11 décembre, 2023

L’Allemagne un pays vieillissant à toute allure.

Comme chacun le sait, la population allemande va beaucoup baisser (en chiffres absolus) d’ici à 2050, et les choses ne feront qu’empirer après cette date.

Et donc, le ratio entre ceux déjà à la retraite et ceux qui travaillent va énormément grimper.

En 2005, ce ratio était de 33 personnes à la retraite pour 100 qui travaillaient.

En 2050, ce ratio sera au-dessus de 50.

C’est donc dire que la question des retraites et de leurs financements va être au centre des préoccupations politiques en Allemagne dans les 25 ans qui viennent.

Et là, les choses ne s’annoncent pas très bien.

Aujourd’hui le système (le plus ancien d’Europe) est organisé autour de trois piliers :

  1. La répartition, des actifs payant pour ceux qui sont à la retraite en subissant des prélèvements sur leurs salaires.
  2. Un système de capitalisation, géré par les sociétés individuelles.
  3. L’épargne individuelle.

Reprenons ces trois points.

  1. La répartition : les prélèvements sur les salaires vont devoir suivre le ratio retraités / actifs et donc monter d’environ 50 % d’ici 2050.  Or ces prélèvements sont déjà aux alentours de 20 % du salaire brut. Tout travailleur jeune aura donc intérêt à filer du pays aussi vite qu’il le pourra pour bénéficier instantanément d’une hausse immédiate de son pouvoir d’achat d’environ 30 %.
  2. Le système de capitalisation. D’après ce que j’ai compris (mais je suis loin d’en être certain, peut-être certains lecteurs pourront-ils m’éclairer), les sociétés garantissent à ceux qui prennent leurs retraites une pension plus ou moins indexée sur l’inflation. Mais la plupart de ces sociétés n’assurent pas elles-mêmes la gestion des retraites mais les afferment à des compagnies d’assurance ou à des sociétés de gestion de fonds qui en assument le risque. D’après ce que j’ai compris (encore une fois) si la société d’assurances a mal fait ses calculs et ne peut assurer les paiements, alors le risque retombe sur la société de départ.
  3. L’épargne individuelle. Comme en France, elle est considérable et les Allemands, comme les Français ont une sérieuse préférence pour les obligations de l’État local.

Quels sont les points faibles de ces trois systèmes ?

Pour la répartition, il est évident que la démographie va poser un problème à terme et la seule solution sera de diminuer le pouvoir d’achat des retraites versées au titre de la « solidarité nationale », ce qui risque de créer des remous sociaux. Et comme le dit mon cher fils « quand les Italiens et les Français sont dans la rue, tout le monde s’en fout. Quand ce sont les Allemands….

Pour la capitalisation et l’épargne, c’est à dire pour les points 2 et 3, je crains que le problème ne vienne principalement des actifs dans lesquels cette épargne à long terme a été investie dans le passé.

Je m’explique et que le lecteur veuille bien regarder le graphique ci-dessous.

 

Martin Muller a 25 ans en 1981 et décide d’investir dans des obligations à 10 ans du gouvernement allemand 100 euros (200 dm, ce qui fait qu’en 2012, il a 600 euros dans son bas de laine.

Hélas, l’Euro a remplacé le DM et monsieur Draghi a pris la place de Karl Otto Pöhl, un banquier central Italien remplaçant un banquier central allemand. Et monsieur Draghi, de façon surprenante, suit une politique qui permet à l’Italie de rester dans l’euro.

Hélas encore, cette politique entraîne à terme la ruine de Martin Muller, ce qui ne gêne guère monsieur Draghi, comme chacun aurait pu s’en douter.

Bref, sur le plus haut atteint début 2020, Martin perd déjà 37 %, ce qui veut dire que de toute l’épargne qu’il avait accumulée depuis 1981 il a déjà perdu, sans aucun espoir de récupérer quoi que ce soit de tout ce qu’il avait mis de côté depuis à peu près les débuts de l’euro en 2001.

