23 octobre, 2023

Le Prix du Pétrole depuis un Siècle : Rien de Nouveau sous le soleil.

« L’économie, ce n’est que de l’énergie transformée ».

Les lecteurs de de l’Institut des Libertés ou les auditeurs de l’IDL Media ont lu ou entendu cette phrase sans doute des dizaines de fois.

Le principe est simple. L’économie c’est facile : d’un côté, vous faites rentrer de l’énergie dans le processus de production et de l’autre, vous sortez des biens et des services.

La révolution industrielle qui a commencé en Grande- Bretagne au XVIII -ème était en fait une révolution de l’accès à une nouvelle forme d’énergie, l’énergie fossile (charbon), pour le secteur manufacturier (qui existait depuis longtemps), et elle aurait dû s’appeler en fait non pas la première révolution industrielle mais  la (deuxième) révolution énergétique, la première ayant suivie l’invention du feu, l’usage du bois et la découverte de la métallurgie.

  • Il apparait donc immédiatement que moins l’énergie est chère (plus elle est abondante) et mieux l’économie se porte.
  • Et, bien entendu, plus elle est chère (et donc plus elle est rare) et plus le niveau de vie de tout un chacun baisse.

Il serait donc vraiment dans l’intérêt de tout le monde que l’offre d’énergie soit programmée en fonction des besoins à venir de l’économie (assez faciles à calculer au demeurant) pour éviter les à-coups qui mènent toujours à des recessions, des dépressions, des hausses de prix insoutenables et que sais-je encore…

Dans la réalité, il n’en est rien et pour une raison toute simple : les délais de production entre une décision d’augmenter la quantité d’énergie qui sera mise à la disposition du public et le moment ou cette énergie devient disponible peuvent dépasser assez facilement une dizaine d’années.

Et la décision d’investir pour augmenter les capacités de production doit donc être prise quand l’énergie est abondante et pas chère, ce qui rend la réalisation de nouveaux investissement quasiment impossible puisque l’on me demande de commencer à investir dans une activité où la surproduction est en train de sévir. Et à chaque fois, faute d’investissement il y a 10 ans, les surplus se transforment en pénuries, et nous avons le prix de l’énergie qui s’envole.

Et du coup, le monde de l’énergie, depuis environ deux siècles oscille entre « booms » et « busts » qui curieusement se trouvent être complètement contra cycliques.

  • Si je suis en train de perdre ma chemise sur les investissements dans le domaine de l’énergie, il est quasiment certain que je suis en train de gagner suffisamment argent par ailleurs dans les autres secteurs économiques pour pouvoir m’en acheter une autre.
  • Et si je cartonne comme un fou sur mes investissements énergétiques, il est très probable que je suis en train de me faire massacrer sur mes investissements dans les secteurs consommateurs nets d’énergie.

Un autre problème émerge à ce moment du raisonnement : le cycle normal dans une économie, celui causé par la relation entre le cout de l’argent et la rentabilité du capital est d’environ quatre à sept ans.

Le cycle énergétique, lui, a plutôt une durée de trente ans, 20 ans durant lesquels l’énergie est trop abondante et durant lesquels règne une prospérité générale et 10 ans durant lesquels tout le monde se sert la ceinture pendant que les producteurs d’énergie, comme l’oncle Picsou, nagent dans leur tas d’or, ce qui, en général, agace énormément les populations.

Car, dans la réalité, le prix de l’énergie suit un parcours totalement déterminé par les relations entre l’offre marginale et la demande marginale à chaque moment et que, compte tenu des délais de production mentionnées plus haut, l’offre est complétement inélastique à court terme aux variations de prix. La seule variable d’ajustement est donc le prix.

  • Si la demande est de 100 barils et que l’offre est de 95 barils, le prix du baril triple.
  • Si l’offre est à 100$/ baril et la demande à 95 $/baril, les prix du pétrole s’effondrent de moitié, ce qui rend les investissements à long terme quelque peu hasardeux…

C’est que montre mon premier graphique.

