26 janvier, 2015

L’art et la manière de débattre

Il y a quelques années, j’ai vu un film de Claude Berri, Uranus, tiré de la pièce de Marcel Aymé. Gérard Depardieu y jouait le rôle d’un cabaretier et à un moment lance une réplique qui m’a marqué à jamais : « Monsieur, je suis cafetier, socialiste et franc maçon, c’est vous dire si j’en ai entendu des conneries dans ma vie ».

Pourquoi je raconte cela ? Certes, je ne suis pas cafetier, mais depuis des lustres, je donne des conférences, je participe à des débats publics ou privés et il m’est arrivé assez fréquemment de passer à la télévision ou à la radio en France ou ailleurs pour participer à des discussions entre gens de bonne compagnie.

Non pas que je souhaite être vu sur les écrans ni parler dans le poste, mais si on me demande de venir, je pense qu’il est de mon devoir d’y d’aller pour faire entendre mon opinion. C’est donc dire que moi aussi, tout en n’ayant aucune des qualités éminentes du cafetier joué par Depardieu, j’en ai entendu, et sans doute proféré, des âneries. Et pourtant, je ne regrette aucune de ces interventions, sauf quand j’ai eu à débattre avec des représentants de l’extrême gauche Française. Voici pourquoi.

Dans tous les pays du monde, les débats sont organisés selon des règles qui ont été mises au point par un officier Américain, le brigadier général Roberts, et qui sont connues sous le nom de « Roberts Rules of Order » . Ces règles sont en place dans la plupart des parlements mondiaux, ou à tout le moins dans les commissions parlementaires et sont utilisées dans la quasi-totalité des grandes, moyennes et petites entreprises ou institutions dans le monde entier.

Les principes sont simples. Le débat est dirigé par un « modérateur » qui contrôle l’ordre du jour, qui bien sur doit être publié avant la discussion et transmis à chacun des participants. L’ordre du jour ne peut pas être changé pendant la discussion et doit être traité. Le rôle du modérateur sera tout d’abord de poser les questions essentielles qui sont à l’origine du débat et de donner la parole à chacun des participants quand la parole est demandée tout en évitant deux écueils. Le premier serait que l’un des participants ne monopolise le temps disponible en se livrant à des « tunnels » interminables qui n’intéressent personne tandis que le second serait d’introduire dans la discussion des sujets qui ne seraient pas dans l’ordre du jour mais qui tiennent beaucoup au cœur de l’un ou l’autre des participants.

C’est le modérateur qui décide également que l’on a assez discuté d’une question, que la discussion est close et que l’on peut passer à la question suivante. S’il le peut, le modérateur doit résumer les réponses et les points d’accord et de désaccord avant de passer au point suivant de l’ordre du jour. Le rôle du modérateur est donc essentiel. De leur coté, chacun des participants s’engage, s’il demande la parole, à répondre à la question en cours et non pas à la précédente ou à la suivante et à donner son avis de la façon la plus brève possible, le temps de parole ne devant jamais excéder deux minutes, sauf pour les discussions extraordinairement techniques.Dans la mesure du possible, il est demandé de prendre en compte les remarques faites par les intervenants précédents et de répondre à ces remarques. Dans la quasi-totalité des tables rondes, séminaires, conférences, interviews auxquels j’ai pu participer dans ma vie, ces règles étaient appliquées de façon quasiment instinctive par chacun des participants. Et c’est là où il me faut parler de l’attitude des gens de l’extrême gauche Française (anciens du parti communiste, Trotskystes).
Jamais ils ne respectent les règles d’un débat civilisé Tout d’abord, ils ne respectent en rien l’ordre du jour et reviennent sans cesse à leurs obsessions du moment. Pour ainsi dire jamais, ils ne répondent à la question posée. En revanche, quand ils prennent la parole c’est pour ne plus la lâcher et les autres intervenants doivent se morfondre en regardant les aiguilles de la montre tourner. Et enfin, quand ils daignent faire semblant d’écouter ce que vous pourriez avoir à dire, leurs objections se déroulent toujours en trois étapes.

