27 novembre, 2023

« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. »

Henri LACORDAIRE (1802-1861), Sermon à la chaire de Notre-Dame (1848)

Comme les lecteurs le savent, je viens de publier un livre : La Vérité vous rendra Libre, aux éditions Pierre de Taillac. Mais comme les lecteurs ne le savent pas, il m’est arrivé d’écrire des livres, mais beaucoup plus souvent d’en lire.

Et dans les derniers jours, j’ai lu deux livres qui m’ont touché au cœur.

Le premier, écrit par Mathieu Bock – Coté (celui qui a l’accent Canadien sur CNews), a pour titre « le Totalitarisme sans le Goulag » et est publié aux éditions LaCité, le second, par Ghislain Benhassa, aux éditions l’Artilleur, a pour titre « le référendum impossible » et un sous- titre « Comment faire taire le Peuple ».

  • Le premier auteur, Québécois et fier de l’être, est sans aucun doute l’un des meilleurs sociologues écrivant en Français dans le monde d’aujourd’hui.
  • Le second, Docteur en Droit Public, avocat, enseignant à l’Université de Strasbourg est un juriste qui s’intéresse énormément à l’influence du Droit sur la Société.
  • Et enfin, votre serviteur (moi) est économiste de formation, spécialisé dans les marchés financiers  et mon but a toujours été de comprendre comment la rentabilité marginale du capital dans les différents pays du monde évoluait pour savoir où et comment investir.

Eh bien, ces trois livres (dont je ne saurais trop recommander la lecture, en particulier ceux de Bock- Coté et de Benhassa) s’essaient à répondre à la même question : Qu’est-il en train d’arriver à notre façon de penser le monde ?

Et la réponse du sociologue, du juriste et de l’économiste est la même sur le fond, aussi curieux que cela puisse paraître et bien que les formes en soient très différentes.

Les questions que se posent ces trois auteurs sont les suivantes :

  1. Nos sociétés (Chrétiennes) sont fondées sur la primauté de l’individu sur le groupe auquel il est censé appartenir.  Thomas Sowell est un grand économiste au même titre que Milton Friedman. Le fait que le premier soit noir et le deuxième juif n’a aucun intérêt.
  2. Cette réalité implique que la parole de chaque individu vaut « en elle-même » et doit être respectée.
  3. Ce qui suppose que cette parole soit libre de toute contrainte, en excluant les injures et les menaces bien entendu. Si injures et menaces ont lieu, la Loi, égale pour tous, s’applique à posteriori et jamais à priori. Dans ce cadre, les lois mémorielles sont une saloperie.
  4. Cette nécessité de la parole libre implique donc que l’institution qui a le monopole de la violence légale, l’Etat, ne s’arroge jamais le droit de me faire taire.
  5. Ce qui veut dire le seul régime politique qui soit acceptable est la  République Constitutionnelle, c’est-à-dire le gouvernement par le Peuple et pour le Peuple, les votes du peuple étant encadrés par une Loi Fondamentale, appelée Constitution, pour éviter que la Démocratie ne se transforme en dictature et en oppression des minorités.

Or que se passe-t-il aujourd’hui ?

La réponse des trois auteurs est la même : Une addition de minorités s’est emparée des pouvoirs politiques, économiques, universitaires, médiatiques, culturels et ces groupes, minoritaires dans la société, entendent empêcher la majorité d’appliquer ses préférences.

De la protection nécessaire des minorités, nous sommes passés à la dictature des minorités, la logique étant que la majorité a toujours été tyrannique et qu’il faut donc lui enlever tout pouvoir pour que les minorités puissent enfin s’épanouir librement.

Toute décision prise par la majorité de façon parfaitement constitutionnelle est donc illégitime si elle heurte les désirs de l’une ou l’autre minorité qui se posera toujours en victime des décisions prises par la majorité.

Et parallèlement à ces attaques au principe même de l’égalité devant la Loi, les citoyens perdent la possibilité d’établir la Loi au niveau national, cette prérogative leur ayant été enlevée par des autorités supranationales à qui ont été transférées cette souveraineté.

Des tribunaux hors sol ont été créés pour assujettir les Droits Nationaux a un droit international élaboré par des parlements qui ne représentent qu’eux-mêmes.