Là, il va falloir que le lecteur s’accroche un peu.

Qu’il veuille bien considérer la ligne rouge (le prix d’un baril de WTI), qui augmente en moyenne de           4. 5 % par an en dollar (ligne bleue). Tant que la ligne rouge (le prix) est en dessous de la ligne bleue, tout va bien, pas la peine d’avoir des valeurs énergie. Quand la ligne rouge passe au-dessus de la ligne bleue, danger.

Un peu d’histoire.

De 1945 à 1974, le prix du pétrole ne bouge quasiment pas et reste aux alentours de $ 3 /b. Cette période correspond à la montée en puissance du Moyen Orient comme producteur dominant et aux trente glorieuses en occident.

Arrivent aux débuts des années 70, la flottaison du dollar, la guerre des 6 jours, l’embargo par l’OPEP sur les livraisons de pétrole aux puissances qui ont soutenu Israël et le prix du pétrole passe en dix ans de 3$ /b a 33 $ /b. Résultat : L’Amérique Latine saute, la demande d’énergie s’écroule, l’énergie nucléaire prends le relais, l’efficacité énergétique augmente, le prix du pétrole s’effondre en 1985, et nous restons entre 10 $/b et 36 $ /b pendant des années, sans qu’une tendance bien nette se dessine.

De 1998 à 2008, hop, nous retournons dans une période de pénurie et nous passons de 10 $ à 114 $ en dix ans, ce qui est comparable à ce qui s’était passé de 1972 à 1980. Nous rebaissons ensuite grâce à l’exploitation par les USA du pétrole de schiste, mais nous avons droit évidemment à une crise de pénurie en Asie cette fois. Un grand nombre de pays de cette région sautent, la demande baisse, la production d’hydrocarbures par la Russie explose. Le cours du pétrole se stabilise entre $36 et $ 100.

Nous sommes en 2023. Depuis le plus bas de 2020, le baril monte et se rapproche de $ 90. La ligne bleue est à 114 $ /b. Si le prix du WTI venait à passer au-dessus de $ 114 il est à craindre qu’il aille toucher la ligne haute des pentes haussières qui commencent en 1900, ce qui nous amènerait aux alentours de… $ 300 /b.

Et je sais déjà qui sera la victime, notre cher vieille Europe qui a complétement raté sa fameuse transition énergétique, comme le montre le deuxième graphique.

 

 Le monde, depuis 2009 et pour des raisons liées à la lutte contre le réchauffement climatique a investi 4000 milliards de dollars dans les « énergies vertes ». Ces investissements ont déjà perdu au moins 25 % de leurs valeurs et n’ont rien changés à l’équation globale entre l’offre et la demande énergie.

Il y a trente ans, nos besoins énergétiques étaient couverts à 80 % par les énergies fossiles.

Trente ans plus tard, ayant dépensé de dizaines de milliers de milliards de dollars nous en sommes toujours à 80 %. Ces sommes auraient-elles été investies dans le nucléaire, nous n’aurions aucun problème. Hélas, pour des raisons purement idéologiques, elles ont été utilisées à construire des moulins à vent et des miroirs magiques qui se révèlent être des désastres financiers comme le montre la ligne verte sur le graphique ci-dessus.

Depuis 2009, un investissement dans le secteur énergétique classique a vu sa valeur multipliée par 2. 5, ce qui est bien.

Un investissement dans les énergies soi-disant renouvelables a perdu en moyenne 25 %. Ces investissements ne créent pas de nouvelle richesse. En fait, ils consomment et détruisent du capital et donc nous appauvrissent. Et le jour où les subventions cesseront, il est à craindre que la valeur de ces investissements ne tombe à zéro, la valeur actualisée d’une perte ne pouvant être que zéro.  Et ce jour est inévitable puisque nos deficits budgétaires actuels sont insoutenables.

Cherchez l’erreur…

Ce qui fait que nous sommes plus vulnérables que jamais à une pénurie d’énergie fossile.

