Tous ceux qui ne sont pas musulmans sont immédiatement considérés comme islamophobes et racistes quand il se livrent au moindre commentaire négatif sur l’islam. Parallèlement, on qualifie de courageux tous les musulmans qui se permettent de faire des commentaires critiques sur l’islam. Nous nous sommes donc livrés à un simple recensement de livres écrits par des musulmans. Voilà le résultat…
L’islamisme est le totalitarisme de notre siècle
L’islamisme serait le totalitarisme de notre siècle selon Abdel Abdel-Samad. L’auteur est un égyptien naturalisé allemand qui dans son livre « Le fascisme islamique » se livre à une dénonciation virulente de l’islamisme. Beaucoup de musulmans sont, selon lui, contre l’Etat Islamique, mais ils ne s’opposent pas à l’idée du Califat et de la Charia. Un essai qui dénonce les aspects despotiques de l’islam. Tant que le législateur sera Dieu et pas l’homme, la question de l’islamisme modéré sera caduque. L’islam est né et demeurera politique écrit-il.
La pensée islamique a progressivement imposé une unique vérité. Les ouvrages de Mohamed Arkoun, notamment « Histoire de l’Islam et des musulmans en France du Moyen âge à nos jours », sont interdits dans plusieurs pays arabes…Décédé en 2010, il était le pionnier d’une relecture de l’Islam. Il est considéré comme l’un des plus brillants intellectuels arabes de sa génération.
L’islam est dénaturé et détourné par l’islamisme et le jihadisme. Telle est la pensée de Nabil Mouline dans « Le califat, histoire politique de l’Islam ». La puissance symbolique de l’islam est utilisée pour attirer et mobiliser de nouveaux adhérents. Le califat prétend incarner une autorité qui n’a jamais existé. On promeut ainsi une histoire de l’islam linéaire sans accrocs. Pour Fatiha Agag-Boudjhalat dans « Le grand détournement », l’idéologie identitaire indigéniste et l’islamisme sapent notre modèle républicain, car Indigénistes et identitaires sont en permanence dans la racialisation de l’identité et des rapports sociaux.
La montée de l’islamisme est irrésistible. C’est ce qu’explique Boualem Sansal dans « Gouverner au nom d’Allah. Islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe ». Pour l’auteur à succès algérien, les dignitaires du FLN et du gouvernement de Abdelaziz Bouteflika verraient bien la scène d’une délégation de ministres et de parlementaires français débarquant à Alger en sabots et chemises de nuit, enchaînés l’un à l’autre par les pieds et allant, sous les huées de la foule, au palais du Raïs lui remettre leur déclaration annuelle de repentance…
La burka est le linceul vivant des femmes
La femme apparaît comme la nervure centrale du refoulement propre à l’islam. Pour Fethi Benslama dans « La psychanalyse à l’épreuve de l’islam », il s’agit de mettre à jour
les refoulements constitutif de la religion islamique. Il existe selon lui, une véritable « censure du sujet de la tradition » qui prend la forme d’une perversion de masse. Dans ce qu’il diagnostique comme un dérèglement profond de la relation entre le réel et les formes symboliques, il s’interroge notamment sur la portée de l’affirmation coranique selon laquelle Dieu n’est pas le père. L’absence de pensée de la virilité en Islam est selon lui aujourd’hui un enjeu majeur, non seulement social mais surtout politique. D’Alger à Kaboul, en passant par les banlieues françaises, il n’est plus possible d’ignorer l’enjeu politique du rapport entre les sexes. La question est évidemment plus large que celle du statut de la femme comme mère et comme maîtresse. Il invite donc à reconsidérer la crise du monde musulman, et la montée de l’islamisme, en affrontant « la dimension sexuelle de sa maladie politique ».
