La mémoire, l’histoire, l’oubli (2000) de Paul Ricoeur est l’un de mes plus grands échecs de lecture. C’est un livre que j’ai essayé de lire plusieurs fois sans arriver à en comprendre quelque chose. Comme le dit pudiquement un compte rendu de lecture admiratif trouvé sur un site : « la complexité du langage et des concepts employés est telle que l’étude de cet ouvrage mériterait d’y consacrer beaucoup plus de temps, et d’en proposer un compte rendu plus abouti et mûri que la présente note de synthèse. » L’ouvrage n’intéresserait pas aujourd’hui si l’ancien assistant éditorial de Ricoeur n’était pas devenu président de la République. Toutefois, les thèmes que Ricoeur a tenté d’analyser, dans une pensée et un langage complexe que ne renie pas l’actuel locataire du faubourg Saint-Honoré, méritent d’être repris. Nous avons commémoré il y a peu le 11 novembre. Chaque année revient donc l’appel pieux au devoir de mémoire et à la transmission. Mais en quoi consiste-t-elle réellement et comment l’articuler avec l’histoire ?
La mémoire n’est pas l’histoire
Il y a la mémoire familiale et la mémoire nationale. Dans le cas du 11 novembre, les familles peuvent conserver chez elles des douilles d’obus gravées dans les tranchées, des cartes postales, des éléments d’uniforme que l’on commente et se transmet de génération. Je conserve quelques cartes postales d’un arrière-grand-oncle qui fit la guerre sur le front d’Orient, ce qui lui valut de rester à Thessalonique jusqu’en 1920. Outre les vues pastel de Constantinople au début du XXe siècle qui sont encore charmantes aujourd’hui, je ne comprenais pas pourquoi on m’apprenait à l’école que la guerre s’était terminée en 1918 puisque, dans ma famille, mes aïeux l’avaient faite jusqu’en 1922. On voit ici comment la mémoire familiale et personnelle peut ne pas correspondre à la mémoire officielle d’un État.
Cette fracturation mémorielle devient plus compliquée lorsque l’on touche à des événements sensibles de l’histoire. Les Vendéens conservent un souvenir très aigu des massacres de Vendée, des lieux, des hommes, des combats, alors que cette histoire n’est transmise ni par les manuels ni par les programmes scolaires. Depuis deux siècles, c’est par la parole et les pèlerinages sur les lieux de l’histoire vendéenne que cette mémoire s’est transmise. On n’aborde pas non plus la Seconde Guerre mondiale selon que ses aïeux aient été dans la 2DB ou dans la milice. Dans les classes à population multiple, il devient de plus en plus difficile d’évoquer certains événements du XXe siècle tant chaque peuple en possède une mémoire différente, souvent belliqueuse à l’égard de son voisin.
La construction mémorielle peut servir le projet politique d’un pays. La mémoire officielle ainsi se fossilise et devient histoire officielle. En histoire économique par exemple, on n’explique pas aux jeunes Français que les réseaux ferrés et énergétiques, les mutuelles sociales, l’école ont été créés par des entreprises privées. Tout semble être né en 1947 avec la mise en place de l’État providence et avec Jules Ferry pour l’école. Réfléchir à l’histoire réelle de ses œuvres sociales, à la façon dont elles ont été instituées et créées c’est remettre en cause le fondement même de leur légitimité. Allez donc expliquer que les piliers de la sécurité sociale ont été bâtis durant le régime de Vichy, qui subit encore les foudres de la damnation memoriae.
L’historien est un mythocide
La mémoire emprunte donc souvent les chemins du mythe. Le mythe n’est pas forcément erreur ou fausseté, il a aussi sa part de vérité. Le mythe de Thésée et le Minotaure trouve son origine dans l’époque où Athènes était une colonie de la Crète. Celui de Jason et de la toison d’or rappelle la colonisation de l’Orient par les Grecs. La louve, Romulus et Rémus ont aussi des fondements de vérité. À l’historien d’en démêler les fils et de comprendre aussi la fonction sociale du mythe, qui sert de cohésion à toute une société. Mais l’historien, en lisant les textes, en analysant les fouilles archéologiques, en recoupant les données établies, agit comme un tueur de mythes, un mythocide. C’est la méthode rationnelle et logique défendue par Thucydide dans sa Guerre du Péloponnèse. C’est la victoire du logos sur le muthos. Le danger social est que l’historien effrite, voire ébranle, la structure creuse du mythe et donc à travers cela toute la société sur laquelle il est bâtit. Si vous démontrez que l’école existait avant Jules Ferry, que les ouvriers avaient de très bonnes mutuelles privées avant la sécurité sociale, vous faites éclater la justification philosophique du monde social dont les mythes sont le fondement.
