Les propos tenus par Mario Draghi, président de la BCE méritent d’être décryptés comme un texte biblique. Il y avait dans tout ce qu’il a dit : 1/ un sens secret : les résultats des « stress tests » sur les banques européennes doivent être très mauvais, car à aucun moment le sujet n’a été abordé. Ils nécessiteront donc un nouveau sauvetage de certaines banques européennes… ; 2/ un sens interprétatif : ceux qui en subiront les conséquences, ce seront en priorité les contribuables allemands. Comme plusieurs banques allemandes sont très mal en point cela devrait aider… ; 3/ un sens allusif : les populations, qui pensent que tout ce que va faire la BCE va relancer la croissance en Europe se trompent complètement… ; 4/ un sens littéral : tout le dispositif de la BCE est conçu en fait pour permettre aux banques d’acheter un peu plus d’obligations gouvernementales….C’est exactement le chemin de déflation qui a été emprunté, sans aucun succès à ce jour, par le Japon au cours des vingt dernières années.
Ce qui valide cette interprétation, c’est que les banques italiennes (Unicredit et San Paolo) ont progressé pendant la semaine de plus de 8%, les banques espagnoles CaixaBank de 7% et BBVA de 5,9%. De son côté Société Générale a regagné 7,4%.
Les rendements des marchés obligataires périphériques sont désormais en dessous de leur niveau d’avant la crise. Cela traduit le fait que pour les investisseurs, les manipulations monétaires sont pour le moment plus importantes que les perspectives économiques de la Zone Euro, qui elles ne sont pas particulièrement réjouissantes…
Certes, Mario Draghi a fait son « coming out » en parlant de risques de déflation. Il a même pris le risque d’affronter les allemands, qui sont particulièrement sceptiques sur l’action de la BCE. Il a enfin recommandé une stratégie globale des instruments de la politique économique. Au delà de la politique monétaire, chaque pays devrait selon lui faire son devoir en matière de politique budgétaire, fiscale et surtout de réformes structurelles. Ce commentaire feutré s’adresse bien évidemment à François Hollande…
En France, à partir des statistiques dont nous disposons, la politique économique conduite depuis 2012 est probablement une des plus catastrophiques qui pouvait être menée. Certes François Hollande a annoncé des changements de politique économique au bout de deux ans de présidence. Mais au delà des mots, la réalité est bien différente.
Michel Sapin revoit à la baisse le montant d’économies budgétaires pour 2015. Les engagements pris par la France ne seront donc pas tenus, alors qu’il ne s’est à aucun moment agi d’économies mais de moindre croissance des dépenses. Selon le ministre des finances, c’est l’inflation qui est responsable. Désigner l’inflation comme une cause de l’alourdissement du déficit est une véritable manipulation, car à aucun moment les dépenses publiques en valeur n’ont baissé…François Rebsamen s’attaque au contrôle des chômeurs dans un environnement où tout le monde est d’accord pour dire que le système n’est pas efficient. On ne peut pas dire qu’il ait par ses propos suscité l’enthousiasme du Parti Socialiste… Emmanuel Macron veut toujours renégocier la durée du travail, mais ne veut pas s’attaquer aux 35 heures ! Manuel Valls, le premier ministre se voit reproché par « les frondeurs de son parti de faire une politique économique pour plaire à « Valls Street ». Ambiance…
En attendant la compétitivité de la France se retrouve au 23ème rang mondial et le manque d’innovation menace la croissance. Le dernier rapport du Conseil d’Analyse Economique pointe les ravages sur l’économie d’un progrès technique en berne. Tout cela se traduisant par une perspective de croissance potentielle de 0,9% par an dont la raison principale est la baisse générale des investissements…
Si la ligne économique a l’air d’aller dans le bon sens, la ligne sociétale ne va pas du tout dans la bonne direction.
Bernard Cazeneuve vient timidement de découvrir que « la France ne pouvait accueillir tout le monde ». Là encore on ne peut pas dire qu’il ait convaincu tout ceux qui votent aux extrêmes de l’échiquier politique.
