Depuis la fin des années 90, nous vivons dans un monde géré par mes chers «Oints du Seigneur » ou ODS, qui ne semblent avoir qu’une obsession, empêcher les marchés de fonctionner normalement pour créer pour eux et pour leurs supporters des rentes de situation.
Ce qui fait que l’économie dans laquelle nous vivons n’a plus grand-chose à voir avec le capitalisme libéral et tout à voir avec un monde géré à son profit exclusif par une technocratie ploutocratique.
Pour analyser cette nouvelle réalité, je vais utiliser une grille de lecture Marxiste puisqu’après tout, le monde aujourd’hui ressemble passablement à celui que décrivait Marx, monde qui n’existait pas a son époque mais que les oints du Seigneur ont créé de toutes pièces à la notre. Et comme Marx, je vais arriver à la conclusion que ce monde est traversé de contradictions internes profondes qui vont sans aucun doute amener à sa disparition.
Commençons par une évidence : c’est un monde sans aucune éthique.
Dans le domaine politique, la Démocratie repose sur un principe assez simple, inauguré par la glorieuse révolution Anglaise de 1689, « pas de taxation sans représentation », principe repris par les fondateurs des Etats-Unis au début de leur guerre d’indépendance. Le vote de l’impôt par ceux qui allaient le payer constitue le cœur d’un système Démocratique. L’impôt doit être payé par tout le monde et doit être douloureux.
Ce principe devait être tourné par les ODS s’ils voulaient arriver au Pouvoir. Ils ont donc commencé à expliquer que seuls « les riches » devaient payer l’impôt pour pouvoir acheter les voix des pauvres en les libérant de l’obligation de payer des impôts. On promet donc à la majorité de prendre l’argent de la minorité pour avoir leurs voix, en ne disant jamais bien sur que la plus grande partie de cet argent ira à eux, les ODS. Toute peine mérite salaire disait on autrefois.
Dans une deuxième étape, ils ont expliqué que ce qu’ils pouvaient piquer aux riches n’était pas suffisant et qu’ils devaient emprunter au travers de déficits budgétaires permanents financés par des émissions de dette, pour empêcher le chômage de monter ou faire les investissements sociaux dont le pays avait cruellement besoin .
Or la dette n’est que de l’impôt différé qui devra être payé par nos enfants et nos petits enfants, qui en aucun cas n’ont pu le voter puisqu’ils n’étaient pas nés. Voilà qui est violemment anti démocratique. Dans une vraie Démocratie, le déficit budgétaire devrait être anticonstitutionnel. Et quand les limites de la dette ont été atteintes, les ODS, qui entre temps avaient pris le contrôle des banques centrales ont demandé a celles-ci de financer le trou en imprimant de l’argent pour qu’ils restent au pouvoir en continuant à acheter les voix dont ils avaient besoin pour pouvoir rester au pouvoir. Nous en sommes là, en attendant bien sur leur prochaine trouvaille. Il n’y a donc plus de sanction électorale possible et Aristote aurait clairement reconnu que nous sommes passés de la Démocratie à la Démagogie.
La Démocratie est morale, la démagogie ne l’est pas, bien au contraire.
Cela veut dire que dans le monde des affaires, il est beaucoup plus facile de s’enrichir en s’alliant au système politique pour empêcher que la concurrence ne vous gène trop, l’archétype étant le champion national.
Le but des dirigeants d’entreprise devient de se créer des rentes de situation garanties par le monopole de la violence légitime qui reste l’apanage de l’Etat, ce qui est quand même plus confortable que de travailler à faire mieux que ses concurrents, mais qui Requiert de partager le gâteau avec les ODS.
Dans le capitalisme normal, la rentabilité, le profit, sont la contre partie du risque pris. Un entrepreneur peut gagner beaucoup, certes, mais il peut aussi tout perdre.
Dans le capitalisme de connivence mis en place par nos ODS et leurs copains, il n’en est rien.
