15 janvier, 2014

Vue de New York, “social- démocrate, pas social-liberal”

Au risque d’indisposer certains lecteurs, je confesse avoir été positivement surpris par le ton et le contenu de la conférence de presse du Président Hollande.

Certes, mes attentes étaient limitées, et un exercice de ce type est très formel, seules les décisions et leur mise en œuvre comptent. Mais enfin entendre de la part de Francois Hollande que seules les entreprises créent des emplois est déjà en soi un évènement majeur, et les réactions tant de l’extrême gauche que du Front National sont révélatrices à cet égard.

Si le parti socialiste français est désormais prêt à accepter les principes de libre entreprise et d’économie de marche, alors il est concevable qu’un rapprochement s’opère avec une partie de l’opposition, à l’UDI ou même à l’UMP, pour la mise en œuvre d’un certain nombre de reformes inspirées par une politique dite de l’offre. Sans rêver d’une impossible grande coalition qui me parait inconcevable dans notre pays.

L’autre formule que j’ai appréciée et à laquelle je souscris est la réponse à une question sur les déficits, lorsque le Président a judicieusement fait observer que si la caractéristique de politiques de gauche était de creuser les déficits, ses prédécesseurs étaient certainement d’extrême gauche. (sic!)

Encourageant et réaliste aussi de déclarer que les réductions de déficit devront venir exclusivement désormais de baisses de charges – reste à trouver où et comment..- et qu’il ne saurait être question de transfert sur les particuliers des Euros 30 milliards de réduction à consentir aux entreprises.

Ce satisfecit partiel étant accordé, je mesure le chemin à parcourir.

Et je ne fais aucunement abstraction ni n’absout le Président et le gouvernement des erreurs majeures de la politique suivie depuis l’élection de Juin 2012 – voir l’analyse magistrale de Jean-Jacques Netter – mais enfin le ton a changé et les  vraies priorités sont reconnues et affirmées, abaisser les charges pour que les entreprises créent des emplois dans le secteur marchand.

Certes il est naïf de vouloir négocier tout au niveau national, alors qu’il faudrait bien sur démanteler le carcan rigide et désuet de notre législation sociale pour négocier entre partenaires au niveau des branches professionnelles et des entreprises, avec une intervention la plus limitée des autorités politiques et administratives, mais ceci n’est pas envisageable à ce stade..

Aussi le donnant donnant, réduction de charges contre création d’emplois, procède d’une logique « top down », de  conférence de méthode Sc po /ENA, mais nous sommes en France.

Tout en reconnaissant cette volte face majeure de l’administration Hollande, je suis en effet sceptique sur les chances d’une mise en œuvre rapide et effective des mesures d’application, a moins d’un recours systématique a la procédure des ordonnances, qui n’a pas été évoqué hier, le Président se contentant de parler d’une mise enjeu de responsabilité du gouvernement, avec vote d’une motion de censure, ce qui met toute opposition en face d’un choix difficile.

En outre hier encore nous avons entendu parler de nouveau comité ou haute autorité, bref d’un fatras administratif peu propice à la situation dans laquelle se trouve notre pays.

Sur l’organisation administrative, aucune avancée réelle pour simplifier le mille feuilles des collectivités locales, et les réductions potentielles du nombre des régions, ou le transfert de certaines compétences des départements aux grandes métropoles sur une base de pur volontariat seront d’effet lent et limite.

Sur le plan européen, on abandonne l’idée de début de quinquennat d’un changement de politique allemande et on prend en compte la réalité nouvelle de la grande coalition CDU/CSU /SPD.

Mais on rêve avec cet Airbus de l’énergie lorsque l’on sait que de part et d’autre des orientations lourdes et majeures ont été prises, notamment avec l’abandon du nucléaire outre Rhin.

Sur les sujets de société, et de libertés publiques, nous avons entendu ce que l’on attend d’un homme politique de gauche qui reste dans le schéma classique d’une société intégrée alors que la France, qu’on le veuille ou non, est devenue communautaire, voir communautariste, et ne sait pas le gérer.. .

