17 janvier, 2019

La ceinture islamiste occitane

 

L’analyse des départements où habitent les personnes fichées pour radicalisation et les islamistes fait apparaître sans surprise dans le peloton de tête les grands centres urbains : la Seine-Saint-Denis, Paris et sa couronne, la vallée du Rhône (Lyon, Villeurbanne), le Nord, l’Alsace et la région marseillaise. Sans surprise, parce que ce sont les régions les plus peuplées et celles où la présence de populations musulmanes est la plus forte. Plus étonnant en revanche, apparaît dans les premiers postes une ceinture occitane de l’islamisation, qui part de l’Ariège pour aller jusqu’aux rives de la Méditerranée, en passant par Toulouse et Carcassonne. Le département du Tarn est ainsi l’un de ceux où il y a le plus d’islamistes rapportés à la population. Cela surprend, car ce sont des régions rurales et de villes moyennes, avec peu de grands ensembles et peu de concentration de populations venant du monde musulman. On y trouve le village d’Artigat, dans l’Ariège, 600 habitants et centre du djihadisme français. On y trouve la banlieue toulousaine et ses frères Merah, ainsi que la ville de Trèbes, celle de Lunel et Castres, où des attentats furent perpétrés contre les militaires parachutistes. Cet état de fait s’explique par l’histoire de la région.

 

Appel de main d’œuvre maghrébine

 

C’est à la fois une région rurale, de vignes et de cultures maraîchères, qui nécessite donc beaucoup de main-d’œuvre, et une région d’industries diffuses dans le tissu urbain de villes moyennes. À Castres, ce sont les laboratoires Pierre Fabre. À Mazamet, à Graulhet et à Castres aussi, ce sont les tanneries, grâce aux peaux venues du Massif central. Il y a ainsi eu toute une petite industrie, qui a perduré jusque dans les années 1970, de fabrication d’outils agricoles, de conserverie, de transformation alimentaire, de textile, qui a fait appel à de la main-d’œuvre venant des territoires alors français : Maroc, Algérie, Tunisie. Ces populations se sont donc installées dans ces régions de moyenne ruralité. À la fermeture des usines, elles sont restées au chômage et ont vécu en cercle clos, avec leurs enfants et leurs petits-enfants. C’est cette génération-là qui, aujourd’hui, prend le chemin de l’islamisme.

 

Les historiens de l’économie et des entreprises débattent aujourd’hui quant à l’utilité de l’appel de cette main d’œuvre. Dans les années 1950-1960, les gouvernements avaient encouragé ces venues afin d’intégrer les populations dans le tissu français. Ils espéraient ainsi permettre le développement du Maghreb et éviter l’indépendance de la région. La venue de ces populations a été davantage le fait d’une pression politique que d’une réelle demande des chefs d’entreprises, qui n’appréciaient guère ces populations peu formées et à la faible productivité. Ainsi, en 1957, sur les 300 000 Algériens présents en France, 100 000 étaient au chômage. On peut même se demander si cette main-d’œuvre peu chère et imposée n’a pas joué un rôle dans la disparition du tissu industriel. En effet, incité à embaucher cette main-d’œuvre peu productive, les industries textiles et artisanales n’ont pas investi dans la mécanisation et la robotisation, qui leur auraient permis de se moderniser, d’accroître leur productivité et de faire face à la concurrence mondiale. Quand le prix de l’énergie a brutalement augmenté en 1973, beaucoup ont fermé, laissant la main d’œuvre maghrébine d’hier au chômage et dont les petits-enfants sont les islamistes d’aujourd’hui. Cela forme un islam rural, loin des barres et des concentrations urbaines habituelles, mais tout aussi actif et nuisible.

 

 

Artigat : la ferme à djihadistes

 

