Nous avons changé de monde et le monde « libre » ne mérite plus ce titre. Nos libertés sont en train d’expirer tout simplement parce que nos monnaies sont gérées par des criminels.
Je m’explique.
Une monnaie doit avoir trois fonctions
- Moyen d’échange
- Etalon de valeur.
- Réserve de valeur
Commençons par la fonction « moyen d’échange ».
La monnaie comme moyen d’échange est émise au nom du Souverain, autrefois le roi et maintenant un peuple et cette monnaie a cours légal dans le pays. Pour détruire l’identité des peuples, « on » a supprimé le franc, monnaie de la France, par l’intermédiaire de laquelle le peuple Français, en payant ses impôts assurait la marche de son Etat. Or le rôle de l’Etat est de protéger contre toutes les attaques la pérennité de la Nation et l’identité nationale. En abandonnant notre souveraineté monétaire et budgétaire, nous avons perdu notre identité nationale car cette suppression du franc implique que la France est devenue une province soumise à la Loi d’un souverain extérieur. Et nous en voyons les résultats tous les jours.
Première folie.
Venons-en à la monnaie comme étalon de valeur.
Il est d’usage de mesurer la valeur des biens et services dans une économie en utilisant la monnaie qui a cours dans le pays où elle circule. Et c’est là qu’apparait la première difficulté.
- Dans un pays, à chaque moment, coexistent deux sortes de biens, les premiers qu’il est convenu d’appeler « rares », un bijou, un Van Gogh, une once d’or, et ces biens ont une caractéristique commune, ils ne versent aucun dividende et ne peuvent être produits en masse.Cette valeur rareté est la plus ancienne des valeurs reconnues.
- Mais il existe aussi une deuxième catégorie de biens ou de services, les biens « efficaces » ou « productifs «, un outil, un programme d’ordinateur, une machine-outil. De ces biens, leur propriétaire peut tirer des revenus. Peu de gens le savent, mais « capital » vient du mot latin ancien « tête de bétail » dont le propriétaire pouvait tirer des revenus (veaux, laitage, fromage etc…). En Afrique, encore aujourd’hui est ‘ »riche » celui qui a de nombreuses têtes de bétail. C’est donc dire que le capitalisme signifie avoir un capital pour en tirer des revenus, i.e. avoir des vaches, et il est donc à peu près aussi vieux que l’humanité.
La croissance économique ne vient que de l’accumulation au travers du temps de plus en plus « d’outils » (capital productif) qui permettront de faire monter le niveau de vie de tout un chacun au travers des gains de productivité obtenues grâce à ce que les économistes appellent un approfondissement de l’intensité capitalistique, chaque travailleur ayant de plus en plus de capital à sa disposition.
Ce qui suppose qu’existe un processus systématique qui permette de transformer l’épargne de tout un chacun en capital productif (car tout le monde épargne, dans des proportions différentes cependant selon les âges de la vie et selon les préférences personnelles) et cela se passe en fonction de ce que Schumpeter appelait la « création destructrice » qui requiert que l’épargne aille à celui qui saura l’utiliser le mieux et qu’elle soit enlevée à celui qui l‘utilise mal.
C’est tres exactement ce que nous dit la parabole des talents dans les Evangiles, que chacun connait et dont j’ai souvent parlé dans ces billets.
Le Maitre qui part en voyage avait une épargne de huit Talents d’Argent. Il confie cinq talents au meilleur, deux au suivant et un au dernier, ce qui est d’une injustice sociale abominable, et le but du maitre est que les serviteurs fassent croitre son épargne au travers du temps. Tout le monde connait la suite.
Quelques remarques sont nécessaires à ce point.
Sans épargne (si on bouffe les bovins cette année) il n’y aura ni fromage ni veaux pour passer l’hiver. Sans épargne, il ne peut y avoir d’accumulation capitalistique, et ceux qui disent le contraire en préconisant et en pratiquant l’euthanasie de l’épargnant chère à monsieur Keynes sont des Jean-Foutre.
Mais apparaissent aussi dans cette parabole trois autres notions absolument indispensables pour que l’accroissement de l’intensité capitalistique ait lieu.
- Le droit de propriété. Aucun des deux bons serviteurs ne s’est voté des stock-options ou des salaires mirobolants et nulle puissance étatique n’est venu nationaliser les Talents qui appartenaient au Maitre et à lui seul. Contrairement à ce que pense l’entité qui fait office de Pape en ce moment, la propriété individuelle est constamment défendue dans les évangiles comme un absolu (paraboles de la vigne et des serviteurs, parabole des talents, Parabole de la vigne et du fils du maitre etc.)
- La prise de risque. Ce qui confirme le rôle éminent de l’entrepreneur (les deux bons serviteurs) dans les Evangiles. Celui qui ne prend pas de risque dans les Evangiles est toujours condamné (le mauvais serviteur), celui qui en a pris toujours pardonné même s’il a fauté (la femme adultère, la Samaritaine à qui Jésus demande de l’eau etc…)
- La distribution inégale des résultats et des revenus et je cite les paroles du Christ à la fin de la parabole « À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a », et ces paroles ne sont rien d’autres que l’expression de la Loi de Pareto dite des 80/20. 80 % de la richesse dans un pays est créée comme chacun le sait par 20 % des gens, les entrepreneurs …Et pour qu’une économie marche, il faut donc foutre la paix aux entrepreneurs.
