4 avril, 2019

Pourquoi la Chine va tomber.

 

Faisons un peu de prospective géopolitique pour expliquer pourquoi la Chine va tomber dans les quinze ans qui viennent et ne sera jamais la première puissance mondiale en 2049. En 1985, Friedrich Hayek était reçu par le maire de Paris, Jacques Chirac, pour recevoir la médaille d’or de la ville. Lors du discours de réception il annonça la disparition de l’URSS au cours des années 1990, ce que bien évidemment personne ne crut à l’époque. L’URSS devait gagner, et les États-Unis être vaincus. L’analyse de Friedrich Hayek reposait sur deux éléments : un de philosophie politique et un d’analyse des faits. Premièrement, le respect des libertés fondamentales est indispensable au développement des pays. Sans liberté de conscience, sans propriété privée, sans liberté d’expression et liberté d’innovation, il ne peut pas y avoir de développement. Deuxièmement, l’URSS manque de ressources : elle ne produit pas assez et elle a épuisé les ressources dont elle dispose. Et une société sans ressource est condamnée à disparaître.

 

La Chine d’aujourd’hui est dans la même situation que l’URSS de 1989 : elle ne tolère pas les libertés et elle a épuisé ses ressources. Sa chute a moyen terme est donc prévisible.

 

Les fragilités chinoises

 

Les chiffres officiels dont nous disposons sur la Chine sont faux, que ce soit la production agricole et industrielle ou le développement économique. Ce qui est normal puisque ce sont des chiffres officiels, c’est-à-dire fournis par des agences gouvernementales dont la survie des dirigeants de ces agences dépend de la bonne santé des chiffres fournis. Il est donc impossible de connaître la réalité économique de la Chine qui, contrairement aux États-Unis et aux pays d’Europe, ne fournit pas de statistiques fiables. Prenons donc avec grande prudence les chiffres de croissance et de développement. Et souvenons-nous de l’URSS qui expliquait que sa production agricole ne cessait de croître alors que le pays était de plus en plus dépendant des ventes alimentaires des États-Unis.

 

Autre fragilité, la démographie. La politique de l’enfant unique va provoquer une chute brutale de la population et un vieillissement très important de la population que le pays n’a pas la capacité de gérer. C’est le problème de la démographie : c’est une science têtue, dont les effets se font irrémédiablement sentir, qu’on les accepte ou qu’on les refuse.

 

La dégradation environnementale est un autre sujet de faiblesse de la Chine. Pour une fois, suivons les données officielles qui, bien que probablement minorées, décrivent une réalité inquiétante. C’est dire. Ainsi, selon le Ministère de la Protection de l’environnement, 500 000 personnes meurent prématurément chaque année à cause de la pollution de l’air, 16% des sols du pays, dont 1/5 de terres arables, sont pollués et plus de 50% des cours d’eau ont disparu. Nous sommes-là face à des dégâts environnementaux majeurs, directement responsables de la mort de milliers de personnes. Les ressources chinoises sont fortement dégradées, ce qui obère à terme le développement du pays. À cela s’ajoute l’intense pollution des grandes villes.

 

Enfin, il y a l’absence des libertés fondamentales, ce qui là aussi empêche un développement sain de la Chine.

Pas de liberté, pas de développement

 

Le développement économique et social n’est pas la conséquence de la réunion de bonnes conditions matérielles. Il ne suffit pas de disposer de capitaux et de ressources pour produire un développement dans un pays. Raison pour laquelle par ailleurs l’aide au développement est une impasse. Le développement est d’abord une question d’esprit, c’est-à-dire d’innovation, d’inventivité ; esprit qui ne peut se développer que dans des sociétés où le droit respecte les libertés fondamentales, notamment la propriété privée et la liberté d’expression. Sans environnement juridique stable, il ne peut pas y avoir de développement. Mais là aussi, le droit n’est pas une succession d’articles et de codes. Il ne suffit pas de donner en partage le Code civil à la Chine pour que celle-ci établisse un régime juridiquement sûr. Le droit est une idée, une philosophie, qui ensuite se décline dans les codes et les articles. L’idée fondamentale du droit que nous connaissons en Europe, c’est le respect de la primauté de la personne, être social et de relation. Quand le groupe l’emporte sur la personne, les libertés ne sont pas respectées et l’innovation est détruite. Or on n’importe pas une philosophie du droit comme on copie des brevets ou des sacs Louis Vuitton. Il ne suffira pas à la Chine de faire une razzia chez Dalloz rue Soufflot à Paris pour établir un système juridique sûr et respectueux des personnes. C’est un changement d’esprit fondamental qui est nécessaire.

