25 janvier, 2024

Révolte agricole

La colère qui secoue le monde agricole est une nouvelle illustration des méfaits engendrés par les multiplications de normes et de contraintes administratives. Comme à chaque fois, les catastrophes générées par ces normes sont prévues et annoncées, mais rien n’est fait pour éviter les drames avant que ceux-ci n’arrivent. L’incapacité à concevoir les conséquences des décisions politiques et à penser le rapport entre les coûts et les bénéfices finit par coûter cher, en argent et en vie humaine. Le projet européen Farm to fork qui planifie une décroissance de la production agricole doit nécessairement aboutir à des drames agricoles, comme ceux que nous connaissons aujourd’hui.

Alors que l’ensemble du monde agricole est concerné, la révolte est partie du sud-ouest. Cela renvoie aux traditions historiques de la région, du Midi rouge et de la révolte du Languedoc au début du XXe siècle, mais aussi aux types de cultures présentes : des céréales et de l’élevage ainsi que de la polyculture de fruits et de légumes. Des cultures durement éprouvées par les normes imposées et gourmandes en main-d’œuvre.

Une chape de normes

L’inflation des normes est résumée par l’évolution du code rural, passé de 755 pages en 1965 à 3 068 pages aujourd’hui. Il y a des normes pour tout : taille des haies, curage des fossés, etc. La France voulant souvent aller plus loin que Bruxelles en ajoutant d’autres normes au millefeuille déjà épais. Ainsi pour la prolongation de l’interdiction du glyphosate alors qu’il est de nouveau autorisé en Europe. La France est ainsi submergée par des poulets produits en Ukraine, où les normes sont beaucoup moindres que pour les volaillers français. C’était du reste une des raisons qui avait conduit la Pologne à refuser de livrer des armes à l’Ukraine, en protestation au déséquilibre concurrentiel de l’agriculture ukrainienne.

Le rapport au monde agricole est ambivalent. Il suscite à la fois une grande sympathie (preuve en est le succès non démenti du salon de l’agriculture) et une grande défiance, les paysans étant accusés de polluer, de capter l’eau, de détruire l’environnement. On leur interdit la mise en place de bassine pour récupérer l’eau de pluie, on interdit l’usage de produits phytosanitaires, même quand ils n’ont pas été reconnus dangereux par les études scientifiques, on soviétise le fonctionnement agricole, transformant les paysans en kolkhoziens. Et à force de scier l’arbre, il finit par s’abattre.

La révolte qui touche la France est une révolte européenne. En 2022, c’étaient les paysans hollandais. Puis, depuis plusieurs semaines, les paysans en Allemagne et en Roumanie. Désormais en France, avant que d’autres pays ne soient concernés, probablement l’Italie et l’Espagne. La compétitivité française dans l’agriculture ne cesse de s’étioler, les marges se réduisent. Il y a quelques années, on alertait, dans une indifférence quasi totale, sur les suicides répétés des agriculteurs. Rien n’y a fait. Le monde agricole est à la fois connu, parce que tout le monde a vu une vache ou traversé un champ, et inconnu, parce que beaucoup ignorent les nouveautés techniques dans les méthodes culturales, les nouveaux usages mécaniques, les enjeux mondiaux. Ce n’est pas en s’enfermant derrière de hautes murailles que l’on sauvera l’agriculture française. La Nouvelle-Zélande a réussi, dans les années 1980-1990, une transformation réussie qui lui fait désormais donner le la en matière de prix de la viande et du lait.

La terre autrefois

Face aux machines d’aujourd’hui et aux méthodes actuelles, l’ancien monde agricole est de plus en plus inconnu. La pauvreté des campagnes françaises était réelle, jusque dans les années 1950. Faible accès à l’eau courante et à l’électricité, peu de soins, à l’écart des transformations des villes et des modes de vie, les mondes ruraux ont connu une transformation massive en moins d’une génération qui les ont fait passer d’un monde à l’autre de façon rapide et souvent brutale. Dans ses nombreuses études, notamment Les Trente glorieuses, Jean Fourastié évoque le monde rural d’avant les transformations techniques du XIXe siècle.

En 1700, un paysan nourrit 1,7 personne. En 1800, il en nourrit 2,1. En 1980, il nourrit désormais 30 personnes, chacune obtenant plus de calories qu’un siècle auparavant.

Sous l’Ancien Régime, il faut 1.5 à 2 hectares pour nourrir une personne. Comme on ne dispose dans le royaume, au maximum, que de 40 millions d’hectares cultivés, le plafond démographique français est de 20 à 27 millions de personnes. Si la démographie augmente trop, on se heurte au plafond agricole, ce qui engendre des disettes. Malthus avait raison de dire qu’il fallait limiter les naissances au risque sinon de ne pas pouvoir nourrir les nouvelles bouches. Mais Malthus est un homme du passé : il n’a pas vu venir la révolution de la productivité, qui permet de nourrir plus de monde avec moins d’hectares cultivés. Jean Fourastié a ainsi calculé le temps de travail nécessaire pour moissonner un are de blé (100 m²).