Najat Vallaud- Belkacem a confirmé l’abandon des bourses accordées sur la base du mérite. Elle préfère les critères sociaux c’est à dire pour l’essentiel des préférences ethniques. Elle veut « continuer à transmettre une culture d’égalité de mixité et du respect entre les filles et les garçons »
Christiane Taubira poursuit sa politique laxiste. Les juges relâchent toujours de nombreux multirécidivistes et des immigrés clandestins. L’Etat de droit n’assure plus aujourd’hui la protection du citoyen et il n’est plus possible de lutter efficacement contre la violence délinquante.
Enfin, les mots manquent pour qualifier le comportement de Thomas Thévenoud, éphémère secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur. Il faisait des envolées lyriques à l’Assemblée Nationale contre les entreprises qui ne payaient pas d’impôts alors que lui ne faisait même pas de déclaration de revenus pendant des années. On rêve ….
On est vraiment aujourd’hui entré dans un tournant politique à haut risque, car la légitimité du « Président Normal » est en lambeaux. Pourtant les français sont majoritairement favorables aux réformes. Seuls les parlementaires y font obstacle. L’histoire de France nous a appris que ce type de situation pouvait conduire à des dérives particulièrement difficiles à gérer.
Les retraites des cadres pourraient baisser jusqu’à 14%
Dans les actions concrètes que chacun peut entreprendre, il faut une fois de plus tirer le signal d’alarme à propos des retraites des cadres. C’est ce que fait très bien Marie Laure Dufrêche Déléguée générale de Sauvegarde des Retraites. Il faut absolument prendre connaissance (www.sauvegarde-retraites.org) de son tableau comparant les régimes de retraite des fonctionnaires et des salariés du secteur privé. C’est très important au moment où le gouvernement va commencer « les négociations » sur les caisses complémentaires du privé Agirc et Arrco. Bien évidemment il n’est toujours pas question de toucher aux privilèges injustifiés des régimes spéciaux.
En Grande Bretagne le marché est à son plus haut niveau depuis quinze ans. La Livre a cédé un peu de terrain en raison de l’incertitude sur le référendum écossais.
La Grèce veut absolument obtenir de ses créanciers un assouplissement des « mesures d’austérité ». L’Italie et la France le souhaitent aussi
Aux Etats Unis les derniers chiffres de l’emploi ont été décevants mais le dollar flambe car l’économie est en plein rebond comme le montre la hausse récente des crédits à la consommation.
Le secteur de la logistique profite du développement des échanges et de l’e-commerce
La plupart des sociétés arrivent à surmonter la crise et profitent de la croissance du commerce en ligne. Norbert Dentresangle spécialisé dans le trafic transmanche vient de réaliser une acquisition aux Etats Unis avec Jacobson, ID Logistics est un groupe de logistique contractuelle qui permet à ses clients d’optimiser leurs solutions de stockage et de transport , STEF est le spécialiste du transport et de la logistique du froid. Clasquin est une PME qui organise les flux de marchandises de ses clients surtout vers l’Asie Pacifique et les Etats Unis.
Bolloré est la société la plus performante du secteur, car elle est exposée à la croissance de l’Afrique. Elle transporte entre 30 et 50% de toutes les productions africaines de cacao et de coton. Cela représente 25% de son chiffre d’affaires et 80% de ses profits. Vincent Bolloré a le contrôle de la logistique du continent avec 15 ports à conteneurs en Afrique). Bolloré a également une association avec Casino pour développer Cdiscount en Afrique. La société utilisera toute les ressources de Bolloré Africa Logistics (LM 06/06/2014)
Les acteurs européens sont : Kuehne & Nagel (n°1 Suisse du transport maritime), Panalpina (Suisse), DSV AS (Danemark) , Wincanton (UK) , APMT (=Maersk /Danemark), Progosa (Espagne). Aux Etats Unis le secteur est aussi attractif avec :UPS, Global Logistic Properties, Sino-Global Shipping America, CH Robinson Worldwide. Il y a également des sociétés en Asie qui connaissent un fort développement : DP World (UAE), ICTSI (Philippines)
L’exposition à la Russie
Il n’y a pas si longtemps il était souvent recommandé de détenir des valeurs exposées à la Russie. Avec les événements en Ukraine la situation a totalement changé. L’Occident semble engagé dans une politique de sanctions qui risque d’être peu efficace tant les intérêts entre l’Europe et la Russie sont interdépendants.
