26 juin, 2023

Evènements en Russie et coût de L’énergie.

Du diable si je comprends quelque chose à ce qui se passe en Russie, mais je sais que ces évènements sont importants. En partant du principe que je n’y comprends rien mais que cela ne doit pas m’empêcher de réfléchir, je vais partir d’une évidence : de cette crise, la Russie va sortir ou beaucoup plus faible ou beaucoup plus forte.

  • Beaucoup plus faible, si la guerre avec l’Ukraine se termine par une défaite Russe qui amènerait inéluctablement au départ de Poutine, à un « changement de régime » et peut être à une explosion de la Russie en de multiples nouvelles nations.
  • Beaucoup plus forte, si la guerre avec l’Ukraine se termine par une défaite américaine, dont le signe serait la prise d’Odessa par les Russes qui ferait de l’Ukraine un état enclavé et sans accès à la mer. Cette victoire Russe serait une défaite de l’Otan, c’est-à-dire des USA. Dans ce second cas, c’est l’Otan qui risque de disparaitre, et la Russie deviendrait inéluctablement le nouveau protecteur militaire de la vieille Europe, contre la Turquie par exemple, et retrouverait son rôle de fournisseur de matières premières du vieux continent.

Quel que soit le résultat, dans les deux cas, nous nous retrouverons assez rapidement en situation de pénurie d’énergie fossile et l’issue du conflit entre la Russie et l’Otan déterminera les moyens qui seront utilisés dans le futur pour casser ce que j’appelle souvent la Malédiction Malthusienne.

  • Si la Russie l’emporte, nous abandonnerons sans doute les énergies alternatives pour nous concentrer sur le nucléaire, le gaz, le pétrole et le charbon.
  • Si l’Otan l’emporte, la volonté de continuer à décarboner l’économie s’amplifiera, les recherches pétrolières continueront à ne pas avoir lieu et, du coup, le prix des énergies fossiles risque de s’envoler.

Car le prix du pétrole a une trés curieuse façon de trouver le prix d’équilibre.

 

 

 

La tendance, (ligne noire) est clairement haussière), mais la hausse est très particulière. Pendant deux
ou trois décennies, le pétrole ne monte pas, et puis, dès que la demande devient supérieure à l’offre
comme en 1973, les prix montent à la verticale et triplent ou quadruplent en une décennie, avant de
repartir à l’horizontale à nouveau pour quelques décennies.
L’explication est simple : quand l’offre de pétrole est supérieure à la demande de pétrole, le prix reste
bas et les investissements dans la production de pétrole n’ont plus lieu. Au bout d’un certain temps,
comme la demande de pétrole monte structurellement en parallèle avec la croissance économique
mondiale, la demande passe au-dessus de l’offre et les prix « explosent » à la hausse tant la demande
d’énergie dans le court terme est inélastique par rapport aux prix.
Et cette explosion des prix à la hausse relance la production d’énergie nouvelle. Et quelques années plus
tard, l’offre redevient supérieure à la demande et les prix se remettent à stagner.
Et ce cycle est suffisamment régulier pour que j’ai pu le mesurer, et que je peux affirmer sans crainte de
trop me tromper que sa durée est d’environ trente ans, comme en témoigne le graphique suivant.

 

Explications
La ligne noire c’est le ratio entre la valeur en bourse des utilisateurs de pétrole aux USA (Le cours du S&P
500) et la valeur en dollar d’un baril de pétrole.
Si la ligne noire monte, cela veut dire que le système économique américain « transforme » le pétrole de
façon profitable.