Et pourtant, chacun à ce point remarquera que dans la réalité d’aujourd’hui, nous faisons exactement l’inverse. Il semble que le but de nos élites gouvernantes est d’abord de s’enrichir elles-mêmes sans prendre de risque tout en créant autant de réglementations qu’elles le peuvent pour empêcher les entrepreneurs d’émerger, car les entrepreneurs sont leur seule vraie concurrence. En fait, nos pays sont gouvernés par le mauvais serviteur. Et pour vraiment empêcher les entrepreneurs (les bons serviteurs) de réussir, le plus simple est de faire le contraire de ce que le Christ recommande, de prendre les talents de ceux qui réussissent pour les donner à ceux qui les enterrent. Ce qui résume assez bien nos systèmes fiscaux actuels et qui empêche bien sûr toute augmentation du stock de capital. Il faut donc se rendre compte que nos systèmes fiscaux et sociaux ont été créés de toutes pièces pour permettre à ceux qui ne prennent aucun risque (les hommes politiques, les passagers clandestins) de volerlégalement la valeur ajoutée créée par ceux qui, eux, ont pris des risques, les entrepreneurs.
Deuxième folie.
Venons-en à la troisième fonction, qui, elle aussi est essentielle, celle de réserve de valeur.
Et ici, il nous faut faire encore une fois une distinction essentielle entre valeur de rareté et valeur d’efficacité.
La valeur de l’or (LA valeur de rareté par excellence) à l’instant t sera égale à son dernier prix et c’est tout.
La valeur d’un outil, d’une usine, d’une société sera égale à la valeur actualisée des profits à venir, c’est-à-dire la somme des profits qui va être fournie par cet outil dans le futur, actualisée par un taux d’intérêt incorporant une prime de risque. La valeur d’efficacité incorpore donc la somme actualisée du travail futur qui va être fourni par les hommes avec cet outil. Et cette valeur actualisée s’exprimait dans une monnaie nationale qui réfléchissait non seulement les qualités et les défauts des différentes nations mais aussi le stock de capital efficace que chaque nation avait accumulé et que reflétait l’évolution de son taux de change. Un taux de change fixe entre différentes nations ayant des stocks de capital différents amènera automatiquement à ce que tous les investissements nouveaux aillent vers la nation ayant la plus forte intensité capitalistique (et donc la plus forte productivité) et les autres pays feront faillite. C’est ce que nous voyons avec l’Euro.
Que veut dire « actualisée » ?
Tout simplement que la valeur d’efficacité incorpore une tentative de faire rentrer le travail futur de ceux qui utiliseront cet outil dans la valeur assignée aujourd’hui à cet outil. Et pour la calculer, il faut que nous ayons des prix de marché pour les taux d’intérêts et les taux de change.
- Le taux d’intérêt s’essaie à mesurer l’incertitude venant du temps et du risque de faillite.
- Le taux de change lui s’attache à mesurer l’incertitude venant de la géographie.
Et bien entendu, ces deux outils doivent être des prix déterminés dans un marché concurrentiel et libre. Or nos banques centrales ont décidé de façon totalement anti-démocratique de supprimer ces deux prix, tout simplement parce que ces deux prix étaient essentiels pour mesurer la qualité des politiques suivies par nos dirigeants. (Les pays mal gérés ont en effet une fâcheuse tendance à avoir des monnaies faibles et des taux d’intérêts élevés, ce qui est embarrassant pour notre inspection des finances.)
Troisième folie.
Et donc, aujourd’hui, et en particulier dans la zone euro, nous n’avons plus ni taux de change de marché ni taux d’intérêts de marché. Ce qui veut dire que nous sommes devenus totalement incapables d’incorporer dans nos calculs économiques aussi bien le risque géographique que le risque temporel. Et donc, la somme de capital imparti à chaque travailleur ne peut que baisser, ce qui veut dire que le niveau de vie des travailleurs va continuer de s’effondrer tant que ces politiques resteront en place.
Devant cet état d’appauvrissement généralisé qui risque d’amener à des révolutions ici ou là, les apprentis sorciers qui nous gouvernent ont pris une autre décision extraordinairement lourde de conséquences. Puisque la quantité de valeurs d’efficacité crée dans l’économie ne cessait de baisser (et ce bien avant la crise du Covid), ils ont décidé de remplacer les « valeurs d’efficacité » non créées par des masses gigantesques de création monétaire.
Je vais donner un exemple simplifié de ce qu’ils sont en train de faire.
- Imaginons qu’un travailleur produise 1000 euros de biens et services à partir d’un capital valorisé à 10000 euros et imaginons que ce travailleur n’ait plus accès à ce capital en raison d’une pandémie par exemple.
- Imaginons ensuite que le secteur dans lequel notre travailleur exerce ses talents ait été complètement dynamité par la pandémie et que la valeur du capital employé passe de 10000 à une somme tres inferieure.
La banque centrale va décider de verser au compte du travailleur 1000 euro, alors même qu’il n’y a plus rien de produit en contrepartie et que le stock de capital « utile » s’est extraordinairement réduit compte tenu de la chute de la valeur du capital efficacité.
C’est-à-dire que la banque centrale est en train de faire une erreur gigantesque en confondant création de valeur et création de monnaie.
Et c’est de cette confusion que sont nés la plupart des désastres économiques dans l’histoire quand l’absence de prix de marché pour les taux d’intérêts et les taux de change interdit de fait toute mesure de la valeur
Ce qui va arriver est certain puisque :
- Le travail ne vaut plus 1000 euros. Maintenir son prix à 1000 euros va automatiquement amener à une hausse gigantesque du chômage.