La burka est un linceul vivant pour les femmes. Dans un recueil de 180 textes parus dans le Quotidien d’Oran, « Mes indépendances. Chroniques 2010-2016 », Kamel Daoud» montre bien que dans le monde d’Allah, la femme est niée, refusée, voilée, enfermée ou possédée ». Il ajoute que « vous êtes donc islamophobe si vous êtes contre l’invention horrible de la burka comme linceul vivant ». Dans ses livres et dans ses chroniques, au fil des jours, l’auteur charcute partout où ça fait mal…Mona Eltahawy montre également dans « Foulards et hymens. Pourquoi le Moyen Orient doit faire sa révolution sexuelle » que l’islam est contre les femmes. Sortir dans l’espace public est un combat permanent car une femme est toujours coupable de susciter le désir…
La barbarie du fascisme islamismique
Face au djihâdisme meurtrier, certaines consciences du monde musulman se sont indignées « pas en mon nom », ont-elles crié pour refuser la confusion entre la barbarie de cet islamisme et la civilisation de l’Islam. Abdenour Bidar en fait partie. Dans « Lettre ouverte au monde musulman » il pense que l’indignation n’est pas suffisante. Il faut aussi selon lui que le monde musulman se remette en question. Qu’il se demande pourquoi le monstre terroriste a choisi de lui voler son visage plutôt qu’un autre… Il faut susciter une émergence dans l’islam d’une volonté de liberté de l’individu vis-à-vis des dogmes et des coutumes de la tradition religieuse. Dans un autre livre « L’islam sans soumission. Pour un existensialisme musulman » Abdennour Bidar essaie de définir les conditions de possibilité de cette liberté spirituelle pour qu’elle soit éclairée par la réflexion, l’intuition et la méditation, ainsi que par une éthique de la responsabilité, vis-à-vis de soi et d’autrui…
Vaincre le terrorisme ne suffira pas à anéantir l’islamisme. Pour Boualem Sansal dans « L’impossible paix en méditerranée », celui-ci progresse partout dans les pays musulmans mais aussi en Europe. Les islamistes sont convaincus que l’épisode de l’Europe tire à sa fin. Elle est arrivée au bout de sa résistance…
Il y a bien un lien entre fascisme et islamisme. Zineb El Rhazoui l’ex journaliste de Charlie Hebdo dans son livre « Détruire le fascisme islamique » montre que l’islam n’est pas une religion de paix et d’amour. Les islamistes ont réussi à poser en France la première pierre d’un joug totalitaire qu’ils ont construit ailleurs par la coercition et la terreur. Le combat islamiste pour normaliser le port de l’uniforme salafiste est d’ailleurs une technique de marquage qui permet d’identifier les non-adhérents à l’idéologie islamiste…
Réparer le grand tissu déchiré du monde humain
Nous sommes tous des tisserands nous explique Abdenour Bidar dans « Les Tisserands. Réparer ensemble le tissu déchiré du monde », C’est avec tous ceux qui œuvrent aujourd’hui à réparer telle ou telle pièce du grand tissu déchiré du monde humain : fractures sociales, conflits religieux, guerres économiques, divorce entre l’homme et la nature… Après le succès de « Lettre ouverte au monde musulman » Abdennour Bidar a décidé de mettre à l’honneur et de « relier tous ces relieurs » qui réparent et construisent le monde de demain…
Mettre en avant tous ces auteurs permettrait d’éviter de faire la promotion de nombreux livres qui appellent à la haine. Celui de Houria Bouteldja « Les blancs, les juifs et nous » en fait partie . Le président du Parti des Indigènes de la République pense que « La France a été un état colonial et reste un état colonial ». Nous serions dans un postcolonialisme où les personnes originaires des pays anciennement colonisés (les dominés) continueraient à être opprimés en particulier les musulmans qui seraient les cibles d’un « Etat raciste et islamophobe ». Cela débouche sur un combat sémantique autour des « mâles blancs », des « réunions en non mixité racisée » et des « camps d’été décoloniaux ». Tout cet antiracisme dévoyé nourrit un racisme qui ne dit pas son nom. On ne peut que regretter que le Président de la république ait utilisé l’expression de « mâle blanc » dans une de ses récentes interventions…
Auteur: Jean-Jacques Netter
Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.
