On connait Jacques Bainville analyste des relations internationales et théoricien des lois de la politique étrangère, on le connait moins comme analyste et journaliste économique. Il a pourtant été un chroniquer régulier, presque quotidien, de l’économie, principalement dans les journaux L’Action française et Le Capital. Compte tenu de ses affinités intellectuelles avec le mouvement d’action française, on pourrait s’attendre à ce qu’il fasse l’apologie d’une vision corporatiste et passéiste de l’économie. Nous en sommes très loin. La lecture des chroniques économiques de Bainville révèle un libéral classique, dans la ligné de l’école libérale française. Son aversion pour Keynes porte autant sur sa vision des relations internationales que sur celle de l’économie. Il cite Frédéric Bastiat, dénonce le culte de « l’État Dieu » et le mythe de l’interventionnisme de l’administration en économie. Tout au long de ses chroniques il s’en prend au trop d’impôt, et combat sans relâche l’impôt sur le revenu. C’est un positionnement économique qui peut surprendre et qui aujourd’hui, notamment à droite, le classerait parmi les « ultra-libéraux ».
Il n’est pas anodin que Bainville analyste des relations internationales et des rapports de force des puissances soit aussi un penseur de l’économie. Il ne peut pas en effet y avoir de puissance à l’échelle internationale s’il n’y a pas d’abord de puissance à l’échelle intérieure. Un État à l’économie déficitaire et bloquée ne peut pas être une grande puissance. L’anomie économique engendre l’anomie politique à l’échelle internationale. Sans richesse des nations, sans entreprises innovantes et performantes, sans excédent financier, un État ne peut prétendre à la grandeur. C’est ce qu’avait compris le général de Gaulle, grand lecteur de Bainville, soucieux d’en terminer avec le gouffre financier colonial afin de pouvoir financer le développement des infrastructures nationales, notamment les autoroutes, les aéroports et le nucléaire. Aujourd’hui, la puissance de la Chine et des États-Unis se fonde d’abord sur la puissance de leur économie et de leur monnaie.
L’homme a besoin de pain
Comme il l’exprime dans l’un de ses articles, la société a besoin d’un support matériel pour se développer : « non seulement pour se développer, mais pour se maintenir [la civilisation] a besoin d’un support matériel. Elle n’est pas en l’air. Elle n’est pas dans des régions idéales. Elle suppose d’abord la sécurité et la facilité de la vie qui suppose à son tour des États organisés et des finances saines et abondantes ». (in La Fortune de la France, recueil de ses meilleurs articles économiques, 1937)
Bainville ne méprise nullement le commerce, le travail et la matière, comme peuvent le faire bon nombre de réactionnaires de son époque qui vivent uniquement dans les idées. Il comprend que les matières premières sont le fondement de l’économie et que sans elles il n’est pas possible de faire quoi que ce soit : « [aux États-Unis] on s’était imaginé que le développement de sa prospérité industrielle pouvait être sans limites. Mais avant l’industrie, il y a l’agriculture, qu’on n’a pas encore pu remplacer parce qu’il faut bien, d’abord, manger, boire, et que nous n’en sommes pas tout à fait aux aliments chimiques ». Même si nous approchons aujourd’hui des aliments chimiques, l’accès aux matières premières reste fondamental et certaines pénuries actuelles, comme la viande, les céréales et le bois sont problématiques pour plusieurs pans de l’industrie. Le mythe de la finance déterritorialisée et de l’économie uniquement virtuelle a vécu. Même le numérique ne vit pas sans matière première, ce qui permet d’actualiser certaines thèses des physiocrates, dont Bainville était l’un des disciples.
Contre l’État-Dieu
C’est le titre de l’une de ses chroniques parues dans Le Capital le 12 septembre 1932. Reprenant les idées de Ludwig von Mises, il démontre la supériorité du capitalisme sur le socialisme et les dangers de « l’État infirmier » et de l’économie dirigée :
« Un système qu’on n’a pas encore essayé est toujours séduisant. L’économie dirigée est du nombre. C’est la formule à la mode. Mais qui dirigera ? Avec quelles idées ? On accuse de la crise [1929 ndlr] le dérèglement de la production. Est-on sûr que la surproduction eût été évitée si l’économie eût été dirigée ? »
Fidèle à l’idée que l’analyse économique repose d’abord sur la philosophie et l’histoire, il s’en prend au mouvement naissant de l’économie ingénierie et de l’économie mathématique, défendue notamment par le groupe des X-Crise qui rêve de transformer la société en machine que leurs cerveaux brillants pourront animer vers le bonheur. Ce même groupe des X-Crise que Jacques Rueff a vertement attaqué et devant lequel il a défendu le libéralisme lors d’une conférence historique, avant de soutenir le colloque Lippmann de 1938. Bainville rejette cet ordre constructiviste et ce « socialisme étatisant », se présentant comme le défenseur de la personne face à l’État.