 

Sans liberté économique il ne peut pas y avoir de développement humain. Et la liberté économique fonctionne nécessairement avec la liberté politique. Deng Xiaping a cru que la Chine pourrait conserver le communisme et le parti unique et ne prendre que la liberté économique à l’Occident. Ce faisant, il a montré qu’il n’avait pas compris les fondements intellectuels du développement humain. Xi Xinping semble l’avoir compris : il a accru les contrôles intellectuels et resserré l’idéologie du parti. Ce faisant, il condamne la Chine à aller dans l’impasse économique.

 

Début 2014, le PCC a imposé un examen idéologique à tous les journalistes. Des résultats de cet examen dépendent la conservation de la carte de presse. Les journalistes qui n’ont pas intégré le discours officiel du Parti sont donc exclus de la profession. Xi Jinping a également fait main basse sur l’armée, qui est devenue un organe au service du Parti. Dès 2012, il a pris le contrôle de l’armée, ce que n’avait pas fait Hu Jintao, ce qui lui est bien utile en cas de troubles et de manifestations. Mais l’armée est gangrénée par la corruption et le népotisme, ce qui la fragilise grandement. Enfin, la lutte contre la corruption est surtout un moyen d’épuration politique. Le Comité central pour l’inspection disciplinaire du Parti communiste chinois a longtemps été dirigé par Wang Qishan (2012-2017), un proche de Xi Jinping, qui est aujourd’hui vice-président de la RPC. Ce Comité sélectionne soigneusement les personnes qui font l’objet d’une attaque anticorruption. Il y a certes des corrompus, mais il y a aussi des opposants politiques que le pouvoir cherche à éliminer en les faisant condamner. La lutte anti-corruption est un bon alibi pour éliminer les opposants politiques sous couvert du respect du droit.

 

Les dirigeants chinois restent traumatisés par la chute de l’URSS. Ils ne veulent permettre aucun espace de liberté pour empêcher l’explosion du système. Ce faisant, ils prennent le risque d’étouffer à petit feu la population chinoise et de provoquer un long déclin du pays.

 

Le danger militaire

 

Pour se développer, la Chine doit donc renoncer au parti unique et à la mainmise communiste et accepter le pluralisme intellectuel, ce qui n’est jamais arrivé dans son histoire. Si Xi fait cela, il peut sauver la Chine, mais il fera exploser le PCC et le système maoïste, comme ce qui est arrivé à Gorbatchev en URSS. Ne le voulant pas, la répression risque de devenir de plus en plus rude à l’égard de la population, à l’image de ces fichages de visages déjà en place dans les grandes villes.

 

L’absence de liberté intellectuelle va conduire à une déperdition économique de la Chine. Le pays va manquer des ressources nécessaires à son fonctionnement, ce qui risque d’entraîner des manifestations et des troubles dans les zones rurales d’abord, dans les zones urbaines ensuite. Le régime, défendu par son armée fidèle, va devoir réprimer massivement ses troubles afin de garantir sa survie. La guerre interne menace donc la Chine. Déjà, des émeutes rurales sont prestement recadrées.

 

L’autre risque est la guerre externe. Quand un pays ne dispose plus des ressources indispensables à son développement, il peut aller les chercher à l’extérieur, soit par le commerce soit par le vol et la razzia. C’est la deuxième option qui est suivie par la Chine. La razzia a commencé avec le projet des nouvelles routes de la soie, qui est un moyen de faire main basse sur l’Eurasie, et les investissements en Afrique, moyen de prendre les richesses de ce continent. La guerre externe n’est pas toujours larvée, elle peut aussi être directe. Les régimes totalitaires ont besoin de la guerre, pour arriver au pouvoir et pour s’y maintenir. La guerre est un moyen de contrôle des populations et de rapt des ressources nécessaires. L’Allemagne nazie et l’URSS ont largement pratiqué cela. Mao est arrivé au pouvoir par la guerre, son régime ne pourra survivre que par la guerre. Le risque est donc réel que la Chine ne retombe dans la guerre civile, comme en 1947-49 voire qu’elle fasse la guerre aux pays environnants, afin de s’approprier leurs ressources. Ce serait alors une déstabilisation massive de la région. Raison pour laquelle la chute prévisible de la Chine est un sujet que doivent prévoir les Européens et les Occidentaux.

