Je vais cette semaine me livrer à un petit exercice de style : utiliser les écrits de deux hommes éminents qui m’ont influencé dans mon parcours intellectuel, Bastiat et Milton Friedman pour porter un diagnostic sur ce qui mine notre pays. Et qu’est que ces deux grands hommes ont en commun ? Une chose en particulier : la capacité de me faire rire en parlant d’économie tout en écrivant dans une langue superbe.
Commençons par Bastiat.
Bastiat disait que n’importe quel individu qui voulait s’approprier quelque chose avait le choix pour l’obtenir entre « travailler ou… voler », et qu’il n‘y avait pas de troisième voie. Et qu’il était beaucoup plus fatigant de travailler que de voler, mais que voler pouvait être dangereux. Et donc que le plus simple pour voler est de s’organiser pour capturer l’Etat et autoriser le vol légal, qu’il appelait « spoliation ».
Voici la citation
« On est d’abord porté à penser que la Spoliation ne se manifeste que sous la forme de ces vols définis et punis par le Code. S’il en était ainsi, je donnerais, en effet, une trop grande importance sociale à des faits exceptionnels, que la conscience publique réprouve et que la loi réprime. Mais, hélas ! il y a la spoliation qui s’exerce avec le consentement de la loi, par l’opération de la loi, avec l’assentiment et souvent aux applaudissements de la société. C’est cette Spoliation seule qui peut prendre des proportions énormes, suffisantes pour altérer la distribution de la richesse dans le corps social, paralyser pour longtemps la force de nivellement qui est dans la Liberté, créer l’inégalité permanente des conditions, ouvrir le gouffre de la misère, et répandre sur le monde ce déluge de maux que des esprits superficiels attribuent à la Propriété. Le vol individuel peut être rare, sévèrement réprimé, mais la spoliation est organisée, légalisée, systématisée. »
Et pourtant à son époque le vol en bande organisée « politiquement » commençait à peine à prendre son envol (si j’ose dire). Nous avons fait beaucoup de progrès depuis !
Venons-en à Milton Friedman, qui disait en riant beaucoup qu’il y avait quatre façons de dépenser de l’argent.
- Je peux dépenser pour moi de l’argent que j’ai gagné moi-même. En général, cet argent est bien utilisé et le montant de satisfaction très élevé.
- Je peux dépenser de l’argent que j’ai gagné au profit de quelqu’un d’autre. J’achète une moto de compétition pour son anniversaire à mon épouse. L’intention est là, la satisfaction peut-être pas.
- Je peux dépenser de l’argent que quelqu’un d’autre a gagné, mettons une subvention étatique et j’en tirerai une satisfaction certaine, mais il n’est pas certain que cet argent soit mieux dépensé que par celui qui l’a gagné, ou que je vais continuer à toucher ces subventions.
- Et enfin, l’argent peut être transféré de mon compte au compte de quelqu’un qui ne l’a pas gagné et qui devra le dépenser, par quelqu’un à qui la Loi a donné cette prérogative… et là c’est toujours du grand n’importe quoi.
Le but de ce petit papier est simplement de montrer qu’en utilisant l’analyse de Bastiat et la typologie de la dépense de Milton Friedman, je peux expliquer tout ce qui s’est passé en France depuis quarante ans, tout ce qui se passe aujourd’hui et prévoir sans grandes difficultés tout ce qui va se passer demain.
Au travail donc.
Comme je l’ai souvent rappelé, une Nation est une volonté de vivre ensemble (Renan) et cette volonté de vivre ensemble s’exprime par le fait que la communauté délègue à une entité qu’il est convenu d’appeler « L’ETAT » le monopole de la violence légale.
Pour fonctionner cet Etat (je ne sais pas pourquoi je l’honore d’une majuscule, mais c’est une tradition française) a besoin de lever des impôts pour faire face à ses obligations.
Dans ma vie, j’ai rencontré au grès de mes pérégrinations trois sortes de systèmes d’imposition.
- Certains pays levaient des impôts simplement pour assurer le fonctionnement des fonctions régaliennes de l’état. Police, Justice, Diplomatie et Armée. Je pense à Hong-Kong et à Singapour par exemple. La charge fiscale de ces pays se balade entre 15 % et 25 % et ils sont en général en excèdent budgétaire et la fraude fiscale y est inexistante.
- Une deuxième catégorie de pays lève des impôts non seulement pour assurer leurs obligations régaliennes mais aussi pour financer tout ou partie d’un certain nombre de dépenses propres à favoriser la cohésion nationale du style éducation pour tous, dépensés de santé ou aménagement du territoire. La charge fiscale dans ces pays, parmi lesquels on peut compter les grandes démocraties du nord de l’Europe sera de ce fait beaucoup plus élevée que dans le premier cas, mais force est de constater que la population supporte assez bien cette pression dans la mesure ou les sociétés sont très homogènes et respectueuses de la Loi. Il n’en reste pas moins que les législations fiscales deviennent tellement compliquées et contradictoires qu’une véritable industrie de l’optimisation fiscale se met en place qui utilise beaucoup de gens très compétents a des taches qui ne paraissent pas bien intéressantes. Le fraude fiscale apparait…
- Et enfin, un certain nombre de pays ont bâti des systèmes qui cherchent à« promouvoir la justice sociale », qui est à la justice ce que la musique militaire est à la musique. L’idée de base de ceux qui parlent de justice sociale est le concept Marxiste que la richesse est un gâteau à taille fixe et que si certains ont une trop grosse part de ce gâteau, c’est qu’ils ont volé ou triché et que l’État, dans son rôle d’arbitre impartial (si c’est eux qui en ont la charge bien sûr) doit leur faire rendre gorge. Et donc, la soi-disant Justice Sociale n’est qu’une déclinaison moderne de ce que l’on appelait dans ma jeunesse « l’envie aux dents vertes », condamnée comme tout un chacun le sait par l’un des dix commandements, le huitième si mes souvenirs sont exacts. Là, la fraude fiscale devient quasiment légitime…Fort naturellement, ces pays se retrouvent à financer tous les canards boiteux pour « préserver l’emploi au nom de la justice sociale » pendant que les gens compétents quittent le pays aussi vite que les capitaux, tandis que le poids de l’Etat ne cesse de monter, le nombre de fonctionnaires d’exploser, la corruption de fleurir (comme le disait un humoriste, quand c’est un fonctionnaire qui donne des licences d’importation, la première chose à acheter est ce fonctionnaire), les pénuries de voir le jour…
Et le pire est que ce que je décris est un processus dynamique et non pas un état stable et ce processus se termine TOUJOURS par la faillite de l’état qui se laisse aller à ce genre de pratiques tout ceci se terminant par un changement de personnel politique ou de régime…. Et je peux fournir autant d’exemples que le lecteur le désire mais en voici quelques-uns : France en 1958, Grande-Bretagne en 1977, URSS en 1990 Venezuela aujourd’hui, Algérie demain, les principes sont toujours les mêmes et les résultats identiques. Le socialisme étatique ne se stabilise jamais, il ira toujours vers son but ultime : une pauvreté effrayante pour tout le monde, sauf pour les apparatchiks.