« Aujourd’hui, c’est à l’État que chacun se recommande. […] Il résulte de là que l’État en arrive à tout réglementer et à tout diriger à la demande des intéressés eux-mêmes […]. Peu importe que cela s’appelle socialisme, étatisme, corporatisme ou économie dirigée. Peu importe que l’exemple vienne de Russie, d’Allemagne, d’Italie ou d’Amérique. »et plus loin :
« À cette disparition de la liberté individuelle, comment veut-on que ne corresponde pas le crépuscule de la liberté politique ? […] Il semble que partout les peuples se ruent dans la servitude. Ils ont bafoué l’autorité et ils tombent dans la tyrannie. On a été frappé par les excès du libéralisme et l’on passe au régime de la termitière. La question est de savoir si le peuple français s’en défendra mieux qu’un autre. […] Le mouvement inverse viendra. On trouvera alors que l’individualisme français, qui a toujours existé, avait du bon. Et ce sont peut-être ceux qui n’ont pas été libéraux quand c’était la mode, qui relèveront la cause de la liberté individuelle. »
Nul ne sait s’il a été lecteur de Tocqueville, qu’il ne cite pas, mais il a très bien compris, comme l’auteur normand, que la régression de la liberté économique conduit nécessairement à la régression de la liberté politique. Hayek dira la même chose dans La route de la servitude publiée durant la guerre.
Or la meilleure façon d’asservir un peuple est de faire un usage détourné de l’impôt et de créer un système d’État providence dans lequel celui-ci sera l’esclave quémandant. Avant même la mise en place des prémisses de la sécurité sociale par le ministère Laval puis par celui de Pétain, Bainville est un farouche opposant aux assurances sociales.
Le danger de l’État-providence
Son opposition aux assurances sociales nationalisées est tout autant économique que philosophique :
« Bien entendu on va dire que seuls les ennemis du progrès social trouvent les assurances sociales mauvaises et que les critiques qu’on adresse au système partent toutes d’un conservatisme aussi égoïste qu’étroit. Cependant, les explorateurs hardis qui ont plongé dans les profondeurs des chiffres ont fait des découvertes inattendues. Sans doute la loi des assurances sociales est charmante par ses conséquences économiques, financières, morales même. Si encore elle était, comme ses partisans le soutiennent, une loi juste et qui donnera des satisfactions légitimes aux intéressés ! Mais ce n’est même pas cela. »
Bainville reproche à cette loi d’être mal faite et de créer un système opaque où les gains sont inférieurs aux cotisations et où il est impossible de savoir où est placé l’argent et comment il est utilisé.
« Il y aura, il y a peut-être déjà le procédé anormal qui consiste, pour l’État, à se servir pour ses propres besoins du bien des œuvres d’assistance qu’il a lui-même fondées. On leur repasse les bons du Trésor pour boucher les trous du budget écrasé par l’étatisme en attendant que l’État subvienne au déficit des caisses par l’impôt qui lui-même ne sera pas éternellement productif. »
Mais Bainville a aussi compris que les assurances sociales allaient détruire la médecine elle-même et donc arriver à l’effet inverse que celui qui était recherché :
« La médecine tend à changer par l’effet des institutions et des lois. Peu à peu, sous l’influence d’un socialisme bureaucratique qui envahit tout, le médecin devient un fonctionnaire. Il est atteint dans son indépendance et dans sa dignité. Ce sera bien pis lorsque les assurances sociales seront en application. Alors le médecin n’aura plus guère comme clientèle indépendante que les rentiers – s’il en reste. »
« En France, le corps médical a compris le danger de cet asservissement à l’État qui ne serait pas seulement pour lui une diminution de dignité, mais qui entraînerait un abaissement du niveau scientifique. Car, à quoi bon poursuivre de longues études, affronter les risques des concours, puisqu’on serait enrégimenté et qu’on avancerait à l’ancienneté ? Ici le danger serait pour le public. »
Ce qui s’applique à la médecine s’applique de la même façon à l’école nationalisée. Ces textes, écrits dans les années 1920-1930, ont été adoubés par le temps et les effets délétères de la nationalisation de la santé. Il est d’ailleurs curieux de constater que face à l’échec total du système français de médecine, révélé par l’épidémie du covid, aucun candidat à la présidentielle ne fasse des propositions pour le rénover afin d’arriver à un système moins couteux et plus performant. Là aussi, il en va de la puissance nationale sur l’échiquier du monde, car comment prétendre être une grande nation quand on n’est pas capable de soigner correctement sa population ?
