unifier avec l’Eire.
* donner une occasion à l’Ecosse de sortir de cette Union pour en rejoindre une autre (et l’on voit mal comment ici ou là-bas on pourrait jeter la pierre aux irlandais ou aux écossais …)
* et SURTOUT éviter un R-U qui resterait dans l’UE (imaginons qu’un second référendum annule le premier), tant la tentation serait grande toutes les N années, de remettre un chantage sur la table « retenez-moi avec des avantages ou je fais un malheur (un nouveau référendum) ».
durru
9 avril 2019La complexité que vous évoquez a été construite de toutes pièces par la bureaucratie bruxelloise (ou française, pour les « problèmes » franco-français) pour obtenir exactement le spectacle auquel nous assistons.
Il n’y a pas de problème. Ce sont les politiques et les bureaucrates qui les accompagnent qui nous les font miroiter, ces « problèmes », parce que sans problèmes ils deviendraient inutiles.
Ensuite, le vrai souci est écrit dans l’article, dès le début : ceux qui sont aux manettes ne veulent pas de l’issue décidée par le peuple. Ce n’est pas une question de complexité ou d’imbrication, c’est d’abord et avant tout une question de volonté. Cela rappelle furieusement le référendum de 2005 en France.
Nos dirigeants actuels ont pris Brecht à la lettre, mais ils ont besoin de temps pour mettre l’idée en application et le temps commence à leur manquer. Si la majorité se trompe, elle va en payer le prix. Si la minorité au pouvoir ne veut pas prendre en compte l’avis de la majorité, et qu’elle se trompe, c’est toujours la majorité qui va payer. C’est trop facile…
Camino78
9 avril 2019Concrètement, vous vivez dans une réalité parallèle, faite de complot des élites, et de deep state vendu aux illuminatis !
C’est pittoresque, mais ça fait toujours mal au cœur.
durru
9 avril 2019LOL
C’est quoi, exactement, ces fameuses « élites » ?
Un savant mélange d’adolescents attardés, au melon surdimensionné, de petites frappes dont les meilleures compétences sont le poker et la carte des restos, de plus très jeunes blondes au physique plutôt avantageux compensé par un cerveau de moineau, agrémenté de repris de justice « meilleurs d’entre nous » et autres experts en plantages systématiques ?
Vous me montrez un seul des énergumènes actuellement aux manettes qui a réussi quoi que ce soit de concret dans la vraie vie, en prenant des vrais risques et en assumant les conséquences, avec ses deniers et pas les nôtres, et je vous concède les avoir injustement accusés de médiocrité aiguë.
Regardez un peu du côté des fonctionnaires, quels qu’ils soient, leur seule préoccupation est de démontrer qu’ils sont incontournables. Le syndrome Mount Rushmore, vous n’en avez jamais entendu parler, n’est-ce pas ? Qui vous parle d’illuminatis ?
C’est comme le nez au milieu de la figure, c’est tellement gros, qu’on ne le voit pas. Mais vous pouvez continuer à vous bidonner avec vos « évidences », n’est-ce pas…
Pascal Comas
8 avril 2019Pour ce qui est de la Reine : « Labour MP Yvette Cooper’s legislation to extend the Brexit process in a bid to avoid a no-deal scenario has received royal assent and has become law. » Mais vu ses petits fils et sa dernière belle fille qui nagent dans la bouillie progressiste, elle a du se ramollir.
Alexandre
8 avril 2019Le UK aurait tout intérêt à quitter l’UE après la faillite de l’euro, admettons vers décembre 2019, ainsi le UK serait en position de force pour négocier avec une UE qui n’existerait plus et la question écossaise s’auto-liquiderait d’elle-même, ces derniers écossais découvrant alors qu’ils avaient tord de souhaiter demeurer dans l’UE, tout comme la question Nord-Irlandaise s’auto-liquiderait d’elle-même..
En France, je ne crois pas à la solution d’une dissolution de l’Assemblée Nationale, ni même à la proposition d’une dose de proportionnelle ou d’une proportionnelle avec prime majoritaire (nouvelle trahison des RN-DLF-LR-UDI-MODEM).. car nous ne voulons pas une représentation à l’Assemblée, mais nous voulons gouverner en copropriété de toutes les composantes de la société.
En Suisse par exemple il y a sept Ministères et chaque parti politique obtient le gouvernement de Ministères à proportion de ses scores électoraux. L’UDC contrôle deux Ministères, le parti bourgeois un Ministère, les écologistes un Ministère etc.
