22 octobre, 2016

Pour Charles Gave, c’est « l’État, non merci ! »

Cet article  du 21/10/2016 est paru dans le point.fr

Dans son nouveau livre, « Sire, surtout ne faites rien ! », l’économiste libéral revient sur les fondements des sociétés ouvertes. Attention : œuvre corrosive !

PAR

Auteur: idlibertes

Profession de foi de IdL: *Je suis libéral, c'est à dire partisan de la liberté individuelle comme valeur fondamentale. *Je ne crois pas que libéralisme soit une une théorie économique mais plutôt une théorie de comment appliquer le Droit au capitalisme pour que ce dernier fonctionne à la satisfaction générale. *Le libéralisme est une théorie philosophique appliquée au Droit, et pas à l'Economie qui vient très loin derrière dans les préoccupations de Constant, Tocqueville , Bastiat, Raymond Aron, Jean-François Revel et bien d'autres; *Le but suprême pour les libéraux que nous incarnons étant que le Droit empêche les gros de faire du mal aux petits,les petits de massacrer les gros mais surtout, l'Etat d'enquiquiner tout le monde.

18 Commentaires

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  • Robert Marchenoir

    28 octobre 2016

    Mais pourquoi les douze attachées de presse du département de relations publiques de l’Institut des libertés n’annoncent-elles pas les passages radio de Charles Gave ?

    J’ai encore pris en route, par hasard, son émission de ce matin sur Radio Courtoisie… Et pourtant, il y a expliqué des trucs qu’il n’a jamais expliqués ici. Le site de Radio Courtoisie étant un bordel monstre où il est impossible de retrouver quoi que ce soit, et encore moins quand on n’est pas adhérent payant, ce à quoi je me refuse absolument.

    Répondre
    • idlibertes

      28 octobre 2016

      Bonjour,

      Alors on est deux fois un demi et sur ce coup là, j’avais laissé l’attaché de presse de l’éditeur normalement le faire. Visiblement mauvaise idée.

      Pour info, il passe le 9novembre à 10h 30 sur radio courtoisie à nouveau avec olivier Meresse. Quand j’aurai le podcast, je le mettrais.

    • Robert Marchenoir

      28 octobre 2016

      Merci, c’est noté sur mon agenda.

      A tout hasard, une question suite à l’émission de ce matin. Charles Gave a dit : il y a deux conceptions de la nation, la conception française qui est celle d’Ernest Renan, la nation est une idée à laquelle tout le monde peut adhérer (à condition de), et la conception allemande, la nation est une tribu, une terre et une langue, et celle-là je l’ai en horreur.

      La question est : pourquoi ? Cette réaction tripale est insuffisante et mérite explication.

      Mon point de vue : la conception « allemande » est évidemment la seule valable, et même les tenants de la conception française (ou américaine) s’inspirent forcément de la conception allemande. Un Américain est forcément quelqu’un qui parle anglais, qui est attaché au territoire américain, qui est chrétien et de race blanche, c’est à dire d’origine et de civilisation européenne, etc.

      Comme on peut le démontrer par l’absurde avec la situation actuelle, où l’immigration de masse détruit ces caractéristiques tribales, et où par voie de conséquence la nation disparaît.

      C’est justement l’un des thèmes que Charles Gave n’aborde pratiquement jamais, et qui sont pourtant en filigrane dans sa pensée. Il l’a fait ce matin, mais cela mérite d’aller plus loin. Pour moi, il n’aborde pas ce thème parce qu’il sent bien qu’il y a quelque chose qui coince là-dedans, et que sa pensée n’est pas tout à fait au clair.

    • idlibertes

      28 octobre 2016

      Rebonjour,

      Non, je crois qu’il est clair sur la question qui, comme il le cite, avait été exposée par Renan. Nous avons un papier sur cela.
      L’idée est la suivante : si vous restreignez la notion de nation à celle de race ou de sang, vous vous exposez assez vite aux dérives du 19 eme siècle qui ont amené l’Allemagne Nazi sur les mêmes concepts de pureté de race.