Tout cela conduit au sujet central, celui des impôts. Bainville a bien compris le présupposé philosophique qui sous-tend la mise en place de l’impôt. Prélever l’impôt, c’est aussi façonner une société et donc participer à une construction sociale.
Combat pour le moins d’impôt
« La foule ne veut pas croire qu’à force de prélèvements sur le capital par les droits de succession on exténue les patrimoines et qu’à force de prélèvements sur les revenus du travail et du capital on empêche la reconstitution des patrimoines et des capitaux. C’est pourtant ainsi. »
« Et le jour où le rendement de l’impôt sur les héritages commencera à fléchir, le jour où les gros revenus auront fondu, il faudra atteindre des fortunes de moins en moins élevées, des revenus de plus en plus faibles. On en vient déjà là. La démocratie est assez stupide pour frapper les petits, pour se frapper elle-même sans le savoir et en croyant frapper les gros. Qui sera le plus gêné par l’interdiction du titre au porteur ? Ce n’est pas le propriétaire de cent Royal Dutch. C’est le propriétaire de quarts de Ville de Paris dont la veuve ou les enfants n’ont jamais pensé qu’ils devaient déclarer au fisc les petites économies du défunt papa.
Quand le fisc aura mangé les fortunes privées, alors il faudra bien en venir aux impôts indirects. Mais la mode est aux impôts directs. On les appliquera jusqu’à la folie. »
L’enfer fiscal que décrit Bainville dans les années 1920 est très loin de ce qu’il est un siècle après. Mais l’idée générale n’a pas changé : l’impôt détruit le capital et les richesses et donc l’économie nationale puisque ce capital rongé ne peut plus être investi. L’impôt décourage le travail et l’investissement à long terme, notamment pour les plus petits, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas les moyens, par des montages financiers complexes, de bénéficier des niches fiscales. Ce que comprend très bien Bainville c’est que cette politique ruine les classes moyennes. Les plus riches parviennent toujours à s’en sortir. Les plus pauvres sont maintenus dans la pauvreté par un État providence qui les assiste, et les classes moyennes, qui n’ont ni moyen de fuir ni moyen d’aides, sont appauvries.
Le riche est utile à un pays, car c’est lui qui, par son capital intellectuel et matériel, le tire vers le haut et participe au développement général :
« Un système qui repose sur la taxation de la richesse suppose qu’il y aura toujours de la richesse. Nous l’avons dit souvent. Par conséquent, il ne faut pas détruire les riches. On doit même les garder avec soin comme on préserve dans certains territoires des États-Unis et d’Afrique une faune en voie de disparition. »
« Il est tentant de faire supporter par les plus riches la plus forte part des charges publiques. C’est une tentation à laquelle les assemblées et les ministres des Finances succombent aisément. C’est même l’habitude des démocraties parce que la conviction populaire, profondément enracinée, est que les « gros » peuvent payer et qu’il leur en restera toujours plus qu’il ne leur en faut. Autrement dit, tout le système repose sur ce postulat que les riches seront toujours riches ou qu’il y aura toujours des riches. »
Or le socialisme ne s’arrête jamais dans son délire redistributif. Il lui faut toujours plus d’impôts et toujours plus de prélèvements afin de financer le système social mis en place et dont l’assistanat lui permet de bénéficier d’une rente électorale :
« À Mégare, comme dans d’autres villes, dit Aristote, le parti populaire, s’étant emparé du pouvoir, commença par prononcer la confiscation des biens contre quelques familles riches. Mais, une fois dans cette voie, il ne fut pas possible de s’arrêter. Il fallut faire chaque jour quelques nouvelles victimes ; et, à la fin, le nombre des riches qu’on dépouilla et qu’on exila devint si grand qu’ils formèrent une armée. »
En diplomatie comme en économie, l’avenir a donné raison à Jacques Bainville, preuve de la validité des thèses de l’école libérale française. C’est une leçon qui a été retenue par Jacques Rueff lors du retour au pouvoir de De Gaulle en 1958 : avant de pouvoir projeter la France sur la scène mondiale, il faut d’abord nettoyer la maison et remettre de l’ordre dans le foyer. Que ce soit en 1919, en 1958 ou aujourd’hui, la leçon est toujours la même.