1. « Ce que vous dites n’est pas vrai ». En termes clairs, ils accusent de mensonge celui avec lequel ils sont censés discuter. Du coup, on se sent obligé de prouver les faits sur lesquels on s’est appuyé ce qui enlève toute possibilité de débattre des idées et rend la discussion complètement inintéressante.

2. Si par hasard vous évitez ce piège, l’intervenant d’extrême gauche en viendra à son second procédé pour vous empêcher de parler : « d’où parlez vous ?», ce qui veut dire que comme vous êtes financier vous ne pouvez pas parler des banques, Israélite, vous ne pouvez pas parler de la Palestine, riche, vous ne pouvez pas parler d’économie etc…après vous avoir accusé d’être un menteur , ils insinuent que vous êtes incapable de défendre l’intérêt général et que vous n’avez en tête que la défense de vos privilèges.

3. Enfin, si vous avez passé ces deux étapes victorieusement, ils en arrivent à la troisième qui est simplement la menace de rétorsion pour votre carrière. Si vous continuez à dire et à écrire cela, vous pouvez dire adieu à votre poste de professeur titulaire ou à votre espoir d’avoir jamais une chaire. Si le lecteur pense que j’exagère qu’il consulte le dossier de ceux qui ont écrit « le Livre noir du communisme » ou du pauvre professeur à Lyon qui a écrit « Aristote au Mont Saint Michel ». Et c’est la que tout s’éclaire. Cette classe au sens Marxiste du terme, qui a pris le contrôle effectif de notre système d’enseignement et de culture a comme objectif non pas d’éduquer le peuple en lui fournissant, par le débat, les moyens intellectuels d’arriver à se faire leurs propres opinions mais d’endoctriner les gens en leur fournissant des réponses toutes prêtes. Ce sont les rois du fast food intellectuel, du prêt à manger sans aucune originalité, de l’indigent slogan dont lis espèrent que s’il est répété souvent, il sera cru.

Et pour y arriver, il faut qu’aucune autre pensée ne puisse percer.Leur but n’est donc pas de discuter de façon Socratique, mais d’empêcher l’autre d’entre entendu. Et c’est pour arriver à ce résultat qu’ils ne respectent aucune des règles dans les discussions. La controverse ne les intéresse pas puisqu’ils ont la vérité.

Quand j’étais plus jeune, j’ai vu le regrettable Georges Marchais contraindre au silence Elkabbach « Taisez-vous Elkabbach » et à ma stupéfaction, le journaliste ( ?) ne s’est pas levé pour quitter le studio.

J’ai vu J.F Revel privé de parole, lui qui avait tant à dire, par Marchais ou Hue qui littéralement hurlaient pour le faire taire.

J’ai vu Jean Daniel ou Michel Rocard tremblant de peur sur le plateau ou Soljenitsyne était invité et essayant de défendre le PCF dont les représentants leur faisaient les gros yeux sur le même plateau. Et j’ai compris que la gauche démocratique, avec laquelle il est possible de débattre avait en son sein un véritable cancer, la gauche non démocratique et qu’elle en avait physiquement peur.

Et finalement, c’est de ça dont la France crève. Ceux qui contrôlent les medias, et l’Université ne croient pas au débat, ne croient pas la démocratie et ne croient pas que laisser un temps de parole à ceux qui ne sont pas d’accord avec eux est une bonne chose. Fondamentalement, ils sont totalitaires (voir la définition d’Anna Arendt ou de Raymond Aron) pour comprendre que le totalitarisme est d’abord individuel. Revel l’avait bien compris et pour cela il était haï, parce qu’il appuyait sans cesse la où ça faisait mal.

L’Intelligentsia Française a succombé la tentation totalitaire. Un proverbe Chinois dit qu’un pays c’est comme un poisson qui pourrit toujours en commençant par la tête.