 

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

35 Commentaires

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  • Ryan

    23 mars 2020

    « le respect des libertés fondamentales est indispensable au développement des pays. »

    Ah bon ? Et Singapour alors ?
    8eme IDH mondial, largement devant la France et pourtant pas de liberté de la presse ni d’opinion

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  • marc

    19 avril 2019

    Pourquoi la Chine ne tomberas pas:

    Parce que 500 millions de Chinois ruraux ont un droit d’utilisation de leur terre, donnée gratuitement par Mao, le droit est transmis de generation en generation sans droit de succession. Ces 500 millions de Chinois ne payent pas 1 centime a l’état, ils sont autonomes. Absolument aucun frais ni taxes contrainte: aucuns impôts foncier, ni d’habitation, ni d’ordures ménagère, aucunes taxe tele, aucun abonnement elctricite, ni gaz, ni eau, ni assurance habitation… il y a strictement rien a payer.
    Et les ruraux qui habitent en ville, n’ont qu’une seule idée en tete: c’est de retourner en province, dans la maison familiale.

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  • Nanker

    15 avril 2019

    Rien que dans le 1er paragraphe de cet articulet j’ai relevé DEUX perles!

    « le respect des libertés fondamentales est indispensable au développement des pays. Sans liberté de conscience, sans propriété privée, sans liberté d’expression et liberté d’innovation, il ne peut pas y avoir de développement. »
    La Chine est très exactement en train de faire mentir cet adage : le développement économique (réel) se trouve corseté par une dictature féroce et high-tech.

    « l’URSS manque de ressources : elle ne produit pas assez et elle a épuisé les ressources dont elle dispose. »
    Vous êtes sérieux là? Ce pays est une gigantesque réserve d’or de pétrole de diamants et autres « commodities ».
    L’écroulement de l’URSS n’est certainement pas dû aux causes que vous avancez.

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  • Stefano

    9 avril 2019

    L’Inde compte environ 1,3 milliards d’habitants
    la Chine compte également environ 1,3 milliards d’habitants

    L’Inde est la plus grande démocratie du monde
    La Chine est un pays totalitaire gouverné par 250 personnes

    Le PIB de la Chine est de l’ordre de 10000 milliards de dollars, celui de l’Inde de l’ordre de 2000 milliards

    L’Inde est un pays où le manque d’infrastructures est préoccupant et dont la population devrait doubler en 30 ans, ce qui laisse pantois.

    Il suffit de visiter ces deux pays pour comprendre celui qui a le plus grand avenir dans les trente années qui viennent

    (Ce qui ne m’empêche pas d’avoir énormément d’estime et d’amitié pour le peuple Indien.)

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  • dede

    8 avril 2019

    « Quand un pays ne dispose plus des ressources indispensables à son développement, il peut aller les chercher à l’extérieur, soit par le commerce soit par le vol et la razzia. C’est la deuxième option qui est suivie par la Chine. »

    Voila des mots un peu forts et qui pourraient constituer une erreur d’analyse : jusqu’a maintenant, la Belt and Road nous est vendue comme une reouverture des routes commerciales. C’est peut-etre un piege mais sinon, c’est l’ideal de Bastiat mis au gout du jour (echanger les biens et services plutot que voir les soldats passer la frontiere)…

    Je ne suis pas d’accord avec toutes les positions de l’article mais il y a bien quelques points qui meritent reflexion.

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  • Bruno Koegler

    7 avril 2019

    Oh la la, il y a tellement d’elements « anti-Chine » que je ne vais meme pas me donner la peine de les enumerer. Je me demande si l’auteur e ete recemment en Chine et a parle a des chinois la derniere decennie, je ne pense pas 🙂 J’espere que les strateges politiques europeens ne l’ecoutent pas, car on irait encore plus vite a notre perte !!! Le bonjour depuis mes 11 annees passees principalement aka 95% en « greater China » 🙂

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  • Stephane à Taiwan

    7 avril 2019

    Bonjour,
    J’étais en Allemagne de l’Est dans les années 1980 avant la chute du mur, et j’ai pu voir ce qu’était un pays sans rien dans ses magasins, sans ressources et sans liberté. J’habite depuis plus de 20 ans à Taiwan et n’ai aucune sympathie pour le régime communiste. Cependant, lors de mes voyages en Chine continentale, j’ai vu un pays très différent de l’Allemagne de l’Est. Alors, certes, les libertés individuelles et surtout politiques sont loin de nos idéaux, mais la liberté économique est bien là. Et cela s’accompagne d’une prospérité de plus en plus grande. Deux exemples: quand vous achetez une maison en Chine, vous payer un impôt foncier lors de l’achat, mais plus rien par la suite. Et les téléphones mobiles chinois ne sont pas des Lada! L’iPhone y est en perte de vitesse par rapport à Huawei et Xiaomi qui ont des modèles si compétitifs que j’en choisirai un pour mon prochain smartphone.