Et en plus, en regardant son plan d’épargne chez Siemens (où il travaille), il se rend compte que 70 % de son épargne professionnelle était aussi investie en obligations de l’état Allemand et qu’il avait investi, les 30 % restant dans des sociétés « vertes », en bon citoyen qu’il est, recommandées par les journaux qu’il lisait, et que là, il perd environ 50 %.

La valeur consolidée de son épargne est donc en baisse d’environ 38 %, et la perspective d’une retraite aux Baléares s’estompe.

Rester dans l’appartement qu’il loue dans la banlieue de Francfort semble être la seule solution possible.

Et bien entendu, c’est le moment que le gouvernement choisit pour annoncer que le point de son épargne par répartition va être bloqué pendant les années qui viennent tant les débours pour accueillir les réfugiés afghans ou syriens sont importants…

Pauvre Martin, pauvre misère…

Que va-t-il faire ?

Il va aller aux réunions de l’AFD, mais il ne va pas songer à changer les méthodes qu’il a toujours utilisées pour épargner : il va décider de travailler plus et de consommer moins, pour rebâtir son épargne.

Et donc, nous allons avoir une sérieuse récession dans la consommation en Allemagne, et comme l’Allemagne importe surtout des produits de consommation, immédiatement cette récession en déclenchera une autre, mais cette fois chez les producteurs des biens de consommation en Italie et en France.

Les sociétés concernées vont donc cesser de passer des commandes de machines-outils à … Siemens, et Martin Muller se retrouve du coup en temps partiel avec une forte réduction de son salaire.

Ce qui va forcer Martin à consommer encore moins.

Quant à l’Espagne, le petit hôtel de Soler aux Baléares où il passait ses vacances ferme ses portes, tous les Allemands (90 % des clients) ayant décidé d’annuler leurs réservations. L’hôtel est racheté instantanément par un Qatari qui le transforme en résidence personnelle où il ne mettra jamais les pieds.

Et ces récessions déclenchent une vraie panique à la BCE tant la France et l’Italie sont incapables de financer leurs déficits budgétaires qui, bien entendu, explosent à la hausse du fait de la récession qui frappe ces deux pays. Il faut donc que la BCE finance directement ces déficits par la planche à billets, comme pendant le Covid, et du coup, le portefeuille de Martin passe de 463 aujourd’hui à 300 fin 2024. Et nous voilà ramenés à notre problème précèdent.

Mais comme Martin Muller reste un Muller, un vrai, il va continuer à épargner jusqu’à ce qu’il soit complètement ruiné, un peu comme son grand-père Hans dans les années vingt. Voilà donc ce qui arrive à ceux qui ne lisent pas toutes les semaines l’Institut des Libertés …

J’ose espérer que Marcel Dupont, son homologue français, a suivi les conseils que j’ai prodigués dans ces chroniques qui lui ont permis, peut-être, de sauver la mise, au moins sur l’épargne qu’il gère lui-même. Après tout, le portefeuille IDL, à la place d’être en baisse de 38 % comme le portefeuille de ce pauvre Hans est en hausse de 38 %. Comme en fait foi le graphique ci- dessous.

 

CONCLUSION.

  • L’économie allemande est dans tous les mauvais secteurs.
  • Une pénurie de main d’œuvre se profile à l’horizon, ce qui pèsera sur les marges des sociétés. L’Allemagne va avoir le coût du travail le plus élevé au monde.
  • Pour des raisons évidentes, le prix de l’énergie en Allemagne sera le plus élevé au monde, ce qui pèsera sur la compétitivité allemande.
  • La plus grosse partie du potentiel industriel allemand est sur le sol Allemand. Les sociétés locales ne pourront donc pas externaliser leur offre, ce que font depuis longtemps les sociétés françaises.
  • L’épargne des années de prospérité a été investie dans des actifs (les obligations allemandes) où elle est en train d’être détruite, pour « sauver » le soldat euro qui est en état de mort clinique.
  • La rentabilité des sociétés va donc se ratatiner.
  • L’Allemagne est l’homme malade de l’Europe. Elle a été agressée par la BCE et risque de mourir des milliers de coups de couteaux qu’elle a reçue. Encore une victime du terrorisme qui sévit en Europe !