      La notion de Renan est basée sur le choix de l’individu ; Je CHOISIS de vouloir appartenir à cette nation, et j’en accepte les codes. Quoi de plus libéral que le choix plutôt que le déterminisme ?

    • Robert Marchenoir

      29 octobre 2016

      Mais le libéralisme n’est pas une religion, pour moi. Donc « quoi de plus libéral que », ce n’est pas un argument. Personne ne restreint la nation à la terre et au sang, parce qu’il n’est dans le pouvoir de personne de dire : la nation, ce sera ça ou ce sera ça. La nation est, et ce ne sont ni les énarques ni les théoriciens libéraux qui en décident.

      Or la totalité des nations existantes, les théoriciens notwithsdanding, proviennent de la terre et du sang. C’est un fait. C’est ce qu’on constate. Aujourd’hui, hier, partout. Depuis toujours.

      Plus exactement, comme le dit si bien Charles Gave, de la tribu. Je ne vois pas ce que le nazisme vient faire dans l’histoire. La totalité des nations sont, ont été et seront tribales, et il y a eu une nation dans toute l’histoire de l’humanité qui a été nazie. Une seule.

      Personne ne choisit d’être français, zoulou ou moldo-valaque. Allez, peut-être que 1 % des Français ont choisi d’être français. Vous ne choisissez pas davantage votre nationalité que vous ne choisissez votre famille.

      D’ailleurs si on choisissait d’être x ou y, si la nation était une idée, il y aurait 250 idées de nation différentes dans le monde parce qu’il y a (allah louche) 250 pays différents.

      Allez-y, expliquez-moi en quoi l’idée de Belgique est différente de l’idée de France, ou l’idée de Kazakhstan différente de l’idée de Burundi. Au hasard. Avec des mots précis, hein, pas des élancements ronflants sur les « valeurs républicaines » ou chépaquoi.

      Le Kazakhstan n’est pas une idée, c’est un pays. La France n’est pas une idée, la Kabylie n’est pas une idée, la Catalogne n’est pas une idée… Tout cela ce sont des peuples, et des peuples attachés à une terre parce que l’homme est comme l’animal, il vit en société et il est attaché à un territoire. Il a des ancêtres et il a des descendants, et cela ce n’est pas une idée, c’est une réalité charnelle.

      Après que des idées se greffent là-dessus, évidemment que des idées se greffent là-dessus. Ca s’appelle une culture, une religion, des sciences… mais ça vient en plus. Ce n’est pas premier.

      Et puis les idées sont bien moins nombreuses que les peuples. Il n’y a pas cinquante façons d’additionner deux et deux. Il n’y a pas cinquante façons de désigner un chef et de gouverner un pays. Il n’y a pas, non plus, cinquante façons de concevoir Dieu. Il y a, quoi ? Cinq grandes religions dans le monde ? Pas beaucoup plus…

      Les « enfants afghans » qui risquent leur vie pour passer de France en Angleterre, c’est parce qu’ils veulent devenir anglais ? C’est parce qu’ils sont passionnés par l’idée de l’Angleterre ? Non, ils insultent les Français en les traitant de racistes parce que la nourriture que ces derniers leur offrent (gratuitement) n’est pas hallal. Mais les Anglais ne mangent pas hallal ! Le hallal ne fait pas partie de l’idée de l’Angleterre ! Les illégaux afghans veulent passer en Angleterre pour aller rejoindre les membres de leur tribu afghane qui se trouvent là-bas — et en même temps profiter des allocations anglaises.

      http://www.dailymail.co.uk/news/article-3883938/Demolishing-Jungle-won-t-stop-migrants-tell-Sue-Reid-hell-bent-escaping-racist-France-Britain-deported-UK.html

      Même dans la migration de masse, c’est l’aspect tribal qui est le plus fort, et non pas l’aspect intellectuel ou philosophique. Si les Comoriens veulent venir à Marseille, c’est parce que Marseille est remplie de Comoriens. Ils ne cherchent pas à se transformer en Marcel Pagnol !