L’absence de débat chez nous en est la preuve. La tête est pourrie.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

45 Commentaires

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  • Homo-Orcus

    2 février 2015

    Chacun dans un débat souhaite imposer ses vues sur un sujet et c’est normal. La question à se poser est pourquoi le débat tourne au pugilat ?
    On invoque un affrontement d’idées opposées, contradictoires mais en fait elles sont très souvent différentes, dans l’impossibilité de se télescoper et chacun tape comme un sourd dans l’édredon du voisin.
    Je prenais comme exemple cette histoire toute simple :
    Une petite fille et sa maman sont dans un train au milieu de la campagne. Elle interpelle sa mère : Maman, regarde des chevals. La mère lui répond : Non ma chérie, ce ne sont pas des chevals mais des chevaux !
    Sur ce, la petite fille répond : Pourtant ça ressemble drôlement à des chevals !
    La mère brandit le Bescherelle et la petite fille brandit « l’histoire générale des animaux » de Buffon, incompréhension.
    La mère comprend sa méprise et lui explique que le pluriel des noms communs en « al » est « aux » : un journal des journaux. La petite fille a bien compris un cheval, des chevaux.
    Quelques instants plus tard, la petite fille s’exclame : Regarde maman, des chacaux dans le pré ! Non ma chérie, ce ne sont pas des chacaux mais des chacals ! Comme voulez-vous qu’on s’entende après ?

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  • Nicolas

    28 janvier 2015

    Maître,

    je me permets de vous signaler l’histoire anormal (au sens Anglais du terme) arrivé à l’un de nos condisciple. C’est très grave.

    http://www.dailymotion.com/video/x2fgszt

    « Jean-Louis Caccomo : « J’ai été interné de force pendant 2 ans en toute illégalité » »

    Si ce témoignage est véridique, c’est un scandale Absolu qui devrait provoquer une action des plus hautes autorités de l’Etats, des condamnations à la chaine, etc..
    Nous défilions il n’y a pas si longtemps pour la liberté d’expression publique.

    Avec tout mon respect,
    je suis, etc.

    Répondre
    • Robert Marchenoir

      29 janvier 2015

      Bon, ben voilà, c’est officiel : être libéral en France, c’est une maladie mentale. Et on m’accuse d’être excessif quand je dis que la France est un pays communiste…

    • Nicolas

      30 janvier 2015

      Remarquez du reste que les seuls arguments en ce moment est de vous attribuer « un discours de haine » ainsi que des « phobies »..
      Avant nous n’avions que « des phantasmes » et étions « égoïstes »..

      Bref, « Pas d’Amalgames » et « Luttons contre les Discriminations ».
      (semaine paire/impaire ?)

    • franck

      30 janvier 2015

      La France est plus ou moins un pays communiste puisqu’une grande majorité de la population(par ex les médecins dépendant de la sécurité pour les remboursements) est fonctionnarisé.
      Notre système même de retraite par répartition en est le meilleur exemple. La participation de l’état dans les secteurs du transport de l’électricité par ex et donc de grands groupes comme Peugeot dans l’automobile (incité par l’état à produire en France et donc qui s’est effondré et a prit du retard en terme de rentabilité face à ses concurrents qui produisent depuis bien longtemps en chine) en est un autre exemple. Le poids de l’état en France a tellement augmenté qu’il n’est pas totalement faux de dire que la France est un pays communiste. Cela est mon avis mais me semble logique également lorsque l’on regarde le paysage fiscal Français

    • Robert Marchenoir

      30 janvier 2015

      Au-delà des chiffres, incontestables (poids de la dépense publique, proportion des fonctionnaires dans la population active, etc), il y a eu, à la Libération, un véritable coup d’Etat larvé des communistes, qui leur a donné le pouvoir jusqu’à aujourd’hui.