    S’il fallait parier sur un pays qui va tomber, je regarderais du côté de celui où la liberté intellectuelle est celle d’avoir d’avoir 12 partis plus étatistes les uns que les autres. Elle est belle la diversité politique en France!

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    • Jean-Baptiste Noé

      7 avril 2019

      Il est vrai que la France, avec sa fiscalité confiscatoire et son culte du socialisme, se coupe de l’avenir et n’offre pas beaucoup de perspective à sa jeunesse. Payer des impôts et des dettes, il n’y a pas vraiment de quoi vibrer.

  • kingxvi

    5 avril 2019

    C’est naïf de parler de liberté en Occident quand on voit le Patriot Act et tout le reste.

    En France on a eut un enchaînement de loi soit disant anti terroriste mais surtout anti peuple avec enregistrement des activités internet, etc sans accès par le parlement.

    Rien ne dit que les portails éco taxe sur les routes qui ne sont pas démantelés et bourrés de caméras ne servent pas en fait à enregistrer les voitures voire les visages des gens sur les routes…

    Les caméras on en a dans toutes les villes et transports en commun, et rien ne dit que tout ça n’est pas utilisé par les renseignement, qui piratent éventuellement ça puisque tout est sur réseau, pour ne pas avoir à passer par des procédures CNIL et autre.
    (et c’est ptète même légalisé avec toutes les loi anti terroristes, j’ai pas lu les textes, j’ai que 24h par jour)

    Je parle même pas du flicage bancaire, des e-mails, de la géolocalisation des téléphones, et des recherches google, ou de facebook.

    On nage en plein 1984 avec la novlangue et des faux partis politique d’opposition qui ont tous les même programme et vous nous parlez de pluralisme intellectuel.

    Vous avez fumé la moquette, je suis désolé de dire ça.

    Le seul droit qu’il nous reste est d’écrire ce que j’écris, mais je sais même pas pour combien de temps encore.

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  • Kiwixar

    5 avril 2019

    Avant une chute de la Chine, je parierais plutôt sur une chute des USA (augmentation de la mortalité infantile, infrastructures en délisquescence, épidémies d’opioïdes) et de l’Europe (problèmes énergétiques).

    Le problème démographique chinois (les vieux) suit l’exemple japonais. La pollution entraîne une baisse de l’espérance de vie, mais c’est aussi déja le cas chez les hommes blancs aux USA.

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  • Huger

    5 avril 2019

    Les régimes totalitaires ont besoin de la guerre… mais les impérialismes aussi.
    Et les guerres peuvent être en effet, ouvertes ou larvées, militaires ou commerciales. La caractéristique de l’état de guerre commerciale est de ne pas respecter le droit, ou de le tordre à son mrofit.
    Les intentions chinoises sontrelativement transparentes, mais il ne faut pas sous-estimer nos « amis » américains
    http://www.voltairenet.org/article197539.html
    Et le document source pour ceux qui ont le courage de le lire
    http://library.aceondo.net/ebooks/HISTORY/The_Pentagon's_New_Map__War_and_Peace_in_the_Twenty_First_Century.pdf

    Répondre
  • Jean Mathieu

    5 avril 2019

    La Chine est un pays capitaliste au sein d’une dictature.
    Dans votre texte j’ai parfois l’impression que je pourrais remplacer Chine par USA, et Occident dans certains autres cas. Ce qui me fait rigoler ou pas en fait, c’est des libertés que nous avons besoin pour le développement d’une Société à long terme, nous sommes en train de les perdre une à une. Je ne crois plus vraiment en la démocratie c’est une supercherie pour mieux contrôler le peu d’esprit critique qui nous reste face à nos Gouvernements. En Chine, au moins, c’est claire.
    Bonne journée.

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  • Charles Heyd

    4 avril 2019

    J’ai posté une réponse cet après-midi mais elle a disparu, donc je réitère;
    un des arguments que vous avancez pour expliquez l’écroulement de la Chine c’est qu’elle a épuisé ses ressources, comme avant elle l’ex URSS; quelles ressources? Je ne connais aucune ressource naturelle que la Russie aurait épuisée si ne n’est l’eau douce des fleuves alimentant la mer d’Aral, mais il n’y y rien d’irrémédiable!
    cela me rappelle furieusement le discours de certains de nos politiques qui nous reprochent d’avoir pillé les ressources de nos ex colonies, par exemple l’Algérie; son pétrole, que nous étions censés avoir pillé est toujours la source de ses principaux revenus sauf qu’on se rapproche d’un peak oil comme partout ailleurs dans le monde.
    Mais là où je vous rejoins, et d’ailleurs E. Todd dit cela aussi, c’est que les Chinois ont peut-être un QI supérieur aux Européens (?!) mais que leur système politico-économique ne permet pas à ces potentialités de se développer et donc le Chine ne sera jamais la première puissance mondiale.
    De là à prédire son écroulement il ya un pas!