En bref, un changement majeur de ligne politique, qui ne résoudra à court terme aucun de nos handicaps.

Mais ce qui me rend néanmoins prudemment optimiste pour notre pays est la conviction que maintenant que cette admission publique de l’échec des politiques suivies à droite et à gauche depuis des décennies a été actée, je ne vois pas d’alternative politique crédible susceptible de recueillir une majorité.

Il reste à la droite à faire aussi son « aggiornamento », ce que l’UMP est loin d’avoir entrepris, tout à ses querelles de chefs, petits ou grands..

 

 

 

Auteur: Jean-Claude Gruffat

Jean Claude Gruffat est depuis Avril 2020 Managing Director chez Weild and Co, banque d’affaires indépendante présente dans plus de 20 États aux États Unis. Après une carrière dans la banque internationale chez Indosuez, puis Citigroup. Jean Claude Gruffat est le Chairman de Competitive Enterprise Institute, et un board member de Atlas Network, toutes deux think thanks libertariennes domiciliées à Washington DC. Il est également gouverneur de L’American Hospital de Paris. Titulaire d’un doctorat en droit public, et d’une maîtrise de science politique de l’Universite de Lyon, ainsi que ancien participant au Stanford Executive Program, GSB, Stanford University, CA.

29 Commentaires

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  • Nadia Poilane

    21 janvier 2014

    Tres bien resume

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  • BA

    19 janvier 2014

    Les CONtribuables français ont payé 6,6 milliards d’euros pour sauver la banque Dexia de la faillite.

    Dimanche 19 janvier 2014 :

    Dexia : le salaire des dirigeants augmenté de 30 % au 1er janvier !

    Le dossier de la chute de la banque franco-belge Dexia n’en finit pas. Et alors que l’établissement enchaîne toujours des pertes, le Journal du Dimanche révèle que trois dirigeants de la banque en cours de démantèlement ont vu leur salaire augmenter de 30% au 1er janvier, à 450.000 euros par an. Selon la direction de Dexia, interrogée par le journal, la liquidation des prêts au bilan de la banque « nécessite des compétences pointues ».

    Pierre Vergne et Marc Brugière remplacent Philippe Rucheton, qui était payé 500.000 euros, et Claude Piret, qui était payé 480.000 euros, indique le JDD.

    Une faillite qui a coûté 6,6 milliards d’euros à la France.

    Dexia est détenue à 44% par la France et à 50% par la Belgique, où les salaires de dirigeants d’entreprise publique sont respectivement plafonnés à 450.000 et 290.000 euros par an, rappelle le journal.

    Sauvé de la faillite par les Etats belge et français à l’automne 2008, le groupe Dexia a été durement frappé par la crise de la dette, ce qui a rendu nécessaire un second sauvetage en octobre 2011.

    Selon la Cour des comptes, les déboires de la banque ont coûté 6,6 milliards d’euros à la France.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/0203253010488-dexia-le-salaire-des-dirigrant-augmente-de-30-au-1er-janvier-643887.php

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    • Poutine7

      20 janvier 2014

      Plan Paulson 421 milliards dépensés sur 700 milliards prévus.
      Disparition plus ou moins évidente de l’aléa moral. Roule ma poule … on prend les mêmes et on recommence

    • Poutine7

      20 janvier 2014

      Dans le même « trend » haussier

      La question des inégalités sera au cœur du prochain Forum économique mondial de Davosqui se déroule du 22 au 25 janvier prochains dans la station suisse . Dans son rapport intitulé « En finir avec les inégalités extrêmes » publié lundi sur son site français, l’Oxfam, une organisation non gouvernementale (ONG), apporte sa pierre à l’édifice en montrant que les inégalités se sont encore accrues dans la plupart des pays depuis le début de la crise en 2008.

