27 avril, 2020

Changeons de sujet, et parlons de l’Arabie Saoudite.

Depuis le 3 Mars de cette année, il s’est passé vraiment beaucoup de choses curieuses dans les marchés qui ont été passablement… agités.

Mais nulle part cette agitation s’a été aussi forte que sur le pétrole qui est passé de près de $ 60/bb à la fin de l’année dernière (WTI) à…$ -37 au moment de la liquidation des contrats à terme pour l’échéance d’avril, ce qui veut dire que toutes les cuves sont pleines et que personne n’a voulu être livré en « physique ». Que le lecteur s’imagine qu’il ait fait une double commande pour sa réserve de fuel pour l’hiver et que le choix soit de payer un fort dédit pour que le livreur le débarrasse du carburant en excès, ou que ce dernier ne lui verse tout dans son jardin et il comprendra pourquoi le pétrole est allé à  -$37 /bb.

Mais derrière cet effondrement, il y a quelque chose de beaucoup plus sérieux : Apparemment, Mohammed Ben Salmane (MBS), le jeune et beau « cadre dynamique » qui a pris le contrôle de l’Arabie Saoudite accompagné de l‘émerveillement des media devant tant de compétence, a réussi à se mettre à dos en très peu de temps tous les autres pays de l’OPEP (ce qui n’a guère d’importance) mais aussi la Russie et les Etats-Unis, ce qui semble devoir raccourcir considérablement son espérance de vie.

Revenons en arrière, au début Mars 2020 : Réunion à Vienne des pays de l’OPEP visant à couper la production de pétrole de façon ordonnée pour compenser l’effondrement de la demande qui est passée en quelques semaines de 100 millions à 60 millions de barils/jour.

La réunion se passe plutôt mal et la Russie (qui ne fait pas partie de l’OPEP) refuse de participer aux coupes demandées par l’Arabie Saoudite.

Du coup le pétrole commence à s’effondrer.

Le premier drame se noue à ce moment-là.

Il semble, « d’après des sources bien informées », que MBS ait alors décroché son téléphone pour non seulement insulter Poutine, mais en plus lui poser un ultimatum, lui signifiant que s’il ne réduisait pas sa production comme « il » (MBS) le souhaitait, alors il allait faire s’effondrer le cours de l’or noir à des niveaux qui mettraient la Russie à genoux.

Je ne connais pas monsieur Poutine personnellement, mais ayant suivi son parcours depuis des années, je me suis toujours dit que ce n’était sans doute pas une bonne idée de l’insulter et encore moins de le menacer. Et depuis, monsieur Poutine ne parle plus qu’au vieux roi, dont tout le monde sait qu’il est gâteux, c’est-à-dire qu’il refuse de parler à qui que ce soit en Arabie Saoudite.

Mais ce bon MBS, que les doutes ne semblent pas effleurer, content de son succès contre Poutine, s’est dit qu’il allait ensuite montrer de quel bois il se chauffait aussi à monsieur Trump…

Et donc, il a fait venir je ne sais combien de supertankers pour envoyer, cette fois ci vers les USA entre 40 et cinquante millions de barils, le but cette fois étant de faire sauter l’industrie du pétrole de schiste au Texas en faisant s’effondrer les prix du pétrole aux USA, car chacun sait que cette industrie ne peut survivre que si le pétrole reste durablement au-dessus de $ 50 baril.

Chacun sait aussi pourtant que le retour des USA à l’indépendance énergétique a été l’un des objectifs stratégiques majeurs de la politique américaine depuis que le Venezuela a mal tourné.

Et s’il y a une chose que moi, je sais, c’est bien que les USA n’aiment pas qu’on vienne les embêter sur le couple (dollar/pétrole) qu’ils ont toujours su gérer au mieux des intérêts de Wall-Street.

Et pourtant, ce bon MBS, à l’évidence, voulait se payer l’industrie pétrolière aux USA et préparait son coup depuis longtemps puisque cela prend du temps de louer une dizaine de supertankers et de les remplir.

Et donc, voir un galopin donner des coups de pied dans leur château de cartes a du considérablement agacer beaucoup de gens qui n’ont pas l’habitude d’être bousculés.

Et enfin, cerise sur le gâteau, si monsieur Trump veut être réélu, il lui faut gagner le Texas et probablement la Pennsylvanie, ce qui sera difficile si le prix du pétrole reste à vingt dollars le baril.

Aller chercher des poux dans la tête à un Président US quand il cherche à se faire réélire est rarement une bonne idée et avec monsieur Trump, le résultat est quasiment garanti : MBS va ramasser un retour.

Mais comme toujours, il faut savoir reconnaitre les mérites d’un operateur exceptionnel quand il enregistre une grande réussite : pour l’Arabie Saoudite, réussir en quelques mois à se mettre à dos et les USA et la Russie requiert des qualités tout à fait éminentes que ce bon MBS semblent avoir.

Car ce n’est pas là son premier coup d’éclat.

