Des généraux que personne ne connait ont publié une tribune que personne n’a lue. Un gouvernement que personne n’a élu s’en est ému et a pris la mouche, créant une polémique qui n’intéresse personne. Voilà sommairement résumé les vaguelettes médiatiques qui ont agité la sphère militaro-politique la semaine dernière. L’événement est néanmoins moins anecdotique qu’il n’y parait et révélateur d’un véritable délitement.
Effet Streisand
L’effet Streisand est cet effet pervers où ceux qui tentent de cacher une information font tellement de bruit que l’information se diffuse encore plus. L’expression fait référence à Barbara Streisand qui, en 2003, avait tenté de faire interdire la publication d’une photo montrant sa propriété au bord de la mer. Cela eut pour conséquence de faire connaitre l’existence de cette photo, qui du coup fut vue par beaucoup de monde. Il en est de même pour la tribune en question : si le gouvernement n’en avait pas parlé, peu de monde aurait connu et lu son contenu. L’effet Streisand était-il ici recherché ? Le gouvernement a-t-il agi par bêtise ou par machiavélisme ?
Que disent les signataires ? Peu de choses et la tribune sonne surtout par sa vacuité. Ils disent que le pays va mal, que la sécurité diminue, que certains territoires subissent un délitement et que si on en venait à des affrontements armés, les militaires auraient bien du mal à rétablir l’ordre. Un jugement que n’importe qui peut constater et partager.
L’actualité nationale et internationale permet de mieux comprendre le fonctionnement de ce délitement.
Effet PQR
La presse quotidienne régionale (PQR) est une mine d’informations pour avoir une idée de ce qui se passe en « province », qu’il désormais appeler « les territoires ». Chaque émeute de « jeunes », voitures brûlées ou jets de pierre à l’encontre des pompiers y sont relatée dans les faits divers. Collationner ces données permet d’avoir une idée de ce qui se passe dans un grand nombre de villes. Entre le 16 mars et le 30 avril, ce sont ainsi 34 émeutes urbaines qui ont été recensées. La liste est non exhaustive, car certaines ont pu échapper à la recension. Ces émeutes sont de natures diverses. Certaines durent plusieurs jours, certaines se limitent à des caillassages de voitures de pompiers quand d’autres sont nettement plus violentes.
Petits florilèges :
Blois, 16 mars
Nuit de violence à Blois (41) après un refus d’obtempérer et un accident de la route. Plusieurs véhicules brûlés, un supermarché Aldi pillé, un camion volé puis utilisé comme bélier contre les forces de l’ordre. Une crèche a également été dégradée. Aucune interpellation.
Oyonnax, 20 mars
Violence urbaine à Oyonnax (01), un policier blessé, une cinquantaine d’individus a pris part à ces attaques, au moins quatre véhicules brûlés et de nombreux mortiers d’artifices/cocktails Molotov ont été employés.
Mantes-la-Jolie, 27 mars
À Mantes-la-Jolie (78), une trentaine de personnes a attaqué des policiers en marge d’un clip de rap. Pas de blessé ou d’interpellations. Le commissariat de Trappes (78) a lui aussi été attaqué.
Rillieux-la-Pape et Enghien-les-Bains, 28 mars
Rillieux-la-Pape (69) : attaque de bus, mâts de vidéosurveillance sciés, incendies, mortiers d’artifices sur les pompiers comme sur la police. Plusieurs dizaines d’individus sont concernés par ces violences. Pas de blessés.
Attaque du commissariat d’Enghien-les-Bains (95) par deux hommes dont l’un a été interpellé.
Rennes, 31 mars
3 mineurs agressent un homme avec batte de baseball, pelle, couteau et tournevis à Rennes (35) afin de lui voler sa voiture.
Évreux, 4 avril
Quatre policiers “sérieusement blessés” à Évreux (27), six interpellations de jeunes âgés de douze à vingt ans parmi les quarante agresseurs.
Yvelines, 13 avril
Attaque du commissariat de Trappes et du centre de rétention de Plaisir.
“100 faits de violences urbaines ont touché les Yvelines [depuis le 1er avril] dont 66 faits d’attaques aux mortiers et projectiles contre des policiers nationaux, municipaux et des bâtiments de police”, selon le syndicat Unité SGP Police.
