26 janvier, 2017

Nouvelle section Géopolitique

Chers amis lecteurs,

C’est avec grand plaisir que nous inaugurons une nouvelle section sur le site de l’Institut des Libertés, dédiée aux chroniques Géopolitique sous la responsabilité de  Jean-Baptiste Noé.

Jean-Baptiste Noé est historien et géopolitologue. Il est professeur d’histoire et d’économie dans un lycée parisien.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l’influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L’Europe ébranlée (Bernard Giovanangeli, 2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la liberté scolaire : Rebâtir l’école. Plaidoyer pour la liberté scolaire (Bernard Giovanangeli, 2017).

Élargir nos horizons nous semble un défi intéressant pour 2017 et nous remercions chaleureusement notre nouvel intervenant de s’astreindre à cette lourde tâche.

Je compte sur nos commentateurs pour un accueil à la hauteur de vos passions. 

Très bonne lecture,

 

Géopolitique : regarder le monde tel qu’il est

 

 

Le terme de géopolitique est aujourd’hui tellement employé qu’on en oublie qu’il fut longtemps interdit de médias et banni de l’université. Sa faute était d’avoir été utilisé par les nazis ; il disparut donc dans le grand mouvement de dénazification qui prévalu après-guerre. Une réunion solennelle se tint en Sorbonne pour le rejeter et les chaires de géopolitique furent fermées. De temps en temps, les auteurs se risquaient à parler de géographie politique, mais sans oser aller plus loin. Il réapparut dans le langage journalistique lors de l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS, en 1979. Mais ce terme était alors péjoratif. Avec la chute de l’empire soviétique, on redécouvrit la valeur des permanences culturelles et politiques, les affrontements entre les peuples et la lutte pour l’espace. La réflexion géopolitique, mise entre parenthèses durant toute la Guerre froide, fit un retour triomphal, si bien qu’aujourd’hui le terme est utilisé à tort et à travers. Si l’on suit la définition donnée par le géographe Yves Lacoste, la géopolitique, c’est l’étude des rapports de force dans l’espace. Certes, elle étudie les relations internationales et la diplomatie, mais elle ne se limite pas qu’à cela. Certes, elle fait abondamment usage de l’histoire, mais pas uniquement. La géopolitique est une science académique qui essaye de comprendre le monde tel qu’il est. Pour cela, il faut faire usage de tous les critères d’analyse : économie, culture, criminalité, relations internationales, histoire, théories des idées politiques…

Elle étudie également les sentiments et les ressentiments des peuples et des nations. Mais fondamentalement, la géopolitique se veut réaliste : il s’agit de voir le monde tel qu’il est, et non pas tel que nous aimerions qu’il soit. Il s’agit de prendre en compte le fait que la terre est composée de multiples peuples et cultures et que chacun a sa façon de vivre et de penser. L’erreur de beaucoup d’Occidentaux est de sombrer dans l’idéologie du « même », c’est-à-dire de croire que les autres sont comme nous et qu’ils aspirent aux mêmes objectifs que nous. Nous le constatons avec le fléau de l’islamisme, l’erreur étant de projeter sur ses adeptes nos rêves et nos espérances alors que leur schéma de pensée est radicalement différent du nôtre.

Henri Bergson mettait déjà en garde ses contemporains contre le fléau de la pensée rétrécie qui refuse de prendre en compte la dimension de l’autre : « Travaillons donc à dilater notre pensée ; forçons notre entendement ; brisons, s’il le faut, nos cadres ; mais ne prétendons pas rétrécir la réalité à la mesure de nos idées, alors que c’est à nos idées de se modeler, agrandies, sur la réalité. » (La pensée et le mouvant, Félix Alcan, 1934, p. 237.)

 

L’espace et le temps

 

La géopolitique voyage dans l’espace et le temps.

 

L’espace, parce qu’il lui faut prendre en compte la réalité multiscalaire. Une bonne réflexion se fonde toujours sur plusieurs échelles : la région, le pays, le continent, le monde. On peut faire aussi de la micro géopolitique, réfléchir à l’échelle des villes voire des quartiers. Pour certaines études, cela se révèle riche et passionnant.

