2 juillet, 2022

Comment l’Euro a détruit l’Europe.

L’article de cette semaine sera d’un genre spécial. Il s’agit d’un dossier plutôt que d’un article et je vais m’attacher à montrer le rôle du temps dans les analyses économiques. Pour ce faire, je vais essayer d’écrire le moins possible de texte et de montrer plutôt des images annotées (des graphiques) pour essayer de faire mieux comprendre au lecteur les relations qui unissent les variables qui nous intéressent au travers du temps et comment elles réagissent les unes sur les autres .

Cet article sera plus long qu’à l’accoutumée et je vais le commenter et l’expliquer dans l’interview que je fais jeudi prochain avec Emmanuelle. Il sera sur YouTube quelques jours après.

Si cela plait aux lecteurs et aux auditeurs, nous referons de temps en temps une étude plus complète sur un sujet et nous donnerons à ces études le nom de dossier. Le premier de ces dossiers s’appellera :

Comment l’Euro a détruit l’Europe.

Le voici.

 

 

Commençons par le premier graphique.

La thèse que je soutiens est simple : de 1970 à 2000, la croissance de la production industrielle en Italie et en Allemagne est sensiblement la même, avec un léger avantage pour l’Italie. Depuis janvier 2000 et les débuts officiels de l’Euro, la production industrielle s’est effondrée en Italie , baissant de 15 % en 22 ans,  tandis que la production industrielle allemande continuait sur sa trajectoire initiale et se retrouve à un peu moins de 120. Ma thèse, que je défends depuis des « Lions menés par des ânes » , est que le blocage des taux de change entre l’Allemagne et l’Italie en 2000 (la ligne noire graphique du bas qui est devenue horizontale) est la cause de l’effondrement Italien (et Français, et Espagnol……). Auparavant , quand l’Italie devenait non compétitive vis-à-vis d’une Allemagne plus productive, (ce qui menait à une récession en Italie, hachurages gris sur le graphique), la lire dévaluait vis-à-vis du DM (ligne noire échelle de droite, graphique du bas) et ce faisant protégeait la rentabilité des entreprises Italiennes. Ce n’est plus possible depuis 2000, la variable d’ajustement devient la rentabilité des entreprises italiennes et non plus le taux de change Lire/ DM, du coup elles ne peuvent plus investir et la croissance s’effondre.

Mais c’est là que cela devient intéressant.

J’ai fait cette analyse en 2003 dans le livre mentionné plus haut et la crise de l’euro, qui était donc totalement prévisible, s’est produite en 2012, c’est-à-dire neuf ans après mon analyse initiale.

Ce qui m’amène à ma première loi fondamentale de l’économie : plus une erreur de politique économique commise par les autorités est gigantesque et plus il faudra de temps pour que ses effets finissent par faire sauter le système.

Pour le communisme en Russie, il a fallu plus de70 ans et environ vingt millions de mort…

Pour l’Euro, nous en sommes à 22 ans et la faillite de l’Europe de Bruxelles approche à grand pas, mais l’Euro, ce Frankenstein financier est toujours là.

Ce qui m’amène à ma deuxième question : comment les marchés ont- ils réagi au désastre qui devenait évident en 2012 ? Le plus simplement du monde : ils ont anticipé que l’euro n’allait pas survivre et ont vendu les obligations Italiennes et acheté les obligations allemandes, ce qui a fait exploser l’écart des taux entre l’Allemagne et l’Italie comme le montre le graphique suivant.

En été 2012, les taux Italiens frisent les 7 %, les taux allemands sont à 2 %, l’écart des taux à 5 %, et la situation est insoutenable pour l’Italie qui rentre dans une « trappe a dettes » monstrueuse, son PIB croissant au mieux de 2 % par an et sa dette, à plus de 100 % du PIB, croissant de 7 % par an.

Pour tout observateur de bonne foi, la preuve est faite que l’Euro a désindustrialisé tout le sud de l’Europe et qu’il faut retourner aux monnaies nationales.

Que fait monsieur Draghi ?

Il décide de casser le thermomètre.

 

 

Il fait marcher la planche à billets à fond, (la base monétaire double en deux ans, avant que de doubler à nouveau pendant les deux années du covid, voir la ligne bleue en haut), et avec cet argent qui n’existe pas, achète les obligations Italiennes et Allemandes pour faire baisser les taux Italiens à 1 % et les taux allemands à …-1 %, ce qui est une impossibilité logique.  Les taux d’intérêts sont là pour me compenser pour l’incertitude du futur, et donc des taux négatifs signifient que le futur est plus certain que le présent, ce qui est idiot.

Cela fait 10 ans que la zone euro est gérée en fonction d’une imbécilité logique et les gens me demandent pourquoi la croissance a disparu en Europe.

Du coup, l’euro passe de 1.4 à 1.06 vis à vis du dollar, ce qui est un premier sale coup pour les épargnants européens. Mais ce n’est que le début d’une longue série. L’un des prochains dossiers sera peut-être sur l’euthanasie du rentier européen, tant cela fait vingt ans que les autorités politiques s’attachent à ruiner les épargnants, sans que je comprenne très bien pourquoi.

Ce faisant, monsieur Draghi crée un second faux prix pour l’Euro.

Non seulement les taux de change sont faux, mais les taux d’intérêts aussi.

Et ces faux prix vont amener à la faillite du système bancaire de la zone euro en quelques années.

 

Les banques dans le monde entier, de 2007 à 2009, avaient eu à prendre de grosses pertes en raison de la grande crise financière et elles se cassèrent donc toute la   ces deux années, faisant un plus bas en mars 2009.

De 2009 à 2011 les cours boursiers de toutes les banques remontent , mais à partir de 2012 , la crise de la zone euro fait rechuter les banques de la zone qui depuis ne cessent de baisser depuis pour faire des plus bas année après année , tant et si bien que base 100 au début de l’euro, Handelsbanken, banque Suédoise est à 224 aujourd’hui tandis Unicredit est à 8 et Deutsch Bank à 13. 69, les trois banques étant en Europe.

Pourquoi cette différence entre la Suède et l’Italie ou l’Allemagne ?

Deux raisons :

  • En raison du taux de change fixe avec l’Allemagne, de nombreuses sociétés dans le sud de l’Europe  font faillite, alors que la rentabilité des affaires suédoises est protégée par un taux de change qui a baissé pendant la crise avant de remonter quand la crise fut finie. Le taux de change sert d’amortisseur aux chocs externes et il a rempli son rôle en Suède, mais pas dans la zone euro, tuée par la concurrence allemande.
  • Avec des taux d’intérêts à -1 % et des couts fixes a +2 % (immeubles, personnel etc..) les banques de la zone euro ne peuvent pas gagner leur vie , leurs couts étant tres supérieurs à leur rentabilité.

Deuxième conclusion : Pour ne pas avoir à admettre que l’Euro était une erreur qui avait détruit l’industrie de l’Europe du Sud, monsieur Draghi met en œuvre la destruction totale des banques européennes. 

Ce qui prend environ cinq ans.

Mais hélas, le drame ne s’arrête pas là !

Comme les sociétés en France, par exemple,  ne sont plus compétitives, elles cessent de gagner de l’argent et comme les banques ne peuvent plus prêter faute de fonds propres, la croissance s’écroule, les rentrées fiscales baissent, les dépenses augmentent et donc les deficits budgétaires explosent et avec eux la dette de l’Etat. C’est ce que montre le graphique suivant. Cycle après cycle, les deficits budgetaires français se creusent, de -2 %, à -4 %, à -7 %…Prochaine étape –9% en 2023 ?

 

 

Et comme la dette en % du PIB ne cesse de monter, le pays risque à tout moment d’entrer dans une trappe à dettes si les taux venaient à remonter. Et les taux sont en train de remonter.

C’est là où nous sommes en Italie, en France et en Espagne aujourd’hui.

 

Et donc la troisième conclusion à laquelle j’arrive est qu’il avait fallu 9 ans pour que l’Euro foute en l’air les économies du Sud de l’Europe, cinq ans de plus ans pour tuer nos systèmes bancaires , et un peu plus de vingt-deux après la création de l’euro, la France et l’Italie vont cesser d’être solvables puisque les deux pays arrivent dans des trappes à dettes absolument mortelles.

Aucun problème, va me dire le lecteur studieux et ayant fait l’ENA : Il suffit que la BCE achète à nouveau des obligations Italiennes pour en faire baisser le taux d’intérêts, comme en 2012 !

Hélas, en 2013-2014, l’inflation était en dessous de zéro en Allemagne et donc mettre les taux allemands à zéro ou en dessous pour faire baisser les taux Italiens était une idée stupide mais concevable.

Hélas encore, aujourd’hui, les taux l’inflation en Allemagne sur les prix de détail est à 8 % et sur les prix industriels, frappés de plein fouet par la crise de l’énergie , nous en sommes   à …33 % .

Et les taux courts allemands sont à zéro, alors qu’ ils devraient être à 8 % au minimum !

 

 

Non seulement la BCE ne peut pas faire baisser les taux allemands, mais elle doit les faire monter brutalement , ce qui mettra immédiatement la France , l’Italie et l’Espagne en cessation de paiement.

Et ce d’autant plus que la zone euro va rentrer dans une profonde récession créée par la hausse du prix de l’énergie et la hausse des taux.

Et si la BCE ne monte pas ses taux, l’Euro va s’écrouler, ce qui fera grimper le taux d’inflation en Allemagne qui est très dépendant des prix de l’énergie en euro.

 

 Conclusion

Nous sommes dans une crise énergétique profonde comme je ne cesse de l’écrire depuis deux ans. Si la BCE ne monte pas ses taux, le prix de l’énergie en Euro va exploser à la hausse puisque l’euro s’écroulera contre le dollar et que nous achetons notre énergie en dollar et non plus en euro depuis l’Ukraine.

Mais à cause de cette hausse du prix de l’énergie, la balance commerciale de la zone euro,  comprenant l’Allemagne, est en train de devenir déficitaire, ce qui veut dire que pour tenir le cours de change de l’euro, il va falloir monter les taux d’intérêts un peu plus que nécessaire et donc rendre la récession à venir encore plus dure pour le sud de l’Europe.

La zone euro a créé, comme on pouvait s’y attendre, une contradiction gigantesque entre ce dont a besoin l’Allemagne comme taux d’intérêts et ce dont a besoin l’Europe du Sud.

L’Allemagne doit monter ses taux, faute de quoi l’inflation risque de devenir un vrai problème alors que toute hausse des taux condamne le Sud de l’Europe à une situation de trappe à dettes.

La seule solution serait de fédérer, de mutualiser toutes les dettes européennes, mais cela est interdit et par la Constitution allemande, par les traités fondateurs de l’Union Européenne et de la monnaie commune. Qui plus est, cela ne règlerait en rien le manque de compétitivité de l’Europe du Sud, mais ferait durer l’agonie plus longtemps.

Mais, malgré l’interdiction formelle, je crains le pire. « Ils » vont essayer de mutualiser la dette européenne. C’est leur dernière cartouche et « ils » vont essayer de la tirer.

En attendant,  la BCE m’explique qu’elle va trouver une façon de faire baisser les taux italiens tout en faisant monter les taux allemands, ce qui me réjouit au plus haut point, tant c’est idiot.

En fait, l’Euro est mort en 2012, et ne survit que grâce à l’acharnement thérapeutique des Ignoramus qui l’ont construit qui ne peuvent admettre qu’ils ont eu tort.

La seule sortie possible, compte tenu de toutes les imbécillités passées, est hélas une explosion financière qui se produira dans le chaos le plus total. Ce coup, vous le verrez partir en suivant les écarts de taux entre l’Allemagne et l’Italie ainsi que l’indice des banques européennes  (SX7E).

Je n’ai pas le moindre doute que nous aurons à ce moment-là un contrôle des changes en France. Ouvrir un compte (légalement) à Zurich, Genève ou Londres, y loger tous ses actifs financiers, y bâtir des positions en monnaies étrangères du type dollar canadien ou couronne suédoise, en or, en monnaies du sud est asiatiques, en obligations chinoises, y conserver son portefeuille actions en attendant que le coup parte me parait la seule stratégie raisonnable aujourd’hui.

Car je suis certain que ce qu’ils ont fait au oligarques russes, ils le feront aux citoyens français puisque d’après notre Président, « nous sommes en guerre », et que le droit de propriété n’existe pas quand les hordes de Huns se ruent vers nos frontières…

Organisez-vous en conséquence.

Bonne chance, ça va souffler, et il m’étonnerait que l’été soit tranquille…

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

142 Commentaires

Répondre à Frank Deljeune

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  • Lame

    25 avril 2023

    /1/ Quand on parle de détruire l’Europe, on est bien d’accord qu’il s’agit: 1° d’une multiplication des problèmes économiques des peuples de l’UE: délocalisation, pénurie, dépendance économique, diminution de la résilience; 2° d’une impuissance croissante des autorités nationales des Etats membres. L’euro a bien été un facteur aggravant pour les pays qui l’ont adopté. Toutefois, doit-on lui imputer tous les problèmes découlant de l’intégration.
    /2/Le fond du problème, c’est bien que l’UE, comme la CEE, n’est qu’une zone de libre-échange qui n’apporte aucun des avantages d’une fédération d’Etat. En Europe, les dérives anarchocapitalistes induites par les zones de libre-échange sont aggravés par une caste d’eurocrates – fonctionnaires, députés européens, représentants « de la société civile » siégeant au sein de la comitologie – qui passent leur temps à essayer de paralyser les autorités nationales des Etats membres…sans fournir aucune relève.
    /3/ Les fonctionnaires européens se targuent de ne faire qu’appliquer les traités et règlements mais ce sont eux qui écrivent les avant-projets. La Commission ne vote pas les règlement mais c’est elle qui les propose. Les députés européens sont plus à l’écoute de lobbyistes ultralibéraux que des citoyens; on se rappellera comment ils ont rejeté le projet de circonscription européenne. Quel bilan les eurocrates peuvent-ils fournir? S’attribuer la paternité des réalisations des Etats membres hors cadre UE (Airbus, ESA, etc…). Clamer que les institutions européennes font 80% de la législation, ne sont jamais responsables des problèmes parce que les Etats sont compétents mais que les politiques qu’elles ont mis en oeuvre ont forcément limité ou résolu les problèmes.
    /4/ L’intégration européenne n’a rien de fédéral et l’attitude des eurocrates fait une mauvaise presse au vrai eurofédéralisme qui est distinct du béni oui-ouisme ou de l’anarchocapitalisme. En attendant de pouvoir instituer une vraie fédération, ne faudrait-il pas passer à un confédéralisme axé sur les besoins des citoyens européens? Ces principes: 1° Démocratie maximale à l’échelon communautaire (élections, démocratie référendaire, recall, etc…), 2° Remplacement de la fonction publique européenne par des délégations de fonctionnaires nationaux, 3° Suppression de toutes les compétences communautaires (y compris des compétences de coordination) à l’exception des compétences d’appui et de complément, 4° extension des compétences d’appui et de complément à toutes les matières, 5° Création, en complément de l’euro, de l’ECU qui pourra être adoptée ou abandonnée par tout Etat membre sans condition, 6° Financement des institutions communautaires par un fond souverain et tous moyens non fiscaux (fini les cotisations d’Etat et les impôts indirects communautaires)
    /5/J’invite chacun à lire les commentaires sur cet article du Taurillon: FRANÇOIS BAYROU : REFAIRE DU SUJET EUROPÉEN UN SUJET POLITIQUE (https://www.taurillon.org/Francois-Bayrou-refaire-du-sujet-europeen-un-sujet-politique)

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  • Macé Marc

    2 octobre 2022

    Une analyse réaliste et pragmatique

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  • Venom

    16 juillet 2022

    Bonjour à tous,
    Les taux de change Euro/USD et EURO/CHF montre une baisse de la valeur de notre chère EURO.
    Les marchés actions sont en baisse. Il semble se profiler une pénurie de gaz et d’hydrocarbure en Europe
    et prochainement un contrôle des changes.
    Question: dans quoi investir sa monnaie de singe si ils nous est impossible d’ouvrir un compte en Suisse (ticket d’entrée de plusieurs centaines de milliers d’euros pour les banques que j’ai contacté)
    Que pensez vous de la conversion de toute son épargne en or et garder à la maison.
    Sinon quel établissement ou quel pays recommanderiez-vous.
    Merci à toutes et à tous.