1800 : 1 heure, avec une faucille.

1850 : 15 mn, avec une faux.

1900 : 2 mn, avec une faucheuse-lieuse.

1920 : 40 secondes, avec une faucheuse-lieuse à traction mécanique.

1945 : 35 secondes, avec une moissonneuse-batteuse.

Moins de temps de travail, ce qui permet de pratiquer d’autres activités, plus rémunératrices, ou de se reposer. Ce qui libère également des bras, qui vont pouvoir se consacrer à des activités nouvelles, tels l’industrie naissante et les emplois urbains. La famine a été vaincue, ce qui est un immense progrès pour l’humanité. Il est désormais possible de travailler moins et d’effectuer des travaux moins pénibles. De manger plus et mieux. Les conséquences sont majeures : l’espérance de vie augmente, on vit plus vieux et en meilleure santé. Avant de rejeter les effets négatifs de l’industrialisation de l’agriculture, il est essentiel de fixer le chemin de parcouru et de prendre conscience que ce que nous vivons aujourd’hui, c’est-à-dire une société d’abondance et de vie, est une chose nouvelle dans l’histoire de l’humanité.

Prophètes de la mort

Il se trouve pourtant des prophètes de la mort pour vanter la décroissance et le retour à l’agriculture d’il y a trois siècles, mythifiée et idéalisée. Le Sri Lanka en a fait la terrible expérience. Les produits phytosanitaires ont été interdits, la conversion forcée au bio a été totale. Le résultat n’a pas tardé : en quelques mois l’île a connu une famine sans précédent, contraignant de nombreux habitants à choisir entre mourir de faim ou s’enfuir.

En France, l’interdiction des néonicotinoïdes a provoqué le ravage de la production betteravière, pourtant l’un des piliers de l’agriculture française. Le refus des OGM, alors que plusieurs types permettent de réduire la consommation d’eau et de produits sanitaires, conduit à un déclassement français par rapport aux concurrents d’Amérique latine. Les agriculteurs, comme de nombreuses autres professions en France et en Europe, sont victimes de l’effacement du logos au profit du pathos. On ne réfléchit plus, on ne mesure plus les conséquences des actes, on n’accepte plus les risques et les dangers.

L’économie est la science des choix : elle étudie les choix possibles et les conséquences des choix effectués, des choix qui peuvent être libres ou contraints. Le choix suppose le goût du risque et de l’aventure, la projection vers un avenir qui n’existe pas, mais que l’on s’efforce de bâtir. Le passé est rassurant parce qu’on croit le connaitre : on n’en garde souvent que les bons côtés, les détresses et les drames étant oubliés. Ce que vivent les agriculteurs, c’est aussi ce que vivent les milliers de chefs d’entreprise, les professeurs dans l’éducation nationale, les personnes qui travaillent dans les administrations : un empilement de normes qui étouffent et tuent la vie. À éliminer avant qu’elles ne tuent définitivement notre pays et notre civilisation.

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

60 Commentaires

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  • Henry

    31 janvier 2024

    Je ne sais pas si j’ai mal compris, mais JB Noé semble défendre le libre échange.
    Tel que pratiqué par l’ Europe actuellement et sans droit de douane à la différence de toutes les grandes puissances mondiales, c’est une aberration bien documentée par Emmanuel Todd dans l’Illusion économique.

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  • Ockham

    27 janvier 2024

    Excellent article. Le blé c’est du GNR ! Beaucoup de ces agriculteurs n’ont plus de marge. Ils sont dans une situation analogue aux vulgaires métayers anglais du temps des enclosures et au moment de la levée des Corn Laws laissant entrer les blés français, américain et ukrainien ! Vous soulignez bien la catastrophe du blé ukrainien qui peut nourrir des centaines de millions d’humains de volaille et de porcs par millions, tous et toutes bien nourris dans des exploitations de 5000-10000 hectares sur les terres les plus fertiles du monde. etc. Le rêve de la terre devient un cauchemar que la FNSEA du reste anticipe. Les céréales c’est l’énergie pour l’homme et ses élevages. D’un point de vue quantitatif c’est facile mais pour le qualitatif à destination humaine avec comme objectif la santé, c’est autrement plus complexe sans oublier le maintien de la variété des territoires qu’il ne faut pas laisser aux maquis et aux forêts. Nos fonctionnaires de la politique ont certes joué la montre et la surdité puisque quasiment nés fonctionnaires mais l’affaire est un sujet très complexe pour toute l’ancienne Europe mêlant le double objectif de notre santé et de nos territoires avec des paysans car il s’agit de qualité. A propos de qualité diététique, l’agro-industrie par nature centralisatrice si puissante et si oligopolistique et les centrales d’achat dictatoriales « pour notre bien » des distributeurs peuvent croquer ces « éparpillés » facilement et avec une pub vantant le produit « best price' ». Le monde des bisounours et de la chèvre de M. Seguin s’évanouit.