Les temps qui viennent vont être durs, très durs pour les retraités allemands.  A mon avis, il vaut mieux pleurer dans une Peugeot que dans une Volkswagen. Au moins, nous n’avons plus d’industrie sur notre sol.

 

 

 

 

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

58 Commentaires

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  • Proverbe Européen

    7 janvier 2024

    quand la locomotive tombe en panne, c’est tout le train qui s’arrête…

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  • Klet

    17 décembre 2023

    je ne parviens pas à accéder au portefeuille IDL

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  • Alex

    16 décembre 2023

    Comme le disait Churchill: « Le succès n’est pas définitif, l’échec n’est pas fatal : c’est le courage de continuer qui compte. »

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  • Marcel Depart

    14 décembre 2023

    La démographie est la conséquence du style de vie. Il fut un temps quand avoir des enfants était de se procurer de la main d’œuvre familiale bon marché. L’économie industriel a provoquée l’urbanisation, la main d’œuvre se regroupent autour de l’emploie.
    Le coup de vie dans une agglomération est beaucoup plus cher, avoir des enfants demande de leurs donner de la place pour vivre. Plus d’enfants plus la demeure est grande plus elle est chère. La raison pour là qu’elle les couples ont moins d’enfants.
    L’urbanisation est anti démographique. Plus l’économie industriel est délocalisée, moins chère sera le coup de vie. Les couples voudront avoir des enfants, au plus, pour que la démographie reste positive.
    Vivre à Paris, dans un appartement a deux chambres, la location ou le prix d’achat représente plus de 50% du salaire, minimum. L’alternative est de vivre en banlieue. 8 heures de travail plus 2 ou 3 heures de transport et une heure pour déjeuner, ne règle pas le problème. Il ne reste que 3 ou 4 heures par jour de vie familiale. Elever des enfants demande plus de temps.
    L’alternative est de ne pas avoir d’enfant, donc une émigration forte. Notre vie quotidienne a besoin de mains d’œuvre. Moins de main d’œuvre plus cher les salaires. Où est le juste milieu.

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  • Philippe

    14 décembre 2023

    Je suis un néophyte, si j’ai bien compris le portefeuille IDL nécessite un intermédiaire car il s’agit du second marché, de fait je suis propriétaire d’action via un courtier….Quid de cet intermédiaire si un krach financier mondial se produit et que celui-ci fait faillite ? Comment alors prouver la propriété de ces titres ? Par avance merci pour vos éclaircissements

    Répondre
    • Gildas

      17 décembre 2023

      Si vous avez peur d’une faillite de votre intermédiaire, vous pouvez placer vos titres au nominatif.

  • PA

    13 décembre 2023

    La démographie allemande est catastrophique, c’est connu. Mais j’ai entendu hier sur une chaîne d’info qu’en France 40% des enfants de moins de 4 ans scolarisés sont des immigrés ou d’origine étrangère ! Nous n’aurons peut-être pas le même problème que les allemands, mais je doute que notre avenir soit un long fleuve tranquille…

    Répondre
  • Boeing

    13 décembre 2023

    Des prévisions pessimiste qui tiennent la route, cela pourrait arriver, mais c est sans compter l effet papillon…

    Répondre
  • Benj

    12 décembre 2023

    Je viens de lire que vous cherchez des thèmes pour votre prochaine émission ; intéressez vous aux conséquences d’un black-out mondial d’internet sur l’économie et la finance, pourrions nous encore prouver notre propriété sur nos actifs numeriques, comptes bancaires, actions etc. C’est le projet polygon du WEF dont ils ont eux même fait la simulation il y’a 3 ans, ou encore le thème du dernier film Netflix produit par les Obama « le monde après nous ». Je pense qu’il est là le prochain signe noir pour le prochain krach. Et c’est signé. Ils sont obligés de le faire car c’est un contrat Faustien. Tout comme le covid avait été simulé juste avant.