    • Charles Gave

      30 octobre 2016

      Mon cher Robert
      Vous me posez la une question très difficile. Je vais essayer de m’en expliquer.
      Pour moi, la notion de Nation a l’allemande n’est rien d’autre qu’une definition moderne de la tribu puisqu’elle nie le role de l’individu. On naît Allemand, on ne peut le devenir. Et cette conception débouche inéluctablement sur un monde ou s’opposent « eux », c’est a dire tout ce qui n’est pas notre tribu et nous, la tribu. Et de la a penser que ma tribu est meilleure que la votre , il y a une toute petite distance. La notion allemande est donc une notion « fermée ».
      La notion Française est différente.Un français,un vrai, est parfaitement conscient qu »il existe d’autres façons d’être citoyen, mais il est tout aussi conscient et fier que la France (et aussi les Etats-Unis) aient essaye de développer un modele « ouvert » de citoyenneté fondé sur l’adhesion a un ensemble de valeurs que chacun intériorise.
      Pour les USA ces valeurs sont résumées dans leur Constitution, pour la France c’est beaucoup plus difficile mais j’ai essaye de résumer ces valeurs dans mon papier « mon père ce héros au sourire si doux ».
      Et cette réalité rend la France un pays totalement different des autres, ce qui ne veut pas dire supérieur.
      Cette imprecision propre au modele Français le rend extrêmement vulnerable mais il n’en reste pas moins vivace comme l’ont montré les exemples de Senghor, de Romain Gary et de bien d’autres.
      La contrepartie et la faiblesse de l’idée de Renan est que l’on peut tout a fait être français de par la Loi et ne pas vouloir être français, et c’est ce a quoi nous assistons aujourd’hui
      J’ai passé a peu pres toute ma vie en d’enfant et d’adulte en dehors de France et il n’en reste pas moins que je me sens français autant que l’on peut l’être.Certains ont toujours vécu en France et la haïsse.Libre a eux de s’en aller.Mais la haine peut amener a la volonte de detruire comme nous le savons tous

      Quant aux invasions extérieures qui cherchent a détruire ce curieux pays, elles ont toujours existe, et comme le disait de Gaulle, elles ont toujours trouve le soutien du « parti de l’étranger »,comme d’habitude plutôt a gauche
      Bien sur je ne sais pas trop comment notre pays va faire face a cette menace puisque les fondements philosophiques de cette menace repose sur la soumission et non pas sur la liberté de choix.
      Et c’est pour ca que nous avons créé l’Institut des Libertés.
      La menace est immense.La réponse dérisoire mais on ne peut défendre une idées que par les idées
      Amicalement
      CG

    • Believer

      30 octobre 2016

      https://institutdeslibertes.org/mon-pere-ce-heros-au-sourire-si-doux-ou-typologie-de-la-pensee-de-gauche/

      Décidément, autant je comprends et je suis d’accord avec Robert, autant je ne comprends pas l’explication de Charles.

      «Bien sur je ne sais pas trop comment notre pays va faire face a cette menace puisque les fondements philosophiques de cette menace repose sur la soumission et non pas sur la liberté de choix.»

      ?
      Pas compris.

      «Et de la a penser que ma tribu est meilleure que la votre , il y a une toute petite distance.»

      Cela me semble une tautologie. Lors d’une alternative, la décision prise correspond au choix qui paraît le meilleur.

      Vous dites vous-même que vous pensez que l’idée de la France est supérieure à l’idée de l’Allemagne.