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    • le chinois

      28 janvier 2024

       » Les céréales c’est l’énergie pour l’homme et ses élevages »
      Justement, Bruxelles veut réduire l’élevage en réduisant la surface utilisé
      pour la production des céréales pour animaux d’élevage.
      Poussant le prix du viande et des œufs au ciel.
      Avez vous remarqué la hausse phénoménale des oeufs,que rien ne justifie
      Si les œufs sont impayables, les pâtes aussi.
      Le monde que veut Bruxelles c’est le viande que pour le 20 % !
      Si le Brux vs paysan gagne, les prix montent, si c’est le paysan qui gagne,
      les prix montent donc c’est Brux par d’autres voies…

  • Raphanel

    27 janvier 2024

    Je ne suis pas spécialiste mais un simple citoyen qui se pose une seule question : face aux contraintes imposées par une commission non élue la réponse ne serait elle pas le  » Frexit » ?

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    • Lila

      27 janvier 2024

      Si , en tout cas pour moi et en tout et pour tout .

    • Robert

      28 janvier 2024

      Notre présence dans l’ Euro interdit le Frexit.
      Aucun politique sérieux, même NDA ou MLP, pourtant très critiques envers l’ UE, ne prône le Frexit car il le sait irréaliste… hélas !
      Quant à quitter l’ Euro pour revenir au Franc, ce serait enchaîner dévaluation sur dévaluation dans ce pays qui exporte peu mais importe beaucoup…

    • Lioser

      29 janvier 2024

      A terme c’est inévitable tant ces gens sont hors sol.

  • Michel Higuet

    27 janvier 2024

    Le Soviétisme a disparu il y a 33 ans un nouveau est apparu appelé EU. Ses apparatchiks se trouvent généralement autour du rond-point Schumann à Bruxelles. Pas de dialogue possible vu leur mépris devant le peuple vulgaire seule la révolte à un impacte sur eux. Je me délecte actuellement.

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  • De sainte Maresville

    26 janvier 2024

    Bel article en son ensemble, merci des éclaircissements apportés.
    Je reste sur ma faim concernant les produits phytosanitaires qui, à mon humble avis, méritent d’être abordés plus profondément.
    N’oublions pas l’appauvrissement des sols dû aux produits phytosanitaires.
    Bien à vous

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    • ernoux

      27 janvier 2024

      Bonjour, je suis agriculteur et je vais essayer de combler votre faim sur les produits phytosanitaires par deux exemples
      1 les néonicotinoide:
      un collier anti-puces chien ou chat (que vous caressez) contient autant de néonicotinoide que 40000m2 de semence de betterave. Les néonicotinoide ont été interdit pour un soit disant lien avec la disparition de population d’abeilles. Quand vous verrez une abeille butiner une betterave vous m’appellerez. (les betterave ne font pas de fleur). La disparition des populations d’abeilles est due à l’amateurisme des apiculteurs. Ces derniers sont généralement escrolo.

      Le glyphosathe:
      utilisé à des doses de 10 à 15 litres/ha sur culture OGM dans les pays américains. Utilisé à des doses de 1 à 2 litres/ha en europe avant une culture pour nettoyer une parcelle. Cela évite un labour qui peut consomme entre 30 et 50 litres de gazoil/ha. Malgré son utilisation massive sur le continent américain depuis plus de 30 ans avec l’arrivée des variétés Round’up Ready de Monsanto, aucun institut n’a pu mettre en évidence un quelconque danger pour le consommateur alors avec des doses européennes ne vous inquiétez pas.

  • pascal Lafond

    26 janvier 2024

    Quel article ! apologie des OGM, des traitements chimiques , du libre échange mondialiste, anti bio .
    D’autres voies sont possibles sans pour autant rimer avec déclin et famine.

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    • Guy

      26 janvier 2024

      @pascal Lafond
      Si vous connaissez ces autres voies, vite, montrez les nous en devenant agriculteur. Et quand vous aurez réussi, n’oubliez pas d’inviter les lecteurs du site à venir la constater.

    • Lioser

      26 janvier 2024

      @guy
      Il en existe, il suffit d’aborder les sujets de semis direct sous couvert où des millions d’hectares sont déjà réalisées depuis une bonne décennie en Amérique du Sud.
      Néanmoins travailler en Bio pour restituer la vitalité des sols reste complexe et demande bien de la science et des connaissances.
      Vous devriez écouter Claude et Lydia Bourguignon (Thinkerview récemment) ou voir ce que fait le CIRAD à travers le monde.
      Après on en reparle avec grand plaisir 😉
      Lionel paysan en Aveyron

    • Thomas Teyssier

      27 janvier 2024

      @pascal Lafond, dans un contexte de ressource en eau inatteignable (refus des bassines, asséchement de certains bassins) , refuser les plants OGM résistant au stress hydrique c’est à la fois
      – tuer à petit feu les exploitations
      – laisser entrer des produits qui ne respectent pas les normes que vous exigez en France ou en Europe, car la seule alternative sera la famine (à moins que vous connaissiez une méthode pour se passer de manger)
      – quand à parler de bio sans intrants chimiques, c’est soit se foutre du monde soit ne rien y connaitre ….