- Nul ne peut donner un prix au capital efficacité puisque nul ne connait plus ni le prix du temps ni le prix de l’espace. Et donc, puisque personne ne peut estimer la valeur du capital dont tout le monde sait cependant qu’elle a baissé, nul ne peut prendre le risque de le racheter pour en faire un autre usage, tel que faire des bicyclettes à la place des avions. Et donc la quantité de capital disponible va continuer de s’effondrer, ce qui rendra mon ouvrier encore moins productif et encore plus pauvre.
Et donc, toute l’épargne disponible va se précipiter vers les valeurs de rareté puisqu’elles, elles ont un vrai prix qui ne nécessite ni taux d’intérêts ni taux de change ni connaissance du futur.
Quatrième folie.
Et c’est ce qui se passe en France depuis l’arrivée de l’Euro et c’est ce que l’on voit en comparant les marchés des actions (outils) à la valeur de l’or (rareté).
Mais comparer le cours de l’or à l’indice des actions est un peu comme de comparer un flux à un stock, c’est-à-dire effectuer une comparaison qui n’a aucun sens. La bonne méthode consiste à comparer le cours de l’or depuis au moins une décennie et l’indice des actions dividendes réinvestis.
C’est ce que le graphique suivant montre. Dès que les taux réels sur le 10 ans deviennent négatifs (euthanasie du rentier), il faut acheter de l’or puisque la banque vous dit qu’elle veut que votre épargne aille vers les valeurs de rareté et non plus vers les valeurs d’efficacité.
C’est le cas aujourd’hui…
Depuis l’arrivée de l’euro, l’or a fait trois fois mieux que les actions françaises dividendes réinvestis et ce n’est pas près de s’arrêter puisque la politique choisie a pour but d’empêcher l’épargne de se transformer en capital (euthanasie du rentier). Et donc l’épargne file vers les valeurs de rareté…
De ces deux prix (taux de change et taux d’intérêts) découlent en effet tous les prix de marché. C’est donc dire que les économies de la zone euro ne sont plus dans une économie de marché mais dans une économie purement étatique, un peu comme l’URSS. Et comme cette économie est bien incapable de créer la moindre richesse, les gouvernements essaient de créer de la monnaie pour compenser l’absence de création de richesse, ce qui veut dire qu’ils confondent création de monnaie et création de richesse, comme John Law au XVIII- -ème, ce qui est invraisemblable d’incompétence.
Cinquième folie.
La seule et unique solution est de revenir à des prix de marché pour les taux d’intérêts et les taux de change, ce qui suppose la fin de l’Euro et l’abolition des banques centrales qui devraient être remplacées par des ordinateurs faisant croitre la masse monétaire de 3 % par an, ce qui serait une très bonne chose. Les banques centrales sont en effet devenues les pires ennemies de la croissance économique tant elles ont comme seul et unique but aujourd’hui de financer des états en faillite en produisant de la fausse monnaie.
Il faut que la monnaie redevienne ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, un bien commun à une nation, à un peuple, et non un outil pour manipuler les électeurs au profit d’une classe dirigeante corrompue. Il ne peut y avoir de Démocratie si la monnaie n’est pas un bien commun.
Le chemin est étroit et dangereux, mais il n’y en a pas d’autre.
Auteur: Charles Gave
Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).
Franck
2 novembre 2020Bonjour,
Jamais rien n’a changé dans votre raisonnement depuis votre 1er livre d ailleurs.
Ce billet est comme une autoroute toute droite à suivre avec un départ et une arrivée. Un jeu d enfant dans un monde présenté comme complexe.
Si cet article, cette démonstration n est pas claire pour tout le monde, c est que ce monde vit sur une autre planète où le communisme aurait triomphé sans que l on n’ est eu la chance de connaître le capitalisme, mais le vrai pas de connivence, donc je ne vois pas comment cela pourrait en être autrement.
Donc pour tous ceux qui ont besoin d’ un nettoyage du cerveau après se l être fait souillé par tout un tas de socialistes se revendiquant comme les biens faiteurs de l humanité, c’est bien ce genre d article qui permet de remettre les idées en place très rapidement.
merci 1000 fois, Monsieur Gave pour vos billets vos analyses et aide, vos livres, et la transmission de pensée d un sage, presque d un père ai je envie de dire envers le peuple de France oublié, muselé et auquel on a donc ôté le droit de respirer normalement de circuler librement, de s exprimer librement etc etc.
Il ne manquerait plus qu à l avenir on nous ôte la liberté de pensée !!!