Citoyen
3 juin 2018En effet, on peut regretter que le micron ait utilisé l’expression de « mâle blanc » … Mais il ne fait que confirmer sa position, qu’il martèle depuis le départ : celle d’un individu dangereux pour le pays … Il n’y a donc pas de surprise à attendre de ce côté …
» Tant que le législateur sera Dieu et pas l’homme, la question de l’islamisme modéré sera caduque. L’islam est né et demeurera politique écrit-il. »
Et il a bien raison … De plus, imaginer que le Dieu en question puisse être à l’origine de ce tas d’inepties, c’est lui faire insulte. Mais ils ne sont pas arrivés à un stade de développement qui leur permet de le comprendre …
» l’idéologie identitaire indigéniste et l’islamisme sapent notre modèle républicain, car Indigénistes et identitaires sont en permanence dans la racialisation de l’identité et des rapports sociaux. »
C’est bien là qu’est le problème de ce pays. Et il ne pourra s’en sortir, que le jour où il aura trouvé son nouveau Charles Martel, pour faire ce qui est nécessaire .
Val
1 juin 2018Même si le chemin s’annonce long et douloureux, il est heureux de lire que déjà s’élèvent des voix courageuses parmi les musulmans pour défendre la liberté. Merci pour nous les avoir transmises.
Ockham
29 mai 2018Merci pour ce rappel. Ces auteurs et personnalités mériteraient des émissions littéraires fouillées avec la même ardeur que l’anticapitalisme déployé par les médias syndicaux rouge-vert de l’état français sur toute ses chaînes de plus en plus vertes à la fois par omission et promotion flagrante. Ces courageux ont la même importance que Voltaire et le chevalier de la Barre qu’il ne faut pas confondre avec Rousseau ni ces « quiétistes » choyés par les édiles politiques et bobos sorbonnards, admirateurs de Mahomet à la Houellebecq, en remplacement des feus Lénine et Staline, socialistes émulateurs des aussi dangereux nationaux-socialistes Mussolini et Hitler.
Anyanka
28 mai 2018M. Netter,
Votre hommage à ces libres-penseurs provenant de pays musulmans est salutaire. Ce sont eux les équivalents des Alexandre Soljenitsyne d’hier, et ce sont eux qui devraient rentrer dans le cadre du droit d’asile s’ils ont des menaces pour leurs vies, droit d’asile qui à la base a été créé pour ces personnes là, et non des clandestins migrants économiques sans aucune qualification ni respect de notre civilisation.
Honteux que la France n’ait pas donné l’asile à Mme Ayan Hirsi Ali, mais ait distribué des cartes d’identité françaises à des vermines du genre le tueur de Nice ou Bouteldjat.
Honteux comment certains comme M. Kamel Daoud se soient fait traités de tous les noms par les bobos français quand il avait commenté les viols de Cologne.
Steve
28 mai 2018Bonjour M. Netter
Merci pour cet article salutaire.
Tous nous sommes sans doute satisfaits de voir des musulmans s’interroger sur leur propre histoire, mais qu’il y a t’il d’extraordinaire à cela au fond? Ne faisons nous pas cela depuis longtemps à propos de la nôtre et ce processus n’est il pas normal dans tout pays prétendant à la démocratie et à la civilisation ?
La question qui importe vraiment pour nous est: » Pourquoi nos dirigeants politiques s’obstinent ils à s’aveugler? Pourquoi sont-ils dans le déni permanent?
Est par sottise, par lâcheté ou par avidité ou par médiocre trouille?
(Je ne m’étonne pas de voir l’extrême gauche avoir les yeux doux pour l’islamisme: les esprits totalitaires se comprennent naturellement. Sauf que nos poignées d’ultra-gauchistes ne sont que plus que les idiots utiles des islamistes: aveugles et frustrés, ils comptent sur l’islam pour réaliser ce qu’ils sont incapables d’imposer- infliger serait sans doute plus juste – à la société).
