25 juin, 2015

Les idées fausses sur les riches

« La fortune des riches nuit à la croissance » nous explique une étude du FMI commentée par Claire Guélaud dans Le Monde de la semaine dernière. L’étude défend l’idée selon laquelle « Plus la fortune des riches s’accroit, moins forte est la croissance … » et « Les avantages des plus riches ne ruissellent pas vers le bas contrairement aux convictions des économistes néolibéraux… ».

C’est une façon extraordinairement légère de décrire la réalité. Il faut bien garder à l’esprit que le populisme est le terreau sur lequel prospère les passions collectives comme la haine des riches. La « guerre à la finance » des uns faisant échos au « culte des frontières et à la stigmatisation des immigrés » des autres pour arriver à communier dans la détestation des entreprises, du capitalisme et du marché…

La France n’est plus un pays riche

La France est un pays riche.  Non, elle est en voie de paupérisation avec un produit par habitant qui est devenu inférieur à la moyenne de l’Union à 27. Il suffit de gagner 88 200€ par an en France pour figurer parmi les plus « riches ». C’est trois fois moins qu’aux Etats Unis. Il ya 602 500 français soit 1% de la population qui rentrent dans cette catégorie. Un pays sans riches est un pays pauvre…

Les inégalités ont explosé. Erreur, la part des salaires dans la valeur ajoutée est stable depuis 20 ans à un niveau élevé de 67%. Ce ne sont pas les profits mais l’Etat qui a spectaculairement accru ses prélèvements sur la valeur ajoutée.

Il existerait un trésor caché au sein des entreprises. Faux, leurs marges se sont effondrées. Plus l’état intervient plus l’économie s’enlise, parce qu’il dépense mal et que ses prélèvements fiscaux et financiers excessifs handicapent l’économie. La croissance est volée par l’état… L’État n’est bon à créer ni richesse, ni liberté, ni emplois, ni croissance. Tout au plus des fonctionnaires. Courteline disait: «En France, on sème des fonctionnaires et on récolte des impôts.» Et chaque fois que l’on embauche un fonctionnaire – ce qui se voit –, entre trois et quatre emplois potentiels du secteur privé ne sont pas créés – ce qui ne se voit pas.

Les idées socialistes qui dominent le discours actuel nous servent sans cesse le sophisme suivant: vous êtes contre l’augmentation du poids de l’Etat dans l’économie, donc vous êtes en faveur des riches, donc vous êtes contre les pauvres…. A cela une seule réponse : pendant les années Mitterrand, les dépenses sociales ont augmenté plus vite en Grande Bretagne avec madame Thatcher qu’en France, parce que là- bas, on avait favorisé les entrepreneurs à la place de les faire fuir. Du coup, les Anglais bénéficiaient du plein emploi et les pauvres étaient plus riches chez eux que chez nous et surtout , ils retrouvaient leur dignité en trouvant un travail…

Les riches ne paient pas d’impôts. Totalement faux. En France, d’après le Conseil des prélèvements obligatoires , les 30 % des foyers déclarant les plus hauts revenus règlent 87 % de l’impôt sur le revenu avant application des crédits et réductions divers et 95 % de l’impôt net. Les 10 % des plus riches paient environ 70 % du total de l’impôt sur le revenu. De même, le 1 % des foyers présentant les revenus bruts les plus élevés (les « très riches ») acquitte 28 % de l’impôt avant réductions et crédits d’impôt et 33 % de l’impôt net. Si les riches ne payaient pas d’impôts comme l’affirment les socialistes, pourquoi s’exileraient-ils ? Ailleurs, les riches sont souvent dans la même situation car, aux Etats-Unis par exemple, les 5 % des plus riches paient 95 % de l’impôt sur le revenu.