La rentabilité est fonction de la proximité que l’homme d’affaires a avec l’Etat et son commanditaire actuel, le système financier. Si la décision amène a une bonne rentabilité, elle est pour le rentier protégé par l’Etat. Si l’opération ne marche pas, la perte est déchargée sur la communauté, c’est à dire le contribuable ou les générations futures. Cela rend toute fortune réalisée de cette façon moralement indéfendable.
Nous n’avons donc plus aucune «accountability» (mot Anglais intraduisible, mélange de dignité et de responsabilité), ni dans le monde politique ni dans le monde économique, ce qui est éthiquement insupportable.
Venons-en aux moyens mis en œuvre par les ODS pour arriver à leurs fins.
Commençons par la politique.
Comme chacun le sait, l’argent est le nerf de la guerre. Comme les ODS sont en guerre larvé contre le système démocratique (comme on le voit fort, bien en Europe), il leur faut garder le contrôle du processus budgétaire, c’est-à-dire bâtir un système électoral qui rend tout changement impossible et bien sur prendre le contrôle de la banque centrale et des banques commerciales, le contrôle des media suivant automatiquement ces prises de contrôle.
Voilà des objectifs parfaitement atteints dans la plupart de nos pays. Venons-en au monde économique.
Encore une fois l’argent est le nerf de la guerre. Pour contrôler le monde économique, il suffit de manipuler deux prix, le taux d’intérêt et le taux de change.
Le taux d’intérêt, dans un monde normal, est ce qui permet d’intégrer le futur dans le présent par l’intermédiaire du mécanisme d’escompte. Plus les taux d’intérêts sont élevés et plus je dois différer ma consommation et épargner. Par contre, si les taux sont bas, je dois consommer et ne plus investir pour assurer mon futur. Voilà qui me rend encore plus dépendant des ODS, puisque mon épargne n’est plus rémunérée. Des taux a zéro sont en fait un impôt, que personne n’a voté, sur les pauvres et sur ceux qui veulent assurer leur indépendance financière sur le long terme, ce qui est, chacun en conviendra, totalement inacceptable.
Qui plus est, nombre d’entreprises qui devraient disparaitre restent en vie puisqu’elles peuvent emprunter à très bas cout. Des taux trop bas empêchent en effet la destruction dans le processus de destruction créatrice ( chère a Schumpeter), mais qui empêche la destruction empêche la création et donc l’économie cesse de croitre. Le pire est que cette absence de croissance déclenche une hausse du chômage, ce qui renforce les troupes qui votent pour les ODS…Les entrepreneurs, les vrais, sont en fait les seuls ennemis des ODS.
Le taux de change lui détermine ce qui doit être produit à la maison et ce qui doit être produit à l’étranger. Dans le monde dans lequel nous vivons, tout va être fait pour avoir un taux de change le plus bas possible pour favoriser les producteurs locaux (les copains des ODS), en particulier les plus inefficaces, au détriment des consommateurs et des épargnants locaux mais aussi des producteurs étrangers. Par exemple, monsieur Draghi, en bon serviteur de Goldman- Sachs qu’il est, veut faire baisser l’Euro pour que les pays étrangers payent la note de ses erreurs. Or la zone Euro a un excédent de ses comptes courants équivalent à 2 % du PIB de la zone. Si cet excédent passe à 4 %, quelqu’un aura perdu l’équivalent de 2 % du PIB de la zone Euro puisque la somme des excédents et des déficits de tous les pays du monde s’additionne à zéro.
Et ce quelqu’un devra soi dévaluer soit introduire des mesures protectionnistes, ce qui fera que la croissance ralentira encore partout.
C’est le schéma des années 30 que les ODS sont en train de reproduire, période ou des ODS de la tendance dure (communistes, fascistes, Nazi) prenaient le pouvoir partout. Nos OS aujourd’hui sont de la tendance molle, mais les idées restent les mêmes, comme chacun peut le voir.