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  • Stéphane

    7 juillet 2022

    Bonjour,

    Je suis Canadien. Je vous écoute sur YouTube, je comprends les principes généraux de vos explications. Cependant, au Canada nous avons, comme vous, une monnaie commune; le dollar canadien. Chaque province peut s’endetter et avoir des politiques différentes de ses voisines. Les conséquences sur la dette des dites Provinces seront semblables aux conséquences que vous expliquez sur les dettes des différents pays d’Europe. Pourtant, personne ici ne parle de l’éclatement du Canada et de l’effondrement du Dollar. Je pense que mon analogie peut aussi s’appliquer aux É.-U. dont chacun des états peut s’endetter.

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    • Dany M

      7 juillet 2022

      Je pense que la situation du Canada n’est pas semblable à celle de la zone Euro. Ceci parce que le Dollar canadien est la monnaie commune depuis la création de la fédération canadienne. Le Québec n’a jamais détenu sa propre monnaie, encore moins l’Ontario ou la Colombie britanique. C’est la même chose aux États-unis.

      Le problème de la zone Euro c’est que tous les pays n’étaient pas au même niveau de développement industriel au moment de l’adoption de la monnaie unique. L’Allemagne qui a une économie extrêmement industrialisée et tournée vers l’exportation a été favorisée. Par exemple, avec la monnaie unique, les Italiens préfèrent importer leurs machines à laver, leurs pièces détachés et beaucoup d’autres équipements de l’Allemagne parce que les produits allemands sont réputés de bonne qualité. C’est ce comportement qui a entraîné la désindustrialisation de l’Italie au profit de l’Allemagne.

    • Michel

      7 juillet 2022

      L’€ est une collection de devises nationales, chacun des pays de la zone € ayant sa propre banque centrale. Ces devises nationales sont changeables dans tous les pays de la zone à 1 pour 1 et sans limites. Si l’on fait passer une somme d’un pays à l’autre, par exemple en payant un restaurant en Italie avec une carte allemande, ou tout autre type de transaction grande ou petite, ces € garantis par la Bundesbank deviennent des € italiens garantis par la Banque nationale italienne. Il y a donc une transaction entre les deux banques nationales qui fait l’objet d’une compensation (soldes Target) entre celles-ci. cette compensation n’est pas destinée à être effective, mais il se trouve que l’équilibre miraculeux des échanges entre pays qui devait toujours laisser le solde près de la ligne de base était une illusion et que je crois qu’on a arrêté de compter quand l’excédent vers l’Allemagne a atteint les 999 milliards d’€, dont la moitié au débit de l’Italie. L’usine à gaz fuit par tous ses joints. Ce montage n’est pas comparable avec les CAD ou USD qui eux, sont des monnaies nationales alors que l’€ est une monnaie plurinationale et on n’a pas d’exemple d’une monnaie de ce type qui ait fonctionné.

  • Bruno C

    7 juillet 2022

    Vous parlez fort justement de la nécessité de la sortie de l’Euro. Dans le principe je suis d’accord. Toutefois, quid de la pratique? Par exemple, que deviennent les swaps entre opérateurs européens? le problème se pose pour tous les dérivés échangés sur le marché. Les opérateurs se retrouveraient dans des positions non-couvertes gigantesques et l’ on rentrerait dans un imbroglio juridique.

    Je vous remercie par avance d’apporter vos lumières.

    Répondre
  • Alex

    6 juillet 2022

    L’euro est passé sous le seuil de 1,02 dollar ce mercredi, une première depuis 2002. Quelles sont les conséquences concrètes de cette dépréciation de la monnaie européenne?

    Répondre
    • breizh

      7 juillet 2022

      le prix des carburants à la pompe (par exemple).

  • Emmanuel Righetti

    4 juillet 2022

    Je pose une question à Charles Gave.
    Bonjour et merci pour vos analyses.
    Convertir des liquidités dans de l’or physique alloué auprès d’une société de droit britannique telle BullionVault basée à Londres vous semble t’il être une entreprise risquée. Cet or peut être stocké dans différents pays ( Londres, Singapour, Zurich ). Il peut être acheter puis revendu en ligne dans différentes devises ( € $ £ ).
    N’est ce pas une solution pour se protéger d’un effondrement de l’€ ou d’un contrôle des changes ?
    Merci

    Répondre
    • Robert

      6 juillet 2022

      C’ est une solution, même si c’est plus simple à dire qu’ à faire dans la réalité…

  • Renaud T

    3 juillet 2022

    Bonjour,
    Une forte baisse de l’euro aurait au moins 2 impacts opposés sur les résultats des grands groupes européens :
    1 – Renchérissement des coûts (diminuent les résultats en euros)
    2 – Consolidation des résultats en devises des filiales (augmentent les résultats)

    Y’a-t-il des grands groupes français/européens ayant une position suffisamment forte sur leurs marchés pour que l’effet 2 l’emporte sur l’effet 1 ?
    Air Liquide ? LVMH ?

    Répondre
  • Michael

    3 juillet 2022

    Bonjour Monsieur Gave,
    A propos de votre conclusion : ne pensez-vous pas que l’adoption des Common Reporting Standards par les pays de l’OCDE permettra à l’épargne non résidente, localisée hors UE, d’être finement tracée ? De ce fait, quel est l’avantage d’ouvrir (légalement) un compte en Suisse ou en Grande-Bretagne par rapport au fait de détenir des actifs étrangers depuis un compte au sein d’une banque européenne ?
    Peut-être aurez-vous l’occasion de revenir sur ce point dans l’un ou l’autre de vos futurs billets ou vidéos.
    Merci d’avance
    Michael

    Répondre
    • Yan

      4 juillet 2022

      Le but d’un compte en Suisse n’est pas de planquer de l’argent, mais de mettre son argent hors de la juridiction européenne.

    • nikopppol

      5 juillet 2022

      pensez à éditer votre premiére page du blog, en pointant sur vos articles et pas sur « about »

  • Maxime

    2 juillet 2022

    Très intéressant, je vous suis depuis le Thinkerview avec Olivier Delamarche, la prise de conscience fut relativement douloureuse.
    Si jamais quelqu’un peut répondre à la question suivante : lorsqu’on est propriétaire d’une société crée en France et qu’on ne peut pas sortir du pays de par son métier, il y a-t-il des solutions de transfert de siège social à l’étranger (ou autre) qui permettrait d’éviter que la France vienne « piocher » dans les épargnes?

    J’imagine que non, mais n’y connaissant rien, sait-on jamais !

    Merci

    Répondre
  • Frank Deljeune

    1 juillet 2022

    @patrice Pimoulle. On peut déplorer que les marchés des dettes publiques ne soient plus des marchés nationaux (les français prêtent aux Français), mais c’est un fait, et je ne pense pas que l’on puisse revenir en arrière, quoi que l’on fasse. Évidemment, s »il y a antinomie entre fonction de transaction et fonction de réserve, il y a aussi des similarités. Mais, finalement, en politique monétaire stricto sensu, c’est la fonction de transaction qui l’emporte, particulièrement chez les monétaristes. La fonction de réserve étant assurée non pas par la monnaie, mais par la dette publique, donc à trois éléments : le nominal à l’émission, le taux d’intérêt et la maturité. Comme ces dettes sont négociables à tout moment, on peut dire qu’elles sont presqu’aussi liquides que la monnaie.

    Répondre
  • Frank Deljeune

    1 juillet 2022

    @edelweiss. Tout d’abord merci de m’avoir’rectifié. Effectivement,selon l’agence France Trésor
    , la part des OAT indexée sur l’inflation est de 10%. 30%, ce serait énorme; je ne sais pas ce qui m’a pris de mettre ce chiffre. Errare humanum,,,

    Je n’ai pas traité de la monnaie sous l’angle « unité de compte » parce que cela n’apportait rien à mon argumentaire, ni pour, ni contre. On peut néanmoins faire observer qu’il y a une différence selon la date de disponibilité de la valeur : en principe, un euro aujourd’hui vaut davantage que demain. Il y a non seulement l’escompte, ou le taux d’actualisation, mais aussi la probabilité. Et plus l’horizon économique est éloigné, plus la probabilité d’une perte augmente. Il y a donc une différence en comptabilité entre une transaction qui a été effective et une évaluation au bilan d’actifs tels que les stocks qui est d’ailleurs l’enjeu de négociations avec le fisc, notamment en période d’inflation (voir le point annexe de ta réponse).

    Mais revenons à l’argument fondamental des monétaristes (qui convient parfaitement à ceux qui privilégient l’approche patrimoniale). Si la monnaie perd de sa valeur quel est l’intérêt d’épargner dans cette monnaie ? Et si l’on épargne moins dans cette monnaie, il y aura moins de resources pour les équipements futurs, donc, moins de développement, etc.

    Dans la réalité, il faut bien comprendre que tout l’argent thésaurisé (c.à.d. mis de côté, autrement dit “épargné” – le mot est ambigu) ne va pas nécessairement à l’investissement. A priori, l’épargne est simplement une non consommation. Et il faut deux conditions pour que cette épargne aille à l’investissement (productif). D’une part que le rendement espéré dans la production soit supérieur à celui offert par des actifs purement financiers tels que les dettes publiques, et, d’autre part, qu’il existe une demande SOLVABLE (on le saura sans doute bientôt avec les voitures Tesla qui, pour des raisons de coûts sont désormais fabriquées, non plus en Californe, mais en Chine, tant il est vrai que la loi de J-B Say selon laquelle l’offre crée sa propre demande est fausse ; il s’en vend 10 fois plus en Norvège qu’en France).

    Selon la formule consacrée, l’investissement ne se fera que si l’efficacité marginale du capital dépasse le taux d’intérêt résultant de la confrontation globale de l’offre et de la demande de fonds. Et, dans la réalité, cette efficacité marginale du capital est liée à la demande finale, et au taux d’utilisation des capacités de production. La demande finale, c’est la consommation. A posteriori, au niveau global – macroéconomique – l’épargne sera toujours égale à l’investissement. Mais celui-ci sera d’autant plus important que la propension à consommer est forte, donc que le taux d’épargne est faible. Le principe est que l’effet de demande est plus fort que l’effet d’offre à court terme, et que le développement économique est fait de la succession de développements à court terme.

    Attention, je ne dis pas que la fonction “préservation de la valeur” de la monnaie est marginale. Je dis qu’un équilibre est à trouver. Actuellement, dans les rues de Kiev, il est probable que la monnaie effective soit le USD, plutôt que le hryvnia, tout comme le DEM était la monnaie effective avenue Vinceslas à Prague en 1968. En tout cas, ce n’est pas en l’occurrence une résultante de la loi de Gresham, juste la décrédibilisation d’une monnaie nationale dans une période de flou (c’est le moins qu’on puisse dire) politique, comme ce fut le cas en Argentine, au Venezuela, etc.

    Tous les gouvernements l’ont fait, depuis la nuit des temps : diminuer la référence au contenu métallique de la monnaie, c.à.d. la dématérialiser au point qu’elle soit devenue un simple morceau de papier imprimé ou une écriture comptable, comme cela existait d’ailleurs du temps des sumériens.

    A noter que les cryptos monnaies ne sont pas émises par des puissances publiques ayant capacité coercitive, et donc ne peuvent pas être considérées comme de véritables monnaies – sauf dans des lieux, où, justement, il n’y a pas de puissance publique en capacité.

    La question de fond demeure cette antinomie entre la fonction transactionnelle et la fonction préservation de valeur. Si l’on suivait les arguments des monétaristes on donnerait la priorité à la seconde fonction, et on privilégierai le statut quo, voir l’accroissement infini des patrimoines, donc le creusement des inégalités sociales, la baisse de la croissance par insuffisance de consommation, etc. En général, ces phases se terminent par de brutaux bouleversements qui retournent la tendance.
    Je crois ainsi avoir répondu à tes deux premiers points

    Toutefois, et pour citer de nouveau l’exemple de la politique de la Bundesbank après la création du « Nouveau » DM, il faut bien voir que le motif essentiel. de cette politique monétaire monétariste était non pas par le motif patrimonial, mais par le motif transactionnel, car il fallait alors (avant 1954), toute une brouette de DM pour acheter un seul timbre poste.
    monétaires.strictement monétaristes (Thatcher l’a fait avec la reforme Minford, Reagan l’a fait, etc,), on ne peut pas éviter que sur la longue période (je veux dire historiquement), les taux d’intérêt réels soient négatifs. Que l’on soit passé à des taux nominaux monétaires négatifs en zone euro et aux USA montre à quel point le dispositif est déréglé. Et CG a raison de le dire. Pour moi, ce dérèglement vient de l’excès de liquidités à l’échelle mondiale, reflétant les très grandes disparités de revenus dans les pays totalitaires. Cet excès de liquidités va principalement s’investir aux USA. Mais avec le blocage des avoirs russes, ceci pourrait bien changer.

    Répondre
  • Frank Deljeune

    1 juillet 2022

    @edelweiss. Tout d’abord merci de m’avoir’rectifié. Effectivement,selon l’agence France Trésor
    , la part des OAT indexée sur l’inflation est de 10%. 30%, ce serait énorme; je ne sais pas ce qui m’a pris de mettre ce chiffre. Errare humanum,,,

    Je n’ai pas traité de la monnaie sous l’angle « unité de compte » parce que cela n’apportait rien à mon argumentaire, ni pour, ni contre. On peut néanmoins faire observer qu’il y a une différence selon la date de disponibilité de la valeur : en principe, un euro aujourd’hui vaut davantage que demain. Il y a non seulement l’escompte, ou le taux d’actualisation, mais aussi la probabilité. Et plus l’horizon économique est éloigné, plus la probabilité d’une perte augmente. Il y a donc une différence en comptabilité entre une transaction qui a été effective et une évaluation au bilan d’actifs tels que les stocks qui est d’ailleurs l’enjeu de négociations avec le fisc, notamment en période d’inflation (voir le point annexe de ta réponse).

    Mais revenons à l’argument fondamental des monétaristes (qui convient parfaitement à ceux qui privilégient l’approche patrimoniale). Si la monnaie perd de sa valeur quel est l’intérêt d’épargner dans cette monnaie ? Et si l’on épargne moins dans cette monnaie, il y aura moins de resources pour les équipements futurs, donc, moins de développement, etc.