    Répondre
    • Robert Marchenoir

      6 avril 2019

      Je vous rejoins. L’épuisement des ressources est une expression très vague, quasi-idéologique, qui rappelle le culte écologique. On voit mal de quelles ressources il s’agit.

      C’est valable pour la Chine, mais c’est valable aussi pour l’URSS. Celle-ci n’est pas tombée faute de pétrole, de gaz ou faute des autres ressources minières dont elle dispose en quantité. Et qui font toujours l’essentiel de l’économie russe actuelle.

      L’autre point à relever sur cet article, c’est qu’on pourrait écrire, à bon droit, à peu près la même chose sur la Russie actuelle (à l’exception des fameuses ressources) : manque de liberté, presse aux ordres, manque de droit, de sécurité juridique et de tribunaux indépendants, institutions singeant la démocratie, démographie en chute libre (et non pas seulement vieillissement, comme en Chine), réhabilitation du communisme, corruption, et chauvinisme militariste avec guerres d’annexion et de subversion à l’étranger, pour détourner l’opinion de ses problèmes de pauvreté.

      Sans compter (problème qui ne touche sans doute pas la Chine de la même façon) l’effrayant exode des cerveaux, qui prive la Russie précisément de ses fils dont elle aurait le plus besoin : les plus jeunes, les mieux éduqués, les plus talentueux et les plus entreprenants. 44 % des jeunes Russes aimeraient émigrer le plus vite possible.

    • durru

      7 avril 2019

      Ca y est, je viens de comprendre ! Robert est en fait un troll de Poutine, sinon c’est pas possible !
      Pour arriver à rendre Poutine sympathique à un anti-Russe « primaire » comme moi en se présentant comme un de ses critiques les plus acerbes, il faut le faire, chapeau l’artiste.
      Eh oui, à force d’aligner les poncifs et les contre-vérités, on obtient le plus souvent l’effet inverse.
      Robert, de deux choses une : soit vous êtes vraiment un troll Russe et alors vous n’avez qu’à continuer sur cette ligne, le succès est garanti. Soit vous êtes vraiment un critique de la Russie impériale, et alors vous avez intérêt à arrondir les angles et donner des vrais arguments, qui se tiennent.
      Un seul exemple : on parle pas de corde dans la maison d’un pendu (« presse aux ordres, manque de droit, de sécurité juridique et de tribunaux indépendants, institutions singeant la démocratie »)

    • Robert Marchenoir

      9 avril 2019

      @ durru – 7 avril 2019

      « Ca y est, je viens de comprendre ! Robert est en fait un troll de Poutine, sinon c’est pas possible ! »

      S’il y a ici un troll poutiniste, c’est vous.

      a) Vous procédez directement à des attaques personnelles.

      b) Vous utilisez l’inversion accusatoire, procédé favori des communistes et des poutinistes.

      c) Vous ne présentez aucun fait, aucun argument ni aucune réfutation de mon commentaire.

      c) Vous utilisez le truc rhétorique éculé, typique de la propagande poutiniste, dit du « whataboutisme ». Vous dites du mal de la Russie, mais « what about » la France ? Procédé stupide et fallacieux, naturellement. Le fait qu’on puisse faire des critiques sur la France ne justifie pas les méfaits de la Russie.

      d) Vous ajoutez à la malhonnêteté du « whataboutisme » celle de la fausse équivalence. Vous prétendez que la France est caractérisée par « une presse aux ordres, un manque de droit, de sécurité juridique et de tribunaux indépendants, et des institutions singeant la démocratie ».

      C’est un mensonge pur et simple. La presse française est infiniment plus libre que la presse russe. L’indépendance des tribunaux et la sécurité juridique en France sont infiniment supérieurs à ce qu’ils sont en Russie. (Pour donner une indication, le taux d’acquittement en Russie est de… 1 pour mille.) La France est, évidemment, infiniment plus démocratique que la Russie.