  • C’est lui qui avait fait assassiner Kashoghi à l’ambassade Saoudienne en Turquie, lequel était non seulement le représentant d’une grande famille Saoudienne mais surtout un journaliste au Washington Post. Et les troupes de MBS se sont fait prendre la main dans le sac, ce qui fait désordre et avait « agacé » Ankara et monsieur Erdogan, qui lui n’a pas l’habitude de se faire prendre quand il fait assassiner quelqu’un.
  • C’est encore lui qui a déclenché la guerre au Yémen, où non seulement les troupes Saoudiennes prennent raclée sur raclée alors même que leurs adversaires n’ont presque pas d’armes mais qui en plus coute vraiment très, très cher aux saoudiens.
  • C’est toujours lui qui a enfermé ses frères, cousins, oncles et neveux au Ritz Carlton local ou on leur a expliqué gentiment qu’ils devaient signer des chèques à MBS s’ils voulaient sortir, et la rumeur dit que les sommes ainsi recueillis auraient été largement supérieures à 200 milliards de dollars. J’ose à peine suggérer que cette idée me parait excellente et qu’elle devrait être utilisée par monsieur Lemaire qui a certainement des informations privilégiées sur les personnes qu’il devrait inviter au Ritz Carlton à Paris (Je ne sais pas s’il y en a un à Paris, mais d’autres hôtels sont disponibles, surtout en ce moment).
  • C’est enfin lui qui a essayé d’introduire en bourse la mythique Aramco (qui a le monopole de la production pétrolière en Arabie), dont pas un gérant sérieux n’a voulu, ce qui l’a forcé à remettre à contribution ses frères, cousins, etc..(voir plus haut) qui ne comprenaient pas pourquoi ils devaient acheter quelque chose qui leur appartenait déjà, ce qui força ce pauvre garçon  à leur fournir une fois encore des explications dont on dit qu’elles furent à  nouveau « musclées ».

Et bien sûr, après tous ces succès, la situation financière en Arabie Saoudite est cataclysmique, puisque le pays ne produit rien si ce n’est du pétrole, dont le prix vient de s’écrouler, que personne n’y travaille, que les diplômés le sont en majeure partie en théologie musulmane tandis que tout le vrai travail est fait par des immigrés pakistanais, palestiniens ou philippins, tous ont la limite de l’esclavage et à qui souvent l’on a retiré leurs passeports.

Du coup, la somme des déficits budgétaires et extérieurs pourrait dans les années qui viennent être proche de 30 % du PIB, ce qui est beaucoup quand l’on sait que les spécialistes du FMI retiennent en général leurs billets d’avion pour se rendre à la banque centrale locale quand ces deux déficits ensemble dépassent 10 % du PIB pour un pays.

Et voilà qui pourrait remettre en cause, en plus, le taux de change fixe entre la monnaie saoudienne et le dollar.

Bref, devant l’immensité de ses succès tant intérieurs qu’extérieurs, la popularité de MBS est au plus haut en Arabie Saoudite, aux USA, en Turquie, en Russie, au Moyen-Orient et peut sans doute se comparer à celle de notre Président chez les Gilets Jaunes.

En comparaison de l’Arabie Saoudite, l’Argentine apparait comme une valeur sure.

Je ne suis pas devin, mais il me semble que la carrière politique de MBS risque d’être écourtée par un malheureux accident d’avion ou d’hélicoptère. (Très peu sûrs les hélicoptères. Si j’étais lui je ferais attention, le dromadaire est quand même moins dangereux).

Ou alors, il va y avoir un coup d’état en Arabie Saoudite, mais c’est là que les choses se compliquent. Car, qui dit coup d’état dit en général présence des forces armées qui, de par leurs fonctions sont…armées. Et les exemples sont nombreux dans l’histoire, surtout au Moyen-Orient, où un coup d’état préparé par des civils voient souvent arriver en fin de parcours des militaires.

Et comme la dynastie des Saoud est très peu populaire, ne s’accrochant au pouvoir que par des accords de tribu à tribu lourdement monnayés (grâce au pétrole), voilà qui va devenir difficile si l’argent cesse de couler à flots.

Du coup, je connais pas mal de yachts saoudiens qui, à la place de s’ancrer à Saint-Tropez ou à Marbella cet été, vont sans doute rester au large des côtes, à portée d’hélicoptères… au cas où il faudrait partir vite.

Revenons à notre coup d’état qui risque de créer plus de problèmes qu’il n’offrira de solutions.