    Dans la réalité, il faut bien comprendre que tout l’argent thésaurisé (c.à.d. mis de côté, autrement dit “épargné” – le mot est ambigu) ne va pas nécessairement à l’investissement. A priori, l’épargne est simplement une non consommation. Et il faut deux conditions pour que cette épargne aille à l’investissement (productif). D’une part que le rendement espéré dans la production soit supérieur à celui offert par des actifs purement financiers tels que les dettes publiques, et, d’autre part, qu’il existe une demande SOLVABLE (on le saura sans doute bientôt avec les voitures Tesla qui, pour des raisons de coûts sont désormais fabriquées, non plus en Californe, mais en Chine, tant il est vrai que la loi de J-B Say selon laquelle l’offre crée sa propre demande est fausse ; il s’en vend 10 fois plus en Norvège qu’en France).

    Selon la formule consacrée, l’investissement ne se fera que si l’efficacité marginale du capital dépasse le taux d’intérêt résultant de la confrontation globale de l’offre et de la demande de fonds. Et, dans la réalité, cette efficacité marginale du capital est liée à la demande finale, et au taux d’utilisation des capacités de production. La demande finale, c’est la consommation. A posteriori, au niveau global – macroéconomique – l’épargne sera toujours égale à l’investissement. Mais celui-ci sera d’autant plus important que la propension à consommer est forte, donc que le taux d’épargne est faible. Le principe est que l’effet de demande est plus fort que l’effet d’offre à court terme, et que le développement économique est fait de la succession de développements à court terme.

    Attention, je ne dis pas que la fonction “préservation de la valeur” de la monnaie est marginale. Je dis qu’un équilibre est à trouver. Actuellement, dans les rues de Kiev, il est probable que la monnaie effective soit le USD, plutôt que le hryvnia, tout comme le DEM était la monnaie effective avenue Vinceslas à Prague en 1968. En tout cas, ce n’est pas en l’occurrence une résultante de la loi de Gresham, juste la décrédibilisation d’une monnaie nationale dans une période de flou (c’est le moins qu’on puisse dire) politique, comme ce fut le cas en Argentine, au Venezuela, etc.

    Tous les gouvernements l’ont fait, depuis la nuit des temps : diminuer la référence au contenu métallique de la monnaie, c.à.d. la dématérialiser au point qu’elle soit devenue un simple morceau de papier imprimé ou une écriture comptable, comme cela existait d’ailleurs du temps des sumériens.

    A noter que les cryptos monnaies ne sont pas émises par des puissances publiques ayant capacité coercitive, et donc ne peuvent pas être considérées comme de véritables monnaies – sauf dans des lieux, où, justement, il n’y a pas de puissance publique en capacité.

    La question de fond demeure cette antinomie entre la fonction transactionnelle et la fonction préservation de valeur. Si l’on suivait les arguments des monétaristes on donnerait la priorité à la seconde fonction, et on privilégierai le statut quo, voir l’accroissement infini des patrimoines, donc le creusement des inégalités sociales, la baisse de la croissance par insuffisance de consommation, etc. En général, ces phases se terminent par de brutaux bouleversements qui retournent la tendance.
    Je crois ainsi avoir répondu à tes deux premiers points

    Toutefois, et pour citer de nouveau l’exemple de la politique de la Bundesbank après la création du « Nouveau » DM, il faut bien voir que le motif essentiel. de cette politique monétaire monétariste était motivée non pas par le motif patrimonial, mais par le motif transactionnel, car il fallait alors (avant 1954), toute une brouette de DM pour acheter un seul timbre poste.

    Je pense que de toute façon. et même si l’on applique des politiques monétaires.strictement monétaristes (Thatcher l’a fait avec la reforme Minford, Reagan l’a fait, etc,), on ne peut pas éviter que sur la longue période (je veux dire historiquement), les taux d’intérêt réels soient négatifs. Que l’on soit passé à des taux nominaux monétaires négatifs en zone euro et aux USA montre à quel point le dispositif est déréglé. Et CG a raison de le dire. Pour moi, ce dérèglement vient de l’excès de liquidités à l’échelle mondiale, reflétant les très grandes disparités de revenus dans les pays totalitaires. Cet excès de liquidités va principalement s’investir aux USA. Mais avec le blocage des avoirs russes, ceci pourrait bien changer.

    Répondre
    • Luc

      30 juin 2022

      Le modele industriel allemand (et l’euromark bati la-dessus) est tres dependant du gaz russe. Mr gave oublie de preciser que l »euro a profité a l’allemagne dans une optique mercantiliste. On peut meme parfois se demander si rendre l’industrie francaise non compettitive avec l’euro, et faire de la FRance un pays pastoral (qui propose plages et pinard) ce n’etait pas le but

      La France doit en tirer les consequences mais il est un peu tard
      Concenant la politique energetique de la France , la disponibilité des centrales n’a jamais ete aussi basse. La France est encore tres dependante des energies fossiles pour le reste, transport et chauffage.
      Grace aux faux monnayeurs de la BCE, la dette francaise a dix ans etait meme en taux negatif (il fallait payer l’etat francais pour detenir sa dette), la bonne blague pour quiconque connait l’etat des finances publiques (ne pas oublier l’engagement des retraites dans le calcul de la dette)
      Sera-ce possible avec un retour au franc ?

  • Dominique

    29 juin 2022

    L’euphorie de l’euro fut celle des crétins dans les palais de la république et sur les Champs-Elysées.
    Mais les inventeurs ( aux EUA ) et les maitres-d’oeuvre ( à Bruxelles ) de cette machine monétaire à achever les nations européennes savaient ce qu’ils faisaient.
    Commencé avec le Traité de Versailles – après la grande guerre civile européenne – le démantèlement de l’Europe est en cours d’achèvement.
    Le Traité de l’UE a quasiment tous les attributs d’un état fédéral, mais il s’agit d’une créature monstrueuse :
    – un exécutif dirigé par un gang de « commissaires » venus de nulle part, sans contrôle législatif et manipulés
    – un législatif minable, car l’empire ( américain ) voulait une UE ectoplasmique
    – une justice idéologique et sans loi fondamentale puisque l’UE n’est pas un état
    – une fausse monnaie dont Charles Gave a tout dit
    – une armée financée par les populations européennes mais au service de l’empire
    – un drapeau sans couleurs – MDR.
    Une créature monstrueuse qui maintenant peut dévorer la plupart de ses enfants d’Europe, et qui ajoute en France au démon révolutionnaire de 89 : wokisme et déchristianisation ( pléonasme ), chômage de masse, désindustrialisation, dépenses étatiques folles, sur-règlementarisation, sur-endettement, socialisme, tyrannie, frontière économique détruite, remplacement de population, ruine énergétique, guerre, et j’en passe.
    .
    Pendant que cette destruction restera financée par les économies et l’endettement de la population, l’empire achètera les dernières actions des entreprises immatriculées en France qui ne lui appartienne pas encore, et l’ex empire ( britannique ) les châteaux de la Loire et d’ailleurs : petits profits habituels des crises et des guerres.
    Tout cela n’a pas ouvert les yeux des veauxtants, ce qui montre bien que la manipulation électorale quinquennale fut une nouvelle fois totale, et que l’oligarchie mondialiste a complètement tué le régime de démocratie en France.
    Il nous reste à suivre les conseils du patron de IDL – merci – et à encourager les quelques de Villepin, di Bourgo etc. pour empêcher la guerre entre la Russie et la France vers laquelle le Young global leader nous entraine, fleur au canon de 155 Caesar.

    Répondre
    • Luc

      30 juin 2022

      Comme la rome imperiale, l’empire (UE-US) fonctionne selon le modus operandi « panem et circenses »‘

      Pour les veauxtants, de gaulle disait deja que les francais etaient des veaux. Dans les epoques difficiles de l’histoire, il faut apparemment un general pour botter les fesses des veaux
      L’intellectuel zemmour lui s’est planté car il connait peut etre la France mais certainement pas les francais.
      Et l’empire US est le digne successeur de l’empire britannique qui lui carburait avec la livre sterling

    • Dominique

      3 juillet 2022

      L’empire UE/ US ?
      Ces pays ont un régime de  » démocratie totalitaire  » et la France y subit le fléau toujours vivant de sa Révolution de 1789 : nous sommes dans une démocratie totalitaire révolutionnaire.
      https://www.wikiberal.org/wiki/D%C3%A9mocratie_totalitaire
      Ne manquez pas la lecture des citations depuis Tocqueville dans cet article des libéraux francophones de Countrepoint.org

  • Frank Deljeune

    29 juin 2022

    @edelweiss. La principale fonction de la monnaie est de servir d’intermédiaire pour les transactions. Ce qui vient avant la fonction « réserve de.valeur ». Il y a même antinomie entre les deux. Car, si la monnaie est une bonne réserve de valeur, alors elle est thésaurisée et n’est plus utilisée pour les transactions. C’est la loi de Gresham « la mauvaise monnaie chasse la bonne » qui a fait qu’en Inde à l’époque coloniale, la monnaie d’argent a éliminé celle d’or Et, d’ailleurs, certains économistes ont préconisé d’inscrire dans la monnaie elle-même, un taux de dépréciation en fonction du temps pour éviter qu’elle ne soit thésaurisée. Cette fonction est une fonction de liberté de choix. Selon la formule de Tolstoï “La monnaie est de la liberté frappée.” Il existe un niveau de taux d’intérêt minimal en deçà duquel toute la monnaie émise est absorbée. C’est ce qu’on appelle « la préférence pour la liquidité” et la “trappe à monnaie” (voir Keynes “Théorie générale”).
    La fonction de préservation de la valeur, du pouvoir d’achat, vient après, mais elle a été quasi institutionnalisée par les politiques monétaires d’inspiration monétariste, l’exemple le plus frappant étant la politique de la Bundesbank, suite à la mise en place par Otmar Emminger du Neue Deutsche Mark, pour en finir avec les inflations galopantes en Allemagne. Dans les statuts de la Bundesbank, outre l’indépendance du pouvoir politique, était en effet inscrite l’obligation de préserver « la valeur INTERNE » de la monnaie. Ce qui finalement a assez bien réussi à l’Allemagne jusqu’à la mise en place de l’euro et le remplacement de cet objectif par le respect des critères dits de Maastricht.
    De fait, comment est assurée la fonction de réserve de valeur (et l’on comprend que dans ce blog de Charles Gave la préoccupation patrimoniale l’emporte sur la transactionnelle) ? Par la détention de titres de la dette publique, et de valeurs refuge (or, œuvres d’art, etc) Et il est à noter que, notamment pour des raisons de réglementation, les titres de la dette publique sont en général plus liquides que les valeurs refuge. La valeur des titres de la dette publique se règle en fonction du taux d’intérêt obligataire, lui même fonction de la politique monétaire. Mais il est à noter que, régulièrement, l’Etat émet des titres de dette indexés sur une valeur refuge (le “Pinay” et l’or) ou sur l’inflation. Je crois qu’actuellement environ 30% de la dette de l’Etat français émise par l’Agence du Trésor sont indexés sur l’inflation (non disponible pour le grand public).
    Ce.qui est fondamentalement nouveau est que les titres de la dette des Etats ne sont plus principalement émis sur des marches nationaux dont l’épargne était captive, mais sur le marché mondial. Ainsi les différents Etats nationaux deviennent concurrents dans les garanties qu’ils offrent de remboursement de leur dette. Et il devient évident que les USA sont clairement dominants, voir même peuvent imposer leurs propres conditions aux autres pays, comme on l’a vu pour la levée du secret bancaire suisse. Comme on le voit pour le blocage des avoirs russes. Et il faut comprendre que les USA sont désormais un pays refuge pour les avoirs de citoyens de pays dont les régimes n’obéissent pas au schéma démocratique libéral, régimes qui peuvent donc changer du jour au lendemain.
    Voilà donc la bien longue explication de mon point-de-vue.

    Répondre
    • Patrice Pimoulle

      30 juin 2022

      Merci, vous etes tres clair.
      Il est donc bien entendu que la fonction « reserve » est une fonction derivee et accessoire de la monnaie. le fait que cette fonction l’emporte est le signe de la maladie e l’economie.

      Le fait qu’une nation soit obligee d’emprunter a l »etranger affaiblit cette nation; pretendre que cet emprunt apour fin de favoriser « la confiance, la croissance et l’emploi » ‘est pas recevable.

      Mendes- France aurait: « on M. Barre, le bon deficit, c’est zero ».

      Peut-on etre autre chose que monetariste? Si l’on admet que le prince peut faire varier le titre de ses monnaies », il n’ya plus de commerce possible…. Les Allemands ont raison; les Francais aussi, d’ailleurs, mais il y a bien longtemps.

    • edelweiss

      30 juin 2022

      Globalement d’accord avec les points soulevés, très justes et bien argumentés, qui enrichissent le débat et l’analyse de fond, ce qui fait tout le charme et la qualité des échanges sur l’IDL

      Cela dit, il y a quand même un « problème ».

      1/ les 3 fonctions (unité de compte, intermédiaire des changes et réserve de valeur) sont quand même indissociables pour une monnaie, certes dans des proportions variables dans le temps et l’espace.

      Par exemple, sans même citer les dérives hyper inflationnistes bien connues (Vénézuela, Liban, Zimbabwe…ou Argentine des années 90) où de fait, c’est une autre monnaie (ex USD qui se substitue souvent en pratique à la monnaie « officielle » pour bien des transactions, même dans des pays d’inflation déjà importante comme la Turquie ou l’Argentine d’aujourd’huii (40 à 60 %), cette défaillance de la fonction réserve de valeur est un vrai problème au quotidien pour tout un chacun.

      Même pour un touriste, il n’est pas rare de voire la « bonne » monnaie se substituer à l’autre, ou d’avoir deux prix (!)….et de pouvoir / devoir payer certaines prestations en devises.

      2/ il y a d’ailleurs une preuve factuelle et tangible a contrario qui montre bien que la fonction réserve de valeur n’est pas marginale et ne peut être totalement négligée. Si par exemple les crypto « monnaies » peuvent techniquement assurer les fonctions unité de compte, voire parfois de paiement, comme l’on sait, le point faible empiriquement vérifié est en revanche la fonction réserve de valeur du fait de la volatilité (notamment).

      3/ le vrai problème que souligne Charles Gave est la défaillance en fonction réserve de valeur, pas marginale, pour des devises type USD, euro, etc… si c’était très faible , ou compensé « à l’allemande » par le service d’un intérêt (à court terme ou sur un titre long, à la limite peu importe), ce ne serait pas un vrai problème. Mais là, depuis quelque temps, pour un obligation qui à t vaut 100, le problème est que l’année suivante avec une dérive des prix de 5 et un intérêt à 1, on a perdu presque 4, et de façon cumulative les années suivantes, si ça continue (ce qui est le cas depuis pas mal d’années déjà (=> taux d’intérêt réels négatifs). La différence avec les « crypto actifs » est que ce n’est pas de la volatilité (déjà très pénalisante en soi), là…c’est tout simplement…la CERTITUDE de perdre dans cette monnaie fondante au fil du temps!

      petite correction sur la part des obligations indexées sur l’inflation, en France, c’est plus près de 11 % (250 Md € je crois) que de 30 %. En revanche, il est exact que cette part est supérieure au Royaume Uni.cf référence ci dessous de F. ECALLE (FIPECO).

      donc in fine, le vrai pb est bien celui des taux d’intérêt réels négatifs, qui a des conséquences sur l’économie, et entre autres, sur la monnaie…et malheureusement, cela risque de durer…

      https://www.fipeco.fr/fiche/Linflation-est-elle-une-solution-pour-r%C3%A9duire-le-co%C3%BBt-de-la-dette-publique-%3F

      petites remarques hors sujet, on commence à relever aussi qu’en période de dérive des prix, l’impact n’est pas homogène sur les dépenses et recettes publiques. Ex: la sous indexation des salaires peut ainsi aboutir à une moindre croissance des prélèvements obligatoires aussi (cotisations sociales, recettes d’IR si le barème est indexé ce qui semble encore être le cas), ce qui peut un peu, à la marge, accentuer les déficits publics aussi.