Nulle part cela n’est plus visible que dans la zone Euro ou la fixation d’un taux de change fixe entre l’Allemagne et ses voisins est en train de détruire les économies Italiennes, Française, Espagnole, Grecque ou Portugaise avant de détruire leurs systèmes sociaux alors que les économies Suédoises, Anglaises, Tchèques, Polonaise, Hongroise se portent fort bien, aucun de ces pays n’étant dans la zone Euro. La réalité est que nous avons un faux prix du travail partout, aligne sur le prix du travail Allemand Si c’est pour avoir un prix du travail allemand, autant en embaucher un, en Allemagne. Il va donc falloir que le faux prix du travail Français ou Italien s’adapte, à la baisse, ce qui ne pourra se faire que si l’Euro disparait.
En fait, la réalité comme toujours est assez simple : Tous les prix dépendent « in fine » de deux prix, le taux d’intérêt et le taux de change puisque ces deux prix me permettent de comparer le futur et le présent et l’intérieur ou l’extérieur.
Comme ces deux prix sont faux, tous les prix sont faux.
Et comme le système des prix constitue le système d’information des entrepreneurs, ceux-ci ne peuvent plus prendre de décisions rationnelles et soit, ils arrêtent d’en prendre soit ils en prennent de mauvaises, et la croissance économique s’arrête. C’est ce qui s’est passé en URSS…
La politique suivie par les ODS revient donc à empêcher la formation de VRAIS PRIX dans le système économique. Depuis la fin des années 90, nous avons donc vu de multiples « faux prix » se créer partout et sur ces faux prix les commanditaires des ODS se sont beaucoup enrichis, de façon immorale.
Mais c’est la où les choses deviennent intéressantes. Bien mal acquis ne profite jamais.
Deux de ces «faux prix « viennent de sauter brutalement pour retourner vers leur équilibre de long terme, le prix du pétrole- a la baisse et le cours de change du Franc Suisse-a la hausse. Or des montants gigantesques avaient été investis sur ces faux prix et les pertes subies par les ODS et ceux qui ont cru en leur pouvoir vont être gigantesques. Cela veut dire que la crédibilité des ODS vient de recevoir un coup terrible dont on peut imaginer qu’il sera mortel. On peut espérer que le monde entier va cesser de croire à l’omniscience des ODS en général et des banquiers centraux en particulier.
En tout état de cause, cette disparition de deux faux prix doit amener le lecteur à se poser la question des autres faux prix qui sont certainement amenés à disparaitre aussi dans le futur
En voici quelques uns, même si la liste est loin d’être exhaustive.
A l’origine de tous les faux prix, on trouve les taux d’intérêts à zero aux USA, qui ont eux-mêmes entrainé un faux prix sur le cours de change du dollar US. Ce deuxième faux prix est en train de disparaitre graduellement, la banque centrale US nous ayant annoncé qu’elle était sur le point de renoncer aux taux zero. Des pertes gigantesques vont être la conséquence de la hausse du dollar.
L’existence de l’Euro est en elle-même créatrice de faux prix partout en Europe. Entre la Suisse qui a décidé de sortir de l’Euro par le haut et la Grèce qui dans une semaine pourrait être amenée à sortir par le bas, des craquements commencent à se faire entendre. Le système ne tient que par l’Allemagne qui va devoir prendre une décision qui sera douloureuse. Cette décision vient d’être prise par les Suisses et dans le bon sens. Gageons que les Allemands sont plus prés des Suisses que de monsieur Draghi . Emprunter en Allemagne me semble aussi idiot que d’emprunter en Suisse il ya quelques mois. Par contre, emprunter en France ou en Italie pour acheter des actifs a cash flow positifs en Allemagne ou aux USA est beaucoup moins stupide.