    • Guy

      27 janvier 2024

      @Lioser
      J’ai le plus grand respect pour les gens qui se lancent dans des expériences productives sans demander à d’autres de subir les conséquences de leurs choix, comme vous apparemment. Ils font avancer la science, la technique et participent au progrès humain. J’ai le plus grand mépris pour ceux qui, au pouvoir ou aspirant à y être, ont le toupet de dire (ordonner) à ceux dont c’est le métier comment ceux-ci doivent s’y prendre alors qu’ils n’y connaissent rien. Une société dans laquelle les producteurs doivent obtenir la permission de ceux qui ne produisent rien est foutue.

  • Philippe

    26 janvier 2024

    Retour au Servage ; soyons lucides ; le but réel est de faire disparatire les agriculteurs encore indépendants , propriétaire de leur terres et moyens d’exploitations ; une fois mis en faillite ( entre autre par la multiplication des normes ecologistes-hygiénistes – la destruction de la filiére viande qui sera remplacée par la filiére insectes ) ils seront mis en faillite personnelle : Alors bon prince leur banque leur accordera de se maintenir sur place en tant que métayer sans autre titre que celui d’une dette a rembourser ad vitam eternam . Le mècanisme est bien en place . Ce n’est pas une centaine de tracteurs qui va empécher la Macronie de continuer a détruire la France .

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    • Lioser

      29 janvier 2024

      Permettez moi d’en douter, c’est facile de bloquer une autoroute et il y’a encore des paysans sur tout le territoire.
      Il y’a bien plus qu’une centaine de tracteurs dehors….

  • Olivier

    25 janvier 2024

    Je pense qu’il faut revoir les temps de coupes manuelles nettement à la baisse. Ayant pratiqué la faucille et la faux et n’étant pas machot les temps que vous indiquez me semble irréalistes.
    Si vous y arrivez, bravo.

    Répondre
  • BONIFACE Jean Claude Ingénieur des Techniques agricoles

    25 janvier 2024

    Il faut aussi parler de la baisse dramatique des programmes de recherche de l’INRA à partir des années 80. En 1985, l’INRA a stoppé net les travaux de recherche sur les organismes antagonistes, en particulier une bactérie prometteuse, le Bacillus subtilis, très active sur l’Eutypa de la vigne! Pourquoi?? Parce que l’INRA a vendu les brevets déposés à une firme Phyto, probablement BAYER, ce qui n’est pas choquant en soi, cet organisme n’ayant pas vocation à faire du développement industriel , mais surtout, l’INRA a interdit à des agents: chercheurs et ingénieurs, de poursuivre leurs travaux!!! Décision d’autant plus SCANDALEUSE que cette firme a enterré pendant 40 ans cette découverte! Même chose pour les autres maladies de la vigne à Bordeaux!!! Aujourd’hui on devrait pouvoir utiliser ces découvertes mais la France a perdu 40 années ce qui oblige les viticulteurs à continuer à traiter avec des formules organiques ou le cuivre (en bio), sans préciser que le Cuivre est un bactéricide puissant qui stérilise le sol!!! Merci les BIOS!
    On marche sur la tête et nos fonctionnaires et ministres ENARQUES n’ont plus la place dans notre système! ILS ONT FAIT TROP DE DEGATS!
    Dans un autre domaine: pourquoi ne pas imposer nos normes (si sécuritaires) aux produits importés!
    Quant aux OGN et hybrides, messieurs qui ne connaissent rien au débat, commencez par étudier le sujet!

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  • denis.lesage

    25 janvier 2024

    @Lioser. Merci pour votre réponse. Je suis curieux de vos sources sur 10 calories fossiles pour une calorie alimentaire. Je rappelle juste que la calorie est une unité physique et non pas une unité qualitative ou nutritionnelle. Sans être expert, là où on voit s’effondrer le mythe de la mondialisation heureuse c’est désormais (en France) l’agriculture des grands rendements et des big farmers qui atteint ses limites.

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    • Lioser

      29 janvier 2024

      Bonjour Denis
      Les sources sont la FAO, le CIRAD, ou le couple de microbiologistes Lydia et Claude Bourguignon.
      Effectivement si la calorie est une unité physique, vu que nous vivons dans un monde physique et delimité (la planète Terre) alors le système ne peut tenir.

