28 juin, 2022

Du droit, de la liberté et de la vérité.

Les récentes décisions de la Cour suprême des États-Unis d’Amérique du Nord font couler beaucoup d’encre, jusqu’ici, en Europe et en France, comme si le sort de nos nations et de nos régimes étaient suspendus à celui d’une autre nation, d’un autre continent. Qu’il y ait de notoires convergences entre ce pays d’outre-Atlantique et le continent européen, c’est un truisme que de le rappeler puisque ses fondateurs sont originaires de chez nous, et que notre morale, notre philosophie, notre politique et notre droit s’entrecroisent depuis trois cents ans, issus qu’ils sont de la même civilisation chrétienne, romaine et grecque. Nos constitutions françaises successives ont beaucoup dû à la constitution américaine de 1787, particulièrement l’existence d’un Président de la République – quoique le nôtre dispose d’ailleurs beaucoup plus de pouvoir que le leur.

Cependant, notre droit demeure fondamentalement différent du leur, malgré la pression des instances européennes, et la France n’a pas de Cour suprême, ainsi que le rappelait le général de Gaulle avec force : « En France, la seule Cour suprême, c’est le peuple français ». Aussi l’effroi qui semble saisir les partisans radicalisés de l’avortement comme droit ici prêterait à sourire si la matière n’était si tragique. Il y a peu de chances que le peuple français envoie jamais au parlement une majorité qui reviendrait sur la pratique de l’avortement – et on peut d’ailleurs s’en désoler puisque de ce qui paraît être ici un sens de l’histoire, les États-Unis viennent de démontrer la vanité, au nom de la liberté publique contre le droit à la vie privée. Ce faisant, les États-Unis assument leurs contradictions internes de pays libéral, la Cour suprême faisant prévaloir un jour un droit individuel, un autre une compétence étatique. Mais au moins demeurent-ils libéraux. Ici, où l’on fait semblant de l’être quand ça nous arrange, pour le pire, on ne l’est jamais quand ça peut être pour le meilleur : ainsi, les hystériques pro-avortements, après avoir modifié dix fois la loi Veil pour passer d’un état de tolérance et de dépénalisation à un droit dont l’exercice est même presque encouragé par les pouvoirs publics, qui le remboursent et en allongent sans cesse la durée, on veut désormais l’inscrire dans la constitution, le graver dans le marbre, et même le faire entrer dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Rappelons que cette Charte, élaborée en 2000, n’est devenue contraignante que depuis le Traité de Lisbonne de 2007, celui-là même dont l’on sait le caractère intrinsèquement anti-démocratique puisqu’il a été signé et ratifié contre l’avis du peuple français qui avait voté non deux ans plus tôt contre le projet de constitution auquel il se substitue. Belle justice que voilà. Rappelons aussi en passant que cette Charte des droits fondamentaux protège censément dans ses trois premiers articles : la dignité humaine ; le droit à la vie ; et le droit à l’intégrité de la personne. Tout ce contre quoi va l’avortement, sauf à considérer que pour un embryon il ne s’agisse ni de vie, ni de personne, ni même d’humanité.