  • Il s’agit d’un pays ou une forme particulièrement fanatique de la religion musulmane domine (le Wahabisme) et l’on se souvient que presque tous les participants des attentats sur les tours jumelles du 11 Septembre étaient Saoudiens. Est donc légitime dans ce pays celui qui tient les Lieux Saints (la Mecque) et des non-musulmans ne peuvent y entrer, ce qui veut dire que des troupes étrangères (US ?) ne pourraient aider un dirigeant à conquérir ou à garder le pouvoir, si des rebelles prennent d’abord le contrôle de la Mecque…et c’est là que les militaires locaux risquent de s’imposer.
  • Les Sunnites dominent le pays, mais le Shiisme est prépondérant sur la côte Est, où se trouve les principaux gisements de pétrole et les populations locales y sont très mal traitées puisque le Shiisme est depuis la mort du prophète le principal ennemi des Sunnites. En cas de tentative de coup d’état, des révoltes pourraient éclater dans ces populations qui ne sont pas toutes « arabes », mais plutôt Farsi, historiquement reliées à la Perse (l’Iran). Un éclatement du pays serait tout à fait envisageable.
  • Et c’est là qu’il faut parler de Bahreïn, dont le sultan est Sunnite, mais dont la population est très majoritairement Shiite. Une révolte populaire et « démocratique » dans cet émirat serait tout à fait envisageable, or c’est à Bahreïn, juste en face de l’Iran qu’est située la grande base navale américaine qui contrôle le détroit d’Ormuz. On voit très bien l’intérêt pour les Iraniens et/ou les Russes de susciter quelques troubles dans l’espoir que le nouveau gouvernement demande le départ des forces américaines. Si la cote est tombait avec Bahreïn, voilà qui créerait le grand arc Shiite, le rêve de toujours des Iraniens, qui relierait le golfe persique à la Méditerranée en passant par l’Irak et le territoire des Alaouites en Syrie.
  • Compte tenu de toutes ces incertitudes, je ne suis pas sûr que les Etats-Unis aient intérêt à se débarrasser de MBS en ce moment, mais les Russes, les Iraniens et bon nombre des membres de la famille Saoud sans aucun doute.

Conclusion.

Je passe mon temps à écrire que l’ordre mondial qui a prévalu depuis 1945 est en train de s’effondrer et l’impression diffuse que je ressens est que cet effondrement va en s’accélérant.

Et l’un des piliers de cet ordre a été l’alliance indéfectible et quelque peu incompréhensible entre les USA et les Saoud, la dynastie établie par Ibn Saoud, et cette alliance avait été scellée sur un bateau de guerre américain pendant la seconde guerre mondiale entre Roosevelt et Ibn Saoud lui-même.

Les actions irréfléchies de ce gamin mal élevé qu’est MBS risquent de mettre en cause le « désordre établi » qui règne depuis soixante-dix ans au Moyen-Orient.

Je ne pense pas que prendre le risque d’une crise majeure au Moyen-Orient soit bien nécessaire en ce moment, mais je suis sûr, tout à fait sûr, que ce que je pense n’a aucune importance.

Auquel cas, le pétrole ne resterait pas longtemps très bon marché.

Ce qui ne nous aiderait vraiment pas.

 

 

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

47 Commentaires

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  • Philippe

    3 mai 2020

    Si MBS péte les plombs et fragilise son pays , il est probable que l’armée fera le necessaire pour sauver le pays du chaos . Regardez en 2013 , l’ Egypte , Le president Morsi ( freres musulmans ) sema le chaos et un an apres son accession au pouvoir l’ armée egyptienne remis les pendules a l’heure ( de Ryiad et Washington ) . Donc les USA ne lacheront pas l’Arabie saudite et et MBS va devoir se calmer. L’Iran ne bougera pas car Trump n’attend que la moindre erreur – provocation de Teheran pour enclencher les hostilités ( libertè de navigation dans le Golfe Persique ) et faire remonter le prix du baril a 60 $ .

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    • Kaporal

      4 mai 2020

      Vous dites : « provocation de Téhéran » ? C’est bien ça ? Soyons factuels : les navires iraniens naviguent le long de leurs côtes me semble t-il !
      Pour qu’il y ait provocation, ne faudrait-il pas qu’on les retrouve longeant les côtes US ? Je demande car vous semblez calé sur le sujet… *Oup, j’aurai du écrire « caler ».

  • nevers christophe

    2 mai 2020

    Merci pour cet article.
    La deuxième source de revenus de l’Arabie Saoudite , dans des proportions non négligeables (environ 40 milliards de dollars annuels), est le pèlerinage à la Mecque « bloqué » donc dans la situation actuelle. Ce qui ne renforce, malheureusement que l’acuité de votre analyse …Et la course au leadership de la région entre Turquie, Iran, Arabie Saoudite (…) que vous évoquez avec l’Iran, ne sera que ravivée, ajoutant un facteur supplémentaire de déstabilisation de la région.

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  • Pierre Frugier

    2 mai 2020

    C’est intéressant, très. On nage dans tintin et le crabe aux pinces d’or. Vigoureuse remémoration s’il en est. Avec une lampée de scotch derrière les amygdales et nous voilà parés. Des mauvaises langues, pas de celles que Sacha Guitry désignait dans leur médisance contre les femmes frigides, tendent encore à invoquer une opération en sous main d’un soit disant cartel secret du pétrole. Mais à force de broyer du noir, on oublie que le silence est d’or. Et puis bien sûr la Russie avec son marché intérieur et ses réserves de matières premières à hauteur de 75 trillions de dollars, elle peut voir venir, dans son rôle de pourvoyeur mondial de ces dites matières premières en distribuant ce qu’on lui laisse de la manne entre la voracité de son oligarchie et quelques miettes ou un peu de picotin au peuple qui tire l’attelage. Peut-être que la sensibilité du marché explique la chute des cours par la baisse de la demande chinoise… Allez y voir! Bref c’est le moment dans notre douce France sans pétrole de pratiquer l’exercice du geste qui sauve le viticulteur en sachant bel et bien que c’est là la source aristotélicienne dans l’euristique de la formation de ses idées géniales, au nombre desquelles il importe aujourd’hui de promouvoir un tandem politique Gave-Raoult, prometteur en sagesse et certainement davantage que les égarements avec Dupont-Aignan. Surtout ne pas céder à la régression thalamique afin de garder l’atout d’un franchissement de l’obstacle par amélioration de l’abstraction corticale (hay que fortalecer la superacion!). Ah ce Pommard, quel délice!

