Elie Cohen, Directeur de Recherche du Cevipof de Sciences Po est devenu le décrypteur en chef du « Hollandisme ». Dans les colonnes du Nouvel Economiste, il commente le Hollandisme pour tous ceux qui n’ont pas encore perçu les subtilités de cette pensée. Il y a eu le « Hollandisme de campagne électorale » qui intégrait le programme du PS, puis est entré en action le « Hollandisme présidentiel » dont l’affaire Mital serait la quintessence. Nous allons après la grande conférence sociale qui devrait accoucher d’un modèle de « flexisécurité à la française » découvrir enfin le « vrai Hollandisme » . Il se traduit par le fait, que dans l’opposition le PS fonctionne sur le modèle fidélité/trahison, mais que dans l’exercice du pouvoir les socialistes deviennent les vrais réformateurs du capitalisme. Tout cela n’a pas empêché Le Nouvel Observateur qui n’est pas un magazine de droite de faire sa couverture avec une photo de François Hollande la tête baissée sur « Le désaveu : du fiasco de Florange à l’échec des élections partielles »
La remise en question du modèle social français, c’est un peu la conclusion du Troisième Forum des Think Tank qui s’est tenu samedi dernier dans les locaux de la Sorbonne. Rassemblant des équipes étiquetées « à gauche » et « à droite » il y avait consensus pour estimer qu’il fallait diminuer rapidement les dépenses publiques, même si les moyens pour y parvenir différaient d’un think tank à l’autre. Tout cela ressemble qu’on le veuille ou non à un renouveau programmé de l’idée libérale. Le mot liberté contenu dans sa racine n’a jamais signifié la loi du renard libre dans le poulailler libre …
La stratégie fiscale du gouvernement est devenue insoutenable, car elle attaque l’appareil productif. On privatise le risque mais on mutualise les profits pense Dominique Reynié directeur général de Fondapol. On a besoin d’hommes et de femmes politiques courageux pour secouer les corporatismes estime Jean Philippe Thiellay Vice Président de Terra Nova. Dire la vérité aux français c’est violent, mais quand on fabrique 50 000 chômeurs par mois on n’a pas le choix pense Olivier Régis président de l’Atelier de la République. Si rien n’est fait, le modèle français se fracassera sur le mur de l’endettement et de l’atonie de la croissance considère Pierre-Mathieu Duhamel de KPMG, président du groupe Efficience de la dépense publique de l’Institut Montaigne.
Le discours de François Hollande à Château Renaud dans l’usine Gattaz est peut être le signe de sa réconciliation avec le monde de la finance…
En Europe , le sauvetage provisoire de l’Euro aura été la grande bataille de la BCE en 2012. C’est probablement la raison pour laquelle Mario Draghi Président de la BCE a été désigné « Homme de l’année » par le Financial Times.
L’Euro a été sauvé mais malheureusement, la récession s’est encore aggravée au quatrième trimestre, avec un chômage qui aura augmenté de 50% depuis 2008.
Au cours de la dernière réunion marathon qui s’est tenue à Bruxelles, les dirigeants se sont mis d’accord pour faire de la BCE le surveillant des banques les plus importantes de la zone Euro. C’est un pas en avant dans le processus de création d’une union bancaire, mais l’autorité monétaire n’entrera en fonction qu’en 2014.
L’Espagne continue de s’enfoncer dans la récession avec une dette qui atteint désormais 77,4% du PIB.
Aux Etats Unis, la production industrielle a progressé en décembre à son rythme le plus rapide depuis huit mois. La croissance sur la base des prévisions 2013 est bon marché avec une progression attendue des bénéfices des sociétés du S&P de 7% contre 5% en 2012. On est plutôt dans une pause de milieu de cycle, plutôt qu’au début d’une baisse nous dit Savita Subramanian de Bank of America Merrill Lynch. Les meilleures performance boursières ont d’ailleurs été obtenues dans ce type de séquences (1985, 1995,1998 et 2003)
L’engagement de la Fed devrait encore être favorable aux actions. Elle va conserver des taux proches de zéro tant que le niveau du chômage ne sera pas revenu en dessous de 6,5% avec une inflation en dessous de 2,5%, ce qui ne devrait pas se produire avant 2015.
L’effet de la mise en exploitation des gaz de schistes sera à la base de la renaissance de l’industrie américaine. Selon Chris Wood de CLSA, cela se produira sur les dix prochaines années. Dans son papier hebdomadaire, il cite des rumeurs qui circulent dans les milieux de l’énergie, au terme desquelles la Russie aurait financé en Europe les mouvements écologiste pour qu’ils s’opposent fermement aux gaz de schistes !
En Chine, l’indice PMI calculé par HSBC est à 50,9 au plus haut depuis 14 mois. L’indice Shangai A remonte, mais la moyenne mobile 200 bourses doit être franchie avant d’envisager une reprise nette du marché. Pour Michael Kurtz patron de la stratégie chez Nomura le potentiel de hausse pour 2013 est de 15 à 20%. Les valeurs attractives sont selon Chis Wood de CLSAsont Baidu et Tencent dans le secteur internet.