Artigat, petit village de 600 habitants perdu dans les Pyrénées ariégeoises, au milieu de paysages magnifiques. C’est là que se sont formés les islamistes les plus redoutables des quinze dernières années. C’est ce lieu calme et isolé que choisit à la fin des années 1980 Abdulilah Qorel, un musulman originaire de Syrie, pour s’y installer et fonder une communauté. Il ouvre sa ferme en 1987 pour y créer un groupe salafiste. Sous le nom d’Olivier Corel, il reçoit beaucoup de jeunes musulmans, qu’il forme au djihad et à la lutte armée. Il a passé quelque temps en prison avant de rejoindre l’État islamique. À Artigat sont passés tous les grands djihadistes de France. Fabien Clain, un Réunionnais converti à l’islam y est formé. Parti en Syrie, il devient un cadre de l’EI. C’est lui qui rédige les communiqués après les attentats et sa voix apparaît dans les vidéos revendiquant les attentats du Bataclan (2015). Sont passés également les frères Merah, Abdelkader et Mohammed. Mohammed Merah est l’auteur d’attentats dans la région de Toulouse en 2012. Il a assassiné trois militaires puis a ensuite attaqué une école juive où il a abattu quatre personnes, dont trois enfants. Son frère, Abdelkader, était un proche d’Hassan Jandoubi. Celui-ci avait été recruté comme intérimaire à l’usine d’engrais AZF de Toulouse, une usine appartenant au groupe Total. Cette usine a connu une forte explosion le 21 septembre 2001, qui a tué 31 personnes et en a blessé des centaines d’autres. Selon le rapport de police, Hassan Jandoubi a été retrouvé mort sur le lieu de l’explosion, portant sept caleçons et ayant le bas du ventre brûlé, comme s’il avait eu une ceinture d’explosif autour de lui. Après seize ans d’enquête, les causes de l’explosion restent officiellement inconnues, même si la lecture du rapport permet de penser qu’il s’agissait d’un attentat organisé par la cellule terroriste de la ferme d’Artigat.

 

Autre terroriste à avoir été en lien avec cette cellule, Sid Ahmed Ghlam, originaire de Saint-Dizier, une ville moyenne de Haute-Marne. Il devait organiser un attentat contre le Sacré-Cœur de Montmartre, mais il s’est blessé avec son revolver en tentant de voler une voiture et il a été arrêté par la police après avoir assassiné la jeune femme propriétaire de la voiture. Voilà beaucoup d’attentats et beaucoup d’islamistes formés pour une si petite ferme.

 

Lunel : la pépinière de l’État islamique

 

Lunel est l’autre ville importante du djihadisme en France. Vingt jeunes fréquentant la mosquée de la ville située dans le Languedoc, entre Montpellier et Nîmes, sont partis en Syrie pour mener le djihad et huit d’entre eux y sont morts. L’imam de la mosquée a reçu des menaces de mort de la part de plusieurs jeunes de la ville qui le trouvait trop mou et qui lui reprochait de ne pas faire l’apologie du djihad. Il a été contraint de quitter la ville et de s’enfuir à Marseille, laissant la mosquée aux mains des islamistes.

 

Trèbes : l’attentat surprise

 

Trèbes, petite ville de 5 600 habitants, située dans les faubourgs de Carcassonne, sur la route qui mène à Mazamet et à Castres. La ville compte deux associations cultuelles musulmanes, mais aucune mosquée, celles-ci étant à Carcassonne. La ville est entrée dans l’histoire par l’attentat du 23 mars 2018 qui a vu le terroriste Radouane Lakdim tuer quatre personnes, dont le colonel Arnaud Beltram. Lakdim était originaire de la cité Ozanam à Carcassonne et il a terminé sa course dans le Super U de Trèbes. La ville est à 1h30 de route de Castres, célèbre, outre son club de rugby champion de France, pour le 8e RPIMA, régiment de parachutistes d’infanterie de marine. Ses soldats sont de plus en plus victimes d’attaques, à la limite de la criminalité et du terrorisme. En septembre dernier, ce sont deux soldats qui rentrent de leur footing qui sont attaqués par une vingtaine de personnes, à coups de barres de fer, de pierres et de manches de pioche. Ils s’en sortent sans trop de blessures. En mars 2018, le lendemain des attentats de Trèbes, un jeune, selon le vocable consacré, fonce à deux reprises avec sa voiture sur une trentaine de militaires à pied qui rentraient à la caserne. En mai 2016, c’est un militaire seul qui a été attaqué, là aussi par deux jeunes, qui l’ont agressé à l’arme blanche, lui reprochant les bombardements de la France en Syrie. Enfin, en avril 2015, c’est un certain Mohammed B., originaire de Graulhet, qui a profané le cimetière Saint-Roch de Castres en s’attaquant à 215 tombes. Graulhet est une ancienne ville du cuir située à quarante minutes de Castres. Lors du jugement rendu en avril 2018, le caractère anti-chrétien de la profanation a été reconnu.