Aubenas, 21 avril
Au quartier des Olivier à Aubenas pour la deuxième nuit consécutive, violences contre les FDO et les pompiers, plusieurs incendies provoqués par des jeunes : “pas eu d’événement déclencheur à cette flambée de violences, si ce n’est peut-être une forme de mimétisme avec d’autres quartiers sensibles qui s’agitent en France”, destruction de boîtiers électriques à noter également.
Etc., etc.
Tourcoing, Roubaix, Lille, Rennes, Nantes, Aubenas, banlieue lyonnaise, banlieue de Strasbourg, cette violence du quotidien est présente partout en France. Loin d’être des émeutes « de banlieue » elle touche de plus en plus les centres-villes historiques, notamment à Rennes et à Nantes, ou bien à Paris dans le quartier de Stalingrad (19e). Elle concerne aussi de plus en plus des moyennes et petites villes de province. Aubenas compte 12 200 habitants, Oyonnax 22 300 habitants. Nous ne sommes donc plus dans l’émeute des grandes banlieues, le phénomène s’étend à l’ensemble des entités urbaines. Cette liste ne recense que les cas les plus graves, les agressions au couteau et les vols n’étant pas recensés. La jeunesse des émeutiers surprend aussi. Beaucoup sont mineurs, voire très jeunes : 10 à 12 ans, ce qui ne peut qu’inquiéter pour leur futur.
Le rôle premier de l’État étant d’assurer la sécurité de ses citoyens, on constate bien ici un délitement de celui-ci, et donc du pays. Le fait que les commissariats soient eux-mêmes attaqués montre que l’État n’est même plus capable de protéger ses fonctionnaires.
Effet Cicéron
Dans une note de son blog Secret Défense, Jean-Dominique Merchet revient sur la publication de la lettre ouverte en citant cet adage de Cicéron « Cedant arma togae », L’épée le cède à la toge. Dans un état de droit en effet, c’est la force de la loi qui l’emporte sur la force de l’épée. À condition que la loi soit juste, c’est-à-dire qu’elle repose sur le droit naturel. Et à condition aussi que la loi soit acceptée par tous, c’est-à-dire qu’elle impose l’auctoritas. À défaut, ce n’est pas l’autorité qui domine, mais la potestas, le pouvoir, voire la violence. Cicéron eut beau défendre la primauté de la toge sur l’épée, c’est bien par cette dernière qu’il périt lorsque, marchandage de la réconciliation entre Octave et Antoine, il fut assassiné, avec mains et tête exposées sur les rostres du forum, là même où il haranguait la foule. Cedant arma togae, dans les livres toujours, dans les faits parfois. Toujours dans cette note de son blog, Jean-Dominique Merchet poursuit par une remarque fort juste : « Mais il est également des devoirs et il se trouve que celui des militaires, et a fortiori du premier d’entre eux, est d’obéir au pouvoir civil. C’est la vieille devise de Cicéron : « Cedant arma togae ». Surtout lorsque ce pouvoir est légitime, parce que démocratiquement élu par les citoyens français. »
La dernière phrase pose les limites du problème, celle du pouvoir légitime, parce que démocratiquement élu.
Effet démocratique
Le péché originel d’Emmanuel Macron réside dans les conditions dans lesquelles il est arrivé au pouvoir. Le coup de force juridique et médiatique à l’encontre de François Fillon a beaucoup joué dans sa victoire finale, affaiblissant d’autant sa légitimité. Si les élections s’étaient déroulées dans un climat démocratique normal, Macron aurait fini troisième, mais nullement premier. Le deuxième acte de sa délégitimation réside dans la très forte abstention. S’il a obtenu 66% des voix au second tour, cela ne représente que 43% des inscrits. Avec 26% d’abstention, c’est la présidentielle qui a atteint le plus haut sommet de non-vote. Un événement qui n’est pas conjoncturel, mais structurel puisque l’abstention fut très forte aussi aux législatives puis aux municipales de 2020 (60%), alors que ces élections sont normalement celles où la participation est la plus forte. Quand près d’un tiers des électeurs ne votent pas à une présidentielle et près des deux tiers aux municipales, on ne peut pas considérer que ceux qui ont été élus l’ont été de façon démocratique. Avec un tel désintérêt à l’égard du vote et de l’élection, désintérêt que des départementales et les régionales illustreront une nouvelle fois, l’état démocratique a dans les faits disparu.