Le temps, parce que l’homme s’inscrit dans la durée et parce qu’il agit en fonction de la densité temporelle qui est la sienne. La géopolitique analyse les permanences du temps long et les inflexions du temps court. Souvent, ce qui apparaît comme nouveau et comme rupture n’est, à l’échelle du temps long, que continuité et permanence. Associer l’échelle et le temps, la géographie et l’histoire, assure de porter un regard plus réaliste sur le monde. Ce qu’exprimait Raymond Aron : « L’espace, le nombre, les ressources définissent les causes ou les moyens matériels d’une politique. » (Paix et guerre entre les nations, Calmann-Lévy, 1962, p. 186.)

 

Croiser les domaines d’étude

 

Les sociétés et les personnes étant complexes, il faut, pour les saisir, les analyser dans leur complexité. Or trop souvent les analyses sont sélectives et limitées : on étudie l’économie d’un pays, sa vie politique, sa dimension culturelle, sans mettre tous ces éléments en rapport. À ce titre, l’étude de la culture est fondamentale pour bien percevoir les fonctionnements d’une société, ce que l’on désigne sous le nom de géoculture. Prenons l’exemple du vêtement : il n’est pas anodin que la cravate, symbole de la tenue européenne, se soit diffusée sur la plupart des continents quand, à l’inverse, les chefs d’État qui veulent signifier leur indépendance refusent le port du vêtement occidental pour revêtir le costume traditionnel de leur pays. Des analyses similaires et profondes peuvent être portées en étudiant la gastronomie ou, moins drôle, la criminalité. Ces champs d’études sont des révélateurs attentifs des sociétés et des loupes grossissantes des tensions qui les parcourent.

 

Les écoles de la géopolitique

 

Le terme géopolitique fut forgé par le juriste suédois Rudolf Kjellen (1846-1922), qui était professeur de sciences politiques et d’histoire. À sa suite, trois écoles et courants se sont formés : les écoles anglo-saxonnes, allemandes et françaises, chacune étant marquée par la politique de son pays et les interrogations de son temps. En effet, chaque pays a sa propre vision géopolitique, en fonction de son histoire, de sa situation, de sa puissance. Chaque pays développe une géopolitique particulière, qu’il faut connaître pour comprendre les réactions de ce pays.

 

Le prisme culturel est essentiel à la géopolitique : l’espace est une réalité objective, mais les hommes et leurs communautés ne le saisissent qu’à travers leur subjectivité. C’est cette subjectivité qu’il nous faut analyser et comprendre. D’où l’importance du symbolisme géopolitique, des images, des visions, des perceptions. Il y a une interaction permanente entre les conditionnements structurels et le volontarisme des acteurs. Depuis quelques années, les auteurs de géopolitique étudient beaucoup ces aspects symboliques et les perceptions, fondamentales pour comprendre les ressorts des personnes.

 

Le souci de la terre

 

D’une façon générale, les peuples qui détiennent une terre veulent la conserver et n’acceptent pas que d’autres peuples viennent la leur prendre. Les conflits pour la terre cachent souvent des conflits pour la captation des ressources ou pour la possession de lieux symboliques. C’est le cas, par exemple, du champ des merles, lieu du combat des Serbes et des Turcs le 28 juin 1389, qui se solda par la défaite militaire des premiers, mais qui fit de cet événement la date fondatrice de la conscience nationale serbe. Sans cette dimension éminemment symbolique, on ne peut comprendre l’attachement des Serbes à la terre du Kosovo et leurs combats pour la conserver, notamment lors des multiples guerres balkaniques.

 

Une méthode d’approche

 

La géopolitique est une méthode d’approche plutôt qu’une science, c’est une méthode de compréhension qui ne donne que ce qu’elle a. L’erreur serait de vouloir en faire un modèle unique de compréhension qui permettrait toutes les prospectives et toutes les anticipations. Certes, la méthode géopolitique permet de prévoir parce qu’elle s’attache à relier les liens entre les causes et les conséquences, mais ce n’est pas une boule de cristal qui illumine le futur.