      Deux mesures ont suffi à cela (même s’il y en a eu d’autres, comme les nationalisations) : la création du statut des fonctionnaires, et celle de la Sécurité sociale. Et comme par hasard, ces « réformes » (en réalité, cette révolution) ont été mises en place par des ministres communistes, dont le chef du PCF, Maurice Thorez, tout juste rentré de captivité en Allemagne.

      Pardon… je consulte mes fiches… Ah, suis-je bête, petite erreur technique : tout juste rentré de Moscou, où il avait déserté pendant la guerre. Déserté à l’ennemi, puisqu’à l’époque, l’URSS était l’alliée de Hitler.

      Comment voulez-vous que le pays se porte bien, si ses institutions réelles, celles qui le tiennent par les parties, ont été conçues et mises en place par un homme qui, en toute moralité et en toute justice, aurait dû être fusillé pour trahison dans les fossés de Vincennes en 1945 ? Avec la bénédiction, à l’époque et plus tard, du Commandeur de la politique française, du Dieu vivant pour la droite comme pour la gauche, j’ai nommé le général de Gaulle ?

    • franck

      1 février 2015

      C’est clair que De Gaulle en a donné l’impulsion.
      Cependant le contexte est à prendre en considération.
      La pression était tres forte à l’époque mais il ne fallait pas céder face aux communistes. Mais même si De Gaulle n’avait jamais existé ça n’aurait pas changé grand chose à mon avis en tout cas sur le plan économique.

    • ant

      31 janvier 2015

      Bonjour,

      L’état contrôle également l’éducation.
      Je pense que comme moi,des lecteurs se posent des questions sur l’état de notre système éducatif.

      Notamment,l’état matériel de nos universités (et le niveau des élèves) par rapport à d’autres pays.

      Un pays comme la France,avec une tradition scientifique aussi riche…

  • franck

    28 janvier 2015

    Le débat était beaucoup agréable à regarder avec des invités comme Christian Saint Etienne. Je crains qu’il s’agisse également d’un problème d’éducation. Mais le plus important est de s’efforcer à etre le plus rationnel possible, et éviter tout préjugé lors d’un débat comme celui là. Le but étant de parler de ce que l’on connait ou maitrise. C’est ce que fait Charles Gave mais que n’a pas l’air de faire par exemple Philippe de sertine quand il parle des inégalités qui se creuse de la fin de périodes de fortes croissance dans les pays développés etc. Cela fait appel plus aux sentiments qu’à la raison. En plus c’est totalement faux puisque tout dépend à chaque fois d’un nombre infini d’autres facteurs puis on finit par s’égarer dans un débat qui devient stérile et qui ne profite à personne.

    Répondre
  • Carphoros

    27 janvier 2015

    Tant que c’est encore frais, je vous l’écris. Hier après midi je passais derrière l’opéra Garnier, et traversais un rassemblement FO avec banderoles, brassards etc…, en mourant d’envie de trouver une victime à qui dire la blague sur la réunion de Besancenot et d’Arlette Laguillier, sur le mode du postier et de la timbrée, mais je vis ces mines rassemblées avec un effet de groupe ce qui accentue le psychologisme, comme dans les salles d’embarquement des aéroports qui sont de merveilleux trieurs de psychologies nationales. Et je finis par aviser un honnête péquin, la cinquantaine chevelue et barbue avec brassard au bras gauche, pour lui demander pourquoi ce rassemblement:
    — pourquoi manifestez-vous?
    — c’est contre la loi Macron,
    — ah, mais qu’est-ce que c’est, la loi Macron?
    — c’est une saloperie.

    Je n’ai pas réussi à en tirer davantage, à savoir pourquoi, pour ce digne manifestant, cette loi était une saloperie.

    Cela illustre bien que les principes du débat devraient être enseignés au plus jeune âge. Mais cette absence n’est-elle pas le signe du mensonge du mythe fondateur républicain?

