Quelques rappels historiques : Hugo Chavez a dirigé le Venezuela de 1999 à 2013, année de sa mort. Il a voulu mettre en place « le socialisme du XXIe siècle » dans le contexte de la « révolution bolivarienne ». Sa politique s’est accompagnée de nationalisations, de captation des ressources, de violences et de violations des droits civiques. En 2015, la proportion de Vénézuélien vivant sous le seuil de pauvreté était de 76% contre 60% en 1999. Le pays manque de biens de consommation courante et les pénuries sont de plus en plus importantes.
Entretien avec Angel Alvarado, député de Petare (la plus grande favela du monde, environ 800 000 habitants).
Angel Alvarado est député à l’Assemblée nationale pour la circonscription de Petare. Il est économiste et a une maîtrise en statistique. Il a 36 ans et il travaille depuis 10 ans pour les nécessiteux, à Petare. Il mène des activités de promotion sociales et de défense de la sécurité publique.
Pourquoi Henrique Capriles a-t-il été déclaré inéligible ?
Les raisons sont principalement politiques. Il est le principal chef de l’opposition et il est très apprécié dans l’opinion : il est premier dans les sondages.
Le contrôleur général de la République a utilisé une supposée irrégularité administrative pour lui mettre une amende et le rendre inéligible. Or, cela ne peut être fait sans un jugement signé par un tribunal pénal, ce qui est pour l’instant inexistant. C’est un procédé vicié et nul. D’autant que le contrôleur général est le parrain de la première dame et agit toujours pour des raisons politiques. Des gants de velours avec le gouvernement, mais une main de fer avec l’opposition. Le gouvernement de Maduro a été classé comme le plus corrompu du continent par l’indice de transparence d’Amnistie International.
Comment sont organisées les manifestations contre le gouvernement ?
Les protestations se déroulent dans tout le pays. La nouveauté est qu’elles se produisent aussi dorénavant dans des zones qui étaient jusque-là politiquement contrôlées par Maduro.
Le gouvernement a très fortement réprimé les manifestations de masse qui se tiennent à Caracas et dans les grandes villes, tuant au moins trois personnes (deux abattues et une asphyxiée). Ils utilisent des gaz lacrymogènes viciés qui, dans certains cas, sont lancés à partir d’hélicoptères. Les bombes lacrymogènes sont également lancées sur les appartements et les hôpitaux Le gouvernement ne semble pas vouloir reconnaître le droit de manifester. Ils ont perdu le soutien populaire et ils ont peur des gens qui protestent dans les rues.
Les opposants politiques sont-ils emprisonnés ? Y a-t-il des prisons du gouvernement ?
Oui, les opposants politiques sont régulièrement emprisonnés. Le cas le plus emblématique est celui de Leopoldo López, emprisonné après des manifestations en 2014 sont également emprisonnés le maire de Caracas, Antonio Ledezma, et les députés Gilber Caro et Renzo Prieto. Il y a également plus de 100 militants qui détenus en prison et qui sont soumis à des traitements inhumains et de la torture.
Quel est l’état des libertés publiques au Venezuela ?
Il n’y a plus de libertés publiques. Le gouvernement a fermé les voix critiques. Il a fermé les chaînes internationales CNN et NTN24. Les médias sont censurés, ou bien s’autocensurent. Cela inclut également les canaux de diffusion qui transitent par YouTube, que le gouvernement a fermé la semaine dernière.
Nicolas Maduro ne croit pas aux libertés publiques, surtout lorsque cela menace l’exercice de son pouvoir.
Quelle est la situation économique du pays ? Y a-t-il encore des pénuries alimentaires ?
Le Venezuela était le pays le plus riche de la région. Aujourd’hui, la pauvreté atteint des sommets. Chavez a laissé un pays endetté. Il a multiplié la dette par 7. À cela, s’ajoutent les expropriations de plus de 1 400 entreprises et de plus de 4 millions d’hectares de terre, afin de bâtir le socialisme du XXIe siècle, ainsi que le contrôle des prix. La conséquence c’est l’arrivée de disette et la difficulté de se nourrir. Seuls 50% des Vénézuéliens arrivent à manger deux fois par jour et la moitié de la population a maigri d’environ 9 kilos l’année dernière. L’inflation est de 700% et la pauvreté touche plus de 80% de la population.