Mais le plus beau est atteint lorsque nos contemporains découvrent, ou feignent de découvrir, que les hautes instances au jugement desquelles ils remettent leur sort, leur vie, leur destinée sont en réalité, comme toujours, des jouets des pouvoirs politiques. Ainsi, la Cour suprême des États-Unis était-elle parée de tous les oripeaux de la vertu tant qu’elle contresignait le vent de l’histoire selon les progressistes, savoir la consécration des innombrables et vertigineux droits individuels qui enfantent chaque jour que Dieu fait un nouveau petit frère ; ainsi est-elle coupable depuis hier de tous les maux de l’humanité. Oui, les conservateurs, à travers Donald Trump notamment, ont bien joué un jeu politique en faisant nommer au fur et à mesure des juges inamovibles qui allaient dans leur sens, comme les progressistes l’avaient fait précédemment. Non, il n’existe pas, ou plus depuis nos États se sont affranchis de tout pouvoir spirituel constitué (l’Église), d’instance supérieure qui se constituerait depuis Sirius, neutre, habitée de la seule volonté du bien commun et parfaitement indépendante. Il serai temps de s’en apercevoir. Non seulement ces juges ne sont issus qu’indirectement de la volonté du peuple, ce qui va parfaitement contre l’idée généreuse et insensée de séparation des pouvoirs, mais encore quand bien même la voix du peuple les porterait directement sur le pavois, il conviendrait de s’interroger sur le bien-fondé de cette légitimité qu’est censé conférer ledit peuple. Si l’on dote le peuple de gouvernements, c’est bien que l’on considère dans le fond qu’il est incapable de décider seul de son bien. Et l’on n’a pas tort. L’histoire est pleine de décisions « démocratiques » qui conduisirent au pire, depuis la Terreur jusqu’au régime nazi, en passant par le bolchévisme. Rappelons, puisque l’on parle de constitution américaine, que les pères fondateurs jugèrent nécessaire de l’élaborer, de la donner et de la promulguer après dix années où, s’étant libérés du joug anglais, ils avaient cru en une vertu et une bonté humaines qui ne se manifestèrent jamais. Alexander Hamilton parvint finalement à cette réflexion que la sagesse des siècles aurait pu lui souffler bien plus tôt : « Les hommes aiment le pouvoir. Donnez tout le pouvoir au grand nombre et la minorité sera opprimée ; donnez tout le pouvoir à la minorité et le grand nombre sera opprimé ».

Pour en revenir à notre France et à notre Europe, nous ne cessons d’élaborer des instances plus supérieures, plus distantes, que notre pensée magique nous fait considérer comme plus neutres : après le Conseil constitutionnel (dont encore une fois les membres sont nommés par les pouvoirs exécutif et législatif), on a créé la Cour européenne des droits de l’homme en imaginant que tel un nouveau Saint-Siège, ou telle une nouvelle Inquisition elle pourvoirait à tout du seul fait de son nom. Mais, outre que ses juges sont proposés par les exécutifs des 47 États membres et validés par une délégation parlementaire des mêmes États, on a pu juger au fil du temps que leur neutralité n’existait pas, et que nombre d’entre eux étaient des émanations de lobbies possédant une feuille de route claire et précise, devant nous mener à un avenir progressiste lumineux.

Ainsi, une fois encore, misère de l’homme sans Dieu où chaque camp crie à la justice de son choix, et on l’a dit il y a longtemps bien mieux que nous : « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà (…) Le larcin, l’inceste, le meurtre des enfants et des pères, tout a eu sa place entre les actions vertueuses ».

Auteur: idlibertes

Profession de foi de IdL: *Je suis libéral, c'est à dire partisan de la liberté individuelle comme valeur fondamentale. *Je ne crois pas que libéralisme soit une une théorie économique mais plutôt une théorie de comment appliquer le Droit au capitalisme pour que ce dernier fonctionne à la satisfaction générale. *Le libéralisme est une théorie philosophique appliquée au Droit, et pas à l'Economie qui vient très loin derrière dans les préoccupations de Constant, Tocqueville , Bastiat, Raymond Aron, Jean-François Revel et bien d'autres; *Le but suprême pour les libéraux que nous incarnons étant que le Droit empêche les gros de faire du mal aux petits,les petits de massacrer les gros mais surtout, l'Etat d'enquiquiner tout le monde.