Ce délitement de la démocratie a plusieurs causes, dont le délitement sécuritaire n’est pas le moindre. Si l’État n’est pas capable d’assurer ceux pour quoi il est fait, à savoir la sécurité, « le premier des biens » selon Frédéric Bastiat, pourquoi continuer à le nourrir par le vote ? Si autant de Français soutiennent cette lettre, très creuse par ailleurs, et sont même prêts à accepter un pouvoir fort, ce n’est pas tant parce qu’ils recherchent la potestas que l’autoritas. Pour éviter le délitement complet de la démocratie et de la nation, c’est cette restauration de l’autorité du politique qui est primordiale.
Auteur: Jean-Baptiste Noé
Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).
Ockham
12 mai 2021A propos de généraux, la phrase du chef de l’état-major des armées , le général Lecointre est fort sensée : Si la politique l’emporte, le plus raisonnable est certainement de quitter l’institution pour pouvoir rendre public en toute liberté ses idées. Il dit bien car dans tout pays démocratique et toute république qui se respecte les fonctionnaires sont interdits d’élection. Il faut choisir.
Sauf en France !
Les institutions de la République française (conseils et cours de tous niveaux et fonctionnalités, parlement, exécutif) sont bourrées de fonctionnaires dirigés par des hauts fonctionnaires-politiques-à-vie avec en plus une militaire d’active : la perle constitutionnelle ! (révélée par Onfray dans la discussion avec Charles Gave il y a 3 jours). Après vérification effectivement : cette femme militaire d’active existe.
– Membre de La République en marche, elle est élue députée en 2017 dans la quatrième circonscription de Maine-et-Loire et devient ainsi le premier militaire en activité élu député depuis 1918. Membre de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, elle y officie comme coordinatrice (whip) pour le groupe LREM, jusqu’en septembre 2019. Depuis octobre 2019, elle est vice-présidente de l’Assemblée nationale. –
Encore un petit effort et toutes les institutions auront des représentants payés par l’état ! Quelle liberté de la représentation nationale où le préfet est tour à tour député juge en conseil d’état ou constitutionnel, ministre voir Président et redevient juge, militaire (grade ? ), patron d’ARES ou d’Emmaus etc ….
Pauvre République. Montesquieu est bien un crétin pour nos Énarques et surtout leurs professeurs !
Pauvre Université tombée de Charybde en Scylla La Sorbonne a quitté la théologie et le droit canon pour entrer sous la coupe directe du droit administratif qui régit tous les citoyens in fine puisque le droit de réserve donc la pitance et l’avancement, est ipso facto imposé à toute représentation des citoyens élue ou nommée ! Cela permet d’évaluer leur rapport avec la Vérité !
Ils sont tous fonctionnaires et nous les payons pour qu’ils se réforment !
Nous n’avons pas atteint le fond il faudra encore descendre un cran de plus… En effet comme les nationalistes valent les islamo-gauchistes en toute chiralité, nous ne sommes pas sorti de l’auberge quelque soit le résultat des élections !
Robert
10 mai 2021La France vit actuellement un moment noir de sa longue histoire.
Le passé nous enseigne qu’ elle a besoin d’un(e) chef(fe) qui aura la volonté, le courage politique, de fixer un cap et de s’y tenir pour restaurer l’unité nationale.
Car c’est bien le problème : le pays est administré par des « épiciers » qui parlent d’ Europe (laquelle ?…) , qui pensent l’ Europe (pensent-ils vraiment ?…) alors que la nation se délite.
Il est vrai qu’ils ne croient plus en la nation…
Mais la nature a horreur du vide dit-on. Donc l’aventure est au bout du chemin…
Constatons que depuis quelques semaines, la parole se libère dans ce pays.
Le constat se fait, dérangeant pour ceux qui ont la responsabilité du pouvoir, et pour les citoyens (?) assoupis dans un douillet confort personnel.
breizh
14 mai 2021pas des épiciers, des fonctionnaires : ce n’est pas du tout pareil !
