9 septembre, 2022

La géopolitique est-elle déterministe ?

Hervé Coutau-Bégarie (1956-2012) est décédé il y a dix ans et son œuvre continue d’influencer l’école française de stratégie et de géopolitique. Professeur à l’École de guerre, il a notamment fondé l’Institut de stratégie comparé et la revue Stratégique. Auteur de nombreux ouvrages consacrés à l’histoire militaire et à la pensée stratégique, ses travaux ont été repris au-delà de la France. Dans une œuvre foisonnante, il s’est souvent interrogé sur un aspect essentiel de la géopolitique : existe-t-il un déterminisme qui régit les États et les décisions politiques ? À cette question, il avait répondu par la négative, insistant sur la liberté des hommes, les erreurs qui peuvent être commises, le hasard aussi (comme la tempête qui vient bouleverser la bataille). Mais cette dialectique entre déterminisme et volontarisme continue de traverser la réflexion géopolitique.

 

Terre ou mer ?

 

Il n’existe pas de géopolitique sans étude de l’espace et de la géographie. Or trop souvent l’espace est considéré comme un fait structurant qui implique nécessairement la politique des États. Dans sa Guerre du Péloponnèse, Thucydide montre bien que Sparte est une puissance terrestre et Athènes une puissance maritime, mais cela ne va pas de soi. Athènes n’est pas une cité côtière, à l’inverse de Corinthe. Elle fait construire un port (Le Pirée) à une dizaine de kilomètres de la ville, dont elle protège l’accès par l’édification de murs le long de la route qui relie les deux points. Elle doit à Thémistocle le choix du développement de la flotte, qui lui permit ensuite de briller sur les flots. Sans volonté politique et humaine, Athènes n’aurait jamais été une puissance maritime. Du reste, durant la guerre contre Sparte, elle renforce son armée de terre quand sa rivale développe elle une flotte afin de lui faire concurrence.

 

On attribue souvent au fait que l’Angleterre soit une île son tropisme maritime. Mais l’Angleterre est une île au même titre que l’Écosse, que l’Irlande ou que la Corse et la Sardaigne, qui ne sont pourtant nullement des puissances maritimes. Les États-Unis sont un pays terrien et terrestre, mais ils disposent de la première flotte au monde. À rebours de Napoléon qui voyait dans la géographie la cause et l’explication de la politique des États, l’école volontariste démontre qu’il n’en est rien.

 

Forêts en feu

 

La géographie est la science de l’homme par excellence. Elle explique l’histoire des paysages, leur construction et leur édification dans le temps. Les incendies estivaux en sont un bon exemple. Pourquoi l’été 2022, pourtant chaud et sec, n’a-t-il pas vu de grands incendies en Corse et en Provence, alors que ces régions sont les plus sujettes à ce risque ? Parce que la forêt n’est pas un espace « naturel » comme beaucoup le pense, confondant espace végétal et espace naturel. La forêt, surtout en France, est un espace humanisé, anthropisé et totalement culturel. Or une forêt s’entretient et se protège. Débroussaillage des abords et des routes, construction de chemins de terre pour permettre la circulation des camions, surveillance quotidienne des massifs, élagages des arbres morts, mobilisation des pompiers, permettent de réduire les risques d’incendie. Les forêts qui ont brûlé cet été manquaient d’entretien. Les broussailles étaient nombreuses, les chemins étroits ne permettaient pas le passage des camions. À cela s’ajoute un matériel défaillant et vétuste, un manque d’avions, de camions et de personnel. Quand l’incendie a frappé, sur une terre sèche et fragilisée par la canicule, le feu a pu prospérer en toute quiétude.

 

La plupart de ces incendies sont d’origine criminelle, notamment en Bretagne. Ils sont causés soit par des pompiers pyromanes, soit par des satanistes lors de leurs messes noires, soit par des cinglés qui aiment mettre le feu. Quelques-uns sont d’origine accidentelle, causés par la foudre ou un mégot mal éteint.