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    • Thierry

      2 mai 2020

      Excellent !

  • Daugenn

    1 mai 2020

    ‘ce papier est absolument éclairant juste un bémol disons désaccord ou nécessité de clarté.lorsque vous indiquez  »les américains » ne faut il pas préciser l état profond c’est a dire le cartel pétrolier et industries militaires et qui a acheté le congrès aussi les sionistes agents du m I 6. Donc disont les agents actifs du mondialisme des multinationales . CQFD. TRUMP be me semble pas dans la ligne et dissident par essence .et par caractère. Pourrat il tenir nous verrons .Mais il serait bon de lire ses action de façon plus large et complexe .

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  • Javelin

    1 mai 2020

    Ah, l’Arabie Saoudite ! Ce pays est un assemblage bien fragile. La preuve, en 1990, une seule base militaire « barrait » la route aux troupes de Saddam Hussein : KKMC, la cité du roi kalhed, où on été stationnées les troupes françaises.
    Au sud ouest, les Yémen, une zone d’entraînement de l’armée saoudienne et des ses alliés émiratis. Mais patatras ; échecs cuisants sur déroutes militaires avec des dizaines de chars détruits, un nombre incalculable de bastions tombés aux mains de l’ennemi. Une déroute financière aussi..
    Tout cela est lié à l’égo démesuré des dirigeants et aussi à leurs actions violentes y compris au sein même de leur propre famille.
    Mais voilà, l’Irak est instable, l’Iran ne compte plus accepter de se laisser menacer, d’où l’installation en urgence de batteries anti missiles pour assurer la sécurité de ce pays, sécurité satellitaire assurée par les israéliens. On nage en eaux infestées de requins : finance, religion, violence armée, économie monotype, …
    Je parie sur un avenir bien sombre, retour de boomerang en sorte.

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  • MiamMiam_Pasta

    30 avril 2020

    Article très intéressant – merci patron.

    Toutefois, avant la crise actuelle en mer de Chine, il faut rappeler que Israël et les néo-conservateurs ploutocrates cupides américains avaient l’intention de conquérir l’Iran (Téhéran après Bagdad). Ce qui conduisit à cette alliance improbable et farfelue entre Israël et l’Arabie (comme la carpe et le lapin).
    C’est probablement pour cette raison que MbS fut adoubé par les suzerains. Il s’agit sans doute de la raison qui convertit ce charmant homme à l’hydroponisme. Il risque de se prendre un aller-retour, quelques frayeurs bien placées, pour lui rappeler qui sont les suzerains ici, mais il ne sautera pas tant qu’un remplaçant n’aura été aperçu.

    .

    Au sujet de la morale et du commerce extérieur, bien d’accord avec vos ci-dires. Et donc, importer des produits d’Arabie Saoudite (dans l’hypothèse où ceux-ci existeraient) me paraîtrait immoral.

    Il me paraît facile de critiquer la Perse/Iran quand ses antagonistes s’appellent David & l’oncle Sam. Il faut rappeler justement que les ayatollahs sont malheureusement arrivés au pouvoir en Perse grâce aux ingérences de la CIA (dont un certain Kermit Roosevelt était le correspond sur place lors de la malheureuse révolution). Et ce en dépit de la population. Il faut rappeler que, en janvier dernier, après l’attentat contre l’ambassade américaine en Irak, un drapeau US avait été dessiné sur le sol dans Téhéran, et la population refusait de marcher dessus et le contournait. Et nombre d’œuvres qui sont sorties d’Iran, ou produites par des exilés, ou même tweeter avant l’interdiction, montrent que les iraniens ne sont pas pour le régime des mollahs. Marjane Satrapi, dans «Persépolis», racontait que, quand les islamistes obligèrent les filles à porter le voile, l’auteur, qui devait avoir six ans, et ses camarades de classe n’y comprenaient rien, ne le mirent pas, et jouèrent avec. L’islam reste un corps étranger en Perse, une maladie. D’ailleurs, les sunnites (les arabes) le savent bien, et c’est pour cela qu’ils haïssent tant les shiites (les perses).
    Les islamistes furent ceux qui montèrent au créneau quand l’État-profond américain tenta son coup d’État.
    Donc la Perse/Iran est un pays entouré d’ennemis, hormis quelques États shiites comme la Syrie (le Liban de culture chrétienne était neutre). On leur impose en plus des blocus, des sanctions, etc. Il est bien normal que ces gens se défendent, veuillent préserver leur nation et leur souveraineté, laquelle a 3000 ans.
    J’invite thé-sement à lire également le passage de deux compatriotes en Iran/Perse lors de leur tour du monde à vélo:
    http://www.deuxsingesenhiver.com/2015/10/26/iran-hospitalithe-et-papiers/
    http://www.deuxsingesenhiver.com/2015/10/10/iran-premier-contact/
    En revanche, je ne suis pas sûr que attaquer l’US Navy de front avec des petits zodiacs soit très intelligent… (Peut-être un groupe ayant agit en solitaire; ou la CIA; ou un tiers groupe ayant attaqué l’US Navy sous faux drapeau iranien.)
    Par eilleurs, vous aviez antérieurement évoqué l’impossibilité de faire un compétiteur à SWIFT – depuis janvier 2019, INSTEX vit (décidément, si vous êtes imbattables financièrement et économiquement, il n’en va pas de même pour la politique de l’Occident Romain):
    https://en.wikipedia.org/wiki/Instrument_in_Support_of_Trade_Exchanges