Si l’on imagine que la situation ne va pas se dégrader encore plus, on peut regarder l’univers de sociétés qui pourraient profiter d’un retour à la normale.
Dans le secteur de l’énergie il y a Total qui avec Novatek est intéressé au développement du gaz de Yamal dans le nord de la Russie ; ENI qui avec Rosneft est intéressé au développement de la mer de Barentz et de la mer Noire ; BP qui possède 19,75% de Rosneft).
Parmi les sociétés françaises on peut citer pour l’agroalimentaire :Danone, Bonduelle Lactalis, , Sucden …; pour l’automobile : Renault , PSA Peugeot; dans les Transports: Safran, Snecma, Alstom; dans la Finance: Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole, Natixis; dans la Distribution: Auchan, Décathlon, Castorama, Leroy Merlin; ; dans la Pharmacie : Sanofi, Servier, Boiron, Ipsen, Pierre Fabre
Le bâtiment devrait profiter de nouvelles mesures favorables
La construction de logement en France est en chute libre grâce à la politique mise en place par Cécile Duflot ex ministre du logement. Il devient donc inévitable de prendre rapidement des mesures de relance.
Nexity devrait être en profiter le plus suivi par Maisons France Confort, Kaufman & Broad, Nouveaux Constructeurs
Auteur: Jean-Jacques Netter
Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.
Clauz
15 septembre 2014Je suis triste de voir à quel point les hommes de l’État ont laissé la France!
idlibertes
15 septembre 2014Sans s’oublier eux mêmes toutefois, on notera.
BA
14 septembre 2014En 1992, François Hollande était pour le « oui » au référendum sur le traité de Maastricht.
Quatre ans après le référendum sur le traité de Maastricht, un débat télévisé oppose deux camps :
dans le camp de ceux qui avaient voté « non » à Maastricht : Jean-Pierre Chevènement, Marie-France Garaud ;
dans le camp de ceux qui avaient voté « oui » à Maastricht : Jacques Attali, Simone Veil.
Quand on regarde ce débat 18 ans après, on se rend compte que l’Histoire a tranché.
18 ans après ce débat télévisé, on se rend compte que Jacques Attali, Simone Veil, et tous les neuneus qui ont voté « oui » au référendum sur le traité de Maastricht avaient tout faux.
Les partisans du « oui » à Maastricht avaient tout faux, et nous en payons aujourd’hui les conséquences.
Jacques Attali, Simone Veil, et tous les neuneus qui ont voté « oui » au référendum sur le traité de Maastricht sont les responsables du désastre actuel.
L’Histoire les jugera.
L’Histoire sera très sévère avec tous ces irresponsables.
Lors de ce débat, Jacques Attali prononce ces phrases hilarantes : « Quand on dit que l’Europe de Maastricht créera des emplois, ça reste vrai. Il se trouve que le traité de Maastricht n’est pas encore appliqué. Lorsqu’il le sera, il est évident qu’il y aura une très forte croissance qui en découlera, car nous aurons un grand espace économique avec une monnaie unique. »
C’est à environ 5 minutes 20 :
http://www.les-crises.fr/debat-attali-veil-garaud-chevenement-sur-leuro-en-1996/
Fucius
10 septembre 2014« Aux Etats Unis les derniers chiffres de l’emploi ont été décevants mais le dollar flambe car l’économie est en plein rebond comme le montre la hausse récente des crédits à la consommation. »
Alors c’est probablement un feu de paille.
Le taux d’activité est au plus bas, le pouvoir d’achat régresse.
La stupide politique monétaire de la FED pour éviter toute récession va se terminer par une catastrophe.
Il faut en finir avec les banques centrales et laisser le marché fixer les taux en fonction de la réalité de l’épargne.
L’État ne peut pas fixer de prix, surtout pas le plus important, celui du temps.
Un taux de zéro devrait correspondre à une abondance de ressources disponibles : C’est on ne peut plus faux !
La croissance de 1% sur les 2 premiers trimestres ne tiendra pas.
idlibertes
11 septembre 2014Et quid d’une banque centrale qui serait indépendante des pouvoirs politiques?