      D’ailleurs, les Russes émigrent en masse vers la France, et plus généralement l’Europe et l’Occident. Aucun flux d’émigration similaire dans le sens inverse. Exactement comme du temps de l’URSS… les arguments des pro-russes n’ont pas changé depuis. Les poutinistes se sont simplement substitués aux communistes. Quand ce ne sont pas les mêmes…

    • durru

      9 avril 2019

      LOL, LOL et re-LOL.
      Parce qu’il y a des choses à dire sur la Russie (et il y en a, c’est sûr), on peut tout leur mettre sur le dos.
      Comme Trudeau, bien enfoncé dans ses affaires de corruption qui lui collent aux basques, qui ne trouve rien de mieux que d’avertir les Canadiens sur un risque d’ingérence des Russes lors des prochaines élections. Mais bien sûr…
      Comme Macron, qui avait lui aussi accusé les mêmes Russes d’avoir piraté les serveurs de sa campagne. Sans aucune preuve, mais on sait de toute façon que Poutine c’est le diable en personne.
      Et vous venez tenir exactement le même discours, sans aucune preuve, juste des affirmations péremptoires.
      Figurez vous qu’il existe des Français qui s’installent en Russie, qu’il y a des affaires honnêtes qui peuvent être montées là-bas, etc.

      Quand vous parlez de la réhabilitation du communisme, ne serait-ce pas plutôt celle de l’impérialisme, peu importe le régime politique ? Vos « arguments » sont du grand n’importe quoi, c’est presque impossible de les démonter, tellement c’est loin des faits.

      Quant au taux des acquittements en France, faudrait savoir de quoi on parle. De l’acquittement des chances pour la France, ou de celui des souchiens coupables d’exister ? Regardez un peu le taux d’acquittement des GJ, vous serez probablement surpris. Ou pas, d’ailleurs.
      Pour ce qui est de la presse française, c’est RT (entre autres) qui apporte une bouffée d’air frais, ne vous en déplaise. Une presse subventionnée à mort qui consomme des milliards de nos sous, libre ? Elle est tellement pourrie, la blague, que je n’ai même pas envie de rire. Les journalistes Russes qui sont tombés pour défendre la liberté de la presse, eux au moins ils existent. En France, il n’y a même plus une trace de dignité dans cette profession.
      Les Russes n’émigrent pas tellement vers la France (avez-vous des chiffres pour appuyer ce que vous avancez ?), mais les Français émigrent aussi. Parce que ça fait bon vivre en France, vous croyez ?

      Allez, la basse propagande ça va un moment. Mais, au bout du compte, ça saoule.
      Si vous voulez être un minimum crédible, venez avec des exemples concrets, des vrais arguments, quoi…

  • Bilibin

    4 avril 2019

    En attendant, les chinois sont dociles… je suis d’accord sur le fait que cela ne peut pas durer éternellement, mais je suis moins optimiste sur l’imminence de la chute du système.

    Cela dit, je serais ravi de me tromper!

    Merci pour cet article sur un sujet dont on parle trop peu, la démographie nous touchera aussi assez durement et payer les retraites sera un véritable casse-tête (les gens commencent à s’en rendre compte).

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  • Béret vert

    4 avril 2019

    “J’étais en Chine, ou je m’entretenais avec Deng Xiaoping. Tout semblait calme, mais Deng m’explique que le bloc communiste en Europe de l’Est est condamné parce que Gorbatchev a fait la glasnost (ouverture démocratique) avant la perestroïka (modernisation économique et sociale), et que les Chinois ne feront jamais la même erreur. Là-dessus je m’envole pour Hawaï, ou j’atterris quelques heures plus tard. Et j’apprends que le mur n’existe plus ! Il faut toujours faire très attention à ce que disent les Chinois.”
    Henri Kissinger

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  • Jean-Cyrille Godefroy

    4 avril 2019

    Superbe analyse, qui rejoint les conclusions de Philippe Fabry dans son Atlas des guerres à venir.

    La démographie est la science ultime. La Chine sera vite un pays de vieux. De plus, les avortements sélectifs ont créé un déficits de filles. Il y a environ 20 à 30 millions de jeunes hommes en trop qui ne trouveront jamais à se marier. Ce qui veut dire que la Chine peut se permettre de perdre 30 millions de jeunes hommes dans une guerre, et que cette hécatombe pourrait résoudre des problèmes sociaux à venir…

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  • Jules Nzietchueng

    4 avril 2019

    Votre article est fort intéressant.

    Cependant, je nuancerais votre aphorisme  » Pas de liberté, pas de développement »
    Milton Friedman disait lui-même que le capitalisme est une condition nécessaire mais pas suffisante à l’émergence d’une société libre*.
    Autrement dit, il est possible que le capitalisme et l’économie de marché fonctionne dans un société dictatoriale, hypercentralisé et dépourvus de liberté fondamentales. Le capitalisme à la chinoise en est justement l’exemple le plus frappant.
    Bien entendu, cela ne veut pas dire que la Chine ne s’effondreras pas. Cela veut juste dire que à mon avis, si effondrement il y’a, alors cela ne seras probablement pas pour cette raison particulière.

