18 janvier, 2016

Enfin une bonne nouvelle : Contre coup d’État en Pologne ?

« Ce papier est un peu spécial. Les lecteurs savent que je soutiens depuis des années qu’un véritable coup d’État a eu lieu contre les Nations Européennes à la fin des années 90. Je me demande si une espèce de contrecoup d’État ne vient pas d’être organisée en Pologne par le parti « Justice et Liberté ».

Je suis loin d’être certain de ce que j’écris ci-dessous. Si des lecteurs connaissent mieux la situation que moi, qu’ils interviennent »

CG

 

Je dois dire que j’ai une grande sympathie pour les Polonais. Cette Nation admirable, regroupée autour de son Église  a sauvé plus d’une fois l’Europe, par exemple avec leur Roi Jean Sobieski en 1683 dont les 80.000 Polonais mirent une raclée aux 130.000 Janissaires Turcs sous les murs de Vienne. Les puissances Européennes de l’époque (Prusse, Autriche, Russie, sous le regard bienveillant de la France) surent remercier la Pologne comme il convenait en procédant à  son démembrement quelques temps après.

La Pologne ne réapparut comme État indépendant qu’après la guerre de 14-18, pour être à nouveau abandonnée à son sort en 1940 et dépecée par Hitler et Staline de concert, avant d’être totalement annexée par le même Staline en 1945, célèbre auteur de la phrase la plus stupide de l’histoire « Le Pape, combien de divisions ? ». Car c’est bien un Pape et Polonais de surcroit, qui fit s’écrouler l’Union Soviétique et le totalitarisme communiste avec elle. Et ils sauvèrent une deuxième fois l’Europe…

Pourquoi je raconte tout ça, doit se demander le lecteur ?

Tout simplement parce que la Pologne a montré tout au long de l’histoire et de façon constante qu’une Nation si elle est gouvernée par un État qu’elle n’a pas choisi a toujours le dernier mot en renversant cet État  peut être légal mais néanmoins illégitime et que « la Vérité l’emportait toujours sur le mensonge » comme le disait Jean Paul II, le plus grand des Polonais depuis Sobieski

Or les Polonais, lors des dernières élections dans ce pays ont non seulement choisi de porter au pouvoir le « Parti du  Droit et de la Justice » (quel beau nom !), Conservateur, Catholique et Eurosceptique,  mais lui ont donné une majorité absolue au parlement, ce qui permet d’après la Loi fondamentale Polonaise à celui qui est au pouvoir de réformer quelques uns des excès commis par le parti qui exerçait le pouvoir avant. Or ce parti n’était autre que celui de l’excellent monsieur Donald Tusk, mondialiste, européaniste et très vaguement Catholique, lequel a filé vers l’Europe et ses rentes dorées en devenant le remplaçant de l’inénarrable Von Rompuy, l’homme dont personne n’a jamais compris à  quoi il servait.  Et cela bien entendu avant que le parti de monsieur Tusk ne soit ratatiné dans les urnes, laissant sa remplaçante prendre la claque à sa place, ce qui est d’une grande élégance. Mais le parti battu avait pris grand soin de laisser quelques bombes à retardement qui devaient  exploser à la figure des nouveaux élus dès leur arrivée au pouvoir.  Le parti du nouveau «Président» Européen avait en effet jugé bon, juste avant l’élection en Pologne, de virer les 5 juges constitutionnels de la Cour Suprême dont aucun n’était en fin de mandat,  pour y mettre des hommes aux ordres de Bruxelles, en espérant de ce fait bloquer toutes les réformes que le parti de la Justice avait promises, ce qui n’avait suscité bien entendu aucune réprobation ni dans la grande presse ni dans les institutions européennes.

Le nouveau gouvernement semble vouloir virer ces cinq juges, en nommer trois plus en rapport avec ce que veulent les électeurs Polonais pour remplacer les trois qui seraient arrives en fin de mandat après l’élection, et reprendre deux des anciens virés  qui n’étaient pas arrivés en fin de mandat et donc simplement détricoter la  forfaiture qu’avait accomplie le précédent gouvernement.

Voila qui est une preuve certaine pour Bruxelles que « le fascisme est en marche en Pologne » (sic !), comme chacun peut en juger.

De même, la Télévision et la radio publique avaient été noyautées avec tout le talent qu’on leur connait par des opposants à ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui et le nouveau gouvernement a donc considéré que la mission de ceux qui étaient payés par l’État n’était peut être pas de dire du mal du gouvernement en place et que s’ils voulaient critiquer, le plus simple était d’aller dans le secteur privé où la presse était libre et payée par les lecteurs ou les auditeurs et non pas par les contribuables.  La liberté de  dire du mal du gouvernement garanti par un emploi à vie dans une structure étatique ne parait pas être une notion très porteuse en Pologne aujourd’hui et à mon avis n’a pas grand chose à voir avec la Liberté de la Presse.

Pour ajouter à son crime, le gouvernement Polonais entend également nommer ou remplacer les patrons des sociétés d’audiovisuelles nationales et vérifier la ligne éditoriale des journalistes qui y travaillent. Et donc faire ni plus ni moins que ce que font les socialistes en France depuis l’arrivée de Mitterrand au pouvoir. Mentionnons France Inter(minable), France Culture, le ministère de la Culture, l’Université …et si quiconque à le moindre doute, qu’il vérifie simplement les compétences journalistiques du Président du CSA ou des nouveaux administrateurs de l’agence France Presse, totalement inexistantes. Par contre leurs sélections à ces sinécures se comprennent fort bien si l’on considère leurs carrières particulièrement heureuses, toujours aux confins de la haute administration et du parti socialiste …

Tout cela serait anecdotique et quasiment risible si la Commission Européenne n’avait jugé bon d’intervenir dans un débat qui ne semblait concerner que les Polonais.