Tout cela est bel et bon mais il nous faut maintenant en arriver au diagnostic sur notre pays.
Commençons par la spoliation.
Je ne suis pas un grand sociologue, mais j’ai vraiment l’impression que si les gens se collent des gilets jaunes sur le dos le samedi, ce n’est pas pour aller à la chasse ou éviter de se faire écraser sur les routes mais bien parce qu’ils en ont assez d’être spoliés.
Et je voudrais rappeler ici que la Démocratie Britannique a commencé en 1689 par le contrôle des dépenses du Souverain par le Peuple. Et je crois avoir remarqué qu’un certain nombre de gilets jaunes veulent arriver à un résultat semblable et pour se faire réclament non seulement un audit des dépensés de l’état pour comprendre exactement où va leur argent mais aussi un referendum d’initiative citoyenne pour pouvoir voter sur la façon dont cet argent allait être dépensé dans le futur.
Tant il est certain qu’une grande partie du peuple de France est convaincu qu’il est l’objet d’un vol organisé, ce en quoi ils ont parfaitement raison.
Venons-en à l’analyse Friedmanienne.
Une partie gigantesque de la valeur ajoutée en France est allouée de fait par des gens qui ne l’ont pas créé à des gens qui ne le méritent pas vraiment, dans un superbe mélange entre le point numéro trois et le point numéro quatre, sans que les autorités n’y trouvent rien à redire. Prenons un exemple : d’après les sources les plus sérieuses, la fraude à la Sécu coute 14 milliards d’euro par an et les faits sont connus et confirmés par des rapports de la Cour des Comptes et de l’Inspection Générale de la Sécu, et ce depuis la présidence Sarkozy.
Et pourtant, rien n’a été fait depuis, ni sous Sarko, ni sous Flamby, ni sous Jupiter. Il y a des gens qui volent 14 milliards d’euro à la communauté depuis des années et tout le monde s’en fout, personne n’agit et le pouvoir politique préfère augmenter le prix de l’énergie au détriment des non frondeurs pour continuer à boucher les trous.
Pourquoi ?
Trois raisons me viennent à l’esprit
- Les courageux qui nous gouvernent ont peur que les fraudeurs ne soient d’un groupe ethnique diffèrent du reste de la population, ce qui pourrait gêner leurs politiques favorables à l’immigration.
- Les mêmes ont peur que l’arrestation des fraudeurs ne déclenche des troubles dans certaines banlieues, ce qui nous ramène au problème bien connu des « territoires perdus de la République » qui sont peut -être perdus pour la République mais lui quand même coutent très, très cher .
- La troisième raison est de loin la plus grave : il n’est pas impossible que certains hommes politiques soient convaincus que cette fraude, dans la mesure où elle serait commise par ceux qu’ils pensent être les damnés de la terre soit légitime, un peu comme tous les juges du syndicat de la magistrature qui pensent que la victime est toujours coupable et le coupable toujours innocent. Et pour ces pervertis du cerveau, condamner le voleur, ce serait dans le fond reconnaitre que la propriété privée doit être protégée, ce qui pour eux est une abomination.
Et si ça se passe dans la Sécu, cela doit se passer ailleurs et en particulier au niveau des administrations régionales et territoriales, et à une échelle très supérieure.
Je n’ai donc pas le moindre doute que cela se passe partout en France et que cette forme de corruption peut expliquer bien des résultats électoraux, que parfois je trouve étranges, ou des niveaux de vie que je trouve surprenants.
Ce qui nous amène à la philosophie de notre système fiscal qui, comme chacun le sait, ne cherche qu’à punir celui qui a réussi. Dans la parabole des talents, le Maitre envoie en enfer le mauvais serviteur et donne son talent à celui qui a le mieux fait. Là ou l’on voit que le socialisme est proprement d’inspiration diabolique est dans le fait que nos systèmes fiscaux font exactement l’inverse. Ils enlèvent les talents à ceux qui ont bien travaillé pour les filer à celui qui n’a rien foutu, tout simplement parce que celui qui n’a rien foutu est un gros jaloux et qu’ il y en a plus que de ceux qui ont travaillé.
Conclusion
La combinaison de ces trois facteurs a toujours été létale pour n’importe quelle économie dans l’histoire. Nous sommes en plein dans une « inéptocratie », a laquelle j’avais consacré il y a longtemps l’une de ces chroniques, définie ainsi par un philosophe britannique :
« L’inéptocratie est un système de gouvernement où les moins capables de gouverner sont élus par les moins capables de produire et où les autres membres de la société les moins aptes à subvenir à eux-mêmes ou à réussir, sont récompensés par des biens et des services qui ont été payés par la confiscation de la richesse et du travail d’un nombre de producteurs en diminution continuelle. (Cette définition avait été reprise par Jean d’Ormesson quelque temps après mon article, qui s’en était attribuée la paternité, ce qui m’avait déçu…)
Nous sommes donc régis par des ineptocrates au profit de bons à rien et voilà un diagnostic qui ne surprendra personne…
Heureusement et comme cela s’est souvent produit dans notre histoire, le peuple se lève et l’on peut espérer que les moins capables de gouverner vont être renvoyés à leurs chères études.
En fait, je suis surpris que personne ne fasse le rapprochement entre Solidarnosc en Pologne en 1988 et les Gilets Jaunes aujourd’hui tant les protagonistes et le scenario sont les mêmes.
Comme je le dis depuis son élection, dans le fond monsieur Macron est un nouveau Jaruzelski, placé là par les caciques de la mondialisation pour qu’ils puissent continuer à piller tranquillement notre pays. Or ce genre de Quisling affectionne généralement l’usage de la force et donc la force a été utilisée de façon démesurée contre des gens fondamentalement paisibles. Nous avons déjà près de cinq cents blessés graves, des milliers d’arrestations, une loi votée attentatoire au droit des gens donnant des pouvoirs judiciaires aux préfets, des efforts pour sortir de la loi de 1905, des tentatives pour brider la liberté de l’information…
S’il veut que les français se fâchent vraiment, qu’il continue, le résultat est garanti et il lui faudra se réfugier en Grande-Bretagne, comme Napoléon III le fit en son temps. Je ne doute pas d’ailleurs qu’il y trouvera un poste dans la City, pas rancunière pour un sou.
Auteur: Charles Gave
Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).