Ce pays qui était riche est aujourd’hui complètement ruiné.
Qui soutient Nicolas Maduro ? Les gens des favelas ? Les gens de Caracas ?
À l’heure actuelle, Maduro est soutenu par moins de 20% de la population. C’est surtout dans les États de Llaneros. Cependant, ce soutien s’effrite jour après jour. Dans les favelas de Caracas, il n’a pas gagné un seul député aux élections de décembre 2015.
Est-ce que Nicolas Maduro peut perdre le pouvoir en 2018 ? (Élections).
Il va le perdre ! Maduro a perdu toutes les élections, raison pour laquelle il a bloqué l’année dernière le référendum qui devait le révoquer.
Quel est le rôle de l’armée dans le fonctionnement du régime ?
Les forces armées sont l’un des piliers du régime. Pour ce faire, elles ont été impliquées dans un réseau de corruption qui comprend les activités de pétrole. Ces hommes s’enrichissent par la vente du pétrole et ont donc intérêt au maintien du régime.
Est-ce que Cuba intervient toujours dans la vie politique du Venezuela ?
Cuba est constamment présent dans l’imaginaire politique et le fonctionnement du régime. C’est le modèle cubain que Chavez et Maduro tentent d’imposer : un socialisme marxiste totalitaire.
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Quelques remarques d’analyse
Cuba, Venezuela, Bolivie, trois pays où sévit encore l’idéologie socialiste et où les peuples sont maltraités. Nous retrouvons ici tous les ingrédients classiques des gouvernements socialistes : dirigisme économique et planification qui engendrent la pénurie et la hausse des prix (marché noir), vol et expropriation, ce qui crée de la pauvreté (fuite des capitaux et des entrepreneurs), corruption (détournement de la rente pétrolière), violence, suppression des libertés publiques, arrestation des opposants et torture. La justice et le droit sont détournés au profit du gouvernement. Cela conserve l’apparence de la légalité alors que nous sommes dans le détournement du droit.
C’est la classique route de la servitude, que Friedrich Hayek a très bien démontrée. La question qui se pose toujours est comment un peuple peut amener ce type de régime au pouvoir, et pourquoi ne se révolte-t-il pas contre lui ? En dépit de tout ce que l’on sait sur Cuba, le régime des Castro dure toujours depuis 1959. Et il n’est pas sûr que Nicolas Maduro soit chassé en 2018.
C’est là le mystère de la servitude volontaire, très bien décrite par Étienne de la Boétie. Les dictateurs ne se maintiennent au pouvoir que parce que des gens, en dessous d’eux, acceptent cette dictature et obéissent aux ordres.
Cela peut nous surprendre, mais, en France, le candidat qui soutien Maduro et Chavez est crédité de bons votes dimanche prochain. Qui s’offusque qu’à l’élection présidentielle française, en 2017, un siècle après la prise du pouvoir par les Bolchéviks, trois candidats se réclament ouvertement de cette idéologie mortifère ? Quels sont les maires qui leur ont donné leur parrainage ? Ne connaissent-ils rien à l’histoire ces élus de la nation ?
Cela touche aussi à l’un des mystères de la vie politique d’Amérique latine qui, depuis l’époque des indépendances, dans les années 1800, alternent entre révolutions, dictatures militaires, coups d’État et oppressions. Mexique (où sévit une guerre civile qui a fait environ 100 000 morts), Amérique centrale (Nicaragua, Guatemala), Cuba, Venezuela, Colombie, Bolivie, Pérou (où une dynastie de corrompus a ruiné le pays), Argentine (grande puissance économique dans les années 1930, ruinée par le péronisme), Chili (Allende), Brésil… La liste est longue de ces pays façonnés par les Européens, peuplés de descendants d’Européens, riches de matières premières et de possibilités et qui pourtant n’arrivent pas à porter la liberté comme valeur politique et semblent condamnés à subir les populismes et les dictatures. Les peuples en souffrent, certes, mais ils ont aussi leur part de responsabilité dans l’avènement de ces régimes et leur maintien.