S’appuyant sur un texte que personne n’a voté et que tout le monde ignorait si ce n’est elle, la Commission Européenne, ce parangon de démocratie, peut en effet ouvrir une procédure disciplinaire contre un pays qui prendrait des mesures internes dangereuses pour « l’État de droit », notion qui leur tient beaucoup à cœur, comme on l’a vu quand ils ont viré Papandreou et Berlusconi, tous les deux élus du peuple pour les remplacer par des créatures à eux et que personne n’avait élu. Et donc, si les Français portaient à la Présidence quelqu’un qui déplairait à la Commission, celle-ci pourrait ouvrir une procédure disciplinaire contre la France pour peu que l’heureux élu(e?)  veuille appliquer son programme.  Je mets ce texte en annexe tant il vaut son pesant de cacahuètes.

La justification juridique que la Commission s’octroie pour justifier de privilèges attentatoires à toute souveraineté nationale fait référence à l’article 7 du traité de Lisbonne, qui n’était que le faux nez de la constitution européenne refusé massivement par les électorats Français et Hollandais et que le Président Sarkozy a fait passer au parlement en dépit du fait qu’il avait été refusé par le Peuple. Voila un homme qui par cette forfaiture s’est rendu à mon avis inéligible à jamais comme gardien ultime de la Souveraineté Française.

Et donc le sous commissaire de service,  un nommé Gunther Oettinger, né  à Francfort, a obéi aux ordres de son chef, Frans Timmerman, né, on a du mal à  le croire tant cela est prédestiné, à  Maastricht,  et a envoyé au ministre  de la Justice Polonais une mise en demeure d’avoir à se justifier sur ces atteintes à l’État de droit, faute de quoi la procédure disciplinaire commencerait contre la Pologne.

Inutile de souligner que ce dernier, Zbiniew Siobro, a cru s’étouffer de rage et a déclaré vertement que la Commission n’avait rien à  dire sur les lois régissant les media en Pologne,  que les Allemands avaient donné des ordres en Pologne de 1939 à 1944 et qu’il était hors de question qu’ils recommencent, que son grand père s’était battu pour les contrecarrer et qu’il allait faire de même. A cela, il a ajouté que l’Allemagne ferait mieux de s’occuper de sa presse  à elle dont les silences récents ont été étourdissants comme par exemple sur les comportements des refugiés en Allemagne… Quant au ministre des affaires étrangères Polonais Witold Waszczykowski , il a déclaré que la Commission n’avait aucune autorité juridique pour juger d’une loi passée démocratiquement concernant les media locaux dans une Pologne Souveraine tandis que la Première Ministre déclarait au Parlement que la Pologne était un pays démocratique qui n’avait de leçons à  recevoir de personne.

Ambiance…

Ce qui n’a pas empêché bien entendu la procédure disciplinaire d’être lancée et on va en suivre son cours avec beaucoup d’intérêts.

Et cerise sur le gâteau, la grande agence de notations Américaine Standard and Poor’s a décidé de dégrader le note de la dette Polonaise  à deux étapes de « pourri » avec connotation négative en raison des atteintes à la démocratie qui auraient lieu dans ce pays alors que la dette de l’État est à peine à 50 % du PIB.

Quant  on sait que la France en est à  plus de 100% et bénéficie d’une notation avantageuse, on ne peut que s’incliner une fois de plus devant la compétence et la totale indépendance de pensée de ces agences.

On voit qui roule pour la Commission et pour qui la Commission roule…

Je trouve cette histoire fascinante pour plusieurs raisons :

      Je suis sidéré de cette prise de pouvoir certes légale mais totalement illégitime de gens que personne n’a jamais élu et qui prétendent défendre la démocratie.  Les Polonais peuvent se féliciter de ne pas être dans l’euro. Ca leur évitera d’être traités comme les Grecs par la BCE.

      Je suis abasourdi par la collusion évidente partout en Europe entre une certaine presse qui  depuis longtemps n’a pour ambition que de servir ceux qui cherchent à détruire les Nations européennes et le pouvoir Européen. J’ai entendu parler de cette histoire par la BBC et certainement pas par la presse française, si ce n’est par quelques articles fielleux prenant le parti de la Commission, comme on pouvait s’y attendre. Ces gens là savent qui les payent.

      Je comprends pourquoi le regrettable fraudeur fiscal Juncker que personne ne regrette au Luxembourg a pu dire « il n’y a pas de sortie démocratique des Institutions Européennes », puisque c’est lui et lui seul qui a le droit de dire ce qu’est une démocratie. Dans le fonds la Commission n’a fait que toiletter légèrement la théorie de la  «Souveraineté limitée» de ce cher Brejnev, introduite après les incidents de Prague en 1968 et les mêmes causes produiront les mêmes effets.

      Et enfin, je redis ce que je dis depuis que cette marche vers l’abime a commencé à la fin des années 90 : ces gens odieux et sectaires vont réussir à détruire l’Europe que j’aimais, tant ils sont haïssables et ont recrée une nouvelle URSS « molle » à leur image.  Et cette EURSS,  les peuples vont la rejeter avec de plus en plus de violence. Moi, si j’étais eux, je demanderai conseil aux Turcs. S’attaquer aux Polonais a  rarement été une bonne idée

Conclusion : Je me demande, et je n’en suis pas sur du tout sûr,  si le contre coup d’Etat que j’appelle de tous mes vœux depuis plus de 10 and n’a pas commencé en Pologne, comme le précédent qui nous  a débarrassé de l’Union Soviétique, celui la nous débarrassant du monstre Bruxellois.

Et bien sur, si des lecteurs mieux informés  veulent intervenir pour corriger  ce qui pourrait être un faux espoir, qu’ils le fassent, qu’ils interviennent tant la Pologne n’est pas une de mes zones de compétences.

Mais ce serait une très belle histoire si elle était vraie.