John Kevara
19 février 2023J’ai vraiment aimé le style, hélas ! Certaines maux sont lourds mais la rationalité s’est écarté de la pensée de l’auteur sinon il est philosophe
Eschyle 49
1 mars 2019Lisez ceci (47.524 vues) : https://reseauinternational.net/avons-nous-elu-un-fou/
hoche38
15 février 2019Permettez moi de vous féliciter pour l’article du Figaro du 14/02/2019 qui fait de vous une « personnalité controversée », confirmant pour nous tous qui vous lisons depuis longtemps, tout l’intérêt de votre propos et le danger qu’il semble donc représenter pour la caste installée au pouvoir.
Jacqueshenry
13 février 2019Cher Monsieur,
j’admire votre brio et la finesse de vos analyses ! Je ne suis pas un économiste mais vos propos sont d’une telle clarté qu’ils me réconcilient avec l’économie qui n’est pas – en tous les cas à mes yeux – une science exacte comme la chimie ou la biologie, pour ne citer que ces deux disciplines puisque je suis un ancien docteur en chimie et docteur d’Etat en biologie. Continuez vos interventions télévisuelles, comme Asselineau le fait en grand connaisseur des lois. Tentez d’approcher le Général de Villiers et peut-être qu’à vous trois vous serez en mesure de réveiller la France qui est en train de sombrer dans le néant. Mon projet à 74 ans est d’aller finir mes jours au Japon et de ne plus jamais revenir en France, un pays dont j’adore pourtant la beauté et la diversité. Allez sur mon blog sur lequel j’aborde toutes sortes de sujets ! Il est gratuit et je m’exprime sur celui-ci en toute liberté.
Depuis Tenerife où je réside.
Fucius
13 février 2019Que ceux qui n’ont pas lu Frédéric Bastiat se précipitent sur http://www.bastiat.org, car il ne sauraient avoir rien de plus urgent à faire.
Non seulement son analyse du « problème social » est éblouissante de génie et de clarté, mais elle démystifie le cynisme: Il n’est pas vrai que les intérêts légitimes sont antagonistes. Ils sont harmoniques. Le socialisme est infondé, car il n’est pas nécessaire de contraindre à l’harmonie ce qui est harmonique de soi.
En réalité les pauvres ne sont pas victimes de riches mais des puissants, et quand ils votent à gauche, d’eux-mêmes.
J’aimerais attirer l’attention de CG sur des développements théoriques contemporains et passionnants, l’égalité de Bitur Camember: https://www.wikiberal.org/wiki/Bitur-Camember
Ainsi la préférence pour le vol est fondée sur une superstition. La raison permet d’exclure qu’il soit plus facile d’extorquer que de produire, parce qu’il ne peut exister de profit certain.
Le voleur doit investir, d’autant plus que ses victimes investissent. Ainsi un pays sans voleur n’aurait pas de verrou; puis le premier voleur arrivé, chacun s’en équiperait; le voleur devrait apprendre à les crocheter, etc.
Ces investissements dans le vol, l’esquive du vol, et le partage du butin
1 – sont perdus pour la production
2 – ne peuvent pas être en tendance différents du montant volé
Je suis plus pessimiste que cela et pour moi la destruction causée par le vol, illégal ou légal (impôt, redistribution) est supérieure, à cause de la jalousie, la haine sociale.
Celle que les politiciens de gauche attisent pour détourner l’attention de la stupidité de leurs politiques.
Enfin je signalerais un reportage passionnant de Tocqueville, Le paupérisme en Angleterre, en 1835 (donc contemporain de Bastiat). Si Bastiat est souverain en science économique, Tocqueville est un observateur sagace:
http://dx.doi.org/doi:10.1522/24850018
« Mais je suis profondément convaincu que tout système régulier, permanent, administratif, dont le but sera de pourvoir aux besoins du pauvre, fera naître plus de misères qu’il n’en peut guérir, dépravera la population qu’il veut secourir et consoler, réduira avec le temps les riches à n’être que les fermiers des pauvres, tarira les sources de l’épargne, arrêtera l’accumulation des capitaux, comprimera l’essor du commerce, engourdira l’activité et l’industrie humaines et finira par amener une révolution violente dans l’État, lorsque le nombre de ceux qui reçoivent l’aumône sera devenu presque aussi grand que le nombre de ceux qui la donnent, et que l’indigent ne pouvant plus tirer des riches appauvris de quoi pourvoir à ses besoins trouvera plus facile de les dépouiller tout à coup de leurs biens que de demander leurs secours. «
DELOMEL
13 février 2019Bonjour,
Vous dites, je cite : » la fraude à la Sécu coute 14 milliards d’euro par an et les faits sont connus et confirmés par des rapports de la Cour des Comptes »
A ma connaissance il n’y a aucun rapport de la cour des comptes qui parle de 14 milliards. Pouvez vous commenter.
Bien à vous
Jean-Michel Delomel
bob
13 février 2019« Bastiat disait que n’importe quel individu qui voulait s’approprier quelque chose avait le choix pour l’obtenir entre « travailler ou… voler », et qu’il n‘y avait pas de troisième voie. »
Cette phrase me donne un problème moral:
Si je prête de l’argent avec intérêt à un entrepreneur, je serais donc un voleur car ce n’est pas moi qui travaille.
Et dans la parabole des talents Dieu serait aussi un voleur?
N’y a-t-il vraiment pas de troisième voie?
Louis
13 février 2019Bonjour Monsieur Gave, j’ai 18 ans et je prend toujours autant de plaisir à lire vos articles chaque lundi depuis maintenant un an, et ai plusieurs de vos livres dans ma bibliothèque.
Seulement, je m’interrogeais récemment ; Je voulais en effet m’abonner à un journal, pas d’une nature forcément purement économique, mais qui me tienne informé tout en faisant preuve d’une certaine honnêteté intellectuelle, une forme d’impartialité ou tout du moins d’un parti pris annoncé (Ce qui semble rare).
Je suis déjà un lecteur assidu de Contrepoint, mais j’aurai aimé savoir si vous pouviez me conseiller un ou plusieurs journaux papier, presse Française ou non, auquel vous êtes abonnés, ou dont la véracité des propos vous semble raisonnable ?
Je vous remercie d’avance si vous voyez ce message,
Cordialement,
Louis.
(Ps: Merci d’apporter une note réjouissante aux lundi par vos articles!)