    Répondre
    • Benj

      12 décembre 2023

      « La prochaine grande menace pour l’humanité sera une cyberpandémie, et elle fera paraître la COVID comme une menace modérée en comparaison » – Klaus Schwab

    • Julien Courtisan

      6 janvier 2024

      il est vrai qu’une altération de l’internet mondial est une possibilité. C’est là qu’on se rendra compte que le mot « dématérialisation des données » est un bel enfumage ! Internet est tout sauf « dématérialisé ». … de toutes façons, la question du stockage « ad vitam aeternam » des données est déjà posée. Sans parler, en effet, d’un scénario à la « polygon » que tout le monde a déjà oublié.

  • Bommelaere Eric

    12 décembre 2023

    Bonjour, c’est toujours pour moi un plaisir de vous écouter et de vous lire . Votre dernier livre « La vérité vous rendra libre «  est captivant. Une question :
    Pourquoi ne feriez vous pas que le site d’IDL une rubrique de – l’es lectures de l’Oncle Charles «  ou vos lecteurs pourriez retrouver facilement vos sources d’inspiration. De même pour Emmanuelle, Leonard et pourquoi pas Louis -Vincent . Vos admirateurs, et il y en a seront une fois de comblés de ces points de vue

    Répondre
  • Bensaoula

    12 décembre 2023

    Bonjour,

    Mais ne pensez vous pas que l’Allemagne et tout les pays dans une situation similaire qui “ bloques les point d’épargne par répartition […] pour accueillir les réfugiés afghans ou syriens sont importants…” ne choisissent pas l’option suivante : accorder plus de visa et régulariser les étrangers pour faire plus de main d’œuvre et rétablir le ratio [ retraité / actif cotiseur ] ?

    Qu’en pensez vous (je m’adresse à tous) ?

    Merci de de vos réponses 😁

    Répondre
    • Bruno Lafeuille

      12 décembre 2023

      politique de natalité forte comme en Hongrie et bloquer l’immigration ce qui va rassurer les jeunes couples qui vont se remettre à espérer dans leur pays avec la certitude que la lumière est au bout du tunnel!.

  • Rbt

    12 décembre 2023

    Ne pas avoir d’industrie en France est-il une bonne chose pour les français ?

    Répondre
    • PA

      13 décembre 2023

      Non. L’industrie fait la richesse d’un pays. La richesse totale d’un pays étant constituée de ce qu’il peut produire comme biens et services. En fait la richesse c’est la capacité de production.

  • Philippe Bourillon

    12 décembre 2023

    Cqfd

    Répondre
  • LE PELTIER Philippe

    12 décembre 2023

    Merci .Gave de confirmer ce que mon intuition me disait. J’ai l’amour des peuples mais pas forcément de tous les dirigeants. J’ai beaucoup d’estime pour l’ancien 1er ministre japonais, la présidente de Taïwan, le roi de Jordanie, Patton en son temps, Reagan, Thatcher, même s’ils avaient leurs défauts. etc. Bref, vous faites partis de mes guides en économie (contrairement à C. Chanas), tout comme vos copains: Delamarche, les Publications Agora, etc.
    Cheers

    Répondre
  • Scardanelli

    12 décembre 2023

    Existe-t-il malgré tout quelques sociétés allemandes resilientes et externationalisees comparables à LVMH ou l’AIR LIQUIDE ?

    Répondre
    • Edelweiss

      14 décembre 2023

      LINDE est leader mondial de l air liquide, siège en Irlande, mais activité mondiale. Cotation en USD. Curieusement (?), très peu souvent citée, parcours pourtant parallèle à Air Liquide….mais ne fait plus partie du Dax.

  • Kevin

    12 décembre 2023

    C’est le karma!

    Répondre
  • Patrice Pimoulle

    12 décembre 2023

    La question de la degradation du rapport demographique est connue depuis… 1971.