 

Appendice

La Commission européenne présente un cadre en vue de sauvegarder l’État de droit dans l’Union européenne

La Commission européenne a adopté aujourd’hui un nouveau cadre pour faire face aux menaces systémiques qui pourraient peser sur l’État de droit dans n’importe lequel des 28 États membres de l’UE. Cette initiative fait suite à deux débats d’orientation sur l’État de droit menés par le Collège des commissaires le 28 août 2013 et le 25 février 2014, qui ont abouti à la conclusion qu’il était nécessaire d’élaborer un outil, au niveau de l’UE, pour répondre aux menaces systémiques envers l’État de droit. Le nouveau cadre pour l’État de droit sera le chaînon complémentaire entre les procédures d’infraction – en cas de violation du droit de l’UE – et la procédure dite «de l’article 7» du traité de Lisbonne, qui, dans les situations extrêmes, permet la suspension des droits de vote en cas de «violation grave et persistante» des valeurs de l’UE par un État membre. Ce nouveau cadre prévoit un outil d’alerte précoce qui permettra à la Commission d’entamer un dialogue avec l’État membre concerné afin d’empêcher toute escalade dans les menaces systémiques envers l’État de droit. Si le nouveau cadre de l’UE pour l’État de droit ne permet pas de dégager une solution, l’article 7 restera le dernier recours pour résoudre la crise et assurer le respect des valeurs de l’Union européenne. Le nouveau cadre n’attribue pas de nouvelles compétences à la Commission et n’en revendique pas pour elle, mais rend transparente la manière dont la Commission exerce son rôle en vertu des traités.

Le président de la Commission européenne, M. José Manuel Durão Barroso, a déclaré à ce sujet: «L’État de droit est l’un des piliers fondateurs de l’Union européenne. Il en constitue le socle. La Commission européenne, en tant que gardienne des traités, a un rôle crucial à jouer pour faire respecter l’État de droit. Je n’ai cessé de souligner la nécessité de disposer d’un cadre meilleur pour permettre à la Commission d’intervenir rapidement et de manière transparente en cas de menaces graves et systémiques envers l’État de droit dans un État membre. Aujourd’hui, la Commission tient son engagement en garantissant qu’à l’avenir, et à la lumière de nos dernières expériences, les crises liées aux violations de l’État de droit dans nos États membres pourront être évitées et réellement résolues

«Le respect de l’État de droit est un préalable à la protection de toutes les autres valeurs fondamentales sur lesquelles l’Union est fondée. La Commission européenne est la gardienne des traités – et doit donc être aussi l’une des gardiennes de l’État de droit» a déclaré Mme Viviane Reding, vice-présidente et membre de la Commission chargée de la justice. «Ces dernières années, chaque fois que l’État de droit a été menacé ou potentiellement menacé dans un État membre, toutes les institutions se sont tournées vers la Commission, en tant qu’arbitre impartial, et lui ont demandé d’agir. Nous mettons aujourd’hui en place les outils nécessaires pour agir et protéger nos citoyens contre les menaces pesant sur l’État de droit dans l’Union. L’Union européenne est fondée sur le respect de l’État de droit et de l’égalité entre tous ses États membres. Dès lors, le nouvel outil de sauvegarde de l’État de droit sera applicable à partir du même niveau de menace grave et systémique envers l’État de droit dans tous les États membres, indépendamment de leur taille ou de leur situation géographique.»

Principales caractéristiques du nouveau cadre pour l’État de droit

Le nouveau cadre est entièrement fondé sur les traités de l’UE actuels et vient compléter les instruments existants, notamment la procédure de l’article 7 et les procédures d’infraction engagées par la Commission. Bien entendu, cela n’exclut pas de futures évolutions des traités dans ce domaine.

Il est axé sur l’État de droit. L’État de droit est le fondement de toutes les valeurs sur lesquelles repose l’Union. En assurant le respect de l’État de droit, on garantit aussi la protection des autres valeurs fondamentales. La définition de l’État de droit retenue par la Commission est large et s’inspire des principes établis dans la jurisprudence de la Cour européenne de justice et de la Cour européenne des droits de l’homme, et désigne essentiellement un système où les lois sont appliquées et mises en œuvre (voir annexe 2).

Le cadre peut être activé dans les situations caractérisées par une dégradation systémique portant atteinte à l’intégrité, à la stabilité et au bon fonctionnement des institutions et des mécanismes établis au niveau national pour garantir l’État de droit. Le cadre de l’UE n’est pas conçu pour traiter des situations individuelles ou des cas isolés de violations de droits fondamentaux ou d’erreurs judiciaires.

 

Égalité entre États membres: le cadre s’appliquera de la même façon à tous les États membres et fonctionnera sur la base des mêmes critères quant à ce qu’il convient de considérer comme une menace systémique envers l’État de droit.

 

Le cadre de l’UE crée un outil d’alerte précoce pour répondre aux menaces pesant sur l’État de droit, qui permettra à la Commission d’entamer un dialogue avec l’État membre concerné en vue de dégager des solutions avant le recours éventuel aux mécanismes juridiques actuellement prévus à l’article 7 du traité.

La Commission européenne joue un rôle central dans ce nouveau cadre pour l’État de droit, en tant que gardienne indépendante des valeurs de l’Union. Elle peut s’appuyer sur l’expertise des autres institutions de l’UE et des organisations internationales (notamment le Parlement européen, le Conseil, l’Agence des droits fondamentaux, le Conseil de l’Europe, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe [OSCE], etc.).

 

Un processus en trois étapes

Le cadre a pour objectif de permettre à la Commission de trouver une solution avec l’État membre concerné, de manière à prévenir l’apparition d’une menace systémique envers l’État de droit qui pourrait se muer en «risque clair de violation grave» susceptible d’entraîner le recours à l’article 7 TUE. Lorsqu’il existe des indications claires d’une menace systémique envers l’État de droit dans un État membre, la Commission peut lancer une «procédure pré-article 7» en engageant un dialogue avec l’État membre concerné. Le processus comprend trois étapes (voir graphique à l’annexe 1):

 

  1. Évaluation de la Commission:dans un premier temps, la Commission rassemblera et examinera toutes les informations utiles et appréciera s’il existe des indications claires d’une menace systémique envers l’État de droit. Si la Commission conclut qu’une telle situation de menace systémique envers l’État de droit existe bel et bien, elle engagera un dialogue avec l’État membre concerné, en lui transmettant son «avis État de droit», qui constituera un avertissement à cet État, et en étayant ses préoccupations. Elle donnera à cet État membre la possibilité de répondre.

 

  1. Recommandation de la Commission: dans un deuxième temps, si le problème n’a pas trouvé de solution satisfaisante, la Commission adressera à l’État membre une «recommandation État de droit». Elle lui recommandera de résoudre les problèmes recensés dans un certain délai et de l’informer des mesures prises à cet effet. La Commission rendra sa recommandation publique.