 

La presse, cette année, n’a pas parlé des incendies en Amazonie, contrairement à 2019 où les feux furent nombreux. Cela avait donné l’occasion au gouvernement d’Emmanuel Macron d’en rendre responsable le nouveau président élu Jair Bolsonaro, oubliant que des incendies plus terribles encore avaient eu lieu durant le mandat de Lula. En 2020 et 2021 en revanche, il y a eu beaucoup moins de feux de forêt, ce qui ne fut guère évoqué. L’incendie revêt ainsi un usage politique, mentionné uniquement lorsqu’il permet d’abonder dans la thèse du réchauffement climatique anthropique, en oubliant les autres facteurs et causes.

 

Ukraine : l’offensive n’a pas eu lieu

 

La lecture déterministe de la géopolitique se retrouve dans l’analyse de la guerre en Ukraine. Pour certains, la Russie devait attaquer son voisin, parce que cela était inscrit dans l’histoire et la géographie. Certes, l’histoire permet de comprendre beaucoup de choses, et notamment les liens complexes qui existent entre Moscou et Kiev. Certes, c’est aussi un sujet très sensible pour la Russie, accentué par l’extension de l’OTAN vers sa frontière. Mais la guerre n’était nullement inscrite dans un grand livre de l’histoire qui permettrait d’anticiper et de prévoir l’avenir. Les États-Unis auraient pu arrêter la progression de l’OTAN, tout comme la Russie aurait aussi pu faire le choix de développer ses territoires de Sibérie et d’Asie centrale plutôt que de vouloir reprendre le Donbass et la Crimée.

 

Fin juillet, les plateaux de télévision annonçaient une offensive massive de l’Ukraine dans le sud du pays : un million d’hommes devaient être mobilisés pour récupérer le terrain perdu. Contredire cette assertion revenait à passer pour un pro-Russe. Un million d’hommes, c’est en effet une broutille à trouver et à mobiliser en termes d’équipements et de logistique. Et il est bien évidemment coutumier lors des conflits d’annoncer un mois à l’avance le lieu et l’heure de la contre-offensive. Sans surprise, cela n’a pas eu lieu. Les Ukrainiens ont bien tenté une attaque sur Kherson : elle s’est soldée par un échec. Désormais, chaque camp reste sur ses positions et le conflit s’enlise.

 

Une fois la guerre déclenchée, il est facile d’en expliquer les causes et les raisons, dans une vision téléologique de l’histoire, c’est-à-dire chercher dans le passé tout ce qui permet de justifier le présent, comme si ce qui a lieu devait nécessairement avoir lieu. Mais les choses auraient pu en être autrement et il est aujourd’hui bien mal aisé de prévoir ce qui se passera dans les prochains mois, les acteurs principaux ne le sachant pas eux-mêmes. On peut émettre des hypothèses, plus ou moins sûres, mais impossible de prévoir l’avenir.

 

On constate en revanche un grand mouvement de désengagement russe de la part des anciens pays du bloc soviétique. Au Kazakhstan, en Ouzbékistan, en Azerbaïdjan, il y a tout un mouvement, conduit par les chefs d’État, pour réduire leur dépendance à Moscou et se rapprocher de l’Occident, notamment pour la vente d’énergie et le raccordement de leur système énergétique à celui de l’Europe. Alors que les États-Unis se sont bien remis de leur déroute de l’année dernière en Afghanistan, les conséquences à long terme de l’invasion de l’Ukraine pour la présence russe en Asie centrale seront probablement plus lourdes. Plutôt que d’essayer de placer ses pions au Mali et en Afrique de l’Ouest, la Russie aurait mieux fait de renforcer ses liens avec son ancien espace soviétique. Encore une preuve que le volontarisme l’emporte sur le déterminisme : ses pays n’étaient pas voués ad vitam aeternam à être dans le giron de Moscou.