      « Même si la crise a momentanément entamé la part des richesses mondiales détenues par les plus riches, ces derniers se sont depuis largement rattrapés », indique ce rapport. Près de la moitié des richesses mondiales sont aujourd’hui détenues par 1% de la population ( contre 2 % avant la crise ), pointe l’ONG en soulignant que les 85 personnes les plus riches possèdent autant que la moitié la plus pauvre de la population.

      Ces 1% les plus riches _ leur richesse est évaluée à 110 trillions de dollars _ ont augmenté leur part de revenu dans 24 des 26 pays pour lesquels des données sont disponibles entre 1980 et 2012 (voir le Top 10 des milliardaires en 2013 ). Près de 7 personnes sur 10 vivent dans un pays où l’inégalité économique a augmenté au cours des 30 dernières années, rapporte Oxfam (voir l’étude ci-dessous).

      Les 1% des personnes les plus riches en Chine, au Portugal et aux États-Unis ont plus que doublé leur part de revenus national depuis 1980. L’Europe ne fait pas exception, au contraire. La fortune combinée des 10 personnes les plus riches d’Europe (217 milliards d’euros) dépasse le coût total des mesures de relance mises en œuvre dans l’Union européenne entre 2008 et 2010 ( 200 milliards d’euros). Même dans les pays réputés plus égalitaires comme la Suède et la Norvège, la part de revenus allant aux 1% les plus riches a augmenté de plus de 50%. De quoi apporter de l’eau au moulin du Forum économique mondial a identifié les disparités de revenus grandissantes comme un risque pour les progrès humains

      Déréglementation financière
      LOxfam impute un garde partie de ce creusement des inégalités à la déréglementation financière, aux systèmes fiscaux biaisés et aux règles facilitant l’évasion fiscale. Elle dénonce également les mesures d’austérité, les politiques défavorables aux femmes et la confiscation des recettes issues du pétrole et de l’extraction minière. « Les inégalités économiques extrêmes aggravent d’autres inégalités et ont des conséquences négatives sur l’économie et la réduction de la pauvreté tout en exacerbant les problèmes sociaux. D’un côté, les profits des entreprises, les salaires des dirigeants et les transactions boursières battent chaque jour de nouveaux records, et ne montrent aucun signe de ralentissement, tandis que de l’autre, le chômage et la précarité augmentent », souligne Sébastien Fourmy d’Oxfam France.

      L’ONG établit également un lien entre les inégalités économiques extrêmes et la confiscation du pouvoir politique par une riche élite qui gouverne dès lors pour servir ses intérêts propres. Alors qu’une autre étude, réalisée par WealthInsight pour le magazine « Spear », prédit une explosion du nombre de millionnaires en 2014 _ leur population devrait bondir de près de 500.000 rien qu’aux Etats-Unis _ l’ONG tire la sonnette d’alarme : « Sans une véritable action pour réduire ces inégalités, les privilèges et les désavantages se transmettront de génération en génération, comme sous l’Ancien régime. Nous vivrons alors dans un monde où l’égalité des chances ne sera plus qu’un mirage », conclut-elle.

    • Robert Marchenoir

      20 janvier 2014

      – En quoi est-ce un problème que les inégalités se soient accrues (si tant est que ce soit vrai) ?

      – En quoi est-ce un problème que la moitié des richesses mondiales soient détenues par 1 % de la population ?

      – Comment cette affirmation est-elle compatible avec cette autre affirmation grotesque, selon laquelle les 85 personnes les plus riches possèderaient autant que la moitié la plus pauvre de la population ?

      – Comment accorder le moindre crédit à une organisation, ou à un commentateur qui ne comprennent même pas ce qu’ils lisent et qui sont incapables de comprendre les chiffres les plus simples ?

      – En quoi y a-t-il des politiques défavorables aux femmes dans le monde, et quelle est la religion qui prescrit ces politiques ? En quoi des politiques défavorables aux femmes provoqueraient-elles un explosion du nombre des millionnaires ?