Steve
9 mai 2021Bonjour M. Noé
a) je ne crois pas que Macron ait été placé par un coup d’état:
F. Fillon avait commis un crime de lèse OTAN en affirmant vouloir renouer des relations normales avec la Russie: cela seul suffisait à le faire éliminer, par la mise en action de tous les agents d’influence à la solde des US d’où le battage surgonflé sur ses finances.
2) Macron n’avait pas de parti, ceux qui l’ont placé ont superbement joué les réseaux sociaux; il faudrait s’interroger sur les conditions d’obtention des profils nécessaires au forçage de ce candidat; là encore facebook twitter etc sont des entreprises étrangères dont la naissance est à étudier en rapport avec les agences gouvernementales US.
Pour ce qu’il en va de l’élection démocratique ou pas, la question est celle de la loi électorale: un député ou président élu par 40% des suffrages exprimés, par exemple, avec une abstention de 25% ou plus ( soit 30%, cad moins d’un tiers des électeurs inscrits) est certes déclaré élu démocratiquement mais il n’est pas élu « par le peuple » mais uniquement en application de tel article de la loi électorale en vigueur; ainsi il peut être élu légal mais il ne peut alors se revendiquer de la légitimité morale qui exigerait un nombre de voix supérieur de 1 à à la moitié des électeurs inscrits. Peu d’élus de la V ème peuvent se glorifier de cette légitimité morale.
Il n’en reste pas moins que l’employé de banque Macron ,ses sbires et ses courtisans par l’odeur alléchés, sont là pour appliquer les grandes orientations de l’union européenne et assurer l’asservissement complet de la France aux intérêts US, ce qui implique la destruction complète de notre modèle étatique et social, comme le montre la modification statutaire de la préfectorale annoncée récemment qui a pour but de placer les départements non plus sous le contrôle de Serviteurs du Peuple souverain mais de sbires de politiques partisans dont on devine de quels princes mercantis ils se feront les valets.
C’est l’annonce d’un retour déguisé à une forme de vénalité des charges qui a tant coûté à notre pays par le passé.
Cordialement
Robert
10 mai 2021En ce qui concerne la suppression des préfets, mais pas de la fonction, c’est un tour de « passe-passe » médiatique, bien dans la norme politique actuelle.
Le statut actuel de la préfectorale offre déjà des passerelles permettant de nommer au tour extérieur des amis ou des serviteurs politiques…
François DELAUNAY
9 mai 2021J’ai lu cette tribune et je partage totalement les préoccupations de ces défenseurs de notre nation. Je suis par contre assez stupéfait de voir à quel point les médias font polémique sur cette lettre plutôt que que sur les causes de ce désastre national. Un jour, il faudra pourtant bien taper du poing sur la table.
Philip van Tienhoven
8 mai 2021Je suis d’accord avec les constatations mais… Les solutions pragmatiques?????2022: Macron contre le Pen? Aucune idée pour redresser le pays. Ni l’un ni l’autre. Fillon avait des idées pour redresser le pays. LR fait comme Macron=Le Pen=LFI=PS=EELV.
DIDIER CHARPIAT
9 mai 2021Qui vous dit que l’état du pays permettra des élections ? Qui vous dit que le gouvernement ne tombera pas, ni que le pouvoir institutionnel ne s’effondrera pas ? Qui veut encore d’un système qui faire élire des gens qui font carrière -donc corruptibles et corrompus- et se croient le souverain alors que le souverain, c’est le peuple ? Tant que ce système institutionnel de pouvoir existera, je n’irai plus voté. Comprenez : je ne donnerai plus MON pouvoir à quelqu’un que je sais ignorer, mépriser voire vouloir la perte du peuple. C’est tout un monde qui est à l’agonie. Ce n’est plus une affaire de personne.
MARYVONNE MOREAU
8 mai 2021bonjour Monsieur Charles GAVE,
J’ai LU en entier la tribune des Généraux.
ces officiers ne font qu’écrire ce que le peuple français en grande majorité pense et j’approuve cette tribune.
je viens de lire votre article.
il va de soit que si ça continue et que le gouvernement ne fait RIEN ou encore du EN MEME TEMPS, la FRANCE, qui est déjà bien mal barrée avec cet emmanuel micron, président (sans p majuscule), la FRANCE qui est à la dérive depuis plusieurs années, coulera très certainement dans la guerre civile.
je le crois « dur comme fer », la France est au bord de la guerre civile.