La Souveraineté qui ne trouve sa légitimité qu’au niveau de la Nation conçue comme une volonté de vivre ensemble a été transférée de fait et de droit à des organisations internationales (Europe, ONU, OMS, NATO) que personne ne contrôle si ce n’est des fonctionnaires internationaux dont personne ne comprend comment ils sont arrivés là et surtout comment l’on pourrait sans débarrasser.

Et enfin, dans le domaine économique, les tribunaux internationaux et les organisations internationales mentionnées plus haut ont tout fait pour que naissent et prospèrent d’immenses monopoles (Microsoft, Amazon, Google etc…) tandis qu’une centralisation monétaire telle que l’euro a enlevé à une grande partie des nations européennes la principale des souverainetés, celle sur la monnaie.

Et les trois auteurs s’essayent à décrire le mode opératoire de ces atteintes à nos souverainetés, chacun selon leurs compétences particulières

  • Bock- Coté analyse de façon remarquable la prise de pouvoir par des minorités dans les mondes des media, des universités et de la culture.
  • Benhassa lui s’intéresse à la façon dont les juges ont pris le pouvoir et créent le droit à la place d’appliquer la Loi. Il se penche aussi sur les abandons de souveraineté qui fait que la Constitution n’est plus au sommet de l’ordre juridique national, sans que personne ait demandé son avis au peuple. Nous sommes aujourd’hui non plus en démocratie mais sous un gouvernement des juges.
  • Quant à moi, je me suis intéressé à la façon dont les représentants non élus du complexe militaro- industriel ont assujetti le pouvoir politique en s’appuyant sur l’immense pouvoir des nouvelles technologies.

Et donc, nous avons une « classe » au sens Marxiste du terme qui a émergé et qui regroupe les diffuseurs de la pensée unique (parfois appelés journalistes), les marchands d’armes, les hommes politiques professionnels, les grands monopoles, le personnel des instances internationales…

Cette classe a pris le contrôle des médias et de la politique en s’appuyant sur une justice rendue par des tribunaux sans aucune légitimité populaire.

Et pour que le système ait quand même une apparence de soutien, cette classe crée et entretient grassement toute une série de mouvements de mécontents dont les griefs sont mis en musique par les universitaires de service, faisant monter une nouvelle organisation à chaque occasion, en commençant par « touche pas à mon pote » il y a longtemps déjà, en passant par les « indigènes de la République » et en terminant par Black Lives matter ou les mouvements du type LGBTQ+.

Et tout cela est en train d’amener à la dissolution de nos Nations

Que se passe t’il donc au niveau « métapolitique « pour expliquer que ces gens-là soient en train de réussir ?

Voici mon explication qui vise aussi à expliquer la citation de Lacordaire que j’ai mise comme titre à cet article.

Dans un livre que j’ai publié il y a plus de 10 ans, « C’est une révolte, non Sire c’est une Révolution », j’expliquai que nous rentrions dans la troisième révolution des systèmes de production dans l’histoire de l’humanité, celle de la connaissance.

Elle suivait la révolution agricole de la préhistoire et la révolution industrielle qui commença en Grande Bretagne au XVIII -ème.

Et comme le comprend fort bien Marx, l’infrastructure économique détermine toujours la superstructure politique.

Ainsi la révolution industrielle anglaise du XVII -ème siècle amena un peu partout à la démocratie représentative et à l’Etat Nation.

Pourquoi ce modèle est-il en train de se briser ?

La réponse est simple : Parce que, dans le monde industriel,  la valeur ajoutée créée par les usines apparaissait toujours de façon géographique dans un pays ou dans un autre, et cette valeur pouvait donc être taxée sur place par un Etat et servir à couvrir les besoins de la nation.

Dans l’économie de la connaissance, qui est en train de remplacer l’économie industrielle, la valeur ajoutée apparaît là où elle est le moins taxée… en Irlande, dans un paradis fiscal…

Le processus de taxation de la valeur créée par une entreprise s’est donc affranchi complètement de toute géographie et les créateurs de ces valeurs ajoutées ne voient pas du tout pourquoi ils devraient subir des prélèvements de tel ou tel état.

Et donc, ils cherchent à empêcher cette taxation en créant en haut des organisations internationales qui feront ce qu’on leur dira pour protéger les nouveaux riches et en bas des protections particulières à certains groupes, pour éviter que la Loi ne s’applique également à tout le monde et empêcher la majorité de s’exprimer..