Philippe
12 février 2019Dans le droit fil de votre article , je suggére de lire » L’opportune confession d’un haut fonctionnaire macroniste » sur le site du Cercle des Economistes de Didier Dufau :http://cee.e-toile.fr/index.cfm/2019/2/11/Lopportune-confession-dun-haut-fonctionnaire-macroniste
Charles Heyd
12 février 2019Mieux vaut tard que jamais!
le hic, il reste des milliers de « hauts fonctionnaires » en place et je ne suis même pas sûr que ceux qui se repentent, même publiquement comme ceux de l’ex URSS, sont vraiment repentis! Je me réfère à un ex haut fonctionnaire, Macron pour le pas le nommer, qui disait déjà tout cela lors de sa fameuse campagne (de France, comme celle de Napoléon et qui se termina comme on sait) électorale de 2017.
breizh
13 février 2019un vrai fonctionnaire repenti démissionne de la fonction publique pour aller créer de la richesse, tant il lui est insupportable d’être un parasite de la nation.
mais il y a loin de la coupe aux lèvres.
néanmoins, cet article est un bon résumé de la situation (le « fonctionnaire repenti » n’est vraisemblablement qu’un habillage)
breizh
12 février 2019cela n’est pas prêt de changer : https://blog.travailler-en-suisse.ch/02/2019/referendum-dinitiative-citoyenne-pourquoi-les-gilets-jaunes-ne-lobtiendront-jamais.html
Charles Heyd
12 février 2019Il n’y qu’a voir (à la télé) ou assister à un de ces « grands débats » organisés ici et là pour comprendre qu’il n’en sortira rien!
Bilibin
12 février 2019J’avais ete particulierement choque il y a quelques semaines quand on parlait des fameuses heures non payees de nos chers policiers.
Je pense que c’etait tout a fait symptomatique des dysfonctionnements de l’etat : les retraites d’Ayrault et de Hollande (et bien d’autres) sont payees sans le moindre jour de retard, alors qu’ils ne travaillent pas, mais il n’y a pas d’argent pour payer les policiers qui travaillent.
Autrement dit, l’etat (tel qu’il fonctionne) considere que payer la »Classe » (comme vous dites), y compris ceux qui ne servent a rien, est PLUS IMPORTANT que de payer la police (qu’elle utilise par ailleurs sans menagement), ce qui est une abomination.
Vu que les »regles » sont definies par cette Classe, ce n’est en realite guere surprenant.
Mais c’est extremement grave et absolument inacceptable sur le plan ethique.
Cela etant dit, merci encore une fois pour vos articles.
Yves C.
11 février 2019Monsieur Gave, le speech de Trump du State Of The Union (SOTU) du 5 février est disponible dans sa totalité ici et très inspirant. La notion de Liberté y est centrale. https://edition.cnn.com/2019/02/05/politics/donald-trump-state-of-the-union-2019-transcript/index.html
Pierre
11 février 2019Petite question théologique qui me turlupine depuis que Charles Gave nous a livré son interprétation de Mt 25: 14-30, à laquelle je souscris.
Si un quatrième serviteur avait reçu 3 talents de son maître, qu’il avait acheté un terrain à cultiver, mais qu’il n’ait pas eu le nez fin, le terrain étant moins bon qu’il ne le pensait, et qu’en plus il y a eu une sécheresse cette année-là, et que lorsque le maître revient, il n’a plus que deux talents sur les trois qu’il avait reçu, qu’en aurait dit le Christ? Comment Dieu l’aurait-il jugé?
DMU
11 février 2019De mémoire, seul le serviteur qui a enfoui son talent dans la terre est damné. Les deux serviteurs qui ont fait fructifié avec des résultats différents, sont remerciés
Blibin
12 février 2019C’est une question interessante, mais je pense que Charles Gave y a deja repondu (de son point de vue) : ceux qui prennent des risques et font des erreurs sont toujours pardonnes.
Son maître n’aurait probablement pas loue ses talents (!) de gestionnaire, et l’aurait peut-etre assigne a d’autres taches a l’avenir, mais on peut raisonnablement penser qu’il n’aurait pas fini comme le 3eme.
daubriac
12 février 2019Le quatrième serviteur, comme tous ceux de son époque, savait qu’une terre se nourrit avant de nous nourrir et donc, même maladroit, il a pu cultiver son lopin et ainsi économiser le talent investit. Pour ce qui est de la sécheresse, un terrain bien nourri, retient l’eau… En plus, le Christ, me semble-t-il, vivait dans des contrées avares en eau.. Donc, schéma connu réponse idoine! CQFD
CHARLES GAVE
13 février 2019Cher lecteur
Comme toujours dans les Evangiles, il lui aurait pardonne comme il a pardonne a tous ceux qui ont pris des risques
Ce que le Christ n’accepte pas c’est l’enterrement du talent, pas le fait qu’il n’ait pas gagne d’argent
Amicalement
CG
Nanard
11 février 2019La fraude fiscale proviendrait des Arabes ?
Oui le Qatar bien sûr …
Pour les taxis, ce n’est plus possible, il reste les kebabs, les restos et autres sociétés de construction mais c’est une spécificité du métier et non communautaire.
La fraude fiscale n’est plus un vice mais un moyen de survivre, celui qui déclare tout fait faillite, c’est comme le cycliste non-dopé.
Apacd
11 février 2019Le vice n’est-il pas dans le vote représentatif où le prétendant à l’élection a intérêt à arroser la majorité des électeurs pour spolier la minorité productive ? De nombreux facteurs dont ceux énoncés ci-dessus indiquent la résistance d’un pays à ce système vicié, et dans le cas de la France nous avons peu de freins.
Dinia
11 février 2019Je suis d’accord a 100 % avec votre diagnostic. C’est vraiment malheureux de devoir endurer une telle situation, profitable á personne.
Selon moi aussi, ca va changer!
Je suis aussi croyant. Et pour s’assurer de nos mérites et de notre vertu, Dieu a besoin de mettre a l’épreuve des etres libres. Non des esclaves qui ne peuvent rien décider par eux memes.
Or, confrontés à tant d’injustice, nous perdons notre libre arbitre. Nous perdons la capacité de choisir librement. D’agir de façon vertueuse. En définitive nous sommes condamnés á la déviance sans le vouloir.
Je crois en la Justice Divine et je penses aussi que les choses vont changer. Je ne sais pas quand, ni comment.
Encore merci pour votre article!
calal
11 février 2019Or, confrontés à tant d’injustice, nous perdons notre libre arbitre. Nous perdons la capacité de choisir librement. D’agir de façon vertueuse. En définitive nous sommes condamnés á la déviance sans le vouloir.
ben non: nous sommes le sel de la terre.On se leve on combat et on est persecute.Ou on secoue la poussiere de nos sandales et on s’en va.
on ne peut servir deux maitres: ou c’est mamon ou c’est dieu.
M.Gave le repete assez, le liberalisme c’est le droit.L’argent c’est secondaire bien que « tout vous sera donne en sus »…
Dinia
12 février 2019Calal, désolé mais je n’ai pas très bien compris votre argumentation. J’apprécie votre intervention, mais je l’apprécierai d’autant plus qu’elle a du sens et qu’elle éclaire le sujet du jour.
Ce que je veux dire : c’est que lorsque les lois sont injustes, nous sommes contraints à faire des choix par défaut qui ne sont pas nécessairement ceux qu’on aurait voulu faire si le système était libre et juste.