Une autre série de faux prix a été créée ex nihilo sur les rendements des obligations souveraines émises dans la zone Euro. Que la France emprunte à taux négatifs sur deux ans et à moins de 0.7 % sur 10 ans ne peut s’expliquer que par la certitude que l’ODS en chef Européen, monsieur Draghi, va se mettre à émettre du papier comme un fou pour acheter de la dette Française. Ceux qui croient que cela va marcher, ont sans doute emprunté massivement des francs Suisses ou en dollars et investi dans les valeurs pétrolières ou dans l’immobilier en Espagne. Je leur souhaite bonne chance.
Le cours de change du Yen est probablement aussi à un faux prix, manipulé qu’il a été par la BOJ. En aucun cas, je ne garderai une position à découvert sur le yen tant je crains qu’il ne lui arrive la même chose qu’au Franc Suisse.
L’or, qui est un peu le thermomètre du système financier a probablement vu son prix manipulé par les ODS de service et l’explosion ou l’implosion des faux prix devrait lui être favorable, au moins dans le court terme et pour eux qui investissent a partir de la France de l’Espagne ou de l’Italie.
Enfin le marché des actions de New-York a certainement été manipulé par la Fed comme jamais dans son histoire et pourrait se retrouver la victime de baisses assez sèches.
Tout cela risque de nous amener dans un monde quelque peu tumultueux où il faudra avoir les nerfs solides pour naviguer.
Mais encore une fois je voudrais répéter le proverbe Allemand : « Il vaut mieux la fin de l’horreur qu’une horreur sans fin ».
Penser que nous arrivons peut être à la fin de l’horreur me remplit d’aise.
Auteur: Charles Gave
Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).
Romain Kroës
11 janvier 2016Permettez-moi de vous signaler un ouvrage que je viens de publier sur ce thème et dont vous trouverez un résumé au lien suivant:
http://kroes.blog.lemonde.fr/marx-et-la-fin-du-capitalisme/
DELMAS
28 janvier 2015Alex
Bonjour, pour essayer de compléter la liste donnée par C.GAVE, des pays les + démocratiques: je pense à la Nelle Zelande et à l ‘ Islande : en tout cas dans ces 2 pays les politiques ont pris des décisions pour leurs citoyens.
Je pense, comme vous, que des » societés , pays » dans lesquels la population devient énorme ne peuvent que s’ éloigner de la démocratie et de la liberté.
Je suis partisan des pays » nations » , mais contre toute forme d’empire (Rome impériale,nazisme, soviétisme ,mondialisme sur le mode financier US……)
Cordialement à tous sur ce blog de grande qualité à mes yeux
L-ami-Z
26 janvier 2015Merci encore Charles de votre bel édito.
Tout cela me fait penser à ce magnifique livre de Ayn Rand « Atlas Shrugged » (Traduit en français au nom de « La Grève » – édition Les Belles Lettres) qui aurait appelé vos ODS : « les pillards ».
Ce roman me semble d’une redoutable actualité, bien qu’écrit en 1957, et est recommandé à tous ceux qui sont « sensibles » à la réalité objective (l’objectivisme selon A. Rand).
Attention, livre « magique » hautement subversif (et addictif) qui risque de vous entraîner dans un libéralisme euphorique poussant à « lever le crayon » pour, comme les héros de l’ouvrage, ne pas nourrir les pillards …
Vous remarquerez ici le lien volontaire entre crayon et subversion … ce qui ne peut que faire penser à Charlie : « refuser le subversif, c’est accepter la propagande … ».
Hauts les coeurs !
Homo-Orcus
25 janvier 2015J’ai l’impression que nos guignols et autres draghignols sont aux abois et pressentent l’implosion de leur système à court terme.
La preuve est amenée par l’avalanche d’études et de sondages carrément farfelus.
Cette engeance ne recule devant rien mais malheureusement elle est rentrée dans la phase euphorie, la plus dangereuse car elle se persuade que les gogobeurs sont prêts à tout avaler.
Bond de 21% d’opinions favorables suite à « Charlie » alors qu’avec un peu de réflexion on constate un fiasco, mais aussi autre chose….