L’histoire est donc une science dangereuse. Elle est révisionniste (dans le sens où elle révise les faits acceptés) et déconstructrice. Or à force de déconstruire, c’est la société elle-même qui risque de finir en miettes. Effectivement, Vercingétorix n’était pas le héros présenté dans les manuels de la IIIe République et la conquête totale de la Gaule par les Romains fut plutôt une bonne chose. Marignan n’est pas la grande victoire que l’on présente et l’Inquisition ne fut pas l’institution horrible que l’on décrit. La question posée est donc de savoir si une société peut être fondée sur la vérité historique, sachant que celle-ci s’affine au gré des découvertes, ou si elle doit forcément reposer sur la fausseté du mythe.
Les conséquences géopolitiques
Les conséquences géopolitiques d’une telle attitude sont grandes. Un ami catalan m’expliquait récemment que dans les écoles de Catalogne on apprend aux enfants que la guerre d’Espagne est un conflit où Madrid a attaqué la Catalogne et que celle-ci s’est défendue pour sauvegarder son indépendance. Après plusieurs lettres au directeur de l’établissement, il a décidé de partir pour éviter à ses enfants ce bourrage de crâne. Pour le peuple kurde, la mémoire se bâtit en définissant l’opposition systématique aux Turcs et en omettant que Kurdes et Turcs furent au moins une fois associés, en 1917-1920, quand il s’est agi de chasser les Chaldéens. On trouve cette mémoire falsifiée et reconstruite en Algérie, dans la façon dont est traitée la guerre d’indépendance, comme dans les communautés indiennes d’Amérique latine. De la façon dont les événements sont perçus par les peuples dépend la vision qu’ils ont du monde et donc la façon dont ils veulent l’occuper. Comprendre la vision qui est la leur est essentiel pour les comprendre et donc pour anticiper les crises internationales. En étudiant les manuels scolaires, on découvre ce que pensent les enfants et donc la façon dont ils agiront trente ans plus tard, quand ils seront aux responsabilités économiques et politiques.
L’évolution de la mémoire de la Première Guerre mondiale
L’analyse de l’évolution de la mémoire à l’égard de la Première Guerre mondiale est à cet égard intéressante. De nos jours, on insiste sur le nombre de morts, sur l’absurdité de la guerre, sur la nécessité de préserver la paix. Le 11 novembre, on commémore la fin de la guerre, mais pas la victoire sur l’Allemagne. Ce n’est pas du tout la vision qui était admise dans les années trente ni même dans les années soixante. On y expliquait alors que cette guerre fut menée pour libérer l’Alsace et la Moselle, pour repousser l’envahisseur allemand et pour rester Français. Une visite dans la clairière de l’armistice de Rethondes témoigne encore de cela. En arrivant, le visiteur découvre le monument aux libérateurs de l’Alsace-Lorraine portant cette inscription : « Aux héroïques soldats de France, défenseurs de la Patrie et du Droit, glorieux libérateurs de l’Alsace et de la Lorraine. » Puis se trouve la clairière, là où s’est arrêté le wagon de la signature, et dans laquelle fut édifiée une dalle portant l’inscription suivante : « Ici le 11 novembre 1918 succomba le criminel orgueil de l’Empire allemand vaincu par les peuples libres qu’il prétendait asservir ».
Ces monuments témoignent qu’en quelques décennies la mémoire de la guerre a complètement changé. Depuis 2012, le statut officiel du 11 novembre n’est plus la fin de la guerre, mais une journée d’hommage à tous les soldats morts.