    .

    Enfin, vient la question de l’arme nucléaire. L’arme nucléaire, bien qu’elle ne soit pas la panacée, nous nous entendons bien, reste un fort garde-fou contre toute attaque frontale. Les US et Israël y réfléchiront à deux fois avant d’aller «libérer» les iraniens et leur «apporter la démocratie». Et non, je ne crois pas que les ayatollahs soient assez fous pour l’utiliser dans un autre cas que de la défense; ils savent bien que le jour où ils feraient ça, le monde entier leur tomberait dessus le lendemain – on a vu mieux comme stratégie. Et, jusqu’à présent, les mollahs ont beaucoup aboyé, mais ils ont peu mordu. Cela dit, je comprends que cela inquiète Israël. Mais Israël ayant l’arme nucléaire, il est compliqué d’expliquer aux iraniens qu’ils ne peuvent pas l’avoir; ou même que les iraniens attaquent frontalement Israël (en plus, quel intérêt?).

    .

    Concernant l’arme nucléaire, je suis beaucoup plus inquiet concernant la Chine. La question de savoir si celle-ci l’a ne se pose pas, puisque on a vu des photos des souterrains où ont eu lieu (ont toujours lieu?) les essais. Même chose, cela me paraîtrait idiot de l’utiliser – et les chinois sont connus pour être fourbes mais pas idiots. Cependant, leur bellicosité et leur agressivité actuelles ne me plaisent guère.

    .

    Concernant le protectorat américain sur l’Arabie Saoudite, il faut se remettre dans le contexte de l’époque: Israël venait d’être créé. Et la tribu saoudienne avait très bien compris qu’elle avait besoin d’un protectorat. Pétrole contre protectorat militaire.
    Ensuite, John Perkins fit une description saisissante de l’Arabie Saoudite lorsqu’il la visita pour la «développer»: comme aujourd’hui, un tiers du pays faisait partie de la famille royale, et personne ne bossait, tout le monde étant de rang trop élevé pour travailler:
    L’original en américain: https://www.amazon.fr/New-Confessions-Economic-Hit-Man/dp/B01DJ3ZV4Y/
    La traduction française: https://www.amazon.fr/Confessions-dun-assassin-%C3%A9conomique-manipulation/dp/2896263055/

    .

    Il faut aussi rappeler que, parmi les Grands Plans des suzerains, se trouve la domestication et la normalisation de l’islam. Publiée dans «Foreign Affairs» et d’autres trucs comme ça, une analyse faite par les suzerains est que Médine et la Mecque sont sous contrôle wahhabite, ce qui forcément donne aux wahhabites un pouvoir exagéré. Il faudrait donc que l’Arabie éclate, se trouve régionaliser (comme vous le dites, il y a des tribus et des shiites un partout) en fonction des races et des religions, et de ONU-iser/DC-iser la Mecque et Médine – l’idée est que ces deux villes seraient contrôlés par un conseil dont les membres tourneraient (le tout sous une «Fédération d’Arabie»). Privés d’un tel pouvoir, l’influence des wahhabites décroirait énormément. De plus, les suzerains constatèrent qu’ils perdirent le contrôle des révolutions colorées «spontanées» du fait des Frères Musulmans. Et on sait que ceux-ci prennent leur financement de Riyad.
    Les Suzerains étant tout sauf idiots, et sachant fort bien s’adapter à toutes situations, peuvent effectivement changer leur plan: (i) on remet la conquête de l’Iran à plus tard; (ii) on charge la mer de Chine avec ad minima la VIIe flotte, les japonais, les australiens, et on forme, entraîne, et finance les taïwanais; (iii) on s’attaque à la «régionalisation» de l’Arabie Saoudite. (Rappelons que lors de sa prise de fonction le 20 janvier 2016, Taïwan fut le premier pays à qui Trump téléphona – tout un symbole.)
    En outre, cela permettrait aux américains de placer des bases militaires en Arabie (pour l’instant: Iraq, Syrie, Koweït, Bahrein, et Qatar; cf: https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_United_States_military_bases Bien entendu, cette liste ne contient que les bases officielles; on remarquera également l’étendue de la présence militaire américaine en Allemagne: ces bases sont opérées par des allemands, sur du matériel allemand, avec un arsenal nucléaire américain; c’est pour ça que l’offre française de partager l’armée française et/ou la bombe nucléaire ne leur est que d’un intérêt limité).