Que DIEU nous vienne en aide !
référence biblique : en Egypte, Moïse s’est exclamé :
» IL FAUDRAIT UN DIEU »
(référence à la libération du peuple d’Israël du pays d’Egypte).
nous y sommes : pour la France IL FAUDRAIT UN DIEU, plus qu’une armée, à moins que DIEU le Père ne soit à la tête de cette armée française.
je tiens à vous féliciter pour le TRES BON TRAVAIL que vous faites dans l’INSTITUT DES LIBERTES
je suis abonnée et je vois toutes vos vidéos sur internet
bon courage et bonne continuation
et que notre tendre Père, créateur de toutes choses, vous soit en pleine bénédiction
Maryvonne
eiram
8 mai 2021Vous me décevez beaucoup , Mr NOE…!
breizh
8 mai 2021« une polémique qui n’intéresse personne » : ben, si elle n’intéressait personne, on n’en parlerait pas !
c’est bien là l’intérêt.
et même si on n’est pas d’accord avec la tribune, qu’on la trouve creuse, il n’empêche que le buzz qu’elle fait montre qu’elle n’est pas inutile.
Enfin, quelqu’un ose parler des vrais problèmes des français (une partie en tout cas), là où les gouvernants ne cessent de dire « il n’y a rien à voir ».
Et effectivement, il est arrivé dans l’Histoire de France que les armées pèsent dans le débat publique : la dernière fois en 1958 (et non en 1961).
Car il se trouve que la discipline n’exonère pas de la responsabilité.
Nous allons peut-être vivre des moments intéressants ?
sissou
8 mai 2021Ce qui est le plus choquant et qui pourtant ne suscite aucun commentaire c’est qu’un président aussi nul que Macron dont le génie a été de réduire le revenu des français qui ont déjà oubliés , peut se représenter !!! On ne rêve pas…Dans le privé car j’ai fait ma carrière dans le privé les mauvaises décisions amènent à la porte. Pour un chef d’état non. Il manque pas quelque chose ?Un bilan de ce triste sire que nos opposants politiques devraient étaler sur la place publique.
breizh
8 mai 2021c’est le clientélisme : une forte minorité (médiatique) vit des subventions macroniennes : ils feront tout pour le faire réélire.
Michel Asso
8 mai 2021Quelle ironie et, surtout, quel inculture et manque de mémoire, ce qui va de pair !
Que ceux qui poussent des cris d’orfraie, la main sur le cœur et la voix chevrotante, pour dire que la République est en danger et voient, dans cette simple tribune qui ne fait que rappeler des évidences relatées, jour après jour, par les médias, que ceux donc, que je viens de citer se rappellent que leur « chère » Vème République est, en fait, née d’un coup d’état militaire, celui de mai 1958, à Alger.
Je rappelle les faits. Après sa victoire sur le FLN dans la bataille d’Alger, l’état major en Algérie apprend que Pfimlin, alors Premier Ministre, veut négocier avec le dit FLN. En plus, il faut rappeler que la IVème République est en plein chaos avec des changements de gouvernements tous les 15 jours. La solution, De Gaulle qui, si je ne m’abuse, n’était pas un tourneur-fraiseur à la retraite !
Pour ce faire, les généraux « putchistes » instaurent la loi martiale en Algérie, puis lancent l’opération Résurrection. Ils font atterri en Corse le 1er Bataillon de Choc de la 10ème aéroportée, celle de Massu, puis lancent un ultimatum : « Si De Gaulle n’est pas appelé au pouvoir, nous entrons dans Paris. »
A l’époque, d’ailleurs, c’est Michel Debré qui fait la liaison entre les gaullistes et l’armée, le même Debré qui, en 61, suite au second putch, provoqué par ce que les généraux considèrent comme une trahison, demande aux mères françaises d’aller, leur bébé dans les bras, faire un rempart de leur corps sur le tarmac d’Orly !