Pour être clair, leur but essentiel est de détruire les Nations et les ordres juridiques nationaux pour les remplacer par un ordre juridique international et tribal qu’ils contrôleraient.

Pour faire simple : Bill Gates et Mélenchon, même combat, le deuxième étant l’employé du premier.

Mais comme l’avait fort bien vu Lacordaire, cela laisse les pauvres, les faibles, et les serviteurs sans aucune protection et soumis au bon vouloir de la classe dirigeante puisque maintenant la Loi n’est plus faite pour protéger les damnés de la terre mais par les maîtres ?

Au XIX -ème la réponse fut la création de syndicats ouvriers

Aujourd’hui, la réponse ne peut être que la création de syndicats d’états nations indépendants qui réservent l’accès à leurs territoires à ceux qui respecteront leur droit domestique.

Il faudra donc supprimer toutes ces cours internationales qui sont aux ordres de puissances non nationales et non démocratiques.

La réalité est que nous rentrons à toute allure dans un conflit gigantesque entre les Etats- Nations et les Microsoft ou Pfizer de ce monde et que le salut ne peut venir en ce qui concerne nos libertés individuelles que du personnel politique d’Etats Nations qui n’ont pas encore été corrompus par les globalistes et qui s’allieront au personnel politique de l’état d’à côté si cet état a lui aussi viré les vendus.

La vraie résistance à ces nouveaux pouvoirs a déjà commencé et vient de ce qu’il est convenu d’appeler les BRICS.

En fait,, je vois mal XI Jingpin , Modi ou Poutine obéir aux ordres de Bruxelles, de Washington ou de la CEDH.

En plus, l’ennui est que ces pays qui veulent maintenir leur souveraineté ne sont pas vraiment des parangons de l’état de droit.

Bâtir un nouvel ordre juridique international en s’appuyant sur ces grandes figures paraît donc quelque peu hasardeux.

Il me semblerait préférable que la France, l’Espagne, l’Italie… fassent comme la Hongrie et se débarrassent de leurs chaînes, telles Gulliver, et réapprennent à ces entités que l’Etat-Nation est par essence supérieur à ces nouveaux prédateurs, un peu comme Theodore Roosevelt le fit avec la Standard Oil.

Mais cela ne pourra se faire que si nous réussissons d’abord à nous débarrasser de notre personnel politique et juridique au pouvoir, vendu corps et âme aux Standard Oil d’aujourd’hui.

Et si nous n’y arrivons pas, l’Etat Français et la France seront parmi les victimes de la troisième révolution et disparaîtront, un peu comme les Bourbon, les Habsbourg et les Hohenzollern car comme ces familles régnantes d’autrefois,  ils ne sauront pas s’adapter à la révolution industrielle qui les emportera.

« Nous autres, Civilisations, savons aujourd’hui que nous sommes mortelles «

Paul Valery,

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

48 Commentaires

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  • Philou

    4 décembre 2023

    Tout cela semble très complexe ! : le candide que je suis se demande si ce ne serait pas plutôt certains groupes a l’international qui ont pris le pouvoir quasiment partout et imposent ( depuis des lustres derrière les « sois disants » gouvernants ; leur dictat absolut )
    …alors je sais : je vais être taxe « complotiste »par les moutons
     » A chacun sa vérité mais il y a une seule réalité !😏 »

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  • Bommelaere Eric

    30 novembre 2023

    Bonjour, merci pour ces réflexions toujours bienveillantes.
    Cependant la cinquième a été vidée de sa cohérence par les présidents successifs. Cette constitution avait été écrite pour le peuple et qu’il reste souverain au travers de ses dirigeants qui le représente. Voter aujourd’hui est un simulacre de démocratie pour que cette caste (que vous décrivez) conserve ses pouvoirs .
    La solution vient d’Etienne Chouard et dès ses assemblées constituantes et de La Boetie en le citant : « Souez résolus de ne servir plus, et vous serez libre «  – Discours de la servitude volontaire.