    Répondre
  • JP Moratin

    27 janvier 2015

    Depuis hier nous assistons à la nouvelle supercherie de la Pensée Unique : Tsipras avec Syriza va résoudre le problème de la dette en dansant le Sirtaki et s’enivrant d’Ouzo

    Répondre
  • olivier

    26 janvier 2015

    Bonjour,

    Les Robert’s Rules of Order sont effectivement enseignées aux USA (notamment) dès le plus jeune age comme faisant partie des règles de la vie en société.

    A bientot.

    Répondre
  • Alpine GG

    26 janvier 2015

    Il faut se battre pied à pied avec ces vautours de collectivistes, en les empêchant de monopoliser la parole quitte à déclencher une cacophonie, en répondant à l’invective par l’ironie acide, en luttant sans pitié sur le sens des mots: s’ils font de ce beau mot de capitalisme une insulte, rappelons leur que Nazi veut dire National-SOCIALISTE.

    La guerre n’est jamais propre si on se décide à combattre, surtout face à des fous, mais tel est le devoir de tout homme d’honneur, c’est à dire de tout homme authentiquement libéral et capitaliste.

    Répondre
  • riz

    26 janvier 2015

    La bourse nous dit que la croissance en Europe va se raffermir dans les 2 années qui viennent probablement du fait de la chute du prix du pétrole sur les 42-43 $ du brent et la chute de l’euro doll sous la parité à venir .Il y aura probablement près de 1% de croissance en France cette année et beaucoup plus en 2016 .

    Nous avons fait une fausse sortie par le bas l’année est prolongée jusqu’au 31 janvier 2015 du fait d’un neutral month (outside en décembre) d’où on va aller sur 4750 (l’objectif de l’année dernier au premier semestre) d’ici le 31 janvier .Sortie du diamant que l’on attendait violente mais normalement baissière car opposée à l’entrée (fausse cassure) d’où 800/2 + 4600 = 5000 bientôt puis 5400 à la fin de l’année .
    Bas de cette année 4080 of course base de janvier 2014 que l’on avait pas confirmé en cassure car outside month systématique par rapport? UN OUTSIDE ET INSIDE SONT DES NEUTRALS donc on a le droit de les zapper par définition .Les années en 5 ne sont jamais baissières sur le dow .

    Répondre
    • Clauz

      28 janvier 2015

      Hors sujet ! 🙁

  • GAUTHIER

    26 janvier 2015

    tout ceci est bien exact mais il faut dire aussi que malgré les Marchais Hue et alii l’atmosphère des seventies était encore respirable…ce sont les sectateurs de l’empire du bien, qui émergea vers le mitan des années 80, qui ont littéralement corrompu définitivement toute possibilité de débat…le bien ne transige pas…Augustin Cochin a jadis remarquablement décrit le phénomène et Philippe Muray s’en est fait le minutieux portraitiste…comme c’est très drôle on ne le prit pas au sérieux…

    pour Cochin, ce texte « incontournable » :

    http://misraim3.free.fr/divers2/SOCIETES.PDF

    Répondre
  • Vincent L-F

    26 janvier 2015

    Voila qui est bien intéressant, utile.
    Je comprend mieux qu’à 30 ans, je ne peux jamais débattre avec un anti-libéral. Je suis immédiatement un monstre, un salaud, sans cœur et mes arguments sont toujours faux.
    Je ne mange jamais au fast food (même idéologique) , je préfère jeûner que d’avaler de la m….. (même idéologique).
    Comment peut-on autant aimer le vite fait mal fait (et cher).

    Répondre
    • Nicolas

      30 janvier 2015

      Expliquer à des Socialos qu’il ne faut pas faire fuir Einstein & Co dans leur propre intérêt, peine perdu..

  • Emmanuel M

    26 janvier 2015

    Ce n’est pas nouveau. Un des slogans favori de l’extrême gauche, qui revient souvent en manifs, est : « Ce n’est pas un débat, c’est un combat ».

