Notre premier ministre a été récemment victime d’une nouvelle dérive d’un syndicalisme dévoyé. Un syndicalisme capable de bloquer sur place des centaines de milliers de voyageurs sur une ligne de métro parce qu’un des leurs s’est fait agresser. Apparemment la disproportion entre les deux évènements ne leur sautent pas aux yeux, ni même l’idée de manifester différemment!
Jusqu’au ira-t-on dans ces escarmouches socialement délétères alors que des combats plus essentiels doivent mobiliser les salariés ? Peut-on aujourd’hui mettre en cause les dérives d’un syndicalisme dévoyé dans des combats qui n’ont, ni la forme ni les buts de ceux de nos ainés, sans être taxé d’anti-syndicalisme primaire !? Peut-on aussi mettre en cause l’incurie des hauts fonctionnaires et des élus qui avec un parfait cynisme laisse le syndicalisme français s’enfoncer dans une crise historique ?
Dialogue social, mais de qui se moque-t-on? Nous sommes au pays de l’indignité nationale, bien loin des luttes magnifiques qui font honneur au syndicalisme d’avant et d’après-guerre. Les mécomptes de Thierry Lepaon, apparatchik de la CGT, ne sont que l’illustration d’une perte des valeurs de certains caciques du mouvement syndical. Les syndicats d’aujourd’hui gueulent à la solidarité à qui veut les entendre en menant avec la plus parfaite irresponsabilité des actions de sabotage de l’économie des entreprises qui leur résistent. Tous les clichés sont bons, toutes les outrances autorisées, afin de faire croire à des français sans culture d’entreprise, ni culture économique, qu’il n’y a en France que des patrons exploiteurs, alors qu’ils sont les uns et les autres solidaires des caprices des marchés .
Pourquoi faut-il rappeler que lorsqu’un syndicalisme dévoyé par des doctrines anachroniques est à l’œuvre, ce sont tous les travailleurs qui souffrent !? Pas étonnant de noter l’incroyable perte de considération et de légitimité des syndicats !
Mais le gouvernement, de son côté, a-t-il vraiment envie de pacifier les relations entre les partenaires sociaux. !? Veut-il en finir avec un syndicalisme de classe issu d’un autre siècle?
Pas vraiment ! Pourquoi ?
Parce que les gouvernements tirent cyniquement profit de ces éruptions sociales. Si l’on se compare à l’Allemagne, ce qui saute aux yeux, c’est une absence de l’Etat dans le champ du social : patrons/syndicats s’en débrouillent. L’Allemagne sait jouer le rapport de force et la modération pour préserver l’essentiel : l’entreprise et les emplois que l’on peut sauvegarder. En France, nous sommes, sauf cas rare, dans l’incapacité de faire le même exercice alors que les pouvoirs publics ne cessent de manipuler les corps sociaux . Pour la clique au pouvoir, si ça marche c’est tout bénéfice. Si ça foire il y est pour rien ou pour pas grand-chose !
Une justice impuissante ou complaisante ?
La faiblesse coupable des pouvoirs publics qui sanctionnent rarement les violences syndicales et les actions illégales favorise les multiples dérapages, à l’exemple qui n’a rien d’exceptionnel des actions commandos de gros bras envers des patrons des Bouches du Rhône (voir Les Echos du 16 juin 2012).
Ce n’est plus un secret, l’assurance d’une quasi impunité favorise la constitution de réseaux quasi mafieux dans nombre de grandes entreprises comme la SNCM, Air France ou de corporations monolithiques qui mettent en coupe réglé des secteurs entiers d’activités , Presse, transports, activités portuaires …
La faible syndicalisation a laissé la place à des petits groupes extrémistes qui, outre le mélange entre activités syndicales et politiques , n’hésitent pas à utiliser tous les moyens coercitifs pour impressionner un patronat et des salariés qu’ils souhaitent plus accommodants. Confrontés aux exactions de leurs troupes, les responsables syndicaux s’affranchissent de toute responsabilité en mettant cela sur le compte de « l’exaspération des masses laborieuses face à la violence patronale ». On rêve ! A quoi servent les tribunaux dans ce cas ? A pas grand-chose serait-t-on tenté de dire.