Au Japon, la dernière enquête Tankan qui mesure le degré d’optimisme des grandes entreprises, s’inscrit en baisse de 12 points en décembre. Shinzo Abe le leader du Liberal Democratic Party (LDP) vient de remporter une victoire éclatante. C’est pourquoi les investisseurs s’attendent à ce que le nouveau gouvernement prenne des mesures de stimulation de l’économie. Il a aussi dans son programme l’intention de renforcer les dépenses de l’armée et de faire modifier l’article 9 de la constitution par lequel le Japon renonce à la guerre.
En Europe , le sauvetage provisoire de l’Euro aura été la grande bataille de la BCE en 2012. C’est probablement la raison pour laquelle Mario Draghi Président de la BCE a été désigné « Homme de l’année » par le Financial Times.
L’Euro a été sauvé mais malheureusement, la récession s’est encore aggravée au quatrième trimestre, avec un chômage qui aura augmenté de 50% depuis 2008.
Au cours de la dernière réunion marathon qui s’est tenue à Bruxelles, les dirigeants se sont mis d’accord pour faire de la BCE le surveillant des banques les plus importantes de la zone Euro. C’est un pas en avant dans le processus de création d’une union bancaire, mais l’autorité monétaire n’entrera en fonction qu’en 2014.
L’Espagne continue de s’enfoncer dans la récession avec une dette qui atteint désormais 77,4% du PIB.
Aux Etats Unis, la production industrielle a progressé en décembre à son rythme le plus rapide depuis huit mois. La croissance sur la base des prévisions 2013 est bon marché avec une progression attendue des bénéfices des sociétés du S&P de 7% contre 5% en 2012. On est plutôt dans une pause de milieu de cycle, plutôt qu’au début d’une baisse nous dit Savita Subramanian de Bank of America Merrill Lynch. Les meilleures performance boursières ont d’ailleurs été obtenues dans ce type de séquences (1985, 1995,1998 et 2003)
L’engagement de la Fed devrait encore être favorable aux actions. Elle va conserver des taux proches de zéro tant que le niveau du chômage ne sera pas revenu en dessous de 6,5% avec une inflation en dessous de 2,5%, ce qui ne devrait pas se produire avant 2015.
L’effet de la mise en exploitation des gaz de schistes sera à la base de la renaissance de l’industrie américaine. Selon Chris Wood de CLSA, cela se produira sur les dix prochaines années. Dans son papier hebdomadaire, il cite des rumeurs qui circulent dans les milieux de l’énergie, au terme desquelles la Russie aurait financé en Europe les mouvements écologiste pour qu’ils s’opposent fermement aux gaz de schistes !
En Chine, l’indice PMI calculé par HSBC est à 50,9 au plus haut depuis 14 mois. L’indice Shangai A remonte, mais la moyenne mobile 200 bourses doit être franchie avant d’envisager une reprise nette du marché. Pour Michael Kurtz patron de la stratégie chez Nomura le potentiel de hausse pour 2013 est de 15 à 20%. Les valeurs attractives sont selon Chis Wood de CLSAsont Baidu et Tencent dans le secteur internet.
Au Japon, la dernière enquête Tankan qui mesure le degré d’optimisme des grandes entreprises, s’inscrit en baisse de 12 points en décembre. Shinzo Abe le leader du Liberal Democratic Party (LDP) vient de remporter une victoire éclatante. C’est pourquoi les investisseurs s’attendent à ce que le nouveau gouvernement prenne des mesures de stimulation de l’économie. Il a aussi dans son programme l’intention de renforcer les dépenses de l’armée et de faire modifier l’article 9 de la constitution par lequel le Japon renonce à la guerre.
Auteur: Jean-Jacques Netter
Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.
BA
20 décembre 2012Jeudi 20 décembre 2012 :
Chypre a besoin de 17 milliards d’euros en urgence pour éviter la faillite.
Chypre n’est plus qu’à quelques jours du défaut de paiement.
Problème : le FMI conditionne son aide à Chypre à un effacement partiel de la dette. D’abord, Chypre doit faire défaut. Ensuite, et seulement ensuite, le FMI acceptera de débloquer son aide.
Le Fonds monétaire international (FMI) conditionne sa participation à un plan d’aide à Chypre, qui doit être finalisé d’ici à la fin janvier, à un effacement partiel de la dette, écrit le Süddeutsche Zeitung (SZ) jeudi.
Le FMI estime que, sans cela, le pays ne sera toujours pas en mesure de faire face aux intérêts de sa dette, même après que les réformes exigées auront été appliquées, ajoute le journal, citant une source proche des négociations entre Chypre et la troïka (composée du FMI, de l’Union européenne et de la BCE).
Certains Etats-membres de l’UE partagent cet avis, mais d’autres Etats sont opposés à cette mesure, essentiellement parce qu’il avait été promis, lorsque la Grèce avait restructuré sa dette, qu’il s’agirait d’un cas unique.