Les 10% de foyers du haut de l’échelle qui regroupent à peine 6,3M de français ont réglé 98% de la facture supplémentaire d’impôt sur le revenu (3,7Md€), 99% de celle de l’ISF (1Md€) et bien sûr 100% du prélèvement exceptionnel de 75% sur les très hauts revenus (200M€). Si on ajoute à cela les 470M€ de taxes sur les hautes rémunérations bancaires, le relèvement de l’imposition des stock options (45M€) et les 110M€ ponctionnés sur la poignée de repreneurs d’entreprises en LBO, les 10% de ménages les plus riches peuvent se vanter de constituer le cœur de cible des canonniers de Bercy…

L’histoire montre qu’une plus forte taxation des riches n’augmente pas les rentrées fiscales. En 1936, le Front populaire instaure un taux supérieur de 40 % pour les contribuables de la tranche la plus élevée. En 1981, les socialistes appliquent une tranche à 65 % assortie de majorations d’impôts applicables aux contribuables les plus riches. Dans les deux cas, après la hausse des taux, les rentrées fiscales des plus riches ont diminué jusqu’à 20 %. La même situation a été observée aussi en Amérique, lorsque le taux d’imposition des revenus comprenait une tranche de 91 % dans les années 1970 et par la suite de 70 %, les rentrées représentaient moins de 8 % du PIB. Lorsque les taux ont été abaissés et le nombre de tranches diminué sous Reagan et Clinton, les rentrées fiscales ont augmenté, atteignant même 9,4 % du PIB dans les années 1997-2002.

On voit mal comment en décourageant ceux qui ont le plus de chances de créer des emplois et des richesses on peut rendre l’économie plus dynamique et plus efficace. En Grande Bretagne avant l’arrivée de Margareth Thatcher le taux maximal de l’impôt sur le revenu était de 85%. Le pays était aussi un des plus pauvres d’Europe ! Aujourd’hui, la baisse par David Cameron du taux marginal d’imposition de 50% à 45% sur la plus haute tranche de revenus (150 000£ par an) a été mise en place. La décision de baisser l’impôt sur les plus riches a été prise à la suite de rapports qui montraient que la précédente hausse du taux d’impôt maximal de 40% à 50% pour les revenus supérieurs à 150 000£ avait rapporté 5% de moins que le taux à 40%. Les pertes ont été estimées à environ 500M£. Plus d’impôts, c’est donc moins de rentrées fiscales. Tous les hommes politiques devraient pourtant connaître « l’effet Laffer »…

Il y a en France une volonté d’éliminer les riches, ces empêcheurs de socialiser en rond par l’exil, par l’impôt ou plus simplement par la baisse des cours afin de pouvoir nationaliser à bon compte le capital productif. Il ne manque pas dans l’entourage du pouvoir de communistes nostalgiques, de mélanchonistes et autres anciens trotskistes qui n’ont pas renoncé à cette idée en dépit de la brillante réussite de l’URSS et de la chute du mur de Berlin. Il faut taxer la rente dit on ? Mais dans la réalité on fait tout le contraire : on exonère le livret A, le livret de développement durable et l’assurance vie représentant 1700Md€ qui contribuent exclusivement au financement du déficit de la machine étatique, dont cette fameuse banque d’investissement qui a été dotée de 50Md€. En face on surtaxe au maximum le capital financier à risque qui représente moins de 10% de la richesse nationale.

Les idées justes

Il faut des riches pour vaincre le chômage et la pauvreté. Si on “partageait” le patrimoine de tous “les riches” de 272 Md€ entre les 8,2M de pauvres recensés par l’Insee, cela équivaudrait à donner à chacun d’eux environ 33 000€. C’est une jolie somme, mais elle n’est pas suffisante pour vivre toute une vie. Vaut elle un emploi?

Pour être généreux il faut être riche disait Aristote. Ce qui peut en langage moderne se traduire de la sorte : pour redistribuer pour financer l’état providence et la protection sociale, pour créer des emplois et résorber le chômage, il faut bien que les entreprises et ceux qui les dirigent fassent du profit…

Il faut faire en sorte que les riches aient envie de rester en France. Il est illusoire de penser que l’on peut améliorer durablement le sort des titulaires de revenus faibles en punissant les titulaires de revenus élevés. Le nombre de « riches »   qui perçoivent selon Bercy au moins un million d’Euros de revenu annuel ne sont pas plus de 30 000. Vouloir les taxer encore plus revient à leur envoyer le signal que ce sont des parias dans leur patrie et qu’ils seraient décidément mieux à Bruxelles, Londres ou Genève. « Quand les riches maigrissent les pauvres meurent » dit le proverbe chinois.