Yaroslav
1 novembre 2020La BCE ne fait pas d’erreur gigantesque : elle sait parfaitement que l’émission de monnaie n’est pas une émission de valeur. C’est beaucoup plus sinique que ça. C’est une opération d’expropriation des capitaux d’épargne. Constitué avec du bon argent, gagné honnêtement (dans la règle…) l’épargne est ainsi diluée. C’est bien plus facile que prélever des impôts. Parce que les dirigeants des sociodémocraties européennes qui nous gouvernent n’ont pas comme mission d’être entrepreneurs, de contribuer au fonctionnement de l’économie. Ils ne savent que ponctionner sur l’économie et dépenser auprès de leurs « clients ». Un point c’est tout. C’est ce qui a mis à genoux l’URSS. La masse émise par la BCE dépasse de la tête et des épaules l’accroissement des échanges. L’accroissement de la production des biens et services, ou plutôt son reflux. Ils y a plus de monnaie pour acheter moins de biens et services. Que l’inflation ait jusqu’à présent filé vers l’immobilier, créant de plus-values de rêve grâce aux taux bas, c’est tant mieux. Mais aujourd’hui, alors qu’il n’y a pas de stock dans le fonctionnement de notre économie fondée sur l’échange à flux tendu signifie qu’il va y avoir une large pénurie à bref délai. Les chômeurs auront ainsi de l’argent de la BCE tout beau tout brillant dans leur portefeuille pour acheter à prix d’or des produits et services raréfiés. L’explosion de l’inflation, selon ces éconostroloaues qui étudient les courbes à long terme, devrait intervenir à la fin de l’hiver et duret toute l’année. Et comme tout épargnant cherche à se mettre à l’abri de l’inflation, il investira dans tout ce qui passe. Il va donc y avoir une fenêtre pour profiter de l’effondrement des bourses, correspondant à l’effondrement économique où il faudra savoir avoir chaud aux yeux : acheter les actions effondrées des sociétés présentant un avenir. Dans le doute à leur sujet, acheter des matières comme l’or. Ce besoin de couverture du risque est tel, la masse à investir est telle et l’anticipation éclairée est telle avec la visibilité claire sur la malveillance des dirigeants politiques de la BCE, que la baisse pourrait ne pas être très profonde (moins de 50 %). Les détenteurs de capitaux sont les nouveaux réfugiés des temps modernes. Et lorsque l’Euro se plantera, un Président, quel qu’il soit, apparaîtra à l’écran à 20 heures samedi pour dire…. blablabal… »J’ai donc décidé que nous allons quitter le serpent monétaire de l’Euro et introduire, dès minuit, le nouveau nouveau fanc » (Suit la Mareillaise sur fond de drapeau national). Et maintenant, un peu de publicité pour des petits Lu.
De Mgr Vigano
1 novembre 2020Cher M. Gave,
Dans le cas où vous l’auriez pas lue, vous trouverez ci-dessous la lettre ouverte de l’archevêque Viganò destinée au potus Donald J. Trump, datée du dimanche 25 octobre 2020.
– Publiée le vendredi 30 octobre par le General Flynn sur son compte Twitter:
https://twitter.com/GenFlynn/status/1322152364065886208
– Republiée sur le blog «Bards of War»:
https://bardsofwarfilm.com/open-letter/
☺
(Je suis sûr que l’agressif Pascot n’est pas d’accord avec cette lettre puisque tout cela ne sont que des inventions conspirationnistes: https://youtu.be/UhW0EmY0Olw?t=375 )
À comparer au contraire avec la dernière déjection du à-ce-qu’il-paraîtrait pape, «Fratelli Tutti». Le vicaire des païens trouva en outre fierté à ce que ce fèces fut démoulé en coopération avec un coupeur de têtes de la «Religion de Paix».
Juste après cette lettre, Mgr Viganò publia un discours intitulé «How the Revolution of Vatican II serves the New World Order».
Vous pouvez écouter à la minute 46m57s:
https://youtu.be/NbO-1jO1LlE?t=2817
Puis à la minute 50m03s:
https://youtu.be/NbO-1jO1LlE?t=3003
Puis à la minute 08m52s:
https://youtu.be/NbO-1jO1LlE?t=532
Vous pouvez aussi l’écouter intégralement (durée: 01h02m):
https://youtu.be/NbO-1jO1LlE?t=0
Quoiqu’il en soit, Mgr Viganò est une personne que vous pourriez inviter à l’un de vos entretiens.
#PapeVigano
–
Ave Maria, gratia plena,
Dominus tecum,
Benedicta tu in mulieribus,
Et benedictus fructus ventris tui Iesus.
Sancta Maria mater Dei,
ora pro nobis peccatoribus,
nunc, et in hora mortis nostræ.
Amen.
Shell
31 octobre 2020Merci pour votre article. En plus de tout les maux que vous évoquez, les dirigeants veulent mettre « le revenus universelle » pour cacher leurs échecs. Ce mot peut pratiquement être traduit littéralement par le stalinisme, en effet il n’y a pratiquement aucunes différences entre les deux régimes (gagner de l’argent quelque soit le travail rendu pour autant que l’on est d’accord avec la doxa gouvernemental). Les discours de Potemkine règnent en maître.
H.
27 octobre 2020Bonjour M. Gave,
Merci pour cet article extrêmement clair. La parabole des Talents, que vous vous plaisez à juste titre de citer, est d’une richesse insondable. Je m’y réfère souvent et sa simplicité n’est qu’apparente. Votre brillante interprétation rejoint les nombreuses autres déjà existantes. Personnellement, je m’en suis servi avec mes enfants, voire d’autres personnes, pour leur indiquer que, naissant chacun avec des talents, des compétences (musique, mathématiques, dessin, etc,…), nous n’avions pas le droit de les galvauder et que, d’une certaine manière, notre unique devoir sur cette terre était de les faire fructifier. Le message a été entendu. Je me garderai bien pour autant de considérer la réflexion close autour de ce thème. Il continuera encore longtemps à susciter des réflexions et à produire des raisonnements qui, n’en doutons pas, viendront compléter une étagère déjà bien remplie.
Pour la situation actuelle, votre prophétie, « nous sommes gouvernés par des ânes », se vérifient hélas tous les jours. Ce Covid restera, bien avant d’être la nouvelle peste noire qu’on prétend, comme étant le formidable révélateur de tous les mensonges, tromperies et duperies dans lesquels notre société évolue. La crise devrait connaître une fin désagréable à la hauteur de ces derniers. Elle affectera profondément la sphère sociale, politique et économique. et comme il était dit dans l’évangile, il y aura des cris et des grincements de dents en quantité.