    Bien cordialement,
    *La citation exacte de Milton Friedman: « History suggests that capitalism is a necessary condition for political freedom. Clearly it is not a sufficient condition »

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    • Jean-Baptiste Noé

      4 avril 2019

      C’est fort possible en effet, mais je ne trouve pas d’exemple de société dictatoriale et dépourvue des libertés fondamentales qui se soient développées sur le long terme. Cela peut fonctionner pendant quelques décennies mais jamais sur le temps long. La Chine en sera peut-être le contre exemple.

  • Béret vert

    4 avril 2019

    En France les ( vrais) opposants politiques sont muselés, les casseurs gauchistes impunis, les média officiels sont aux mains d’une cohorte de fonctionnaires, les autres de banquiers, Bercy fait du dirigisme économique et l’administration s’insinue dans tout.
    A part ça on est plus libre que les chinois.

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    • Francis

      4 avril 2019

      Vous avez oublié d’ajouter le déni du droit de propriété que constituent tous les impôts sur le patrimoine Taxe foncière, IFI, l’ISF en sursis, l’ecrasan Fiscalité sur les successions.

  • Jo Sedley

    4 avril 2019

    « notamment la propriété privée et la liberté d’expression » ha bon ? ces deux libertés étant aussi de moins en moins respectées en Europe, on devrait connaître le sort des Chinois…

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      4 avril 2019

      A terme, ce sont en effet des contraintes qui pèsent sur le développement des pays d’Europe. Si les entreprises ne se créent plus et si les personnes innovantes s’en vont, la société aura du mal à se développer.

  • Ockham

    4 avril 2019

    Excellente démonstration. Tout être ou tout groupe humain aussi grand soit-il qui se reproduit sur lui-même physiquement et ou mentalement fini par s’effondrer. La liberté de conscience est la sortie de l’évolution. Cela joue d’ailleurs aussi pour un pays dirigé par une classe de fonctionnaires de la politique sortant de la même école… Il reste à savoir quand. Pour cela il faudrait d’abord pouvoir mesurer le biais statistique entre réalité et les chiffres officiels. Sur ce plan les travaux d’Emmanuel Todd montre la voie d’un détour intelligent car l’évolution démographique va effectivement imposer un goulot d’étranglement. Enfin la soif de ressources extérieures est à double tranchant s’il s’agit de commerce, tout est normal. En cas d’invasion patrimoniale, donc de guerre qui ne dit pas son nom, l’occident ne doit pas accepter le plafond de 49% de prise de participation dans les affaires chinoises alors que la Chine a le droit de posséder 100% des propriétés qu’elle acquiert à l’extérieur. Trump a raison! Tolérer l’intolérance finit toujours comme le Bataclan.

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  • Prolux

    4 avril 2019

    C’est l’effondrement du système politique Chinois qui est prévisible mais pas celui de la Chine.
    Une dictature communiste ne peut certes pas durer éternellement. le tout est de savoir si cela se passera en douceur , sans aucun tué, comme en Russie ou bien si il y aura des violences.
    Les Chinois sont des gens intelligents ( QI supérieur à celui des Occidentaux), travailleurs,débrouillards …. : ce potentiel ne demande qu’à s’exprimer. Plus que tout, leur mental est globalement positif , à la différence de l’Europe nihiliste qui se déteste et qui ne cherche qu’à se suicider. Les Chinois, eux, sont conscients de leur identité, aiment leur pays et ont envie d’aller de l’avant ( sans se fixer beaucoup d’interdits d’ailleurs).

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  • LKS

    4 avril 2019

    Très bonne synthèse comme toujours qui nous invite à approfondir le sujet. Merci

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  • marc

    4 avril 2019

    C’est difficile de faire des predictions, connaissant la Chine depuis 26 ans, y’a une chose que j’ai apprise c’est que: impossible n’est pas Chinois.

    Pourquoi aurait’il des problèmes d’abord chez les ruraux ? j’y habite 3 fois par an, et ma fois, ils sont beaucoup plus heureux que les provinciaux français, ils vivent en quasi autarcie, c’est a dire sans avoir besoin de l’état.
    Et tous ces ruraux qui vivent en ville, n’ont qu’une seule idée en tete, c’est de retourner chez eux en province.