C’est carrément impossible, même moi je n’aurais pas osé alors que j’en ai bidouillé des sondages avec les réponses pré-écrites.
20% de plus sous Temesta… On vérifiera avec le CA des officines et laboratoires pharmaceutiques.
1% de la population concentre autant de richesse que les 99% restants… Là encore il faudrait vérifier la rigueur de l’étude. Elle permet de réveiller les esprits tordus de France et de Navarre. Le capitalisme c’est méchant alors que le socialisme non ! mais peu importe que nous ayons des exemples quotidiens de la grande paupérisation des déjà pauvres et de la paupérisation des classes moyennes. Décidément, un esprit tordu ne peut pas se redresser.
La dernière concerne le vapotage qui serait plus risqué de 5 à 15 fois pour choper le cancer, quelle marche ! Heureusement nous avons les indications : Il faudrait vapoter 3 ml par jour. C’est impossible, je vapote toute la journée depuis 26 mois et ma consommation est d’une fiole de 10 ml pour 11,6 jours. (Étude pour rassurer les carottiers qui ne font plus un tabac et qui vont bientôt manger les carottes par la racine.)
Je n’ai jamais été pour le complotisme mais très souvent pour le complot avec un petit « c » qui se définit par « On sait que cela va arriver, que ça se trame, tournons la tête, laissons faire, c’est bon pour nous. » Vous listez tout ce que vous savez de l’affaire Charlie avant la tuerie et vous allez voir le complot « c » apparaître. Sauf que sa réalisation et ses conséquences ne correspondent jamais aux évaluations les plus fines. Pour éviter la polémique je prendrai l’exemple de Pearl Harbour où il semble que le petit « c » avait pour objectif de faire adhérer la population à l’entrée en guerre des States. Les autorités américaines ont cru qu’elles pourraient maîtriser en supportent quelques piqûres de moustiques. Le jour de l’attaque n’avait pas été envisagé car la météo ne s’y prêtait pas sauf que les Japs sont arrivés au moment où le brouillard se dissipait et la suite…
Robert Marchenoir
24 janvier 2015« On promet donc à la majorité de prendre l’argent de la minorité pour avoir leurs voix, en ne disant jamais bien sûr que la plus grande partie de cet argent ira à eux, les ODS. »
Voilà. C’est la grosse escroquerie de la justice « sociale » et de la « redistribution des richesses », pour lesquelles un service « public » fort est — nous dit-on — indispensable.
Bizarrement, ceux qui nous le disent sont tous, d’une manière ou d’une autre, branchés sur le gros tuyau qui aspire la vraie richesse des vrais gens, et ils habitent le coeur de l’usine à gaz, là où on peut détourner discretos l’argent gratuit des autres, longtemps avant que des gouttes ne soient « redistribuées » aux nécessiteux.
Il est éclairant, à cet effet, de voir avec quelle hargne les ODS (je pense en particulier aux divers « économistes atterrants » et autres intellectuels-fonctionnaires) glapissent littéralement quand, lors d’un débat à la radio, un intervenant fait mine de poser le pied, rhétoriquement parlant, sur le gros tuyau du bon argent gratuit des autres qui les alimente directement.
On croirait voir un scaphandrier paniquer alors qu’un mauvais plaisant écrase son tuyau d’air. La rage les gagne, ils montent dans les tours, la voix devient plus aigüe, la main frappe la table, on sent qu’ils deviennent tout rouges ; ils sortent alors leur célèbre « Que vous le vouliez ou non », ils se mettent à utiliser le futur de l’indicatif, on croirait Robespierre ressuscité.
Ils se savent démasqués désormais, ils sentent le mur s’approcher et ils savent bien qu’ils risquent de se le prendre dans la figure. D’où leur hargne à nous expliquer que, non, le mur n’existe pas, il faut continuer à appuyer de plus belle sur l’accélérateur. Et ils klaxonnent !