En réalité la justice rechigne à sanctionner les grévistes auteurs de violences aux personnes et aux biens. De même, l’abus de droit, c’est-à-dire la désorganisation de l’entreprise, de nature à rendre illicite la grève n’est que rarement retenu par la jurisprudence. Par contre, les organisations syndicales savent très bien utiliser tout un arsenal de pièges juridiques dont le redoutable délit d’entrave pour mettre en difficulté les dirigeants imprudents.
Encore ces jours ci, le Syndicat National des Pilotes de Ligne, qui vient de faire perdre presque un demi-milliard d’euros à Air France et un positionnement clé pour son avenir, a réussi à obtenir de son employeur une amende de 10 000 euros pour « non-respect du droit de grève ». Le président du syndicat en question vient d’annoncer qu’une deuxième plainte était en cours de dépôt . Air France aura-t-il bientôt le même destin que la SNCM ? Les dirigeants d’entreprises ont souvent payé cher leur impréparation aux pièges juridiques des représentations syndicales bien conseillées. Alors pour avoir la paix, on paie.
Les politiques comme les entreprises croît tenir les syndicats en les achetant
La représentation nationale, toujours aussi avisée, plutôt que de rendre obligatoire l’inscription à un syndicat ce qui aurait utilement contribué à leur autonomie financière et modifié leur corpus en diluant les extrémistes, a choisi une autre voie pour faire vivre le mythe de l’existence de relations entre les partenaires sociaux.
Sous prétexte de paix sociale, de dialogue «social » et de négociations entre «partenaires sociaux », les syndicats se sont fait de plus en plus arroser par les gouvernements successifs. Au début, les centrales syndicales étaient indépendantes et représentaient les salariés en leur offrant différents services : assurances, pensions, différentes aides… C’est toujours le cas aujourd’hui dans les pays nordiques où plus de 90 % de la population est syndiquée, bien loin de la situation française. Avec seulement 1,6 à 1,8 millions estimés d’adhérents, notre un taux de syndicalisation d’environ 6-7 % et de 4 % si l’on enlève tous ceux qui travaillent dans le secteur public, est le plus bas du monde occidental.
A ce rythme, et si rien n’est fait, les syndicats perdront la moitié de leurs effectifs dans moins de dix ans laissant un syndicalisme français morcelé et composé d’une base radicalisée dont les dirigeants eux-mêmes sont fréquemment contestés. Faute d’adhérents, les cotisations ne représentent que 3 à 4% des ressources des organisations syndicales , ce qui les rend vulnérables mais aussi dépendantes des sources de financement sous influence.
On ne compte plus les importantes aides indirectes offertes aux syndicats afin de gagner en tranquillité au sommet de l’Etat et dans bien des entreprises. Ces derniers ont si bien compris la manip qu’ils n’hésitent pas à faire pression afin de se faire « offrir » quelques avantages en échange de la paix sociale comme l’a révélé l’affaire des mallettes de l’UIMM. Plutôt que les adhérents, ce sont les contribuables (via Bercy) et les entreprises qui financent en très grande partie les syndicats.
Comme le montre le rapport Perruchot, les syndicats reçoivent plus de 5 Mds d’euros, dont au moins 4 Mds proviendraient des versements reçus de la part de l’Etat, des entreprises et d’autres sources. Et encore, nous ne comptons pas les avantages indirects offerts par les multiples organismes où se trouvent les bons postes à vie des défenseurs des classes laborieuses. Subventions publiques et délégations de fonctionnaires sont une des caractéristiques d’un syndicalisme bien de chez nous. En intégrant les différents ministères et les établissements à statut particulier – EDF, SNCF, RATP… On estime à 15 000 postes de permanents syndicaux les mises à disposition financées par les contribuables.