Rompre cet engagement ferait à nouveau sombrer la confiance des marchés dans la zone euro et dans sa crédibilité sur le marché obligataire, poursuit le SZ.
Les opposants à cette idée soulignent également que les banques de l’île sont d’importantes détentrices de titres obligataires nationaux. Leur demander de renoncer à une partie de ces avoirs augmenterait d’autant l’aide au refinancement du secteur bancaire nécessaire, qui serait répercuté sur la dette de Chypre.
La chancelière Angela Merkel ne veut pas entendre parler d’un effacement de la dette, même si elle a toujours jugé capital que le FMI participe au plan de soutien financier, rappelle le SZ.
Une hypothèse de travail serait que la Russie verse 5 milliards d’euros au FMI qui les transférerait aussitôt à Chypre, sauvant ainsi les apparences. Beaucoup de citoyens russes disposent d’avoirs importants dans les banques chypriotes.
Fin novembre, la troïka avait annoncé avoir mené des discussions « fructueuses » avec le gouvernement chypriote, qui estime avoir besoin de 17 milliards d’euros au total sur quatre ans pour soutenir son économie et ses banques, ce qui représente à peu de choses près un an de PIB de l’île, troisième plus petit Etat de l’UE.
(Dépêche AFP)
BA
19 décembre 2012Mercredi 19 décembre 2012 :
Chypre puise dans les fonds de pension d’organismes publics pour payer les salaires des fonctionnaires.
Chypre a dû puiser dans les fonds de pension d’organismes publics pour payer les salaires de décembre, naviguant à vue dans l’attente fébrile d’une aide internationale cruciale pour renflouer ses banques et ses finances publiques.
« Le gouvernement vit au jour le jour et continuera ainsi jusqu’à ce que l’argent des donateurs internationaux arrive, mais il reste le risque que tout s’effondre », estime l’analyste Fiona Mullen.
Un responsable du ministère des Finances a averti lundi devant le Parlement que l’Etat ne pourrait honorer les salaires de décembre à moins qu’il n’obtienne rapidement un prêt de 250 millions d’euros des organismes publics.
L’annonce a suscité les protestations des employés de ces organismes qui craignent que si jamais les fonds de pension sont utilisés pour acheter des bons du Trésor, ils ne revoient jamais l’argent prêté à l’Etat.
Le gouvernement a cependant fini par obtenir quelque 250 millions d’euros auprès des compagnies des Télécommunications, de l’Electricité, et de l’Autorité portuaire, et le ministère des Finances a assuré qu’il n’y aurait « pas de possibilité de défaut de paiement ».
Pour l’économiste Costas Apostolides, les employés du secteur public n’ont pas eu d’autre choix que de finalement accepter la demande du gouvernement dans la mesure où celui-ci avait repoussé les tentatives de la troïka de privatiser les organismes publics, aux « fonds énormes », selon lui.
« Les employés ne veulent pas être privatisés, ils ont donc soutenu le gouvernement qui a appuyé leurs vues, et il y a eu accord », a expliqué M. Apostolides à l’AFP.
« Le gouvernement a été forcé d’avoir recours à des moyens peu orthodoxes pour faire face à ses dépenses quotidiennes », estime Mme Mullen.
JurgenV
19 décembre 2012Le chômage américains est en dessous de 6.5%? vérifier vos chiffres confrontez-les à toutes les stats (surtout celle oublié par Mr Obama)
L’euro sauvé? je rigole..l’état est en trait de disparaître ou se réduire à peau de chagrin et Mario Draghi homme de l’année..je rigole toujours car l’espagne est toujours en crise-vous le dites plus bas-On nous assaillent de positivisme comme Mr Netter ici; vous auriez pu ajouter le prix nobel de L’UE et là je pense que le paradis n’était pas loin de l’europe..Bonne chance pour l’année 2013-à ce niveau c’est de la chance qu’il vous faudra-car vos prévisions sont à revoir
roger duberger
19 décembre 2012Merci JJN pour ces informations.
Honnêtement, cela me fait de la peine pour l’Espagne et l’italie d’avoir tant de dettes. Ce sont des pays, où les gens sont courageux, et ont sû se doter d’une infrastructure routière formidable. A côté d’eux, nous français sommes petits…Sauf à être les champions des dos d’ânes !
Vos articles et ceux de Charles Gave m’instruisent beaucoup, je lis presque tout. J’ai bien aimé l’article de Mr Gave sur la création de monnaie des USA, peut-être un jour supplanté par le Chinese yuan. Je ne comprends pas pourquoi il n’y a pas davantage d’inflation aux USA, compte tenu de l’énorme création monétaire qu’il y a eu ? ou bien, comme dit Mr Gave, l’argent est bloqué et les barrages vont sauter….mais n’y aura-t-il pas aussi une forte inflation ?
Si vous pouvez m’éclairer, merci.