Point de situation (mercredi 19 avril)
Nous écrivons ces lignes le mercredi 19 avril, alors que la situation se tend de plus en plus à Caracas. Ce mercredi s’est tenue une immense manifestation menée par l’opposition dans les rues de Caracas, afin de demander à Nicolas Maduro de rétablir les droits du Parlement (où l’opposition est majoritaire) et les libertés publiques. Dans le même temps, les partisans de Maduro ont organisé une contre-manifestation pour empêcher l’opposition d’atteindre le centre-ville.
Le Président Maduro a annoncé avoir débloqué un budget pour créer une milice armée de 500 000 hommes afin de résister à l’opposition : « Le budget pour les fusils a été approuvé » a-t-il dit dans une intervention publique le 18 avril. « Ce n’est pas le temps de l’hésitation. C’est le temps de la révolution. Ce n’est pas le temps de la trahison, c’est le temps de la fidélité ». À quoi servent les fusils de cette « milice nationale bolivarienne » ? Surement pas à tirer sur les mouettes de Caracas. Depuis le début de la crise, on dénombre au moins six personnes tuées par balle parmi les manifestants. Onze pays d’Amérique latine, dont le Brésil, l’Argentine et le Chili, ont demandé au Venezuela de respecter les droits de l’opposition.
Question : est-ce que les journalistes de France 2 vont demander ce jeudi soir à Jean-Luc Mélenchon, qui souhaite intégrer l’alliance bolivarienne, ce qu’il pense de la politique menée par Maduro ?
Une vidéo sur Petare.
https://www.youtube.com/watch?v=9u4IxcvlU8o
et un film un peu plus long (8 mn) :
https://www.youtube.com/watch?v=9H8V0aNF7gs
Auteur: Jean-Baptiste Noé
Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).
Eric
26 avril 2017Une question sur les chiffres évoqués en introduction :
« En 2015, la proportion de Vénézuélien vivant sous le seuil de pauvreté était de 76% contre 60% en 1999 »
La banque mondiale indique des chiffres très différents :
1999: 42.8%
2013: 29.4%
2015: 33.1%
Ai-je mal compris quelque chose ?
sources: http://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SI.POV.NAHC?end=2015&locations=VE&start=1997&view=chart
Jean-Baptiste Noé
26 avril 2017Les chiffres que je donne viennent de l’ONU. Je ne comprends pas comment la BM obtient ces données. Quand il est dit « ratio de la population pauvre en fonction du seuil de pauvreté national » peut-être que le Venezuela a modifié ses critères de seuil de pauvreté pour provoquer une baisse artificielle (on connaît ça chez nous avec le chômage).
Eric
26 avril 2017Merci Jean-Baptiste Noé pour votre réponse.
Juste un petit préambule avant la mienne :
Je ne remet pas en cause le fond de l’article.
Je veux bien croire qu’il y ai de gros problèmes politiques et économiques, j’ai seulement le sentiment de passer à côté de quelque chose.
Je n’ai pas trouvé de chiffres sur le site de l’ONU qui mentionnent 76% de pauvres en 1999.
Si on se base sur le seuil de pauvreté mondial (dont le critère de 1.90$/jour me semble un peu simpliste), nous n’avons « que » 10.2% de pauvres en 1999 (pas de données au delà de 2006)
http://data.un.org/Data.aspx?q=poverty&d=SDGs&f=series%3aSI_POV_DAY1
Si on prend le seuil de pauvreté national (différents de ceux fournis par la banque mondiale, pour lesquels je n’ai pas trouvé la méthodologie de calcul) nous avons :
• 1999: 48.7%
• 2012: 25.4%
• rien au delà
http://data.un.org/Data.aspx?q=poverty&d=MDG&f=seriesRowID%3a581
Du coup si on cherche des datas plus concrètes, tels que le taux de malnutrition :
• 1999: 18.1%
• 2013: 5%
• 2015: 5%
http://data.un.org/Data.aspx?q=venezuela+undernourished%2c&d=MDG&f=seriesRowID%3a566%3bcountryID%3a862
ou le taux de mortalité des enfants :
• 2000: 18.5%
• 2013: 13.5%
• 2015: 12.9%
http://data.un.org/Data.aspx?q=mortality&d=SDGs&f=series%3aSH_DYN_IMRT
on constate également de nets améliorations.