 

  1. Suivi de la recommandation de la Commission: dans un troisième temps, la Commission contrôlera le suivi donné à sa recommandation par l’État membre. Faute de suivi satisfaisant dans le délai imparti, la Commission pourra recourir à l’un des mécanismes prévus à l’article 7 TUE.

L’ensemble du processus est fondé sur un dialogue permanent entre la Commission et l’État membre concerné. La Commission tiendra le Parlement européen et le Conseil régulièrement et étroitement informés.

Contexte:

Le respect de l’État de droit est un préalable à la protection de toutes les valeurs fondamentales énumérées à l’article 2 TUE. Il constitue également un préalable au respect des droits et obligations découlant des traités et du droit international. Depuis 2009, la Commission européenne a plusieurs fois fait face à des situations de crise, dans certains États membres, qui ont révélé des problèmes spécifiques liés à l’État de droit. Dans son discours sur l’état de l’Union de 2012, le président Barroso a rappelé qu’une union politique supposait également que l’État de droit, en tant que valeur fondatrice de l’Union, devait être renforcé, et a annoncé une initiative à cet effet (SPEECH/12/596). La résolution adoptée par le Parlement européen le 3 juillet 2013 et les conclusions du Conseil Justice et affaires intérieures du 6 juin 2013 partageaient cette analyse (voir également SPEECH/13/348).

Le Collège des Commissaires a tenu un premier débat d’orientation sur les moyens de mieux garantir le respect de l’État de droit lors de son séminaire d’août 2013. Lors d’une allocution au Centre d’études de la politique européenne, la vice-présidente Reding a ensuite exposé les grandes lignes de sa vision d’un nouveau cadre possible pour l’État de droit dans l’Union européenne (SPEECH/13/677). Aux Assises de la Justice, conférence de haut niveau sur l’avenir de la justice dans l’UE, qui s’est tenue en novembre 2013 et à laquelle ont participé plus de 600 acteurs et parties prenantes, une séance était spécifiquement consacrée au thème «Vers un nouveau mécanisme pour l’État de droit».

Sur la base de ces discussions, le Collège des commissaires a tenu un autre débat d’orientation le 25 février 2014, avant d’adopter le nouveau cadre pour l’État de droit qui est présenté aujourd’hui.

 

 

 

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

41 Commentaires

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • ockham

    31 janvier 2016

    « Peut-on faire une omelette avec des œufs durs? ». Difficile a dit le Général. Il n’empêche que les roueries de cette clique de fonctionnaires-politiques à vie que des peuples veules continuent à élire, s’y essaie à coût élevé malgré des décennies d’erreurs sauf pour eux-mêmes. En plus ils truffent l’Europe de crétins profonds, l’inceste constitutionnel menant avec le temps et force concours aux mêmes résultats que l’inceste physique sur plusieurs générations. Aussi que deux oeufs durs comme la plus vieille nation démocratique du monde, la Grande-Bretagne, et comme l’une des nations la plus malmenée, violée, déportée, massacrée (Katyn) et dépecée, la Pologne, tapent sur la table, voici enfin un signe de vie que vous faites bien de souligner. L’Europe enfanta la liberté par sa diversité elle grandira avec. Un empire de fonctionnaires? François-Joseph Ier est décédé en 1916.

    Répondre
  • Robert Marchenoir

    24 janvier 2016

    La sortie de ce cauchemar viendra peut-être de l’Europe de l’est. (Je n’ai pas dit de la Russie, à l’intention des gros malins du parti pro-russe en France… lesquels feraient bien de se souvenir de la haine que vouent les Polonais aux Russes, pour d’excellentes raisons).

    A propos, il est grand temps de pulvériser ce dégoûtant morceau de jargon politiquement correct qu’est devenu « l’Etat de droit ».

    En pratique, l’Etat de droit, aujourd’hui, c’est l’Etat de gauche.

    Je ne plaisante pas : vérifiez. Cela marche à tous les coups.

    Dans la réalité, bien sûr, un Etat de droit, c’est un Etat où l’Etat lui-même respecte la loi qu’il a édictée. Ce qui n’est pas le cas de l’Union européenne, qui s’est dûment assise sur la volonté des peuples après le référendum de 2005. (Et encore moins de la Russie, petit message adressé aux mêmes destinataires que ci-dessus…)

    L’Union européenne qui se mêle de faire respecter l’Etat de droit, c’est un peu comme l’Etat français qui se mêle de faire respecter la liberté, la fonction publique française qui donne des leçons d’égalité, le chef mafieux local qui donne des leçons de justice, les musulmans qui donnent des leçons de pudeur, ou Vladimir Poutine qui donne des leçons d’auto-détermination des peuples.

    Tous les gouvernements du monde nomment leurs propres juges constitutionnels et les dirigeants de leur télévision publique, mais bien entendu, lorsque c’est un gouvernement de droite qui le fait, là ça devient un scandale. Lorsque ce gouvernement, de surcroît, s’oppose aux politiques de Bruxelles, alors là la substance fécale vient au contact de la machine à rafraîchir les pièces en été.

    Répondre
  • Jan Sioderski

    19 janvier 2016

    Attention, le parti au pouvoir en Pologne ne s’appelle pas « Liberté et Justice ». Dans ‘Prawo i Sprawiedliwość’ (PiS), ‘Prawo’ signifie « Droit » : le parti s’appelle « Droit et Justice ».

    Répondre
    • idlibertes

      19 janvier 2016

      Merci beaucoup.

      Ah si seulement nous vivions dans des pays ou DROIT Et LIBERTE avaient la même signification….

  • Gesta Dei Per Francos

    19 janvier 2016

    Ce qui se passe en Pologne et dans d’autres pays comme la Hongrie est tout à fait remarquable. Preuve en est donnée que lorsqu’un peuple est mécontent et en désaccord avec une politique, il lui suffit de changer vraiment les dirigeants. Rien de tel en France où depuis des décennies on voit les mêmes qui se relayent au pouvoir pour des politiques identiques qu’avalise à chaque élection le peuple français, qui au fond est en parfait accord avec la façon dont est dirigé notre pays. C’est triste de voir que le peuple français est devenu si petit et si minable.