Fucius
15 septembre 2014Parce qu’il n’existe pas de science du taux d’intérêt.
Parce que c’est un pouvoir excessif.
Parce que les hommes de pouvoir n’auront de cesse de conquérir tout pouvoir – et la monnaie est en tête de liste.
Je préfère donc une monnaie naturelle (or…) ou de quantité fixe.
Mais dire cela, c’est comprendre qu’il faut favoriser l’économie de marché, donc minimiser la dépense publique.
Or si la dépense publique est minimale et prévisible, il n’y a sans doute aucun inconvénient à la financer par la création monétaire !
Mais même alors, il faut laisser le marché fixer des taux d’intérêt plutôt que les lui dicter.
idlibertes
15 septembre 2014Ne dites pas à Charles gave qu’il n existe pas de sciences des taux , c est son business depuis 30 ans!!
BA
10 septembre 2014Tiens, ça faisait longtemps qu’un secrétaire d’Etat n’avait pas été mouillé dans un scandale.
Alors voici le scandale du jour :
Mercredi 10 septembre 2014 :
Le secrétaire d’État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire est soupçonné d’avoir favorisé les sociétés de proches parents, dont son frère, dans l’obtention de contrats en Midi-Pyrénées.
Difficile semaine pour le gouvernement. Après la démission de l’éphémère secrétaire d’État au Commerce extérieurThomas Thévenoud pour des problèmes – entre autres – fiscaux, voilà que c’est désormais Kader Arif qui se trouve au coeur de la tourmente.
Une enquête préliminaire sur des passations de marchés entre la Région Midi-Pyrénées et des sociétés appartenant à des proches parents du ministre délégué aux Anciens combattants et à la Mémoire a été ouverte ce mercredi à Toulouse. «On a une dénonciation circonstanciée de certains faits. J’ai le devoir de vérifier ce qu’il en est», a précisé le procureur de la République Michel Valet, tout en appelant à la plus grande prudence quant à l’issue de ces investigations, confiées à la police judiciaire de la ville rose.
Dès lundi, des élus du groupe d’opposition au sein du Conseil régional socialiste de Midi-Pyrénées «signalaient» des «anomalies dans les relations contractuelles existant entre la Région et certaines sociétés».
De même, Le Canard Enchaîné faisait état, mardi, de «La petite Bygmalion du PS cassoulet», évoquant la «chance insolente dont bénéficie AWF (une société dirigée par des proches de Kader Arif, NDLR) dans les appels d’offre».
Près de 2 millions d’euros de contrats.
De son côté, la Région Midi-Pyrénées, présidée par Martin Malvy, a toutefois fermement démenti auprès de l’AFP toute malversation dans ce dossier, et menacé de poursuites «toute insinuation» suggérant «le moindre favoritisme». «Aucun membre du gouvernement n’est intervenu directement ni indirectement pour favoriser l’attribution d’un marché qui concerne la région et elle seule», précisait-elle ainsi dès mercredi après-midi au Monde .
C’est la société AWF, qui s’occupe de l’éclairage et de la sonorisation de cérémonies ou de colloques, et qui est notamment gérée, à en croire Le Canard Enchaîné, par le frère, la belle-soeur, le neveu et le cousin de Kader Arif, qui est ici visée. Au total, il s’agirait de 2 millions d’euros (1.730.000 € selon Le Canard Enchaîné) de contrats que la société AWF aurait engrangé de la Région depuis 2008.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/09/10/01016-20140910ARTFIG00400-kader-arif-ouverture-d-une-enquete-preliminaire-sur-l-attribution-de-marches-a-des-proches.php
Homo-Orcus
10 septembre 2014En évoquant les situations à un moment T
Un très bon billet…
http://leplouc-emissaire.blogspot.fr/
Homo-Orcus
10 septembre 2014Merci pour vos précieux « tour d’horizon »
Pour l’immo, une reprise rapide n’est pas possible, c’est ce marché qui veut ça, l’inertie !