Et comme depuis 2009, les sociétés pétrolières ont fait chuter leurs investissements annuels dans la recherche de nouveaux gisements d’énergie fossile de 700 milliards à 300 milliards de dollars, cette pénurie à venir d’énergie fossile est une quasi-certitude, ce qui veut dire que la seule façon d’équilibrer l’offre et la demande d’énergie sera une énorme récession chez ceux qui ne pourront pas payer les nouveaux prix.

  • Il a cinquante ans, la victime fut l’Amérique Latine.
  • Il y a vingt cinq ans, une bonne partie de l’Asie plongea.
  • A mon avis, le tour de l’Europe est arrivé.

Conclusion

Nous sommes gouvernés par des amateurs qui ont du mal à penser à un futur qui dépasse les prochaines élections cantonales ou législatives.

Or, dans le domaine énergétique, il faut penser à trente ans.

L’investisseur prudent doit surreprésenter dans son portefeuille les valeurs énergétiques et l’or (concentré d’énergie). Il faut avoir ses placements en actions soit dans les sociétés qui produisent de l’énergie de façon rentable soit dans les sociétés qui ont des capacités de production là où les politiques ont pensé « à trente ans ». Il s’en trouve un certain nombre en Asie et c’est dans ces pays que j’aurai aussi mes obligations et mon cash.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

34 Commentaires

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  • vedie

    29 octobre 2023

    J’ai une question très simple: la masse monétaire a fait fois 5 depuis 2008, pourquoi le pétrole n’a t il pas fait fois ?

    Répondre
  • Gaspard des montagnes

    27 octobre 2023

    Juste pour compléter le propos sur la révolution industrielle anglaise : l’importance de la construction des canaux au XVIIIe siècle, cette époque est parfois nommée « la folie des canaux »
    L’Angleterre a 3 particularités géographiques essentielles : c’est une ile, relativement plate et étroite, bien arrosée avec beaucoup de fleuves en grande partie navigables.
    On sait que le transport (de l’énergie animale transformée) avant la révolution industrielle était le frein essentiel aux échanges : les chemins, ponts, etc.. augmentant rapidement le prix des marchandises surtout les plus pondéreuses.
    Les actions de plusieurs investisseurs notamment le duc de Bridgewater (désolé cela ne s’invente pas !) ont permis de mettre en relation des zones de production (carrière, charbon, fer, céréales, etc..) avec les zones de transformations et/ou de consommation.
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Canal_de_Bridgewater
    Le maillage de l’Angleterre entre le cabotage, les fleuves et les canaux sera complet et cohérent dès 1800, réduisant les couts de transport de moitié par rapport au continent.
    En effet la traction animale (avant la machine à vapeur) était diablement plus efficace en tirant une péniche qu’un chariot. L’efficacité énergétique de l’Angleterre s’en est trouvé complétement transformé d’où l’avantage au démarrage industriel du début du 19e siècle.
    D’où ma réflexion : la mise à disposition de l’énergie est essentielle et/mais son efficacité l’est tout autant !!
    Notre grand historien Fernand Braudel dans « Civilisation matérielle, économie et capitalisme » l’avait brillamment étudié, c’était l’un des rares a qui le mot capitalisme ne donnait pas des boutons !!.

    Répondre
  • Futurclient

    27 octobre 2023

    Bonjour
    «  les titans invisibles faussent les logiques »