 

Nous sommes donc bien loin des centres historiques et urbains du djihadisme, il n’empêche que l’islamisme y ait très actif et tout aussi mortel. Ces hommes forment des réseaux qui se connaissent bien, qui communiquent entre eux, soit par internet soit directement. Ils se connaissent et s’encouragent dans les actions respectives. Jusqu’à présent, les actes terroristes ont toujours été menés par une seule personne, hormis à Charlie Hebdo et au Bataclan. Mais aussi bien la gendarmerie que les services antiterroristes redoutent une structuration des réseaux islamistes et des attaques à plusieurs, sur différents points du territoire. On imagine très bien une action menée de façon simultanée à Toulouse, Castres, Trèbes et Lunel. Cela mettrait sous tension des services de sécurité et de soin qui sont déjà débordés. L’islamisme des campagnes et des villes moyennes de province est donc un fait majeur à surveiller.

 

 

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

20 Commentaires

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  • Fucius

    24 janvier 2019

    A propos de l’attentat avorté du Montmartre je voudrais qu’on mentionne moins le terroriste qu’Aurélie Chatelain, qui s’est probablement sacrifiée pour l’arrêter.
    S’il faut retenir un nom, que ce soit le sien.
    Par ailleurs je voudrais souligner qu’il est vain d’accabler les islamistes si, comme je le crois, ils sont victimes de l’islam. Par une charité mal ordonnée, on croit se montrer ouvert en dédouanant l’islam, en affirmant qu’il est dévoyé par les islamistes. Mais alors ceux-ci sont des pervers. Et on accable des individus pour épargner un objet…
    La réalité est que l’islamisme est le « suprémacisme » islamique, et qu’il est le produit naturel et inévitable de l’islam à cause du coran et de la sunna. L’islamisme se traduit entre autres mauvaises et inévitables choses par du terrorisme, bien que la plupart des islamistes y répugnent, pour certains avec force.
    L’essor de la violence islamiste en Occident n’est pas dû à la perversion de certains individus manipulateurs, car il est identique à ce que l’islam et lui seul produit partout et toujours. Il faut plutôt y voir l’adaptation à un contexte culturel et politique pour l’instant encore peu islamisé, alors que la première génération avait grandi dans un contexte très islamisé. Mahomet « le beau modèle » imposa l’ordre islamique à son « pays » de La Mecque, au prix d’un activisme militaire impressionnant de virulence.
    Accabler d’injures ceux qui l’imitent ici et maintenant, tout en affirmant qu’il est bon de prendre Mahomet pour modèle, est incohérent.

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  • Steve

    20 janvier 2019

    Bonsoir M. Noé
    L ‘Occitanie, selon E. Todd est une région de famille souche – donc la strate ancienne est compatible tant avec le communisme qu’avec les structures de la parenté dominantes en terre d’islam.
    On pourrait peut être suggérer que les failles musulmanes originaires d’Afrique du Nord et du Moyen orient se sont retrouvées dans un système parent en Occitanie et ont donc prospéré ( et d’autant plus que selon Jean Duché, un certain nombre de musulmans d’Espagne ont choisi d’aller dans le sud de la France plutôt que de se retrouver chez les fanatiques du maghreb après l’édit d’expulsion d’Isabelle la Catholique.
    Au contraire, les jeunes radicalisés urbains le seraient peut être par acculturation, par perte de leurs structures de parenté, des repères de leurs pères, étant donné que le modèle républicain est fondé sur la famille nucléaire égalitaire.
    Même phénomènes apparents engendrés par des causes différentes.

    Cordialement

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  • Philippe

    18 janvier 2019

    Le deal de 1974 est Petrole contre Immigration + Islamisation + alignment diplomatique de l’ Union Européenne sur la ligne anti-Israel –
    VGE , a concrétisé a l’interne en France avec la loi de 1977 sur la réunion familiale , auquel le Conseil d’ Etat a donné le feu vert ( priver un travailleur immigré de sa famille est contraire a la Declaration des droits de l’Homme ) et à l’ externe avec la dèclaration de Venise ou l’ UE s’ engage du coté OLP .
    En bref , la France et l’UE se sont engagés a se soumettre au diktat arabo-musulman .
    Et cela dure depuis 44 ans .
    A lire les ouvrages de Madame Bar Ye’Or
    – Eurabia
    -Europe le spectre du Califat

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  • populo

    18 janvier 2019

    merci de cet article fort instructif. Notamment sur l’explosion à l’usine AZF. A l’époque le pouvoir socialiste nous avait caché qu’il s’agissait d’un attentat. Je l’apprends aujourd’hui grâce à votre article. Ceci établit que le pouvoir nous ment depuis au moins 2001, soit le quinquennat Jospin. C’est sous cette mandature que se concrétisent les « territoires perdus de la République » dont le constat est publié en 2002. Voici donc une bonne vingtaine d’années que notre confiance en l’Etat régalien est trahie ! Reste pour les citoyens trouver les voies d’une restauration d’une République vertueuse. Je ne sais pas comment.