Auteur: Jean-Baptiste Noé
Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).
Donfra
29 septembre 2021Bonjour,
Une belle analyse d’un grand penseur.
Il est dommage qu’elle soit gâchées par vos préjugés sur les réactionnaires « passéistes »…
La Contre-Révolution (vrai nom de la « Réaction » ) est tournée vers le réel, confondu à tort avec le passé.
Bonne continuation !
Steve
13 septembre 2021Bonjour M. Noé
Il y a quelques mois, discutant en privé de la situation sanitaire avec notre sénateur local et lui demandant ce qu’il pouvait faire, il nous répondit que depuis G. Pompidou, c’est la finance internationale qui gouverne la France.
L’analyste stratège G.P. Goldstein montré que les Etats occidentaux modernes ne servent plus qu’à protéger les bénéfices des multinationales
Aujourd’hui ce qui se fait en France est dicté par les GOPE
Par ailleurs Johann Chapoutot a bien démontré que l’organisation de l’état nazi obéissait au tout contre l’Etat, à faire l’inverse de ce que faisait la France, on sait à quoi cela a abouti. Les suicides à la Poste chez Renault montrent bien que les théories du management de Reinhardt Höhn ont bien percolé dans notre économie moderne.
Et les aberrations de l’application du pass sanitaire démontrent bien que les humains sont désormais considérés selon leur utilité sociale ( comme dans le management nazi) et non comme citoyens égaux devant la loi.
Je ne suis pas pour autant partisan du tout Etat. Mais sans Etat aujourd’hui les « insuffisants économiques » seraient condamnés à crever de faim au bord du chemin : est ce cela l’avenir de la France
Dans notre mythologie occidentale, depuis 5000 ans, depuis qu’un modèle social agraire s’est mis en place à Sumer avec sa hiérarchie stricte et injuste de glébeux , de demi dieux et de dieux, les transgresseurs qui ont essayé de retrouver une organisation sociale reprenant partiellement une meilleure prise en compte des individus comme dans les sociétés de fourrageurs chasseurs, à savoir les hébreux qui proposent au Sinaï les prémices de l’Etat de Droit, ce qui a permis en fin de compte la démocratie chez nous deux mille ns plus tard, ne sont toujours pas départagés – c’est pourquoi les deux récits de la création, qui se contredisent, figurent toujours dans la Bible.
Entre Gauche / Droite cad intérêt général /intérêt particulier, entre Etat trop invasif qui vire à la nounou castratrice et l’Ultra libéralisme qui vire à la loi de la jungle , avec laquelle seuls les esprits et moeurs criminels sont à l’aise, il n’y pas de juste milieu souhaitable. Une société vivante oscille entre ces deux extrêmes, mais le centre est invivable.
Cordialement
menard
11 septembre 2021envie d’y croire lu attentivement.
François Delaunay
10 septembre 2021Nous sommes effectivement en plein dedans! Bainville a vu ce qui se passerait. Et c’est pleinement ce que nous vivons aujourd’hui. Mais comment faire le « fameux » ménage? Si on veut le faire sans violence, il faut créer se programme libéral mais aussi expliquer, que le ménage sera fait! Très anti électoral tout ça et donc, difficilement gagnant politiquement. Un coup d’Etat militaire de transition qui restaurerait une nouvelle constitution libérale et pour le peuple? Je ne sens pas les signes de cela en France. Que reste t’il donc pour créer ce choc libéral et ce changement? C’est toute mon interrogation aujourd’hui.