Si je veux devenir entrepreneur et que je suis confronté à une fiscalité injuste qui me vole tous mes bénéfice je vais alors devoir me replier sur autre chose (métier d’employé ou fonctionnaire ou autre…)
Dans un système totalitaire verrouillé; plus l’injustice est forte, et plus les choix sont contraints. A un certain seuil la déviance deviens légitime pour se sortir des griffes du monstre…
Je ne dis en rien qu’il ne faut pas se battre.
Jean NOGUES
17 mars 2019Les agriculteurs se font voler leurs bénéfices par la MSA ; qui est devenue une dictature pire que la CAF.
Pourquoi ? réponse : parce que la politique agricole a rendu impossible de vivre sur des propriétés moyennes et petites. Ce qui a provoqué un exode rural massif, dont nos politiciens qui se croient plus intelligents que les autres ont osé être fiers.
Les propriétés se sont donc agrandies, donc le nombre de propriétaires a chuté. Les agriculteurs ainsi expropriés n’ont pas trouvé le travail de remplacement nécessaire pour survivre. L’Etat a donc forcé ceux qui sont restés à payer les allocations de ceux qui partaient pour cause d’absorption de leurs biens dans des grandes propriétés. Car l’Etat ne pouvait pas payer lui-même ces emplois de remplacement qu’il aurait fallu pour nourrir les agriculteurs condamnés à l’exode. Personne n’ose divulguer le rapport entre le nombre d’agriculteurs retraités et le nombre d’agriculteurs actifs. C’est comme à la SNCF…..
Ainsi, la MSA a un besoin continuel d’argent, sous peine de faillite, et elle fait feu de tout bois, ayant eu tout pouvoir de le faire. L’Etat n’a pas eu le pouvoir d’empêcher la spoliation mise en place par la MSA, car sinon il aurait lui-même dû financer ces victimes de l’exode rural voulu passionnément par lui ! on aurait pu à bon droit appeler cette politique »la dékoulakisation française ».
On a mis dans la tête des gens que tout ça était inéluctable, conséquence de la modernité, du machinisme, etc.
Mais c’est archifaux. Un exemple si énorme qu’on n’en parle jamais est celui du Japon. Dans l’Ile principale Hondo, la propriété agricole est morcelée. petite, et la moyenne des propriétés est au-dessous de trois hectares. Mais les japonais sont des gens inventifs, intelligents et bosseurs. L’Etat a décidé une fois pour toutes de laisser les agriculteurs là où ils étaient. Résultat : ces propriétaires ont créé autant de »jardins japonais » qu’il y avait de propriétaires. Ces jardins japonais exploités avec amour, intelligence et obstination les ont ENRICHIS. Ainsi, un agriculteur à 50 km de Tokyo possédant trois hectares est couramment investisseur immobilier à Tokyo ! un grand article très fouillé, hélas trop peu lu, est paru dans »La France agricole » vers 1982 pour analyser à fond l’exemple japonais.
Non seulement ces petits propriétaires se sont enrichis (donc n’ont jamais coûté un sou à l’Etat), mais ils ont créé au fil du temps une industrie florissante de petit matériel agricole. C’est pourquoi Iseki, Honda, Shindaïwa, Kubota, etc sont devenus des références mondiales pour ces petits matériels : débroussailleuses à dos, micro-tracteurs, puis tronçonneuses etc etc…..de fil en aiguille, ils ont durement concurrencé, ou carrément remplacé, à 10 000 ou 15 000 km de chez eux, des géants comme Stihl, Dolmar, Jonsered ou Husqvarna pour tous ces »petits » matériels. Et maintenant, comme quand ils sont passés progressivement du vélo (avant 1940) à l’automobile haut de gamme (maintenant), les voilà qui s’attaquent avec un succès foudroyant au GROS MATERIEL pas pour eux, mais pour les Occidentaux. Ainsi Kubota fait aux USA un malheur avec son tracteur de 130 CV, et ce succès se prolonge rapidement en France.
Nos célèbres moteurs Bernard, qui furent jadis inusables et d’une puissance incroyable, ont été détruits par cette concurrence, maintenant la référence en motoculture petite et moyenne c’est Honda, Kubota ! Iseki, Shindaïwa et bien d’autres (en attendant les coréens, qui ont la ferme intention de prendre leur place sur ce marché).Ils avaient commencé avec des débroussailleuses et tronçonneuses bas de gamme, ils sortent maintenant de grosses tronçonneuses forestières qui se permettent d’être plutôt meilleures que celles du roi Stihl, dont on commence un peu partout à trouver que sa qualité n’est plus ce qu’elle était……..
Bref, en s’entêtant à laisser les agriculteurs sur leurs petites propriétés, les japonais n’ont pas du tout pénalisé leur industrie (inutile de commenter cela, n’est-ce pas ?) mais ils ont fini par en créer une nouvelle, d’industrie : l’industrie des petits matériels agricoles adaptés à la petite propriété, qui est en train de conquérir le monde, en permettant à des petits propriétaires de parcelles montagneuses ingrates d’être aussi prospères que les belles parcelles des plaines fertiles, faisant ainsi un grand pied de nez à Ricardo avec sa théorie (contestable) des terres les moins fertiles abandonnées au profit des plus fertiles.
S’ils avaient eu en pleine propriété le bocage du Poitou, les japonais en auraient fait un jardin d’Eden sans exproprier un seul des petits propriétaire de cette zone, qui auraient inondé l’Europe de productions maraîchères et fruitières de grande valeur sans jamais attenter à leur précieux bocage ; et ils auraient créé ici leur industrie de la motoculture adaptée à la petite propriété.
Qu’en ont fait les technocrates français si fiers d’eux-mêmes même lorsqu’ils provoquent des catastrophes écologiques ?
A grands coups de désertification rurale, ils ont démoli 90 % des précieuses haies, remembré à tout va, exproprié à tout va (d’où un terrible exode rural), laissé la MSA augmenter de façon démentielle ses prélèvements d’impôts fonciers sur les parcelles remembrées, et finalement asséché les nappes phréatiques, fait de cette zone un terroir hydrologique ment fragile, voire ruiné, et fabriqué autant de chômeurs qu’il est parti de petits agriculteurs. L’ancien bocage est devenu une immense terre monotone déboisée, où fleurit la monoculture du maïs à perte de vue (c’est moche !), à grands coups d’irrigation forcenée, qui ruine les nappes, car la pluie est insuffisante et les nappes ayant été asséchées, des problèmes de pénurie d’eau apparaissent ici et là. Bravo !