L’histoire et le pardon
Oublié donc le combat contre l’envahisseur allemand, le respect du droit et de la patrie. L’oublie peut avoir des vertus pacifistes. Après la Seconde Guerre mondiale, le général de Gaulle et Georges Pompidou firent adopter des lois d’amnistie pour mettre un terme à l’esprit de revanche issue de l’épuration et pacifier un peuple français divisé. Mais l’oubli peut aussi se muer en pardon, ce qui est encore la meilleure des solutions. Se souvenir des combats et des fractures, mais pardonner à l’adversaire pour permettre la réconciliation. La France a connu deux grands pardons majeurs dans son histoire contemporaine : avec l’Angleterre et avec l’Allemagne. C’est Louis-Philippe qui a soldé le différend avec Londres en signant la réconciliation et l’entente avec la reine Victoria. Cette entente fut matérialisée par un voyage de la reine à Eu, la ville des Orléans, et du roi à Londres. C’était la première fois qu’un monarque étranger se rendait en visite officielle en France.
La deuxième réconciliation fut celle avec l’Allemagne, portée par le général de Gaulle et Konrad Adenauer et marquée notamment par la messe pour la paix célébrée à Reims le 8 juillet 1962. Une dalle fut apposée sur le parvis de la cathédrale : « À Monseigneur Marty, archevêque de Reims. Son Excellence, le Chancelier Adenauer et moi-même venons dans votre cathédrale sceller la réconciliation de la France et de l’Allemagne. Charles de Gaulle. Dimanche 8 juillet 1962. 11h02. »
En trente ans, le ton des textes des dalles avait beaucoup changé. Le pardon n’est pas l’oubli, mais il permet d’effacer le passif du passé et de bâtir la paix. Le rôle de l’histoire est de faciliter ce pardon. Détruire les mythes est une façon de purifier la mémoire. La déconstruction s’accompagne ensuite d’un travail de reconstruction qui s’appuie sur les éléments de la vérité connue et partagée, mais dépassée par le pardon. Le logos est la condition de ce pardon justement parce qu’il ne peut se fonder que sur la vérité. Un pardon conclu sur le mensonge du mythe est un faux semblant qui n’a pas de possibilité de durer. L’histoire permet donc de bâtir des sociétés qui reposent sur autre chose que les peurs, les sentiments et les rancœurs. La vérité historique est l’assurance d’une autre géopolitique, celle de la connaissance mutuelle des peuples, qui savent chacun qui ils sont et qui s’apprécient pour cela.
Auteur: Jean-Baptiste Noé
Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).
Steve
18 novembre 2017Bonsoir
Il est parfois possible d’interroger l’histoire officielle par le biais de la culture populaire. Ainsi, une vieille chanson française: « Nous n’irons plus au bois , les lauriers sont coupés, la belle que voilà ira les ramasser… » parle en fait d’un édit de Louis IX interdisant les bourdeaux et leurs catins qui cernaient Paris. Et dont l’enseigne était le laurier!
De même la vieille chanson d’origine occitane: » Quand le bouvier revient du labour… » témoigne de manière elliptique de la destruction de l’église cathare. Mais vient un temps où le souvenir du symbole se perd et nous entrons alors dans la gaste ignorance…. Et l’ensemble des chapiteaux de la Madeleine de Vézelay, structuré exactement par la Psychomachie de Prudence ( moine poète espagnol) et par le Livre 7 de Daniel, empreint qui plus est de références talmudiques, témoigne d’un moment miraculeux d’ouverture d’esprit au 12ème siècle. Ce fut, toutes choses égales par ailleurs,un moment comparable à l’ouverture sur le monde que provoqua l’internet. Qui s’est hélas rapidement refermé au 13ème siècle pour les mêmes raisons qu’aujourd’hui les différents pouvoirs tentent de refermer cette fenêtre de liberté au nome de la liberté même. Nous ne pouvons nous passer du travail de l’historien, mais il convient de savoir parfois tourner autour, on ne sait jamais, on débusque parfois un léger flou qui peut nous permettre de traverser le miroir des apparences, comme Alice.
Cordialement
Sarcastik
18 novembre 2017Je rappelle que le sujet est actuellement au programme de terminale S, ES ou L, en tant que chapitre introductif.