    Répondre
  • bernard

    26 janvier 2015

    Pour lui clouser le bec, J´aime à demander à un gauchiste les questions suivantes. Qui à dit: « Tout dans l´état, tout par l´état et rien en dehors de l´état »……Mélanchon ? Castro? Non Mussolini…..

    Qui à dit? “L’ ’économie devait être “organisée et contrôlée”, et “subordonnée à l’intérêt national”….Mélanchon? Besancenot? Non Pétain….

    Et si celà ne suffit pas je demande qui à écrit : « La lutte contre la finance internationale et le grand capital est devenu le point le plus important de la lutte de la nation pour son indépendance et sa liberté économique »……Lenine? Trotsky?? Mélanchon?? Non Hitler dans « Mein kampf »

    Répondre
    • Clauz

      28 janvier 2015

      C’est à retenir! mais avez vous les références précises?

  • bernard

    26 janvier 2015

    John Stuart Mill définit la liberté d’opinion moins comme le droit pour chacun de dire ce qu’il a sur le cœur que comme la possibilité d’être contredit.

    Répondre
    • Nicolas

      30 janvier 2015

      Une proposition irréfutable est toujours fausse.

  • david

    26 janvier 2015

    ERREUR !! ERREUR !! Ce dialogue n’est pas inspiré du film « URANUS » de la pièce de Marcel AYME !!!
    Mais c’est tiré du film ‘UN IDIOT A PARIS » avec les dialogue de Michel AUDIARD !! Et le dialogue que vous avez repris n’est pas totalement exact ! L’histoire se passe dans mon bourbonnais natal !

    La preuve ci-dessous :
    extrait film dialogué par audiard : https://www.youtube.com/watch?v=1a2QgwlvDlU

    Répondre
    • idlibertes

      26 janvier 2015

      Je vous promet qu’il est aussi repris par Gérard Depardieu, jouant le cafetier dans uranus

    • P.M

      27 janvier 2015

      Le texte exact d Audiard dans un idiot a Paris
      Je ne sais pas pourquoi un seul …
      C est
      Je suis ancien combattant,militant socialiste et bistrot
      C est dire si dans ma vie j en ai entendu des conneries

    • Nicolas

      30 janvier 2015

      Il me semble aussi avoir « percuté » à cette phrase lors de la sortie en salle.. (Dire du mal du socialisme était à l’époque un blasphème. Heu.. toujours.. un frison à parcouru ma colonne vertébrale)

    • Clauz

      26 janvier 2015

      C’est Michel Audiard qui a repris Marcel Aymé.

  • francois carmignola

    26 janvier 2015

    Magnifique description d’un état de fait !
    Je déplore cela depuis longtemps.
    Néanmoins, alors que l’on pourrait rêver d’attitudes beaucoup plus violentes des gens honnêtes quand ils sont face à ce type d’attitudes, cela ne ferait que les généraliser.
    La mise en ligne des débats et surtout leur commentaire détaillé « post mortem » de la part des acteurs pourraient être très intéressant et tout aussi violents, mais « à distance » et tout en restant poli.

    Répondre
  • JR

    26 janvier 2015

    Il y a 2 autres arguments de l’homme d’extrême gauche.

    1. Le theorie du complot : il y a une classe dominante qui déciderait des choses qui guident le Monde / l’Europe / la France (gommer la mention inutile suivant le débat) et dont l’objectif ultime serait d’écraser la classe la plus fiable pour son propre profit. Celui qui debat avec eux ne le voit pas et est manipulé par le système.