Pour en revenir au Japon, c’est un pays où la pluie est abondante (des moyennes de 1500 mm par an ne sont pas rares), mais où ce qui peut être cultivé ne dépasse guère 15 % du territoire. Les dirigeants japonais ont tenu à conserver un maximum d’autonomie alimentaire, bien qu’ils soient obligés d’importer avec leur population de 125 millions d’âmes. D’où leur volonté farouche d’aller à contresens des politiques d’exode rural catastrophique pratiquées en Europe. Le gouvernement japonais a donc toujours veillé à soutenir les prix agricoles, au lieu de les faire baisser artificiellement comme nous l’avons fait depuis la fin des années 1945-50. Par exemple, au Japon, le riz est une monnaie : son prix est tellement garanti par l’Etat qu’on peut s’y acquitter du quart de ses impôts ou de ses frais de notaire EN SACS DE RIZ ! ces pluies abondantes ont permis ces petits agriculteurs non chassés de leurs propriétés de les cultiver avec amour, et ils y obtiennent couramment deux ou trois récoltes par an !
Contrairement à ce qu’on imagine, la France avait la capacité physique (je parle de climat et de géographie) d’en faire tout autant. On voit aujourd’hui le beau résultat de tout ce gâchis qui a fait de tous ces agriculteurs héritiers de vingt siècles de travail rural jamais découragé, des chômeurs devenus incultes et abrutis à force de chômage ou d’emplois stupides sans intérêt, ni pour eux ni pour la société.
Et encore, nous n’avons pas tout vu. Voyez ce qui se passe en Iran : la sécheresse persistante depuis maintenant plus de vingt ans a fait de ce pays trois fois plus étendu que la France un immense désert, où l’essentiel du cheptel animal est mort ou agonise (par manque d’eau, tout simplement), où des masses effrayantes d’agriculteurs se ruent sur les villes parce que chez eux plus rien ne peut pousser et les nappes phréatiques sont sèches, où des ponts majesteueux surplombent des lits complètement asséchés, c’est la catastrophe du siècle, dont personne ne parle. Sur internet, des centaines images dantesques sont disponibles, où l’on peut voir des cadavres de cheptel à perte de vue sur des immensités où plus rien ne pousse depuis des années…..(faire »sécheresse en Iran, images » sur Google, vous n’allez pas en revenir)
Quand on analyse de près ce terrible phénomène, il faut se rendre à l’évidence : la cause principale est anthropique. En effet, la politique iranienne depuis 1981 a favorisé une surpopulation démentielle, que la nature du pays ne peut pas faire vivre durablement (depuis 1950, lIran a à peu près triplé sa population). Et les autorités ont mené une politique de grandes cultures à coups d’irrigation forcenée, pompant à mort, partout partout, dans les nappes phréatiques, qui sont maintenant la plupart asséchées. Sur ce désert, les nuages ne font que passer, sans produire de pluie. Des théories absurdes ont accusé Israël de semer des »produits » sur ces nuages »à destination de l’Iran » pour qu’ils ne produisent pas de pluies (comment voulez-vous qu’on guide des nuages, il y en a des, je vous jure !) . C’est archifaux, bien sûr ! il y a des précédents qui démontrent l’exact contraire : L’Ethiopie, et la Mer d’Aral. Quand le communiste Mengistu a renversé le roi des rois Haîlé Salassié, il a laissé les habitants détruire les magnifiques forêts que l’ancien régime interdisait jalousement de mettre à ma. En deux ans, d’immenses étendues boisées ont été déboisées, massacrées, rien que pour faire la cuisine ou de brûlis destinés au pâturage par la maigre repousse, ce qui écologiquement est idiot. Résultat : les nuages qui donnaient des pluies régulières et abondantes, tout à coup, n’ont fait que passer, d’où une sécheresse abominable et durable qui a produit une célèbre gigantesque famine, dont on a trop peu parlé dans nos médias (les français préfèrent à ces infos-là celles sur le bikini d’anciennes lauréates de concours de beauté……..). Depuis, il a été opéré une timide machine arrière, mais le mal est fait, et ne sera rattrapé que dans des dizaines de lustres, s’il se rattrape un jour….
La mer d’Aral, on en a un peu plus parlé, ça nous touche de plus prés ; mais si elle se refait timidement, elle reste encore bien loin de ce qu’elle était avant sa folle exploitation par les apparatchiks communistes qui ne valaient pas plue cher que les actuels ayatollahs d’Iran : la preuve, là encore, que les mêmes causes produisent les mêmes effets….
Les français auraient tort de croire qu’ils sont à l’abri de catastrophes géantes comme la Mer d’oral, l’Ethiopie at aujourd’hui l’Iran.
La pluie est un phénomène hautement miraculeux et fragile, l’eau douce est infiniment plus précieuse que le pétrole ; l’exemple lamentante du bocage poitevin est là pour nous montrer qu’il faut respecter la nature sous peine de mort. Or dans tous les cas, si on va au bout de ‘analyse, ce sont des politiques absurdes menées par des prétentieux qui se croient au-dessus des lois naturelles qui ont créé les catastrophes. Et comment ces politiques ont-ils pu mener ces politiques mortelles ? réponse : par autorité, donc par l’IMPOT. Invariablement, les dictatures tirent leur force des impôts. Or en France, nous sommes confrontés à une hypertrophie fiscale redistributrice de plus en plus nocive, qui donne des moyens trop importants aux autorités de réaliser tous leurs caprices issus trop souvent d’idéologies qu’il servent. Nous avions encore 3 millions d’exploitants agricoles en 1981, aujourd’hui on est passés depuis pas mal de temps au-dessous de 500 000, ce n’est vraiment pas bon signe ! au lieu de chercher dans des théories inexactes sur le CO2 les causes de la désertification qui pourrait bien nous atteindre au niveau où elle ravage aujourd’hui l’Espagne, on ferait mieux de les chercher dans ces politiques qui ont ruiné les petites exploitations (le Japon a démontré qu’on n’y était pas obligés, puisqu’au lieu de gêner son industrie, ça l’a fait prospérer !).
Ma conclusion : il est courant d’entendre dire que trop d’impôt tue l’impôt. Mon exposé prouve que cet aphorisme est trop timide.
Il est en effet plus correct de dire que trop d’impôt tue, tout simplement.
FRANCOIS DEMAY
11 février 2019personne n’agit et le pouvoir politique préfère augmenter le prix de l’énergie au détriment des non « frondeurs » pour continuer à boucher les trous.
…des non-FRAUDEURS ….
jacques ioffe
11 février 2019Le mouvement des Gilets jaunes c’est un mouvement des groupes. Un groupe en italien se dit FASCIO et FASCI au pluriel. Cela ne vous rappele pas quelque chose? En sachant en plus des penchants antisémites des GJ.
Jacques Peter
11 février 2019Certains gilets jaunes manifestent car ils se sentent spoliés par l’Etat; d’autres manifestent car ils voudraient bien que la spoliation se fasse à leur profit. C’est cette contradiction qui les empêche de parler d’une voix.