    C’est pas grand chose, mais ZH vient de publier son premier article sur l’activité en Mer de Chine:

    https://www.zerohedge.com/geopolitical/chinese-warns-us-halt-military-operations-south-china-sea

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  • ZABRE

    30 avril 2020

    Très belle analyse! Il serait alors légitime de savoir si les saoudiens sont parvenus à leur fin et?? Et à quel est le réel impacte de cette manoeuvre sur leur propre économie?

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  • Ockham

    29 avril 2020

    Pour les relations extérieures vous soulignez que le câble de l’amitié avec les États-Unis à des brins qui pètent et claquent sous la tension. Et à l’intérieur la vente de l’Aramco laisse aussi perplexe que la vente de tous les vignobles français avec en cadeau Versailles pour faire la soudure budgétaire. C’est un passage sur l’arête. Les fauves sont en bas des deux côtés. Qui va pousser et qui va retenir ?
    L’Histoire montre que des souverains rebelles au début surtout vis à vis de leurs prédécesseurs, avec de la chance aux passages difficiles, ont eu une longue carrière applaudie comme Louis XI de France et Frédéric II de Prusse. C’est pour rester optimiste quant à la fin de carrière.

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  • clecolson

    29 avril 2020

    Nous sommes tous dépendants les uns des autres. En revanche, j’ai l’impression que ce grain de sable nommé « Covid-19 » a été provoqué. Nos élites, en France comme ailleurs, ne sont plus représentatives.
    En France, Macron a été élu avec 1/6e de la population, la souveraineté de l’Etat reste aux GJ qui n’ont aucun pouvoir (pour l’instant). Et Macron le sait. Et quelque part en Chine, il y a un laboratoire dont l’un des responsables est l’époux de l’ex-ministre de la Santé, Mme Agnès Busyn. Situation cornélienne pour Macron : continuer la peur via le terrorisme comme Holland ou déclencher autre chose qui lui permettra de garder le poste à tous ses « rantanplans/pantouflards » !!… Mais pas n’importe quoi, puisqu’il ne faut pas toucher les Elites. Quant aux pauvres, on s’en fout, et de plus il ne risque rien vu qu’ils sont immunisés pour la grande majortité. Reste la classe moyenne. Cette classe qui a eu l’habitude de manger sainement avec « papa-maman » durant des années et qui, tout à coup, a dû se contenter de sandwiches, hamburger, et autres joyeusetés de ce genre, en y additionnant la crèche pour les marmots, les vacances low-cost et j’en passe… et des meilleures… pour en tirer un salaire à la fin du mois qui est déjà absorbé par tous les paiements et crédits. J’exagère un peu, mais passons et j’en reviens à cette classe moyenne. C’est la seule qui a été très affaiblie physiquement et intellectuellement. Donc très fragile. La seule qui, grâce à sa dynamique pourra propager un virus. De là, il est facile à Macron de régner et d’instaurer ses directives. Reste une ombre au tableau : les GJ !!… Vont-ils avoir assez peur pour travailler et payer pour fournir de la nourriture à ces « rantanplans-pantouflards » ?… Je ne crois pas.

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    • Thierry

      1 mai 2020

      Non pas provoque mais exploité a fond ainsi que nos peurs Mais bien sûr il s’agit de recherche militaire et pas de vaccins par des civiles .les petite mains de ces labos ne savent pas pour qui ils travaillent réellement mais sont biens rémunérés et tout va bien .

  • Denis Monod-Broca

    29 avril 2020

    Pourquoi la Russie n’a-t-elle pas accepté de réduire sa production début mars à Vienne ? Pour mettre dans l’embarras les USA dont le pétrole de schiste est très cher à produire , non ? Et certains voient là une vengeance longuement mûrie de la Russie contre les USA qui ne se sont pas gênés pour jouer dans le passé de l’arme du pétrole contre elle et contre l’URSS.

    Répondre
    • Thierry

      1 mai 2020

      Non pas provoque mais exploité a fond ainsi que nos peurs Mais bien sûr il s’agit de recherche militaire et pas de vaccins par des civiles .les petite mains de ces labos ne savent pas pour qui ils travaillent réellement mais sont biens rémunérés et tout va bien . Ne pas oublier les mesures de retorsions économiques de l Europe contre la Russie sous dictat de l’ OTAN .

  • Pierre

    28 avril 2020

    Cher Monsieur, fais-je une erreur de raisonnement dans mon petit cerveau si j’associe au risque de flambée du pétrole un risque d’inflation ?

    Répondre
  • Mazeres Maryse

    28 avril 2020

    excelent, je suis une profane en économie, géostratégie, mais j’ai bu vos paroles, voyons si l’avenir vous donnera raison? Ai autant de plaisir à vous lire qu’à vous écouter, la malice est toujours là, qui fait tant de bien. je lis aussi les commentaires, et vos réponses, ce qui complète votre exposé.