Bonne journée
Le Monocle
27 octobre 2020Tout à fait en accord avec cette analyse. Par contre quel est le remède Docteur? Il suffit de voir comme on traite des éminents scientifiques comme les Pr Raoult et Pérronne, pour ne citer qu’eux. Je ne pense évidemment pas à ce genre de remède, mais mutatis mutandis, au stade actuel, je ne vois qu’un miracle venant soit de la Justice, soit de l’Armée/Gendarmerie pour mettre un terme aux atteintes permanentes des dirigeants envers le Droit et la Constitution… Je lis certains commentaires extrêmement théoriques voire philosophiques alors que la maison brûle! Le temps n’est plus au bavardage!
bart
27 octobre 2020Merci monsieur Charles Gave , pour ce brillant exposé auquel je souscris, bien évidemment.
Toutefois je note que vous déclarez ( et je suis bien d’ accord ) :
» les économies de la zone euro ne sont plus dans une économie de marché mais dans une économie purement étatique, un peu comme l’URSS. Et comme cette économie est bien incapable de créer la moindre richesse, les gouvernements essaient de créer de la monnaie pour compenser l’absence de création de richesse, »
Sur quoi repose une structure étatique ?
Sur le nombre de fonctionnaires qui la servent !
Pourquoi ne pas aller au fond du problème, à savoir dénoncer la bureaucratie française comme le véritable fléau ?
6 millions de fonctionnaires en France. ( contre 3.5 millions en Allemagne qui compte 20 millions d’ habitants en plus )
Si nous avions une gestion aussi saine que celle de l’ Allemagne, quel serait notre intérêt ?
Sortir de l’ euro et rétablir notre souveraineté monétaire ? Ou rester dans l’ euro afin de profiter de notre position dominante sur les autres pays d’ Europe ?
Je n’ ai rien contre les fonctionnaires.
Tout comme j’ apprécie le caviar et le foie gras.
Mais trop de caviar et de foie gras….cela procure une indigestion !
J’ ai vécu et travaillé en Allemagne ( je parle allemand )
Les services publics y sont excellents et même les autoroutes sont gratuites !
….avec moitié moins de fonctionnaires qu’ en France !
En France, on réduit les services publics……Mais pas le nombre de fonctionnaires !
Allons nous arriver à cette situation paradoxale ( comme dans l’ ex URSS ):
Aucun service public en état de fonctionner et 6 millions de fonctionnaires ( 30% de la population active ) ?
Franck
2 novembre 2020Bonjour,
Si je puis me permettre de répondre, entre gens de bonne compagnie comme bcp présent ici sur ce site, sur lequel d ailleurs vous n aurez que des auteurs qui partageront ce que vous évoquez.
Cependant, si c est le choix des français, ou d une majorité de Français que d aimer les fonctionnaires en votant avec leurs pieds, qu est ce qu on n’ y peut !!!
Henstein disait qu il n’ y a que 2 choses qui sont infinies l univers et la bêtise humaine. Le er on en est pas certain, la 2eme oui !!!
En fait, si nous n avions plus l’ euro qui aurait dû sauter très probablement, déjà lors de la crise de dette grecque en 2012, nous aurions sans aucun doute été obligé de virer tous ces fonctionnaires, en tout cas tous ceux que l on paye à ne rien faire.
Cordialement,
Franck
Jean-Francois Morf
26 octobre 2020Christ récompense de 10 villes à ruiner le serviteur qui a obtenu 1000% d’intérêt pour 1 talent d’or prêté, et rien au serviteur qui a obtenu 0% d’intérêt pour 1 talent d’or prêté. Il récompenserait donc David Klein qui a ruiné Israël avec son taux directeur de 21%, provoquant une nouvelle guerre. Lisez le Coran, sourate II, verset 276 à 279: l’usure provoque la guerre.
Steve
26 octobre 2020Bonsoir à tous. Merci M. gave pour cet article clair et net pour les nuls en économie tels que moi.
J’ai constaté que votre référence à la parabole des talents suscitait de nombreux commentaires. Notamment ceux de D. Monod Broca.
Je tiens qu’il a raison de dire que le savoir anthropologique transmis par nos textes mythiques ne doit pas être ignoré. Mais, étant là dans un de mes domaines de compétences, je désire réaffirmer que ces textes , de quelque civilisation qu’ils émanent, ne contiennent aucune vérité mais une puissance de dévoilement à soi même. Il n’existe donc aucune interprétation qui soit la vérité mais témoigne de la vérité telle que perçue par un lecteur à un moment donné de sa vie. j’apprécie donc la lecture de Charles Gave tout en comprenant ce texte différemment:
la question centrale est celle de l’appropriation du don: les deux premiers serviteurs ont accepté le don du Maître et l’ont fait fructifier chacun selon ses propres possibilités et talents: c’est pour cet effort créatif que le Maître les récompenses in fine. le troisième na pas accepté le don car il était plein de ses préjugés envers le Maître: ( Toi tu récoltes où tu pas pas semé etc.) Le Maître n’est pas dur avec lui: une des règle sde base de la communication étant de pouvoir parler le langage de l’autre pour se faire comprendre, le maître ayant constaté la surdité intellectuelle du troisième, son enfermement idéologique, ne peut qu’user de son référentiel pour essayer de se faire comprendre.
Est ce une invention? Ne voyons nous pas autour de nous des gens doués mais ne pouvant faire fructifier leurs talents, parce qu’ils ne s’en reconnaissent pas ou parce qu’on leur a seriné qu’ils n’en avaient pas?