    L’avantage de la repartition est de mettre les cotisants a l’abri du nominalisme de la monnaie, d’apres lequel un franc vaut un franc, que ce soit un franc Poincare ou un franc Auriol.

    Mais la repartition est soumise a l’alea demographique; ca vaut combien, un « point »? C’est revalorise comment, avec quoi?

    C’est ainsi que la capitalisation, indifferente a l’alea demographique, mais liee directement a la croissance economique, retrouve son interet

    en revanche, elle supporte l’alea financier.

    Que devient la « croissance » lorsque, au nom des « valeurs » de l’economie de marche, du dematelement des monopoles, on « ouvre les marche » au nom de la division du travail? Que devient l’industrie francaise de la soie si on autorise au nom des valeurs, l’importation de la soie chinoise? Qui paiera les pensions des retraites de l’industrie francaise de la soie?

    Les « neocons » et les « globalists » apres avoir ruine la monnaie americaine avec la guerre du Vietnam ont cru astucieux d’exporter l’industrie americaine pour assurer la « police des salaires »; et le gouvernements socialistes ont etendu les « droitsnouveaux des trvailleurs pour relancer la croisance, la confiance et l’emploi. Chirac a debarrasse la France de M. Giscard d’Estaing; c’est la politique qu’a choisi la France.

    Répondre
  • Alain

    12 décembre 2023

    A noter que beaucoup de jeunes allemands ont fait ce constat et quittent le pays voir https://www.businesstravel.fr/les-allemands-diplomes-quittent-le-pays-fuite-des-cerveaux.html.
    C’est dommage car quand l’économie allemande va mal cela génère en général de gros problème en Europe…A noter que l’on parle de Draghi à la tête de la Commission pour remplacer von Der Leyen…Comme quoi personne n’a tiré les leçons de sa politique quand il était à la tête de l’UE.

    Répondre
  • Sordet

    12 décembre 2023

    Comment constituer un portefeuille IDL?
    Dans quel institution le déposer?

    Répondre
    • Nox

      13 décembre 2023

      Toutes les grandes banques vous donnent la possibilité d’ouvrir un compte-titres ou un plan d’épargne en actions.
      Les courtiers en bourse sont en général moins chers. Vous trouverez sur internet des classements comparatifs. Par exemple :
      https://selectra.info/finance/guides/bourse/courtier
      Bonne recherche !

  • Louis Jean SYLVOS

    12 décembre 2023

    Les allemands comme nous français ont des « Mozart » de l’économie au pouvoir depuis trop longtemps, il ne faut donc pas s’étonner des résultats.

    Répondre
  • LE BARS

    12 décembre 2023

    Très instructif et pédagogique. Bastiat, Smith et Ricardo sont un peu plus rudes à appréhender. Pour les 20ème et 21ème siècles, j’ai la larme à l’oeil avec Benjamin GRAHAM et Charles GAVE ! M E R C I !

    Répondre
  • Olivier

    12 décembre 2023

    Les Allemands vont faire venir des immigrés à tour de bras même si le peuple n’en veut pas. Ils vont donc sans doute trouver un compromis et s’adresser aux pays de l’est prioritairement. Par exemple si l’Ukraine s’effondrait… Les Allemands continuent à payer leur héritage de la seconde guerre mondiale, c’est ce que R. Camus appelle la seconde carrière de A. Hitler.

    Répondre
  • Etienne

    12 décembre 2023

    Belle référence à Georges Brassens ! Pauvre Martin pauvre misère

    Répondre
  • Etienne

    12 décembre 2023

    Changeante

    Répondre
  • Ab

    12 décembre 2023

    Est ce que la formule de Miterrand: j ai cloué la main des allemands sur la table de l euro ne prend pas finalement tout son sens?

    Répondre
    • Carton plein

      6 janvier 2024

      j’ai l’impression que tout le monde est cloué sur la croix des servitudes. Mais Mitterrand appartenait à cette vieille garde nihiliste, passée par tous les fromages et tous les opportunismes, avec, au fond de soi, une détestation de l’homme. Dans le même genre, j’ai lu dernièrement Fukuyama : épouvantable de nihilisme.