      Et, contrairement à ce que prétendent les mondialistes et consorts, on peut avoir une identité et ne pas avoir envie de taper sur son voisin. Les guerres ont quasiment toujours trouvé leur source dans la soif de pouvoir et d’argent (au hasard, l’Irak).
      Et parfois par des fous qui pensaient que leur «sagesse» était meilleure et qu’il fallait imposer cette dernière aux autres pour leur bien (au hasard, les soviétiques et tous les gauchistes). (Remarquons que cette classe est inclusive tout l’est votre idée de la France. Cette catégorie recourt à la force néanmoins.)
      Et parfois par des fous qui pensaient que leur «tribu/race/groupe/etc.» était meilleure et qu’il fallait éradiquer ou soumettre tous les autres (les nazis, l’islam, les mondialistes, etc.).

      «Certains ont toujours vécu en France et la haïsse.Libre a eux de s’en aller.»

      Comme chacun le sait, à moins d’être né privilégié, c’est plus facile à dire qu’à faire. (Nous ne sommes pas dans un mondre libre. (Un passeport est un titre de propriété inversé: ce n’est pas «je suis propriétaire» mais «je suis la propriété de».))

      «Certains ont toujours vécu en France et la haïsse.Libre a eux de s’en aller.Mais la haine peut amener a la volonte de detruire comme nous le savons tous»

      Il faut peut-être se poser la question comment se fait-il que des individus la haïssent? Il me semble qu’il y a une différence entre l’«idée» qu’on peut se faire de la France, et de l’application réelle de cette «idée».

      La haine ne vient pas de nulle part. Ce n’est pas un sentiment qui sort ex-nihilo. Elle provient de l’expérience. Du vécu.

      En mettant de côté l’endoctriment et le lavage de cerveau, normalement, la haine est un sentiment qui est généré a posteriori à une ou plusieurs expériences traumatisantes, source de mal-être. Et l’objet de cette haine créée est effectivement de détruire l’origine, la source, de ce mal-être. La haine est donc un symptôme a posteriori d’un vécu.
      (Notons que la réponse à un mal-être n’est pas unique: suicide, apathie, dissociation cognitive, régression mentale, comportements à risque pour se sentir vivant et prouver le fait d’exister, bien sûr la haine, et d’autres encore.)

      À vrai dire, chacun est différent et chaque expérience est unique. Mais, mon a-priori est que j’ai de la compassion pour eux, qu’ils sont à aider, qu’il faut comprendre rationnellement l’origine de ce mal, et venir à bout de ce mal rationnellement, en restant moraux dans les moyens utilisés (car, dans le cas contraire, on peut commettre des injustices et alors on entre dans le cycle des vengeances de René Girard).

      Comme Robert, la question ici posée me paraît importante et significative.