    Répondre
    • Lienard Jean Pierre

      20 janvier 2016

      Les Francais sont des veaux. Charles De Gaulle. Et Céline je ne répéterai pas. Mais j’en suis, il faut bien me le dire.

  • François ROBIN

    19 janvier 2016

    Bonsoir Monsieur Gave,

    pour quelqu’un ne connaissant pas la Pologne je dois dire que vous vous débrouillez pas mal, votre analyse de la situation est parfaitement confirmée par le communiqué ce jour du CRE le groupe des conservateurs réformistes européens.
    Cela confirme que l’Europe n’est plus qu’un ramassis de ploutocrates qui sont prêt à tout pour conserver leur pouvoir de nuisance.

    Répondre
    • idlibertes

      1 février 2016

      Et trois semaines plus tard, on ne peut pas dire que nos médias traditionnels vrombissent à cette nouvelle….

  • Denis Monod-Broca

    19 janvier 2016

    La Pologne sera-t-elle l’élément déclencheur ? C’est possible. Tant par sa géographie que par son histoire, et par l’esprit des Polonais, elle est en effet assez bien placée pour.
    Une chose est sûre à mes yeux, l’Europe telle qu’elle se construit s’écroulera.
    Voici ce que j’avais écrit en janvier 2000 – il n’y avait pas eu la Grèce encore, ni l’Ukraine, ni Juncker… – à ce sujet :

    L’épisode de la tour de Babel est bien connu : les hommes ont été assez fous pour croire qu’ils pouvaient construire une tour atteignant le ciel et Dieu, pour les punir de leur orgueil, a provoqué l’écroulement de leur tour et les a dispersés.
    Cependant, le texte lui-même, relu verset par verset, sous l’éclairage de l’actualité, ne raconte pas exactement cela. Il ne raconte pas la construction d’une tour, il raconte la construction d’une ville.
    Un texte n’est jamais invention pure. Un texte, même s’il est « pure poésie », même s’il est « d’inspiration divine » raconte toujours quelque chose.
    Si ce texte de la Genèse raconte bien quelque chose, c’est-à-dire s’il raconte quelque chose qui s’est effectivement passé, quelque chose de comparable à ce que nous vivons, la comparaison réciproque, le jeu de miroir, entre cet événement lointain et l’événement contemporain, devrait éclairer, l’un par l’autre, les deux. Et c’est bien ce qui se passe, merveilleusement, verset après verset.
    « Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots ». La traduction de Chouraqui dit même : « de paroles unies ».
    N’est-ce pas là l’exacte dénonciation de notre « pensée unique » ?
    « Ils dirent l’un à l’autre : Allons, faisons des briques (…). Ils dirent : Allons, bâtissons-nous une ville (…) »
    La pensée unique aujourd’hui dit : « Allons, rédigeons des traités », « Allons, construisons l’Europe ».
    Aux yeux des tribus de l’époque, les villes jouaient le même rôle que nos empires d’aujourd’hui aux yeux des petites nations. L’union pour construire une ville pouvant rivaliser avec les autres villes est donc bien l’exacte préfiguration de l’union des petites nations pour construire un empire, l’Europe, pouvant rivaliser avec les autres empires (les USA en tête bien sûr, mais aussi le Japon, la Chine, la Russie).
    « (…) et une tour dont le sommet pénètre les cieux ».
    La tour est le symbole de la ville en construction, mais elle n’est pas seulement cela. Elle n’est pas une tour ordinaire, elle doit atteindre les cieux. Elle devient donc le symbole non seulement de l’incorrigible vanité de ses constructeurs, mais de leur croyance que l’union leur conférera une toute-puissance magique. Ne dit-on pas que l’Europe, dont la construction serait si essentielle, vitale même, doit nous donner la force nécessaire pour égaler et surpasser les plus forts. Vouloir surpasser les plus forts, n’est-ce pas chercher à pénétrer les cieux ?
    « Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! »
    Il y a quelques temps, sur Europe 1, Giscard d’Estaing justifiait l’intégration européenne par le fait que « les pays européens sont petits et dispersés ». A plusieurs milliers d’années d’écart est ainsi exprimée la même crainte de la dispersion et, en négatif, le même rêve d’union, d’harmonie et de force.
    « Or Yahvé descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. »
    L’euphorie des premiers temps passée, nous sommes en train de prendre conscience que l’Europe n’est pas exactement, dans la réalité, ce que le rêve avait imaginé.
    « Et Yahvé dit (…) maintenant aucun dessein ne sera irréalisable pour eux (…) ».
    Ne nous répète-t-on pas que l’Europe est indispensable à la paix du monde, que la France n’est rien sans l’Europe, que le bien être des peuples et des individus passe par l’Europe, que l’Europe pourrait réunir 30 pays, 40 pays, que l’Europe a pour vocation de répandre droits de l’homme et démocratie partout où ils ne règnent pas encore, etc. N’est-ce pas croire qu’aucun dessein n’est irréalisable pour nous qui construisons l’Europe ? Et n’est-il pas tout autant déraisonnable aujourd’hui qu’hier de croire qu’aucun dessein n’est irréalisable ?
    « Et là, confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres ».
    Le langage sur l’Europe, y compris celui de ses plus chauds partisans, n’est-il pas en train de devenir cacophonie ?
    Les élargisseurs s’opposent aux approfondisseurs, les fédéralistes aux confédéralistes et les deux aux partisans de l’Europe des nations.
    Mais plus grave encore : si les communautés européennes ont été, au début, le fait d’Etats traitant entre eux d’égal à égal, l’union européenne est maintenant devenue une club très fermé, exclusif même, imposant impérialement ses critères d’admission aux candidats potentiels. Et ceux-ci ne sont plus du tout considérés comme des égaux, ils sont examinés avec condescendance, sinon avec mépris (la Turquie) ou avec horreur (la Serbie) !
    Constructeurs de l’Europe, nous continuons à dire tous la même chose : « construisons l’Europe », mais nous ne savons plus ce que nous construisons, ni avec qui, ni dans quel esprit, ni jusqu’où. Nous utilisons tous les mêmes mots : « construction », « Europe », « union », mais nous ne leur donnons plus le même sens. Chacun accuse l’autre d’être un adepte de la pensée unique et ne cherche plus à le comprendre. Nous ne nous comprenons plus, nous ne nous entendons plus. »Confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres ».
    « Yahvé les dispensa de là sur toute la surface de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville. Aussi la nomma-t-on Babel, car c’est là que Yahvé confondit le langage de tous les habitants de la terre. »
    Babel, comme barbare, désigne étymologiquement ceux qui balbutient, ceux qu’on ne comprend pas. Et c’est bien d’incompréhension qu’il s’agit. Tout rêve utopique d’union et d’harmonie bute toujours sur l’incompréhension. Il bute à l’intérieur sur l’incompréhension des déçus d’une harmonie jamais réalisée. Ou il bute à l’extérieur sur l’incompréhension de ceux à qui on refuse l’entrée. N’est-il pas caractéristique, et révélateur — et oh combien tragique ! — que le mot « barbare » soit redevenu une injure si courante ? Et c’est pourquoi on la nomma Babel….
    J’ai gardé pour la fin une phrase du verset 3 qui montre à quel point le narrateur est conscient de la folie des héros de son récit :
    « La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. »
    En la paraphrasant, nous pourrions dire de nous-mêmes, Européens : « Des traités nous servent de constitution, la prospérité nous sert d’espoir. » En d’autres termes, comme les constructeurs de la tour de Babel, nous voulons faire du vrai avec du faux.
    Méditons ce récit, puisé à une source aussi riche qu’ancienne, et tirons-en la leçon qui s’impose. Le passé aura alors été un enseignement pour le présent, la perspicacité des pères aura été utile aux fils.
    Ne construisons pas nos rêves. Vivons la réalité. Soyons ce que nous sommes. Assumons notre héritage, assumons notre destin.
    L’avenir n’est pas connu mais nous sommes responsables de ce qui nous arrive. Faisons en sorte d’éviter les catastrophes prévisibles. Les tours de Babel, comme les châteaux de cartes, et comme les empires, finissent toujours par s’écrouler…