25 Commentaires

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  • Renaud

    2 février 2024

    L’avortement doit rester une possibilité pour toute, mais il est abbérant qu’on en fasse la promotion avec autant de zèle, car il va contre la vie et si on va contre la vie, c’est la mort de notre pays. Le chiffre de plus de 100 000 avortements par an c’est juste abbérant, plutôt que de travailler sur la façon de faciliter l’avortement, on devrait plutôt faire en sorte que le poids d’un bébé ne devienne pas une charge. Il en va de même pour les politiques maltusiennes et antinatalistes. C’est pas normal qu’avoir des enfants soient lié à des « rationnements comptables ou économiques » quand ces mêmes enfants pourraient devenir des forces vives du pays.

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  • suluger

    3 août 2022

    La question essentielle de ce bon article reste ardue , elle mêle sentiment, morale, physiologie, médecine et politique : faut-il réprimer, encourager, tolérer l’avortement ?
    Commençons par le politique. Les phéniciens, en pleine expansion démographique sacrifiaient les enfants de moins de quatre ans à Moloch, les tophets témoignent dans les ruines des cités puniques de cette pratique de contrôle des naissances. Un autre Moloch, l’OMS. L’OMS, est une agence spécialisée de l’ONU, financée par les états et des contributeurs privés dont Bill Gates et « Gavi, alliance vaccins » qui à eux deux représentent 18% de contribution au budget contre 15% pour les USA. L’OMS recommande « l’avortement à la demande jusqu’au terme ». On sait ce qu’il est advenu des phéniciens, ils ont disparu !
    Notre conférencier d’internat nous racontait comment la Loi Veil de dépénalisation de l’avortement avait dès 1975 sauvé un nombre important de femmes. Elles n’arrivaient plus aux urgences dans des états cataclysmiques d’hémorragie ou d’infection utérine suite aux manœuvres des faiseuses d’ange. Argument recevable.
    La physiologie nous enseigne que la différenciation sexuelle in utero se réalise à la 7eme semaine de développement, soit 9 semaines d’aménorrhée. Au-delà de sept semaines, on peut donc choisir le sexe de l’enfant, l’accepter …ou le refuser. La loi Veil de 1975 mettait déjà la barre au-delà de la frontière de l’eugénisme : 10 semaines soit 12 semaines d’aménorrhée.
    Nous n’aborderons ni les aspects moraux ni la détresse que peuvent ressentir la mère, mais aussi le père, après un avortement. La morale est sujette à variation, elle transparait dans le politique ; quant aux sentiments ils sont labiles.
    Pour conclure : cette réflexion très pertinente d’Emmanuel Leroy Ladurie en 2005 et que l’on peut retrouver sur le site : https://www.genethique.org/avortement-et-mortalite-infantile/
    « Dans la rubrique Débats et Opinions du Figaro, Emmanuel Le Roy Ladurie de l’Institut revient sur la question de l’avortement en le comparant, de manière chiffrée, au taux de mortalité infantile d’autrefois. Aujourd’hui la mortalité infantile en France est de 0,6% et le pourcentage d’IVG – par rapport au nombre global de grossesses – s’élève à 21,2%, soit 1 fœtus sur 5.

    Il faut remonter au XVIIème siècle pour trouver un taux de mortalité infantile proche de 21%, donc comparable au nombre d’avortements d’aujourd’hui. En somme estime-t-il « tout se passe comme si on avait reculé pour mieux sauter, je veux dire reculer de l’aval de la première année de l’existence du bébé vers l’amont de la première gestation du futur enfantelet ».
    S’appuyant sur les arguments des militantes féministes pour qui, « l’embryon, en son stade préabortif, n’est qu’une petite portion parmi d’autres du corps de la femme », il leur rappelle « qu’un fœtus sur deux, interrompu de la sorte, est en principe une future femme » …

    « Peut-on dire que ce déplacement du curseur vers l’amont, de 1750 à l’an 2000, soit entièrement satisfaisant pour l’esprit ? » se demande-t-il tout en affirmant qu’on ne prend pas beaucoup de risques en posant une telle question ! Emmanuel Le Roy Ladurie revient sur les arguments invoqués par les uns et les autres pour analyser cet état de fait. Il rappelle qu’outre les arguments, médicaux, sociaux ou démographiques, les préceptes de la sagesse antique, chrétienne, ou bien laïque républicaine d’avant 1968 prêchaient la « modération dans les plaisirs ».
    Le Figaro 03/03/05 »

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  • LTC

    5 juillet 2022

    Pensée admirablement juste.
    Les mondialistes-progressistes ont retiré Dieu des peuples pour mieux les soumettre au diktat du moment et au communisme masqué derrière un nombrilisme.