 

 

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

8 Commentaires

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  • Charles Heyd

    11 septembre 2022

    J’aime bien un certaines comparaisons notamment celle entre les USA et la France pour ce qui concerne la puissance maritime; si la France avait manifesté le même désir de s’appuyer sur son empire, qui maintenant se résume à quelques petites iles, et la Guyane qui n’est pas une ile, sur 3 ou 4 océans, elle aurait une marine bien plus importante que celle qu’elle possède actuellement; certes cette utopique marine ne serait pas l’US Navy actuelle puique les deux pays ne sont pas comparables du point de vue géostratégique (population, PIB, etc.) justement, mais elle serait au moins deux fois plus importante, avec deux porte-avions par exemple; mis à part l’Alaska, Porto-Rico et Hawai, les USA n’ont en effet pas beaucoup d’outre-mer; donc le déterminisme est essentiel mais la réalité du « terrain » ne peut pas être négligée. Donc opposer le volontarisme et le déterminisme est un beau sujet de discussion philosophique ou stratégique mais ne fait pas avancer le chilibilick!

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    • Charles Heyd

      11 septembre 2022

      Et d’ailleurs la France possède le deuxième domaine maritime (ZEE) justement derrière qui? Les USA si je ne me trompe pas!

  • Steve

    11 septembre 2022

    Bonjour M. Noé
    Pour l’Angleterre, elle est devenue puissance maritime du fait d’avoir été conquise puis dirigée par les Normands qui sont les successeurs de peuples de marins qui ont vu leur puissance croître par la mer.
    Effectivement, la géographie n’explique pas tout, sinon Dieu se serait révélé au Sahara ou dans le déser de Gobi plutôt que dans le Sinaï beaucoup plus petit!
    Cependant, il y a plus de 2000 ans le duc de Zhou ayant attentivement analysé les caractéristiques de certaines de ses terres fit de leurs habitants des commerçants itinérants car leur terre ne pouvait les supporter…
    Les Egyptiens n’eurent éprouvèrent pas le besoin d’inventer l’astrologie pour prévoir les résultats de leur agriculture: la qualité des récoltes, dans leur grande oasis, ne dépendait que des crues du Nil. Par contre, les Babyloniens au climat perturbé par leurs montagnes environnantes durent se tourner vers le ciel et les mouvements des astres pour tenter d’y « voir clair »….
    Lugdunum, première capitale des gaules a longtemps été limitée par l’impossibilité d’y bâtir un pont durable sur le Rhône, tandis que Paris bénéficiait de conditions plus favorables , tout comme Londres….
    L’homme est un être géographique au sens étymologique littéral: geo graphein en ce qu’il s’inscrit dans sa terre par des signes avec lesquels il entre en dialogue pour se diriger.
    Cordialement.

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    • Dominique

      15 septembre 2022

      Lugdunum ne fut pas la capitale de la Gaule, mais une cité romaine bâtie sur le tard après la défaite de la Gaule.
      Longtemps avant César les peuples Celtes et Belges avaient finalement créé la Gaule, contraints de renoncer à leurs marches lointaines vers l »est ( jusqu’au Danube ) par les Romains qui fermèrent les routes des Alpes, après Marseiile puis Hannibal.
      Dans cet espace géographique délimité par le Rhin, les Alpes et les Pyrénées, les tribus s’établirent avec chacune leur roi.
      Il n’y eut pas de capitale de la Gaule mais des capitales, néanmoins les peuplades finirent par constituer une nation, avec notamment une langue commune et un formidable ( pour l’époque ) réseau de routes de terre avec des ponts partout.
      Ces routes et ces ponts permirent des trajets de 50 a 70 km par jour permettant échanger les biens et les vivres du nord au sud, d’est en ouest, et entre les deux mers.
      Et ces tribus vécurent un siècle merveilleux de prospérité et de paix, développèrent les villes, l’organisation politique, l’artisanat, l’agriculture, l’art, la religion, et accumulèrent les richesses. Et ils restèrent des guerriers.
      Tellement de richesses que les commerçants romains finirent par attirer l’attention de Rome… on connait la suite. Et cette civilsation fut détruite par un empire sanguinaire.
      Camille Julian a effectué un formidable travail sur la géographie de la Gaule. Il a démontré que si les obstacles naturels ne peuvent que retarder la volonté des hommes, c’est bien la géographie qui détermina le destin des Celtes et des Belges durant les siècles de leur grande histoire.
      Aujourd’hui la géographie est toujours la clé de la géopolitique.