    Il me semble qu’en 2019 ( gilets jaunes ?) le prix du baril était à plus 130$, et 1,5 € à la pompe; Le plafond de 114 $ était largement dépassé, il n’y a pas eu de rally jusqu’à 300;
    Les producteurs veillent ils à leurs revenus ?…. A moins que le confinement ait été l’expression d’un bras de fer entre intérêts divergents, au niveau des « titans invisibles » , (stoppant la demande) c.a.d entre ceux qui maîtrisent l’offre de pétrole et ceux qui maîtrisent la demande occidentale … Et l’on en resterait à des comportements des prix plutôt raisonnables après confinement …. Jusqu’à la contre attaque de ceux qui maîtrisent l’offre pour faire repartir les prix vers un cycle haussier ? ( future la contre attaque bien sûr, ….) bon admettons la récente, il demeurerait que :
    Sans la sur-demande, ou moindre, coté bazar idéologique et côté bazar mercantile, -zones qui incapables de payer la matière 1 ère seraient donc en récession- il faudrait que les autres zones « producteurs et amis » soient capables d’acheter leurs propres produits finis dans leurs propres devises pour alimenter leurs propres demandes et donc leurs outils industriels consommateurs; Ces demandes devraient être équivalentes ou supérieures à celle procurée / maintenue par le crédit et le QE dans les zones Occident, pour qu’une tension sur la production de pétrole soit maintenue ; sinon on aura bien :
    récession occident + demande moindre Asie = baisse du prix du pétrole, car la demande des deux bazars n’est pas substituable, pas dans des chronologies compatibles me semble t’il; De plus la bourse ai-je appris se fout de la production et ne regarderait que la demande future;
    Dans cette hypothèse on aurait un maintien à des niveaux raisonnables voir une baisse à court moyen terme et au delà par contre une hausse liée aux coûts d’extraction, si d’ici là les savants n’ont pas été autorisés à ( re ) trouver un 2 éme ersatz (…) puisque le premier dont les turbines sont sous contrôle désormais, est souvent en panne paraît il ; bref on fera comme ils décideront qu’on fasse dans l’autre dimension des titans invisibles !
    La question reviendrait à savoir ce qu’ils veulent, et par défaut je dirais qu’ils cherchent l’optimum de revenus qui ne serait pas à mon sens de monter à 300 dollars; Pas à court terme, à moins que leurs intérêts divergent entre eux, ou entre eux et certains petits états très agressifs aux pratiques politiques médiévales. je rejoins donc M. Gave dans ses inquiétudes très actuelles. » sauf erreur ou omission ! »

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  • Jean Luc Schaffhauser

    24 octobre 2023

    Je partage totalement cette analyse

    Répondre
  • Benj

    24 octobre 2023

    Cher Charles, vous suivant depuis le début je vous remercie encore pour vos conseils car j’ai mis 100% sur des actions énergies en 2020 et ayant perdu mon business à cause du covid cela m’a permis de survivre. Je pense qu’il est important que vous ayez un retour concret de votre aide sur la vie des gens qui vous suivent.
    Superbe article, j’aurais aimé avoir votre avis sur les investissements de Total dans les ENR, bétises ? merci, portez vous bien.

    Répondre
    • Charles Heyd

      24 octobre 2023

      Il me semble que CG vous a très clairement répondu sur ce sujet avec ses graphiques et ses commentaires: « Hélas, pour des raisons purement idéologiques, elles ont été utilisées à construire des moulins à vent et des miroirs magiques qui se révèlent être des désastres financiers comme le montre la ligne verte sur le graphique ci-dessus. ».

  • Mmarcel Depart

    24 octobre 2023

    Il est important de comprendre comment le forage de nouveaux puits profitable de pétrole est financés. Avant de commencer le forage il faut trouver, investiguer et analyser le potentiel des napes pétrolières terrestre. Une fois trouvée le forage peut commencer. Cette recherche peut prendre 1 ou 2 ans
    La durée moyenne de forage d’un puit pétrolier est au minimum 4 mois. Un mois de préparations et 3 mois de forage. L’équipe de forage est composée de 3 équipes, deux équipes travaillent 12 heures par jour 28 jours par mois. La 3em équipes est au repos de 28 jours. Les équipes sur une plateforme de forage est de 20 à 25 individuels minimum. Le forage en mer demande le support de 2 navires minimum, 1 en permanence près de la plateforme. Les deux navires de support avec équipage, se relaient pour le support logistique de la plateforme de forage. Le forage d’un puit emploie au total de 50 à 100 individuels.
    Le forage est financé par un emprunt bancaire. Le prix du forage représente plusieurs douzaines de millions, sans savoir, vraiment, la future production de pétrole. En moyenne 1 forage sur 4 est une perte totale. Après avoir analysé le potentiel de la production, l’équipement nécessaire a la production est aussi fiancée par un prêt financier,
    Le remboursement des prêts financiers sont soustraient du prix de la production de pétrole. Les premier 3 à 5 ans de production ne sont pas profitable donc une perte financière. Après le remboursement la production de pétrole devient profitable et taxée. Avec le temps le montant de la production perd un certain pourcentage de barils produit par an. Le puit doit être entretenue pour ne pas perdre trop de production. Le coût de la production doit assurer un gain 30%, si non le potentiel de perte accidentel devient intenable. Le puit est fermé.
    La mise en production d’un puit prend au minimum 6 à 7 ans, la profitabilités 3 à 5 ans de plus. La majorité profitable d’un puit de pétrole est de 20 à 30 ans. Plut le prix du pétrole est bas, plus le forage est nécessaire pour que les compagnies pétrolières soient profitables, mais les prêts financiers sont négatifs.