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  • Guy

    28 novembre 2023

    Si cette article a le mérite de donner envie de lire les 3 livres présentés, le résumé commun de l’analyse de ces 3 auteurs, dont vous, me laisse perplexe. Je vais tenter d’expliquer pourquoi.
    1) Votre texte commence par une citation orwellienne qu’on peut résumer ainsi : la liberté c’est l’oppression, seule la loi en affranchit, c’est à dire en libère, donc la loi c’est la liberté. Dans ces conditions, on ne sait plus ce que signifie aucun des 3 termes « liberté, oppression, loi ». La liberté peut être bien mieux définie comme « le droit de faire tout ce qu’on veut avec ce qui est à soi et rien que ce qui est à soi ». Car, contrairement à toutes les autres doctrines, le libéralisme est le seul à vouloir limiter la liberté de chacun à ce qu’il possède : son corps, ce dont il prend possession sans le voler et les fruits de son propre travail, ce qu’on peut aussi exprimer par la formule « la liberté de chacun s’arrête là où commence celle des autres ». En bref, le libéralisme prône la liberté pour tous et non seulement pour les puissants (ceux qui ont le pouvoir d’imposer leur volonté aux autres par la force). Ce principe constitue la seule Loi valide, universelle, car s’appliquant également à tous.
    2) La théorie marxiste selon laquelle les conditions économiques déterminent la superstructure politique est tout aussi absurde car les conditions économiques dépendent aussi des conditions politiques à savoir, ce qui est permis et ce qui est interdit. D’une manière générale, la liberté favorise l’entreprenariat, la créativité, le travail, l’épargne, la formation de capital et permet à l’homme de prospérer, pendant que la tyrannie provoque exactement le contraire. Pour prendre un exemple récent, la mondialisation est le fruit de décisions politiques, à savoir une libéralisation (toute relative) des échanges dits « internationaux » (entre «  » car en fait il n’y a pas de différence de nature entre libre échange économique, social, national ou international).
    3) La thèse principale exposée ici c’est que les États auraient été détournés de leur mission (laquelle ?) par des groupes d’individus minoritaires, à leur profit. Quoi d’étonnant ? C’est toujours comme ça !
    La thèse secondaire est que ces mêmes groupes d’individus auraient investi les organismes supra nationaux non élus qui se substitueraient et s’imposeraient aux « États » dits « nationaux » et que l’extension du pouvoir de ces organismes serait la cause principale de la soumission, de l’oppression des peuples concernés. C’est en partie vrai à condition de garder à l’esprit les considérations suivantes :
    a) Aucun de ces organisme internationaux ne dispose d’armée ou de police mondiale pour imposer ses vues. Tous dépendent du bon vouloir des dirigeants des « États nations » qui les ont créés et y adhèrent parce que ça les arrange.
    b) Les « États nation » d’aujourd’hui ne se sont pas constitués autrement que par agrégation volontaire (des dirigeants) ou forcée d’entités plus petites. Ils n’ont pas plus de légitimité que les organismes internationaux décriés ici.
    4) La critique de monopoles privés est mal venue et la solution suggérée encore pire car le principal monopole, le monopole absolu, c’est celui des gens de l’État, qui se sont servi du monopole de la violence dite légale dont ils disposent pour en créer des dizaines d’autres, dans des domaines aussi variés que la législation, la monnaie, la santé, l’assurance, les transports, l’éducation, l’énergie, l’information etc. L’émergence de monopoles privés est très largement favorisée par les innombrables impôts et règlements qui empêchent l’arrivée de nouveaux entrants. Les réglementations « anti-trust » ne sont qu’une couche supplémentaire permettant de favoriser les entreprises qui obéissent aux gouvernants et de menacer les autres. Comme la montré l’affaire des « Twitter files », ce sont bien ces entreprises qui sont sous la coupe du gouvernement non l’inverse. Le pouvoir ultime revient toujours à celui qui contrôle la force armée.
    5) Aucune constitution n’a jamais rien garanti dans la mesure où les organismes chargés du contrôle font partie intégrante de l’État. Attendre d’une organisation disposant du monopole de la violence légale sur le territoire qu’elle contrôle qu’elle s’auto régule est une aberration.