Homo-Orcus
22 janvier 2015http://www.batiactu.com/edito/-la-baisse-de-la-tva-est-la-meilleure-depense-que–40208.php
Un exemple d’écofacho…
Les visiteurs de ce site ont une certaine culture économique « vraie » et ils peuvent sourire à certaines formulations – dépenses de l’état, ah bon ! et « on n’a pas les moyens » mais 12000 emplois en l’air, tout de même.
http://www.woodsurfer.com/wolseley-annonce-son-depart-definitif-du-marche-francais/19823
celui-là aussi, il est pas mal
Smith
22 janvier 2015C’est la première fois que vous émettez des propos favorables à l’or. N’est ce pas le seul actif pour l’instant sûr dans ce monde mouvant et incertain?
Antoine
22 janvier 2015Je m’exprime pour la 1ere fois mais cela fait bien longtemps que je vous ai découvert et vous redécouvre depuis quelques semaines avec respect.
Je répète sans cesse à mes amis « small is beautiful » – je ne suis pas très grand 😉 – et votre dernier commentaire sur les 9/10 me conforte dans mon raisonnement sur la relation entre démocratie et taille du pays. Ce n’est pas pour rien que plus on s’éloigne du local et plus la démocratie s’éloigne….
nolife
21 janvier 2015Bonjour,
Existe-t-il une contradiction interne du capitalisme quand :
– on dit que c’est moralement insupportable moralement qu’il y ait des gens qui s’enrichissent quand ils gagnent et sont renfloués par les deniers publics lorsqu’ils perdent
– que la morale n’a rien à faire car ça nous amène tout droit au stalinisme.
( http://www.dailymotion.com/video/xb8o3f_charles-gave-liberal-mais-non-coupa_news )
Pour vous c’est moralement insupportable de renflouer les banquiers quand ils ont perdu avec notre argent après s’en être mis plein les poches, mais pour d’autres (Filoche & co), c’est aussi insupportable moralement de voir quelqu’un gagner 20 fois plus qu’un autre, pour d’autres de voir des financiers exiger des taux de rentabilités gargantuesques poussant à la délocalisation, au licenciement …
Au fait, il paraît que ce sont les banques centrales nationales qui achèteront les dettes d’Etat et que la Buba n’y touchera pas, est-ce que les Allemands se préparent à nous abandonner ? Un éclatement de la zone €, c’est l’incident Suisse fois 30 … on leur donne quoi aux étrangers qui ont de l’€ ? (27 % de DM, 20 % de FF …) ?
Homo-Orcus
21 janvier 2015C’est le bon jour (21 janvier) pour parler de la démocracrassie, une longue histoire d’amour entre l’écofacho et le socialisme mais un cauchemar pour les classes non élues à la nomenklatura représentée par les copains et les coquins, c’est-à-dire les francs-maçons.
La France, une démocratie ?
Nous avons deux tours pour élire le président et on simplifie en disant : « On choisit au premier tour, on élimine au second ! » (j’adhère). Les Français dans une très large majorité n’ont pas choisi les pastèques. Au second, dix-huit millions de cons ont éliminé Hollande et dix-huit millions de gros cons ont éliminé Sarko. Moins de choléra + moins de peste égalent plus de maladies graves, c’est de l’algèbre, j’y peux rien. Revenons à nos moutons euh ! À nos veautants. Président nomme le premier ministre copain de longue date, à charge de présenter un gouvernement. Surprise, plein de pastèques dedans, ne soyons pas mauvaise langue, c’est un choix où la qualité de ses élus par président prévaut, certainement.