Macron avec ses gadgets dérisoires (dose de proportionnelle, grand débat, suppression de la taxe d’habitation..) étant ontologiquement inapte pour comprendre le temps et le peuple que nous vivons, je demeure convaincu qu’il sera liquidé en même temps que le seront tous ces partis républicains obsolètes (LFI-SOC-GEN-LREM-MODEM-UDI-LR-DLF-RN).
Je crois que Macron a liquidé le libéralisme ainsi que toutes possibilités de politiques libérales en France et qu’il va faire triompher un collectivisme populaire irrésistible.
Macron ne mourra pas de sa hardiesse, mais de ses atermoiements, de sa demi-mesure, de son autocratisme, de ses crimes, de sa féodalité, il est actuellement pendu par les pieds mais contrairement à Prométhée qui dans la même position voyait dans les nuages les runes d’un nouveau destin, Macron lui ne voit rien, il est comme ils sont au gouverne-ment, dans le brouillard, dans le marécage de leurs aveuglements.
Macron n’a que deux choix, soit il liquide lui-même tous les partis républicains pour faire la proportionnelle intégrale, soit il sera liquidé en même temps que tous ces partis, car disposer d’un Parlement représentatif de toutes les composantes de la société, serait le minimum nécessaire pour faire accepter tous les grands défis à venir (faillite de l’euro, faillite des retraites, faillite d’EDF et des centrales atomiques vétustes, islamo-terrorisme, anarcho-terrorisme etc.).
Je ne vois pas comment lors de la faillite de l’euro, lors des licenciements de fonctionnaires, lors des constructions de Mosquées, lors des terrorismes etc., le Parlement pourrait ne pas brûler, sauf précisément à ce que ce Parlement soit représentatif de toutes les composantes de la société, sauf à ce que tous les partis politiques se partagent le gouvernement des Ministères (toujours sous la nomination du Président.. la proportionnelle intégrale ne supposant pas nécessairement que les Ministres devraient être nommés par le Parlement) et sauf à ce que les directeurs de France Television ne soient élus eux aussi par le peuple à la proportionnelle intégrale..
Je ne vois pas comment recréer de la confiance entre le citoyen et les institution, si le citoyen ne constate pas que le même que lui participe au gouvernement des médias, des écoles, de l’Exécutif, du Législatif et du Judiciaire.
Nous ne voulons pas une représentation à l’Assemblée, nous ne voulons pas non plus être entendus du Président, nous voulons gouverner en copropriété politique.
Si Macron étant ontologiquement incapable de le comprendre, lui et tous les crétins de Députés de tous bords politiques confondus, alors ils emporteraient tous le pays dans la tombe avec eux et plus rapidement que chacun ne semble s’y attendre.
Philippe
8 avril 2019Depuis 1992 Maastricht l’ alliance bureaucratie-oligarchie a pris le pouvoir , medias-institutions -banques , tous les pouvoirs sont concentrès dans ce triangle. En UE comme dans chacun des pays , c’ est la meme musique : Aucun écart n’ est permis contre l’UE qui apporte le bonheur , l’ avenir le plus radieux .
Macron est le larbin de Merkel , il fera ce que dictera Angela .
Trois solutions :
– La revolte populaire Gilets jaunes , résultats très faibles
– La revolte individuelle , voter avec ses pieds
– la fuite vers la Chine : vendre des pans entiers des industries, des infrastructures a la Chine , comme vient de le faire l’italie .
Je ne vois que Salvini pour contrecarrer l’UE . Mais ils le mettront dehors , comme ils l’ont fait avec Berlusconi
Alexandre
8 avril 2019@Philippe : les mêmes que vous venaient ici nous expliquer au mois de Novembre que les gilets jaunes ne marcheraient pas et qu’il n’y aurait aucune mobilisation.
Il y a une quatrième solution qu’il faut ajouter à votre liste : la construction indépendamment de l’existant.
Cessons de nous battre contre ce régime, construisons notre propre régime, tels des pionniers, comme à Notre Dame des Landes.. comme les Amish aux USA, comme ce nouvel état naissant de libertariens dans le New-jersey..
Construisons nos propres modèles, nos propres réseaux, nos propres institutions, nos propres communautés, alors le roi ne serait plus maître que de sa culotte.
La servitude est toujours volontaire.
Franck Boizard
8 avril 2019Vous rêvez tout debout, effectivement !
J’étais beaucoup plus inquiet que vous, mais, moi aussi, j’ai péché par excès d’optimisme.