Si la ligne noire commence à baisser, cela signifie qu’il devient de plus en plus difficile aux USA de gagner
de l’argent en transformant du pétrole en produits et que sans doute nous nous rapprochons d’une
explosion à la hausse du prix de l’énergie.
Le cycle entre chacun des plus bas et le plus bas suivant est d’environ trente ans (voir le graphique des
plus bas 1920, 1950, 1980, 2010 et le prochain plus bas du ratio étant sans doute pour 2038-2042…)
La preuve en est que si je prends la ligne noire, que je l’avance de 15 ans et que je l’inverse, j’obtiens la
ligne rouge (une moitié de cycle) qui m’annonce relativement bien l’évolution du ratio S&P 500 contre
prix du baril 15 ans à l’avance, ce qui est bien.
Si ce raisonnement est le bon, les 15 années qui viennent vont être dures, dures dans les marchés
financiers pour tous ceux qui détiendraient des actifs consommateurs nets d’énergie. Il ne faut avoir
que les consommateurs d’énergie les plus efficaces à la marge et les producteurs d’énergie.
Si je reviens au premier graphique, cela veut dire que la probabilité que nous sortions de la tendance
horizontale des prix du pétrole qui sévit depuis 1998 (le prix oscillant entre 36 et 118, avec une moyenne
à 70) va être brisée à la hausse dans les mois qui viennent, et que ce même prix va se mettre à osciller
entre $ 100/ b (au plus bas) et $ 360/b (au plus haut), avec une moyenne aux alentours de $ 200/b.
Cette évolution est d’autant plus probable que les investissements pour amener sur le marché de
nouvelles quantités d’hydrocarbures ont complètement cessé dans le monde entier, pour « sauver la
planète », sauf en Russie.
 Si la Russie perd la guerre, les disputes entre les nouveaux états pour déterminer à qui
appartient le pétrole seront telles que l’on peut être certain que les livraisons de pétrole Russe
vont s’effondrer. Pour ceux qui pensent que la Russie va perdre la guerre et être démantelée,
mon conseil est donc d’acheter Exxon et Shell le plus vite possible.
 Si la Russie ne perd pas cette guerre, il est probable que l’Otan s’effondre et que la pression
pour sauver la planète, qui vient en gros des USA et de leurs colonies en Europe s’atténue
considérablement. Dans ce monde nouveau, les gigantesques ressources pétrolières et gazières
qui existent en Irak, en Iran au large des côtes Turques, Israéliennes ou égyptiennes, au Brésil…
pourront être exploitées sans trop avoir à craindre d’être bombardées par des puissances qui
chercheraient à établir la démocratie dans tous ces pays…. Et donc l’offre d’hydrocarbures
augmenterait tres rapidement puisque tout le monde sait parfaitement où il faut creuser des
trous aujourd’hui pour produire du pétrole demain.
Ce que je dis est assez simple : Les dépenses de recherche « théoriques » n’ont jamais cessé.
Tout le monde sait où creuser s’il fallait commencer à produire très rapidement.
Ce qui a cessé, ce ne sont pas les dépenses de recherche, ce sont simplement les dépenses de mise en
exploitation, qui ne pouvaient être justifiées puisqu’il fallait cesser toute exploitation pétrolière.
En revanche la rentabilité des moulins à vent et des miroirs magiques a été abominable
C’est ce que montre mon dernier graphique.

 

 

 

Les énergies vertes auraient reçu près de 7000 milliards de subventions depuis 15 ans et se sont
montrées incapables de dégager la moindre rentabilité pour leurs actionnaires (cours de bourse au
même niveau qu’en 2009).
Imaginez leurs cours si les subventions cessaient… C’est ce qui s’est passé de 2009 à 2013 en Europe,
pares la crise de l’Euro et les désastres budgétaires en Espagne, Italie , France etc…Les valeurs vertes
cotées ont baissé de 80 %.
Les actions cotées opérant dans les énergies fossiles (ligne rouge sur le graphique ont eu une
performance honorable et pourraient exploser à la hausse dès que les pouvoirs politiques décideront de
les laisser faire leur métier.

 

Conclusion
Il me semble qu’acheter des valeurs pétrolières ou gazières devrait amener à des résultats satisfaisants
que la Russie gagne, ou que l’Otan gagne.