      Je poursuis mon fil.
      Aujourd’hui, nous sommes dans une situation qui me semble fort malheureuse, surtout au niveau humain.
      Cette situation me paraît essentiellement due au fait que les failles de nos institutions permettent aux ennemis de la société de Popper de prospérer.
      Car même si le pouvoir est diffus (ce qui n’est pas sûr), ceux qui le détiennent «peuvent» s’organiser et coopérer (et vont-ils se gêner?).
      De façon non exhaustive:
      a. Les dépenses et les recettes qui sont votées par la même assemblée (et les recettes sont établies après les dépenses).
      b. La même assemblée vote deux types de lois: des décrets et des nomos (les véritables lois).
      c. Le gouvernement et l’assemblée sont toujours du même camp, ce qui fait que la séparation des pouvoirs est fictive.
      d. Les deux chambres du parlement agissent conjointement, ce qui fait que la séparation des pouvoirs est fictive.
      e. Le pouvoir judiciaire est soumis au pouvoir exécutif, ce qui fait que la séparation des pouvoirs est fictive.
      f. La police judiciaire est soumise au pouvoir exécutif, ce qui fait que la séparation des pouvoirs est fictive.
      g. Le pouvoir de l’État n’est de facto limité par rien, ce qui permet à une bande de guignols de voter n’importe quoi.
      h. Le système actuel n’est absolument pas représentatif. Seule la gauche est représentée; les bonapartistes (gaullistes) sont quasiment absents, et les démocrates-libéraux (les «popperiens») ont disparu il y a fort longtemps (à la Libération exactement).
      i. Le président peut décider seul dans son coin d’aller «libérer» la Libye, la Syrie, l’Afghanistan, le Mali, etc. Et le faire au nom de la France et des Français.
      j. Tous les pouvoirs réels sont à Bruxelles.
      k. Les élus ne sont responsables devant rien. Quoiqu’ils font, il ne se passera jamais rien contre eux.
      l. Les structures publiques peuvent s’endetter, ce qui est fondamentalement immoral: cela signifie que le train de vie d’aujourd’hui de l’État sera payé par les générations futures. C’est aberrant et profondément immoral. Cela devrait être interdit.
      m. L’État peut subventionner ce qu’il veut, ce qui est aberration. Les subventions devraient être interdites.
      n. Le tribunal administratif est une parodie (l’État est juge et parti).
      o. Le Parlement se permet de voter des lois rétro-actives, ce qui est d’une aberration illimitée.
      p. Il n’y a pas de séparation du pouvoir exécutif et du pouvoir administratif.
      q. Le «Pouvoir» se permet de distribuer des monopoles (des «privilèges» donc).
      r. Lors d’une élection, il faut nécessairement choisir quelqu’un, fait qui implique que la mise-en-œuvre de stratégies zero-sum-games et negative-sum-games est gagnante, ce qui fait que seuls les éléments les plus amoraux sortent leur épingle du jeu. Sans compter que les «candidats» peuvent être de connivence et faire semblant d’être concurrents (toute ressemblance avec la réalité n’est pas fortuite).
      s. Comme l’a décrit Tocqueville, le fait qu’un élu puisse être réélu casse de facto toute éventuelle indépendance de sa politique.
      t. Le cumul des mandats………… Est-ce vraiment sérieux?
      u. À tout cela on peut ajouter les problèmes dus aux limites cognitives de l’humain et le problème de psychologie des foules/masses.
      v. Et mille autres encore.
      x. Et surtout, le monopole de l’éducation, qui est la chose la plus terrible qui soit.

      Il semble que nous devons réaliser une incrémentation supplémentaire dans l’organisation des institutions présentée par Benjamin Constant.
      Car, les mêmes causes produisant les mêmes effets, si d’aventure le message des libéraux est aujourd’hui entendu, demain il sera oublié et il se reproduira la même chose.

      Et effectivement, nous pouvons incriminer tous les ennemis de la société de Popper de la situation actuelle (avec raison), mais ils ont pu se comporter de façon néfaste parce que c’était possible pour eux. La porte était ouverte pour eux. Ils ont été soumis à la tentation. Quel enfant résisterait à un pot de nutella?

      Ces gens ont manifestement commis des fautes. Mais il me semble que c’est à nous de faire en sorte que ces tentations ne se reproduisent plus; et donc que nous devons corriger les failles actuelles et améliorer nos institutions «démocratiques».

      Et c’est là où j’ai du mal à vous suivre, cher Charles.

      De ma compréhension, mes précédentes critiques sont purement institutionnelles, et qu’elles ne reposent pas sur une «idée» de la France, ou de la définition d’une nation (dites-moi si je trompe).

      Je pense qu’il doit y avoir un problème de communication et de compréhension, car je perçois votre «idée» de la France comme une sorte de religion (rejoignant à nouveau Robert sur ce point).

    • idlibertes

      30 octobre 2016

      Je ne vois pas en quoi vous pensez qu’il s’agirait d’une « religion » (?) sauf à vouloir opposer ce QUI VOUS semble une réalité à ce qui VOUS semble une construction/ voie de l’esprit.

      Magritte étant d’actualité, ceci n’est pas une pipe pas plus que ce n’est une nation.

      C’est exactement notre force en tant qu’hommes de pouvoir choisir ce que nous appelons pipe ou non, ce que nous choisissons de définir comme Nation.