Les véritables riches sont les haut fonctionnaires. Toute retraite payée par le secteur public et dont la valeur actualisée serait supérieure au montant à partir duquel l’impôt sur la fortune s’applique, devrait supporter l’impôt sur la fortune. Pour toucher une retraite de 250 000€ par an ce que va percevoir un inspecteur des finances ou un Conseiller d’état qui a fait de la politique (Député, Maire, Conseiller Général etc…) il faut un capital de 25M€. Cette catégorie de la population qui bénéficie de tels privilèges est donc puissamment riche …

Le gouvernement veut régulièrement financer les retraites par une taxe supplémentaire sur les hauts revenus et les revenus du capital. Mais en quoi les « riches » sont-ils concernés par les retraites ? Ils ont déjà payé les impôts les plus lourds du monde, l’ISF, les tranches supérieures de l’impôt progressif sur le revenu, l’impôt sur les sociétés, la CSG et la CRDS, la TVA sur leurs consommations, l’IRPP, les taxes sur les héritages et les donations, les taxes sur les plus values du capital, etc., ainsi, bien entendu, leurs propres cotisations sociales. Pourquoi leur demander un impôt supplémentaire, à eux spécifiquement ? Pour les socialistes, la réponse est simple. Il faut faire rendre gorge aux « riches » parce que le simple fait qu’ils soient riches est injuste. Les « riches » sont ceux qui se sont montrés capables de fonder et de faire vivre une entreprise ou qui ont eu un talent hors pair dans leur domaine. Ce faisant, ils ont contribué à développer l’activité, l’innovation et la productivité, ils ont été un des principaux moteurs du progrès général. L’histoire montre que les pays les plus riches sont ceux où l’on a laissé le plus les gens s’enrichir et vivre en paix avec leurs richesses, pourvu, bien entendu, qu’ils aient gagné leur argent honnêtement, sans fraude et sans monopole, par le simple exercice ingénieux de la liberté d’entreprendre….

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

26 Commentaires

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  • Christophe

    5 août 2015

    La démonstration pourrait être juste, mais si l’on considère ce que représente réellement l’impôt sur le revenu dans l’ensemble des prélèvements fiscaux … ! ?
    Je ne crois pas que l’on échappe principalement à l’impôt en s’expatriant ; mais plutôt en plaçant son patrimoine sous un montage financier plus avantageux et en le « dépersonnalisant ». Ce n’est pas le contribuable que l’on « délocalise », mais plutôt les bénéfices. Le problème majeur, qui obère la consommation et par conséquent la croissance n’est pas le fait des deux extrêmes de l’arc social, c’est la paupérisation des classes moyennes. Sans classes moyennes : pas de consommations ! Enfin, la vielle doxa des libéraux, expliquant que l’action des avidités individuelles créera la prospérité collective, est à ce jour, encore à démontrer !

    Pour le reste, je suis plutôt d’accord ! Et je considère que ce qui entrave la compétitivité est en tout premier lieu le poids des dépenses publiques liées à l’entretien de l’état, de la fonction publique qui ne cesse de croître et s’arroge des droits sans équivalents ! C’est l’allégement de la fiscalité sur l’activité productrice qui est la condition sine qua non de toutes possibilités de redémarrage économique ; Aidée en cela par un protectionnisme intelligent. Ce qui est pratiqué, peu ou prou, de façon ouverte ou déguisée, par toutes les puissances économiques, sauf par l’Europe vassalisée. Mais là, le mot même est tabou pour tout bon libéral !

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  • Stéphane

    13 juillet 2015

    La théorie du ruisellement est une absurdité, car le ruissellement a lieu bien avant.