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

36 Commentaires

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  • Bercheny

    30 juin 2023

    1 centime d’augmentation sur le carburant à la pompe c’est 500 millions d’euros dans les caisses de l’Etat
    En 2006/2008 le baril de Brest était à plus de 145$ et le litre de gasoil a 1€25 à la pompe
    En 2023 le bren est 75$ et le gasoil a presque 2€ le litre . Tout ça pour dire que l’escroquerie fiscale française fait fi des aléas des cours du pétrole

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  • beldam sans merci

    28 juin 2023

    Excellent article. Un trouble-fête en tout cela – la fin des pétrodollars. gardons l’oeil sur les Saudiens. Le jour où les émirs demandent à être payés moins en dollars qu’en autre monnaies sera le jour où le glas sonnera pour l’Occident. En attendant, les producteurs ont, avec la Russie et les BRICS, une opportunité de chantage.

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  • Michel Higuet

    28 juin 2023

    Je n’aime pas faire des pronostiques sur le futur mais mon impression est que l’on ne peut mettre à genoux la deuxième puissance nucléaire de la terre, l’Ukraine ne rentrera jamais dans l’Otan ou alors il faudra y aller se battre et ce sera la troisième guerre mondiale qui sera nucléaire. Etes-vous prêt à y envoyer vos enfants?

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    • paskall

      4 juillet 2023

      pourquoi ? la france compte envoyer des bataillons de mineurs ?

    • Guillaume P.

      22 juillet 2023

      Ça fait 20 ans que je vois la « réalité émerger » et que ça empire d’année en année.
      La réalité n’est plus un variable depuis longtemps.

  • pythagore

    27 juin 2023

    sun tzu a dit que l’art suprême de la guerre c’est la ruse et la tromperie …
    Wagner va s’implanter tranquillement en Biélorussie pour protéger LOUKATCHENKO et pour maintenir la pression sur la ville de KIEV …il ne faut pas se focaliser sur des faits (écrans de fumée) dont on ne tire que des analyses grotesques …regardons froidement la situation et occupons nous plutôt de ce qui se passe dans notre pays…

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  • KATHERINE MAHEO

    27 juin 2023

    le recherche en nouvelles exploriations n’ont pas chutées d’ou la polémique entre autre de total en Ouganda par les verts sur les nouveaux contrats

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  • YB

    27 juin 2023

    Si la Russie perdait, chose que je ne pense pas et qui entraînerait probablement un démembrement de la Russie, qui serait le premier intéressé à mettre la main sur les matières premières, la Chine et dans ce cas, qui s’opposerait à cette intervention, L’OTAN, j’en doute fort !

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  • Pomcass

    27 juin 2023

    La Russie ne perdra pas la guerre, à mon humble avis, et ceci pour deux raisons.

    La première est la supériorité abyssale de son armement.
    Il reste les armes les plus puissantes à utiliser.

    La seconde est que la Russie a bien établi sa doctrine.
    « Un monde sans la Russie ne nous intéresse pas »

    « Poséidon», ces gigantesques torpilles nucléaire dormant au fond des océans n’attendent qu’un ordre.
    La simple décision de les utiliser noierait la perfide Albion en totalité et les USA sur ses deux mers.

    Bien sur, nul ne souhaite cette issue mais, pour l’avenir de mes petits enfants, je préfère Armageddon à la domination des « fous d’occident ».

    Répondre
  • Torque Mada

    26 juin 2023

    L otan a les moyens de perdre la guerre, ce ne serait qu une de plus au compteur. Poutine ne peut pas se le permettre.