      Pour le secteur privé, on va redécouvrir si cela dure, aussi des problèmes depuis bien longtemps oubliés, notamment dans les industries et secteurs très capitalistiques, à savoir…. que les amortissements passés en charge déductibles sont faits…. en couts historiques (c’est à dire, non ajustés de la dérive des prix), ce qui tend à (artificiellement) augmenter les profits nominaux de certaines entreprises, (taxées sur cette base) mais sont pénalisants pour l’investissement.

    • nikoppol

      30 juin 2022

      rejoignant M. Deljeune mais dit avec un autre point de vue, primat du transactionnel sur réserve de valeur.
      vision 1 -théorie expérimental : Dmitry Orlov explique comment reconstruire un systéme monétaire dans village aprés un effondrement. prenons le riche d’une ressource vitale non nécessaire quotidiennement (du sel ou des pattates), il a un stock, mais il a besoin d’autres choses aux autres habitants il ne donne pas ses pattates mais des « bons » (appelons cela billet de banque). biensur les autres habitants s’échangent les bons. Ces bons sont valables dans une durée limitée, à la fin du mois le riche édite la liste équivalent « pattate ». Si un jour un habitant pendant plusieurs années a réussi a garder sur la liste un score patatte constant, il pourrait en gagner une en vrai (ou d’autres choses moins amusantes)… le bon sens racontera la suite.

      vision 2 : Argentine, Zimbabwe… le dollar n’a jamais servi de monnaie d’échange, les Gens faisaient du troc. C’était une monnaie de stock pour ceux qui achetaient (ou pas) des biens avec l’étranger. Ces états s’en sont ils sorti par cet arrimage sur la monnaie US ? non. L’hyper-inflation allemange des années 20… oui le nombre de zéro a augmenté mais ils n’ont pas eu la mauvaise idée de correler leur monnaie d’échange avec une monnaie étrangére de stock, résultat reconstruction éclair et retour à l’état (débouché unique des épargnants acheter des bons du trésor, à pas en sur consommant)
      –> prolongement à faire avec la situation actuelle facile

    • nikoopol

      30 juin 2022

      @Frank Deljeune
      Merci trés enrichissant

    • nikoopol

      30 juin 2022

      totalement d’accord avec M.DELJEUNE
      si le code html du site, me permet de faire de la théorie.

      La primauté de la monnaie c’est le transactionnel, néanmoins l’arrimage à sa composante valeur est nécessaire au déroulement tempéré de l’activité humaine.
      La monnaie n’appartient ni aux Etats ni à la BCE, elle appartient aux « riches ». La problématique actuelle est que le « riche » veut garder le méme montant numéraire sur son bout de papier & pourtant quoi qu’il arrive ils (ou elles) resteront les « propriétiares. la Faute à la mondialisation avec des états totalitaires ?

      A mon avis La seule solution actuelle pour résoudre l’inflation pas encore (hyper) c’est de dévaluer l’EURO, ceci parce que nous sommes à une inflation de pénurie et pas de sur-consommation.

  • Walid

    29 juin 2022

    Hallucinant un tel aveuglement de la part des européistes…c’était l’euphorie quand on est passé à l’€uro en 2000, et de mémoire à peine en 2005 que nous avions déjà vu le début des problèmes mais soyons rassurés, tout va bien se passer…dans les années qui suivirent notre balance commerciale s’est effondrée.
    Pendant ce temps, Shröder a bien ficelé son affaire, dès le lancement l’Allemagne a saigner la basse classe de son pays pour s’enrichir. Et ils l’ont fait sur le dos du reste de l’Europe. J’étais jeune & naïf à l’époque, mais plus tard je me suis fait cette réflexion  » bordel…les billets qu’on a en poche, c’est le Deutschmark déguisé en euro !? « .
    La croissance et l’hégémonie allemande s’est faite en saignant ses voisins européens, c’est comme si on avait eu un 4e Reich qui nous avait spolié en douceur depuis le Bundestag en nous faisant l’aumône depuis une BCE qui comme par hasard est installée où ? A Francfort !
    Quand la Grèce s’est faite avoir, même si il faut dire que leur gouverne’ment a maquillé leur état financier pour entrer dans l’Euro et que ce fut tellement grossier que même un singe aurait vu la supercherie, c’est la BCE sous la houlette de l’Allemagne qui est venue braquer ce qui restait de ce pays en le gardant de force dans l’EU !

    Comment on a pu en arriver là ? Et comment on peut continuer à fermer les yeux ?! Pire encore, le peuple européen sombre et pas seulement économiquement, idéologiquement on se croirait dans la scène au pieds du Mont Sinaï, pendant que Moïse est parti, la déchéance s’installe et on trouve même le moyen de faire un veau d’Or alors que la terre est en train de s’ouvrir en deux sous nos pieds, mais pas grave on continue… !

    Répondre
    • Dominique

      29 juin 2022

      Je souscrit à votre opinion. Mais peut-on accuser les Allemands d’être sortis des cendres suite aux bombes des avions anglo-américains et des chars soviétiques ? Et d’avoir eu de bons dirigeants ?
      Leur ardeur au travail n’a pas été détruite par un socialisme révolutionnaire, alors que la France d’après 1945 fut ravagée par le communisme, l’administration jacobine, puis les charges siciales etc. Nous sommes responsables de nos turpitudes révolutionnaires.
      .
      Pour le reste, ils subissent les mêmes destructions mondialistes que nous, depuis le gouvernement Merkel avec son Wir schaffen das et ses éoliennes, et ils subiront les conséquences de l’agressivité actuelle de Berlin contre Moscou si le patronat et l’opposition n’imposent un retour à la coopération entre Russie et Allemagne.
      Pour avoir accompagné des Allemands en Russie j’ai constaté que les souffrances de 42/45 avaient très profondément rapproché ces deux peuples. Alors que le fameux raporochement franco-allemand fut, de la part de la France, un feu de paille gaulliste.
      .
      L’Allemagne d’aujourd’hui est à la botte de Washington, avec 100.000 militaires américains sur son sol. A la botte comme le Japon.
      La guerre entre Ukraine et Russie devrait, en principe, décanter la situation et l’on verra si le nouveau gouvernement de coalition ( où il y a des fous écolos etc. ) est prête à tirer la carte de la guerre et donc de la fin du gaz russe pour l’industrie allemande. Dans ce cas ce sera un coup de frein à la grandeur économique de l’Allemagne.

  • Walid

    29 juin 2022

    Hallucinant un tel aveuglement de la part des européistes…c’était l’euphorie quand on est passé à l’€uro en 2000, et de mémoire à peine en 2005 que nous avions déjà vu le début des problèmes mais soyons rassurés, tout va bien se passer…dans les années qui suivirent notre balance commerciale s’est effondrée.
    Pendant ce temps, Shröder a bien ficelé son affaire, dès le lancement l’Allemagne a saigner la basse classe de son pays pour s’enrichir. Et ils l’ont fait sur le dos du reste de l’Europe. J’étais jeune & naïf à l’époque, mais plus tard je me suis fait cette réflexion  » bordel…les billets qu’on a en poche, c’est le Deutschmark déguisé en euro !? « .
    La croissance et l’hégémonie allemande s’est faite en saignant ses voisins européens, c’est comme si on avait eu un 4e Reich qui nous avait spolié en douceur depuis le Bundestag en nous faisant l’aumône depuis une BCE qui comme par hasard est installée où ? A Francfort !
    Quand la Grèce s’est faite avoir, même si il faut dire que leur gouverne’ment a maquillé leur état financier pour entrer dans l’Euro et que ce fut tellement grossier que même un singe aurait vu la supercherie, c’est la BCE sous la houlette de l’Allemagne qui est venue braquer ce qui restait de ce pays en le gardant de force dans l’EU !

    Comment on a pu en arriver là ? Et comment on peut continuer à fermer les yeux ?! Pire encore, le peuple européen sombre et pas seulement économiquement, idéologiquement on se croirait dans la scène au pieds du Mont Sinaï, pendant que Moïse est parti, la déchéance s’installe et on trouve même le moyen de faire un veau d’Or alors que la terre est en train de s’ouvrir en deux sous nos pieds, mais pas grave on continue… ! En tous cas je n’ai pas beaucoup d’argent de coté, je fais partie de ceux qui à part son bien immobilier n’ont pas grand chose à aller mettre à l’abri ailleurs, pour reprendre les propos de Delamarche, je ferai partie de ceux qui vont se faire Chyprioter !

    Répondre
  • KOKO

    29 juin 2022

    « Pour le communisme en Russie, il a fallu plus de70 ans et environ vingt millions de mort… »

    Personnellement, je ne suis pas communiste. Mais si je regarde l’histoire
    de manière neutre et objective, sans lunettes idéologiques déformantes, je
    suis obligé d’admettre que le bilan de l’URSS est globalement
    positif :

    – l’URSS a transformé la vieille Russie arriérée et féodale utilisant le
    cheval et la charrue en superpuissance technologique et scientifique
    disposant de la pile atomique et se lançant à la conquête de l’Espace.

    – l’URSS a sauvé l’humanité en écrasant le nazisme grâce à
    l’industrialisation à marche forcée du pays débutée en 1929, en priorisant
    l’industrie lourde et l’industrie d’armement. Sans l’URSS, nous ne serions
    pas là aujourd’hui. Je renvoie au général de Gaulle : « Les Français savent
    ce qu’a fait la Russie soviétique et qu’elle a joué le rôle principal dans
    leur libération. »

    -L’URSS a permis la décolonisation des continents asiatique et africain.
    Sans la Révolution d’octobre, sans l’existence de l’URSS, impossible
    d’imaginer la décolonisation de l’Asie et de l’Afrique.

    -L’URSS, par la peur que sa seule existence inspirait aux capitalistes, a
    obligé ces derniers à accorder de très nombreux acquis sociaux aux
    travailleurs dans les pays capitalistes. Ce n’est pas un hasard si depuis
    la disparition de l’URSS et la fin de la concurrence du communisme, le
    capitalisme annule une à une toutes les conquêtes sociales qu’il fut jadis
    obligé d’accorder.

    -L’URSS, par sa seule existence, faisait contrepoids à la toute-puissance
    de l’impérialisme US. Ce n’est pas un hasard si depuis la disparition de
    l’URSS, l’impérialisme culturel et linguistique des USA se répand sur toute
    la planète, avec tous les enfants dans le monde entier qui apprennent de
    force l’anglais dès la crèche, avec la sous-culture US faite de Hollywood,
    Netflix, Black Friday, Starbuck, MacDo, Halloween,….qui s’impose à tous.

    Qu’on le veuille ou non, ce sont des faits clairement irréfutables, n’en
    déplaise aux propagandistes capitalistes incapables de regarder l’histoire
    avec suffisamment d’objectivité, sans leurs œillères idéologiques.

    Répondre
  • Didier McGaw

    29 juin 2022

    Relire common sense et devenir helvéte

    Répondre
  • Carel Wijngaards

    28 juin 2022

    In 1963 j’ai fait un stage de 7 mois en Allemagne pour mon école d’ingénieur à Haarlem au Pays bas. en 64 je termine vu que je n’avais aucun faculté d’apprendre des langues et suis allée en France pour apprendre cette langue mon prof disait à ma mère en troisième le français il ne l’apprendra jamais même en retournant 3 ans . aujourd’hui mes petits enfants disent Opa Je ne suis pas une fille et ont que 4 ans. Quand je suis arrivé à Rosny sous-bois pour construire des ascenseurs de Roux-Combaluzier dans des HLM’s j’ai cru de débarquer sur la lune. le niveau technologique et conditions de travail à moins 11C° quand le bâtiment est aux intempéries mais pas la métallurgie dont dépendent les ascenseurs fut sans discussion au moins dans le travail que j’avais effectué l’an précédent. Depuis 69 ans nous somme au même point ou pire et tous ça dans la même monnaie depuis 1997 encore quelques mois et je verrais mes prédictions!

    Répondre
    • nikopool

      30 juin 2022

      Oui les années 90 c’est l’optimum dans le développement français 😉

  • Alex

    28 juin 2022

    Assurément, il serait préférable d’avoir un atterrissage en douceur.

    Répondre
  • john

    28 juin 2022

    Le remake de 1923 pour son centenaire est en bonne voie, chapeau les nationaliste UEpéens!

    Répondre
  • Gervasuti

    28 juin 2022

    Je suis d accord sur le raisonnement mais pour autant les banques européennes on fait des
    Bénéfices monstrueux en 2021 !

    Répondre
  • Robert

    28 juin 2022

    A moins de pouvoir placer un million d’ euros dans une banque de gestion de fortune, l’ouverture d’un compte par un particulier dans un banque « lambda » de Genève ou Zurich est impossible depuis déjà quelques années, si la personne n’ est pas domiciliée en Suisse.
    Motif : lutte contre le blanchiment. C’est ce que l’on dit sans rire au pékin moyen…

    Répondre
    • Jean Bon

      29 juin 2022

      Cher monsieur,
      J’ai ouvert très récemment un compte dans une banque suisse depuis chez moi. J’ai eu un visio en anglais avec un conseiller pour finaliser l’ouverture de compte.
      Quand on cherche on trouve ! ou ! si on ne sait pas on se renseigne 😉

    • Robert

      1 juillet 2022

      @Jean Bon :
      Cher Monsieur,
      Merci du conseil. Mais les banques en ligne, surtout dans le contexte actuel, très peu pour moi !
      Cordialement.
      Robert

  • Arsene Holmes

    28 juin 2022

    Question de néophyte.
    Le fait que
    “de 1970 à 2000, la croissance de la production industrielle en Italie et en Allemagne est sensiblement la même, avec un léger avantage pour l’Italie. Depuis janvier 2000 et les débuts officiels de l’Euro, la production industrielle s’est effondrée en Italie , baissant de 15 % en 22 ans,  tandis que la production industrielle allemande continuait sur sa trajectoire initiale et se retrouve à un peu moins de 120 “

    Le fait que la production industrielle italienne se soit effondrée ne vient il pas aussi du fait que l’Italie, comme la France d’ailleurs, sont très mal gérées et n’ont absolument pas adapté leur politiques budgétaires, fiscales etc..et ont continué leur politiques totalement dispendieuses tandis que l’Allemagne serrait la vis très fermement.