    Sans Dieu et Ses Lois, pas de morale ni de sacré, pas de remise en question du comportement, que l’on se situe au niveau d’un citoyen ou décideur politique et autre.

    Il faut remettre Dieu au centre, avec un bon système de démocratie directe fondée sur un socle inamovible défendant les libertés. Avec un roi et une assemblée de juges ayant tous la crainte de Dieu, qui prononcent la loi.

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  • roignot

    3 juillet 2022

    et le droit des pères là-dedans ?
    l’embryon résulte quand même de la combinaison du père et de la mère.
    Et le père est nihilisé, il n’existe plus…

    Cette idéologie se retrouve dans les tribunaux aux affaires familiales, où des juges souveraines en leur palais, qui, en cas de désaccord, confient les enfants aux mères.
    Même si cela est manifestement néfaste aux enfants.

    Notre société évolue vers une fabrication des enfants. (le mariage pour tous et le  » droit »! à l’ enfant)
    L’utérus artificiel sera l’étape décisive.
    Quelles normes, quelles lois alors ?

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  • Michel Higuet

    2 juillet 2022

    Sur le côté avez-vous remarqué que pour des raisons géopolitiques, économiques etc quand les USA se trouve un ennemi ( une expansion ) ce n’est jamais un pays ou un peuple ( qui va pourtant payer solidement l’addition ) mais un être maléfique qui doit disparaître : Gaddafi, Saddam Hussein, Bashar El-Assad, Kim Jong-un, Nicolas Maduro, Putine… Et nos journaux suivent naturellement.

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  • Dubaïtâtif

    1 juillet 2022

    Du coup,

    Que des justes ayant une feuille de route fassent au moins le vœu de respecter au plus près le texte de la constitution au lieu de l’interpréter selon leur fantaisie, n’est-ce pas là l’attitude la plus démocratique à attendre de ces personnes nommées à vie ?

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    • Dubaïtâtif

      1 juillet 2022

      justes = juges, lapsus révélateur de ma part !

  • Frank Deljeune

    30 juin 2022

    Pourquoi légiférer sur une « conviction intime » qui est pourtant celle qui doit fonder les décisions des jurés de cour d’assise. La seo vraie question est « où commence la vie ? »

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    • Patrice Pimoulle

      2 juillet 2022

      La vie commence a la conception mais la femmereste seule juge.

    • Richard HANLET

      3 juillet 2022

      La vie ne « commence » jamais. Elle est dans l’ovule et dans le spermatozoïde, puis immédiatement dans le produit de leur fusion…

    • Patrice Pimoulle

      4 juillet 2022

      A Richard Hanlt: soit; donc c’est la « personne » qui commence a la conception; ce qui et egalement important.

  • Nanker

    30 juin 2022

    Moi ce qui m’a laissé coi c’est l’hystérie médiatique ICI pour une question de droit et de liberté qui concerne les USA!
    A ce que je sache la France n’est pas le 52ème état américain. Mais peut-être faut-il aller chercher un élément de réponse che Christophe Réveillard?

    https://www.revueconflits.com/americanisation-france-reve-americain-christophe-reveillard/

    « la France est ainsi contrainte notamment par une Union européenne devenue à son tour « génératrice d’américanité»

    Répondre
    • Patrice Pimoulle

      2 juillet 2022

      La France est americanisee parce que la France a ete a Munich, qu’elle a signe l’armistice, qu’elle a collabore avec l’Allemagne, qu’elle n’a rien compris a la guerre revolutionnairre, qu’elle a commis des crimes qui « s’apparentent » a des crimes contre l’humanite, etc, etc, Tandis que l’Amerique est innocente comme le petit agneau qui vient de naitre; et en plus ils sont riches, et l’Argent est le signe de la Benediction Divine. est-ce que c’est clair?