    Répondre
  • Dussault

    23 octobre 2023

    Votre vision et clairvoyance aide beaucoup vos auditeurs, merci d’être là et longue vie.

    Répondre
  • MAHEO

    23 octobre 2023

    DANS 10 ans l’ALLEMAGNE sera à 80% en énergie renouvelable
    dans 20 ANS nous aurons en France les 6 centrâles nucléaires neuves
    Dans MOINS DE 50 ANS nous n’aurons plus besoin des énergies fossiles
    des chercheurs américians sont en train de voir es panneaux solaires dans le cosmos qui donneront de l’énergie en permanence jour et nuit
    dans l’immédiat les USA autorise de nouveaux le pétrôle Vénézuélien tombé avec l’embargo de 2 millions barils/jour à 300 000 On se désengage progressivement du moyen orient
    que serai la Russie sans ses énergies fossiles? pas grand chose
    trop de pays dépendent de leurs richesses énergétiques
    et les prix hauts ne feront que conforter notre volonté d’en sortir au pus vite

    Répondre
    • breizh

      25 octobre 2023

      C’est de l’ironie ?

  • Louis Rodrigue

    23 octobre 2023

    Ici au Canada, je suis du Québec, j’investis justement dans les pétrolières surtout les pipelines, tels Enbridge, TC Energy, Pembina, tous avec des dividendes de 7-8%…, équivalent en intérêts avec nos credits d’impôt, a 9-10 %, donc mon taux réel de rendement nonobstant inflation ici est autour de 6 %.. L’éducation que vous donnez est excellente et toujours appréciée… et comme vous le dites, l’énergie fossile a des années de rendement pour longtemps… ai suivi pas mal de chercheurs comme vous, tels Martin Amstrong aux USA avec les cycles qu’il démontrent et le québécois Francois Trahan ( maintenant en Virginie) qui annonce une depression apocalyptique comme vous d’ici 2 ans… Continuez votre travail, j’essaie de faire de mon mieux pour partager tout ce que j’apprends de personnes comme vous. Je partage vos articles et le youtube avec votre fille plus spécofoqie à l’économie!! Continuez avec vos graphiques si parlant…

    Répondre
  • Robert

    23 octobre 2023

    Les prochaines élections cantonales comme horizon : Bien vu ! c’ est exactement cela…

    Répondre
  • arbitec

    23 octobre 2023

    Cher Charles,

    Vous etes magique! Je vous suis religieusement sur utube car vous etes devenue un actif d’interet publique! lool

    si je peux me permettre d’ajouter a votre superbe presentation:

    en 2019, un graphe sur lesquel je suis tombe par hazard a completement changé mon allocation!

    un graph qui montre q’il y a une correl quasi parfaite entre la conso d’energy et la croissance du GDP!

    je peu pas poster de graph mais je vous file le lien:

    https://i0.wp.com/ourfiniteworld.com/wp-content/uploads/2022/10/6.-Relationship-between-GDP-and-Energy-Consumption-1965-to-2021.png?ssl=1

    Bien a Vous

    Répondre
  • Général de Guerrelasse

    23 octobre 2023

    La seule solution, serait l’ouverture, par Gavekal, de fonds de placement accessibles à ceux qui, comme moi, ne seraient pas particulièrement fortunés. Avec des frais de gestions mesurés, bien sûr, 🙂 .