    Relisons le plus grand économiste de tous les temps, Ludwig Von Mises (l’action humaine) :

    Dans une économie de marché libre et non entravée, la richesse d’un individu ne peut venir que de sa capacité à bien servir le consommateur, cad à enrichir le consommateur (valeur subjective).

    Donc un riche devient et ne reste riche que tant qu’il sert efficacement le consommateur, et s’il y a des riches (selon ce principe, et non des riches dictateurs ne respectant pas les droits fondamentaux des individus), alors il y a élévation du niveau moyen de production de richesse et diminution du nombre de pauvres, ce que l’on constate statistiquement partout et en tout temps.

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  • El oso

    5 juillet 2015

    Erratum
    Au début du quatrième paragraphe, lire « les premiers » au lieu de « ces derniers ».

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  • El oso

    5 juillet 2015

    Je crois qu’il faut distinguer entre les principes économiques et la réalité du terrain.
    En bonne théorie, il paraît évident que les détenteurs de capitaux sont les moteurs de l’investissement et donc de la création d’emploi et que plus il y a de riches plus il y a de « ruissellement » vers les autres couches de la population.
    Or on en arrive à prétendre que plus il y a de riches moins il y a de croissance et d’emploi…Comment expliquer cette apparente contradiction?
    C’est là que s’impose l’observation du terrain. Commençons par l’Europe. On y découvre que tous ne sont pas logés à la même enseigne. Certains pays ont de la croissance, d’autres pas. Certains ont beaucoup de chômage, d’autres pas. Certains voient leur niveau de vie baisser, d’autres augmenter.
    En y regardant de plus près on constate que les pays qui ont un état « raisonnable » fonctionnent mieux que ceux qui ont un état dispendieux. Et comme par hasard, que dans ces derniers il y a plus de croissance et moins de chômage. En Europe, c’est donc le problème de l’état qui est au coeur de la question, nous sommes bien placés en France pour le savoir.
    Voyons maintenant les Etats-Unis, le leader de notre civilisation occidentale et notre « protecteur » grâce à l’OTAN. On y trouve des éléments très différents. D’abord à cause du dollar, qui n’est pas seulement leur monnaie nationale mais aussi la principale monnaie de réserve mondiale. Ce qui les a amenés à considérer leurs déficits d’une manière très différente, puisqu’ils peuvent créer leur monnaie ex nihilo tout en fournissant des moyens de paiement au reste du monde.
    Mais la réelle différence est que les Etats-Unis ne créent plus assez d’emplois pour toute leur population malgré leur esprit d’entreprise, leur innovation, leur puissance financière. Pour plusieurs raisons, les travaux industriels sont désormais assurés par l’Asie, et c’est aussi là que les grandes entreprises investissent. Au démarrage de la Route de la Soie, dans une ville de l’est de la Chine, de nombreuses entreprises du DJ 30 sont déjà représentées. Ce n’est pas comme Apple, qui se contente de sélectionner un fournisseur, sans investir un sou en Chine, non, beaucoup d’autres investissent dans ce pays.
    Ce qui explique que la labor force américaine n’ait jamais été aussi basse depuis 1977 et que 45 millions d’américains vivent des food stamps fédéraux.
    Qui dit chômage de masse dit stagnation des salaires. Alors que les QE et l’argent à taux zéro ont largement profité à ceux qui étaient déjà aisés. Ceux qui se sont contentés de se placer sur un ETF répliquant le SP 5OO en 2009 ont entre-temps doublé leur fortune.
    Conclusion, se méfier des débats abstraits et regarder la réalité.