 

Économie et géographie

 

Le lien entre l’économie et la géographie doit également être appréhendé. Le milieu imprègne l’homme et le modèle, mais c’est aussi par l’affrontement avec le milieu, et sa maîtrise que l’homme se forme et se déploie. Le déterminisme du milieu est aussi une façon pour l’homme, de constituer sa société. Cette tension entre volontarisme et déterminisme est une constante fondamentale. Trop souvent, on estime que les peuples qui ont réussi l’ont fait parce que leur milieu était favorable. C’est oublier qu’il n’en était rien à l’origine, et que ce sont les peuples qui ont façonné le milieu pour le rendre productif. Les exemples, en France, ne manquent pas : plantation des forêts de Sologne et des Landes dans des espaces marécageux, aménagement du port de Dunkerque sur une côte complètement hostile, création des stations de ski en zone montagneuse déprimée… À l’inverse, on pourrait dresser la liste de ces sites centraux qui ont tout pour être mis en valeur et pour être des lieux de développement, mais qui ne sont rien, faute de volonté pour en tirer le meilleur. Cette capacité à créer et produire à partir d’une donnée neutre est le fondement du capitalisme.

 

La clef de la puissance

 

La géopolitique est au service d’une vision de la puissance. Pour bâtir la puissance, il y a l’espace, mais aussi le nombre et la ressource. Entre la politique d’une part et l’économie d’autre part, les relations ne sont pas toujours aimables. Dans les années 1990 est née la notion de géoéconomie, fondée par l’Américain Édouard Luttwak. Nous étions alors dans l’euphorie de la fin du monde soviétique et dans l’idée que la paix perpétuelle allait enfin succéder à la guerre continue. La géoéconomie analyse également le fait que la puissance ne repose plus uniquement sur la guerre, mais aussi sur l’économie et le commerce, d’où les notions de guerre commerciale et de guerre économique qui en ont dérivé.

Puissance politique, puissance militaire, puissance commerciale, laquelle prime sur les autres ? Le débat est ancien et jamais achevé ; on en trouve les prémices jusque chez Thucydide et sa Guerre du Péloponnèse.  

Néanmoins, il est vrai que le commerce et les échanges de marchandises abaissent les rivalités guerrières et créent des liens forts entre les peuples. Le doux commerce vanté par Montesquieu est une autre façon de bâtir la paix. L’Europe, à cet égard, en est un exemple remarquable. Cette Europe qui est la nation mère de la géopolitique et qui pourtant, après tant de guerres et de conflits, semble avoir renoncé à l’idée de puissance et à la volonté d’influence.

 

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

40 Commentaires

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  • Tracard

    30 janvier 2017

    de mes années à sciences pro sur la géopolitique je le souviens de deux choses :
    1) la politique des états est dans leur géographie (napoleon)
    2) le sol règle la destinée des nations avec une aveuglante brutalité (ratzell)

    Répondre
  • Eric Bader

    30 janvier 2017

    Peut-on ajouter Charles Gave et les autres membres de l’équipe sur LinkedIn (-: ?

    Répondre
    • idlibertes

      30 janvier 2017

      Sauf que personne n’y est…sorry

  • Garofula

    29 janvier 2017

    Une rubrique dirigée par Jean-Baptiste Noé est un gage de qualité supplémentaire qui va attirer les lecteurs en nombre. Pour faire face à ce développement, il va falloir adapter le site IDL pour qu’il soit plus fluide, rapide et lisible.

    Répondre
    • idlibertes

      29 janvier 2017

      Je trouve notre site très fiable, rapide et lisible. Nous avons changé la maquette l’an passé et honnêtement, face à ce que je vois dans la sphère libérale, nous sommes très loin d’avoir à rougir.

      Je nous trouve très beau.

    • Garofula

      29 janvier 2017

      Mais oui, vous êtes beaux ! Aucun doute là-dessus. La nouvelle maquette est agréable à visionner.