Les pouvoirs publics sont confrontés à des syndicats contestataires politiques
Poussés par la nécessité d’exister en dehors du marché du travail nos syndicats sont devenus des groupes de pression politique et des relais électoraux. Le syndicalisme en France est devenu un syndicalisme d’opinion politique qui agit en contre-pouvoir du parlement et non plus comme représentant des travailleurs vis-à-vis des directions d’entreprises. Un trouble s’installe de savoir où se situe la frontière entre la défense d’une politique énergétique et celle de l’amélioration des salaires dans les transports. Pour ne rien arranger, le défaut de sanctions fortes et visibles des actions militantes déviantes, a laissé le champ libre à des syndicats devenus le bras armé d’actions politiques. Sud syndicat dans ses statuts prône un changement pour un socialisme autogestionnaire et la CGT reste, quoi qu’elle s’en défende, le relais politique de l’extrême gauche. Cette dérive politicienne bien française pourrit les relations entre les acteurs sociaux et néglige l’importance croissante des dégâts directs et indirects occasionnés par la multiplication de conflits qui n’ont pas grand-chose à voir avec l’intérêt général.
Au fil des décennies, en s’exonérant des contraintes des marchés internationaux très concurrentiels, les syndicats de la presse et de l’imprimerie ont réussi à affaiblir la plupart des éditions françaises qui n’ont pas réussi à délocaliser. Les dockers ont sacrifié les générations futures et des ports entiers et notamment celui de Marseille, en faisant fuir la majorité des flux de marchandises de transit à travers la défense d’un monopole éculé. Les syndicats de la SNCF ont rendu impossible l’adaptation des chemins de fer français aux évolutions du marché du fret au grand bénéfice des transports routiers internationaux conduits par des chauffeurs étrangers payés une misère.
Les syndicats des transports publics tiennent le couteau sous la gorge aux élus qui tentent de limiter les effets des grèves à répétition sur les usagers des transports en commun. Ceux de la POSTE font en sorte que toute innovation dans l’organisation se paye au prix fort. N’en restant pas là, les forces laborieuses des syndicats s’entendent depuis toujours pour saboter les efforts des gouvernements successifs pour rénover notre système de retraite. Voir les agents de certaines professions protégées comme les cheminots contrer un gouvernement pour préserver leurs avantages spécifiques de leur retraite, à l’encontre de toute équité vis-à-vis des salariés en général qui les financent, est absolument révoltant !
De plus en plus fréquemment, des secteurs entiers d’activités sont soumis à la menace d’un sabotage économique : « Contrairement à la « guerre économique », menée par des États contre d’autres États, le « terrorisme économique » prône des actions variées, coordonnées et sophistiquées ou des actes massifs de déstabilisation pour désorganiser la stabilité économique et financière d’un État, pour des motifs idéologiques. Ces actions pourraient être violentes ou non. »
La grève est un droit, pas le sabotage économique qui est un délit
Le sabotage économique fait désormais partie du paysage politique et médiatique. Doit-on le tolérer ? Certainement pas !
Doit-on le tolérer sous couvert « d’actions syndicales » ? Encore moins ! Les responsables de tels agissements auraient dû être mis en examen pour un délit de « sabotage économique ». Un délit qui leur donnerait à réfléchir à l’avenir pour envisager des formes d’actions moins désastreuses que celles qui détruisent désormais de la valeur et des emplois.
Regardons le conflit crée par le projet de regroupement à Roissy du contrôle aérien en région Ile de France entre les syndicats des contrôleurs aériens et la Direction Générale de l’aviation civile. Il est emblématique de la formidable capacité de nuisance d’une minorité.