Déjà, le ridicule et la grandiloquence des politiques est à l’œuvre et ne cessera depuis. La gauche considérant que la prise de pouvoir par De Gaulle est un coup d’état, voir l’ouvrage de Mitterrand : Le Coup d’Etat Permanent. Bien sûr, lorsqu’eux mêmes seront aux affaires, ils se garderont bien de dénoncer cette Vème, si vilipendée pendant leur deux décennies dans l’opposition.
Voilà, je tenais à faire ce petit rappel de vaccination à l’usage des jeunes générations qui n’ont pas connu cette période de notre Histoire.
Personnellement, j’avais douze ans en 58 et j’en garde un souvenir vivace, aux accents de La Marseillaise que la radio diffusait en boucle pendant ces journées. Que l’on soit d’accord ou pas avec la Constitution de la Vème, ce qui est mon cas, c’est un fait historique que l’armée, si vilipendée par les lâches qui sont aux commandes, a joué un rôle majeur dans notre histoire récente, sans pour autant instaurer un quelconque « fascisme » totalement fantasmé.
Xavier
7 mai 2021Macron n’a pas été élu. Il a été « mis en place » par des juges de gauche eux même nommés par Taubira, et par des journaux qui tous appartiennent à des financiers internationaux dont les marchés se passent à travers le monde (Les Arnault, Drahi, Berger (RIP) et consort). c’est ce que vous appelez « Le coup de force juridique et médiatique ».
Il n’a pas été « élu » pour être le Président des Français, mais « placé » pour appliquer une politique permettant de diluer la France dans la mondialisation, les Français ne devenant que les pions d’un marché sans foi ni loi.
Ils n’ont pas compris qu’il se tuent eux même. En en gros, en achetant les produit pas chers venus de marchés qui ne respectent pas les règles, les produits qu’ils fabriquent eux mêmes sur place ne trouvent plus preneurs… Ils s’asphyxient eux même… Ils hurlent parce que leur usines ferment et les mettent au chômage, mais se précipitent pour faire tourner celles de chine et d’Extrême Orient…
vincent herrmann
7 mai 2021Ce qui serait peut etre primordial ce serait de nommer les choses par leur nom !
Vous omettez de mentionner la nationalité des ces « jeunes » !
Vous omettez aussi de préciser que ces généraux « que personne ne connait » ont des couilles pour dire haut et fort ce que vous laissez supposer dans vos entretiens.
Vous me faites penser de plus en plus à Monsieur Asselineau. Ce dernier concentre tout son énergie à former et à informer les Français mais quant il faut aller crier sa rage avec la foule, pour créer un mouvement, une opposition, il n’y a plus personne.
Les Français suivrons un chef de meute pour renverser le système en place qui est en train de nous tuer.
Sans avoir vos connaissances ni votre culture un monsieur du peuple peut voir ce qui se passe mais ne peut rien faire. Plus de 10 000 personnes ont signés un document que vous dites être insignifiant. Vous avez tout compris.
Ce Général a au moins le mérite de crier haut et fort ce que vous ne dites pas. Et vous trouvez ca creux ?
Bonne continuation dans vos belles phrases.
jemapelalbert
8 mai 2021Cher Monsieur je comprend votre agacement mais tout le monde sait ce que « jeune » veut dire. Mieux vaut employer les mots de l’ennemi et se fondre dans la masse. Il est déjà trop tard pour combattre ce mal en employant les mots justes. Je n’irais pas plus loin , entrainez vous au combat au corps à corps et au tir . Faites des provisions.
Cassiau
7 mai 2021Vous dites qu’il aurait terminé ( Macron ) 3ème . Qui donc 1er , et n’oubliez pas que 2mn après les résultats, Fillon a appelé à voter Macron. Les français ont suivi, et que le % votant soit faible, les absents ont toujours tort. Donc, qu’ils se taisent et subissent, et si comme je le subodore, vous ne portez pas grosse estime à MLP , nous avons le président que nous méritons, c’est la démocratie.
Xavier
7 mai 2021Vous avez tout à fait raison
Nigidius
7 mai 2021La tribune
https://www.place-armes.fr/événements
Nigidius
7 mai 2021Ce n’est pas très creux, il faut un certain courage et/ou une certaine candeur de la part de militaires muselés. Pour ma part j’opte pour la réactivation du Conseil National de la Résistance. On va y venir.