Bilibin
8 avril 2019Oula, à moins que Macron subisse un de ces traumatismes crâniens qui changent drastiquement la personnalité de la victime je pense que cela a toutes les chances de rester un doux rêve…
Je n’espère pas grand chose de la suite des événements et je ne doute pas que le RU sera encore dans l’UE pour un moment, en mettant cette situation sur le dos des brexiters du style « vous voyez bien comme cette idée était stupide c’est de votre faute si nous en sommes là » (la mauvaise foi à l’état pur, c’est si facile).
MAIS il y a une chose qui devient de plus en plus difficile à cacher et c’est le fait que les élites (actuelles) gouvernent dans le sens contraire à ce que veulent les peuples et quand cela sera devenu absolument évident pour suffisamment de personnes… je ne sais pas comment le problème sera résolu mais je pense que ça ira plutôt vite…
En tout cas, ce feuilleton est passionnant!
PHILIPPE LE BEL
8 avril 2019Bonjour,
Monsieur MACRON est un financier. Il sait le pouvoir de la City. Veut-il le prendre pour le ramener à La Défense ? Pour se faire, il devra refuser tout report, au delà des élections européennes, et faire tanguer l’économie de la GB… avec les risques économiques et financiers qui vont avec…
Le Labour n’est toujours pas prêt à soutenir Madame MAY, bien isolée et ignorée dans son parti. A quoi servirait un report au delà des élections européennes ?
Plus ça va, plus notre président me fait penser à Bonaparte. A l’époque, la GB était l’ennemi. Aujourd’hui, l’adversaire est en fait l’Allemagne, qui est prédominante au niveau européen et qui veut prendre définitivement le leadership, notamment le siège de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU, son industrie militaire et son armée au travers d’une armée européenne. Prendre le relais de la City au niveau européen permettrait à la France de rééquilibrer un peu les rôles avec l’Allemagne qui est bien malade au niveau bancaire et financier. Est-ce son calcul de notre Président ?
Dyr'
8 avril 2019Bon sang… La dictature molle se durcit de plus en plus, et tout ce que je peux faire c’est… regarder !!
Je soutiens à fond les gilets jaunes mais j’ai dans l’idée qu’on ne change rien en faisant des manifestations ni en occupant des rond-points sur lesquels personne ne s’arrête, et quand bien même…
Moscovici qui ce matin a « l’intuition » qu’il n’y aura pas de No Deal, et un député Tory qui veut une motion de censure contre May cet après-midi :
https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKCN1RK0J7-OFRTP
Par contre que les européistes voient leur projet impacté voire compromis par la Reine… J’avoue que cela serait assez drôle et changerait durablement la donne dans les coeurs et les esprits. Notre Bourbon actuel, qui a soutenu les gilets jaunes depuis l’étranger, pourrait avoir une carte à faire jouer à ses partisans.
L’autre atout, est la faiblesse des travaillistes. On voit maintenant pourquoi il leur est encore plus impossible d’admettre leurs erreurs (et donc la censure visible) surtout en matière d’immigration et le scandale des grooming gangs de Telford, c’est pas maintenant qu’ils vont avouer s’être planté sur leur vivre-ensemble qui dans les faits est fantasmé.
Tusk, Moscovici, Juncker… Ces gens là n’ont rien à envier aux pontes du parti démocrate américain tant leur degré de cruauté et de nuisance est insoupçonné…
On peut continuer à prier.
Cicéron
8 avril 2019comme d’habitude, un très bon article. Mais il repose sur un postulat à mon sens optimiste, à savoir, « le peuple va être très mécontent de s’être fait rouler, il va se réveiller ». Malheureusement, il y a le scénario alternatif qu’il cède au bourrage de crâne extraordinaire qu’il subit depuis 2016 (Brexit = chaos ) et qu’il renvoie au Parlement une majorité équivoque qui ne donnera aucune marge de manoeuvre à N Parage. Le Brexit sera repoussé aux calendes grecques, renommées pour le coup les calendes de May.
C’est très probablement aussi le futur scénario de la prochaine élection européenne d’ailleurs. Les partis de gouvernement conservent le pouvoir en marginalisant une opposition diabolisée. La France de Macron fonctionne comme cela, l’Allemagne de Merkel aussi. On vérouille la marmite. Personne ne peut savoir si , quand, ni comment elle explosera.
durru
8 avril 2019On ne sais pas quand, ni comment. Pour ce qui est du « si », je crois que vous faites fausse route. Plus on fait l’effort de fermer la marmite, plus certain est le dénouement.