  • Badtimes

    11 décembre 2023

    Les USA ont réussi leur coup double : ruiner l’industrie Allemande qui leur faisait de l’ombre en provocant la guerre avec la Russie et fermeture des pipelines de gaz pas cher et mettre l’Europe, gouvernée par les « young leaders », toute entière sous sa coupe. Muller j’ai bien peur ne sera pas le seul retraité en Europe a ne plus prendre des vacances aux Baléares ou ailleurs.

    Répondre
    • Veria

      13 décembre 2023

      Je cite souvent : Ch De gaulle « Les Américains savent bien ou en tout cas devraient savoir, qu’on ne s’appuie pas sur ce qui est mou. On s’appuie sur ce qui est ferme… Dans tous les pays sous-développés, ils ont eu la tentation de s’appuyer sur des planches pourries qui leur sont favorables – et d’autant plus favorables que ce sont eux qui les ont pourries.».
      Mitterrand – «La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort.»

    • Michel Higuet

      13 décembre 2023

      Voilà quelqu’un qui fait la même constation que moi, La synergie EU – Russie devait être cassée et à la tête de l’EU ils n’ont même pas encore compris…

    • Charles Heyd

      13 décembre 2023

      je réponds en fait à #Michel Higuet;
      à Bruxelles ils ont tout compris puisque ce sont eux qui mettent tout cela en musique avec leurs complices locaux!

  • MIKA

    11 décembre 2023

    « Mais comme Martin Muller reste un Muller, un vrai, il va continuer à épargner jusqu’à ce qu’il soit complètement ruiné, un peu comme son grand-père Hans dans les années vingt ». Espérons quand même que cela ne finissent pas de la même façon.

    Répondre
  • Franck

    11 décembre 2023

    Monsieur Gave, merci pour vos vidéos. La crise politique arrivant, pourquoi ne vous présentez vous pas aux prochaines élections ??? Je vote Gave sans aucune hésitation….

    Répondre
  • Explorer76

    11 décembre 2023

    Ca me rappelle cette anecdote sur Bismarck et l’établissement du régime des retraites. Bismarck s’adresse au Kaiser.
    – Votre majesté serait bien inspirée de cécréter un système de retraite par répartition où les cotisations des travailleurs actifs paieraient les retraites des travailleurs retraités.
    – Que voilà une bonne idée mon cher ministre. Dites moi à quel âge meurent les travailleurs?
    – A 65 ans en moyenne, votre Majesté.
    – Fort bien monsieur le premier ministre, nous fixerons l’âge de la retraite à 65 ans.

    J’en ai bientôt 69, j’ai pris ma retraite à 65 ans et me suis remis à travailler à mon comte à mon rythme. J’aurais du le faire plus tôt.
    Paraphrase d’un discton boursier : n’attendez rien de l’état, mais soyez prêts à tout.

    Répondre
    • breizh

      13 décembre 2023

      par curiosité, dans quel domaine travaillez-vous ?

  • Thierry Balet

    11 décembre 2023

    Aucune inquiétude à avoir. Depuis Maastrich on nous a promis que grâce à l’UE la France sera plus forte, que cette Europe sera sociale, qu’il y aura le plein emploi, que grâce à l’euro on pourra concurrencer le dollars et j’en passe.
    Comme on nous a toujours dit que l’Allemagne était la locomotive de l’Europe on a donc pas à s’inquiéter pour elle non plus. De plus, comme notre cher allié de l’autre côté de l’atlantique sait très bien ce qui est bon pour nous, on n’a qu’à faire sauter un ou deux pipes-lines pour au final acheter plus cher. Vu que le principal concerné (Allemagne) ne bronche pas, je me dis que dans le fond ce n’est pas grave que les coûts énergétique s’envolent…..
    Pour terminer, les grandes connaissances comptables que M. Drahi aura accumulées lors de sont passage chez Goldman Sachs, il trouvera bien une astuce pour financer les retraites allemandes en référence à sa grande créativité lors de l’entrée de la Grèce dans l’euro….
    Bref, on a les politiques qu’il nous faut, Bruno Lemaire inclus pour nous faire couler et l’institut des libertés pour nous l’expliquer.
    Merci pour ce billet teinté d’humour.