    Répondre
  • Pascal

    23 octobre 2023

    « L’économie, ce n’est que de l’énergie transformée ». Mais qu’y-a-t-il qui n’en soit pas ?
    Or pour analyser, il faut distinguer : qu’est-ce qui rend si singulière l’énergie transformée par l’activité économique ? A mon avis, c’est qu’elle est transformée dans un but particulier : l’accumulation maximale du capital.
    Vous pouvez avoir toute l’énergie du monde, si vous l’utilisez sans raison, sans efficacité, bref, sans capitalisme, il ne faudra pas venir se plaindre de la récession. À l’inverse, des périodes « creuses » en énergie physique ont su aviver dans les agents des solutions de substitution qui ont in fine augmenté la richesse nationale.
    Ensuite, plutôt que se contenter de « transformer » l’énergie, je crois qu’il serait plus juste de parler de combinaisons ou d’isolations énergétiques (comme vous le dites bien, l’or est un concentré d’énergie : à la fois parce qu’il a fallu combiner d’autres énergies pour l’extraire, le raffiner, le fondre, le transporter et le stocker, et parce qu’il est assez solide, durable et malléable pour isoler cette valeur énergétique dans un lingot).
    Enfin, sans énergie humaine, toutes nos élucubrations sont bien vaines… et je n’ai pas d’indicateur solide pour la mesure celle-là !

    Répondre
    • Patrice Pimoulle

      30 octobre 2023

      On ne transforme pas l’energie, on la consomme; on tranforme la matiere premiere en consommant de l’energie.

  • thomas ayela

    23 octobre 2023

    Merci Charles,
    Etant donné que chaque embargo a crée une situation de résiliance et donc, in fine, une perte de pouvoir des pays producteur de l’OPEP. Sauf pour la Russie et, semble t-il maintenant, pour le Venezuela.
    Peut-on penser que les pays du Moyens Orient retiendraient la lecon et decideraient, en sachant cela, de ne pas faire d’embargo si la situation degenerait du coté d’Israel?
    Bon, je sais que ma question est soumise a plétore de condition impossible a envisager clairement. Mais vu qu’on aime bien s’amuser avec vous, peut-on établir différents scénarios, lors d’une prochaine vidéo par exemple ?

    Bien a vous,

    Répondre
  • Patrice Pimoulle

    23 octobre 2023

    Magnifique analyse. L’energie est une matiere strategique. L’election presidentielle au suffrage universel est un evenement conjoncturel. Il n;’y a donc pas de congruence entre ces deux questions.

    Répondre
  • Philippe

    23 octobre 2023

    Juste un bémol , les types qui ont décidé de reduire de 50% ( exact 50% ) la consommations d’electricité en France sont Jospin + Segoléne Royal et Juppé+Corinne Lepage . Les qualifier d’amateurs reste un compliment , ce sont des NAUFRAGEURS .La fermeturr de Fessenheim par Macron c’est l’action d’un jobard . Maintenant il faut faire repartir Fessenheim .

    Répondre
  • Dame Ginette

    23 octobre 2023

    MERCI !

    Répondre
  • Lejeune

    23 octobre 2023

    Entièrement juste. on fonce dans le mur et aujourd’hui la seule variable est à quelle vitesse on va se fracasser dans le mur. Mais à 130 ou 200 ou 300km/h peu importe on sera morts. Monsieur Gave vous devriez être le conseiller particulier du président adolescent qui ne comprend rien, et est entouré par des énarques donc des ânes diplômés. Vous êtes de la même veine que le feu Général De Gaulle. Encore bravo

    Répondre
    • Patrice Pimoulle

      30 octobre 2023

      C’est le genral que vous dites qui a cree la Ve Republique, donc les anes que vous dites.