Jacques Peter
7 mai 2021Macron est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat (la destruction de Fillon), comme Biden (élections truquées). La démocratie ne se porte pas très bien, en effet.
Jean
7 mai 2021Merci pour cet article. il me manque une perspective temporel et une comparaisons avec d’autres pays quand à la liste des émeutes urbaines. Listé de cette manière ça fait impressionnant, mais ça me fait aussi penser à tous ces braves gens qui nous bassinent avec les 300 morts par jour engendrés par l’épidémie (Un boeing qui s’écrase vous rendez vous compte?!!) ce qui, sans perspective rend la chose affreuse mais remis dans le contexte de 600 000 décès annuels en France rend la chose nettement moins impressionnante et que dire si on ajoute à cela l’age moyen des sortants? Quoiqu’il en soit merci pour tous vos articles et ce savoir que vous partagez ici.
Roger
7 mai 2021Triste constat de renoncements successifs et de délitement constant depuis … probablement les années 80.
Si l’un d’entre vous à un lien url sur la fameuse tribune, je suis preneur car je ne l’ai pas trouvé … Merci.
Jean Secret
7 mai 2021https://www.place-armes.fr/post/lettre-ouverte-a-nos-gouvernants
Olivier
7 mai 2021Que cette tribune ne nous apprenne rien c’est vrai (enfin pour ceux qui ne sont pas aveugles). Toutefois le fait que des généraux (en retraite certes) la fassent est un vrai camouflet pour le gouvernement et surtout Macron. A mon sens ce n’est pas tant le message qui les a agacés que les messagers. Macron avait humilié le général de Villiers, chef d’état-major, qu’il avait forcé à démissionner. Ici c’est le retour du boomerang. L’institution qu’il a humiliée l’humilie à son tour en pointant ses carences. Le rappeleur à l’ordre est rappelé à l’ordre. Insupportable pour Macron qui a un ego démesuré
Charles Heyd
7 mai 2021Effectivement le problème original, celui à l’origine de tous ces problèmes, est le délitement de la démocratie;
si on était dans une vraie démocratie, du moins des institutions qui s’en rapprochent, la question de la légitimité ne se poserait pas et le peuple aurait son mot à dire, c-à-d qu’il serait souverain;
pour que le peuple puisse s’exprimer il faut ne faut pas seulement qu’il puisse voter ce qui est le cas chez nous, mais qu’il puisse récuser des candidats; cela passe par le vote blanc comme suffrage exprimé et le référendum d’initiative populaire sur tous les sujets (immigration, approbation des traités internationaux, peine de mort, GPA, etc.). Qu’on ne me dise pas que cela est impossible, jetez juste un coup d’œil sur la Suisse!
On en est loin!
breizh
8 mai 2021il faut aussi un vrai fédéralisme. Mais les Provinces n’existent plus beaucoup en France après plus de 200 ans de jacobinisme centralisateur.
MARYVONNE MOREAU
8 mai 2021réponse à Charles HEYD
Je suis tout à fait d’accord avec votre vision des choses mais il faut savoir, aussi, que le référundum sur l’immigration etc….. est IMPOSSIBLE
la France est pieds et mains liés par les traités qu’elle a ratifiés avec l’union européenne.
la France n’est plus souveraine dans les domaines que vous évoquez (immigration, peine de mort etc….) ; tout est géré par l’europe merdique dans laquelle nous vivons maintenant et surtout depuis 1992 -traité de MAATRICHE (je ne sais plus comment ça s’écrit, excusez moi)
donc, si vous voulez en revenir à la souveraineté de la FRance et avoir droit au référendum sur toutes ces questions, il faut IMPERATIVEMENT que la France SORTE de l’union européenne.
bonne soirée
maryvonne
breizh
9 mai 2021madame,
les traités, cela se dénonce : un référendum est une bonne méthode.
le problème est surtout d’être dépendant des autres pays, pour boucler son budget par exemple…
Quand on a besoin d’emprunter le tiers de ce que l’on dépense, il n’y a plus d’indépendance.