      « Plus » ne signifie pas que l’existant n’est pas déjà bon. Cependant, je vous assure que le chargement de page est assez lent, même avec une connexion puissante, et que l’indentation des commentaires n’en facilite pas la lecture.

    • idlibertes

      29 janvier 2017

      ah bon? J’ai toujours tout vite de mon coté.
      Les commentaires, je suis d’accord

    • HHH

      30 janvier 2017

      De mon côté, et en dépit d’une connexion wifi plus que moyenne, pas de soucis de chargement !

    • Robert Marchenoir

      12 février 2017

      Pas de problème de rapidité de mon côté (mais j’utilise des outils très « préparés », qui fusillent beaucoup de ce qui ralentit les sites Web…).

      Une petite remarque de détail, cependant : vos panneaux sauteurs sur la page d’accueil. Ca ne sert à rien et c’est prodigieusement agaçant. Pouf ! Pouf ! Pouf ! On a l’impression d’être à la foire, au stand de tir. Mais on n’a pas de carabine, et on ne gagne pas le nounours.

  • El Oso

    29 janvier 2017

    Bienvenue à M. Jean-Baptiste Noé.
    Les quatre années à venir vont effectivement être passionnantes.
    Le Brexit et l’élection de M.Trump vont obliger l’Europe à choisir son destin. Jusqu’ici éperon de l’empire américain, elle va devoir se rapprocher de la Russie et à travers elle de l’Organisation de Coopération de Shanghai.
    Une reconversion qui va poser de nombreux problèmes. Nous n’aurons pas trop d’un spécialiste pour éclairer notre lanterne…

    Répondre
  • Charles Heyd

    28 janvier 2017

    J’apprends au travers de ce très bon article que le mot « géopolitique », assez récent d’ailleurs, avait déjà été mis à l’index du « politiquement-correct » tout simplement parce que les nazis l’avaient utilisé!
    au moins une raison de plus de ne pas hésiter à l’employer de même que « civilisation » qui va bien avec cette notion de géopolitique; je regrette un peu d’ailleurs de ne pas l’avoir lu ne serait-ce qu’une fois dans cet article (à moins que mes sens ne soient pas très fiables!).

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      29 janvier 2017

      Je prépare un article sur la notion de civilisation. C’est complexe, mais c’est essentiel pour comprendre les autres peuples.

  • lrf

    28 janvier 2017

    Les diners en ville de Charles nous amene du beau monde!

    Répondre
    • idlibertes

      28 janvier 2017

      Ah non, pour les diners en ville, c’est François Brocard pour le coup.

  • Graffy

    27 janvier 2017

    Très bonne initiative Jean-Batiste,
    L’année 2017 va être riche en rebondissements géopolitiques !

    Bien à vous

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      28 janvier 2017

      Nous allons essayer d’analyser cela au mieux.

  • Nicolas Nitsch

    27 janvier 2017

    J’ai lu avec beaucoup d’intérêt la géopolitique du Vatican, c’est de la très bonne eau ! et l’auteur de grande qualité. Bravo, et merci pour nous, de cette nouveau talent sur le site de l’IDL qui est déja richement doté.

    Répondre
  • Ockham

    27 janvier 2017

    Votre référence au champ des merles est de bon augure. Géopolitiquement la poire Constantinople était non seulement blette mais traître car c’est Constantinople qui aurait appeler les turcs au secours ayant eu vent d’une préparation d’attaque serbo-bulgare sur le Bosphore. A cette époque turcs et serbes vivaient dans le même espace-temps. Assez rapidement avec l’imprimerie que l’islam refuse violemment pour qu’il n’y ait qu’un livre, un seul, l’unique coran de l’islam incréé, l’Europe reprend vie et passe dans un autre espace-temps où les armées d’esclaves et de soumis vont être mis en pièce dans tous les Balkans ou presque.
    Bienvenue! La géopolitique est effectivement une tour de guet essentielle.

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      27 janvier 2017

      J’ai prévu une analyse de l’empire byzantin et de Constantinople… à venir dans quelques semaines.

    • nolife

      27 janvier 2017

      Il n’y avait pas que des Serbes dans la bataille du Champ des merles, il y avait aussi des Albanais, Bosniaques … et dans le rang des Turcs il y avait aussi des Serbes.