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    • Charles Heyd

      30 novembre 2023

      Les objections que vous développez dans les points 3 et 4 sont pour le moins discutables;
      – CG a fort bien dit en conclusion que le problème est effectivement de pouvoir dégager ceux qui nous gouvernent et qui aussi nous mettent entre les mains d’organismes supranationaux sans que le peuple puisse dire qoui que ce soit;
      – effectivement les états nation se sont parfois constitués par la soumission plus ou volontaires d’entités, de régions tout simplement (ex.: la Corse, la Bretagne, etc.), plus petites; mais en général ces agrégats ne sont pas remis en cause fondamentalement bien que l’on a des exemples comme la Catalogne qui donne un peu de crédit à votre thèse;
      – dire que la législation ant-trust ne fait en fait que favoriser des entreprises favorables aux gouvernement en place me parait aussi très exagéré pour ne pas dire faux; certes les Goggle et autres Face de bouque ne sont pas réellement anti-gouvenentaux mais l’ex Twitter montre bien que le capitalisme de connivence, dont parle aussi beaucoup et avec justesse CG est bien plus responsable de la constitution ou du maintien d’entreprises qui ne devraient pas pouvpoir agir comme elles le font.
      Enfin, je suis en effet d’accord avec vous pour qualifier la citation de Lacordaire d’orwelienne mais je pense que c’est une pirouette d’un taquin!

  • Explorer76

    28 novembre 2023

    Lacordaire est aussi celui à qui on attribue « le libéralisme c’est le renard libre dans le poulailler libre ». Cette maxime est une ineptie car le libéralisme pose comme principe que la mission de l’état est de garantir les droits naturels sureté, liberté, propriété. Donc dans le poulailler libre le renars libre est expulsé ou alors les poules s’arment et tuent le renard ET le fermier puisqu’il a failli. Lacordaire me paraît suspect quand il dit que la loi affranchit et que la liberté asservit : on ne peut s’emppecher de penser à B. Franklin : un peuple qui préfère sa sécurité à la liberté finit par perdre les deux. Nous en sommes là avec la SS (la sécu)

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  • Explorer76

    28 novembre 2023

    En réponse à Robert : la suppression du droit du sol est un détail car avec une réponse pénale forte garantissant les droits naturels (sureté, liberté, propriété) la question du droit du sol ne se pose plus à partir du moment où la déchéance de nationalité fait partie des réponses pénales et où l’acquisition de la nationalité est soumise à des conditions strictes. La France n’a pas de problème d’immigration, elle a un problème de socialisme.

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    • breizh

      30 novembre 2023

      le problème de l’immigration, est que la population immigrée a de plus en plus une mentalité tribale/clanique incompatible avec nos sociétés et notre culture (l’individu s’efface devant le clan/tribu, tout ce qui est extérieur au clan/tribu ne mérite aucune considération, ce qui est intérieur au clan/tribu est sacré : c’est le fonctionnement de nos cités, zones de non-droit).

  • jean

    28 novembre 2023

    Me voilà bien ennuyé car les Google, Microsoft et autres Apple ou Amazon ont été fort efficaces pour nous faire « gagner de l’argent sans travailler » comme vous tentez de nous l’enseigner ici… je me sent tout a coup dans la peau de ce bon Karl M qui tout en fustigeant le Kapitalisme n’hésitait pas a agioter pour se faire un peu d’argent …

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  • Christophe Desmaris

    28 novembre 2023

    La Chine et la Russie ayant participé sans retenue à l’imposture de la maladie imaginaire, laquelle n’est qu’une fraude de biologie moléculaire (choix d’amorces fantaisistes et de températures inadéquates dans les techniques RT-PCR à la fois pour les tests diagnostiques et pour les séquençages ciblés à haut débit), on ne peut effectivement nullement les considérer comme des adversaires des globalistes.

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    • Nobody

      6 décembre 2023

      Pas grand chose à voir.
      Cette imposture a permi à TOUT les gouvernements du monde, quel que soit leur bord, d’avoir plus de pouvoir sur leur peuple si ils le voulaient.
      .
      Quel gouvernement refuserait ça?
      .
      Note:
      En Russie, le gouvernement central n’a rien imposé. Ce sont les autorités locale de la Fédération de Russie dont certains ont été très « contrôleur ». Le maire de Moscou, notament. Mais pas Poutine.

  • Scal

    27 novembre 2023

    Il est venu le temps de voter avec ses pieds.