Toutes les interprétations justes, aussi contradictoires puissent elles être viennent ajouter à la richesse des textes de génération en génération.
Il importe peu que l’on soit croyant ou athée, les athées peuvent considérer les Evangiles comme l’ équivalent occidental des analectes de Confucius et le Tao Dejing de Lao Zi, qui ne ressortissent pas à la religion mais à » la vie mode d’emploi »
Cordiales salutations
Denis Monod-Broca
26 octobre 2020@ Steve
« Ne voyons nous pas autour de nous des gens doués mais ne pouvant faire fructifier leurs talents, parce qu’ils ne s’en reconnaissent pas ou parce qu’on leur a seriné qu’ils n’en avaient pas? » : vous utilisez là le mot « talent » dans le sens figuré qu’il a pris du fait de l’interprétation courante de la parabole. Et si cette interprétation était fausse ? Et si ce sens figuré était faux, et s’il n’y avait aucune raison de donner à ce mot le sens d’aptitude, de disposition ? Et si ces talents ne représentaient que la parole christique ? Les deux premiers serviteurs la joue, risquant de la perdre, et ils en sont récompensés, le troisième la protège et en est puni : ça change tout. Ne sommes-nous pas dans la position des deux premiers serviteurs, nous moquant de la parole, et vouant aux gémonies le troisième serviteur, qui est sérieux, lui, et qui nous oblige par sa conduite à nous voir tels que nous sommes ?…
Marcel Jayr
26 octobre 2020L’auteur a doublement raison
sur le fond car il dit vrai
sur la forme car il dit simplement ce que d’aucuns s’acharnent à refuser de dire par des circonlocutions savantes Ses propos permettent de confirmer que « ce qui se conçoit bien s’exprime clairement, et que les mots pour le dire viennent aisément ».
merci Ch.Gave pour vos analyses régilière à a pertinence avérée.
Hélène
26 octobre 2020Un grand merci Mr Gave pour cet article très intéressant!
Les valeurs que vous considérez comme réserve de valeur sont très pertinentes et tout à fait logiques. Mais qu’en est il de l’immobilier comme réserve de valeur?
J’ai récemment lu un excellent article sur le sujet qui démontre comment l’immobilier à Paris est une réserve de valeur tout comme l’or. J’aimerais beaucoup votre avis car la démonstration faite dans cet article est, je trouve très élégante et pertinente et rejoint vos conclusion sur l’imposture qu’est l’euro.
https://myalternativeinvestor.com/depuis-30-ans-la-valeur-de-limmobilier-a-paris-est-restee-la-meme-en-or-2/
Encore merci !
bart
28 octobre 2020@helène
Le krach de 2008 aux USA a vu les prix de l’ immobilier s’ effondrer de 30 à 50% selon les états.
Immobilier de bureau en France : ( le pire )
– Faillites d’ entreprises très nombreuses en vue
– Développement du teletravail et travail à domicile ( conardo virus )
Quelles sont les raisons qui pourraient justifier des prix à la hausse ?
Student of Liberty
26 octobre 2020« la banque centrale est en train de faire une erreur gigantesque en confondant création de valeur et création de monnaie »
L’erreur étant du niveau débutant (dénoncée par Bastiat dans son premier pamphlet de la première série des sophismes économiques – https://studentofliberty.com/2020/09/04/i-abondance-disette/ ), j’ai du mal à croire que c’en est une.
D’ailleurs, vous dites plus loin « elles ont comme seul et unique but aujourd’hui de financer des états en faillite en produisant de la fausse monnaie », les banques centrales savent donc parfaitement ce qu’elles sont en train de faire.
breizh
31 octobre 2020tout à fait : la BCE cherche juste à prolonger le socialisme en Europe.
Viktor
26 octobre 2020Merci Charles Gave pour cette enrichissante, à défaut pour l’esprit, leçon de science économique. D’autant qu’avec ses citations, elle est empreinte de notre culture.
JamesWaynes
26 octobre 2020Je pense que le problème est encore plus complexe, les personnes âgées sont majoritaires dans électorat et dans beaucoup de pays une bonnes partie de leurs revenus sont assurés par des fonds de pension investies en actions, ou par l’immobilier. Si la bourse ou l’immobilier venaient à s’effondrer, on reviendrait à des prix du marché et ce serait une bonne chose pour les jeunes, mais cela appauvrirait les personnes âgées et aisées. Comme les personnes âgées sont globalement proches de la fin de leur vie, peu leur importent les conséquences sur le long terme. Et les élites politiques, prêtes à tout pour leur ré-élection, font tout pour préserver les intérêts des vieux, en précarisant les jeunes et les pressant comme des citrons.
Il y a beaucoup de vieux et peu de jeunes, c’est un gros problème, mais la démocratie actuelle est le problème pas la solution à ce problème.
Anonyme
26 octobre 2020+1, les jeunes sont devenus des serfs, et les « possédants » attendent leur rente (le terme « riches » n’est pas approprié). Rien de bien nouveau… et aucune perspective. On peut toujours s’exciter à parler de création de valeur, mais la réalité c’est que ce qui compte c’est la détenir.
Pierre
29 octobre 2020tout ceci est tout a fait vrai et peu abordé
ces personnes agées representent une grosse partie de l’electorat, l’electeur moyen francais a 50 ans ou presque et vote pour ses interets comme tous les electeurs (oubliez le reste). l’horizon d’un babybommeer est tres court termiste etant donné son epserance de vie. notre société est mortifere CQFD. la mentalité hedoniste et immorale des babyboomers n’aide pas beaucoup non plus.
et l’immigaration sert bien leurs interets meme si a long terme ca pose de gros problemes
et effectivement il a ete prouvé que le niveau de vie des retraités en France est plus elevé que celui des actifs !