    Répondre
  • Wàng

    11 décembre 2023

    J’adore cette façon de se foutre de la g. des boches « Martin Muller est un Muller, un vrai ! »

    Répondre
  • sim

    11 décembre 2023

    Ils ne peuvent pas mettre leurs usines en Pologne?

    Répondre
  • Carloman

    11 décembre 2023

    Intéressant… Mais n’est-il pas trop  » simple » de reporter les fautes, ou, du moins, les carences allemandes sur le dos de l’ Europe, ou de la BCE ? Pourrait-on, aussi, se rendre compte que se lier les mains à un pays en terme d’énergie, éliminer le nucléaire uniquement pour une alliance politique avec les verts, tout cela est d’une inconséquence folle et participe à la baisse de niveau de l’Allemagne ? Les problèmes de l’Allemagne viennent de divers horizons, et, à mon sens, ne peuvent être attribués à seulement deux facteurs. Article intéressant, je le répète.

    Répondre
  • Robert

    11 décembre 2023

    Un raisonnement imparable avec une pointe d’humour…
    La planche à billet de la BCE n’a pas fini de tourner. Toujours la fameuse agonie sans fin…

    Répondre
  • le chinois

    11 décembre 2023

    Belle article, je rajouterais, ce qui est le plus tragique, que les industriels eux mêmes
    ont déjà déposé des armes. Les usines ferment, WW vide 6000 d’un coup, BASF part aux US.
    Il faut vérifier, j’ai entendu que 1,2 millions allemands ont déménage en Suisse, Autriche,etc,
    24 000 en Hongrie . Faudrait voir le pourcentage des retraités/actifs.
    Avec la disparition de cet gouv les perspectives pourront inverser.
    Le nombre des migrants en tout sorte de formations,universités sont étonnamment élevés.
    Surtout ceux qui sont en Fac.

    Répondre
  • J.F. Paquot

    11 décembre 2023

    Je suis assez d’accord. Mon contrat d’assurance epagne placement a ete resilie et il m’a fallu 5 mois de bataille pour recuperer les sommes, genereusement ponctionnees en frais divers. J’ai aussi vendu les fonds proposes par mon banquier. Je suis moi meme et m’en porte tres bien . Continuez de nous informer, M. Gave.
    Merci

    Répondre
  • Fred

    11 décembre 2023

    Et pourtant, ne dit-on pas que l’Europe de Bruxelles et la BCE sont « pilotées » par les Allemands ? N’y a-t-il pas un paradoxe ?

    Répondre
  • breizh

    11 décembre 2023

    merci monsieur Gave pour cet angle de vue édifiant !

    Répondre
  • Richard

    11 décembre 2023

    Pour continuer sur ce que Jaedena disait. Ce que je trouve bizarre aussi c’est que les valeurs industriel et croissance Allemande (Siemens, SAP) monte en flêche depuis quelques temps mais les valeurs de consomation chute (Pernod Ricard, Nestle). Comment expliquer cela?

    Répondre
    • Pierre

      13 décembre 2023

      Bonjour Richard, je me faisais exactement la même reflexion… Un ralentissement de la demande des ménage? Qui se verra par la suite sur les industriels? Signe de la récession qui affecte déjà directement les gens?

  • Jaedena

    11 décembre 2023

    Et malgré tout, le DAX vient de dépasser son plus haut de tout les temps la semaine dernière. Comment expliquez-vous ce paradoxe ?

    Répondre
    • gave

      11 décembre 2023

      c’est à peu près le seul actif intéressant en Allemagne

  • antoine

    11 décembre 2023

    Quelle plume !

    Répondre
    • Charles Heyd

      11 décembre 2023

      Oui, quelle plume mais le fond y est aussi!

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