      – En quoi une augmentation prévue du nombre des millionnaires serait-elle une mauvaise chose ? Oxfam préfère-t-elle que ces gens restent pauvres ?

      – En quoi l’augmentation des profits des entreprises serait-elle une mauvaise chose ?

      -Comment Oxfam préconise-t-elle de lutter contre « la riche élite » qu’elle dénonce, « qui gouverne » en France « pour servir ses intérêts propres », et qui est composée de fonctionnaires ?

      – En quoi Oxfam n’est-elle pas socialiste ?

      – En quoi le socialisme est-il souhaitable ?

    • Poutine7

      20 janvier 2014

      En quoi n’est pas « super génial » de vivre dans une oligarchie super-concentrée ?

      J’imagine (mais je dois être un abominable socialiste…)qu’un minimum de répartition des richesses doit être favorable à l’équilibre d’une société ne serait-ce parce qu’une personne aussi riche soit-elle n’a que des besoins limitées en termes de consommation par exemple et que donc il y a une bonne partie de la richesse qui reste sous forme de stock et qui ne se dirige pas sous forme de flux(qui font vivre l’économie).

      Et sur la forme, je ne me fais pas de souci pour les « super-super riches » qui ont les moyens y compris intellectuels de défendre leurs intérêts

    • Robert Marchenoir

      20 janvier 2014

      Commençons par le plus évident, qu’Oxfam fait semblant d’ignorer.

      Cette fameuse richesse détenue inégalement par ces 1 % d’où vient tout le mal, c’est, pour l’essentiel, le capital des entreprises.

      Précisément ce dont l’économie a besoin pour « vivre », comme vous le dites : pour investir, pour créer des emplois et pour créer de la richesse.

      Les « riches » dénoncés par Oxfam ne sont pas, contrairement à ce que vous dites, des gens qui sont assis sur un gros tas d’or et qui pourraient bien en donner un peu aux autres sous forme de « flux », pour « consommer », parce qu’on ne peut pas « consommer » des milliards et des milliards.

      Soyons concrets : supposons que ces super-riches se défassent de leur richesse, qui vous choque tant par son inégalité. A qui devraient-ils la vendre, la donner gratuitement, la céder par la force si nécessaire ? A d’autres ? Mais alors le nombre des super-riches resterait le même. Aux gouvernements ? Eh bien alors, vous êtes socialiste. Ca fait un siècle et demi qu’on essaye le socialisme : il n’apporte que pauvreté, oppression, crimes et massacres. Je crois que la question est réglée.

      Vous dites que l’oligarchie est super-concentrée. Cinq millions de fonctionnaires en France (à la louche) , ça ne me paraît pas super-concentré.

    • idlibertes

      20 janvier 2014

      Cher Poutine,

      Bien sur , dans un monde idéal , Sauf que qui décide de la répartition? En réalité c’est un peu comme être un petit peu enceinte, le marché libre. Soit il est libre soit il est controlé mais un petit peu enceinte/controlé, cela n’existe pas.

    • Poutine7

      21 janvier 2014

      Cher Robert, Cher IDL,

      Je ne me plaçais pas sur un terrain moral. J’ai posté un article du journal soviétique « La Tribune ». Perso, je fais aussi parti des 10 % donc des « riches », je me posais la question de l’efficacité et je me dis qu’en « bon libéral » (pléonasme), un oligopole quelqu’il soit est ontologiquement inférieur d’un point de vue économique et démocratie (libéralisme politique) avec une société « un peu plus » pondérée

  • jean-claude

    18 janvier 2014

    Je vous renvois a Atlantico ce jour qui analyse bien l’incapacite du principal parti d’opposition a presenter une alternative credible a la nouvelle ligne de de notre President Normal.
    Comme le ridicule n’a jamais tue personne, comme l’ex premiere dame n’avait qu’un soutien populaire des plus limites, et que l’amour lui redonne de la vigueur, il est bien parti pour etre reelu, c’est d’ailleurs le sens de la communication publiee par sa garde rapprochee, Democatie 2012, sous la plume de son president, aussi promo Voltaire, et ancien de l’equipe Elysee sous Mitterrand, Jean-Marie Cambaceres.