  • Philippe

    11 septembre 2022

    Vos comparaisons sont à calibrer : L’ Angleterre a utilisé sa flotte pour la conquete du monde , tandis que la France ( exemple plus sérieux que l’Irlande ou la Corse ) – qui n’est pas une ile – a préféré la conquéte territoriale de ses marches de l’Est . Et l’ Espagne , elle non plus une ile , tout comme le Portugal se sont taillé un empire maritime énorme . Question de volonté bien évidemment.
    Quant a l’Ukraine elle vient en 48 heures de percer le front russe sous Kharkiv en direction du nord et du sud vers Yizum . Question de volonté là aussi . Que va faire Poutine , monter d’un cran la nature du conflit et passer aux armes nucléaires tactiques ou bien commencer son retrait ? Là est la question . La Chine va t’elle confirmer son alliance avec la Russie ou bien lui tourner le dos ? Ce succès ukrainien augure une chaine de bouleversements en Asie Centrale , en Afrique, au Moyen-Orient .

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  • Dominique

    11 septembre 2022

    Philosopher sur le « déterminisme » n’est pas faire de l’analyse géopolitique.
    Ce sont des guerriers, ou des assassins se prenant pour des guerriers, qui ont fait l’histoire : Alexandre, Gengis Khan, Jules César, Vercingétorix, Napoléon, Staline, Hitler, Mao Tze Dong, pour en citer des meilleurs et des pires.
    Ils ont oeuvré selon les conditions de leurs temps, dont celles de la géographie, gagnant ou perdant selon leurs possibilités de tuer des peuples.
    L »humanité a progressé indépendamment d’eux, car l’intelligence accordée par Dieu aux hommes a permis de créer la civilisation. Philosophie, arts, sciences et techniques doivent tout à des génies pacifiques.
    D’autres hommes, peu visibles ceux là car ils se cachent, ont tiré les manettes depuis que le pouvoir de l’argent a pris le pas sur celui des maîtres des armes. En Europe, ce sont les banquiers Rothschild qui prirent l’ascendant sur d’autres familles de banquiers. Ils ont vaincu Napoléon puis continué à comploter pour finalement faire détruire les empires centraux d’Europe, et assurer le triomphe de leur Commonwealth, en fait leur richesse à eux et non la richesse commune – ceux de Chattam House plus puissants que Westminster – puisque les Rothschild possédaient la Banque d’Angleterre.
    De nos jours, ce sont les banquiers établis à New York qui dirigent l’Etat Profond des EUA, et avec les EUA, l’Empire qui contrôle l’Occident, et au-delà une grande partie du monde.
    Ces banquiers ont laissé tomber la Livre GB pour asseoir leur puissance sur le Dollar US. Ils possèdent en effet la FED, dont ils sont les seuls actionnaires – exit l’Etat fédéral – et donc les Dollars en circulation dans le monde.
    Par Vanguard et Blackrock interposés, et d’autres établissements ils possèdent les grandes entreprises mondiales.
    Et iIs choisissent les politiciens corrompus qui deviennent les tyrans des peuples. Il n’y a plus de grands hommes en Occident. Biden, est un exécutant, la Reine d’Angleterre, enchaînée à son trône illusoire, a dû assister impuissante aux souffrances infligées à son peuple, Trump populiste incarnant la voix du peuple fut espionné de près, trahi et victime de cabales extraordinaires. Ailleurs je les cherche…
    Puisque vous ne creusez pas ce qui ce passe au Council of Foreign Relations, et dans ses nombreuses filiales partout secrètes ou discrètes, ou à livre ouvert depuis peu à Davos ( tellement les grands banquiers sont certains du triomphe de leur New World Order ) vous ne voyez que l’actualité qui est à l’histoire ce que l’écume des vagues est à l’océan ( Paul Valéry ).
    Vous ne pouvez donc pas comprendre le fil conducteur de l’histoire contemporarie, seulement la commenter au fur et à mesure des incidents. Vous ne pouvez donc pas comprendre que le CFR est animé par un projet messianique, et que, par exemple, la Russie a été amenée à entrer dans un combat eschatologique sans réellement s’en rendre compte. Alors que la Troisième Rome, Moscou, reste avec son monde orthodoxe la derniére force contre la babarie, depuis que l’Empire a renversé le Pape Benoît et que le Vatican est passé  » du côté noir de la Force « .
    Poutine n’est pas un guerrier, ni Lavrov, ni Chouigoi, et toute la chaîne de commandement militaire s’en ressent en Ukraine. Cette  » offensive qui n’a pas eu lieu  » selon votre propos, se déroule pourtant sous nos yeux vers Kharkov, pilotée depuis les quartiers généraux du Pentagone et de l’OTAN et avec des soldats et des armes ukrainiens différents de ceux qui combattaient l’armée russe jusqu’alors.
    IIl ne faut pas prendre les éminents stratèges qui travaillent au CFR pour des oies sauvages. Comme dit Hillary Clinton :  » c’est si pratique de traverser l’avenue pour se rendre de White House au CFR.  »
    Il faut vous reprendre sinon vous resterez un consultant au service d’entreprises. Ce n’est d’ailleurs pas un sot métier et il en faut, ainsi le projet de l’Europe des marchands fut porté sur la place publque par un représentant en spiritueux. Mais les historiens de demain ne trouveront pas de matière dans vos propos, car la géopolitique c’est autre chose, et jusqu’à présent elle vous échappe.
    Alors que nous courons vers l’Apocalypse, cette mise au point de ma part m’a paru nécessaire.