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  • Ockham

    18 janvier 2019

    Excellente ouverture de l’année! Attaquer les média c’est vilipender la démocratie…Il est vrai que citer les noms des auteurs des méfaits à longueur d’édition peut finir par aboutir en réaction à de véritables pogromes indignes.
    Si l’armée, la gendarmerie et la police savent le plus souvent de qui il s’agit, à savoir cette minorité fanatisée par des personnages précis et connus, la paralysie des politiques (pas seulement en France)est exceptionnelle et vaut celle du lapin devant le cobra. Elle est la conséquence d’une théorie des droits de l’homme si éthérée donc inhumaine -tellement française- que l’idée de quitter la Cour Européenne des Droits de l’Homme se fait jour ici et là. Elle n’est d’ailleurs pas étrangère non plus au Brexit parmi d’autres éléments. Il faut bien constater que l’état de droit pour l’étranger haineux est parfaitement respecté. En effet cette Cour défend, au nom des droits de l’homme et de la liberté des idées, ces gens qui ne font pas mystère de vouloir nous dénier tous nos droits. C’est une curieuse interprétation du droit des citoyens européens qui paieraient ces juges et ces gens pour promouvoir la liberté d’ânonner des sourates lesquelles prévoient expressément la formation de tueurs pour ramener à la foi totalitaire, vraie et innée tous les non-musulmans. Ces instigateurs ont tous les droits dont sociaux (même pendant le Jihad parfois… ) comme ceux qu’ils haïssent -vive l’égalité- et surtout celui de semer systématiquement la haine dans le crâne de crétins avec sept caleçons -bravo la fraternité. Ces religieux le plus souvent auto-proclamés sont connus mais intouchables. Le plus souvent étranger, ils peuvent rester au motif qu’ils seraient exécutés dans leur propre pays d’origine pour apologie du crime! Étrange conception suicidaire de l’État de droit sur son propre droit. Déjà du temps de Hitler les gauchistes politiques et médiatiques ont refusé de sévir contre ce monstre nationaliste provoquant de graves troubles publics et ils ont pris le chemin des camps! Et ils ne furent pas les seuls. Nos politiques européens deviennent des as du « Harakiri » légal.

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  • jean

    17 janvier 2019

    Saint-Dizier dans les Vosges?? Vous allez vous faire des amis 🙂
    Merci par ailleurs pour la qualité de vos articles.

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  • Demaxy

    17 janvier 2019

    Saiint-Dizuer n’est pas dans les Vosges !mais en Haute-Marne .

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  • Guillaume_rc

    17 janvier 2019

    Votre analyse est remarquable – et fait froid dans le dos tant il semble que nos dirigeants sont dans le déni le plus complet par rapport à ces faits.

    Les mêmes qui hurlent aux « heures les plus sombres de notre histoire » oublient que des Français juifs sont assassinés parce que juif, ce qui n’était justement pas arrivé depuis la guerre.

    A ce sujet, seul bémol, vous écrivez que M.Merah a « abattu quatre personnes dont un enfant ». Je préfère « lâchement assassiné », le mot « abattu » me semble réservé aux animaux.

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    • Jean-Yves

      25 janvier 2019

      Ce n’est pas du déni de la part de nos dirigeants, c’est criminel.

  • nevao

    17 janvier 2019

    Bonjour,
    J’adhère à 100% à votre analyse et aux risques exprimés et non exprimés.
    Ainsi vous ne serez pas taxé de fasciste et autres absurdités par ceux qui ne voient pas la réalité, ceux qui sont dans le déni et les complices.
    cordialement et merci

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  • LKS

    17 janvier 2019

    Il me semble qu’il faut être plus nuancé; il est indéniable que sous de Gaulle et Pompidou la France a appellé la main-d’oeuvre Immigrée. Ce qui pose question c’est pourquoi après le choc pétrolier de 1974 créant un chômage important et la robotisation naissante les gouvernements successifs ont laissé des millions d’émigrés entrer sur le territoire français. Est-ce pour des raisons démographiques ou pour des raisons de clientélisme politique? Car si on en était resté à 1974 cette population serait restée très minoritaire et les difficultés que nous connaissons aujourd’hui ne se poseraient pas.