Là où leurs homologues européens s’arrangent de la modernisation de la gestion du trafic aérien, les contrôleurs français ont bloqué à plusieurs reprises le trafic national et international mettant en danger un secteur économique déjà dangereusement fragilisé. Par ailleurs, avec les avancées technologiques, les dégâts collatéraux de ces grèves prennent des formes préoccupantes car ils interfèrent désormais sur des ensembles systémiques complexes et fragiles. Des installations informatiques, des services en ligne sont mis hors d’usage. Même si on ne le crie pas sur les toits, les sabotages de l’outil de travail ne cessent de se multiplier (Sabotage à l’Usine du Mans de Renault, de l’EDF à Mayotte, menaces de déverser des déchets toxiques, détournement et blocage de navires, y compris du concurrent, …) une radicalité qui ne peut que nuire à l’image du mouvement syndical. Ces histoires qui se multiplient à l’envie démontrent la capacité des syndicats à créer des nuisances sociales et des dégâts économiques considérables dans des écosystèmes de plus en plus interdépendants. Les plus enragés agissent comme de véritables « terroristes économiques » en exerçant un chantage (dont celui de détruire des entreprises) tant auprès des directions des entreprises que des élus et des pouvoirs publics, sans se préoccuper des salariés, victimes collatérales de leurs agissements.
Même si certains syndicats tendent à couper progressivement la courroie de transmission avec les partis politiques notamment d’extrême gauche, même si les représentations locales, provinciales vivent plutôt en bonne entente avec des patrons de valeur et sont généralement loin de ces comportements doctrinaires, reste un discours anti patrons aux relents révolutionnaires justifiant les pires dérapages et soulevant la question de la criminalisation de l’action syndicale mais aussi de la responsabilité partagée par la représentation nationale.
Les pouvoirs publics premiers responsables des conflits syndicaux.
Les pouvoirs publics n’ont aucune raison réelle de faire cesser les égarements des syndicats. Si d’un côté, ils ne souhaitent pas voir la chienlit syndicale envahir les rues de la capitale, d’un autre cette chienlit leur rend service lorsqu’elle se laisse aller à des débordements qui font peur à madame Michu. Les accès de mauvaise humeur syndicale sont considérés dans les couloirs du pouvoir comme un abcès de fixation à la révolte des travailleurs. De plus, « pain béni », les dérapages, la casse souvent spectaculaire due à quelques gros bras des centrales et surtout aux voyous qui se glissent dans les manifestations, sont l’occasion d’un refus par les français de ces excès. Les préfets sont alors ravis de les dénoncer, les élus et les responsables syndicaux appellent au calme, dénoncent les dérapages et les pillages et tout ce petit monde se remet autour d’une table de négociation afin d’accepter ce qui paraissait impossible quelques jours auparavant !
L’irresponsabilité et le manque de courage font que perdure en France un syndicalisme de combat et d’opposition, plutôt que de médiation, au grand étonnement de nos voisins européens. Peut-être est-ce là, la vraie grande négociation que les travailleurs français sont en droit d’attendre des syndicats et des pouvoirs publics : une rénovation de nos modes de négociation. Et que l’on ne s’y trompe pas ; une grande part de la radicalisation du syndicalisme français s’explique par la façon méprisante dont les représentants du pouvoir français agissent envers leurs interlocuteurs. En général, les fonctionnaires de la haute fonction publique, rarement connaisseurs du monde du travail réel, ne sont pas enclins à de véritables négociations. Car, il ne faut pas l’oublier, le terrorisme syndical nourrit sa force et sa hargne de l’incapacité des pouvoirs publics au dialogue constructif. Le seul moyen de « pacifier » les relations entre les partenaires sociaux, de limiter les grèves au bénéfice d’un dialogue continu, serait de «normaliser» la situation de la France par rapport aux autres pays européens.
D’abord de prohiber le financement des syndicats par la formation professionnelle « bidon », les emplois détournés de membres de syndicats tant dans le secteur public que dans le secteur privé, etc. et plus généralement de mettre fin à certains privilèges dont bénéficient les syndicats. En outre, l’adhésion à un syndicat de son choix devrait être obligatoire. Une option qui inciterait les français à être plus attentifs aux orientations syndicales tout en limitant les extrémismes des minorités les plus réactionnaires. C’est alors, et alors seulement, que ceux-ci deviendront ce qu’ils auraient toujours dû être : des associations de travailleurs qui rendent des services à leurs adhérents et les défendent, qui ne se situent pas au-dessus des lois et qui seront respectées et écoutées par nos gouvernants.
Mais là, … y a du travail !