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  • Explorer76

    27 novembre 2023

    La France (et les autres nations de la CEE) ne peuvent s’en sortir que par des réformes constitutionnelles. Pour ma part je préconiserais pour la France :
    – Primat du droit national sur tous les autres (comme en Allemagne).
    – Suppression du droit administratif (pour respecter l’égalité en droit)
    – Suprression du statut de la fonction publique
    – Inéligibilité de tous les fonctionnaires
    – Réduction du périmètre de l’état à la Défense, l’Intérieur, les Affaires étrangères et la Justice (minarchisme)
    – Interdiction de toute subvention publique.
    – Défiscalisation complète des dons au associations (liberté de choix de l’impôt).
    – Impôt général : flat tax
    – Vote de l’impôt
    – Mise en place du RIP avec un seuil de 5 % du corps électoral et c’est tout.

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    • Robert

      28 novembre 2023

      Vous oubliez la suppression du droit du sol. Ce n’est pas un détail…

    • Charles Heyd

      28 novembre 2023

      S’il n’y a plus de fonction publique (le fameux statut) il n’y a logiquement plus de fonctionnaires!? Et les subventions publiques: celles de l’état, des communes ou régions, on supprime tout?

  • Le Mer

    27 novembre 2023

    « En plus, l’ennui est que ces pays qui veulent maintenir leur souveraineté ne sont pas vraiment des parangons de l’état de droit. »
    Je trouve extraordinaire qu’un citoyen d’un pays où le 49-3 a été utilisé 19 fois juge d’autres pays sur leur qualité d’état de droit.

    Répondre
    • Jean

      28 novembre 2023

      beaucoup plus que 19 fois si on ajoute les 27 fois ou Rocard l’a utilisé les 7 fois ou Mauroy l’a utilisé les 8 fois ou Chirac l’a utilisé etc… mais tous ces gens étaient les représentants de gouvernements formés par des présidents élus par le peuple… Le peuple a donc, en un sens, eu ce qu’il cherchait même s’il a chouiné.

    • Michel Higuet

      28 novembre 2023

      Merci pour cette judicieuse remarque, mais les sbires des merdias nous instillent journellement leur poison, quand tu n’as pas le talent pour avoir le prix Pulitzer tu peux quand même acquérir to domaine en Toscane..

  • Denis Monod-Broca

    27 novembre 2023

    « C’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit », la formule de Lacordaire est superbe. Elle n’est rien cependant sans la foi, sans la foi en la loi, sans la foi en ce qu’elle dit, la foi dans le sens des mots. Sans la foi en la Parole. Nos sociétés judéo-chrétiennes se délitent. Nombreux sont ceux qui en font l’amère constat, peu nombreux cependant sont ceux qui en concluent, ce qui devrait pourtant tomber sous le sens, que nous devrions renouer avec ce qui les fait ce qu’elles sont : le savoir anthropologique contenu dans les Ecritures biblique. Selon le sage Hillel, s’adressant à un élève pressé : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse, c’est là toute la Torah, le reste est commentaire, va et étudie ». L’idéologie dominante contemporaine dit, à l’exact opposé, « moi d’abord ! ». Alors forcément tout va de mal en pis et le délitement se poursuit inexorablement. Le remède est à portée de main, mais il est qualifié de « religieux », donc assimilé au mal. Fatale inversion.

    Répondre
    • Freeman

      28 novembre 2023

      « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse » est une sentence de Confucius (un ami à moi) il ya 2500 ans.

      Quant à la liberté (dont le principe est de libérer) et à la loi (dont le principe est de contraindre), je ne vois pas en quoi la formule de Lacordaire est superbe. Peut-être avait-il abuser du vin de messe ce jour-là et s’était-il « mélangé les pinceaux ».

      Rappelons au passage la sentence d’un autre personnage de la même secte, « La loi est faite pour l’homme et non l’homme pour la loi », ce qui me paraît avoir beaucoup plus de sens.

  • Du goudron et des plumes

    27 novembre 2023

    Rockefeller Carnegie Jp Morgan contre Roosevelt le progressiste
    Il a fallu attendre la crise de 29 pour remettre un peu d ordre dans ces trusts qui faisaient la pluie et le beau temps sur toute la vie américaine
    Alors attendons la prochaine crise

    Répondre
  • De Wispelaere

    27 novembre 2023

    Excellente analyse !