Franck
11 février 2019Comment les élus de tous niveaux arrivent-ils à nous spolier? Souvent, on entend parler de ces maires de petites communes qui sont à peine payés, alors qu’ils se donnent corps et âmes à leurs villages. Mais souvent, on oublie de parler du nombre de syndicats inter-communaux ou départementaux dans lesquels nos élus siègent en tant que membre du conseil d’administration ou vice-président voire président. Et là, les revenus ne sont plus du tout les mêmes et nombre d’élus arrivent à se gaver en ne faisant rien, seulement en votant ce qu’on leur a dit de voter. pour exemple, vous avez des syndicats de ramassage d’ordures ménagères, de la gestion de l’eau, de la gestion de l’électricité etc… Tout ceci coûte une fortune à chaque contribuable et ce système a été développé par l’Etat pour récompenser tous ces élus qui resteront aux ordres car la gamelle est bien remplie.
Philippe Hanchir
11 février 2019Ou les Polonais étaient plus malins ou le pouvoir français est plus machiavélique mais le rapprochement des Gilets Jaunes avec Solidarnosc s’arrête aux intentions initiales. Désormais, le mouvement fluo me semble avoir été repris en mains par les forces macroniennes qui leur dictent ce pourquoi ils doivent se mobiliser. C’est très bien joué : passer de ras-le-bol fiscal à plus de services publics et coller à ce point au programme initial du sieur Macron, c’est finement joué de la part de Manu 1er.
Clueless
11 février 2019En 1910, Emile Faguet avait tout résumé par avance avec ce titre génial : *Le culte de l’incompétence et l’horreur des responsabilités*.
Clueless
11 février 2019En 1910, Emile Faguet avait tout résumé par avance avec ce titre génial : *Le culte de l’incompétence et l’horreur des responsabilités*.
Philippe
11 février 2019L’ Etat ressemble de plus en plus aux écuries d’ Augias . Mais il n’ y pas d’ Hercule en vue . Je ne vois que vous, Monsieur Gave , pour prendre
le flambeau . Les Gilets jaunes réclament un minimum de respect de la démocratie . Laquelle a été bafouée par Sarkozy en 2007 qui a refilé le Traité Européen ( a la sauce VGE ) qui venait d’ etre refusé en 2005 . Les autres revendications sont bien dans la ligne de Jean Yanne » Moi Y ‘ ana Vouloir des sous » .
Reste que les Gilets Jaunes sont l’ expression d’un ras-le-bol de la caste politique actuelle . Le RIC est nécessaire pour rendre un minimum de voix aux citoyens .
Et ce n’ est pas MLP qui peut donner le change.
En cas de victoire elle tiendrait 90 jours , le laps de temps qu’il a fallu aux banques allemandes pour déverser sur le marché obligataire leurs B.O.T du Gouvernement italien , faire grimper le taux d’ emprunt a 7 % , et chasser au final Berlusconi du pouvoir en novembre 2011 .
Le 1er acte de son successeur – technocrate non élu , Mario Monti – a été de détruire les stocks de lire et les planches d’impression .
C’ est La BCE qui gouverne sous la houlette de Mme Merkel .
Le scénario a été rodé , que feriez-vous personnellement si vous étiez a l’ Elysée ?
andre DI PIZZO
11 février 2019non CG a raison mais les GJ se trompent sur la solution
Gerldam
11 février 2019Autant vos commentaires de Bastiat et Friedman sont on ne peut plus convaincants, autant, comme Francis, je crains que vous ne voyez trop de ce que vous voudriez voir dans les gilets jaunes. Ceux d’aujourd’hui veulent plus de transition écologique, cette ineptie totale, et plus de taxes pour les riches.
Quant au RIC, je n’y crois pas une seconde tant le niveau de connaissance, aussi bien du monde qui nous entoure qu’en économie, de la majorité est proche de zéro. C’est d’ailleurs le défaut principal de la décmocratie dont la soeur jumelle s’appelle la démagogie.
Michel
11 février 2019à Gerldam, voilà un diagnostic très sûr (de vous surtout). Vous utilisez la même méthode que les média aux ordres : focaliser sur l’un ou l’autre point (style on montre en boucle un incident mineur) et comme cela l’arbre cache la forêt. En toile de fond, ce que les GJ veulent c’est retrouver de la démocratie. Dire que les Français sont ignares en politique et en économie et qu’ils faut laisser cela aux « élites » c’est faire le perroquet de l’oligarchie et des ses nervis, les média.
Wolinski disait « je suis con, mais regardez où ces gens si intelligents nous ont conduits.
La sagesse populaire, cela existe. La sagesse populaire fera moins de bourdes que les élites.
Le bien commun doit être défendu par le « commun ». Le foutage de gueule de la démocratie représentative doit être questionné. C’est ce que font principalement les GJ ne vous en déplaise.
Charles Heyd
11 février 2019Je suis tout à fait d’accord avec #Michel;
vous méprisez les Français comme un certain Macron (et ses 20% de suiveurs)!
et dans les revendications initiales des GJ ne figurait quasiment qu’un seul mot d’ordre et qu’il est impératif de rappeler: « halte aux augmentations d’impôts et taxes »!
Il n’y avait pas un mot sur la transition écologique que leur action justement mettait plus ou moins en péril car, faut-il le rappeler, ces augmentations de taxes c’était pour « sauver la planète »!
La Russie se dépeuple, je pense que vous seriez bien dans le pays de Poutine!
Noname
12 février 2019Vous avez assisté à la campagne médiatisée de Jupiter. Vous assistez maintenant à la campagne médiatique de récupération des Gilets Jaunes. Les merdias ne font que repasser en boucle des « gilets jaunes (ou pseudo ) soigneusement sélectionnés issus de lrem ( La Tapiesque Levavasseur ), de la CGT (Drouet), etc …
N’oubliez pas que la première revendication des GJ reste le RIC.
Pensez-vous qu’avec le RIC le traité d’Aix la Chapelle ou celui de Marrakech serait passé? Pensez-vous que le mariage des homosexuels serait passé ? Pensez-vous que le traité d’Amsterdam serait passé ? Pensez-vous que les lois liberticides ( fake news, anti-casseurs ) serait passé ?
orldiabolo
12 février 2019Michel a dit : « Dire que les Français sont ignares en politique et en économie et qu’il faut laisser cela aux “élites” c’est faire le perroquet de l’oligarchie et des ses nervis, les média. » Parce que vous pensez vraiment qu’entre l’éducation nationale et les médias autorisés, la majorité des Français ont de saines connaissances économiques ? Mais où les auraient-ils pêchés ? Où auraient-ils entendu parler de Bastiat ? Chez un professeur d’économie comme Nathalie Arthaud, patronne de Lutte Ouvrière ? Dans Alternatives Économiques, bible des lycées ? En regardant Piketty à la télé ? En majorité, les Français pensent qu’il suffirait demoins payer les grands patrons, de taxer les riches et d’éliminer l’optimisation fiscale pour résoudre tous nos problèmes. Pour eux, il y a un trésor caché ; il suffirait de piocher dedans…
Fucius
13 février 2019Les référendums sont des questions ciblées. Ils sont précédés de débats approfondis. Ceux qui y votent se sont bien informés.