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  • Robin

    30 juin 2015

    Encore la même rengaine sur les « riches » (à définir).
    Plusieurs points me viennent à l’esprit.
    Je suis d’accord avec la plupart des points évoqués dans cet article.
    L’ennemi principal des entrepreneurs est bien l’état et non leurs conccurents.
    Mais peut on mettre dans le même sac les « riches » et les créateurs de richesses que sont les entrepreneurs… J’en doute.
    Et ne faut il pas faire la distinction entre multinationale et pme?
    L’optimisation fiscale et les montages financiers de ces dernières ne sont elles pas un réel problème macro économique?
    La finance moderne est elle réellement créatrice de richesse? Elle représente
    10 fois l’économie réelle. Les enjeux y sont decorellés de l’économie réelle pour une large part et les fortunes y sont considérables. Cette allocation des capitaux est elle justifiable et créatrice de richesse pour la société?
    Dernier point qui m’agite la tête depuis quelques temps, si l’on admet la nécessité d’un salaire minimum pour la paix sociale d’une communauté moderne, le principe de maximum n’en est il pas le corrolaire logique.
    Je ne comprends pas l’existence de l’un et l’absence de l’autre.
    Soit on fait confiance au marché et à son allocation de la richesse et le salaire minimum est inutile, soit on pense que cela n’est pas vrai et alors le minimum comme le maximum deviennent lié il me semble.

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  • Michel

    29 juin 2015

    Pur produit de l’éducation nationale laique, j’ai crée une petite boite de logiciel en 1985. Après 15 ans de montagnes russes, d’autofinancement total, de réveils en sueur à 4h du matin en se demandant comment passer le 15 avril (URSSAF…), 2 contrôles ursaaf, 2 contrôles fiscaux, beaucoup de prudhommes idiots, des dizaines de millions de francs de taxes et impôts, des wagons de lettres comminatoires de l’administration, elle employait une vingtaine de personnes et j’ai réussi à la revendre et à m’en tirer le cul au sec. Cette expérience m’a fait comprendre le fonctionnement du système et je me suis alors juré que je ne remonterai plus rien dans ce pays dont les valeurs aujourd’hui ne sont définitivement plus les miennes.
    Le vrai problème de l’humanité est qu’elle est un peu bête, crédule et avec la mémoire d’un poisson rouge. Un petit nombre de personnes a compris cela et en profite sans vergogne en chargeant la barque jusqu’à ce que le système s’effondre sous son poids propre(cf URSS…). A ce moment, encore une fois, ce sont les pauvres qui vont (beaucoup) trinquer…
    Je vis maintenant depuis 2 ans dans un coin reculé dans le sud du Portugal, et je me délecte de regarder *de loin* le titanic francais foncer vers son destin pendant que le grand orchestre socialiste joue à fond sur le pont….
    Aujourd’hui la Grèce joue en première partie. Bonne chance à vous tous, donnez un beau spectacle et soyez certains que j´applaudirai très très fort lors du dénouement qui s’annonce exceptionnel!

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  • Josick Croyal

    27 juin 2015

    Cette ambiance qui a la haine de la réussite
    Etre sensible à l’ambiance et percevoir cette haine de la réussite, haine par exemple de celui qui sait. J’entend alors mon père dire à ma fille de 3 ans : « Mais tu en sais des choses ! ». Il faut l’entendre comme une disqualification de celui qui sait et qui donc risque de s’afficher en mieux… Ce qui ne peut être qu’intolérable. J’ai donc vécu dans une telle ambiance, ambiance qui disqualifie ce qui fait mieux.

    S’entourer de ceux qui ont la haine de la réussite, c’est ce que fait de mieux le français, cela écho à son milieu d’origine, imprégnation d’un certain catholicisme. Tendre à rayer de la carte ce dernier ne change rien à l’expression de cette haine. Elle perdure.
    Ainsi, en France, on fait dans le socialisme niveleur, dans le Président Normal.

    On peut avoir des velléités de réussite mais elles se heurtent rapidement à cette ambiance difficile à contrer si l’on en a pas vraiment pris conscience. C’est un travail à engager.

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    • Clauz

      29 juin 2015

      Le catholicisme n’a rien à voir avec une « certaine » haine des riches. Je dis « certaine » car elle n »est pas majoritaire loin de là. Elle est juste ostracisée par certain gauchistes.