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  • CHS

    17 janvier 2014

    passé les brumes de l’enfumage de l’un et de l’encens laudateur des autres,
    avec la dissipation progressive de celles ci,
    il n’y a plus que de la gesticulation de Grand Oral, laquelle ne peut conduire qu’au recalage immédiat dans la société mondialisée et ses acteurs,
    incorrigibles milieux français politiques, médiacratiques, syndicaux, ou le goût du theatre domine, sans le sens du ridicule et sans pudeur,
    parfois même de l’Elysée au Cirque,
    mais recale immédiatement dans le monde responsable mondialisé,
    le french bashing a de beaux jours, le déclin aussi,
    et les leçons de M.Aron comme les avertissements de M. Baverez et Buisson, qui sont les deux faces nord et sud de la faille du déclin bien ignorés

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  • Robert Marchenoir

    16 janvier 2014

    Fusion des régions : ça y est, l’escalade du cocotier et le montage de l’usine à gaz démarrent.

    Pour accélérer, le gouvernement dispose toutefois d’un argument de poids: l’argent. Les collectivités territoriales qui décideraient de se rapprocher pourraient bénéficier d’un bonus.

    Un proche de François Hollande résume: «Les élus, il leur faut la carotte et le bâton. La carotte, c’est l’incitation aux dotations. Le bâton, c’est moins de dotations s’ils refusent de se regrouper». Un donnant-donnant donc.

    http://www.lefigaro.fr/politique/2014/01/16/01002-20140116ARTFIG00694-la-fusion-des-regions-commence-mal.php

    Ah ! Encore un « donnant-donnant ». A ceci près que dans ce cas, c’est le bras gauche de l’Etat qui « donne » à son bras droit, et ce dernier qui « redonne » au bras gauche. On prétend faire des économies en regroupant des régions, et pour récompenser les régions d’accepter, on va leur donner davantage d’argent.

    Je crois qu’on se fout de notre gueule.

    Si jamais cette micro-fusion aboutit à quelque chose, elle ressemblera beaucoup au fameux « non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite » de Sarkozy. Cet objectif extrêmement limité avait été jugé tellement révolutionnaire et difficile à faire accepter, qu’on avait promis aux fonctionnaires restant en place la moitié des économies réalisées à l’occasion. Une fois l’opération bouclée, on s’est aperçu qu’ils en avaient mangé beaucoup plus, et que le bilan net était presque nul.

    Voilà ce qui se passe lorsque l’Etat fait « donnant-donnant » avec lui-même. Il y a toujours un pigeon qui « donne » sans rien recevoir en contrepartie, et c’est le travailleur du secteur privé qui ne bénéficie pas d’allocations.

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  • jcgruffat

    16 janvier 2014

    Vous avez sans doute tous raison, et alors?
    IL EST ELU JUSQU’EN 2017.
    il peut perdre les municipales – a voir pour Paris, Lyon, Marseille, Lille…les europeennes, en 2017 il sera face a Marine au deuxieme tour..
    Ne revez pas.
    Seuls les marches peuvent le faire flechir, et il commence a l’apprehender..
    La droite ne reforme pas, en France elle est jacobine et etatiste.
    Souvenez de Sarkozy en 2007, j’etais dans la salle face a un auditoire de patrons, « le liberalisme, ca fait 3% », merci Alain Madelin..
    Beregovoy, qui venait du PSU, et Jean -Charles Naouri ont reforme et dereglemente, pas Juppe…

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  • Robert Marchenoir

    16 janvier 2014

    Le virage libéral de la présidence Hollande est en route : la ministre des fonctionnaires vient d’annoncer la fin du gel des rémunérations des fonctionnaires.