En démocratie représentative les électeurs investissent moins pour s’informer car leur avis ne compte pas.
Écoutez Yvan Blot sur Youtube: Ancien député et membre des instances dirigeantes d’un parti (le RPR) il explique la corruption irrémédiable de la démocratie purement représentative.
Par ailleurs, les députés sont supposés représenter le peuple et non le modérer. C’est une vision hypocrite de la démocratie.
En réalité les députés sont plus faciles à contrôler et intimider par les groupes de pression.
Soyons lucides: Les institutions irrévocables (acquis sociaux…) qui nous écrasent et vont nous détruire ne pourront être abolies que par le RIC.
Francis
11 février 2019Bonjour,
M. Gave vous vous trompez quand vous écrivez semaine après semaine que les manifestations des GJ (au moins les GJ d’aujourd’hui, peut-être un peu mons ceux du mois de novembre) sont une réaction à l’ineptocratie et à « la justice sociale » spoliatrice.
L’ineptocratie qu’ils dénoncent est celle qui ne fait pas assez de justice sociale; ils demandent plus d’ISF, le RIC non pas pour traiter l’immigration ou la dépense publique mais les questions fiscales!
On est loin de « no taxation without representation ». Auront droit à la parole en écrasante majorité ceux qui ne paient pas.
Bien amicalement,
durru
11 février 2019Bonjour Francis,
(et je réponds également à Geraldam ci-dessus par la même occasion)
A mon avis, l’erreur que vous faites dans l’analyse de la situation et de l’impact potentiel d’un RIC est que vous confondez la minorité agissante avec la majorité plutôt silencieuse.
Ceux qui manifestent (encore) aujourd’hui sont pour la plupart des militants ou des gens « radicalisés » (pour diverses raisons, plus ou moins bonnes, je ne crois pas que ce soit très important dans le contexte).
Si le RIC sera mis en place, les radicaux seront confrontés avec deux problèmes :
1. L’acceptation par une partie suffisamment importante de la population d’un sujet particulier de référendum
2. Une fois le sujet soumis au vote, l’obtention d’une majorité lors du vote.
Au moment du vote, cette nouvelle (ou pas si nouvelle, si on se réfère à la CGT) minorité bruyante sera réduite à sa position de minorité et ses votes ne vont pas peser très lourd.
Le fait que le mouvement a eu un tel succès en novembre et qu’il continue à être largement soutenu par la population, malgré les dérives des actions et des revendications, est dû à une prise de conscience collective , c’est vrai encore très floue, qu’il y a quelque chose de vraiment pourri dans le vieux Royaume de France (non, pas de Danemark ?).
Je n’ai pas de boule de cristal, je ne peux donc pas prévoir de quoi l’avenir sera fait. Mais croire que les choses sont écrites d’avance est à mon avis une attitude bien trop prétentieuse. Et pour un libéral, donner aux gens la liberté de choisir n’a pas de prix. Certes, les résultats peuvent être décevants au début, mais je crois fermement que ce n’est que la responsabilité individuelle qui pourra faire bouger les choses dans ce pays. Et le fait de devoir donner son avis de manière explicite sur un sujet concret, qui va toucher leur avenir d’une manière ou d’une autre, ne peut que rendre nos concitoyens plus responsables. AMHA.
marc
11 février 2019100% d’accord.
Comme en Grèce, les gens voteront pour les communistes en pensant qu’ils vont les sauver.
Votre article sur la loi de 1973, est un coup d’épée dans l’eau, je l’ai vu sur les réseaux sociaux, ou meme dans les commentaires sur l’article.
La seule solution est que la France fasse faillite comme L’URSS, pour remettre les pendules a l’heure.
Pierre
11 février 2019Oui, le danger est très grand de voir ce mouvement confisqué par les gauchistes. En de nombreux points, on a l’impression qu’ils sont en train de prendre la main. Il est même possible qu’ils finissent par réussir sur ce coup-ci. Mais il ne faut pas croire que la pièce est terminée. Loin de là, d’autant que cette crise des GJ pourrait être concomitante d’un effondrement financier plus ou moins généralisé. Sans me montrer indûment optimiste, j’imagine quand même que ce système pourri finira par s’écrouler sous les mêmes coups de boutoir que l’URSS, et pour des raisons similaires. Je ne me hasarderais cependant pas à pronostiquer une date, même approximative. Je devrais me pencher sur le sujet, et pourquoi pas, prendre la température en participant à une manif (dans ma petite ville de province)… après tout, notre évêque s’est bien arrêté sur les rond-points… rien de tel pour se faire une idée.
https://www.famillechretienne.fr/politique-societe/politique/mgr-ginoux-un-eveque-avec-les-gilets-jaunes-246013
Robert
11 février 2019Votre rapprochement avec Solidarnosc est parfaitement justifié. Ne comptez pas lire cela dans les médias « aux ordres » : les Français pourraient commencer à réfléchir et à comprendre la situation !
Félicitations pour votre réflexion.
guillaume
11 février 2019¨(…)Et je voudrais rappeler ici que la Démocratie Britannique a commencé en 1689 par le contrôle des dépenses du Souverain par le Peuple (…)¨.
Erreur typique des libéraux. Confusion classique entre la cause et l´effet.
1689 signe effectivement le remplacement définitif de la monarchie régalienne par la ploutocratie libérale, celui de la Civilisation par le Nationalisme, et aussi la fin quasi officielle du culte catholique en Angleterre ( cf. Belloc ).
La cause principale fut la spoliation des abbayes sous Henri VIII par les premiers de cordée de l´ époque, ou du moins prétendant a l´etre: les Calvinistes.
Ce controle des dépenses du Souverain fut en fait l´avenement de cette classe qu´on appelle Libéraux, et qui ne fut en fait qu´une redistribution du Capital vers les ploutocrates calvinistes.
Bref, une de ces révolutions classiques, a l´origine des maux dont l´ Europe souffre actuellement.
MVS
11 février 2019Pauvre France qui réfléchit de manière unidimensionnelle sur les inégalités et qui excuse trop souvent les coupables.
Entrepreneur, je songe de plus en plus à quitter mon pays. Assez de s’entendre supposer que les salariés ont toujours raison, que les patrons sont des voleurs et que les syndicats sont bienveillants.
Heureusement, notre Rugby national rayonne de mille feux face à la perfide Albion !!… ou pas..