      Induire que ceci serait faux car il existerait une nation ex nihilo est VOTRE subjectivité, votre choix d’appeler ceci une nation et d’en voir les contours.

  • Tylolo76

    24 octobre 2016

    Je suis reparti avec deux questions de la séance de dédicace de Charles Gave (je souffre du syndrome de l’escalier)
    Tout d’abord CG n’a pas aimé que les avocats américains débarquent à la City avec des contrats de 80 pages ; mais n’est-ce pas la conséquence naturel du droit anglo-saxon ?
    Ensuite il a avancé l’idée que l’athéisme est la cause du cynisme dans les affaires ; je conseille la lecture de l’esprit de l’athéisme de Comte-Sponville ; il n’y a aucune trace de cynisme, soyons nuancés et ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain.

    Répondre
    • idlibertes

      24 octobre 2016

      Non, il n’a pas dit que l’atheisme était la source du capitalisme de connivence mais plutôt qu’avoir une foi chrétienne permettait d’être toujours optimiste.

    • Tylolo76

      24 octobre 2016

      Je laisse bien volontiers le monopole de l’optimisme à la foi chretienne, et à l’athéisme celui du bonheur c’est-à-dire de l’absence d’espérance ; je me méfie des vérités révélées je préfère le doute qui est la tolérance, ce que les philosophes des lumières avaient bien compris, en cela ils étaient bien loin de la foi chrétienne.
      PS : je n’ai pas vu mon post sur le premier livre de Jean Tirol, le titre m’effraie un peu « l’économie du bien commun »

  • TYLOLO77

    24 octobre 2016

    Et que vaut le premier livre grand public de Jean Tirol ? Le titre m’effraie un peu (l’économie du bien commun) et la table des matières également (les marchés ne sont pas pleinement efficients ainsi que la responsabilisation) ; j’hésite encore à le lire

    Répondre
  • Raknor

    22 octobre 2016

    Pouvons-nous vous signaler les fautes d’orthographes que nous relevons lors de notre lecture ?

    Répondre
    • idlibertes

      22 octobre 2016

      Oui, bien sur. Un retirage est prévu qui prendra en compte ces changements.Merci

  • Steve

    22 octobre 2016

    Bonjour

    En référence aux trois corps, je crois que le personnel des média correspond aux petits marquis et aux tartuffes, tus très biens décrits par Molière. le clergé, qui avait la charge des âmes et collaborait avec la noblesse pour faire tenir le peuple tranquille à coup d’indulgences et de promesses d’un au delà radieux pour peu que l’on acceptât cette vallée de larmes, en échange de quoi il avait le monopole des âmes a été remplacé par le corps qui s’occupe justement des corps: le corps médical, qui participe du maintien de l’ordre à coup de tranquillisants et d’anxiolytiques. En échange de quoi il a lui aussi le monopole des corps….
    Et quand bien même arriverions nous à nous psychanalyser, en tant que peuple, demeurerait les traces de la tare génétique première de l’expression du pouvoir en France: historiquement, et bien que ce ne fût pas encore la France, mais dans notre identité narrative il y a continuité, le premier pouvoir documenté c’est celui de Rome: une armée d’occupation qui s’attribue les biens par la force et vit sur le dos de l’autochtone! Donné si bien ancrée dans notre inconscient que lorsque l’empire romain s’effondrera, ce ne sera pas un pouvoir local qui émergera, mais à nouveau un pouvoir d’occupant: les Francs. Qui, comme les mandchous en Chine adopteront la culture des vaincus. Ils récupèreront l ‘ancêtre de notre administration qui perdurera avec cette fondation ambigüe jusqu’à nos jours.
    S’il l’on considère les récits d’Ammien Marcelin sur la conduite et le clientélisme des princes francs, force nous est de constater que les moeurs politiques n’ont que peu évolué!
    mais tous les commentaires anciens s’accordent aussi pour dire que les qualités de nos peuples allaient aussi avec des défauts peu gratifiants genre frivolité et cruauté: les politiques culturelles récentes et les politiques de la ville – notamment des villes et des cités- témoignent, à mon sens, que ces défauts n’ont pas été maîtrisés.
    je crois donc qu’aucun changement superficiel de régime ne pourrait résoudre nos problèmes tant que la question de la nature du pouvoir et de son exercice n’aura pas été purgée.
    Et c’est pourquoi je considère aussi que le Brexit est une catastrophe pour nous,du point de vue de la démocratie car un de nos remparts contre la dictature molle va disparaître.
    Souvenons -nous bien que la liberté de circuler et de s’organiser telle que vue par les anglais nous a donné le rond point européen, tandis que la conception  » française » du même problème nous a longtemps infligé le carrefour à feux rouges, que seuls les privilégiés pouvaient impunément ignorer.
    Cordiales salutations.