    Répondre
  • Romain

    19 janvier 2016

    Très heureux que la Pologne se révolte.

    Mais il va falloir aussi être cohérent et refuser les subventions européennes (payées en grande partie par la France, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume Uni et l’Espagne).

    La Pologne est celle qui en reçoit le plus au titre de la cohésion et il est facile d’avoir des bons résultats économiques quand on reçoit environ 3% de son PIB en fonds structurels chaque année.

    Répondre
    • nolife

      19 janvier 2016

      Voilà, vous mettez le doigt là où ça fait mal.

      Ces pays de l’Est conchie Bruxelles et ses valeurs mais tendent quand même la main, AUCUN n’aura la noblesse et de refuser les 2 …

    • idlibertes

      19 janvier 2016

      Attendez, vous ne pouvez pas imputer l’acceptation des fonds Européens à ce nouveau gouvernement qui de fait,n’est en rien responsable.

      laissons lui le temps et le potentiel créatif de proposer des solutions alternatives aux perfusions que les politiques pro Bruxelles antérieurs avaient pris soins de mailler.
      Tout le monde n’a pas la vigueur des Anglais pour accepter le sang et les larmes d’un traite!

  • Robert

    19 janvier 2016

    Merci pour cet article inspiré. Oui, la création d’un gouvernement mondial sous la férule de Wall Street est en marche, l’UE (pervertie) n’en étant que l’un de ses avatars. Les peuples doivent maintenant montrer leur capacité de résistance.

    Répondre
  • Patrick

    19 janvier 2016

    La bonne question suivante est : L’UE va t’elle aussi virer … la Suisse … 🙂
    Parce qu’il est temps de rappeler deux caractéristiques essentielles de ce petit état fasciste au cœur de l’UE !

    1/ la cours fédérale n’a PAS le droit d’invalider une loi fédérale au prétexte de son inconstitutionnalité, mais juste d’en souligner le fait au prés du public et du monde politique.

    2/ une initiative populaire visant àa supprimer la télévision publique vient de recueillir suffisamment de signatures pour passer au vote.

    A bon entendeur …

    (Démocratie : régime politique où la constitution n’est modifiable QUE par référendum, lequel peut être initié par pétition populaire, aisément et sur tout sujet.)

    Répondre
    • Kilian Rubner

      20 janvier 2016

      Juste pour information, l’initiative stop-Billag vise non pas à supprimer la télévision, mais à supprimer son financement publique (ce qui est pas tout à fait la même chose ^^ ). Le problème étant que la SSR est en quasi-monopole, vu que la redevance Billag (qui est le nom de la société chargée de percevoir cette redevance) lui revient à plus de 90 %.

  • @JPM71580

    19 janvier 2016

    1) Ce que tente d’imposer Bruxelles à la Pologne n’est-il pas identique à ce que fait subir l’Inspection des Finances/Trésor à la France en manipulant nos politiques qui, par lâcheté, paresse, électoralisme, leur laisse les clefs du pays ?
    2) L’existence de 2 monnaies = l’€ pour la simplifications des transactions commerciales et le retour au Franc pour que la France retrouve son indépendance de gestion ?
    Bien à vous

    Répondre
  • John

    19 janvier 2016

    Il est vrai qu’on se voile complètement la face. Nos élites ne cessent de pointer du doigt des gouvernements de l’Est, finalement parce qu’elles utilisent les mêmes méthodes qu’elles, mais de manière moins discrète et plus directe.

    Ne nous faisons pas d’illusion. Chaque grand média en France est lié plus ou moins à un parti politique et, accessoirement à des grands lobbys ou entreprises représentant sa clientèle électorale qui cherche avant tout à sauvegarder ses intérêts de classe, donc à conserver à n’importe quel prix le système en place. Concernant ces partis, soyons certain qu’il ne s’agit jamais d’un parti qui ne soit pas parmi les plus gros et les plus influents du pays. Ce sont ceux qui se partagent le pouvoir depuis 40-50 ans qui sont devenus les grands dinosaures et qui ont totalement étouffé, intellectuellement et idéologiquement, le paysage médiatico-politique en France. On peut dire que nous nous sommes inspiré des USA, mais le problème est précisément que nous en avons extrait tout le positif pour n’en prendre que le négatif.