    • Patrice Pimoulle

      2 juillet 2022

      A Andy Vaujambon: Et deux individus dw meme sexe fournissent quoi? Vous ne repondez pas. Or c’est un droit reconnu par la loi (de la Republique, bien sur).

  • ammon29

    29 juin 2022

    Bonsoir,
    J’adore votre texte, il décris parfaitement notre attitude d’européen, voire de Français comme c’est souvent le cas lorsque il s’agit des Etats-Unis, je ne comprend pas pourquoi un tel cirque ici en France, la loi Veil n’a pas été abandonner, il semble que c’est fait pour amuser la galerie, pendant que d’autres conneries plus graves, sont en route pour être réaliser .

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  • xavier

    29 juin 2022

    Denis Prager exprime une opinion argumentée et nuanceé dans sa vidéo « The Most Important Question About Abortion »
    Est-ce moral ? Il vaut la peine de l’écouter.
    Il dit que la société peut tolérer l’immoralité dans une certaine mesure mais aussi qu’il est importer de respecter la vérité et de pas dire que l’avortement est une bonne chose. Simone Veil l’a dit aussi.

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  • Karl DESCOMBES

    29 juin 2022

    Je trouve l’article très ambigu.

    La première liberté, pour un libéral qui se respecte est celle de pouvoir disposer de son corps, non?
    Cela ne semble pas si clair, à la lecture de l’article.

    En fait parce que la réponse n’est peut-être pas évidente.

    La question fondamentale est en fait:

    A partir de quand un assemblage biologique devient un individu à part entière.

    + L’oeuf fécondé
    + le foetus à X semaines
    + le bébé accouché
    + le bébé accouché viable sans appareil externes
    + l’enfant baptisé (pour les chrétiens)
    + à la mort du Pater Familias (dans l’empire romain)
    + l’enfant ayant confirmé son baptême (pour les chrétiens)

    Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà…
    En effet.

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    • Andy Vaujambon

      30 juin 2022

      Mais la réponse est simple. Deux individus de sexe opposé fournissent chacun un gamète, et à la seconde où ces gamètes fusionnent apparait un nouvel individu à part entière. La vie ne « commence » donc jamais, elle se transmet depuis des millénaires…

  • caullet

    29 juin 2022

    Valérie BUGAULT a une approche très intéressante qui met en opposition le droit continental ( qui a donné naissance aux codes napoléoniens, et notamment le Code Civil ) et le droit maritime ‘( anglosaxon ) qui se doit d’être fluctuant au gré des caprices de la mer, des vents et des marées.

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    • Patrice Pimoulle

      29 juin 2022

      Le droit continental est le droit romain, qui interesselestrois nations issues de l’empire romain. C;est enparticulier Rome qui a invente la « respublica » lorsqu’rllr s;est apercue que le Senat ne pouvait a lui seul gouverner un vaste empire, d’ou la necessite d’une organisation dotee de fonctionnaires (les prefets).

      En revanche les Angles et les Saxons qui n’ont pas ete romanises sont demeures aucontrat. C’est poutquoi les esprits avances de nos jours chantent la louange du contrat, de la concurrence et du du demanelement des « monopoles ».

  • Patrice Pimoulle

    29 juin 2022

    Les choses sont pourtant faciles a comprendre.