  • Racle Didier

    25 janvier 2024

    Faut il être dans le mur pour trouver une solution ?
    C’est une révolte sir? Non c’est une révolution

    Répondre
  • Patrick André

    25 janvier 2024

    Effectivement, au nom de la bien-pensance écologique, le monde agricole se voit imposer de plus en plus de contraintes normatives et administratives qui finissent par préjudicier aux productions alors que ce secteur d’activité depuis ces 20 dernières années a fait d’immenses progrès au niveau des techniques culturales ( baisse des intrants, recherches semencières, modernisation du machinisme, amélioration des unités de stockage…).Le milieu a fait preuve d’une adaptation et d’ une innovation sans pareilles.
    la politique européenne de décroissance ayant pour but d’aboutir à marche forcée, à la neutralité carbonne va inévitablement profiter à d’autres zones du monde qui ne sont pas sujet aux mêmes obligations. Par contre, en matière d’environnement l’importations à outrance de l’étranger ne va pas réduire les émissions des gaz à effet de serre….Le résultat sera donc contraire aux attentes avec en prime la problématique se la sécurité alimentaire dans un monde de plus en plus instable et sujet à l’augmentation des coûts.
    A cela s’ajoute en France une fiscalité très lourde par rapport aux autres pays européens à la fois sur le foncier et dans le domaine des transmissions.
    Une faible valorisation des terres ce qui encourage les investisseurs étrangers,
    Le faible montant des fermages, réglementés en France alors que les prix sont libres dans les autres états européens,
    La mauvaise rentabilité des terres induit les propriétaires à aller rechercher d’autres sources de revenus avec par exemple l’urbanisation des terres agricoles, l’implantation des énergies renouvelables….,
    Les difficultés d’application de la loi EGALIM sur la contractualisation des prix entre distributeurs, fournisseurs et producteurs…,
    Tout cela, nécessite, je pense, une plus grande transparence à l’égard des agriculteurs sur les véritables objectifs et stratégies poursuivis par l’Europe en la matière. Est-elle toujours intéressée par le développement d’une agriculture européenne respectueuse des acteurs économiques et du souci de ces derniers de s’adapter aux innovations comme toute entreprise ou bien de favoriser en réalité, le développement de grosses firmes industrielles dans des zones géographiques ( hors Europe) dévolues à cet effet où l’environnement ne sera pas forcément une priorité….?
    A cela s’ajouterait, par voie de conséquence, une diminution substantielle des aides PAC….

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  • Théo

    25 janvier 2024

    Je crois qu’entre revenir à l’agriculture d’il y a 3 siècles, et pulvériser nos récoltes de toutes sortes de produits expérimentaux pour produire toujours plus, au détriment des conséquences sur la santé des consommateurs, il y a un juste milieu qu’il devient de plus en plus urgent de trouver.

    Répondre
  • Thomas

    25 janvier 2024

    Aucune chance d’éliminer cette folie bureaucratique, celle-ci étant issue de la nature même de la Vème république. Si, elle tuera la France. Voire, c’est déjà fait…

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  • Green_is_the_new_Black

    25 janvier 2024

    Vous écrivez « Le passé est rassurant parce qu’on croit le connaitre : on n’en garde souvent que les bons côtés, les détresses et les drames étant oubliés. » C’est exactement ce que l’on demande à l’agriculture post-moderne : lacher le passé et trouver de nouveaux moyens de produire (sachant qu’on peut « se permettre » des pertes de productivité, les surplus font baisser les prix régulièrement, ce dont les agriculteurs se plaignent aussi), nouveaux moyens qui n’attentent plus au vivant, ni à la santé (résidus dans l’eau, etc.) et si possible, créent des emplois dans les campagnes. L’économie, la planification, la technologie et l’intelligence pratique mises au service du mieux. Programme bien plus passionnant que « Spray and pray ».

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  • Piccaria

    25 janvier 2024

    L’Europe actuelle est entre les mains d’ideologies qui conduisent à des décisions perverses, déconnectées des réalités comme le montre clairement votre article. Il semblerait qu’aucun dirigeant ne puisse ou ne veuille changer les décisions prises. Nous semblons être sur un bateau qui se dirige tout droit vers des rochers et dont les marins, voyant la catastrophe arriver, avertissent le capitaine qui répond « on continue, c’est la bonne direction ».
    Jacques Brel chantait « Salut à toi, Dame Bêtise, toi dont le règne est méconnu….

    Répondre
  • Noël Vuignier

    25 janvier 2024

    Entre 2006 et 2010 j’ai traité 120 ha de vignes en Suisse en biologique. J’ai démontré qu’on peut le faire avec le même travail qu’en chimique, avec le même prix et le même résultat. J’ai mis au point des traitements qui pourraient, partout, en vigne, remplacer le chimique par le biologique. Et j’en ai fait la promotion. Or mon plus grand détracteur a été l’Etat, mon système ne correspondant pas aux normes en vigueur pour les traitements des vignes, mes produits, tous enregistrés biologiques, n’étant pas sur la liste des produits homologués pour traitements, contrairement, par exemple, aux néo-nicotinoïdes.. Mes clients ont été menacés de toute sorte de peines, même de prison.