    Répondre
  • Jean-Luc

    27 novembre 2023

    Il faut que la France sorte de l’U.E. dont elle n’a jamais voulue et que sarko a imposée sans que personne ne trouve à y redire. Les seuls qui auraient pu saboter ce projet inique avaient (et ont) tellement de casseroles derrière eux qu’il leur est impossible de tenter quoi que ce soit sans risquer leur « carrière ». En clair, tant qu’on aura autant de mafieux (président, ministres, sénateurs, députés, membre de la constitution …) qui tireront les ficelles (et surtout pour leur confort financier), ce sera un vœu pieux que de croire que notre pays va sortir de ce chaos annoncé.

    Répondre
    • Robert

      28 novembre 2023

      Le fantasme de la sortie de l’ UE a la vie dure.
      Sortir de l’ UE signifie sortir de l’ Euro et recréer le Franc. Pensez-vous cela réaliste avec nos 3000 milliards de dette ?
      Les anglais ont pu faire le Brexit car ayant conservé leur monnaie. L’ Euro est une « camisole de force » qui nous emprisonne.
      Voilà la réalité, hélas !

    • Patrice Pimoulle

      28 novembre 2023

      C’et quand meme la France qui a voulu le « changement », la cohabitation, le traite de Maastricht, qui a elu Sarkozy, Hollande et la couple atypique; on ne peut pas vraiment dire que les Francais n’ont pas voulu l’UE..

    • pascal Lafond

      28 novembre 2023

      Vous avez cent fois raison, la seule issue est la sortie de l’UE n’en déplaise à Robert, la dette sera libellée en Francs et où est le problème ?
      Frexit vite , ras le bol de cette commission européenne et de ce parlement de guignols.

    • Charles Heyd

      29 novembre 2023

      Je réponds en fait à #Robert; je me demande bien comment on a pu faire avant l’arrivée de l’€!

  • julien parrot

    27 novembre 2023

    Oui mais vous etes pour les lois fabius/Gayssot/Pleven .
    Soit on parle de tous les sujets et on debunke tout . Soit on dit rien .

    Répondre
  • Reobelge

    27 novembre 2023

    Entièrement d’accord

    Répondre
  • AL

    27 novembre 2023

    « Quant à moi, je me suis intéressé à la façon dont les représentants non élus du complexe militaro- industriel ont assujetti le pouvoir politique en s’appuyant sur l’immense pouvoir des nouvelles technologies ». Il faut aussi reprendre le contrôle sur le web. Votre article ne sera lu qu’au bon vouloir de Google qui appuiera ou non sur un bouton. De même nos données ne nous appartiennent plus et sont migrées avec ou sans notre consentement (voir le fonctionnement d’icloud d’Apple avec ses paramètres par défaut). Il faut donc reprendre le pouvoir économiquement et politiquement. Effectivement là encore De Gaulle avait raison des Etats nations forts doivent être la base d’une Europe en paix…

    Répondre
  • Vernet Lemare

    27 novembre 2023

    Tout ceci est très juste à mon avis et rejoint mon analyse mais est-ce la bonne face à tout ce que les médias nous vendent ne regardant pas la TV et lisant beaucoup j’espère toutefois conserver une certaine liberté
    Mais bravo à vos analyses c’est réconfortant continuez…

    Répondre
  • Jean-Philippe

    27 novembre 2023

    Un article encore bien intéressant !

    Répondre
  • Philippe

    27 novembre 2023

    Peut être que toutes ces personnes, ces petits groupes qui veulent nous gouverner ont baissé les bras devant l’intégrité, encouragés par quelques tordus et ne se rendent pas compte à quoi ils adhèrent par un mimétisme stupide.

    Répondre
  • Stioui

    27 novembre 2023

    C’est le meilleur article de CG depuis longtemps!! Merci beaucoup.
    Cependant, pour la dixième fois, attention à l’orthographe et la grammaire, j’ai l’impression de parler à un enfant de classe élémentaire!!
    Par ailleurs, le diffusion du livre est catastrophique: commandé depuis trois semaines, livraison déjà reportée deux fois.

    Répondre
  • A. Ravoux

    27 novembre 2023

    Quitter cette nasse et virer les elites corrompues. Qui propose cette solution? Asselineau . Qui en parle? Personne ! Alors nous disparaîtrons comme le Liban, comme l’Argentine. Vous vous demenez comme un diable pour éviter cela en éclairant et eduquant les français et nous vous remercions de cette énergie que vous mettez au service de ce pays avec votre fille aussi.