    Répondre
  • kmo

    18 janvier 2016

    Bonsoir

    C’est la premiere fois que je vois mentionné sous un jour positif le remplacement des juges constitutionnels, et l’élément intéressant que le parti eu pouvoir avant les élections avait fait la manipulation indiquée – meme sur le site de la BBC ? Etant marié a une polonaise, le sujet m’intéresse particulierement : avez-vous une source fournissant ces détails ? Merci d’avance.

    En ce qui concerne l’ambiance en Pologne, ou je suis passé a la fin de l’année derniere, j’ai rencontré plusieurs polonais tres heureux d’etre débarassés du parti précédent vu comme particulierement corrompu et soumis aux étrangers (Bruxelles mais aussi, a tort ou a raison, intérets économiques allemands en Pologne). Donald Tusk est une des tetes de turc favorites des électeurs du PiS, je pense qu’on n’a pas fini d’entendre parler de la Pologne au Conseil européen. [caveat : ne parlant pas polonais je n’ai pu avoir de vraies conversations qu’avec quelques personnes parlant anglais, donc plutot instruites, et des traductions plus sommaires par ailleurs].

    Répondre
  • Janus

    18 janvier 2016

    L’accident d’avion de Smolensk ou périt le gouvernement polonais en totalité dirigé par le frère du Président polonais nouvellement élu a suscité bcp de commentaires et certains commentateurs mettaient en cause le Tusk en question ?

    Répondre
  • Franck Boizard

    18 janvier 2016

    Cela me rappelle cette citation de Soljenitsyne que Philippe de Villiers répète souvent : « Nous, pays de l’est, avons perdu notre souveraineté, mais pas notre identité. Nous avons des bases pour nous reconstruire. Vous, occidentaux, avez perdu et votre souveraineté et votre identité. Vous allez beaucoup souffrir. »

    Répondre
    • duff

      18 janvier 2016

      Derrière « identité » on peut fourguer plein de trucs et ceux qui le font allègrement c’est toujours au nom d’un protectionnisme dégoulinant de socialisme mal maquillé qui coule fatalement… En tant que libéral attaché à la liberté politique je me fous comme Charles de savoir si ces gouvernements d’Europe centrale sont oui ou non trop conservateurs, c’est pas mon sujet, j’aime les peuples libres qui élisent ceux qu’ils veulent. C’est la réaction des représentants européens nommés par des gouvernements résultant de processus plus ou moins oligarchiques qui est intéressante : Ils détestent la démocratie directe parce qu’ils seraient enfin challengés et qu’actuellement ils peuvent dire tranquillement qu’en Pologne ou en Hongrie de dangereux affreux vilains ont décidé d’appliquer la politique que leurs populations exigent. Super révélateur. L’€ et l’UE sont des constructions fascisantes qui vont se protéger et qui ont les moyens de e faire mais 2016 s’ouvre avec de grands espoirs pour le rétablissement de la liberté notamment politique avec ces mouvements de contestations tout à fait légitimes quoiqu’on pense des idées de ces représentants odieux pour l’UE.
      cdlt

    • idlibertes

      19 janvier 2016

      ah que +1

    • ClauZ

      19 janvier 2016

      Bravo! bien dit. 🙂

  • sassy2

    18 janvier 2016

    bien vu!

    Sikorski a été aussi laché par Churchill.
    Et il eut un accident d’avion.
    De gaulle aurait pu se faire sikorskiser.
    (le Gle Leclerc a eu un accident)

    Pour revenir à l’aviation, auparavant Christine de Lagarde de Fmi et de Standard and poors et de l’Otan, était responsable des echanges US pologne (achat de boeing! achat de f16!):
    L’opposition polonaise à Poutine, qui servait à l' »europe de bruxelles » hystrionne ne va sans doute plus tenir aprés cet élan démocratique: mais peut etre poutine va t’il vouloir envahir la belgique maintenant?

    Sur ce plan, tout lache, y compris à washington avec Trump

    ps: ce que je dis à mes amis polonais ou qui sont avec des polonaises et qui se plaignent en rigolant: les polonaises sont parfois chiantes mais c’est parmi le top du top (Louis XV).

    Répondre
  • Homo-Orcus

    18 janvier 2016

    Vous avez aussi le siège de 1529.
    François 1er n’aurait pas été très clair, jusqu’à une aide aux ottomans ?
    Affaiblir Charles Quint ?
    Les Français ont toujours eu à subir les frasques des François.

    Répondre
  • Josick Croyal

    18 janvier 2016

    J’ai finalement beaucoup apprécié cet article alors qu’il me semblait très mal commencer. Parler de la phrase la plus stupide de l’histoire « Le Pape, combien de divisions ? » me semblait parfaitement incompréhensible. Cette phrase est pour moi extrêmement parlante. Elle indique que son auteur ne reconnait que la force, que la toute puissance, et qu’ils pensent comme tous ces adultes qui en masse écrasent la toute petite enfance sans force aucune, qu’il n’y a que la force qui vaux.
    C’est n’avoir pas compris que c’est la Résistance Universelle, ce qui est initialement sans force aucune, qui fait au final la différence et renverse les dinosaures. Tout le problème est que, s’il n’y a pas eu conscience de l’écrasement initial, conservation du mythe d’une enfance heureuse, ensuite les nouveaux venus, de le reproduire. On n’est donc pas sorti de l’auberge de la maltraitance.

    Relativement à la situation en Pologne, comme info, je n’ai eu que ce commentaire FB qui disait que là-bas l’ambiance était devenue irrespirable (j’ai supposé devoir entendre « trop catho »).

    Répondre
    • idlibertes

      18 janvier 2016

      Je crois que la Phrase de Staline en parlant de religion était citée en contre pied.

    • Aljosha

      18 janvier 2016

      une Polonaise inversée, en quelque sorte

    • idlibertes

      18 janvier 2016

      Je ne connais pas Madame, je ne me permettrai pas :-))

    • Diabolo

      19 janvier 2016

      Rions un peu :

      J’ai connu une polonaise qui en prenait au petit déjeuner.

      Faut quand même admettre que c’est plutôt une boisson d’homme.