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    • alri

      23 octobre 2016

      Bonjour
      Juste une remarque:les médecins comme les policiers d’ailleurs font ce qu’ils peuvent pour soigner une population qui va mal….et je peux vous assurer que cela nous consterne. Alors arrêtez de nous taper dessus ou faîtes médecine si vous pensez faire mieux que nous.

    • Steve

      23 octobre 2016

      Cher Monsieur

      C’est ce que j’ai fait! J’ai aussi travaillé quelque temps dans l’industrie pharmaceutique. Je ne connais pas un seul médecin qui ne soit pas foncièrement opposé à la prescription abusive de ces produits mais qui, pour soulager les souffrances de leurs patients s’y résolvent pourtant à contre-coeur, l’alternative étant de dire au patient de changer de vie, ce qui remettrait l’ordre social en cause. Mais il faudra bien m’expliquer comment cette somme d’oppositions individuelles se résout en une des plus grande consommation de neuroleptiques dans le monde industriel, et ce dans un pays dont on disait  » Heureux comme Dieu en France! ». Cela m’a longtemps intrigué jusqu’à ce que je comprenne que l’effet d’échelle peut l’emporter sur la somme des composantes. Quand aux liens existentiels entre la santé et la politique, je ne vous ferais pas l’injure de penser que vous ignorez que les médecins ne finissent pas agrégés suite à un concours des plus difficiles mais qu’ils sont comme les architectes, nommés par le gouvernement, ce qui institue leur subordination au politique.
      Vous avez du aussi remarquer que le professeur Joyeux a été radié de l’Ordre uniquement pour ne pas s’être conformé à la politique du pouvoir en place et non pour une quelconque faute médicale ou pour s’être parjuré en référence au serment d’Hippocrate.
      De même que dans l’affaire du sang contaminé, les attendus du jugement liés au témoignage de professeur Cot établissent clairement la responsabilité du politique et non des médecins.
      Vous savez aussi que l’ordre des médecins, comme celui des architectes fut créé par l’Etat Français pétainiste, que l’abolition de l’Ordre figurait, à ce titre, au programme commun de la gauche, et qu’à l’époque les médecins et étudiants en médecine étaient majoritairement favorables à cette abolition ( j’en étais). Proposition que M s’empressa d’oublier, je ne sais sous quelles pressions.
      De même, sous l’ancien régime, la plupart des curés ne songeaient qu’au bien futur de leurs ouailles mais collectivement, le clergé, dont les hiérarques étaient aussi nommés par le pouvoir politique, agissait en « collusion de classe » avec la noblesse….
      Cordialement.

  • hoche38

    22 octobre 2016

    Votre clergé limité aux syndicats me parait très limitative. Une approche selon la théorie des trois états de Dumézil permettrait d’y ajouter pour notre temps tous les archevêques, chanoines, inquisiteurs et petits abbés de notre clergé médiatique qui courent dans les couloirs des services publics et para-publics de l’information.

    Répondre

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!