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  • Claude COLSON

    28 avril 2020

    Bonjour Charles,
    En effet, les réductions du prix à la pompe se font progressivement dans l’attente de justifications (comme exemple cité dans votre article) du retour à des prix excessifs.
    Vous n’avez quand même pas oublié que c’est l’Automobiliste… la « vache à lait » de nos Elites-escrocs patentés !…
    A+, Claude

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  • b

    28 avril 2020

    MBS et Macron deux gamins immatures a qui on a donné du pouvoir. Rien de plus dangereux. Très bonne analyse de Mr GAVE comme toujours
    .

    Répondre
  • jean SEGUR

    28 avril 2020

    Bonjour, A ceci près que la Russie dans ses rapports bilatéraux avec des pays acheteurs disposent de la carte du gaz. Et lors de négociations, un acheteur sera sensible de pouvoir s’assurer la sécurité de ces approvisionnements avec un seul partenaire, exemple la Chine.

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  • Pascal

    28 avril 2020

    Avec un pétrole à 19 $ le baril, on devait craindre des troubles importants en Algérie et en Iran.
    En fait vous pointez plutôt l’Arabie Saoudite et vous avez tout-à-fait raison.
    Les Etats-Unis avec leur important déploiement militaire dand le Golfe avaient 2 missions :
    1) assurer la continuité du statu-quo territorial des pays du Golfe.
    2) assurer la sécurité et le libre passage du pétrole par le détroit d’Ormuz.
    Avec un pétrole à 19 $ et l’autosuffisance énergétique des USA, la donne géoplolitique change du tout au tout.
    Scénario possible :
    – Premier temps : Les USA retirent (discrètement) tous leurs navires de guerre du Golfe
    – Deuxième temps : regain de tensions (officielles) avec l’Iran avec escalade sur escalade et menaces graves.
    – Troisième temps : L’Iran excédé ferme le détroit avec des centaines de mines sophistiquées. Les USA ne bronchent pas.
    Pas un coup de feu.
    Résultat : en quelques semaines le pétrole remonte à 40/50$.
    A qui cela profite-t-il ? USA, Russie et Iran … et surtout les Texans qui voteront Trump.
    Les américains ne se presseront pas pour déminer … et jetteront le blâme sur les Iraniens…
    Et MBS sera aux aboits !

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    • Charles Heyd

      28 avril 2020

      Si le détroit d’Hormuz est miné comment les Iraniens sortiront-ils leur pétrole du golfe parce que à ma connaissance il n’y a pas de port pétrolier iranien en mer d’Arabie? Certes comme ce seront eux qui auront miné ils peuvent toujours faire passer les pétroliers qu’ils veulent mais quelques « accidents » ne sont pas à exclure!
      Et il ne faudrait pas non plus oublier les Koweïtiens et les Irakiens qui voudraient aussi vendre leur pétrole!
      Cela s’appelle du billard à plusieurs bandes et certains n’y excellent pas.

  • Tib

    27 avril 2020

    On serait ici dans le cas typique du grand-père crée, le fils développe et le petit-fils dilapide.

    Pour moi la question est la suivante : les Américains veulent-ils encore être le parrain de la région après y avoir remplacé la Grande-Bretagne, contrainte d’y renoncer suite à la Seconde Guerre Mondiale. Cette dernière avait d’ailleurs dessiné les frontières que l’on connaît aujourd’hui par les accords Sykes-Picot de 1916 en pleine Première Guerre Mondiale, signés avec la France (et la Russie mais la révolution d’octobre, l’exclut ensuite) qui entérinent le démantèlement de l’empire Ottoman, son partage et son occupation entre ces deux puissances .
    Si la réponse est non, les Américains se limiteraient donc à la Doctrine Monroe (du coup quid du Venezuela) et au pivot asiatique.
    Ainsi il serait envisageable d’assister à des changements d’ampleur dans la région.

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  • Bourbon

    27 avril 2020

    Bonne analyse très bonne même.

    Répondre
  • Roland de Malherbe

    27 avril 2020

    Brillante analyse, merci!
    On rebat les cartes. Un nouveau monde se prépare, l’Europe est absente…

    Répondre
    • Robert

      29 avril 2020

      Bien sûr. L’ Europe a le choix entre rester un « dominion » des USA ou devenir un satellite de la Russie…

  • HVS

    27 avril 2020

    Bonsoir, cet article conforte votre point de vue donné en 2015 (?) : Mieux vaut parier sur les États Chiites plutôt que Sunnites.

    Répondre
  • Baudot

    27 avril 2020

    Le gaullisme

    Répondre
  • Bilibin

    27 avril 2020

    Que le Texas et quelques états soient passablement mécontents de Trump, ça semble logique, mais de là à ce que Biden (un peu « gâteux » comme vous dites) soit élu, il y a quand même une sacrée trotte non? Ou alors quelqu’un d’autre va sortir de derrière les fagots au dernier moment? Mais qui?

    Répondre
    • Doumerc

      28 avril 2020

      Mme Michèle OBAMA

    • Simon de Montfort

      28 avril 2020

      La carte Michelle Obama est prête à être sortie de derrière les fagots. Elle
      coche toutes les cases. Attendons

    • Francis

      28 avril 2020

      Si Biden devait être élu, au premier signe de sénilité, c’est à dire très vite, il serait remplacé par le ou plus certainement la vice-présidente, car Michelle Obama est prête.