    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/lebranchu-promet-la-fin-du-gel-du-salaire-des-fonctionnaires_424125.html#wQCGPWIsWSgXvpqP.99

    Un ministre des fonctionnaires, quand on y pense…

    « On est en train de réécrire de façon dynamique l’histoire de notre Fonction publique. »

    Voilà des paroles bien inquiétantes. Remarquez que réécrire l’histoire, pour des socialistes, c’est une habitude…

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  • Gerald Muller

    16 janvier 2014

    Robert Marchenoir a tout dit. Si FH avait annoncé la suppression des départements par ordonnances ainsi que l’abrogation du statut de 1948 des fonctionnaires, alors là oui, il y aurait eu une lueur d’espoir. Mais avec le mou du mou et le flou du flou, on ne risque rien.

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  • Emmanuelle Gave

    16 janvier 2014

    @ duff

    Il est certain que Sarko va devoir sortir des stratégies Buisson et re devenir trés vite le meilleur ami de Nicolas Baverez, comme lors de la préparation de son premier mandat. Cela dit, comme le titrait Beytout, c’est un virage « libéral » sous conditions suspensive. Condition qui demande que le mots deviennent acte. A titre personnel, et complétement de mauvaise foi, je suis plus à penser qu’il s’agirait d’une condition résolutoire. Résolutoire à la condition que lui pousse « dos enormas cojones 🙂 »

    Accesoirement, si quelqu’un pouvait quelque chose pour le format des conférences de presse. J’ai cru un moment être sur Arte et un spectacle vivcant d’anaphores version le cid « mon bras qui si souvent a sauvé cet empire, mon bras…… »

    D’autant que si on commence à avoir des idées, on peut lâcher les effets de manches. Rejoyce.

    Clt

    Idl

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    • Amellal Ibrahim

      16 janvier 2014

      Bonjour,

      Bien qu’une politique économique à la Cameron soit préférable, elle est semble peu populaire en France, non ?

      Le CICE est déjà vu comme un cadeau fait aux riches et une trahison du socialisme …

    • Poutine7

      16 janvier 2014

      Emmanuelle … Emmanuelle, « dos enormas cojones » … enfin … vous ne nous aviez pas habitués à un tel langage fleuri. Visiblement, l’intéressé est ultra-libéral sur ce point et a tout ce qu’il faut question « cojones ». Il est particulièrement en forme en ce moment, prêt à braver les paparazzis sur son scooter.

      Hélas, il confond « la tête pensante » avec « la tête chercheuse ».

  • Poutine7

    16 janvier 2014

    Il y a un autre moyen de réduire les déficits et pas uniquement de baisser les charges sur des emplois à faible valeur ajoutée qui existent parfois déjà (BtP, restauration, distribution) mais qui ne trouvent pas preneurs (certains préfèrent encore rester au lit comme notre président avec leur RSA) : c’est de réduire les dépenses.
    Quant à l’alternative crédible, elle arrive avec le joli mois de mai.

    Répondre
  • Robert Marchenoir

    16 janvier 2014

    Deux indices plaident en faveur du socialisme maintenu :

    1. Le « donnant-donnant ».

    Ca commence très mal. L’Etat ne « donne » rien aux entreprises quand il consent à les étrangler un peu moins avec ses taxes. L’argent qu’il ne leur prend pas ne lui appartient pas.

    Les entreprises n’ont rien à « donner » à l’Etat ni à la nation. Les entreprises entreprennent, elles tâchent de survivre et de se développer, et si ça marche, elles créent des emplois. Ce n’est pas un « don ». Elles ne sont ni gentilles ni méchantes. Ce n’est pas la question.

    Le « donnant-donnant » évoque une négociation. Suggérer qu’une baisse des taxes relève d’une négociation est malhonnête. L’Etat prend beaucoup trop d’argent aux entreprises, et aux citoyens en général. L’Etat est malhonnête pour commencer. C’est à l’Etat de commencer par s’excuser, à genoux si possible, et de rendre l’argent volé depuis quarante ans. C’est aux citoyens de dire à quel moment l’Etat se sera suffisamment repenti. On ne négocie pas avec des preneurs d’otages.