Jean-Baptiste Noé
27 avril 2017La deuxième série de chiffres que vous donnez est probablement juste, mais qui les fournit ? Si c’est le gouvernement du Venezuela on peut douter de leur fiabilité.
Nous avons nos moyens statistiques pour faire disparaître des chômeurs, surement ont-ils les leur pour évacuer les pauvres et les faméliques.
Voici plusieurs années que le pays connaît des pénuries, les magasins sont vides et la population a de plus en plus de mal à se nourrir. Ce qui alimente bien évidemment le marché noir.
RB83
24 avril 2017Pour ceux qui s’intéressent à l’histoire de ce pays et plus particulièrement à celle du « libertador », Bolivar, surtout ceux qui en font un symbole révolutionnaire, voici ce que Bolivar écrivait juste avant de mourir en 1830:
Vous savez que j’ai eu le pouvoir pendant 20 ans et je n’en ai tiré que quelques conclusions sûres. Premièrement, l’Amérique est ingouvernable pour nous; deuxièmement, celui qui sert une révolution laboure la mer; troisièmement, la seule chose que l’on puisse faire en Amérique est d’émigrer; quatrièmement, ce pays tombera infailliblement entre les mains de la foule déchainée de petits tyrans presque trop petits pour qu’on les remarque, de toutes les couleurs, de toutes races; cinquièmement, dévorés par tous les crimes et abattus par la férocité, nous serons dédaignés par les Européens qui ne daigneront même pas nous conquérir; sixièmement, s’il était possible pour une partie du monde de retourner au choas primitif, l’Amérique le ferait.
Constat hélas toujours aussi actuel… Les tenants des révolutions bolivariennes devraient relire leur héros…
Jean-Baptiste Noé
24 avril 2017Merci pour ce texte, il est très visionnaire sur la situation difficile gérable de ce continent. Les faits ultérieurs n’ont cessé de le prouver.
Olivier
24 avril 2017Si le marxisme a été inventé en Occident, celui-ci a toujours eu la sagesse de s’en écarter. En revanche, il s’est bien exporté, notamment en Amérique du Sud. A la différence de l’Amérique du Nord, majoritairement protestante, l’Amérique du Sud a été labouré par un catholicisme très égalitariste, très social et particulièrement « anti-individu », terreau très compatible avec le marxisme. Bolivar est, par ailleurs, un personnage complexe et ambigu, facilement récupérable par les uns et les autres.
Guy Mailhot
23 avril 2017Plusieurs choses expliquent la résilience des peuples face aux régimes répressif.
1- Le socialisme est une religion, pas une réflexion. Ça explique la raison pourquoi elle est si populaire malgré toute la pauvreté massive et la mort que ce système politique provoque. Peu importe les preuves que va donner à ses victimes (ou à une majorité suffisante), elles vont toujours croire que si ce système ne fonctionne pas, c’est de la faute à l’autre, principalement aux riches.
2-Les pays d’Amérique Latine ont conservés les anciennes institutions hérités des vieux empires indiens qui existaient avant l’arrivé des conquérants espagnoles. Seules les dirigeants de ses institutions (extractives) changent. Pour comprendre ça, le livre « Why nation fail » est une excellente référence. En fait, la question n’est pas de comprendre les causes des problèmes de gouvernances des pays d’Amérique Latine, mais de comprendre les causes de la réussite des pays Occidentaux, Anglo-saxon en tête de liste.
3- Un certains Nicolas Machiavel a très bien décrits les causes profondes des problèmes de gouvernances dans ses ouvrages, comme le Prince et son discours sur la république de Tite Live.
