« Encore Charles Gave qui râle contre l’Etat » me direz-vous. Mais que faire d’autre quant on sait, avec expérience et raison que le noeud gordien se situe toujours à cette même source.
Le propos de ce livre est d’expliquer que ce qui s’est produit pour l’Union soviétique va frapper notre système politico-économique et pour les mêmes raisons.
La logique est la suivante : le social clientélisme s’appuie à l’intérieur de nos économies sur de vrais bastions consti- tués selon des principes organisationnels qui, toujours, récusent le libre choix des consommateurs4, transformés en usagers, et qui sont donc par essence totalement conformes aux pratiques qui avaient cours en Union soviétique.
Les cancers «communisants» qui métastasent en ce moment sont à l’origine de nos difficultés actuelles et mettent en danger nos démocraties. Ce qui est en train d’arriver à la Grèce, à l’Espagne, au Portugal, tous des pays où le social clientélisme s’est beaucoup pratiqué, nous menace. La classe dirigeante française, de gauche comme de droite, en est tout à fait consciente, mais d’un côté comme de l’autre, ses membres ont toujours été de chauds partisans de cette forme d’organisation. Ce que j’annonce est en fait une révolution. Les révolutions sont rarement populaires dans les classes dirigeantes qui sont en train de se faire virer. Mais si une révolution se définit comme la superposition d’une fin et d’un commencement, il est tout à fait évident que nous sommes en train d’entrer dans des temps révolutionnaires. Les Chinois utilisent le même idéogramme pour parler de «crise» et d’«opportunité».
Nous sommes en train de rentrer dans la crise de l’État providence, ce qui va créer d’immenses opportunités.
Les temps qui viennent vont donc être incroyablement passionnants.
Dans ce nouvel ouvrage, j’ai choisi d’illustrer mon propos par de nombreux graphique que je tenterais de vous livrer sur ce blog avec les mises à jour en temps réels et j’espère, vos réactions et commentaires.
A bientôt,
CG
Auteur: Charles Gave
Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).
merovee
22 décembre 2011Bonjour ,
Je viens de lire le livre , après avoir été convaincu par les videos,blogs et conférences de l’auteur trouvées sur le net . Je suis très content de mon achat , de toute évidence l’expertise est sérieuse et très bien résumée, rien de ce qui est écrit n’est exagéré ou en tout cas volontairement « gonflé » pour faire du catastrophisme ce qui serait facile .
Par contre ,mais ce n’est que mon avis , l’auteur est très optimiste quand il dit que « l’économie de la connaissance » devrait croître et supporter la croissance dans l’avenir , si elle s’émancipe de l’état … et également quand il dit que nous sommes dans une période de grandes inventions …je pense moi exactement le contraire : il y a certes beaucoup d’inventions mais qui n’apportent plus (ou très peu) d’améliorations réelles du niveau de vie des gens ( seule exeption peut être pour la santé ,mais très honnêtement la libéralisation totale de ce secteur n’est pas pour tout de suite ,tant cela posera des questions d’éthiques majeures et insolvables pour la société ) , tout ça pour dire , je crois justement que nous sommes au contraire depuis un certain temps dans une stagnation dans le domaine des inventions et de la création ( les tablettes tactiles c’est super mais ça n’améliore pas vraiment la vie) et que en somme nous faisons un peu le chemin inverse que celui que nous avions suivi dès la fin de la guerre froide , je veux dire : nous entrons dans une période de tensions à tout les niveaux , et c’est peut être de ces tensions ( si toutefois des bombes ne nous pètent pas sur la gueule bien sûr!!!) que pourra rennaître la créativité … et donc aussi la croissance puisque tout est connecté finalement .
Je suis un habitué de Stiglitz et pas trop des libéraux , mais cet essai n’a pas spécialement de parti pris idéologique car c’est une expertise (un peu comme un comptable) c’est ce qui m’a plu , je suis très content de l’avoir lu , encourage tout le monde à le lire , et de plus je note ce blog dans mes favoris …!
faillitedeletat
22 septembre 2010:-))
Sylvain
22 septembre 2010Merci à vous. Je vais pouvoir le précommander.
Sylvain
22 septembre 2010Bonjour,
Amazon annonce la parution de « La Faillitte de l’Etat » le 30 septembre. Il s’agit bien du même livre ?
faillitedeletat
22 septembre 2010Tout à fait. Il peut exister un retard entre les libraires et le réseau de distribution mais c’est bien le nouveau livre. Je vais signaler à Amazone le « vrai » titre. Merci beaucoup.