HR
10 septembre 2021Dire que la Grande-Bretagne a renversé la monarchie française, cela est parfaitement illusoire. Avec un Louis XVI, un Danton et un Robespierre, la sottise politique française fut à son comble. Il suffit de comparer la révolution anglaise de 1688 et la révolution française de 1789 pour se rendre à l’évidence que les Anglais ont su faire preuve de bon sens et de pragmatisme dans le domaine institutionnel, économique et financier. Dire que la Grande-Bretagne a renversé le régime de Napoléon, cela relève de la légende. Incapable de se projeter dans la maîtrise maritime, Napoléon en vendant la Louisiane en 1803, et par la suite en déclenchant une guerre inutile en 1807 au Portugal et en Espagne, il a permis aux Anglais de nouer de fortes alliances dans le continent européen. Ce ne sont pas les Anglais qui ont envahi la Russie… La faiblesse de Napoléon figure essentiellement dans cette conquête aventureuse. Et avec un brin d’humour britannique, mieux vaut se rendre à l’évidence qu’à cette époque les Anglais connaissaient un peu mieux les fables de la Fontaine que les Français ! Comme quoi, l’instruction est toujours salutaire !
Sisdou
10 septembre 2021Merci pour cet article d’un grand réalisme ! Toujours les mêmes causes qui produisent les mêmes effets mais on continu
Karl DESCOMBES
10 septembre 2021Analyse réductrice à mon goût.
La puissance d’une nation repose d’abord sur sa capacité à disposer des ressources: matérielles, humaines et financières.
Dans l’absolu, pour ses besoins propres.
En relatif, pour dominer.
ET à défendre cet accès aux ressources.
Soit en les développant en interne. –> Education et économie forte
Soit en allant les chercher à l’extérieur
+ pacifiquement –> commerce
+ par la contrainte –> guerre, colonies, esclavagisme…
Rome s’est construite sur ce principe.
L’empire romain s’est effondré quand l’expansion n’a plus permis cela.
Alors que l’économie était forte.
Mais l’empire ne savait plus défendre ses ressources.
Une économie forte n’est qu’un volet, nécessaire pour durer, mais par nécessairement pour piller.
Et c’est le problème de l' »Europe actuelle.
Elle n’est plus la plus efficace pour accaparer les ressources.
Elle a détruit son capital dans des guerres internes.
Lui reste encore les ressources humaines, mais pour combien de temps?
Et elle n’est plus capable de défendre ses ressources, face aux mastodontes démographiques.
Charles HEYD
12 septembre 2021Hitler, mais avant lui et après lui, avait bien compris cela, cela s’appelle l’espace vital!
marc durand
10 septembre 2021L’éducation nationale est étatique en Chine, et ils sont en tête du classement PISA, la santé est aussi étatique, et ils ont vaincu la variant Delta.
La CGT n’existe pas en Chine, les fonctionnaires aux services des gens ne font pas grève .
De mon temps pour être fonctionnaire, il fallait être Français, avoir fait son service militaire, parler et écrire français correctement , car un fonctionnaire représente l’etat. Aujourd’hui on mets n’importe qui par e ga li te, faut pas s’étonner que la France décline .
Dominique
10 septembre 2021Vous devriez lire » Le système du mondialisme – Une main cachée dirige » de l’immense historien du Mondialisme que fut Jacques Bordiot. Votre vision et votre compétence géostratégique seraient, je n’en doute pas, décuplées, du fait qu’il existe bien un système de gouvernement mondial caché ( dans le monde dit occidental ) qui dirige ce Nouvel ordre mondial de la même façon qu’il créa et dirigea le Commenwealth. J’écris caché, bien que nombre de ses membres ne se cachent plus, car les véritables maîtres du Nouvel ordre mondial restent cachés. Il s’agit des grands banquiers anglo-américains, qui ont créé le Council of foreign relations américain, lequel a pris la relève du Royal Institute of foreign affairs anglais ( ou Chattam House ). Jacques Bordiot avait tout dit de ce complot Et ses analyses n’ont pas pris une ride.
.
Un véritable chercheur comme vous devrait se pencher sur ces réalités, et l’histoire du mondialisme, car elles sont terrifiantes. La majorité des grands cadres du gouvernement des USA sont en effet membres de ce faux think tank toujours présidé par un Rothschild depuis sa création en 1919 qui regroupe plus de 2.000 membres ; et c’est par centaines que des organisations issues du RIFA et du CFR tiennent le monde dit » libre ». Nous sommes comme les hommes de la caverne du philosophe grec, nous ne voyons que les ombres de ceux qui détiennent les pouvoirs ( les gouvernants et les assemblèes élues par exemple ) mais nous ne voyons pas les grands banquiers. Seuls quelques petits financiers se montrent ci et là, pour annoncer les projets du Nouvel ordre mondial. Comme Soros par exemple, mais il y a aussi des financiers bien plus « petits » que Soros qui interviennent, jusque parmi les contributeurs de l’IDL.