    2. L’argument de « les théories économiques élémentaires ne s’appliquent pas à notre discussion ». Cet argument n’apparaît pas à la télévision ou dans les journaux mais plus dans des discussions entre personnes ou sur internet. Quand ils sont à court d’arguments face à la démonstration du manque de réalisme economique de ce qu’ils racontent, ils sortent l’argument qui tue le débat : « je me situe dans un cadre idéal, celui d’un homme nouveau qui ne prendrait pas ses décisions pour lui-même mais pour l’intérêt general »

    Répondre
    • nolife

      26 janvier 2015

      Pour ce qui est du complot, c’est ce que dit C. Gave quand une ploutocratie a pris le contrôle de la Fed. …

      Je n’ai jamais compris en quoi le fait qu’un groupe de personnes tente de s’accaparer du pouvoir serait aussi délirant qu’une invasion d’extraterrestres, les campagnes électorales sont bien sponsorisées par des entreprises …

      http://www.slate.fr/monde/61173/obama-finance-microsoft-google-romney-wall-street

    • Nicolas

      30 janvier 2015

      L’économie n’est pas une science, vous n’allez tout de même pas avoir une vision comptable de l’Homme !

      (=Un déficit ? On s’en fou !)

  • Homo-Orcus

    26 janvier 2015

    Vous avez aussi : « Vous êtes venu avec vos questions et moi je suis venu avec mes réponses. »

    Répondre
    • Robert Marchenoir

      29 janvier 2015

      Ou encore : vous me dites que ce n’était pas votre question, mais moi je vous dis que c’est ma réponse (et d’ailleurs, je t’emmerde : ça c’est ce que le gars ne dit pas, mais qu’on entend très fort).

  • AgentDevlin

    26 janvier 2015

    Je suppose que cet article vous a été inspiré par votre dernier débat avec Jacques Généreux. En effet, il tombe dans la catégorie des totalitaires, bien trop nombreux dans ce pays. Pour moi qui suis néophyte en économie mais suis chacune de vos apparitions télé, j’aurais aimé que vous puissiez expliquer plus amplement comment on peut établir des prix de marché à partir du taux d’intérêt et du taux de change. Faut-il supprimer la banque centrale? Peut-elle calculer objectivement le « bon taux »? Faut-il laisser les marchés le faire? Peut-être lors d’un autre débat avec des gens plus civilisés…

    Répondre
    • Résistant Valaisan

      26 janvier 2015

      J’ ai pensé exactement la même chose.

      Tout au long de ce « débat », on entendait les collectivistes se lancer dans de grandes tirades vides, alors que Charles Gave était percutant, clair, précis bref simple dans le meilleur sens du terme.

      Je préfère le système américain (débats politiques) ou le temps de réponse est partagé équitablement, à la seconde près, avec la petite lumière orange qui s’ allume vers la fin du temps imparti…

    • P.M

      27 janvier 2015

      Vous ne regardez jamais Fox ?

    • Robert Marchenoir

      29 janvier 2015

      Généreux, il a dû acheter son nom à la bourse des pseudonymes gauchistes. Ou alors, il est devenu économiste de gauche parce qu’il s’appelait Généreux. Si ça c’est pas une rente de situation…

    • Robert Marchenoir

      29 janvier 2015

      S’appeler Pamela Popo quand on est danseuse nue au Crazy Horse, c’est normal. Mais s’appeler Jacques Généreux quand on est économiste de gauche, c’est trop injuste. Il devrait y avoir des lois contre ça.

  • nolife

    26 janvier 2015

    Bonjour,

    C’est vrai que les monologues de Jacques Généreux, ça alourdit un peu la discussion … ceci dit il y a encore pire, Pierre Larrouturou si jamais vous tombez face à lui un de ces 4 …

    Sinon à propos de néo-communistes, ils ont fait un carton en Grèce, conjugué au fait que la Buba refuse d’acheter les emprunts des autres Etats, cela sonne peut-être le glas de l’€ …

    Répondre
  • RB83

    26 janvier 2015

    Est-ce une allusion à votre passage aux Experts de BFM avec Jacques Généreux ? Remarquez que cela aurait pu être pire. Si Larrouturou avait été présent, vous n’auriez pu rien dire…

    Répondre
    • nolife

      26 janvier 2015

      Mince, vous m’avez devancé d’une minute, félicitations.

    • RB83

      26 janvier 2015

      je vois que je ne suis pas le seul à être exaspéré par ces mêmes personnes… -:)

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