1 L’idée selon laquelle toute création de richesse est suspect n’est – hélas- pas un apanage français. En Pologne de nombreux patrons – ensuite innocentés – ont été arrêtés et retenus suffisamment longtemps en détention pour que leurs entreprises fassent faillite . Là encore, l’ignorance de l’entreprise aura été la cause d’une véritable catastrophe économique
2 Voir: http://www.eric-verhaeghe.fr/veut-peau-thierry-paon/
3 http://h16free.com/2012/11/05/18445-les-syndicats-francais-la-cauteleuse-mafia-qui-detruit-de-lemploi
4 Encore ces jours ci, anachronisme constant, nous avons vu défiler les syndicats dont la CGT associé au PCF contre la politique d’austérité
5 Les Echos du 26/12/2014. On peut se demander ce qu’en pensent les milliers de voyageurs laissés sur le carreau dans les aéroports français à l’époque.
6 https://institutdeslibertes.org/ouverture-de-la-chasse-ou-si-lon-parlait-des-syndicats-de-salaries-francais/
7 On estime à un peu plus de 4000 le nombre de fonctionnaires mis à disposition, dont 1700 à plein temps pour l’Education Nationale Jean-Claude Mailly de FO, n’est-il pas, comme d’ailleurs son prédécesseur, Marc Blondel, un fonctionnaire appartenant normalement à la Sécurité Sociale ? Bernard Thibault, dirigeant de la CGT, n’est-il pas à l’origine un agent de la SNCF et qui a réussi à faire embaucher son épouse et ses enfants au sein du comité central de la SNCF ?
Auteur: Denis Ettighoffer
Denis Ettighoffer, 68 ans, est une figure connue des spécialistes en technologies de l’information et de la communication et en sciences sociales et économiques. On lui doit les premières réflexions avancées sur L'Entreprise Virtuelle, son premier livre début des années 90. Denis Ettighoffer, ex-directeur de Bossard Consultants, conseil en management & organisation, est intervenu auprès de grandes sociétés, d’administrations centrales et de nombreuses collectivités territoriales. En 1992, il a fondé Eurotechnopolis Institut avec pour ambition d'étudier les impacts de la diffusion des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) sur notre société, l'économie, la compétitivité de nos entreprises et sur nos façons de concevoir le travail.
jpr
8 février 2015Excellente analyse, mais la réalité est pire, pour le vivre quotidiennement, certains syndicats sont des » faux » syndicats,( CGT SUD etc) qui sous le couvert du mot syndicat, ne sont rien d’autres que des partis politiques d’ultra gauche, ( lutte ouvrière etc..) dont l’objectif est la disparition des patrons, par le destruction de l’entreprise: la lutte des classes est plus que jamais d’actualité… et ce n’est pas prêt de changer….
Robert Marchenoir
3 février 2015Soyons clairs : une grève comme le récent blocage de la ligne du RER A à Paris, sous prétexte d’une seule misérable agression contre un conducteur, est un acte de guerre, ni plus ni moins.
Le terrorisme communiste fait partie des « valeurs républicaines » dans spéhi, et tout le monde a l’air de trouver ça normal. Un professeur de mathématiques, empêché de participer au concours de l’agrégation par cette grève, et qui ne pourra pas retenter sa chance avant un an, a déclaré à la presse qu’il n’en voulait pas aux conducteurs de RER.
Quand l’esclavage consenti en arrive à de tels sommets, il n’y a plus qu’à tirer l’échelle.
Par ailleurs, je ne comprends pas pourquoi vous vous sentez obligé de donner le coup de chapeau de rigueur aux « luttes magnifiques qui font honneur au syndicalisme d’avant et d’après-guerre ». Voulez-vous parler de l’attentat de la CGT qui a fait dérailler un train pour appuyer la grève insurrectionnelle ? Voulez-vous parler des sabotages dans les usines d’armement qui ont conduit très directement à la mort de certains de nos soldats en Indochine ?
C’est aussi la complaisance envers un passé mythifié, et tout simplement communiste avec ce que cela engendre de crimes et de tyrannie, qui permet la perpétuation de ce régime d’oppression.