    Répondre
    • jemapelalbert

      17 janvier 2019

      Immigration contre du pétrole, voilà le deal.

      Regroupement familial à tout va et sans contrôle des individus.

      Pour l’islamisme : la proie fait le chasseur. La France se comporte comme une proie depuis des décennies et les autres en profite.

      « embrasse la main que tu ne peux couper » dicton arabe ou musulman, je ne sais plus.

      En ce moment , nous sommes dans la situation ou après nous avoir embrasé la main, cette derniére est à portée de couteau…

      Il n’y a rien a chercher de logique dans des comportements criminels, un criminel est un criminel quelque soit sa race, sa religion ou sa nationalité.

    • Francesco

      17 janvier 2019

      retour historique largement oublié : le départ de jeunes français pour faire du maintien de l’ordre en Algérie ( plus d’un million ) a conduit les grands constructeurs automobiles a recruté une forte population maghrébine

    • Steve

      20 janvier 2019

      Bonsoir LKS
      Pour des raisons de coûts essentiellement!
      Les japonais, confrontés au même problème de coût de l’énergie ont choisi l’investissement en nouveau outils automatisés et la qualification de la main d’oeuvre: investissements élevés diminuant les dividendes des actionnaires pendant un certain temps.
      le patronat français a choisi son train de vie, de ne pas investir en qualité mais main d’oeuvre peu chère. Dans les années 80 l’outil français textile s’est donc retrouvé totalement obsolète et a été ainsi incapable de faire face à la concurrence nouvelle des émergents. Giscard et ses gouvernements n’ont fait qu’obéir au patronat qui avait financé et organisé leur élection. (Je suis issu d’une famille d’industriels du nord et j’ai donc vu cela de l’intérieur).
      Cordialement

  • Maurice

    17 janvier 2019

    Je pense que la situation est encore pire pour ce qui est de l’Occitanie.

    Cette région est envahie de socialistes et de vieilles familles communistes. Aussi, pour ne prendre que le département de l’Aude en exemple, TOUS les postes clés sont détenus par les roses/rouges depuis des décennies, y compris les principaux organes de presse locale (Groupe « La Dépêche du Midi », propriété de la famille Baylet). Résultat :

    Ces mêmes élus n’hésitent pas à débloquer subventions et financement pour payer des rénovations d’immeubles, des infrastructures de loisir dédiées à certains quartiers à immigrés, des actions locales pour aider certaines communautés et leur trouver des lieux de rassemblement (y compris religieux), et bien entendu de quoi recevoir tous les clandestins qui passent dans le coin.

    Tout cela accompagné d’une propagande agressive à propos du (sur)vivre-ensemble, d’une discrimination dite « positive » consistant à mettre de la diversité à divers postes de la ville, sans oublier le rôle des forces de l’ordre, qui semblent avoir abandonné l’idée de s’attaquer à la délinquance (grandissante) issue de certains quartiers.

    A Trèbes, comme dans d’autres endroits, seul un attentat a été reconnu. Pourtant, attaque à la machette sur des touristes à Carcassonne, femme de djihadiste détruisant l’intérieur d’une église de Renne-le-Château à la hache, apologie du terrorisme dans diverses communes, projets d’attentats déjoués, etc. La situation en Occitanie est extrêmement grave à cause des politiques des années passées, mais avec la complicité totale des politiques actuels.

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  • Robert

    17 janvier 2019

    Votre analyse est fort intéressante, lucide et bien documentée. Le regroupement familial autorisé mis en place dans les années 70 n’a pas fini de nous faire mesurer ses effets pervers. Les décideurs politiques de l’ époque ont cruellement manqué de discernement… Mais après l’inconscience a succédé la lâcheté face à la problématique islamiste.

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    • Jacques Peter

      17 janvier 2019

      Comme dirait Bastiat:
      – ce qui se voyait avec le regroupement familial, c’est l’idée que la main d’oeuvre maghrébine s’intégrerait mieux si elle était stabilisée par la présence de la famille;
      – ce qui ne se voyait pas, c’est que les maghrébins sont musulmans et le sont restés, ne pouvant donc s’intégrer à la civilisation judéo-chrétienne.

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