    Répondre
  • Philippe

    26 juin 2023

    Monsieur Gave la croissance economique et la diminution des investissements en recherche font que le prix du pétrole est nécessairement orienté à la hausse; mais dans quelles sociétés preferez vous investir ? Merci de vos conseils

    Répondre
  • Carlos Igano

    26 juin 2023

    Charles,
    Vraiment un grand merci .
    Vous faites partie de ce petit cercle de gens qui nous font garder un peu d’espoir; non pas parceque vous êtes visionnaires mais tout simplement parceque vous portez une voix de raison dans in monde de fous .
    Please continuez a éclairer nos ténèbres

    Répondre
  • hcgaia

    26 juin 2023

    En entretenant la guerre en Ukraine, sans surtout la gagner, la Russie gagne sur tous les tableaux :
    – Alliance cachée avec les USA, dont le but est de vassaliser l’Europe ( et surtout l’ Allemagne ) en la réduisant à un nain politique et économique ( un simple marché de consommateurs )
    – Augmentation du prix de l’ energie et des matières premières
    – Affaiblissement de l’ OTAN , dont le financement ne sera plus assuré
    – Crise financière, bancaire et boursière généralisée en Occident
    – Concentration de l’ activité sur les marchés émergents qui se désengagent de l’ Occident
    – Alliance avec la Chine et l’ Inde dans le développement des hautes technologies

    Répondre
    • Patrice Pimoulle

      28 juin 2023

      Non. La Russie a obtenu ce qu;’elle voulait; elle se contente d’epuiser l’OTAN. Il ne peut pas y avoir d’alliance entre la civilisation romano-byzantine et la barbarie anglo-saxonne. Les « puissances de l’ouest » (G.-B et France) ne se separeront pas des Etats-Unis; c’est ;e meme monde. Pour l’Allemagne, je ne s saus pas, mais je pense que l’Allemagne n;est plus un « empire central ».

    • Guillaume P.

      22 juillet 2023

      L’Allemagne semble jouer un trouble jeu entre soumission aux USA et œil très intéressé sur les territoires perdus à l’est en 45 que les événements en Ukraine pourraient remettre en jeu.
      J’ai lu quelques analyses sur le sujet, je crois sur le saker francophone.

  • Cheunbaba

    26 juin 2023

    Bonjour,

    J’ai tendance à penser l’inverse. Une victoire de la Russie signifierait un désengagement total des occidentaux sur les énergies fossiles. D’ailleurs, je soupçonne nos dirigeants d’avoir anticipé cette « coupure » depuis des années. Les moulins à vent n’ont pas été imposés pour des questions écologiques, mais pour diminuer le mix énergie russe/énergie consommée. Il n’y a qu’à voir les récentes interdictions d’installer des dispositif à gaz chez les particuliers. Il s’agit d’une décision purement politique qui vise à éviter d’entretenir l’économie russe. Toutes ces mesures ont été prises de longue date. Et désormais les occidentaux semblent miser sur leur propre défaite. C’est assez incompréhensible, mais ils ont choisi de se replier sur eux, et d’exclure des pays comme la Russie et la Chine pour les soumettre, en allant jusqu’à changer les modes de consommation des particuliers chez nous. Et tout est mis en oeuvre pour que cette coupure se passe avec le plus de douceur possible pour eux. Car il va y avoir des dégâts, et ils ne sont pas si incompétents qu’ils ne le sachent pas.

    Au contraire, une hypothétique victoire de l’otan, signifierait un accès accru au pétrole et au gaz. La Russie serait pillée comme elle l’a été en 90. S’il est vrai que les dépenses de recherche diminueraient, par contre, l’offre exploserait à court terme.

    Plus généralement, les décisions politiques sont en train de gravement interférer dans l’économie. C’est une faillite organisée, et voulue suite à un quitte ou double désastreux. En situation de difficultés économiques, les peuples sont beaucoup plus maléables et nos dirigeants le savent. Le chaos ne les dérange pas. Au contraire. Voilà comment les tordus réfléchissent en politique. Ils sont le camp du bien. Tout doit justifier leurs exactions surtout qu’ils n’auront pas à subir les conséquences de leur incurie.

    Cordialement.

    M.S

    Répondre
    • breizh

      27 juin 2023

      pour chaque kW d’éolienne installée, il faut le même kW en gaz pour compenser l’absence de vent…
      d’où la dépendance au gaz…

    • Patrice Pimoulle

      28 juin 2023

      Je suis d’accord pour penser que ce « quitte ou double desastreux » conduit ineluctablement au « repli sur soi » de l’occident.