PV
30 octobre 2020@JamesWaynes
Je pense que vous avez mal compris. Les personnes âgées ne sont pas investies dans les actions mais dans des contrats d’assurances vie.
C’est exactement cette épargne et celle des comptes bancaires qui vont être détruits par l’hyperinflation programmée. Cadeau venant de nos escrocs d’élite qui cherchent à effondrer le système qui va réussir a appauvrir bon nombre épargnants.
Pourquoi effondrer ? Simplement pour faire une remise à zéro car la dette publique est devenue trop difficile à rembourser et pour par la suite continuer leurs vols et délires.
Par contre, si la personne détient des actions dans des véritables entreprises correctement gérées cette personne ne risque rien et verra la valeur de ces bonnes entreprises se réajuster après l’hyperinflation programmée…
Notre élite corrompue a mis en route en utilisant le COVID « Le casse du siècle » sur les petits épargnant qui font confiance au système.
Le bagne et la guillotine les attends.
Karl Descombes
26 octobre 2020Je suis athée.
Les références à la bible comme des « vérités » me gênent, mais le reste de l’article est simplement brillant.
Merci.
Max
26 octobre 2020Votre dernier article est plutôt bon Karl, conseillez vous l’investissement en actions comme meilleur protection à la destruction monétaire. Sachant que la démographie ne me fait pas pencher vers ce secteur. Dans tous les cas vous conseillez l’endettement !?
Michel
26 octobre 2020Je suis catholique non-pratiquant.
Comme vous je trouve ce nouvel article de Charles Gaves tout simplement brillant mais comme vous les références à la parabole des talents et à l’interprétation de Mr Gave me laisse quelque peu dubitatif.
Je crois d’après l’article Wikipedia que l’interprétation la plus commune semble être que le maitre est une personnification de Dieu et que les esclaves sont en fait ses enfants => Ceux qui ont la foie ne doivent pas rester fainéants et au contraire chercher à la partager et à faire grandir le royaume de Dieu. Les fainéants (le 3ème serviteur) qui ne se livreraient pas à ce devoir iront en enfer … tandis que les bons chrétiens seront récompensés.
Mais effectivement voilà bien encore un texte brumeux qui laisse libre à de nombreuses interprétations … Comme souvent avec les textes religieux !
Denis Monod-Broca
26 octobre 2020La vérité est inconnaissable, inatteignable. Les Écritures n’en contiennent pas moins un savoir anthropologique dont il proprement absurde, voire suicidaire de se priver.
La parabole des talents a donné lieu à toute une littérature. Elle est une énigme : pourquoi le dieu d’amour est-il si impitoyable envers le 3e serviteur, celui qui a pour seul tort d’avoir fait ce qu’il lui était de demandé de faire, garder le talent qui lui avait été confié ? Je crois que le maître ne représente pas dieu, que tout au contraire la figura christi de l’histoire est le 3e serviteur, sacrifié bien qu’innocent, sacrifié à la rapacité du maître… Charles Gave n’est pas d’accord avec cette interprétation…
Soufiane
26 octobre 2020En temps normal j’arrive a suivre mais la j’avoue qu’il faut s’accrocher! Je vais devoir relire un paquet de fois avant de reussir a tout ingurgiter.. 😅
Sofian
26 octobre 2020Pour faire court : Tant que les taux d’intérêts réels (différent des nominaux) sont négatifs, privilégiez la valeur de rareté à la valeur d’efficacité
sangmelima
26 octobre 2020Excellent article, comme d’habitude, mais il faut, me semble-t-il s’élever davantage encore pour saisir l’ampleur de la stratégie d’effondrement programmé en cours.
Je transmets ce long article percutant de réalisme :
https://www.legrandsoir.info/objectifs-infames.html
Jiashanlu
26 octobre 2020Quand je lis : « bien commun à une nation » ou encore « banques centrales remplacées par des ordinateurs » je ne peux m’empêcher de penser au protocle Bitcoin. Il a toutes les caractéristiques d’un étalon de valeur comme l’or mais en mieux. (rarete, liquidite, accessibilite). Et il est anti-fragile.
C’est un actif numérique théoriquement infalsifiable, dont l’émission est programmée dès le départ. Le protocole est decentralisé par un réseau de « software » appartenant a ceuw qui le souhaite. Toute tentative de copie est vouée à l’échec car la puissance de calcul du réseau détermine sa légitimité par rapport aux crypto concurrentes. C’est auditable à chaque instant. Son seul défaut est la volatitilite mais je pense que ce n’est qu’un défaut de jeunesse.
Je pense aussi que si les gens se refugie dans cette valeur, les états où banques centrales n’auront d’autres choix que d’en acheter et on pourrait très bien imaginer un étalon bitcoin où des monnaies nationales numériques donneraient droit à des parts de bitcoin. L’inflation serait alors fixee par l’État et la politique de l’État jugee sur le niveau d’inflation. c’est certainement un fantasme mais je suis tout de même curieux de savoir si votre avis évolue sur ce sujet.
Karl Descombes
26 octobre 2020Le bitcoin n’est ni ne sera jamais une monnaie, mais seulement un instrument financier.
Deux raisons:
1) si internet est par terre, vous faites quoi avec vos bitcoins?