Quant aux capacités d’entrisme et de négociation manifestées par les frères musulmans,les salafistes et autres wahhabites, elles témoignent simplement de talents et de ruses de négociateurs qui se sont forgés depuis les phéniciens.Talents supportés de plus par l’argent des monarchies peu recommandables que nos dirigeants cajolent sans vergogne.
Tout le monde sait que le « voile » n’est pas islamique mais ethnique et bien antérieur et intéresse les peuples de tout l’arc moyen oriental – les femmes grecques de l’antiquité étaient elles aussi contraintes au voile en public et devant tout homme extérieur à leur famille. Pourquoi cela n’est-il pas rappelé et enseigné à l’école? Pourquoi nos farouches défenseurs de la libre pensée et de la laïcité ne manifestent-ils pas pour que cet enseignement soit imposé à l’école dès la maternelle?
Il y a quelques années, un colloque se déroulant à Pontoise a disputé des heures durant sur le sujet « battre sa femme est il permis par le Coran? »
Comment se fait il qu’aucun politique et élu local ne soit intervenu pour dire que c’était une totale perte de temps car à Pontoise, en France, la question des violences dans rapports conjugaux ne trouve de réponse réglementaire ni dans le Coran, ni dans la Bible , ni dans les textes bouddhistes ou autres, mais dans le Code Pénal et dans le Code Civil?
Comment se fait-il qu’aucun politique ne prenne la peine de rappeler qu’en France il n’y a de loi que la loi votée par le Peuple Souverain ( oublions , pour un temps, celles imposées par Bruxelles avec l’aval de nos dirigeants) ? Que du point de vue de la République, le Coran n’est qu’un texte métaphysique parmi d’autres et que la charia ne saurait être qu’une énumération de comportements liés à une croyance et en aucun cas être considérée comme une loi? Et que tous les comportements listés dans ce code, étranger et fasciste, qui sont contraires tant à nos principes qu’à nos lois sont interdits et passibles de sanctions pénales?
Nous pouvons reprocher ce que nous voulons aux musulmans fanatiques et limités, mais c’est avant tout et uniquement l’incurie et la lâcheté de nos propres dirigeants, et de leurs complices dans les média, que nous devons adresser, fustiger et sanctionner en premier lieu.
Mais de ce fait nous devons aussi être prêts à soutenir nos gouvernants, s’ils osent se tenir debout, en acceptant les contre-coups commerciaux, et la baisse du niveau de vie qui s’ensuivrait, en représailles.
Musulmans, américains, russes ou chinois, qu’importe! Depuis des siècles nous nous sommes battus pour notre liberté et notre égalité, nous devons donc considérer comme ennemis, et ne pas hésiter une seconde à le dire, tous ceux qui voudraient nous en priver au nom de leurs propres fantasmes.
Cordialement.
hoche38
28 mai 2018Je constate amèrement à travers votre témoignage que Pontoise qui dans mon souvenir était une jolie petite ville n’est déjà plus en France.
hoche38
28 mai 2018Vous avez raison et c’est leur faire justice de mettre en valeur les travaux des vrais réformateurs de l’Islam. Mais n’est-ce pas déjà trop tard, pour eux et pour nous. La partition du territoire français est déjà une réalité. Les dirigeants que nous choisissons ont intériorisé le concept de « grand remplacement », initialisé par Giscard président et Chirac premier ministre avec le regroupement familial en 1976. Ils glisseront sans état d’âme dans tous les « accommodements raisonnables ». Notre pauvre police ne peut même plus se protéger elle-même. Les forts dominent les faibles et les territoires islamisés pourront faire tâche d’huile. Comment éviter que dans vingt ans le « vivre ensemble » islamique soit devenu une réalité citoyenne et républicaine?
Olivier
28 mai 2018Oui, Macron a utilisé l’expression de « mâle blanc ». Macron est dangereux parce que je suis persuadé qu’il n’a, contrairement à ce que la presse affirme un peu partout (mais celle-ci lui est largement acquise), aucune ossature idéologique, j’entends quelque chose de véritablement construit par rapport au temps long.