  • hcgaia

    26 juin 2023

    Quel est l’ intérêt de se poser la question : La Russie va t elle gagner ou perdre la guerre en Ukraine ???
    Dans ma gestion des affaires courantes, je n’ estime pas utile de me poser la question de savoir si ma femme de ménage va devenir présidente de la république…
    Une vraie question : La Russie va t elle entretenir cette guerre ou va t elle la terminer brutalement par une victoire.
    Et, dans les cas, cela va t il lui profiter ou lui nuire ?

    Quant à Prygogine, cela va faire un Kadyrov Bis.
    En 2000, insurrection tchéchène avec, à la tête la famille Kadyrov père et fils.
    Une répression impitoyable et sanglante. Grozny pratiquement rasée.
    Aujourd’ hui, Grozny ville ultra moderne, les tchéchènes votent à 90% pour Putine, et Kadyrov : un fidèle inconditionnel de Putine !!

    Ce qui est sûr, c’ est que Putine semble bien être le maitre du jeu ! Avec 2 coups d’ avance que personne ne verra venir.
    Alors question investissement, c’ est facile : Faire l’ inverse de ce que recommande la presse spécialisée et les experts occidentaux.

    Répondre
  • A. Ravoux

    26 juin 2023

    Bonjour, votre analyse des cycles ressemble aux cycles de Kondratiev ces derniers passent d’un point haut a un autre point haut en 60 ans environ donc le point de rupture se situe au milieu soit 30 ans environ. Si on appliqué cette analyse, on n’a pas encore atteint le point bas ce qui signifie que la remontée va nous conduire entre 30 et 40 ans….conclusion, il y a intérêt à blinder sa patience !!!

    Répondre
  • Benj

    26 juin 2023

    Bonjour Charles et merci pour cet excellent article. On a vu récemment Siemens dégringoler en Bourse avec leur turbines pour Moulin à vent qui ne fonctionnent pas. Quid de Total qui gonfle sa part d’ENR et de Gaz dans leur mix énergétique mais compte baisser de 30% à terme la part de pétrole ? Est ce un choix politique sans conséquence sur la valorisation à terme d’après vous ou est ce une erreur grave de stratégie du board ? Total étant dans l’indice IDL je me permets de demander votre avis. Portez vous bien 🙂
    Amitiés,
    Benjamin

    Répondre
  • Jean Pierre

    26 juin 2023

    Bonjour à tous,
    Merci pour cette analyse , pourquoi vous ne citer pas TTE dans votre recommandation d achat ?

    Répondre
  • Philippe

    26 juin 2023

    Merci, il y a une petite erreur dans le texte « ligne rouge (une moitié de cycle) qui m’annonce relativement bien l’évolution du ratio S&P 500 contre »

    Répondre
  • Liotaud Jean-Louis

    26 juin 2023

    Grand Charles !!! pensez vous que la Russie peut perdre ???… cette hypothèse n’est elle pas un peu … politiquement correct ?… Xavier Moreau parle de la Russie comme d’un pays ouvert aux investisseurs … je ne suis pas « dans les affaires » mais avec l’écho de plusieurs référents (dont vous faites partie avec Tood, Baud, Galacteros, et d’autres) il me semble que l’avenir est prometteur vers la Sainte Russie ! Je voie bien la Turquie s’allier avec la Russie pour servir de gendarme sur le vieux continent … et dans ce cas … je suis un peu inquiet … peut être pourrons nous demander un arbitrage à un nouvel ONU qui temporiserait les dérives … on peut espérer … rêver pour les plus pessimistes !!! un grand merci pour votre présence sur le web et vos lumières !! une petite requête ?!!!… voulez vous bien inviter Mr Asselineau et confronter vos opinions ? j’aime reprendre (en vous citant) une de vos petites phrases qui percutent … ‘lui au moins il aime la France » !!!! Dans mes rêves les plus fous, je vais au Palais pour célébrer la victoire présidentielle de François Asselineau, et applaudir son nouveau gouvernement dans lequel vous êtes Ministre des finances … dites oui Grand Charles ….. dites oui !!!!!!!!!
    Très cordialement

    Répondre
  • VENDEO

    26 juin 2023

    Un des papiers les plus importants écrit ce Lundi dès qu’il s’agit du pétrole. Merci.