Guillaume_rc
8 avril 2019« tu ne te rends pas compte que ta voix a le même poids que celle d’un éboueur ou de ta femme de ménage ? ».
Ce à quoi je réponds généralement, regardez les votes de gens très intelligents comme Jean-Paul Sartre, Alain Badiou ou Céline…
La débat se clôt très vite.
calal
8 avril 2019un gars a ecrit dans causuer un article pour rappeler certains fondements de nos democraties.Entre autre les raisons pour lesquelles « les voix de ceux qui ont bac+5 valent autant que celles de gens qui ne sont pas allés à l’école. »
-avant 1945 grosso merdo, chaque citoyen risquait de payer de sa vie en etant mobilisable les conneries du gouvernement: une vie a perdre une voix au election
-apres 1945,apres la dissuasion nucleaire et la fin de la conscription, chaque citoyen et chaque citoyenne doit payer par ses impots les dettes de l’etat et toutes les erreurs des bac+5 enarques qui nous gouvernent ( on risque de rigoler avec les iter et autres epr a venir)
Ockham
8 avril 2019L' »Establishment » britannique ne veut pas quitter l’Europe. Il ne veut pas sauter sans accord, dont il ne veut pas parce qu’il veut rester. C’est tordu mais typique local. L’Histoire montre que les Anglais d’Angleterre qui comptent, ont toujours tenu la bride courte au peuple. Par ailleurs s’ils font le saut, ils s’exposent à deux mouvements non pas puissants mais suffisants pour détruire la Grande-Bretagne. Le premier est l’indépendance de l’Écosse et le second les catholiques majoritaires -à propos de démocratie – de l’Irlande du Nord.
Effectivement un « niet-nichtevo-nietou » de Macron à la De Gaulle, changerait complétement la donne en précipitant l’Angleterre dans les affres précédentes qu’elle cherche à éviter en disant le contraire ne réunissant pas de majorité!
Voyons le résultat Vendredi. Pronostic: ils seront prolongés!
pucciarelli alain
8 avril 2019M. Gave, vous êtes iréniste.
aurel
8 avril 2019Pour les britanniques aujourd’hui la situation la plus souhaitable est un no-deal, dans la mesure où les autres options seront destructrices pour la vie politique et sociale du royaume-uni à court, moyen et long terme. En fait, en suivant l’actualité anglaise, il s’avère que c’est la formule du no-deal qui est la plus raisonnable; mais le problème est qu’il n’y a aucun leader politique capable de porter ce no-deal et d’en assumer pleinement les conséquences,les britishs sont orphelins d’une Tatcher ou d’un Chruchill parce que May, Johnson, voir pire Corbyn, Abott ne sont vraiment pas à la hauteur…pourquoi pas la Reine ?, ça aurait vraiment de la gueule !
Robert
8 avril 2019Cette UE vacille, chancelle… et garde pour l’instant un semblant d’équilibre. La question est : jusqu’ à quand ?
Question subsidiaire : qu’est-ce qui va provoquer sa chute ? L’ éclatement de l’Euro ou la situation en Grande -Bretagne ?
Xavier
8 avril 2019Je mets un billet sur le hard brexit vendredi, par peur des élites britanniques d’un mouvement gilets jaunes local, qu’ils détestent qu’on leur force la main, et non par l’intervention de Macron. Et aussi parce que je viens de lire:
« Brexit: Moscovici a « l’intuition » qu’il n’y aura pas de « no deal » vendredi »
Charles Heyd
8 avril 2019Macron va gouverner contre les élites qui l’ont élu et … contre lui-même! En effet on peut rêver!
Il y a tellement de paramètres dans ce brexit qu’il est en effet quasiment impossible d’en prévoir le dénouement mais comme d’habitude on peut raisonnablement parier sur le pire!
Ce qui est aussi réellement stupéfiant c’est qu’il n’y a pas un seul parti, sur une bonne dizaine, dans cette future élection qui prone une sortie, le démantèlement plutôt, de l’€, ou seulement une réforme (très) profonde de l’Union, sauf bien sûr M. Asselineau, mais on verra ce que ce dernier pèse fin mai prochain.
durru
8 avril 2019M. Asselineau est aussi un énarque étatiste convaincu, ça calme…
bidule
8 avril 2019Bonjour et merci pour le partage de vos analyses.
Je n’ai toujours pas compris pourqoui les pro brexit se sont tous retiré de la politique apres la victoire de brexit.
durru
8 avril 2019Comment faites vous dans un système représentatif qui fonctionne à la majorité lorsque vous êtes minoritaire ?