      Et la taulière, une blonde comack … Comment qu’elle s’appelait non de Dieu ?

      Lulu la Nantaise.

  • RB83

    18 janvier 2016

    Bonjour M. Gave,

    L’UE qui ne tire son pouvoir que par l’inflation des normes qu’il est capable de produire pour nous empoisonner l’existence est parfaitement insupportable par des biens des aspects souvent soulignés dans vos articles et vos livres.
    Par contre, ne perdons pas de vue que l’UE n’est que l’émanation des Etats qui la compose et que ces décisions ne trauisent qu’une certaine forme de consensus au sein de ces Etats. Pour prendre des exemples extrèmes et bien connus, il est sûr que la voix de la Grèce est moins forte que celle de l’Allemagne mais la la Grèce en tire l’avantage de pouvoir continuer à (sur)vivre plutôt que de mourir…
    Ainsi l’UE, aussi insupportable et médiocre soit-elle, est un bouc émissaire facile pour les Etats qui la composent. Ce qui se passe en France en est l’illustration la plus flagrante de cet état de fait: les rêgles que nous demandons à l’UE de faire respecter sont montrées comme la cause de nos malheurs par les mêmes qui les font mettre en place par l’UE…
    Peut-être avez-vous raison pour la Pologne et j’en serais le premier ravi. Mais tout ceci pour dire qu’il faut tout de même faire attention car les Etats et les gouvernements nationaux se servent largement du repoussoir de l’UE comme manière de prendre et de conforter leur pouvoir.
    Après, comment sort-on de cette situation dans laquelle personne n’est fort et se persuade qu’une somme de faiblesse fait une force, je ne sais pas…
    Encore merci pour l’excellence de vos articles
    Cordialement

    Répondre
  • nolife

    18 janvier 2016

     » S’attaquer aux Polonais a rarement été une bonne idée »

    3 semaines ont suffi à la Wehrmacht.

    6 pour la France …

    Répondre
    • Pan Walkowiak

      18 janvier 2016

      3 semaines pour la Wehrmacht ET l’Armée Rouge, face à un pays jeune et très faiblement armé… 6 semaines pour la France aidée de l’Angleterre, qui avaient des armées plus fortes, des lignes de défense, plus de profondeur, le temps d’étudier les tactiques allemandes (utilisées en Pologne, qu’ils n’ont jamais soutenus malgré les traités…)

    • nolife

      19 janvier 2016

      Les Soviétiques ne sont entrés qu’à la fin.

      Tout ça pour dire que la Pologne n’est pas de taille à affronter les Allemands, si Merkel décide de « serrer son jeu » comme on dit au tennis, la Pologne se couchera ou alors perdra ses subsides …

    • franck

      20 janvier 2016

      Monsieur Nolife les allemands sont rentrés en Pologne le 1er septembre 1939 et les soviétiques le 17 septembre 1939 aussi.
      Lisez un peu sur le pacte Ribbentropp Molotov avant d’intervenir la prochaine fois à ce sujet.

    • nolife

      20 janvier 2016

      J’ai dit :
      « Les Soviétiques ne sont entrés qu’à la fin »

      Vous répondez, avec arrogance :

      « Monsieur Nolife les allemands sont rentrés en Pologne le 1er septembre 1939 et les soviétiques le 17 septembre 1939 aussi. »

      Ce à quoi je contre-réponds :

      .https://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_de_Pologne_%281939%29#La_destruction_de_l.E2.80.99arm.C3.A9e_polonaise_et_l.E2.80.99intervention_sovi.C3.A9tique

      « Le 18 septembre, Hitler annonce la fin de la campagne de Pologne, mais des Polonais résistent encore dans plusieurs endroits, notamment à Modlin, Hel et Varsovie. »

      « Le 26 septembre, Rómmel envoie un émissaire et les Polonais capitulent le 28 septembre à 13 h 15. Avec la prise de Varsovie, 120 000 prisonniers dont 16 000 blessés ont été capturés. »

      Le gros des troupes a été décimé en une grosse quinzaine de jours, resta ensuite quelques poches de résistance.

      Cela dit je suis admiratif du courage des Polonais, grand peuple selon moi quand je vois notre mollesse de petit bourgeois.

      Tout ça pour dire qu’il n’y a pas photo entre l’Allemagne et la Pologne.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Partages_de_la_Pologne

      L’Allemagne n’a été submergé QUE par le nombre, en termes de qualité, ça se joue à 11 et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne.

      Soit dit au passage, comme avec l’Alsace, l’Allemagne s’est fait sucré la Prusse Orientale (Dantzig, Königsberg …), la Silésie, 2ème plus grosse région industrielle de l’époque, la Poméranie …

    • Konwicki

      21 janvier 2016

      Tout à fait exact. Et en ont profité pour exécuter l’essentiel des officiers de l’armée polonaise à Katyn. Ce qui a durablement handicapé la reconstruction du pays, privé de nombre de ses élites intellectuels.
      Que ceci soit le brillant exemple du niveau de connaissance au sujet de l’Europe Centrale qui préside à cette conversation.

    • idlibertes

      21 janvier 2016

      EN passant vous savez ce que l’on dit sur la Pologne?

      La Pologne est un pays qui ressemble beaucoup à la Philosophie. C’est nébuleux par endroit, au carrefour de tout et les allemands cherchent toujours à l’envahir 🙂

      PS: l’auteur ayant un gros pb avec la Philosophie Allemande qui est à la philosophie ce que le viol est à l’amour courtois

    • Aljosha

      22 janvier 2016

      Ach Fraulein,

      Die vögelein schweigen im Walde.

    • nolife

      22 janvier 2016

      Je me souviens d’un article où était dénigré la philosophie allemande, mais je crois que l’auteur (alsacien) a une dent contre l’Allemagne en général.

      Plus sérieusement, une fois que les aides de la PAC seront coupées aux agriculteurs polonais, qu’ils ne pourront plus travailler dans la bâtiment en Europe de l’Ouest …

      Que va faire le gouvernement ? Comme en Grèce, se coucher devant Frau Merkel.

      Qui paie commande.

Me prévenir lorsqu'un nouvel article est publié

Les livres de Charles Gave enfin réédités!