    Répondre
  • LANGLOIS

    26 juin 2023

    Très bonne analyse. Mais la RUSSIE et Poutine doivent gagner pour la survie de l’Europe.
    Les malversations du clown ukrainien doivent être punies en prenant en compte la complicité du sénile biden

    Répondre
  • Robert

    26 juin 2023

    Le résultat de la guerre en Ukraine risques de dépendre du degré d’ engagement des Chinois au côté des Russes.
    S’ ils se contentent de  » compter les points  » les Russes pourront tout au plus figer leurs actuelles conquêtes territoriales façon Corée du Nord-Coree du Sud.
    S’ ils s’ engagent plus, l’ Ukraine risque de se fatiguer plus vite que Poutine.
    Le putsch avorté du groupe Wagner montre que pour le moment l’ armée est toujours au côté de Poutine…
    Dans tous les cas, l’ UE est spectatrice et risque effectivement d’ en sortir affaiblie.

    Répondre
    • Patrice Pimoulle

      26 juin 2023

      L’engagement de la Chine est une indication mais n.est pas determinant. Elle demeure interessee en ce que l’Ukraine est un maillon des routes de la soie et qu’elle aura les moyens de concourir a la reconstrucution de l’Ukraine oude ce qu’il en restera. La Russie a atteint tous ses buts de guerre en termes de territoires, (a l’excetion d »Odessa); son action se limite a la destruction de l’armee OTAN,

    • Robert

      26 juin 2023

      La Chine est également gourmande des matières premières de la Russie. En outre elle va prendre pied sur le continent européen via la Russie qui sera  » à sa botte » …
      Quant à la reconstruction de l’ Ukraine ( ( probablement amputée ) les Américains comptent bien s’ en charger !

    • Patrice Pimoulle

      28 juin 2023

      Les Americains n’ont pas d’argent, la Chine en a (et de l’or aussi, d’ailleurs).

  • Nanker

    26 juin 2023

    Beaucoup plus forte, si la guerre avec l’Ukraine se termine par une défaite américaine, dont le signe serait la prise d’Odessa par les Russes qui ferait de l’Ukraine un état enclavé et sans accès à la mer. Cette victoire Russe serait une défaite de l’Otan, c’est-à-dire des USA. Dans ce second cas, c’est l’Otan qui risque de disparaitre, et la Russie deviendrait inéluctablement le nouveau protecteur militaire de la vieille Europe, contre la Turquie par exemple, et retrouverait son rôle de fournisseur de matières premières du vieux continent.

    Et rappelons que sur les 4 tuyaux de Nordstream minés par nos amis ricains seuls 3 ont été détruits.
    On peut imaginer que dès que l’Empire otano-ricain aura été défait en Ukraine, le gaz russe recommencera à passer vers l’Allemagne… qui secrètement ne doit attendre que cela.

    Le patronat allemand doit lui en avoir plus que marre des moulins à vents et des conneries de la décérébrée Baerbock.

    Répondre
    • Patrice Pimoulle

      26 juin 2023

      Si un nouveau Yalta a lieu apres la guerre d’Ukraine, Je ne crois pas que la Russie ait interet a s’installer en Europe (elle possede deja l’Algerie et elle est en train de s’installer en Afrique), je penche plutot vers un nouvel occident atlantique, les liens sont trop etroits avec les Etats-Unis.

  • Dame Ginette

    26 juin 2023

    Merci pour cette analyse toute en finesse et diplomatie.

    Répondre

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