      Ensuite, posez-vous la question pourquoi les Serbes font la guerre à tous les voisins et massacrent tout ce qui est non-serbe ?

  • Gerhom

    27 janvier 2017

    Une nouvelle chronique à l’IDL qui va venir enrichir encore un peu plus les débats.
    Ça démarre fort 2017 !

    Qui plus est dans un domaine d’une complexité actuelle incompréhensible pour le néophyte que je suis (peut-être l’a-t-elle toujours été ?).

    En tout cas, bienvenue !

    Répondre
  • Patrick Fauchier

    27 janvier 2017

    Quel plaisir de voir cette rubrique s’ouvrir. Cela sent bon l’intelligence et le bon sens et, en ces moments, nous en avons quelque peu besoin! Merci

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      27 janvier 2017

      J’espère que cela conviendra à vos attentes.

  • Robert

    27 janvier 2017

    Nous serons nombreux à suivre attentivement vos chroniques. Elles ne manqueront pas de matière dans la période troublée qui s’annonce. Cordialement.

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      27 janvier 2017

      La géopolitique tente en effet d’apporter réflexion et temps long pour les epos troublées.

  • Abadon

    26 janvier 2017

    Je lirai vos chroniques avec curiosité. Merci.

    L’IDL semble en train d’embaucher tout l’IFP.
    Quand intégrerez-vous Alexandre del Valle à l’équipe?

    Répondre
  • AgentDevlin

    26 janvier 2017

    Super. Comme ça les économistes n’auront plus le monopole des idées sur l’IDF :). La bienvenue à vous sur le site! A quand une rubrique Culture aussi ?

    Répondre
    • AgentDevlin

      26 janvier 2017

      IDL je voulais dire

    • idlibertes

      26 janvier 2017

      Aucun souci, j’avais compris wink

    • idlibertes

      26 janvier 2017

      Culture ? c’est dire? Art et littératures?
      parce que pour moi, tout est culture (ou rien n’est culture)

    • AgentDevlin

      27 janvier 2017

      Arts et littérature. Je sais qu’elle existe déjà sur le site mais peut-être que j’aimerais y voir plus d’articles même si je sais que ce n’est pas essentiellement l’objet de ce site…

    • idlibertes

      27 janvier 2017

      Alors on va essayer. Merci

  • Renaud

    26 janvier 2017

    Bienvenu! Merci d’avance pour vos contributions futures.

    Répondre
  • Steve

    26 janvier 2017

    Bonsoir
    Réintroduire la géopolitique est une bonne idée; cependant cette approche n’est pas sans danger comme l’a montré justement la déviance nazie qui a théorisé sur de fausses hypothèses.
    On pourra utilement se référer au texte anglais définissant ce qui fut « le grand jeu », et par ailleurs approcher la discipline par la lecture de « Ecoumène, introduction à l’étude des milieux humains » du géographe et philosophe Augustin Berque. Livre très bien écrit, drôle et caustique qui a le mérite de démonter les fausses théories sur le milieu et les hommes et donc excellent garde-fou.
    Bel exemple de géopolitique: la définition de l’Europe par Charles de Gaulle: péninsule du continent eurasiatique s’étendant du cap nord à gibraltar et de l’atlantique à l’oural.
    Celle de feu le maréchal Mobutu Sese Seko est aussi à conserver:  » Vous autres les européens, vous ne seriez pas si mal si vous n’aviez pas tous vos problèmes ethniques! »
    ( 27 tribus et + sur une péninsule, quand même c’est beaucoup!)
    Cordialement

    Répondre
    • Jean-Baptiste Noé

      26 janvier 2017

      Effectivement, il y a toujours le danger de déviance. La géopolitique est une approche de compréhension du monde qu’il ne faut pas absolutiser.

  • Aljosha

    26 janvier 2017

    Pour Jean-Baptiste, hip hip hip …

    Répondre
    • idlibertes

      26 janvier 2017

      Merci beaucoup, pour lui.

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