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  • Robert

    9 septembre 2022

    Belle démonstration intellectuelle : le volontarisme l’ emporte sur le déterminisme… sous conditions.
    Exemple : vous remarquez, à juste titre, que la Provence n’ a pas connu de gros incendie cette saison. Demeurant dans le Var, je vais préciser que nous n’avons connu aucune période de fort vent, lequel est déterminant pour les départs de feu ensuite bien difficiles à combattre !
    Pour l’affaire Ukrainienne votre raisonnement est juste : les causes profondes du conflit ont leur origine il y a trente ans, après la chute du mur. Le manque de volontarisme des européens vis à vis des russes, laissant les américains  » aux manettes « , est une des causes déterminantes du conflit.
    A cet égard, l’ extension de l’ OTAN vers l’ est a été une erreur sur le plan géopolitique, sachant que Poutine a clairement été « sous-estimé »… et l’ a parfaitement compris !
    Poutine est l’agresseur et je ne le soutiens pas. Mais la réalité est que si l’ Europe avait été plus attentive et présente vis à vis des russes dans les années 90, nous n’en serions probablement pas là…

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    • Dominique

      15 septembre 2022

      C’est la géographie qui détermine l’action des Anglo-saxons en Ukraine : l’accès à la Mer Noire pour la Caspienne, le Kazhakta.
      IIs visent l’Eurasie depuis des siècles : Russie Chine Inde etc.. Et les EUA ont pris le relai du RU.
      L’expansion de l’OTAN n’est pas une erreur de l’Empire, elle fait partie de sa stratégie de conquête.
      Par contre la France a fait une erreur en n’ayant pas voulu s’attacher la Russie afin de se renforcer face aux blocs asiatique et anglo-américain..
      Le hic est que Paris a été vassalisé par Washington.
      L’Allemagne a toujours joué cette carte de l’alliance avec la Russie ( en dehors de Hitler ). Ce n’est que récemment que Washington a réussi à torpiller Berlin en y installant les Verts.

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