Ockham
21 avril 2017Mario Vargas LLosa disait de l’Amérique Latine qu’il ne fallait pas s’attendre à une culture démocratique intense avec pour aïeuls l’empire Inca et les grands d’Espagne (il n’y avait pas plus méprisant pour le petit peuple que les Wisigoths!). Une récente transaction dans cette A.L. fait apparaître que M. un tel céde 400.000 hectares à un tel. Et encore celui-là n’avait pas de pétrole! Alors les rêves des pauvres migrants arrivés après la distribution sans souligner que les esclaves libérés le furent aussi de toute propriété, le jeux impitoyable de notre système qui est le moins mauvais mais à la marge -et ils sont dans la marge comme le Congo- de la valeur ajoutée .. donc ces attendus font qu’en démocratie la majorité votent pour l’enfumage angélique socialiste (voire hollande) qui va refermer la parenthèse du paradis promis comme le font les latifundiaires. Conciliateurs abstenez vous ?
Steve
21 avril 2017Et bien entendu, ceux qui espèrent qu’un homme providentiel va prendre en charge toutes leurs frustrations, leurs attentes, et les résoudre à leur gré, en font une idole et se placent en position d’adorants car ils sont demeurés infantiles. De plus, cela ne fait qu’exciter et enfler chez leur idole ce qu’il peut y avoir de toute puissance demeurant en lui; de sorte que plus ils seront frustrés par manque de résultats à leur convenance, plus ils pousseront leur idole vers la tyrannie violente. Tyran et peuple forment un couple. Et nous savons combien les relations de couple peuvent être perverses, l’un comme l’autre y trouvant du grain à moudre pour nourrir et satisfaire sa propre névrose.
Dimanche prochain, dans l’isoloir, pourquoi ne pas se demander qui nous allons AIDER à réformer plutôt que qui nous allons CHARGER de répondre à nos attentes. Ce sera un pas vers la citoyenneté.
Steve
21 avril 2017Bonjour
Un journaliste à Gandhi: » Et que pensez vous de la civilisation Occidentale? »
Gandhi: » Une civilisation occidentale? Quelle excellente idée! Et ce serait pour quand? »
Je ne vois pas plus de mystère de la tyrannie en amérique du sud qu’en europe: dans ses « Carnets du Major Thompson », Pierre Daninos décrivait très bien la transformation du citoyen lambda en petit kapo quand on lui glisse un brassard estampillé « Service d’ordre » pour gérer la circulation de la course cycliste locale! Louis de Funès avait très bien compris et imagé ce comportement.
Cela dérive d’une totale ignorance, chez 99% des humains, de ce qu’est la véritable autorité.Qu’ils confondent avec la brutalité du mâle dominant de la horde.
Les Hominides ont encore du chemin à faire dans l’évolution, s’ils ne se suicident pas avant!
La tyrannie réelle découle du sentiment de toute puissance de l’enfant en bas âge qui n’a pas été traité et prend des proportions pathologiques chez le soi disant adulte
Quand dear Méluche dit qu’ « …il ne fera pas Cuba en France! » La structure de ce bref énoncé met en évidence son ego et son fond de toute puissance non dépassé.
Ceci se retrouve, à des degrés variés chez tous les candidats qui parlent de la manière dont ils exerceront le pouvoir s’ils le décrochent.
Et pas seulement en politique…
L’ironie du destin est qu’une fois parvenus au sommet, ils se rendent comptent qu’ils n’ont qu’assez peu de pouvoir réel sur les choses: le fait qu’un nouveau président ne dispose que de trois mois- empiriquement- pour avoir une chance de mener à bien quelques bouts de réforme- en France du moins- démontre assez bien l’étendue réelle de son pouvoir. Mais il se retrouvent assez vite à éprouver le poids de la responsabilité que le peuple a transféré sur ses épaules! Pourquoi croyez vous que tous semblent vieillir très vite une fois installés?
Et va pour la teinture….
Cordialement.