    En conséquence, l’euro qui aurait du imposer une discipline à tout les niveaux a été totalement ignoré et par conséquent le désastre actuel fait de la l’euro l’effet plus que la cause de la failite actuelle de l’Europe

    Répondre
    • Frank Deljeune

      28 juin 2022

      Il faut prendre les pays comme ils.sont. L’€ a profité à l:Allemagne parce qu’il a empêché ses concurrents de dévaluer. Mais il ne faut pas oublier que l’Allemagne soustraite massivement dans les pays d’Europe centrale et orientale qui ne sont pas dans la zone euro et devaluent à qui mieux -mieux

    • Arsene Holmes

      28 juin 2022

      @Frank Deljeune
      C’est mon point exactement.
      Sachant que ils ne pourraient pas dévaluer par rapport à l’Allemagne, ils auraient du faire les efforts nécéssaires comme l’a fait Schroder.

    • Frank Deljeune

      28 juin 2022

      La réforme Schroeder c’est.peanuts relativement à ma sous traitance à l’Est à laquelle ni la France, ni l’Italie n’ont accès à un degré comparable à celui de l’Allemagne, laquelle d’ailleurs était en train de realiser.le.grand schlem.avec ses importations se gaz.russe et Nordstream 2. Visant sans doute aussi d’industraliser L’Ukraine, notamment sur la transformation du grain.

    • nikoopol

      28 juin 2022

      @Arsene Holmes
      « ne vient il pas aussi du fait que l’Italie, comme la France d’ailleurs, sont très mal gérées et n’ont absolument pas adapté leur politiques budgétaires, fiscales etc. » Pas sur que la gestion étatique soit un point explicatif, parce que si dans l’économie réelle, l’Italien a gardé de bons atouts commerciaux (avec de vrai industries productives) et que du coté Allemand l’industrie soit un rouleau compresseur (externalisation des couts, prix de vente maintenu), on a rarement vu un Etat produire de la richesse sic .

      Si l’indicateur avait été le PIB, il y aurait eu à redire (puisque la dépendance publique est considérée comme une richesse) mais la on parle de production industrielle.

    • nikoopol

      28 juin 2022

      @Frank Deljeune
      Donc nous sommes bien d’accord que cette construction monétaire s’apparente avec le recul à une forme de vol !

    • Patrice Pimoulle

      29 juin 2022

      C’est aussi mon avis; l’euro n’a jamais ete article de’exposition n’ayant pas de realite tangible, non plus que la « commission »‘ n’a jamais represente personne; il s’agit d’accessoires destines a habiller la mainmise americaine sur l’Europe. C’est systeme qui a permis a Jacques Chirac d’aller au distributeur pour financer sa reelection; l’Allemagne paiera. Ca eu paye. Ca paye plus.

  • Gerldam

    28 juin 2022

    Il faut noter qu’une partie de l’inflation qu’on observe est due aux décisions stupides des occidentaux vis à vis de la Russie.
    Si Nord Stream 2 était en fonctionnement, le prix du gaz chuterait de façon violente dès l’ouverture du robinet. SI les ports de la mer noire n’était pas minés, le blé russe pourrait éviter la famine en Egypte, pour ne citer que ce pays.
    Etc.

    Répondre
    • Frank Deljeune

      28 juin 2022

      Si la Russie n: avait pas envahi L’Ukraine, etc.

    • nikoopol

      28 juin 2022

      tout à fait c’est une inflation de pénurie, pas de sur-demande, il y a de fort risque que le traitement de choc occidentale ne résolve rien.

      Pour l’instant le sujet est toujours en cours, puisque les avoirs Russes ne sont pas réquisitionnés.

    • breizh

      29 juin 2022

      @Franck : l’invasion de l’Ukraine a beaucoup moins d’impact économique que les réactions occidentales à « l’opération spéciale ».

      mais comme l’objectif de ceux qui gouvernent l’occident est la décroissance, ils l’obtiennent sans trop de résistance des populations en disant que c’est la faute à Poutine et qu’il faut au moins cela pour défendre les ukrainiens.

  • Florian

    28 juin 2022

    J’ai l’impression qu’il y a une erreur de M. Gave quand il parle de différences entre 2 pourcentages, par exemple dans la phrase: « les taux Italiens frisent les 7 %, les taux allemands sont à 2 %, l’écart des taux à 5 % ».

    Un point de pourcentage est une unité utilisée pour désigner la différence arithmétique entre deux pourcentages. Par exemple, passer de 90 à 100 ne correspond pas à une hausse de 10 % mais à une augmentation de 10 points de pourcentage : une augmentation dans ce cas de 10 % à partir de 90 amènerait à un résultat de 99 (90*(1+10/100 donc 1,1)=99) et non 100.

    Répondre
    • Frank Deljeune

      28 juin 2022

      Non. De 90 à 100 ça fait 11,1,% de hausse pour 10 points de pourcentage. Dans l’autre sens ça ferait juste 10% de baisse. Les écarts de taux sont des écarts absolus, pas en points de pourcentage, car, dans un marché ouvert, ils se répercutent symetriquement sur la valeur des obligations. Les calculs en points sont une facilité pour la conduite de la poliy monetaire. Mais les opérateurs savent bien qu’un point de pourcentage n’a.pas la même incidence selon que les taux effectifs sont à 2 ou 10%

  • Patrick

    28 juin 2022

    L’Euro aurait dû se contenter d’être une simple monnaie d’échange commune au lieu de s’imposer comme la monnaie unique. Cela aurait simplifié la vie de tous ceux qui font des échanges monétaires, que ce soit dans les affaires ou dans le tourisme, tout en laissant la liberté monétaire à chaque pays.
    Au moment de la crise grecque, le ministre des finances allemand avait proposé à la Grèce qu’elle retrouve sa propre monnaie avec laquelle elle paierait les salaires des fonctionnaires et les retraites, les entreprises privées ayant le choix de fonctionner en Drachmes ou en Euro.
    François Hollande s’est insurgé contre cette perte de pouvoir d’achat des fonctionnaires grecs et s’est opposé à cette proposition. Les pays vertueux ont payé en échange d’une mise sous tutelle économique de la Grèce, qui a dû s’imposer des coupes que je vois mal Macron imposer en France… il préférera transmettre la patate chaude au prochain mais le pourra-t-il ?

    Répondre
    • breizh

      30 juin 2022

      c’est le rôle de l’ECU.

  • Aurel

    28 juin 2022

    Quelqu’un a-t-il une opinion concernant le zloty (monnaie polonaise) ?
    Le pays est bien géré mais la monnaie se déprécie depuis 10 ans…
    J’y ai un appartement (investissement locatif), je rembourse un prêt en euro (taux variable) auprès d’une banque norvégienne que je pourrais solder quand je veux.

    –> vendre l’appartement, solder le prêt, convertir les zlotys en monnaie étrangère citées ci-dessous ?
    La Pologne est en UE mais pas en zone Euro, pensez-vous qu’elle laisserait faire les confiscations ?

    Répondre
    • Frank Deljeune

      28 juin 2022

      Le sloty dévalue fréquemment car cà.arrange bien la Pologne, mais surtout l’Allemagne qui s’y approvisionne pour revendre dans la zone euro. Donc, si le prix de vente de ton.appartement acheté en slotyq s’élève moins que le sloty baisse par rapport à l’euro, tu l:as dans l’os. A moins que les loyers compensent. Mais les.jeux ‘e sont pas.faits. Dans le cadre de la nouvelle politique d’emission de dette unifiée de la BCE, ma Pologne peut trouver intérêt à rejoindre l’euro..Mais à quel niveau ? Si tu as emprunté en euros. de toute façon. le ratio, en slotys de ta dette relativement au prix de l’appartement et surtout, au loyer que tu perçois, peut diminuer,.et.donc, tu as fait une bonne opération. Attends donc,.ou vends avec un.benfice suffisant

  • Patrice Pimoulle

    28 juin 2022

    Ce ne sont pas les taux de change fixes, qui ont detruit l’Europe, mais le laxisme affuble du doux nom de keynesien necessaire pour avoir la Majorite auxx prochaines elections.

    Répondre
  • Francois Delaunay

    27 juin 2022

    Merci Charles pour cet expose implacable. Toutefois, a part la Suisse, ou ouvrir un compte sans risquer la saisie. Sommes-nous plus a l’abris a Londres? Le crack est effectivement proche, la rentre sociale en Septembre va peut-etre le debut de la mise a feu. Bien a vous.

    Répondre
    • manu

      28 juin 2022

      j’aime bien apprendre de Charles Gave, c’est la sagesse tranquille vue en « zoom out » du monde financier traditionnel. je suis plutôt crypto sensible (on choisit pas sa génération hein) et me dis que mélanger ce que les 2 mondes ont de mieux à offrir peut être pertinent.

      piste de réflexion, sans prétention :

      une autre option peut consister à devenir votre « propre banque » pour ne pas subir le contrôle des capitaux (et ne pas déplorer devoir demander la permission -refusée- pour disposer de ses liquidités) :

      opter pour le monde des blockchains et des stable coins (de qualité = audités et backés 1 pour 1 en banque comme l’USDC par exemple) sur un portefeuille à froid, comme un ledger (clé USB signer qui conserve votre clé privée nécessaire au déplacements des fonds, cocorico l’entreprise est à Vierzon !).
      voir https://www.ledger.com/fr

      Première étape: transférer ses EURO depuis sa banque vers la blockchain -> voir https://www.mtpelerin.com/fr vous envoyez vos EURO vers un IBAN que vous communique Mtpelerin avec une référence donnée.

      Vous récupérez de Mtpelerin des EURO « blockchainisés » appelés des jEUR (EURO du protocole Jarvis) vers une adresse sur le réseau MATIC POLYGON (side chain d’Ethereum, avec frais minimes de transaction environ 1ct€ par tx). A noter que le taux est de 1 pour 1 pour les dépots (Jarvis sponsorise actuellement l’onboarding jusqu’à 100K€ par personne et par an, des petits frais au delà).

      Il est ensuite possible d’échanger ses jEUR contre du jCAD, du jCHF, du jSGD, jNZD, des USDC pour vous diversifier. cela se passe ici : https://app.jarvis.exchange/

      tous les jAssets (les stablecoins FOREX de Jarvis) sont sur-collatéralisés par l’USDC, un stablecoin USD émis par la société américaine CIRCLE (https://www.circle.com/en/usdc). Circle est audité régulièrement pour ses réserves en banque, et garantit aussi du 1 pour 1 pour les retraits. il ne s’agit pas d’un stable algorithmique mal backé façon le récent drama TERRA/UST dans la crypto.
      (en gros, tous les stable coins ne se valent pas, il faut bien choisir)

      les cours des jAssets sont renseignés par un oracle de référence : chainlink (https://chain.link/).

      procéder ainsi est un peu technique mais faisable pour peu qu’on se motive. cela parait flippant au départ car on entre dans un nouveau monde, mais on comprend très vite que même si c’est flippant d’ère sa propre banque, on bénéficie clairement de sa souveraineté individuelle.

      les liquidités pourront passer l’orage (et les frontières si nécessaire) sur le ledger (attention ; stage d’hygiène numérique ultra recommandé pour la sécurité de vos fonds).

      quand/si vous souhaitez faire machine arrière et rapatrier les fonds sur un compte bancaire, il suffira de prendre la route inverse (crypto vers IBAN avec mtpelerin).

      Mtpelerin est situé en Suisse et est régulé par les autorités Suisses. il vous sera exigé un KYC pour toute somme dépassant un certain montant (5000€ de mémoire).

      Voili, voilou,
      enfin les plus sportifs pourront aussi mettre au travail leurs fonds en fournissant de la liquidité et empocher plusieurs fois le livret A (purement facultatif).

      curieux de savoir comment une telle idée serait perçu par les lecteurs (et rédacteurs) de ce blog. mais je reste dispo pour échanger !

    • Philippe

      28 juin 2022

      Très étoffé votre encart publicitaire ppour les cryptos. Je signale aux lecteurs de l’IDL , que près de 2 coins sur 3 ne valent strictement rien sinon la possibilité qu’un autre croyant se présente , et les vols-detournements electroniques sont fréquents et impossibles a récupérer . La crise actuelle a balayé les illusions de l’autonomie monétaire individuelle.

    • Frank Deljeune

      28 juin 2022

      @manu. Le crypto ca marche tant qu’il y a plus d’entrants que de sortants. Ensuite, c’est la cata. D’ailleurs les banques se sont emparées des principales crypto (bitcoin, etc.) car elles peuvent faire jouer des masses critiques pour faire monter ou descendre les cours. Le casino, finalement c’est mieux.

    • manu

      29 juin 2022

      @Phillipe : joli troll (boomer ?) vous, et votre solution alors, quelle est elle?
      Pendant que certains essaient de faire un effort pour proposer des alternatives testées, détaillées et circonstanciées, vous balayez d’un revers de main en 3 lignes sans même essayer de faire l’effort de comprendre (sinon vous n’écririez pas cela). Les winners cherchent les raisons pour réussir, les loosers les prétextes pour surtout rien faire. On voit où vous situez…

      On parle de stablecoin émis par des boites régulées aux US. donc que le marché crypto monte ou descende, le stablecoin ne bouge que très peu et reste backé à 100% par l’argent virtuel du monde traditionnel. Si 2/3 des shitcoins ne valent rien, le dernier tiers a donc de la valeur intrinsèque (confondez pas le prix et la valeur svp).
      Maintenant 1 usd sur blockchain (bien choisi) = 1 usd retirable sur un compte bancaire.
      Donc vos commentaires sont incongrus, hors sujet de l’article de CG, hormis le poncif sempiternel les crypto c’est une bulle et du ponzi…

      @franck Deljeune : Avec ce propos on n’est pas très loin de la généralité puisque cela s’applique aux autres marchés aussi. Ou est ce que les institutionnels n’ont ils pas la main?
      mon point ne parle pas de spéculation mais de stablecoin afin de pouvoir passer la crise qui s’en vient et éviter le contrôle de ses capitaux. donc qu’il y ait du monde qui rentre ou qui sorte, si une entité dépose 1 Milliard sur un compte bancaire pour émettre 1 Milliard équivalent sur une blockchain le nb de participants importe peu.
      D’ailleurs Circle lance un stable coin EURO sous peu (EUROC). affligeant de voir l’Europe se faire dépasser une fois de plus par nos grands amis les américains sur sa propre monnaie
      soit disant souveraine -lol- (mais mal taillée pour chacun de ses ressortissants).
      ca fait 10 ans qu’on nous chante la mort des crypto chaque fois que ca dévisse de 90% et pourtant les cycles de hausse reviennent reviennent relativement longtemps. (BTC = antifragile)
      Au passage, n’est ce pas Charles Gaves qui dit que Milton Friedman avait inventé le concept du BTC avant tout le monde : supply et inflation connus d’avance VS banques centrales gérées humainement et donc dilutives a terme ?

      bref, si vous êtes contre les actifs numériques c’est votre droit mais, arrêtez de grâce les leçons de moraline qui n’engagent que votre vérité et apportez du factuel étayé si vous voulez une discussion constructive.
      bisous

    • Jean Bon

      29 juin 2022

      Salut Manu

      Je suis totalement d’accord avec toi.
      +1 pour ta patience à expliquer aux ignorants ! J’ai arrêté en 2017, on me prenait pour un dingue avec le BTC and co, aujourd’hui je me tais et je profite.
      Je te le conseille, j’ai perdu énormément d’énergie à essayer d’inculquer à mes proches, mes amis… pour rien finalement.
      Encore récemment, une des conclusions de discussion lors d’un repas de famille : « les personnes qui ont crées l’euro sont des gens intelligents, on a de la chance… »

      Ps: je bois plus qu’avant lors de ces repas ^^ ma famille est abonnée à l’Obs pour rester informé (ou pas 🙂 )

  • Pascal

    27 juin 2022

    Un grand merci comme d’habitude pour cette analyse impeccable rationnellement. Néanmoins et avec tout le respect, il me semble avoir observé que les marchés financiers et la politique monétaire mondiale sont de moins en moins rationnels, d’une part, assez mimétiques d’autre part. Plutôt que suivre ce billet et quitter le navire, je vais donc sur ce coup là plutôt opter pour avoir tort avec le consensus et profiter de la volatilité actuelle pour renforcer les positions actions de votre portefeuille IDL tout-terrain.