Il étudie au choix la mémoire de la 2nde guerre mondiale ou de l’indépendance algérienne.
C’est un chapitre difficile, autant pour l’enseignant que les élèves dont l’aptitude à manier des concepts abstraits est mise à rude épreuve.
Sur le premier sujet, la plupart des manuels tournent évidemment autour de la question juive. J’ai été un petit peu mal à l’aise d’y trouver dans celui utilisé par mon établissement l’anecdote du « détail » de JM Le Pen, présentée comme aux sources du renouveau négationniste, ce qui est lui faire beaucoup d’honneur et montre un certain parti-pris, rendant encore plus flou la différence entre les deux concepts tandis que sont louées les prises de position militantes d’historien certes renommés mais dont le vécu familial sinon personnel ne peut que les rendre partiaux dans leur démarche, croisant travail scientifique et mémoire communautaire.
Le cas de l’indépendance algérienne est potentiellement bien plus polémique, l’histoire officielle de ce pays étant en complet décalage avec celle de l’histoire telle qu’enseignée dans les universités européennes. Je ne citerai qu’un exemple, souvent relayé par des amis algériens, celui d’un taux d’alphabétisation entre 70 et 80% avant la conquête, semblant démontrer un effondrement de l’enseignement après celle-ci (les chiffres sous la colonisation sont bien inférieurs) et donc la méchanceté des français. Or, le simple bon sens veut qu’il n’ai pu exister la moindre statistique nationale avant la conquête d’un pays qui, en 1830, n’existait pas. Toutes les autres anecdotes (nombre de morts, comportement des français) sont à l’avenant.
Bref, une distinction théoriquement simple, un sujet en pratique très difficile. Un bon moyen de néanmoins travailler la construction d’une problématique en maniant les mots et les concepts.
Charles Heyd
18 novembre 2017Vous soulevez une (ou plutôt plusieurs) question très pertinente quand vous parlez par exemple du taux d’alphabétisation en Algérie;
Mais même en France on peut s’interroger; Macron lui-même n’at-il pas traité certains ouvrières de Gad d' »illettrées »?
parler de 70 à 80% d’alphabétisation en 1830 (du moins dans la première moitié et même dans la totalité du 19ème siècle) en Algérie alors que ce ne devait même pas être le cas en France est en effet une erreur mais plus encore une tromperie; les anticolonialistes et autres « progressistes » islamiques ou autres y verront un argument de poids; et dire qu’on justifiait un moment le colonialisme car on apportait dans ces pays, plus développés que le notre, notre « culture »!
mais vous connaissez l’adage: qui veut noyer (ou tuer) son chien l’accuse de la rage!
duff
18 novembre 2017Très beau texte.
Steve
18 novembre 2017Bonsoir M. Noé
Vous écrivez: »…En étudiant les manuels scolaires, on découvre ce que pensent les enfants… »; ne faudrait-il pas plutôt dire: « …en étudiant les manuels scolaires, on découvre ce que le pouvoir veut que les enfants pensent… » . Il est par exemple, peu mentionné dans nos cours d’histoire que le terrorisme est une politique estampillée et appliquée sans états d’âme par le gouvernement révolutionnaire de Paris pour réduire les Vendéens. Plus récemment, on comprend mieux que F. Hollande se soit référé à Jules Ferry, qui est certes une référence de l’éducation nationale, mais qui a aussi, en même temps, supprimé les lois qui interdisaient la spéculation. Cette abomination de la gauche!
L’histoire est écrite par les vainqueurs.
Dans les années 60, si un historien avait voulu écrire un article intitulé: » Staline:ah oui, le Petit Père dépeuple! », il aurait peint sa carrière couleur noir oubli!
Cordialement.
Jean-Baptiste Noé
18 novembre 2017Vous avez raison, les manuels et les programmes servent à injecter certaines idées dans l’esprit des élèves.
Et à force de leur injecter ils finissent par y adhérer. Dans beaucoup de chapitres, notamment en histoire économique, il y a un grand décalage entre ce que véhiculent les manuels et l’état de la recherche historique aujourd’hui.