  • Robert Marchenoir

    27 juin 2015

    La « guerre à la finance » des uns faisant échos au « culte des frontières et à la stigmatisation des immigrés » des autres pour arriver à communier dans la détestation des entreprises, du capitalisme et du marché…

    Qu’est-ce que c’est que cette salade ? Qu’est-ce que les frontières et les immigrés ont à voir avec le reste de votre propos ? Rien, apparemment, puisque vous n’en pipez pas un mot dans toute la suite de votre article.

    Mais cela ne vous empêche pas de nous glisser de la « stigmatisation » et du « culte » entretemps, histoire de nous suggérer, à l’unisson de toute l’oligarchie, que l’immigration de masse est obligatoire et que les nations doivent être détruites.

    En réalité, c’est vous qui stigmatisez les Français qui, fort justement, s’opposent à l’immigration de masse, et c’est vous qui, ce faisant, communiez dans le culte du multiculturalisme et du métis nouvel Ubermensch.

    Les frontières ne relèvent pas d’un « culte », elles sont une réalité, puisqu’elles définissent les nations ; et une nécessité, puisque si vous les supprimez, vous supprimez les nations. Mais peut-être est-ce votre but ?

    Personne ne « stigmatise » les immigrés, et au demeurant il serait tout à fait légitime de le faire. Stigmatiser, c’est critiquer, c’est s’opposer. Vous êtes en train de nous dire que la suppression de la liberté d’expression fait partie de vos plans ?

    L’emploi du mot stigmatisation, dont le but est précisément de stigmatiser les prétendus stigmatiseurs, relève de l’idéologie et de la manipulation politique, non du débat rationnel et argumenté. Il est, comme l’emploi du mot phobie, un strident signal d’alarme qui signifie : attention, ici malhonnêteté intellectuelle.

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    • Josick Croyal

      27 juin 2015

      Quelle charge Robert ! Je perçois dans l’expression de Jean-Jacques Netter plutôt un constat, crainte de la prise d’une mayonnaise entre les extrêmes rejetant alors en bloc l’entrepreneur, celui qui va se distinguer.

    • idlibertes

      27 juin 2015

      euh, robert, vous êtes au courant que quand JJ netter parle içi, il retranscrit un propos commun de la mediasphére. Or, je pense que l’on peut sans dévoyer les propos des uns ou des autres, s’accorder sur le fait que certains communicants expliquent à loisir que c’est « la faute des emmigrés  » ET  » de la finance ». C’est exactement le propos de Marine le Pen.

      C’est le principe de ce papier . D’expliquer ce qui se dit et d’en démontrer l’absurdité.

      Exemple littéraire:

      « Les français à l’étranger se plaignent toujours de la nourriture. pour certains on déjeuner trop tôt, pour les autres trop tard, la viande n’est jamais pareil, les légumes décevant ».

      En écrivant cela, je ne traduit pas ma vision mais ce que j’ai entendu des français à l’étranger.

      Et bien, c’est pareil.

  • TYLOLO76

    26 juin 2015

    C’est très inspirant, merci Monsieur Netter.

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  • FrancisC

    26 juin 2015

    Bravo M. Netter. Il est triste de constater qu’aucun de nos « grands » journalistes ou éditorialistes ne produise un papier tel que celui-ci.
    Il est vrai qu’ils sont tous membres du grand Parti comme le dit avec talent Laurent Obertone dans son dernier livre « Big Brother ».

    Quand on pense que les Rolling Stones (d’après l’autobiographie de Keith Richard) ont quitté le Royaume Uni dans les années 70-72 pour raisons fiscales pour s’installer…en France! Quel bouleversement!