    Répondre
  • Philippe

    27 juin 2022

    Un compte en GB – légal car déclaré – , en US $ ( 60%) CHF ( 20%) , et JPY ( 20%) . Pour acheter des actions a fort dividendes aux USA ,et ailleurs et patienter le temps qu’il faudra ( 4/5 ans ). Je trouve le dividende plus rassurant que l’Or , car je vois la FED prete a monter le taux d’interet encore plus haut vers 4% pour baisser la consommation et juguler l’inflation ( donc la hausse du taux US fera pression sur l’OR ). Charles Gave a signalé que le JPY est totalement sous-évalué , donc il achete l’index NIKKEI , ce qui est judicieux car il monte avec le reste de l’Asie et il semble que la bank of Japan va offrir un peu pus que le taux actuel ( 0,025% par an ) sur les Obligations du Gouvernement Japonais ce qu va faire venir les grands investisseurs étrangers en quete de rendements positifs donc faire monter le JPY . Ce scenario fera donc coup double ( hausse de l’index boursier Nikkei + hausse du JPY contre l’Euro ). Autre index a mon avis prometteur , l’INDE ( Nifty 50) . Ce pays immense connait une mutation impressionnante , une importante classe moyenne consomme et le pays investit sans ses infrastructures , la hausse du niveau de vie moyen est enclenchée pour les 15 ans a venir .

    Répondre
  • nikoopol

    27 juin 2022

    « vidéo de Jeudi »
    pensez à inviter Emmanuel….
    TODD

    Répondre
    • idlibertes

      28 juin 2022

      On adorerait

  • Bilibin

    27 juin 2022

    Je pensais depuis un moment à acheter certaines choses qui me serviront de longues années comme un joli canapé ou une belle guitare bien chère et j’ai sauté le pas. Ni l’inflation ni l’état ne me les prendront et j’aurai un logis plus confortable pour regarder le monde brûler. Encore une victoire de canard!

    Répondre
  • MARYVONNE MOREAU

    27 juin 2022

    GRAND MERCI pour ce très bon travail, Monsieur GAVE ! enfin, je ne doute aucunement du bon travail produit….. parce que je dois quand même reconnaître que j’ai beaucoup de mal à y comprendre quoi que ce soit…. mais j’ai quand même lu….
    et je ne rate aucune de vos interventions sur toutes les chaines internet chez lesquelles vous vous manifestez « toujours avec brio »
    (enfin à mon humble avis)
    enfin, j’en sais un peu plus chaque fois que je vous entends…. mais c’est difficile : QUAND MEME !!
    Que DIEU le Père vous vienne en aide dans ce travail et vous bénisse « richement ».

    Répondre
  • Roland

    27 juin 2022

    Bienvenue dans un monde complètement dingue… Ah ben, et moi qui viens juste de trouver un emploi ^^…

    Répondre
    • Dominique

      27 juin 2022

      Félicitations pour votre oeuvre !

  • duff

    27 juin 2022

    Bonjour,

    Est-ce par le plus grand des hasards que deux banques étrangèrent vendent leurs activités de détail en France (ING et HSBC) ? Je n’ai pas vérifié si elles se retiraient d’autres pays, au sud de la zone € par exemple…

    cdlt

    Répondre
  • Patrick Urié

    27 juin 2022

    conclusion : Ouvrir un compte (légalement) à Zurich, Genève ou Londres. => Ok, mais quelle banque fiable ?

    Répondre
    • Frank Deljeune

      28 juin 2022

      Tu n’as plus qu’à aller au Grand Duché avec ta petite valise

  • MARCILLY

    27 juin 2022

    Belle analyse, claire et percutante ! Serait-il possible d’envisager pour l’Europe un système à 2 monnaies : l’euro pour les transactions financières internationales uniquement (Europe et monde) et un retour aux monnaies nationales qui seraient réajustées chaque année à leur valeur réelle par rapport à l’euro ?

    Répondre
    • Frank Deljeune

      27 juin 2022

      Pourquoi pas. La Belgique l’a fait +/- dans les années 70, je crois. Ça a fini par être abandonné.

    • Patrice Pimoulle

      28 juin 2022

      La mauvaise monnaie chasse la bonne.
      Pourquoi ne pas reajuster diectement le salaires et pensions directement?

    • Frank Deljeune

      28 juin 2022

      @patricepimoulle. Dans le temps du « nouveau DM » qui va de Otmar Emminger à Karl Otto Poehl. la Bundesbank annonçait au printemps son objectif de croissance « nominale », c.a.d. avec une composante « réelle » et un taux d’inflation anticipé. Ensuite se déroulaient les négociations salariales menées par IGMetal et s’appuyant sur ces perspectives. Il n’y avait alors qu’une inflation limitée.en Allemagne.Tandis que dans le même temps, en France, la CGT réclamait n,’importe quoi. Résultat : le DM s’appreciait relativement au Franc, le surplus commercial de l’Allemagne augmentait, et le Franc devait régulièrement dévaluer.

    • Patrice Pimoulle

      29 juin 2022

      @FRanck deljeune; merci; c;est bien ce que j’avais compris.

    • Jack

      1 juillet 2022

      Soyons fous, « ils » pourraient meme créer 2 euros? Un pour les etats un pour les entreprises.

    • idlibertes

      4 juillet 2022

      Pour quoi faire? La mauvaise monnaie chasse la bonne

  • Frank Deljeune

    27 juin 2022

    Il faut, évidemment, anticiper, soit un effondrement de l’€, donc un retour aux monnaies nationales, soit l’émission d’emprunts larges, dits « mutualisés » couvrant les besoins de l’ensemble des états de la zone euro, mais ceci implique la révision des lois nationales notamment allamandes et françaises gérant les emprunts d’état. Donc il est prudent d’aller vers d’autres devises que l’€. Je suis opposé à la détention de devises d’etats non liberaux. Il reste donc, le USD, le CAD, le AUD, la DKK, la SEK, la NOK, le CHF… Je prendrai en priorité la NOK et le CHF. Sachant que, à défaut de l’€, ces devises s’ancreront +/- sur le USD, en attendant le nouveau nouveau DM. Faire un portefeuille qui avance progressivement depuis l,’€ jusque vers les autres devises, à raison de +10%/mois.

    Répondre
    • Frank Deljeune

      27 juin 2022

      J’ai oublié la UKP. Je pense de toute façon qu’elle est aujourd’hui plutôt ancrée au USD qu’à l’€.

    • Aura

      28 juin 2022

      Il y a une autre solution mais je ne sais pas si elle est faisable en France. Restez en Euro mais investissez les liquidités en obligations allemandes qui sont comme du cash. Si l’euro explose et que chaque pays reprenne sa monnaie, vous vous retrouverez avec des DM et non pas des FF

    • Frank Deljeune

      28 juin 2022

      @aura. Si l’euro explose, je ne suis pas certain que le résident fiscal français sera autorisé à vendre ses obligations allemandes contre DM. Il est bien possible qu’il ‘soit obligé de les récupérer en Francs au cours fixé à la rupture de l’euro. En fait personne ne le sait aujourd’hui.

    • Patrice Pimoulle

      29 juin 2022

      @Franck DEljeune: de memoire, en assurance vie, les assures ne prennent pas « d’engagement », l’assureur n’a pas « d’action » au sens juridique, mais les droits des assures doivent etre representes par des provisions reglementees, l’assureur n’est au fond qu’un gestionnaire.

    • Frank Deljeune

      29 juin 2022

      @patrice pimoule. Ce que je voulais dire par « engagement » c’est le fait que l’assuré met des fonds à la disposition de la Cie d’assurance jusqu’à la survenance d’un risque. Je me souviens qu’il.y eut débat il y a plusieurs années. Mais je n’ai pas suivi,

    • Patrice Pimoulle

      30 juin 2022

      Donc, en fait, le retour aux monnaies nationales est un retour a l’etalon-dollar, d’autant plus que les « nartions » sont entierement dependantes des Etats-Unis au point de vue militaire.

  • Kevin Wolff

    27 juin 2022

    Il faut que ça pète, ça va faire mal mais ça ne peut être que pour un mieux… car il n’est pas possible de faire pire. Et ça nous fait une belle jambe😅

    Répondre
  • Patrice Pimoulle

    27 juin 2022

    Le flottement des monnaies n’est pas une solution; une monnaie est un instrument de mesure; Si le marchand de drap vous declare: pour la bonne marche de mes affaires,desormais, chez moi, 1 m = 80 cm, quelle conclusion en tirerez-vous?

    L’euro, comme ‘l’Europe », n’a jamais ete qu’une fiction; dans une banque comme dans une compagnie d’assurances, il ya des regles prudentielles; ici il n’y en a pas. l’euro a permis a Chirac d’aller au distributeur pour financer sa reelection pendant que l’Allesmagne accumulait les excedents; d’ou la necssite de compromis boiteux que sont les « traites » assortis du passage de l’hegemonie du droit anglo-saxon, ce qui nous ramene a l’epoque franque.

    Finalement, comme disait le Pr Pigou, « tout desequilibre engendre un mecaanisme regulateur dont l’efficacite s’accroit avec le temps ».

    Répondre
    • Frank Deljeune

      27 juin 2022

      La monnaie aussi est une fiction. Les faillites de banques, assurances, etc. font partie du déroulement normal de l »economie. La remarque de Pigou signifie seulement qu’il croit qu’il y a des mécanismes auto régulateurs. Les banqueroutes, y compris celles de l’Etat, en font partie.

    • marc durand

      28 juin 2022

      Au contraire, vous oublier que vous payer toujours vos taxes en France.
      Si en Chine, j’ai 30% de prélèvement parce que j’ai pas toutes les taxes, et qu’il n’y a pas les legions de fonctionnaires qu’il y a en France, mon produit fabrique en France sera toujours plus chers qu’en Chine avec des change non flottant.
      D’où l’or ou le bitconnerie comme monnaie mondiale est une ânerie.

    • Patrice Pimoulle

      28 juin 2022

      Soit!

      Mais cettefiction reflete la qualite de la signature de l’emetteur.

      Pour les banques et assurances, il y a (avait) une direction des assurances…

    • Frank Deljeune

      28 juin 2022

      ,@patricepimoulle. Les assurances inscrvent à l’ackf de leurs bilans les engagements de leurs clients assurance-vie notamment ; ce qui est discutable. Mais je puis me tromper. Il faudrait voir zvec un spécialiste. Tout ça pour dire qu’il y a un facteur de ‘confiance » derrière toites ces pratiques, et qu’il peut changer rapidement, surtout aujourd’hui avec tous les ragots qui circulent sur les réseaux dits sociaux (et qui sont en fait à-sociaux) et rebondissent dans les médias

  • woiliwoilou

    27 juin 2022

    La peur de disparaitre rendra les banques bien dociles !
    lorsqu’on leur expliquera qu’il faut nous floquer tous et appliquer certaines directives totalitaires, les quelques uns qui auront survécu s’exécuteront sans tortiller ! ils auront même une médaille et le sentiment d’avoir fait le « bien »

    Répondre
  • woiliwoilou

    27 juin 2022

    lorsque le cow-boy perd, il préfère retourner la table et tuer son adversaire. Nous avons fait l’erreur de jouer avec le cow-boy.
    Mais « rassurez »-vous une bonne guerre atomique avec la Russie permettra de faire oublier l’incompétence de nos élites, et permettra de faire un reset général pour repartir sur de bonne base. En plus, les idiots utiles font tout pour que ça arrive en démontrant que la Russie est notre ennemi… Ce n’est pas notre argent qu’il faut placer au bon endroit… c’est nos fesses et celles de nos enfants !

    Répondre
    • Patrice Pimoulle

      28 juin 2022

      Absolument; d’ailleurs on y est. mais le cow boy ne fait qu’un passage provisoire et il va bientot renter dans sa cse, sinon les Chinois vont s’occuper de lui.

    • Frank Deljeune

      28 juin 2022

      Je me demande ce que tu fais sur le site « Institut des libertés » ? Ta place serait plutôt au parlement russe, pour vociférer avec l:autre qu’un bon reset nucléaire est la solution. Il ne restera plus grand monde, cow boys ou moujiks pour en débattre.

    • Patrice Pimoulle

      29 juin 2022

      @Thierry Balet: oui bien sur ma question etait une boutade, et oui, je pense que la France est trop petite, le fait est etabli depuis 1930. On est plus au temps de Consulat et de l’Empre, et nos structures doivent etre adaptees au mon monde qui nous entoure, la comparaison vavec les 90 autres Etats n’et pas concluante parce que justement la France n’est pas une nation marginale. Mais, rassurez-vous, je pense comme vous que les traites sont des torchons, mais je ne crois pas qu’il soit suffisant de crier Frexit pour resoudre nos maux.

  • Thierry Balet

    27 juin 2022

    Cela m’amène une fois de plus…..une fois encore…..à me poser la question d’un Frexit. Si un contrôle des changes serait mis en place comme vous le dites, pourquoi ne pas dégager de cet enfer au plus vite en quittant cette UE moribonde et d’abandonner donc l’euro avant que tout explose??? Un retour au franc obligerait de toute façon la banque de France à établir un contrôle des changes pour éviter une trop grande d’évaluation du franc….alors pourquoi ne pas dégager avant que tout part en vrille?

    Répondre
    • Patrice Pimoulle

      28 juin 2022

      degager pour aller ou?

    • Thierry Balet

      28 juin 2022

      Je réponds à Patrice. Je ne sais pas si votre question est une boutade mais me demander « dégager pour aller où  » me laisse perplexe.
      Ne me dites pas que vous seriez un adepte de la « France serait trop petite » hors de l’UE ! Plus de 90% des pays dans le monde ne font pas partie d’une structure supranationale et on gardé leur propre monnaie. De plus, aucune des belles promesses des eurolâtres Maastrichien n’ont vu le jour. On nous avait promis une france forte. Jamais elle n’aura été aussi faible depuis l’UE et l’euro. J’espère vous avoir convaincu où aller maintenant…..

  • Jorge Teixeira

    27 juin 2022

    Monsieur Gave,

    à chaque fois que je vous écoute ou lis, vous êtes une bouffée d’oxygène et une lueur dans la pénombre, merci.

    J’ai ouvert un compte chez Swissquote ou j’ai transféré mes économies, je prévoyais de changer mes Euros en Dollars et en Francs Suisses, vous ne mentionnez pas ces monnaies, sont elles à risque?
    j’ envisageais aussi d’acheter quelques acctions par l’intermédiaire de Trade Republic, pensez vous qu’il est préférable de le faire par l’intermédiaire de Swissquote ?