Le bâtiment représente, sauf erreur, 15% du PIB mais comme le PIB est une erreur à lui tout seul, on peut valablement annoncé qu’il représente 30% du PIB marchand, c’est-à-dire le tiers de l’économie vraie. Encore faudrait-il définir le périmètre du bâtiment et par exemple si le CA des missions d’intérim est pris en considération ? Quoi qu’il en soit son poids est très important dans l’économie globale. Qui nomme-t-on au ministère des cabanes ? Cécile Duflot ! Bon, j’admets que c’est une spécialiste des grands chantiers, car déplacer le Japon dans l’hémisphère SUD n’est pas une mince affaire. N’ayant aucune compétence de près ou de loin et même de très loin, elle se permet de mettre des milliers de familles dans la mouise. Avec arrogance elle annonce que c’est une « bonne loi de gauche » et « vous pouvez tous crever puisque je suis dans ma prison idéologique. »
Nous sommes dans une démocratie de copains mais peut-être vaut-elle mieux que la démocratie grecque, Lycurgue et Solon qui feraient passer Lénine pour un bisounours.
Vive l’échafaud pour ces voyous.
Nicolas
20 janvier 2015En attendant, il y a un paquet de journalistes qui ont la queue qui frétille devant la perspective que la BCE balance 1000 milliards d’Euros sur la gueule du peuple…
Ca nous rapel le Viet nam et le napalm. . . .
Hugo
20 janvier 2015Article brillant. Le débat de ce matin sur BFM étant absolument brillant également, j’aimerais beaucoup vous entendre sur le QE pour le « public », ce dont parlait M.Généreux ce matin. S.Keen en parlait également dans « Debunking economics », au lieu d’augmenter la base monétaire qui sert de base à la hausse des actifs financiers, il s’agit de faire en sorte que la monnaie entre tout de suite dans l’économie réelle. Dommage que le débat ai été si court, il me semble vous avoir entendu dire que vous auriez aimé en parler à la fin. Bref, j’aimerais avoir votre avis sur ce sujet car c’est très peu (voir pas du tout) discuté.
Amicalement,
vivelafrance
20 janvier 2015L’affaire Tapie crédit lyonnais en est un bon exemple. Mais je n’ai rien contre Bernard Tapis qui n’a été, me semble t-il, en grande partie, que la proie des ODS cad des hommes politiques et des banques garanties pour beaucoup d’entre elles auj par l’état en cas de lourdes pertes ou faillites.
Leur capital est garantie par l’état cad nous. Nous payons pour les erreurs que font tous ces ODS et devenons esclave du système tel qu’il s’est mis en place ou a été mis en place
zorgbibes
20 janvier 2015La démocratie élective actuelle aboutit à la situation où nous sommes. Les démagogues, avec l’appui des médias et des banques, l’emportent, les uns se succédant ou alternant avec les autres. Et la masse suit encore et encore sans se remettre en question car tant qu’il y a des jeux et du pain. Les charlots vont se prendre tôt ou tard une bonne correction qui sera amplement méritée. Car personne n’est forcée de voter pour les ODS.
Nicolas
20 janvier 2015D’aprés les sondages, les français se considèrent – et de loin – les plus intelligent de tous les autres peuples – qui, vous l’imaginez, ne sont pourtant pas des plus modestes. Ca donne une idée du niveau de démence des français moyen..
Vous aimez le Guatemala ? Tant mieux, car la France sera bientôt guatemaltec sans le soleil..
Marc
20 janvier 2015c’est amusant, j’etais arrivé exactement a la meme conclusion que vous avant d’avoir lu cet article
faux prix et système semblable a l’URSS (prix fixé artificiellement par les autorités)
le peg de la BNS sur le CHFEUR pour moi était intenable a tres long terme mais c’est tres difficile de prevoir quand ca allait sauter car decision politique
par contre il reste de parachever le raisonnement
c’est un système inefficient, qui mene a la faillite economique a long terme, donc a la faillite politique (comme en URSS) et peut-être a la guerre !
JP Moratin
20 janvier 2015Je vous ai écouté sur BFM, ce matin, avec grand plaisir, comme habituellement.