  • Carat

    27 avril 2020

    Analyse très pertinente de Charles Gave

    Répondre
  • candide

    27 avril 2020

    Les Saoud étant des fanatiques qui financent largement les mouvements islamistes de par le monde, j’ai du mal à m’apitoyer sur leur sort. De plus, si des troublent éclatent, les avoirs des Saoud chez nous pourraient être commodément « gelés ». Ce geste de courtoisie à l’égard de leur successeurs tomberait à point pour régler les factures qui s’accumulent sur la table du ministre des finances…

    Répondre
  • Thierry Balet

    27 avril 2020

    LREM qui n’est qu’une coquille vide.
    M. Macron qui a endossé un costume apparemment trop grand pour lui.
    Une UE corrompue jusqu’à la moelle pour qui la notion de peuple et de démocratie lui est totalement inconnue. Une monnaie unique (€) mal adaptée aux états hormis l’Allemagne vu qu’elle n’est qu’un DM déguisé. Un continent asiatique qui en plus de produire une nouvelle et grande armée nous amène des virus. Des banques à deux doigts de faire faillites tellement elles se sont gorgées de crédits à risques et maintenant MBS qui joue à la roulette russe……
    Bon….je vais aller faire mes courses, tant que je peux…..Mais merci quand même Monsieur Gave pour vos analyses bien plus pertinentes que BFM…….

    Répondre
  • Mounir

    27 avril 2020

    Bonjour , je trouve ce récit à tout dit , et c’est une. Bonne analyse de ce qui se passe en ce moment en arabi saoudite , avec ce récit je trouve que MBS joue avec le feu , comme un enfant qui n’a pas atteint sa majorité. Se mettre à dos un américain qui n’est pas stable dans ses réactions et un dictateur russe .

    Répondre
  • Stephane Erler

    27 avril 2020

    Ce raisonnement géo-stratégique est lumineux et montre que vos compétences ne se limitent pas à la finance et l’économie… Avec vous, la politique étrangère de la France ne serait pas dans des mains d’amateur… Merci de ce partage. Puisse un grand nombre de Français entendre vos réflexions et soutenir vos idées!

    Répondre
  • Olivier

    27 avril 2020

    Bonjour M Gave,
    croustillant ou comment rendre obsolète les « professionnels » de l’information, ainsi on comprend mieux la vrai vie et les accidents ou certains cancers foudroyant de la vie ordinaire.
    Merci pour vos articles

    Répondre
  • Cubain 1997

    27 avril 2020

    Très bonne analyse, j ajouterai que ce cretin MBS a séquestré pendant plusieurs jours Hariri le premier ministre libanais, qu il a également envoyé des troupes pour mater la révolte des chiites contre la monarchie sunnite de Bahreïn, colonie américano saoudienne. Il a également demandé à Israël d attaquer le Hezbollah au Liban moyennant plusieurs milliards de dollars. Il a aussi financé le coup d’état d Elsissi en Egypte et participe au chaos libyen aux côtés de son allié MBZ ,le potentat emiratien . Il a trahi les malheureux Palestiniens en soutenant le Deal du siècle, ce dépeçage programmé de leur pays au profit d Israël et de ses insatiables colons. La liste des méfaits de cet abominable despote est interminable et il faudra bien qu un jour il rende des comptes.

    Répondre
  • Cubain 1997

    27 avril 2020

    Très bonne analyse, j ajouterai que ce cretin MBS a séquestré pendant plusieurs jours Hariri le premier ministre libanais, qu il a également envoyé des troupes pour mater la révolte des chiites contre la monarchie sunnite de Bahreïn, colonie américano saoudienne. Il a également demandé à Israël d attaquer le Hezbollah au Liban moyennant plusieurs milliards de dollars. Il a aussi financé le coup d’état d Elsissi en Egypte et participe au chaos libyen aux côtés de son allié MBZ ,le potentat emiratien . Il a trahi les malheureux Palestiniens en soutenant le Deal du siècle, ce dépeçage programmé de leur pays au profit d Israël et de ses insatiables colons. La liste des méfaits de cet abominable despote est interminable et il faudra bien qu un jour il rende des comptes.

    Répondre
  • MVS

    27 avril 2020

    Merci, encore un article très instructif et très clair. La naïveté de l’Europe sur MBS est juste incroyable. Et encore une fois, Poutine gère d’une manière grandiose… Quand on voit ce qu’il arrive à faire de la Russie sur le plan géo-stratégique avec l’économie Russe et son armée…

    Répondre
  • Fregefond

    27 avril 2020

    Bonjour, Je suis un novice dans la matière, mais je trouve ça intéressant .
    Moi je pensais que MBS et poutine était de mèche pour faire tomber l’Amérique ( le prix du pétrole )

    Répondre
  • MAHJOUB SELMI

    27 avril 2020

    Très bien expliqué

    Répondre
  • Wilfrid

    27 avril 2020

    Monsieur Gave,

    qu’attendez-vous pour créer un parti, je serais votre premier adhérent…

    un lion mené par des ânes

    Répondre
  • Paulin

    27 avril 2020

    Monsieur
    Très bon article et j ai toujours grand plaisir à vous lire

    Répondre

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