    Faire dépendre une baisse des taxes d’une contrepartie (embauches, risettes au socialisme, chant d’amour au chef de l’Etat), c’est tuer dans l’oeuf tout espoir de prospérité accrue. Tout l’intérêt d’une baisse des taxes est de donner davantage de liberté aux entreprises. En d’autres termes, de leur foutre la paix. S’il s’agit de mettre sur le dos des entreprises 10 000 fonctionnaires armés de 1 000 pages de textes supplémentaires pour contrôler des « contreparties », on annule dès le départ les prétendues libertés accordées.

    C’est toujours la même chose : pour atténuer l’effet d’une fiscalité insupportable, l’Etat accorde quelques menues exceptions, puis, dès que les citoyens font mine d’en profiter, l’Etat revient avec son gros bâton et dit : de quoi ? de quoi ? vous essayez d’échapper à l’impôt ? Ce double langage devient insupportable.

    La baisse des taxes est nécessaire pour créer une meilleur climat économique pour toutes les entreprises. Quel que soit le climat, toutes les entreprises ne réussissent pas, tous les entreprises ne se développent pas, donc toutes n’embauchent pas. Faire dépendre la baisse des taxes d’un engagement préalable d’embauche, c’est montrer qu’on n’a rien compris à la façon dont fonctionnent les entreprises, c’est mettre la charrue avant les boeufs.

    C’est réserver, une fois de plus, les fameuses mesures en faveur des entreprises aux grosses sociétés, celles qui s’en tireront plus ou moins de toutes façons et donc pourront prendre de tels engagements, voire aux entreprises publiques, comme avec la farce du CICE (ou d’une autre de ces mesures, on m’excusera de m’y perdre un peu), dont les premiers bénéficiaires ont été la Poste, et, je crois, EDF. Il était effectivement urgent de « faire des cadeaux », pour reprendre le vocabulaire socialiste, à ces deux start-up tout à fait prometteuses, et pas du tout privilégiées !

    2. La farce de la réduction du nombre de régions.

    Là encore, François Hollande fait semblant d’entendre ce qu’on lui dit, et finit par jouer au con.

    Tout le monde dit qu’il faut supprimer au moins l’une des couches du mille-feuilles administratif. C’est à dire supprimer entièrement les régions, ou entièrement les départements, ou entièrement les communes. Il n’y a qu’une mesure massive de ce genre qui permette de faire des économies massives de personnel et d’autres dépenses.

    Et que fait Pépère ? Il suggère de fusionner trois ou quatre régions par-ci par-là. De quoi faire monter tout le monde au cocotier pendant des années (on imagine les chocs d’égos locaux), pour au final, si ça se fait, une économie tout à fait marginale.

    Cela fait longtemps que les socialistes de droite comme de gauche prétendent reconnaître que les entreprises sont la clé de la prospérité. Il ne manque pas de bonnes paroles à cet effet. Ce qui a toujours manqué jusqu’à présent, ce sont les actes.

    Des actes, ça veut dire : baisse inconditionnelle, unilatérale et massive de la dépense publique, et par conséquent des taxes. Punkt Schluss. Il n’y a besoin, pour cela, ni de « donnant-donnant », ni de concertation, ni de dialogue, ni d’observatoires, ni de Conseils de ceci ou de cela.

    Il y a un président et il y a un gouvernement. C’est à eux de décider. Qu’est-ce qu’ils foutent ?

    Répondre
    • Nicolas

      20 janvier 2014

      Bien d’accord.

      Par ailleurs, que supprime t on réellement lorsqu’on supprime un département ? Si les fonctionnaires & Co ne sont pas licencier sec, aucun intérêt..

      J’observe aussi une volonté de banaliser le suicide pour faire des économie, en cas de souffrance du sans doute au manque de médicaments de confort non remboursés, et de soins « inefficaces » comme on dit chez les fonctionnaires : on est dans la grande tradition Socialiste Sieg Heil !

