« Pour rétablir nos finances, il faut déclarer la guerre à la Suisse, puis la perdre afin d’être envahis et de disposer enfin d’une monnaie forte. »
Citations de Michel Colucci, dit Coluche
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Tandis que l’euro sort de tous les portefeuilles boursiers, beaucoup d’entre vous se demandent si la Suisse sera en mesure de maintenir son taux de change plancher EUR / CHF à un taux minimum de 1,20 comme cela est le cas depuis plus d’un an. La monnaie était arrivée à un taux de 1,03 contre l’euro en Août de l’année dernière, bien au-dessus du taux le plus bas de 1,68 de 2007, avant que la banque centrale suisse ne commence à intervenir de manière agressive pour mettre un terme à son ascension. Après que sa puissance de feu ne réussisse à entrainer ce taux vers le bas, la BNS enferma le taux à 1,20 par son annonce fracassante du 6 Septembre. Le taux de change demeure depuis.
La question du jour reste néanmoins à l’ordre du jour car que se passera t-il si les suisses décidaient de démissionner aujourd’hui, au milieu d’une panique euros ? La Suisse se retrouverait alors inondée de flux et en tant que tel, peu de chose suffirait à faire vaciller la BNS .
Les points faibles à surveiller au delà des Alpes, pour l’investisseur soucieux sont les suivants:
◦ Si l’inflation devient un problème important – en ce moment cela ne semble pas être un problème. En effet, le rythme de la masse monétaire a ralenti depuis l’intervention (si elle est encore en cours d’exécution à quelque 9%), et la dernière lecture IPC a été négative. Mais bien sûr, cela pourrait-être parce que la plupart de l’inflation se déroule sur les actifs ( le prix de l’immobilier a connu une augmentation de 5% en 1Q12) et des services (voir le prix de location d’une baby-sitter pour la soirée!) Plutôt que des biens (qui devrait probablement continuer à se dégonfler puisque la croissance de zone euro ralenti).
◦ Si les rendements allemands d’État à court terme restaient négatifs. Il est probable que, dans son intervention, la BNS achète la plupart du temps des bons du trésor de la bundesbank .Toutefois, si la valorisation reste trop longtemps négative alors la BNS serait confronté à un dilemme: S’asseoir sur la perte que l’achat d’obligations à rendement négatif implique et / ou prendre des risques sur la signature pays comme la France, la Hollande, etc
◦ Si l’euro devait sauter alors la question deviendrait aussi d’actualité car à quoi se rattacherait le Franc Suisse dés lors ?
En supposant que l’on puisse encore croire à la viabilité de l’euro, il y a alors fort à parier que les taux de change CHF seraient maintenus. Toutefois, et même si l’euro saute, il est probable que quelque chose appelé « l’euro” sera maintenu et qu’il comprendra l’Allemagne. Si tel est le cas, j’imagine que le Franc Suisse conserverait sa valeur intrinsèque.
Mais pourquoi les investisseurs sont-ils prêts à accepter des taux négatifs en Suisse? Visiblement, la sécurité est à ce prix pour tous. Ce phénomène négatif de rendement a également cours au Danemark. Dans le cas du Danemark, cependant, les investisseurs sont probablement aussi en train de prendre le pari à terme que la couronne danoise euro indexée s’alignera avec l’euro constituant ainsi un bloc nord-UEM en cas de rupture de la forme actuelle de l’Euro.
Les investisseurs à la recherche d’une autre sorte d’euro feraient mieux, à notre avis, d’envisager options en Europe de la couronne suédoise. Mais quand un bateau tombe en panne, les investisseurs prennent tous ce qui flottent, et on le constate sur les marchés d’Europe ces derniers temps.
Auteur: idlibertes
Profession de foi de IdL: *Je suis libéral, c'est à dire partisan de la liberté individuelle comme valeur fondamentale. *Je ne crois pas que libéralisme soit une une théorie économique mais plutôt une théorie de comment appliquer le Droit au capitalisme pour que ce dernier fonctionne à la satisfaction générale. *Le libéralisme est une théorie philosophique appliquée au Droit, et pas à l'Economie qui vient très loin derrière dans les préoccupations de Constant, Tocqueville , Bastiat, Raymond Aron, Jean-François Revel et bien d'autres; *Le but suprême pour les libéraux que nous incarnons étant que le Droit empêche les gros de faire du mal aux petits,les petits de massacrer les gros mais surtout, l'Etat d'enquiquiner tout le monde.