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  • Furet

    4 avril 2019

    Je suis d’accord avec votre constat sur l’etat actual des problems en Chine (qui ne les nie pas d’ailleurs – meme si quelques statistiques sont tronquees). Par contre, je suis en totale contradiction avec vos conclusions et predictions; non la Chine ne va pas s’effondrer, ni se lancer dans des aventures militaires internes ou externes.
    La comparaison avec l’URSS de la fin des 80′ est d’ailleurs hazardeuse si je peux me permettre, dans la mesure ou nous sommes a l’epoque de la 5G, des reseaux… La Chine s’est lancee a corps perdu dans la R&D, elle sera moins dependante de l’industrie ou de l’agriculture; l’innovation y est importante; le constat sur la liberte est valide mais la plupart des Chinois ne le voit pas negativement, considerant que c’est une necessite pour rattrapper le retard sur l’Occident et croitre; d’ailleurs, tant que vous n’essayez pas d’exercer votre liberte sur des sujets « sensibles » vous etes relativement libres; juridiquement, certes, la Chine est tres en retard sur l’Occident, mais quiconque peut lancer son business et les regles sont relativement securisantes; les succes entrepreneuriaux sont legion.
    Je pense que le temps accelere dans lequel nous sommes entres delegitimise la comparaison avec l’effondrement de l’URSS; cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de soubressauts, mais la Chine ne s’effondrera pas pour autant.
    J’y vis depuis un quart de siecle, je pense en etre bien impregne et j’ai l’habitude de dire que le PCC gere en fait le pays de maniere a ce que la classe moyenne / l’espoir d’y entrer augmente; tant que ces Chinois auront trop a perdre en se revoltant contre le PCC ils ne se revolteront pas et seront meme les fervents partisans du systeme (des conservateurs…).

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  • Cincinnatus

    4 avril 2019

    Les conséquences d’une chute prévisible de la Chine (ou du moins d’une paralysie partielle de ses capacités productives et exportatrices) seront absolument considérables pour nous autres occidentaux. Nous ne fabriquons plus grand chose en local pour tout ce qui concerne l’activité quotidienne. Une interruption des flux commerciaux serait donc à très court terme une remise en cause profonde de notre style de vie, au moins le temps que des usines soient reconstruites en Europe. Je pense qu’une partie de la population l’a déjà intégré de manière inconsciente mais pour les autres, cela va être un sacré choc ! Pour reprendre votre analyse de la nécessité de règles juridiques stables et d’une société libre afin d’assurer le passage à une nouvelle phase du développement chinois, je rajouterai que le fameux slogan des 500.000 ingénieurs par an sortis des écoles chinoises, s’il est vrai en valeur absolue, ressemble à si méprendre à notre « 80% d’une classe d’âge avec le Bac ». Que les ingénieurs chinois soient techniquement compétents n’est pas le sujet. Par contre, ils ne sont pas créatifs. Comment pourraient-ils l’être dans un pays où le moindre esprit d’initiative, le moindre soupçon d’indépendance d’esprit sont assimilés à une remise en cause des dogmes du parti ? Contrairement au Japonais ou aux Coréens, qui ont commencé par être d’excellents copieux, l’état d’esprit des Chinois n’est pas celui de l’innovation. Je ne vois donc pas comment cela pourrait accompagner l’esprit d’entreprise nécessaire à la prochaine phase de développement de la Chine.

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  • Jepirad

    4 avril 2019

    Quelle clairvoyance ! Merci de nous débrider les yeux. Une question toutefois : une population de plus d’un milliard de personnes qui se mettrait en mouvement pour aller chercher l’avenir ailleurs ça donnerait quoi ? N’ont-ils pas les moyens financiers pour acheter ou obtenir des concessions à l’extérieur (comme vous le signalez mais ce n’est pas du vol) pour s’y implanter durablement et au fil des décennies y prendre le pouvoir? Cdt.

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  • breizh

    4 avril 2019

    le raidissement de la répression en Chine avec l’arrivée de Xi Xinping est un signal de peur des dirigeants chinois.
    les deux incertitudes demeurent : quand et quels seront les soubresauts d’un régime qui ne voudra pas mourir.

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  • Denis Monod-Broca

    4 avril 2019

    En 1976, Emmanuel Todd avait prédit déjà la fin de l’URSS, se fondant, lui, sur l’augmentation de la mortalité infantile. Il s’agissait d’une atteinte à la dignité humaine, assez proche au fond et aussi insupportable que l’atteinte à la liberté de conscience notée par Hayek.

    Votre prédiction sur l’inévitable effondrement de la Chine, si elle continue sur sa lancée, est convaincante.

    Le drame est que cette philosophie du droit que vous jugez, je pense à juste titre, indispensable au développement, nous sommes en train, nous, occidentaux, de la perdre, de la renier. En effet, nous ne croyons plus en rien sinon dans le nombre, la force, l’argent…

    Ne voyons pas que la paille dans l’œil du voisin…

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