JML
9 septembre 2014Il me semble prématuré de parler des stress tests des 128 banques en septembre puisque la date de publication n’est prévue que pour la seconde quinzaine d’octobre avec un décalage public de 48 heures dixit l’institut d’émission francfortois en juillet Si Draghi n’a rien commenté ce n’est simplement que ce n’est pas le moment opportun, bien que les discussions et les tests ont commencé ce mois-ci. De là à interpréter son silence en extrapolant une non conformité catastrophique des fonds propres réglementaires détenus, n’étant pas dans le secret des dieux, il y a une marge que je ne franchirai pas. C’est le genre de phrase qui prononcée par exemple un mercredi pourrait engendré un jeudi noir en bourse ! Par contre les banques auront 15 jours pour se mettre en conformité, ce qui fait déjà grincer des dents Michael Kemmer, DG de la Fédération bancaire allemande qui demande un sursis !
Certes ; nous ne sommes pas encore dans la spirale infernale de la récession mais en déflation sans aucun doute , les prix sont encore tenus à bout de bras par la consommation des ménages et l’exemple japonais est bien présent. Cette voie, si elle est suivie par la BCE nous mènera sans coup férir en récession à brève échéance. Tout ce qu’en disent nos politiques de l’exécutif sont des âneries ! Aucun ne s’est véritablement penché sur les vrais problèmes !
C’est certain, les 35h ont anéanti toute compétitivité et Macron qui vient de remplacer Montebourg est déjà condamné au silence par le chef ! Il ne détient pas les leviers économiques car ils sont pilotés depuis le château personnellement par Hollande ! Dans une monnaie forte, il faut instituer donc légiférer une flexibilité de l’emploi, alléger le code du travail, notamment les contrats. J’avais proposé à Rebsamen un style suisse qui s’approche de nos institutions ? Mais Sapin en avait rajouté 14 de plus dont je voudrais bien connaître son résultat ?
Cette situation empire de jour en jour, favorisée par une croissance nulle dont nos politiques ne s’attaquent pas à sa cause ? Ce qui fait augmenter plus vite les dépenses publiques alors-que les recettes fiscales en place diminuent encore davantage du fait de la progressivité de l’IS et de l’IRPP très sensible à la croissance. En cause le déficit structurel chronique de nos finances publiques doublé d’un matraquage fiscal sans précédent fait appliquer la courbe de Lafer. Triplée ubuesque par lâcheté politique électoraliste d’une utopie keynesio-marxiste sans stratégie de gestion des masses salariales à long terme et enfin quadruplé d’un budget de fonctionnement faramineux de nos institutions en doublons (millefeuille administratif) font ensemble que cette tendance perdure pour nous mettre dans le mur le plus tôt possible ! Comme le dirais Charles Gave : «c’est très simple» !
France/ Russie
Sans vouloir vous faire peur, les sanctions votées par les guignols de l’UE, vassaux de l’oncle Sam ; vont faire très mal à l’économie européenne , car Poutine répondra à chaque mesure de rétorsion en exerçant des pressions économiques dévastatrices.
En coupant durablement les 57,3milliards de m3 de gaz annuel sur les 190 consommés et 5millions de barils /jours livrés à l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne !
Il y a également le groupe Total qui a des projets « astronomiques » en Russie et le groupe GDF Suez pour lequel la Russie est le deuxième fournisseur de gaz derrière la Norvège. Arianespace, qui a des accords avec l’Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos); la Société générale, qui possède une très grande banque russe Rosbank; la société française Tarkett (revêtement de sol) pour laquelle la Russie est son premier débouché.
L’industrie française qui est en faillite à l’export risque de perdre au bas mot 20Mrds€ annuel + 2 Mistral dans l’ immédiat. Et tous ceux que vous avez cité..
d'Halluin
9 septembre 2014Bonjour,
Cela fait assez longtemps que je n’ai pas écrit sur le blog mais effectivement c’est assez énorme ce que dit Mario Dragi: imprimer de l’argent ( juste 500 Milliards d’euros) permettra de faire revenir la croissance… Je crois qu’il n’a rien compris à la musique ou alors qu’il est parfaitement au courant mais que la situation est extermement pourrie. ( Je pense que l’Italie et la France risquent de tomber en même temps). A voir.
Bref, il vaut mieux investir dans des valeurs en USD pour le moment.
Bon courage à tous
P.M
9 septembre 2014Il ne peut pas imprimer de USD
D autres s en chargent et ce ne sont pas des petits joueurs