    Le FMI est-il à nos portes? Espérons qu’ils ne nous envoient pas Claire Guélaud…

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  • Fucius

    25 juin 2015

    Seul le capitalisme diminue les inégalités. C’est démontré depuis Bastiat, et c’est d’un évidence aveuglante.
    En effet si un capitaliste possède une usine et y investit dans l’outil de production, son capital augmente de la valeur de cette machine; mais la valeur du travail augmente davantage, car sinon la machine n’est pas rentable, l’investissement était à perte, et le capitaliste s’est appauvri.
    De ce fait, le revenu des ouvriers croît plus que le capital du capitaliste, et donc les inégalités diminuent.
    Le socialisme s’appuie donc sur des préjugés absurdes pour conquérir le pouvoir, et en luttant contre le capitalisme il augmente les inégalités.
    La phase de croissance des inégalités où nous nous trouvons s’explique par le recul du capitalisme, c’est-à-dire par la progression du socialisme.
    Corollaire de cette démonstration: Notre incapacité à raisonner est un autre symptôme du socialisme, qui par son obscurantisme et la violence de son conformisme a éteint la pensée en Occident.
    Les conséquences de cette régression intellectuelle ne sont pas qu’économiques, et il faut donc s’attendre à une conjonction de catastrophes.

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    • Berbre

      5 juillet 2015

      « Seul le capitalisme diminue les inégalités. C’est démontré depuis Bastiat, et c’est d’un évidence aveuglante. »
      Oui, c’est vrai… sauf quand votre affirmation suivante « De ce fait, le revenu des ouvriers croît plus que le capital du capitaliste, et donc les inégalités diminuent. » n’est pas respectée.
      En effet le capitalisme avant Mitterand répondait à ce principe. Les fruit de la réussite de l’entreprise étaient partagés équitablement entre « le capitaliste » (les actionnaires) et les employés.
      Mais depuis quelques dizaines d’années, « le capitaliste » (les actionnaires) ne partage plus et exige tout. Les employés se serrent la ceinture même quand l’entreprise gagne beaucoup : des salaires au SMIC quels que soient le travail et le mérite, plus de primes de résultat, plus de participation aux fruits de l’expansion, et la masse salariale sert de variable d’ajustement aux dividendes.
      Il y a capitalisme et capitalisme…!

  • Arsene Holmes

    25 juin 2015

    Après près de 60 ans de lavage de cerveau par l’Education Nationale plus les 35 dernières années depuis Mitterand, la France est complètement anesthésiée par la propagande socialiste.

    A tel point que même la « droite » n’ose pas aborder beaucoup de sujets car tous les médias ( 90% des journalistes ont voté Ducon) leur tombent dessus.

    Le problème est que le socialisme, c’est la politique de l’envie et de la jalousie et que pour une raison que j’ignore sont deux traits français très prononcés.

    Donc on est très mal barrés

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    • Fucius

      25 juin 2015

      Le lavage de cerveau par l’Endoctrinement National dure hélas depuis deux fois 60 ans. Il ne faut pas oublier que 5000 écoles furent fermées brutalement et des dizaines de milliers d’enseignants chassés lors de l’expulsion des congrégations.
      L’école publique ne fut donc pas du tout créée pour instruire, mais uniquement pour endoctriner – la déchristianisation n’était qu’un volet de l’endoctrinement socialiste.
      L’excellence mythique des premiers temps ne doit strictement rien aux criminels qui initièrent cette entreprise totalitaire, mais au contraire elle doit tout à l’excellence développée par ceux qu’ils spolièrent et bannirent. L’école publique n’inventa pas l’instruction, mais son asservissement à un projet politique totalitaire.
      Le respect dû au dévouement de certains enseignants ne doit pas mitiger la condamnation que mérite l’éviction par la violence de l’État dévoyée d’autres enseignants non moins dévoués et la destruction d’un réseau scolaire qui avait su développer l’excellence, que l’école publique n’a jamais fait de détruire peu à peu.

  • Josick Croyal

    25 juin 2015

    Sacré salve ! Bravo !