    Répondre
  • Noël Vuignier

    25 janvier 2024

    Nuances, nuances, nuances: effectivement notre société va s’écrouler, étouffée par le règlement. Par où passent les agriculteurs, les autres y passeront aussi.
    Mais, concernant les produits chimiques, il y a des alternatives: cela demande plus de connaissances de la part des agriculteurs, moins de corruption des firmes agro-chimiques, plus de recherche et d’essais, plus de liberté pour les agriculteurs pour aller dans le secteur biologique, qui lui, est aussi pétri de règlement. Parce que, encore une fois, IL Y A DES ALTERNATIVES, dont l’administration ne veut pas entendre parler, parce que cela demande de sortir des sentiers battus: pas pour les fonctionnaires, grands adeptes du Mikado.

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  • Jepirad

    25 janvier 2024

    Excellent ! Et ça va barder. La révolte a commencé. Elle va s’étendre et elle va créer une crise politique majeure que personne n’a vu venir sur le court terme. Les européennes vont être « sanglantes ». Bàv.

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  • Moreau Alexandre

    25 janvier 2024

    Je ne suis pas spécialiste de la question et je plussois à votre idée de la responsabilité individuelle, mais il me semble qu’il y a une urgence à s’intéresser plus en détails à ces sujets.
    Les perturbateurs endocriniens font que les animaux sauvages adoptent des comportements homosexuels et que les Hommes de sexe masculin ont en moyenne depuis 50 ans perdu 50% de leurs spermatozoïdes. Une source par cette interview de Corinne Lalo : https://youtu.be/yH4zUAR-2So?si=6Fs3maRqd0tjir5O
    Concernant les OGM il apparaît que leur plantation fait disparaitre les espèces autochtones car ils ne sont pas réellement stériles comme leurs promoteurs nous les vendent, en sus du fait que leur relative efficience est due au fait qu’ils produisent nativement du poison que le consommateur consomme alors, ce poison étant nécessaire pour tuer ou repousser les parasites..
    Enfin, sur un plan purement métaphysique à titre personnel c’est un choix pour moi de ne pas manger de plantes stériles. C’est comme les huîtres, qui aurait idée de manger des huîtres mortes ?

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    • lioser

      25 janvier 2024

      Oui!
      Effectivement la mise en place d’ogm ou de cultures dégénératives dites hybrides permet de rendre un marché captif.
      Ainsi les plantes hybrides deviennent soit dégénératives soit stériles.
      C’est tout à fait reconnu désormais que nous devenons aussi ce que nous mangeons.
      L’avenir ne passera pas par l’absolutisme mais par la connaissance du Vivant et de ses Lois !
      L’agriculture a traversé les siècles, depuis la « révolution verte » elle se dégrade quotidiennement.
      Le recours aux phyto systématiques n’est pas la solution, cela engendre des destructions d’écosystèmes organisés depuis des millénaires qui ne sont pas sans conséquences.
      Cela ne va pas se réparer en un claquement de doigt!
      Il faut une dizaine de calories fossiles pour produire une calorie alimentaire, ce système ne peut tenir que si certains aisés profitent de la mort des manants et de la plèbe.
      On est dans les derniers moments du Gondor; ursula et davos vont chuter inévitablement;
      Lionel, Paysan, Aveyron

    • Charles Heyd

      25 janvier 2024

      Il me semble qu’il y a une petite différence entre manger un animal mort et une huitre morte; vous mangez les vaches ou les poulets vivants? Attention, plus c… que ça on meurt!

  • G Brunet

    25 janvier 2024

    Ce qui étonne le moins c’est qu’il ait fallu attendre que les paysans allemands manifestent pour que le gouvernement français se réveille.

    Répondre
    • Robert

      28 janvier 2024

      Non, il a fallu voir les paysans allemands manifester pour que les paysans français s’y mettent aussi…
      Quant au gouvernement français, il avance à la godille… comme d’ habitude.

  • Marcel Jayr

    25 janvier 2024

    A cet exposé du réel je crois utile d’ajouter la pratique d’un endettement exagéré qui ne laisse aucne alternative lorsque les aléas de la nature ou du marché réduisent les rentrées financières sans modfication du devoir de rembourser des échéances. Observons également que souvent le marché est perturbé par des décisions de nature politique dimportations concurrentes et opportunistes aux répercussions douloureuses comme celle mentionnée avec raison au sujte des poulet ukrainiens.
    merci en tous cas de vos éclairages fort à propos

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  • De Wispelaere

    25 janvier 2024

    Bravo

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  • SYLVOS

    25 janvier 2024

    Merci Monsieur, très bel article. J’insisterai d’avantage sur les obligations européennes, responsables de ce désastre. Prenons l’exemple de la Suisse, hors de l’UE faut il le rappeler, où tout fonctionne y compris l’agriculture.

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    • Charles Heyd

      25 janvier 2024

      Vous êtes trop dur avec M. Noé; il a quand même cité Bruxelles une fois!

    • Charles Heyd

      25 janvier 2024

      Où tout fonctionne!? Et le crédit Suisse aussi?