    Merci encore pout tout ce que vous faites.

    Bien cordialement,
    Jorge Teixeira

    Répondre
  • CharlesM

    27 juin 2022

    qu entend-on par mutualisation? Est ce le fait que la BCE rachète de la dette italienne au delà de ses quotas de proportionnalité? c’est déjà le cas je crois.
    Est ce le fait que l’Europe émette de la dette en propre ?
    ou que les banques centrales de l euro soient solidairement en risque?

    Répondre
    • Soufiane

      27 juin 2022

      Cela signifie plus de dette francaise, italienne ou allemande, tout ces pays emettant desormais de la « dette europeenne » garantie par l’ensemble des pays de la zone Euro.
      Plus de dette par pays, donc plus de possibilite d’avoir des ecarts de taux car il n’y en a plus qu’un seul.
      Effectivement je pense que c’est ce vers quoi on se dirige.

    • Charles Heyd

      28 juin 2022

      Pour moi mutualisation et fédéralisme vont de pair! On fait une EU fédérale et les excédents allemands viendront combler le trou des Français; comme les parisiens payent pour la Corrèze; le seul petit hic c’est que les Allemands voudraient bien nous dicter notre politique mais pas payer pour nous, ou inversement! Mais vous êtes certainement un vrai citoyen, c-à-d que vous avez demandé au député que vous avez élu ce qu’il pense de cela; et que vous a-t-il répondu?

  • edelweiss

    27 juin 2022

    Bien d’accord avec l’analyse, très bon papier, cela dit, sur le graphique 6, quel est le taux actuel (2022) de croissance NOMINAL du PIB italien?

    il semble que la banque centrale d’Italie fasse état d’ une prévision (que je veux bien croire très probablement surévaluée!) d’une croissance réelle du PIB de +2.6 % en 2022, source : il y a deux semaines

    https://www.lefigaro.fr/flash-eco/italie-la-banque-centrale-abaisse-a-2-6-sa-prevision-de-croissance-pour-2022-20220610

    pour faire simple (à peu de chose près) il faut y ajouter le taux d’inflation prévu en 2022 en Italie, or quel est -il actuellement? en fait ce serait 1.026 x 1.07 si le taux d’inflation est de 7 %, ce qui donnerait une variation du PIB NOMINAL 2022 si ces chiffres étaient vrais (j’ai des doutes, évidemment) de 1.0978, soit une variation nominal de 9.78 % très légèrement supérieure à 2.6 + 7 = 9.6, on ne va pas chipoter!

    Côté inflation, il me semble que je trouve fin mai quelquechose autour de +7 % pour l’Italie (discutable bien sûr du fait de la composition de l’indice, inflation moyenne ou glissement annuel, etc, mais passons)

    source

    https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/14636256/2-31052022-AP-FR.pdf/fcc777be-df7f-fc77-88c5-7afc124ebc08

    Globalement, cela nous fait un taux de croissance du PIB NOMINAL italien de l’ordre de +10 % en 2022, non? comme indiqué plus haut. Très haut comparativement au taux NOMINAL du 10 ans italiens, qui comme le dit Charles, n’est pas un prix de marché mais est un prix administré par la BCE.

    corrigeons un peu les données (et je vais être gentil, je ne vais pas corriger à la hausse l’inflation italienne officielle…)

    admettons que la croissance réelle italienne soit en fait en 2022 bien plus faible que ce qu’affiche la banque centrale italienne à -1, voire même -2 % pourquoi pas, soit déjà une belle récession en Italie ce qui me semble crédible (c’est à dire une différence très substantielle par rapport aux +2.6 % espérés dans la prévision officielle, soit un écart de 4.6 % !) , n’est-on pas, en ajoutant encore l’inflation à quelque chose qui se situe en calcul simplifié vers -2 % (croissance réelle du PIB en 2022) + 7 % (inflation 2022) = 5 %.

    si je soustrait le taux nominal du 10 ans italien (aujourd’hui autour de 3.60 %),

    source

    https://markets.ft.com/data/bonds/government-bonds-spreads

    on est encore en Italie, malheureusement…. encore en taux REEL négatif de 5 % – 3.60, soit -1.40 %!

    certes il faut tenir compte d’une dette publique sur PIB vers 150 % pour apprécier la dynamique de la dette, mais je m’étonne que le graphique 6 fasse apparaitre un très faible taux de croissance NOMINAL du PIB en 2022 (effet d’optique)

    donc je suis bien d’accord, on se rapproche de la trappe à dettes, mais y est on déjà? cela se discute à ce jour…(pour combien de temps?)

    quelqu’un confirme t-il cette lecture des chiffres ou me suis je trompé ?

    pour être complet aussi, même si c’est un détail, il faut réfléchir à l’impact (possiblement différencié) de la hausse des prix d’une part sur les recettes publiques (impôts pour faire court) et d’autre part sur les dépenses publiques, et il peut y avoir de légères différences d’évolution pour chacune d’elles, qui ne sont pas forcément exactement indexées sur l’inflation officielle

    c’est une chose qu’on voit d’ailleurs aussi en France, même si c’est vrai, c’est du second ordre jouant à la marge, et encore une fois, la tendance décrite dans l’article est très juste. On le voit en France par ex, si les loyers montent au maximum de 3.5 % soit moins de l’inflation, alors l’impôt afférent aux loyers montera moins aussi, etc….)

    Mais encore une fois, je crains , malheureusement, que l’on soit encore sur le fond pour un moment en situation de taux d’intérêt REEL négatif…. avec tous les inconvénients qui vont avec et que Charles GAVE a fort justement soulignés, notamment l’impact sur la croissance potentielle.

    En Italie et ailleurs aussi.

    ce qui est le point important….désolé c’est un peu technique…

    Répondre
    • Frank Deljeune

      27 juin 2022

      Il ne faut pas se leurrer. Plus l’inflation est élevée, plus on risque d’être en territoire négatif pour les taux d’intérêt, même en ce qui concerne l’Allemagne. D’autant que l’on a pris l’habitude et d’une inflation basse et de taux d’intérêt faibles, voir négatifs. Ce qu’il est difficile de prévoir, à ce stade, est le champ exact de l’emprunt mutualisé en euros. Un véritable emprunt mutualisé en euros serait évidemment l’amorce d’un véritable euro, durable. Mais l’Allemagne s’y laissera-t-elle prendre ?

  • Katherine MAHEO MAHEO MAHEO

    27 juin 2022

    l EURO EST UN SUCCES qui l’AURAIT CRU lors de sa création On représente 435 millions de consommateurs plus que les USA le premier marché mondiale et l’Euro AVAITPOUR MISSION DE CONCURRENCER LE $ ET IL L’a fait oui actuellement les taux américains sont plus hauts ce qui fait que le § est élevé François Mitterrand avait dévaluer le franc 3 fois ce qui renchérissait toutes les matières premières entre autre et les prix importés on est protéger de celà avec E oui il y a des différences massives entre l’Italie? La France et l’Allemagne , mais cette dernière a fait les reformes Shroeder qui l’a remise sur pied et les pays du sud NON ? Alors on en veut toujours aux bons élèves qui réussissent HARO sur L’Italie et la France qui repoussent sans cesse les réformes pourtant indispensables d’ou nos bonnets d’ânes et notre lâcheté…Vous pensez vraiment que l’on s’enrichi en dévaluant? pour rester compétitif? moi pas c’est toujours un échec Donc merci à l’euro d’exsister

    Répondre
    • Frank y

      27 juin 2022

      Pour l’instant, l’euro n’existe que comme un garde-fou contre les d’évaluations, pas comme une véritable monnaie unique. Ca semble arranger tout le monde, mais surtout l’Allemagne dont la compétitivité ne repose pas vraiment sur les réformes Schroeder, mais plus essentiellement sur l’intégration à sa propre économie, d’économies à bas coûts de main d’oeuvre, ex pays satellites de l’URSS, qui, eux, ne sont pas membres de la zone euro.

    • Edelweiss

      27 juin 2022

      Mme Matheo,

      Le « succes » de cette monnaie, au moins apprécié à l’aune de sa fonction réserve de valeur (je ne parle pas des fonctions intermédiaire des échanges et unité de compte) me semble en toute honnêteté, bien relatif.

      Prenons un étalon qui ne rapporte pourtant rien, a savoir l’or, en 2000 il fallait peu ou prou 10 000 euros pour 1kg d’or. Le « grand succes » que vous évoquez avec enthousiasme fait qu’aujourd’hui il vous faut quand d mené aligner…56000 euros pour la même quantité d’or.

      Un grand succès en conservation de valeur en effet , vous en conviendrez, qu une perte de plus de 80 % de valeur en 20 ans…

      .comme disait le Marechal de Villars  » encore une défaite comme ça Sire, et nous en aurons gagné la guerre »….

    • Frank t

      27 juin 2022

      @edelweiss. Et le USD par rapport à l’or ? Ton raisonnement ne vaut pas, car, de fait, l’or est demonetisé, c’est juste une valeur refuge, comme les œuvres d’art, les vases Lalique, etc. Mais tu ne peux pas t’en servir pour payer ton parking ou ta baguette de pain. En fait, l’or ne sert à rien, même en dentisterie.

    • Patrice Pimoulle

      28 juin 2022

      Oui mais Francois Mitterrand avait rompu avec le capitalisme, lui.

    • edelweiss

      28 juin 2022

      complément et réponse à M. Frank T.

      effectivement, la référence à « l’étalon or » (je dis bien « étalon ») n’est qu’une mesure conventionnelle illustrative pour e propos, et bien sûr, depuis les accords de la Jamaïque (1975), l’or ne joue plus de rôle, c’est une simple marchandise (peut être cela changera à nouveau, soit par un usage privé dans des transaction privées en contexte de crise très grave, soit par future et possible convertibilité de certaines devises?).

      A votre commentaire, toutefois, plusieurs remarques.

      1/ l’évocation d’un « succès » similaire sur le USD n’est en soi qu’un argument d’autorité mal fondé.

      L’existence d’une autre performance aussi faible, sur l’efficacité de la dite devise sur la fonction essentielle d’une monnaie, à savoir de réserve de valeur (vous auriez même pu en ajouter tant qu’on y est, d’autres jusqu’au dollar zimbabwéen ou au bolivar vénézuélien pourquoi pas, qui auraient relativisé la performance et l’insuccès de l’euro) n’invalide nullement ce que Charles Gave a maintes fois voulu souligner, à savoir une déficience manifeste et objective de cette fonction réserve de valeur assurée par l’euro, principalement du fait d’une bien excessive création monétaire découlant de choix de politiques monétaires (cf son graphique sur la base monétaire).

      L’intérêt de la référence or est que comme le dit Charles Gave, le stock d’or mondial est pratiquement stable, souvent estimé à environ 160 000 à 190 000 tonnes, et ne varie que relativement marginalement à court terme, avec l’extraction annuelle (2000 à 3000 tonnes?) et des réserves extractibles estimées de 60 000 tonnes (?). En temps normal, le prix de l’or devrait rester stable, et c’est un peu le « canari de la mine ».

      Ce qui explique ainsi sa remarque empiriquement vérifiée qu’une pièce d’or nourrit une famille une semaine sous l’antiquité ou aujourd’hui ou encore que la paie d’un officier il y a deux mille ans ou aujourd’hui n’a d’ailleurs pas changé (exprimée en or).

      Avec donc une caractéristique importante, c’est que l’or ne rapporte strictement rien (à la limite, un tableau peut être exposé et fournir des revenus de mise en exposition, etc…, rien de tel pour l’or, que l’on dit d’ailleurs pour cette raison souvent … »stérile »).

      Charles a d’ailleurs relativisé, y compris la performance du marché actions US… exprimé en or, sur une durée équivalente sur un graphique que l’on peut retrouver, ce qui en relativise sa performance ….réelle.

      2/ le but de la remarque était de donner une référence indicative (pour évoquer le problème de la conservation de valeur et son importance) qu’il ne vous a pas échappé être ici exprimée sous deux angles, à savoir:

      a) son importance (ici une magnitude de plus de 80 % quand même, ce qui n’est pas rien)

      b) sa durée illustrative dans l’exemple choisi, soit 22 ans, ce qui est assez rapide (une génération).

      ceci est factuel.

      3/ Charles Gave s’adresse assez souvent aux lecteurs sous l’angle de la présentation d’une allocation d’actifs suggestive -et générale- susceptible de limiter le risque de la perte de valeur patrimoniale réelle pour tout un chacun.

      Les remarques de lecteurs, encore sur ce billet d’aujourd’hui, soulignent bien que c’est une préoccupation bien naturelle d’une large part du lectorat, peut être encore plus marquée actuellement pour des raisons qui n’échappent à personne.

      Dois je souligner que certains évoquent même, ce qui en dit long… la conservation de coupures en devises, ce qui renvoie directement justement à cette problématique de conservation de valeur assurée par un bout de papier (ou à défaut par un compte bancaire, pratique exposée à d’autres risques d’ailleurs).

      4/ la défaillance en fonction « réserve de valeur » (€, USD, etc…) peut certes varier d’une devise à l’autre, vous auriez ainsi pu relever par ex que 100 euros permettaient d’obtenir plus de 150 CHF il y a 13 ans par exemple, et à peine 101 ce matin (-33 % en 13 ans) , soit une perte notable aussi, etc…) par ce que, pour faire court, toutes les politiques monétaires « ne se valent pas ».

      En fait, la question n’est pas que la monnaie doive dans l’absolu créer de la valeur, c’est un non sens en soi, mais le sujet est la « conservation de valeur ».

      Or ce que soulignait récemment encore Charles Gave, c’est que de par le passé, cette fonction n’a pas toujours, loin s’en faut, été défaillante et elle était même assurée de façon assez efficace, notamment pour des monnaies « crédibles », qui étaient de facto « as good as gold ».

      Prenons par exemple le DEM, le fait qu’en pratique un taux de rémunération (court terme) assuré par la Bundesbank (-et plus ou moins décliné « net d’impôt » au particulier dans les caisses d’épargne / Sparkassen) compensait ou peu s’en faut (de façon paisiblement rassurante l’épargnant allemand), l’érosion monétaire, avait pour conséquence qu’avec une rémunération basée sur le taux sans risque court terme géré par la banque centrale, cette fonction (essentielle pour la confiance, rappelons que le mot monnaie fiduciaire est basé étymologiquement sur le terme « fides »…) était pleinement assurée avec le mark.

      Cela expliquait naturellement la confiance dans cette monnaie (post II guerre) en Allemagne et à l’extérieur. De fait, le taux d’intérêt réel était voisin de 0 (contrairement à ce qui prévaut en zone euros depuis déjà un bon moment, voila le point essentiel) et sans prendre de risque, l’épargnant ni ne gagnait, ni ne perdait. Ce qui était juste.