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  • Thierry Balet

    27 novembre 2023

    Voilà pourquoi j’estime encore et toujours que le mot Frexit n’est pas un vilain mot…..et je sais que ça fait grincer des dents…..
    Retrouver un semblant de démocratie, d’unité et de liberté d’action ces justement pouvoir s’émanciper de tout ce qui peut être supranational que vous mettez d’ailleurs en exergue. L’histoire a fait son chemin et force de constater qu’après près de soixante ans de construction européenne dont plus de trente ans de soumission Maastrichienne jamais la France n’aura été aussi faible alors qu’elle devait être forte.
    Cessons d’être bon dans le diagnostic qui nous ronge et soyons meilleurs dans les solutions qui tardent…..

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  • Jaedena

    27 novembre 2023

    La destruction des Etats via les institutions supranationales est une réalité, mais il ne faut pas oublier qu’elle va de pair avec une destruction des nations via l’immigration de masse, qui est la politique qui prime sur toutes les autres de la part des gouvernements mondialistes.

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  • Denis Monod-Broca

    27 novembre 2023

    « C’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit », la formule de Lacordaire est superbe. Elle n’est rien cependant sans la foi, sans la foi en la loi, sans la foi en ce qu’elle dit, la foi dans le sens des mots. Sans la foi en la Parole. Nos sociétés judéo-chrétiennes se délitent. Nombreux sont ceux qui en font l’amère constat, peu nombreux cependant sont ceux qui en concluent, ce qui devrait pourtant tomber sous le sens, que nous devrions renouer avec ce qui les fait ce qu’elles sont : le savoir anthropologique contenu dans les Ecritures biblique. Selon le sage Hillel, s’adressant à un élève pressé : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’il te fasse, c’est là toute la Torah, le reste est commentaire, va et étudie ». L’idéologie dominante contemporaine dit, à l’exact opposé, « moi d’abord ! ». Alors forcément tout va de mal en pis et le délitement se poursuit inexorablement. Le remède est à portée de main, mais il est qualifié de « religieux », donc assimilé au mal. Fatale inversion.

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    • 11AD

      27 novembre 2023

      En effet, il propose de faire de l’UE une sorte de syndicat de patries indépendantes – il se rèfère à De Gaulle.

    • Charles Heyd

      28 novembre 2023

      Cela s’appelle l’Europe des Nations et non cette fédération qu’on essaye de nous imposer.

  • Philippe

    27 novembre 2023

    Vaste projet aurait dit le Général de Gaulle; l’industrie manufacturière est partie en Asie, ses profits aussi , l’industrie des services est transnationale, présente de manière capillaire partout et taxée nulle part sauf en Irlande a taux quasi nul . Allons droit au but ; mettre en demeure l’Irlande de cesser ce jeu déloyal.

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    • breizh

      27 novembre 2023

      Ce n’est pas contre les paradis fiscaux qu’il faut lutter, mais contre les enfers fiscaux : c’est l’administration de notre pays qu’il faut refondre pour devenir à notre tour un paradis fiscal.

    • Philippe

      27 novembre 2023

      L’enjeu fiscal est mondial ; que certains Etats de l’UE ( Irlande Hollande Luxembourg ) jouent bande a part n’est pas tolérable ; pourquoi les citoyens lourdement taxés devraient supporter cette entourloupe permanente . Les etats les plus peuplés ont des charges sociales ( Santé -education ) incompressibles et des dettes colossales . Ils n’ont pas les moyens de s’alléger face aux petits malins irlandais, hollandais etc…

    • Ruben

      27 novembre 2023

      La France a elle aussi des statuts privilégiés offerts aux entreprises internationales… Comme la Hollande et …

      Comme le dit Breizh, on devrait commencer par dépenser moins. Comment Singapour et Hong Kong peuvent taxer entre 0 et 20%, alors que nous ne le pouvons pas?

    • Charles Heyd

      27 novembre 2023

      Je réponds en fait à #breizh et Ruben; effectivement avant de donner des leçons à l’Irlande, ce que nous savons très bien faire (donner des leçons), commençons tout simplement à réduire notre imposition (les prélèvements), une des plus fortes, pour ne pas dire la plus forte, au monde!

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