    Mais pour commencer, rendons hommage au general de Gaule: « La cour supreme, c’est le peuple francais »; voila qui est clair. Auparavant, il y avait eu un roi qui declara: « C’est en moi seul que reside la puissance souveraine… c’est de moi seul que les officiers de mes cours tiennent leur justice ET leur autorite… » On a remplace « moi » par le peuple francais. C’est tout.

    S’agissant des Etats-Unis, la difficulte provient de leus origines anglo-saxonnes. Le Pr Elul a mis en evidence l’antagonisme entre le droit anglo-saxon et le droit romano-germanique. Les Anglo-saxons, soit les Peres Fondateurs de 1620, n’ont jamais ete romanises. Essentiellement, ils refusent la notion de « res publica » qui est pour eux une abstration incomprehensible, et ne connaissent que le contrat; quand ils entendent les mots « Etat », ou « administration », ils crient au fascisme. En outre les Etats-Unis, non seulement ne sont pas une republique, mais encore sont-ils une theocratie protestante, et bien sur, puritaine, de telle sorte que leur constitution n’est pas une loi relative a leurs pouvoirs publics, mais une sorte de saint-livre auquel se refere en dernier ressort le juge supreme.

    Un tel systeme n’est pas vialble et en tous cas inadapte a une puissance de la taille des Etats-Unis, ce qui, a mon avis, expliue largement la decheance que l’on voit.

    Par contraste, la Russie, elle aussi descendante de l’empire romain, comprend la necessite de se doter d’une « respublica » capable de prendre en mains les interets du pays; et en Ukraine, les Anglo-saxons ne comprennent pas ce qui leur arrive…

    Quant a la France, personne en prend au serieux la Ve Republique; ce n’est ps le probleme.

    Répondre
  • Axel Cherprenet

    28 juin 2022

    Bonjour,
    Article très intéressant !
    En règle générale je suis toujours du même avis que celui de l’Institut des Libertés.
    Mais je n’arrive toujours pas à avoir les idées claires sur le débat en cours : l’avortement. Au final, n’est-ce pas un progrès positif et utile que de pouvoir avorter librement sans « trop de contraintes » dans des cas où cela cause de réelles problèmes ?
    Merci à vous,

    Répondre
  • Dr Slump

    28 juin 2022

    J’applaudis des deux mains, et je rigole à la fin. La démonstration est irréfutable, et patatras, dans sa conclusion l’auteur répète la même erreur que celle qu’il attribue aux fervents démocrates : « misère de l’homme sans Dieu », sachant qu’avec Dieu, les hommes d’église ou de pouvoir, ou les deux à la fois -eh oui !- sont sans aucun doute vertueux, ne commettent pas de larcin, d’inceste, de meurtre… car avec Dieu, donnez tout le pouvoir à la minorité chrétienne… ou la majorité, et le pouvoir ne les corrompra pas, c’est évident.
    Il y a quelque chose de terrible à constater à quel point les chrétiens oublient les bases de leur religion : le royaume de Dieu n’est pas de ce monde, et il ne le sera jamais, que les chrétiens soient au pouvoir ou non.

    Répondre
    • Cheunbaba

      29 juin 2022

      Il y a une grande différence entre une chrétienté imparfaite, et une civilisation sans Dieu qui se veut meurtrière, assassin, incestueuse (avortement, pas de liberté pour les ennemis de la liberté, et libération sexuelle ou perversion des enfants dès l’école républicaine). Oui, une très grosse différence.

    • Usam

      29 juin 2022

      Le chrétien qui embrasse la foi de l’Eglise croit en ceci :
      – L’enfant à naître n’est pas un « projet » de ses parents, c’est un don de de Dieu.
      – L’enfant est une personne à part entière DÈS la conception. Non pas à partir du 2ème ou 3ème ou du 4ème ou du 5ème mois.
      – « Tu ne commettras point de meurtre » (Décalogue)
      Le relativisme, le bonheur terrestre et la morale individuelle comme vérités ultimes font que « je fais ce que je veux car tel est mon bon plaisir ».

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