J’adhère généralement à vos idées mais, comptr-tenu du niveau de la dette française
Que proposez vous pour sortir de l’€uro sans casse si vous considérez que c’est encore la solution ?
Merci de votre éclairage
charles gave
20 janvier 2015cher JP
Nous avons un excellent dossier sur ce site, en consultation libre, sur comment sortir de l’Euro
Je ne saurais trop vous conseiller de le decharger et de le parcourir
Amicalement
cg
JP Moratin
20 janvier 2015Merci beaucoup
chris
20 janvier 2015Pourtant toute la société européenne accepte joyeusement d’endetter les generations futures et de leur créer un futur d’esclave….tout en hurlant qu’ils aiment leurs enfants plus que tout au monde.
Interessant paradoxe..
Il est limpide que les ODS sont des abrutis,entre Bernanke et Yellen qui n’avaient meme pas compris le subprime,le patron de la SNB qui a perdu 60M en 1 heure..etc
Le plus intéressant est en fait qu’ils ne sont jamais responsables de leurs actes…et toujours en place.
Sarkozy,ODS parmi les ODS,est meme en lice pour reprendre son oeuvre de destruction par la dette avec le soutien de nombreux électeurs.
Monde etonnant
Marius
20 janvier 2015Monsieur Gave,
je suis sûr que vous serez curieux de lire le petit livre :
« DÉPASSER LA DÉMOCRATIE: Pourquoi la démocratie ne mène pas à la solidarité, à la prospérité et à la liberté, mais aux conflits sociaux, aux dépenses publiques effrénées et à la tyrannie. »
http://www.amazon.fr/Depasser-democratie-solidarite-prosperite-publiques/dp/1482344181
titre provocateur, car il ne s’agit pas pour les auteurs (libertarien dirions-nous aujourd’hui) de bannir toute forme de démocratie, mais d’analyser la démocratie dîtes « nationale » et « supra-nationale » et d’en tirer des conclusions me semble-t-il justes et inquiétantes. Les auteurs tentent de démontrer que la démocratie, quand finalement elle dépasse le cadre local, mène forcément au socialisme. Le but n’est absolument pas de promouvoir « une dictature éclairée » mais bien au contraire de mettre en lumière le système de gouvernance le plus compatible avec le libéralisme et la démocratie réelle.
Ce n’est pas un ouvrage creux à base de grands discours mais une démonstration qui se veut quasi « mathématique », logique, avec exemple, chiffres etc, et qui rappelle le fonctionnement de pensée de Milton Friedman. : On analyse les faits, les causes, les résultats et non pas les bonnes intentions etc.
Ne devrions-nous pas aller vers ce modèle, en fédéralisant au maximum la France (allant de régions fédérales jusqu’a des « des villes républiques » si elles le désirent), ne rien laisser à l’Assemblée Nationale si ce n’est la Defense. La théorie de la « concurrence des gouvernances » à l’intérieur d’un même pays, principe du fédéralisme poussé au maximum, est à mon avis une excellente solution et permettrait de trouver son bonheur sans avoir à changer de pays…
C’est vraiment intéressant et j’aimerais beaucoup votre avis sur ce petit livre.
charles gave
20 janvier 2015cher JP
Nous avons un excellent dossier sur ce site, en consultation libre, sur comment sortir de l’Euro
Je ne saurais trop vous conseiller de le decharger et de le parcourir
Amicalement
cg
charles gave
20 janvier 2015Cher lecteur
Absolument d’accord
Sur les 10 pays les plus prosperes au monde aujourd’hui, 9 ont moins de 10 millions d’habitants
Et ce sont aussi les plus democratiques et les moins corrompus
Surement un hasard
cg
alex
25 janvier 2015Tres interessant. Quels sont ces 10 pays?
Bien cordialement.
charles gave
25 janvier 2015De memoire
Suede, Norvege, Danemark, Suisse, Luxembourg, Hollande (?), Hong-Kong, Singapour
Deux dont je ne me souviens pas
cg