    • LP

      25 janvier 2024

      Sylvos, je suis tout à fait d’accord avec vous. Que ce soit au niveau de l’agriculture ou d’autres sujets bon nombre de décisions vont à l’encontre du bon sens. je refuse de croire nos gouvernants aussi bêtes que l’article le mentionne. Ainsi je me pose la question de où veulent ils nous mener sinon au chaos ?

    • Robert

      28 janvier 2024

      Sylvos : On ne peut comparer avec la Suisse.
      Pays hors de l’ UE, ce qui est un avantage certain, mais aussi un état confédéral pragmatique qui n’ étouffe pas les initiatives des acteurs économiques sous une multitude de normes édictées par des gens qui n’y connaissent rien.

  • Laurent S

    25 janvier 2024

    Je viens de l’aéronautique, et je me reconnais tout à fait dans votre article. L’expansion des normes, imposées par l’UE, a vue le temps passé devant l’informatique par les mécaniciens, augmenter de manière exponentielle. Au détriment du temps passé à faire de la maintenance. Une pièce déposée, c’est une heure d’informatique et de paperasses en tous genres, et il y a une valeur qui ne se mesure pas, c’est la démotivation du spécialiste de la maintenance et la fatigue qui elle, est bien réelle. Comme pour d’autres domaines impactés par les normes, en parle de navigabilité en aéronautique, on n’a pas su trouver un juste milieu entre la sécurité et la faisabilité (ce que permet le temps à l’échelle humaine).

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  • Louis Jean SYLVOS

    25 janvier 2024

    Merci Monsieur, très bel article, j’insisterai d’avantage sur les causes de cette catastrophe, l’Europe, avec toutes ses contraintes souvent stupides. Prenons exemple sur la Suisse, hors de l’EU faut il le rappeler, chez qui tout fonctionne, compris l’agriculture !

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  • Fabien

    25 janvier 2024

    Les gens vivant dans les sociétés occidentales sont de plus en plus déconnectés du réel.
    Ce problème engendre mal-être, perte de sens mais également perte de repères moraux.
    Un argument pour illustrer cela ?
    Les SDF prolifèrent.
    La société n’a jamais été aussi riche et il faut probablement remonter au moyen-âge pour trouver une société dans laquelle il y a autant de mendiants.
    La vie a toujours été rude, mais quand les liens sociaux et familiaux sont à ce point désintégrés, il n’y a plus de filets pour vous rattraper quand vous vous prenez une grande claque.
    Et vous pensez vraiment qu’il faut aller encore plus loin , avec le développement des OGM, dans l’industrialisation de l’agriculture, dans l’approche « chosifiante » de notre environnement ?
    L’aliénation humaine n’en sera probablement que plus renforcée.

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  • jjcoldman

    25 janvier 2024

    « On ne réfléchit plus, on ne mesure plus les conséquences des actes, on n’accepte plus les risques et les dangers ».
    On parle bien des injections à ARNm ?

    Répondre
    • SYLVOS

      25 janvier 2024

      effectivement, idem pour les piquouses, mais là, CHUT !

  • Lioser

    25 janvier 2024

    Par ailleurs je stipule une autre réflexion.
    Pour produire une calorie de tomate il faut 36 calories fossiles.
    Pour produire une calorie de viande il faut une dizaine de calories fossiles.
    (Sources FAO, ou les ingénieurs Claude et Lydia Bourguignon avec qui j’ai travaillé)
    Le système n’est pas durable.
    On est dans un monde fini qui s’appelle la planète, un american réclame par an 10000 M2 pour se nourrir, 1 européen environ 8000, en dessous 700m2 par an vous crevez de faim. Si l’on divise la population par la Surface Agricole Utile on est à environ 2000m2/personne, donc on pourrait nourrir TOUT le monde.
    Sources FAO.
    L’agriculture a traversé les siècles avec une agriculture où il y avait des hommes qui s’en occupait, le malaise est là, en plus d’une grosse inculture. Príncipe de l’agnotologie.
    Lisez les livres sur les maraichers de Paris.
    Ils étaient productifs avec parfois 9 cultures par An.
    C’est un problème de désert culturel et d’agnotologie. (Fabriquer l’ignorance).
    Je rappelle enfin en étymologie que le mot Culture est sorti du mot agriculture.
    Pas l’inverse.
    Lionel, Aveyron