Toute une économie ne peut être paralysée en quelques fractions de seconde. Où est la réserve de valeur?
+ le bitcoin n’est défendu par aucune puissance.
Les monnaies dans les économies développées sont apparues parce qu’une puissance (le baron, l e roi, l’état) pouvait en garantir, au besoin par la violence, la légitimité et la véracité.
Jiashanlu
26 octobre 2020Il me semble que justement les maux de notre système monétaire viennent du fait que la légitimité de la monnaie ne vient plus que de la puissance étatique / technocratique dans notre cas et celle-ci est justement de moins en moins crédible. Il fut un temps où cette légitimité venait aussi de son adossement a une réserve de valeur (l’or). Aussi, je parle du Bitcoin comme réserve de valeur et non comme monnaie. Libre aux nations de se créer une monnaie sur la réserve de valeur la plus légitime et il me semble que le bitcoin est un bon candidat au même titre que l’or.
Internet par terre? je ne suis pas sûr que les monnaies « banques centrales » ne résistent.
dede
26 octobre 2020« Son seul défaut est la volatitilite »
Non, ce n’est pas son seul defaut.
Sa rareté est toute relative: les premiers promoteurs de bitcoin le comparaient a l’or en raison de la limite de « production » programmée dans la blockchain mais depuis, il y a eu plusieurs petits malins pour nous montrer qu’il n’est pas difficile de creer des cryptotrucs avec rigoureusement les memes mecanismes de fonctionnement. Si je peux passer d’un bitscam a un bittruc sur un claquement de doigt, en quoi est-il rare?
Quand au concept d’actif intangible non rattaché à un actif tangible, je n’ai encore jamais vu quelqu’un acheter le goodwill d’une entreprise sans acheter l’entreprise avec et selon moi, il y a une bonne raison a cela.
Xavier
27 octobre 2020« il y a eu plusieurs petits malins pour nous montrer qu’il n’est pas difficile de creer des cryptotrucs avec rigoureusement les memes mecanismes de fonctionnement »
Ce qui fait la valeur du Bitcoin, c’est l’impossibilité d’en créer plus que ce qui avait été prévu dès le départ. L’impossibilité de créer plus de Bitcoin, pas l’impossibilité de créer d’autres actifs utilisant éventuellement les mêmes mécanismes que le Bitcoin. Le Bitcoin reste rare. Vous noterez d’ailleurs que ces autres « cryptotrucs » attirent beaucoup moins (le Bitcoin pèse 237 milliards, contre environ 79 pour les 9 suivants réunis — https://markets.businessinsider.com/cryptocurrencies)
Gerldam
26 octobre 2020Lumineux!
A faire lire à tous les étudiants de France (et aux autres).
Denis Monod-Broca
26 octobre 2020Jésus ne possédait rien, n’avait pas même un toit. Il défendait certes la liberté mais pas le libéralisme, ni le capital, ni l’enrichissement. Ni non plus l’efficacité. Lire Jacques Ellul, notamment « »Sans feu ni lieu », ou « Le défi de la non-puissance » de Frédéric Rognon qui est une analyse des pensées de Jacque Ellul et de son ami Bernard Charbonneau, ces deux lucides précurseurs. Nos princes nous conduisent à l’abîme, je le crois aussi, par ignorance et en particulier par ignorance du savoir biblique, mais de là à faire dire à Jésus ce qu’il ne dit pas…
Gerldam
26 octobre 2020N’avez-vous pas lu « Un libéral nomméJésus »?
madame Shrek
26 octobre 2020Si Jésus avait été contre la propriété privée et contre la structure sociale de son époque, il aurait intégré une des nombreuses sectes pullulant alors comme les esséniens, etc… Or il fait l’apologie des vierges sages, des bon serviteurs, du fils qui revient à son père après une crise d’ado dispendieuse, il tend la main au collecteur d’impôt et à la femme adultère… Il n’appelle pas à la révolution mais à la réflexion, à la bonté. Il est pauvre mais accepte l’aide de personnes aisées, voire riches.
Denis Monod-Broca
26 octobre 2020Jésus aimait les riches comme il aimait tous les hommes. Il n’en a pas moins dit : « je vous le dis, il est plus aisé pour un chameau de passer par le chas d’une aiguille que pour un riche d’entrer dans le royaume de dieu »
Charles Heyd
26 octobre 2020#Denis Monod-Broca, vous parlez de Jésus comme Mélenchon quand il parle des religions, c-à-d à tort et à travers!
Et pourtant il me semble que je vous ai déjà traité de « pasteur luthérien »; c’était une erreur car les protestants (c’est ainsi qu’on dénomme les luthériens et calvinistes en Alsace) ont souvent une lecture un peu plus critique que vous des textes bibliques; si on en croit les Evangiles, dont Charles Gave cite parfois des paraboles, Jésus avait dit un certain nombre de choses dont: « rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu »; certes, je n’ai lu nulle part qu’il disait qu’il était libéral et encore moins capitaliste; mais vous savez ce qu’il en est des mots et des concepts, on en invente tous les jours des nouveaux!
Charles Heyd
26 octobre 2020J’ai écouté il y a peu une personne très connue, M. Toubiana, (je ne sais pas si j’orthographie bien) qui disait que le « bon sens » ne voulait rien dire!
Même si votre article repose sur plus que du bon sens (les graphique qui parlent d’eux-mêmes, la théorie monétaire (non moderne!), etc.), il me semble que rien que le bon sens qu’il dégage, mérite que votre article soit largement diffusé!