Abel Magwitch
21 avril 2017C’est vrai que la « civilisation » indienne chère à Gandhi, en matière de droits de la personne, de développement technique, d’expression artistique… Si Gandhi n’avait dit que cette phrase, on pourrait à juste titre le considérer comme un crétin ignare.
Tom
20 avril 2017Tout ceci est fait expres, les usa ont interet a maintenir le chaos et la pauvrete c est leur reserve de ressources comme l afrique l est pour l europe et la chine.
Au venezuela rien ne changera c est une dictature logique d un pays dont l economie ne depend que tu petrole dont les militaires se gave, un peu comme l algerie ou le nigeria. Le socialisme n est qu une facade pour que ca passe pas la cause.
nolife
21 avril 2017Pays soutenus par les USA :
En Asie : Japon, Corée du Sud, Malaisie, Taïwan
En Afrique : Sud-Soudan, Rwanda
En Amérique latine : Chili, Mexique
On remarque qu’à l’exception du Sud-Soudan déchiré par une guerre civile, tous ces pays sont généralement plus riches que leurs voisins soutenus par la Russie et la Chine.
Entre vivre au Japon ou Chine, je choisis le Japon, entre la Corée du Nord ou du Sud, je choisis le Sud, entre la Malaisie et l’Indonésie, je choisis l’Indonésie, entre le Chili et l’Argentine je choisis le Chili, entre le Burundi ou le Rwanda je choisis le Rwanda, entre la Colombie et le Vénézuela je choisis la Colombie …
Aljosha
20 avril 2017hors sujet, mais j’en profite pour souffler une autre question à l’ami Jean-Luc pour ce soir : peut-on envisager un championnat de football compétitif au niveau européen (Angleterre, Allemagne, Italie, Espagne, Turquie) si on plafonne les salaires à 400K (bien préciser : annuel, pas mensuel).
David, Léa, par avance merci.
arno
20 avril 2017Le Venezuela est un pays dont devrait s’inspirer beaucoup de pseudo-démocraties occidentales sur le plan de la lutte contre l’obésité.
Question : est-ce que les journalistes de France 2 vont demander ce jeudi soir à Jean-Luc Mélenchon le défenseur des droits de l’homme, de la veuve des orphelins, et des opprimés si il soutient les manifestants vénézuéliens qui cherchent à retrouver la liberté confisquée par le régime bolivarien Venezuelien.
Courage au peuple Vénézuelien, la fin du tyran est proche.
Jean-Baptiste Noé
20 avril 2017Je crains, hélas, que Maduro soit encore longtemps au pouvoir. L’opposition est divisée et pour l’instant il tient l’armée. Chavez avait été renversé en 2002, mais pour 48h seulement, avant de reprendre la main.
Il y a peu d’exemples dans l’histoire où des tyrans ont été renversés par le peuple. Généralement, ils meuvent de leur belle mort où sont chassés par un coup d’Etat mené par un autre tyran.
sassy2
20 avril 2017Et pour maintenir ces divers plafonnements, est-il prêt à tuer des étudiants qui ont voté pour lui? d’une balle dans la tête
sassy2
20 avril 2017pour lea glucksmann
« Vous avez du respect pour les hommes forts, vos semblables. Les hommes de fer dont la main ne tremble pas. Fût-ce au moment d’appuyer sur la détente. »
http://tempsreel.nouvelobs.com/presidentielle-2017/20170302.OBS6021/lettre-a-jean-luc-melenchon-par-raphael-glucksmann.html
hihi sont complètement chtarbés!
nolife
21 avril 2017En 1997-1998, la crise asiatique a fait sauté le Président Indonésien de l’époque.
Ben Ali et Moubarak ont été poussés dehors par leurs peuples et leurs armées.
Les pays de l’Est ont du cesser leur socialisme en 1989 sous la pression populaire …
arno
21 avril 2017Vous noterez que pour l’Egypte le peuple a vite repris ses esprits après avoir tenté l’expérience Morsi des frères musulmans, ils l’ont dégagé proprement avec le soutien de l’armée pour revenir au régime autoritaire militaire avec Sisi en lieu et place du vieux Moubarak.