    Répondre
  • Lioser

    25 janvier 2024

    Bon.
    D’une je suis paysan et ce sujet abordé me concerne.
    Le texte est bien mais pour mon avis il manque l’essentiel. En effet pour moi cette destruction est VOULUE !!
    L’explosion des coûts est certes dûe à une prolifération de normes pondues par des types hors sol pour des populations qui elles sont justement, au quotidien concernées par la réalité..
    Si je rajoute à cela qu’elles sont non élues par ces derniers ça devient inflammable.
    S’attaquer à ce sujet est honorable mais la société établie sur le système pyramidal de Ponzi a fractionné les populations pour mieux les contrôler.
    Cela fait des décennies que l’on promet toujours plus de social alors que l’on a tout ce qui fait société qui est méthodiquement détruit (Culture, éducation Santé)
    Alors qu’il a été fermé des milliers de lits d’hôpitaux en pleine période de COVID ne venez pas me dire que cela n’est pas voulu.
    Rappelez-vous des révoltes paysannes à la fin de l’URSS.
    Par ailleurs je signifie que j’ai travaillé avec des spécialistes mondiaux des sols qui se sont fait exclure des institutions et qu’il n’est pas pour moi question de revenir à l’agriculture d’il y a 3seicles. Les techniques de conservation des sols exigent de la connaissance qui a été gardée à la cave car cela permettrait de nourrir l’humanité SAINEMENT.
    Une agriculture biologique avec beaucoup de connaissances scientifiques est très productive au M2 (plusieurs cultures par an) et ça existe.

    Je persiste et signe selon moi et les signes deviennent flagrants cette destruction sociétale est VOULUE !!!!
    On en est là.
    Retour du réel et à mon avis les gilets jaunes c’était juste une préchauffe.
    Bien à vous
    Lionel, Aveyron

    Répondre
  • J.godet

    25 janvier 2024

    Ben oui. Tout cela n’est pas arrivé tout seul !
    Merci à tous ces technocrates et bureaucrates qui n’ont jamais mis les mains dans le cambouis. Mais eux aussi, ne sont pas arrivés là par hasard ! Merci à tous ces politicards qui eux ont été élus pour la plupart. Alors prenez-en à vous même, et quand il y aura à voter, pour ceux qui y croient encore, regardez-vous dans une glace, avant et après… vous y verrez le même C**.

    Répondre
  • Michel Bergès

    25 janvier 2024

    Le monde agricole subit une politique en cours. Seule solution, de fond, en réfléchissant sur les causes : sortir de l’UE, sortir de l’€, sortir de l’Otan. La France a pour l’instant encore ses sous-marins nucléaires…
    La faute à qui ? D’abord, à Mitterrand, qui a voulu construire une « Europe politique » pour compenser la réunification des 2 Allemagne ainsi que la chute de l’URSS… (cf. l’ouvrage de Jacques Attali, « C’était François Mitterrand »). Le résultat : on le paye aujourd’hui. Pour en sortir = Le « Frexit », par référendum national immédiat.

    Répondre
  • le chinois

    25 janvier 2024

    On fait miroiter aux paysans que moins de « normes »=prospérité.
    En vérité, Bruxelles a juré de faire disparaître le monde paysan .
    A 2028 les subventions agricoles seront réduits de 30 % !! Ce qui signifie la mort a tous
    les exploitations de moins de 50-150 ha !
    Les grand groupes vont les reprendre, ils imposeront technologie et normes .
    L’agroproduction européen sera de type exploitation coloniale.
    Et les consommateurs payeront plus chère pour de la boue toxique …
    En corollaire de hausse de prix ?… la disparition de 75 % des restaurants.

    Répondre
  • Gorhorg

    25 janvier 2024

    Bel article. Clair et, je crois, très juste jusque dans sa conclusion

    Répondre
    • Charles Heyd

      25 janvier 2024

      Sa conclusion est en effet pas mauvaise mais là où je tique c’est en cela: « L’économie est la science des choix : elle étudie les choix possibles et les conséquences des choix effectués, des choix qui peuvent être libres ou contraints. ». Je suppose que les choix faits par Macron et consorts sont libres et les conséquences bien évaluées!?

    • Guy

      27 janvier 2024

      @Charles Heyd
      Les choix faits par Macron et consorts ne sont évidemment pas libres pour ceux qui sont contraints de s’y soumettre. Et les conséquences, ils s’en foutent car, espère-t-ils du moins, ce sera pour ceux qu’ils ont contraints et pas pour eux. Ne pas avoir à subir les conséquences de ses choix, jusqu’à un certain point imprévisible, est justement l’un des privilèges des gens au pouvoir, ce qui les prive de l’apprentissage rendu par cette expérience, d’où leur déconnexion de la réalité. L’assertion de l’auteur n’en demeure pas moins valide avec cette précision car même pour les gens au pouvoir, les choix ont des conséquences, qu’ils le veuillent ou non. Choisir, c’est renoncer, une réalité à laquelle personne ne peut échapper. Comme pour pour tout le monde, les ressources qu’ils consacrent à quelque chose le sont au détriment d’autres choses.

    • Charles Heyd

      29 janvier 2024

      Je réponds à #Guy; c’est ce qui me fait tiquer une fois de plus; les privilèges je pensais qu’ils étaient abolis depuis 1789 ou un peu après; donc il ne devrait pas y avoir d’impunité si des mesures sont ordonées et qu’il n’y a jamais de vérification du bien fondé et des conséquences; un bon exemple, la vaccination, bien sûr librement consentie, contre le covid.

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