  • Karl DESCOMBES

    23 octobre 2023

    Que donne le graphique en dollars constants, corrigé de l’inflation, SVP?

    Je n’arrive pas à comprendre votre recommandation renouvelée d’investir directement en Asie.

    1) Quand on a filtré les pays avec un minimum d’état de droit, il ne reste pas grand chose des 54 pays asiatiques: Corée du Sud, Inde, Indonésie, Malaisie, Japon, Singapour. That’s all.

    Sans état de droit, c’est de la roulette russe avec le risque politique. Encore pire avec des valeurs pétrolières.

    2) Même dans un état de droit, dans la pratique, vous serez incapable de défendre vos droits sur un instrument avec moins de 100 k€. Combien coûte un billet d’avion et un avocat sur Singapour?

    Même en ayant gain de cause en droit en final, vous serez économiquement perdant, voire ruiné.

    La contrepartie le sait parfaitement et en abusera.

    Après, on peut investir indirectement:

    1) Soit via des fonds, mais alors on est investi dans un fonds, pas dans le pays ni le pétrole.

    2) Soit dans des sociétés mondiales, i) basées dans des pays à état de droit et ii) proches et iii) à la monnaie sans risque.

    En Europe, cela veut dire pas en zone EUR.
    Il n’y a que trois pays possibles. A vous de chercher.

    Ensuite, il y a les USA et le Canada, mais le risques politiques, juridiques et fiscaux sont devenus plus que réels depuis la COVID. Pas sûr de pouvoir rapatrier ses capitaux dans le futur, ni de ne pas être doublement imposé.

    Répondre
    • Karl DESCOMBES

      23 octobre 2023

      Et j’oubliais…
      Ces titres pas en garde dans une banque de la zone Euro…

    • Philippe

      23 octobre 2023

      Norvege obligqtions d’Etat a 4%, la NOK c’est du solide pas comme l’euro, premeir producteur de gaz et petrole en EUROPE ( pas au M.O )

    • sberauds

      23 octobre 2023

      Norvege, Suède, Suisse ? Ou vous allez plus loin ?

    • thomas ayela

      23 octobre 2023

      Intéréssant, je plussoie pour les questions.
      Je dirais cependant que les pays que vous cité n’auraient aucun interet a faire fuir des investisseurs étranger mais ce que vous évoquez est bien reel. (Regardez en France et la saisie des Oligarques Russes pendant le conflit, décision la plus stupide et dramatique en conséquence).

      J’aimerais bien un retour de Charles sur ces éléments.

    • thomas ayela

      23 octobre 2023

      citez*

    • Robert

      23 octobre 2023

      Thomas ayela : Décision purement politique pour complaire au parrain américain…

    • Donfra

      24 octobre 2023

      Je partage l’analyse de Charles, de Louis et de Karl…

  • RAVIER

    23 octobre 2023

    Excellente analyse! Malheureusement vous avez raison, nous sommes aveugles ou corrompus… les US refont le coup de 1973…. le Plan Messmer nucléaire était la bonne réponse…. et nos dirigeants l’ont sacrifié par demagogie, idéologie ou intérêt…. Tristesse et courage pour les génrations futures!

    Répondre
  • GEORGIO

    23 octobre 2023

    Bonjour Mr GAVE
    Votre explication est très claire mais je ne suis qu’un ouvrier en retraite de 74 ans .
    Merci pour vos articles très instructifs.

    Répondre
  • Econoclaste

    23 octobre 2023

    Pourriez-vous donner un exemple d’une des sociétés qui ont des capacités de production là où les politiques ont pensé « à trente ans?

    Répondre
  • Nathan

    23 octobre 2023

    Très bon article. Un baril à 300$ semble fortement probable, quelle qu’en soit la « motivation », et alors je m’interroge sur l’effet que cela aurait. Est il possible de quantifier l’étendue de la récession voir du défaut sur la dette que cela provoquerait ?

    Répondre

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