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  • Gerldam

    25 juin 2015

    Quelques remarques:
    1. le petit bémol dans la comparaison avec le haut fonctionnaire percevant une retraite de plus de 20000€ par mois (ce qui correspond sans doute à un cumul de retraites) et le capitaliste percevant 1% d’un capital de 25 millions (pourquoi 1% seulement?) est qu’à la fin de la retraite, le capitaliste a toujours ses 25 millions à léguer à ses enfants.
    2. si vos réflexions sur le riches en France sont parfaitement justes, je ne suis pas certain qu’elles le soient autant aux USA. D’abord, il y a des gens qui gagent plus de un milliard de dollars par an (que peut justifier une telle rémunération?; rien à mon avis). D’autre part les classes mpoyennes qui faisaient la richesse des USA dans les années 60-80 stagnent depuis que la finance a capté l’essentiel de la richesse créée par an. Certes, me direz-vous, certains multi-milliardaires vont donner une bonne partie de leur fortune à des fonds caritatifs, mais c es derniers ne produisent pas les mêmes retombées que si c’étaient des classes moyennes qui avaient gagné et dépensé cet argent..

    Répondre
    • Josick Croyal

      25 juin 2015

      Et le fonctionnaire lui a légué le réseau de copinage (son kapital de nuisance) à ses enfants… Ce qui dans un pays comme la France a beaucoup de valeur ! Ce qui ne se voit pas !

    • Josick Croyal

      25 juin 2015

      « que peut justifier une telle rémunération?; rien à mon avis » Un avis autorisé ?

    • Arsene Holmes

      25 juin 2015

      Oui mais le « capitaliste » lui a prise des risques dans sa vie professionnelles.

      Les fonctionnaires ont une garantie de l’emploi. Si au moins il démissionnaient quand ils font de la politique.

      Dans un autre registre qui illustre bien pourquoi la France est foutue. Agnés Saal qui serait poursuivie pour ABS dans le privé pantoufle au même salaire au ministère de la Culture. Il y a pas un problème là

    • Fucius

      25 juin 2015

      Les revenus gagnés honnêtement, sans violence ni mensonge, n’ont pas à être justifiés. C’est l’emploi de la violence, donc l’impôt, souvent couplé à celui du mensonge (à l’électorat), qui doit se justifier.
      Parce qu’il est immoral. Comme disait Bastiat, le pillage ne cesse pas d’être immoral pour être réciproque, planifié et organisé; il devient immoral ET stupide.
      Le capitaliste a produit sa vie durant, raison pour laquelle il laisse un héritage. Pas le fonctionnaire, qui n’a fait que dissiper la production des autres et détruire leur capital.
      Si la finance capte une telle proportion des richesses, c’est parce que les dépenses publiques les détruisent. Le capitalisme consiste à optimiser le rapport de la satisfaction (valeur produite) aux efforts (coûts) consentis. Faire des profits, c’est par définition satisfaire plus avec moins d’efforts.
      L’augmentation du capital productif (usines…) entraîne donc la diminution des inégalités. 5 minutes de réflexion le démontrent: La valeur d’un outil de production, c’est le travail qu’il permet d’économise. Il enrichit donc ceux qui produisent plus que ses propriétaires.
      L’anticapitalisme est donc purement irrationnel. Pourquoi vouloir contraindre à l’harmonie ce qui est harmonique de soi ?
      Réponse: Par passion de la violence, par jalousie, pour le plaisir de soumettre autrui, de se croire moralement supérieur aux autres…

    • daredevil2007

      26 juin 2015

       » il y a des gens qui gagent plus de un milliard de dollars par an (que peut justifier une telle rémunération?; rien à mon avis) »
      Et sur quelles justifications repose votre avis? Etes-vous Dieu pour déterminer ce qui est juste et ce qui ne l’est pas?
      Pardonnez-moi mais avec de tels jugements, on aboutit à la révolution bolchevique – ou toute autre du même type… ce qui soustend votre opinion me parait être la jalousie et l’envie mais peut-être suis-je dans l’erreur?

    • Robert Marchenoir

      27 juin 2015

      Ce sont les hommes qui déterminent ce qui est juste. Votre réflexion aboutit à dire que tout est permis puisque personne n’est Dieu.

    • Nicolas

      28 juin 2015

      oui, il y a des gens qui créent un milliard par ans. c’est leur droit.

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