      Ce n’est plus le cas avec les taux d’intérêt (réels) négatifs depuis un certain temps déjà, et là est, outre les dégâts et dérèglements de l’économie justement évoqués par Charles par ces mêmes taux réels négatifs, que ce soient les taux courts ou les taux longs, la « grande défaillance » de la fonction réserve de valeur, notamment pour le particulier légitimement soucieux du lendemain…défaillance qui peut être exprimée vis à vis d’un étalon or ou d’un étalon prix (par exemple,; la monnaie avec placement capitalisé au taux sans risque net d’impôt)…ceci n’est guère contestable, notamment depuis une grosse dizaine d’année…

      pour être concret:

      – si vous avez un billet, et que la dérive des prix est de 5 %, votre billet qui en N valait 100 ne vaut, en réel , plus que 95 en N+1, cela se passe de commentaires…

      -si vous avez placé les 100 (par ex sur un compte avec intérêt net d’impôt de 1 %, type livret A) vous avez 101 en nominal qui ne valent qu’environ 96, et vous atténuez via la bancarisation la perte de valeur, mais ne l’annulez pas pour autant…

      dans les deux cas il y a bien défaillance dans la fonction réserve de valeur, qui plus est, cumulative au fil des années, mais…. ce n’a pas toujours été le cas dans un passé pas si lointain, voila tout.

      On peut ne pas exclure que dans les années 80, avec une dérive des prix de 5 %, le taux de rémunération d’une Sparkasse aurait été proche de 5 %.

      C’est un problème pour un particulier, comme pour une caisse de retraite en capitalisation hollandaise ou une compagnie d’assurance vie, etc…

      la question n’est pas de « gagner » en détenant de la monnaie ou en la plaçant sans risque à très court terme, puisque c’est justement une attitude de simple placement sans risque, qui légitimement n’appelle pas rémunération réelle et enrichissement en l’absence objective de risque pris, mais …….qui ne justifie symétriquement pas, a contrario de devoir systématiquement perdre (beaucoup) pour autant, même en appelant cela l’euthanasie du rentier !!!

      Et Charles semble suggérer qu’au niveau mondial, du fait d’une création monétaire pas universelle selon les pays, cette fonction de réserve de valeur de la monnaie est donc assurée de façon différente selon les pays, ou avec « des succès » divers, ce qui ne laisse pas indifférent….

      le fait que le USD soit hélas également défaillant dans cette fonction, n’invalide pas la remarque pour autant, de même que les erreurs des autres n’exonèrent pas des siennes propres…

      donc pour répondre à votre remarque, je pense que le raisonnement développé n’invalide pas le simple constat objectif de la défaillance marquée et peu contestable de l’Euro (un insuccès) dans l’une des fonctions essentielles des attributs de la monnaie, à savoir la fonction réserve de valeur.

    • Frank Deljeune

      28 juin 2022

      @aura. Si l’euro explose, je ne suis pas certain que le résident fiscal français sera autorisé à vendre ses obligations allemandes contre DM. Il est bien possible qu’il ‘soit obligé de les récupérer en Francs au cours fixé à la rupture de l’euro. En fait personne ne le sait aujourd’hui.

    • Frank Deljeune

      28 juin 2022

      @edelweiss. Je t’avais fait une longue réponse qui a saute. La fonction principale de la monnaie n’est pas la préservation de la valeur, mais de servir aux transactions. Je détaillerai plus tard. Merci en tout cas

  • DARRITCHON

    27 juin 2022

    Merci pour cette analyse lucide et pertinente. Oui le mois d’août (mois où les français sont en vacances) risque d’être chaud, non pas à cause du réchauffement climatique , mais de l’impasse totale dans laquelle on se trouve. La seule alternative possible pour nos matamores sera de mutualiser les dettes européennes ….et donc il faut se préparer à une mort lente avec une agonie en point de mire !! L’explosion espérée de l’Euro et de l’Europe prendra encore un peu plus de temps !!

    Répondre
  • Jean-Francois

    27 juin 2022

    Quelles sont les banques en Suisse et UK ou nous pouvons ouvrir un compte épargne et compte titres?

    Répondre
    • Goufio

      27 juin 2022

      Renseignez-vous sur la somme des frais qui dépassent l’entendement pour un service voisin de zéro

    • Roger

      27 juin 2022

      Pour les non résidents suisse, vous avez https://fr.swissquote.com/
      J’ai eu écho qu’il y avait des possibilités pour les non résidents chez les vikings et les British mais je n’ai pas trouvé.

    • Frank Deljeune

      27 juin 2022

      Pour ce faire, il vaut mieux commencer par être non résident en France. Et le mieux encore non résident au Royaume Uni (où l’on reside) alors on peut quasiment faire ce qu’on veut. Etre citoyen suisse est intéressant aussi, car alors on peut etre resident à Monaco (en faisant marcher la clim pendant 6 mois) et payer zéro impôt. Genial, non ?

  • Noel

    27 juin 2022

    Bonjour, j’envisage d’ouvrir un compte chez SwissQuot en Suisse et mettre 10 000 euros (mes écononies). C’est pratique pas besoin de guichet tout se faiit en ligne. Mais est ce une banque sur ? vos expériences

    Répondre
    • idlibertes

      27 juin 2022

      Chers lecteurs,

      Conformément à la loi française, nous ne pouvons dispenser d’avis financier direct. En revanche, vous pouvez vous parler les uns les autres entre particuliers.

    • Cheunbaba

      27 juin 2022

      Je ne voudrais pas vous faire peur, mais vous devez vous rendre compte du niveau réel du contrôle d’état : tout compte à l’étranger doit être déclaré sur votre feuille d’imposition. La non déclaration dans un pays qui a un accord avec le fisc français équivaut à une amende de 1500 euros, pays qui sont depuis quelques années, obligés de déclarer ces comptes au fisc français (depuis que les Américains ont forcé les Suisses sur le sujet). Dans un pays sans accord avec le fisc français, c’est une amende de 15000 euros qui vous menace. En somme, vous devez déclarer vos avoirs à l’étranger, avoirs qui sont susceptibles d’être soumis à la loi française en matière de vol, ce qui ne manquera pas d’être le cas, au moins pour les plus gros comptes. Pour 10 000 euros, votre seul échappatoire, à mon avis, c’est de convertir vos euros en billets étrangers. Mais là, deux problèmes se posent : est-ce qu’un possible contrôle des changes ne vous empêchera pas de revenir en monnaie « locale » quand vous en aurez besoin. Et puis quelle monnaie choisir ? M Delamarche conseille le dollars. M Gave, parle parfois du franc suisse. De toutes les manières, vous allez prendre un risque. Ne comptez pas qu’un compte ouvert en France mais en franc suisse ou dollars vous fasse échapper au racket. Les bénéfices que vous engendreriez seraient prélevés, tout simplement.

      Il y aurait une stratégie un peu plus fine à adopter pour des personnes pauvres comme nous. Peut-être pouvez-vous ouvrir un compte libellé en euros en Allemagne. Ce n’est pas si facile, parce que paraît-il nous sommes tous résidents européens, mais que là, tout d’un coup, des difficultés nous sont faites. Quand l’euro va sauter, la monnaie allemande va prendre 30% par rapport à la monnaie de la zone française ou italienne, voire plus. Votre niveau de vie sera tout juste préservé. Et il n’est pas dit que l’état n’ira pas se servir en Allemagne. Donc pour l’heure, et si vous voulez mon avis, le système est entièrement sous contrôle pour des personnes comme nous.

      Comme M Gave donne son conseil pour les gros portefeuille, mon conseil est celui-ci pour les pauvres : investissez dans une perceuse. Sans rire, le matériel de bricolage pourrait vous être très utile et comme les prix vont augmenter, ce sera toujours ça que vous aurez sous la main pour vous en sortir. Et puis un bon vélo électrique aussi.

    • André

      27 juin 2022

      Bonjour,
      Par principe et par expérience, il vaut mieux tout maîtriser soi-même . Ouvrir un compte à l’étranger me paraît risqué car le jour où tout sera bloqué pour x raisons, vous ne pourrez pas récupérer vos économies, idem en France ce qui veut dire qu’il ne faut pas laisser trop d’argent sur votre compte courant .
      Il m’apparaît donc judicieux d’acheter de l’or ( pièces ) et des devises sous-entendu qu’il vous faudra les stocker chez vous ………………….avec les risques associés bien entendu.
      Il serait illusoire de faire confiance à quiconque ni aujourd’hui, ni demain à plus fortes raisons car toutes les banques étant potentiellement en faillite il vaut mieux gérer soit même car je n’ai aucune confiance ni dans les banquiers, ni dans les assureurs.

    • Hyperi9n

      27 juin 2022

      Bonjour, j ai moi même déposé légalement une partie de mon épargne en Suisse grâce à la neobanque Yuh (société crée par Postfinance et Swissquote) qui exploite la meme licence bancaire que Swissquote. Vu l état de nos banques généralistes en France où l épargne est fléchées vers des obligation d état en quasi cessation de paiement et la fin prochaine de l euro cela me semble être un risque mesuré. Dans la vie rien n est sûr sauf les impôts et la mort… et la fin prochaine de cette monnaie que l on nomme euro. Cordialement,

    • Philippe

      28 juin 2022

      Bonjour, Toujours intéressant et clair ces articles IDL. Je reviens sur l’avis de Cheunbaba, ne faut il pas emprunter à 3 ou 4% et acheter un garage, une Ferrari…

    • Frank Deljeune

      28 juin 2022

      @cheunbaba. Tu touches le problème de fond : l’omniprésence de l’Etat qui au fil des ans a tout envahi et surtout se met à pomper tout ce qu’il peu du popu. Mais ‘e pas oublier que cet impôt invisible qui est la TVA lui rapporte davantage que l’impôt direct. Alors, que faire ? On ne peut quand même pas vibre caché au fond des bois ?

    • nikkoopol

      28 juin 2022

      Bonjour Pére Noel,

      10 000e c’est considéré comme la première brique d’une économie, si vous re-passez par là, plusieurs commentaires simples :
      -Combien étes vous prés à perdre ?
      -Pourquoi souhaitez vous mettre tout vos oeufs dans le méme panier ?
      -Combien souhaitez vous transmettre ? un conseiller bancaire vous demanderez des choses comme charges, impots…

  • du goudron et des plumes

    27 juin 2022

    j ai encore croisé Christine L au casto DU COUP elle était au rayon taille haie et sécateur.

    Répondre
  • Sagouin

    27 juin 2022

    Selon Soljénitsyne, nombre de morts grâce au bolchévisme (dans un des deux livres que il publia au début des années 90 après son retour en Russie):
    – seconde guerre mondiale: 31 millions de morts (!!!)
    – goulags: entre 45 et 65 millions de morts
    Total: environ 85 millions
    .
    Je ne sais pas pour vous, mais je préfère les chiffres de Soljénitsyne à ceux du Politburo.
    .
    Également, Vladimirovitch a dit récemment que la Russie serait hui à 500 millions d’habitants sans la guerre contre Hitler et sans le bolchévisme.
    .
    Enfin, oui, les oligarques feront tout pour préserver l’euro. Ils n’ont jamais respecté ni les lois ni les traités ni les peuples. Et la désindustrialisation du sud de l’Europe, ils s’en cognent. Même chose concernant l’inflation en Allemagne. Quant aux taux de change, ils ne se priveront pas pour les manipuler (d’une manière ou d’une autre). Idem pour les taux d’intérêts (il suffit de truquer les statistiques).
    En revanche:
    – La zone euro doit acheter pétrole, gaz, et uranium en dehors de la zone euro; la BCE ne peut pas imprimer de pétrole. (La zone euro a donc besoin de devises.)
    – Pour l’Empire du Mensonge, l’important est de réarmer l’Allemagne, de construire la Pologne Inter-Marium, et de provoquer un cassus belli avec Kalinigrad & la Transnistrie (l’Ukraine étant quasiment démantelée).
    .
    Pourquoi détruire l’épargnant européen? Parce que ils s’en foutent.
    .
    Puis, rappelez-vous Klaus Schwab: «In 2030, you’ll own nothing and you’ll be happy.»
    .
    Par ailleurs, cela fait un moment que la classe dirigeante nous prévient des pénuries à venir et des rationnements à venir. Diesel à 3€ en septembre? Pourquoi croyez que les oligarques ont acheté des blindés pour les forces de l’ordre? Ce n’est pas pour les «territoires perdus» de la Ripoublique, gros nigaud. C’est pour nous, les pouilleux, les gilets-jaunes, les gaulois réfractaires, les «irresponsables» (dixit Macron-Tsé-Toung), le peuple-bétail.
    .
    En tout cas, en obéïssant servilement aux oligarques et en tabassant le peuple de France, les membres de force de l’ordre auront montré de quel côté ils sont. Ils ne sont pas nos ennemis au départ, mais si ils ne rechignent pas à être la Gestapo, principe de réalité, hélas, nous devrons les considérer comme des antagonistes. Rappelons que, sans état d’âme aucun, ils viennent de kidnapper un nouveau-né à sa mère car celle-ci avait accouché chez elle (oh le crime!!); et les policiers de dire «C’est la loi», alors que, en agissant ainsi, ils étaient ceux qui contrevenaient à la loi. Est-ce que ces messieurs eurent honte? Cela leur a-t-il posé un cas de conscience? Ils ne sont pas nos ennemis, en adorant le faux dieu Ordre, ils se mettent ipso facto du côté des lucifériens.
    .
    L’URSS dura soixante-dix ans? Cette néo-URSS durera encore plus longtemps. (Un Reich de mille ans?)
    .
    D’ailleurs, la Chine de Mao était dans une misère abjecte, mais le système ne s’effondra pas. Y eusse-t-il un Mao II à la place de Deng Xiao Ping («Peu importe que le chat soit blanc ou noir du moment que il attrape la souris.»), et la situation en Chine aurait perduré. Pour la nomenklatura, le fait que le peuple mange de la terre, ils s’en contrefoutent – du moment que eux ont leur ferrari, le reste, rien ne compte pour eux.
    .
    Et comme les élites ont bien fait leur boulot en Occident, aucun Deng Xiao Ping n’émergera. Il sera sorti du système scolaire comme «déviant», «arrogant remettant en cause l’autorité de la maîtresse en posant des questions impertinentes», etc.
    Les élites se renouvellent et se sélectionnent à l’identique. Avec la même pensée, la même vision du monde. Et imaginez que aucune personne n’arrive au pouvoir sans être tamponné par Schwab et Attali.
    .
    Et rappelons que, pour nos oligarques, la Chine est le modèle à suivre – c’est dans un document officiel du sénat concernant la gestion de la pandémie mensongère.
    .
    J’ai une mauvaise nouvelle pour vous: la zone euro vous survivra.

    Répondre
  • Charles Heyd

    27 juin 2022

    J’ai déjà dit à maintes reprises mon admiration pour vos graphiques, vos images; je le redis encore; j’éspere que je ne vous blesse pas en vous comparant au Pr Raoult qui durant cette « pandémie » montrait des graphiques pour expliciter ses dires sur le covid; jamais on n’a vu les « médecins experts » sur les plateaus de télé, faire de même; et aucun ministre de l’économie n’est jamais venu montrer ne serait-ce qu’une seule image comme vos graphiques! Comme vous je me prépare au pire. Je pense aussi que de plus en plus de Français commencent à le comprendre.

    Répondre
  • Max

    27 juin 2022

    Une solution : faire baisser les salaires de la France Espagne et Italie pour rendre les entreprises compétitives et opérer de la délocalisation d’usine allemande . Cela serait bon pour les entreprises européennes et l’euro mais serait néfaste pour l’immobilier de ces pays . Mais la valeur de la monnaie et la prospérité des boîtes européennes ne sont elles pas la priorité de la commission européenne ?

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