Sarcastik
19 novembre 2017L’histoire économique, n’est-ce pas cette chose qui nous demande d’enseigner qu’en France, rien de grand ne s’est fait sans l’Etat ?
On peut ainsi ajouter à votre article St Front Populaire sans lequel aucun bonheur prolétaire ne serait aujourd’hui possible.
A ce titre, vous mentionnez avec justesse les lois de sécurité sociale qui, souvenons-nous de Martine Aubry, font partie de notre identité nationale. Avez-vous une piste qui permettrait de mentionner de manière judicieuse cette origine politiquement incorrecte dans le cadre du programme ?
merci !
sassy2
24 novembre 2017Oui la deconstruction doit d abord s opérer sur les souhaits des politiques ou organisations et leurs anticipations et manipulations. Et L histoire, ou les , nous est utile afin de reconnaitre des patterns.
Je viens de lire complètement mais j avais deja une idée précise de ricoeur en ayant écouté 30 min de br@nlette integrale d un godelureau de sciences po,professeur du president, sur france cul samedi dernier vers midi. Intervenue comme un eréponse à JB Noe.
Je suis certain que finky aurait plaisir à discuter avec vous et que nous aurions plaisir a vous ecouter.
gustaveIV
17 novembre 2017sublime
Ockham
17 novembre 2017Les relations franco-algériennes sont effectivement un grand et long chantier autant sur le plan institutionnel que sur le plan individuel. Aussi la discussion avec un Algérien de base émigré et n’ayant jamais connu la France mais parlant bien le français est étonnante comme si l’adversité de l’étranger rapprochaient les deux plus que sérieusement alors que face à face en France ou en Algérie, l’anathème serait sur la pas de la porte. Et là il est possible de découvrir avec étonnement que nous avons sur certains points une parenté: en premier râleur et prompt à la critique incisive. Nous sommes unanimes avec un grand sourire. La critique est beaucoup plus difficile en arabe, la langue ne s’y prête pas vraiment.
Charles Heyd
16 novembre 2017La vérité historique ressort souvent, peut-être pas toujours, même si c’est tard et si souvent cela fait encore mal;
enfant puis ado (dans les années 60) et fan de cinéma je regardais alors des péplums ou des films historiques (américains ou anglais) où je découvrais une « histoire » souvent très différente de celle qu’on m’avait enseigné à l’école (française); je me suis alors demandé pourquoi cette « histoire » est relatée autrement et qui a raison?
Très souvent on voit en effet que l’histoire « officielle » est enjolivée voire déformée;
Je ne jetterai pourtant pas la première pierre car justement cette histoire officielle est celle du pouvoir en place lorsque cette histoire a été « officialisée » et dépend de toute façon de ceux qui la perçoivent, surtout s’ils l’ont vécue en chair et en os;
je regardais ainsi une rétrospective sur la guerre du Vietnam en plusieurs épisodes faite par un Américain sur Arte encore très récemment; le premier épisode portait sur notre guerre, c-à-d celle d’Indochine et cet Américain disait très crument des choses qu’aucun de nos hommes politiques de l’époque, à supposer qu’il serait encore ne vie, n’avouerait tout simplement très souvent parce qu’il l’ignorait!
quant à la vérité …!? Rappelez-vous les armes de destruction massive possédées par Saddam Hussein et j’en oublie et des bien meilleures!
Lycande
16 novembre 2017Beau texte.
Lespagnol
16 novembre 2017Très intéressant voire brillant. Une bonne mise en perspective de l’histoire officielle sur les faits historiques qu’il serait intéressant de mettre comme sujet au bac cette année.
sassy2
16 novembre 2017Quel est l’auteur de ce chaperon rouge(?), Delvaux?
(lorsqu’on google delvaux chaperon rouge, on tombe sur les sacs à mains Delvaux rachetés par les frères Fung & dont ils ont multiplié le CA par 10… le rouge étant la couleur du bonheur en Chine…)
« Dans les classes à population multiple, il devient de plus en plus difficile d’évoquer certains événements du XXe siècle tant chaque peuple en possède une mémoire différente »
L’immigration massive est l’un des moyens utilisés par les nouveaux communistes pour construire ex nihilo leur homme nouveau parfait citoyen de l’eurss.