  • Duff

    16 janvier 2014

    A écouter, la conclusion de Mathieu Laine ce soir sur RTL dans l’émission « On refait le monde » : Avec discours, établir le bon positionnement de Sarkozy pour son éventuel retour se complique quelque peu : La droite antilibérale va devoir faire sa mue s’il elle veut encore apporter une contestation crédible.

    Cdlt

    Répondre
  • jean-claude

    16 janvier 2014

    Cher Mathias,
    Je ne me prononce pas sur l’homme, et il n’est en tout cas pas licenciable car nous n’avons pas de procedure d' »empechement », comme ici aux Etats Unis.
    Voir le precedent Monica Lewinsky /Bill Clinton qui a fait long feu.
    Et Clinton lui « officiait « dans son bureau ce qui evitait les temps de parcours meme si je crois comprendre qu’ils sont reduits en scooter..

    Répondre
  • Mathias CORVIN

    15 janvier 2014

    Bien naïfs sont ceux qui croient en une possible contrition d’un président qui
    dans sa vie privée renie pour la eniéme fois un engagement de coeur !!
    Cet homme de compromis (comme compromission) n’en est pas à un
    reniement prés !!! Hollande est un joueur de pipo ! un enfumeur pro ! un
    jouisseur qui,quand le bateau FRANCE coule,ne pense qu’à organiser ses
    parties de jambes en l’air pendant ses heures de travail !!!
    C’est une faute grave,le commun des mortels serait licencié sur le champ !
    pour absences illégales et manquement à sa tâche ! Ici les caciques,eux-
    mêmes englués dans des affaires……nous expliquent qu’il s’agit de vie privée!?
    Un Président est au service de la NATION et n’a pas de vie privée !! ce n’est
    pas un fonctionnaire assugétti aux 35 heures et bénéficiant de RTT , il doit
    la totalité de son temps à solutionner les les graves problémes aux-quels
    nous sommes confrontés………ses histoires de sexe à répétition sont une
    insulte aux citoyens qui rament laborieusement tous les jours pour
    seulement subsister !!
    Ce président est un foutriquet qui donne une nouvelle fois montre de son
    incapacité à gouverner……………Un employeur lambda,l’aurait licencié ! nous
    ne demandons que sa démission !!

    HOLLANDE…………………DEMISSSSION………..!!!!!!

    Répondre
    • SERGE

      16 janvier 2014

      Il n’y a aucune intention de réduire les dépenses chez Hollande
      Car réduire les dépenses conduit à taper sur son électorat (fonctionnaires, assistés et classe médiatique/artistique soumise (n’oublions pas les intermittents qui coulent l’Unedic !))
      Tout ce beau discours de pseudo ouverture libérale est uniquement fait pour ratisser un peu au-delà de la clientèle électorale habituelle du PS en vue des prochaines élections municipales en vue de conserver le sénat à terme. (pour les européennes il s’en fout)
      Donc il faut faire croire aux UDI et autres Modem que l’on a changé et qu’on les écoute
      De l’enfumage comme toujours
      Rien de nouveau sous le soleil

  • Amellal Ibrahim

    15 janvier 2014

    Bonjour,

    Est-ce selon vous, son « virage de 1983 », lui qui s’est si abondamment inspiré de François Mitterand ?

    http://www.ina.fr/video/RXC05012789

    Dans cette vidéo, François Hollande rejetait déjà l’idée que l’état se pose en chef d’entreprise.

    Apparemment, il aurait aussi étudié à HEC.

    Répondre
    • jean-claude

      16 janvier 2014

      Cher Amellal,
      Je crois comme il l’a de fait admis que necessite fait loi..
      Je persiste, la loi de Laffert n’est pas enseigne a l’ENA, je ne suis pas sur pour HEC.
      Il l’a decouverte empiriquement au bout de 18 mois de mandat.

    • Thibs

      16 janvier 2014

      Il l’a démontré même..

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!