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Malgré son intérêt, Bainville ne peut pas nous aider car il n’avait pas analysé comment la Chattam House mis la main sur la Couronne britannique et gouverna le monde d’alors avec la Commonwealth. Je partage évidemment vos opinions sur la ruine par l’Etat socialiste à la française, mais l’hégémonie anglo-saxonne à une autre source que celle du libéralisme, et je vous renvoie à l’oeuvre de Jacques Bordiot.
HR
10 septembre 2021La Grande-Bretagne n’a jamais surclassé la France sauf dans le domaine maritime. Dire qu’elle a renversé la monarchie française, cela est parfaitement illusoire. Avec un Louis XVI, un Danton et un Robespierre, la sottise politique française fut à son comble. Il suffit de comparer la révolution anglaise de 1688 et la révolution française de 1789 pour se rendre à l’évidence que les Anglais ont su faire preuve de bon sens et de pragmatisme dans le domaine institutionnel, économique et financier. Dire que la Grande-Bretagne a renversé le régime de Napoléon, cela relève de la légende. Incapable de se projeter dans la maîtrise maritime, Napoléon en vendant la Louisiane en 1803, et par la suite en déclenchant une guerre inutile en 1807 au Portugal et en Espagne, il a permis aux Anglais de nouer de fortes alliances dans le continent européen. Ce ne sont pas les Anglais qui ont envahi la Russie… La faiblesse de Napoléon figure notamment dans cette conquête aventureuse. Et avec un brin d’humour britannique, mieux vaut se rendre à l’évidence que les Anglais connaissaient un peu mieux les fables de la Fontaine que les Français !!!
HR
10 septembre 2021La Grande-Bretagne n’a jamais surclassé la France sauf dans le domaine maritime. Dire qu’elle a renversé la monarchie française, cela est parfaitement illusoire. Avec un Louis XVI, un Danton et un Robespierre, la sottise politique française fut à son comble. Il suffit de comparer la révolution anglaise de 1688 et la révolution française de 1789 pour se rendre à l’évidence que les Anglais ont su faire preuve de bon sens et de pragmatisme dans le domaine institutionnel, économique et financier. Dire que la Grande-Bretagne a renversé le régime de Napoléon, cela relève de la légende. Incapable de se projeter dans la maîtrise maritime, Napoléon en vendant la Louisiane en 1803, et par la suite en déclenchant une guerre inutile en 1807 au Portugal et en Espagne, il a permis aux Anglais de nouer de fortes alliances dans le continent européen. Ce ne sont pas les Anglais qui ont envahi la Russie… La faiblesse de Napoléon figure particulièrement dans cette conquête aventureuse. Et avec un brin d’humour britannique, mieux vaut se rendre à l’évidence que les Anglais connaissaient un peu mieux les fables de la Fontaine que les Français ! Comme quoi, l’instruction est toujours salutaire !
Eric
10 septembre 2021bs
marc durand
10 septembre 2021Je constate qu’en Chine l’education nationale et la sante sont étatique et qu’au classement PISA les Chinois sont en tête, et qu’ils ont vaincu le variant Delta.
Les fonctionnaires Chinois sont aux service du peuple, ne font pas grève.
De mon temps pour être fonctionnaire, il fallait avoir fait son service militaire et écrire et parler correctement français, car un fonctionnaire est un représentant de l’état français au service des Français.
Aujourd’hui au nom de l’egalitarisme, du racisme, du féminisme … on mets n’importe qui, on s’en fiche de savoir s’ils sont compétents ou pas, faut pas s’etonner de la faillite de la France.
Tant qu’on aura pas compris que certaines cultures qui sont restés a la cueillette ne sont pas compatible avec nous, l’occident coulera .
HR
9 septembre 2021La puissance d’une nation passe par la qualité de son système d’éducation et d’instruction. Ce sont des hommes et des femmes qui font la différence dans l’entrepreneuriat.
La vertu du libéralisme consiste à susciter l’émulation des acteurs de la vie économique et sociale. La vertu d’un État se doit de corriger les abus de pouvoir. Et dès lors qu’il n’est plus en mesure d’intervenir justement dans ce domaine, il fait preuve ipso facto de faiblesse. Pas de vague et ainsi le pouvoir politique se vautre depuis belle lurette dans un clientélisme politique.
Le trop d’impôt ne pèse guère dans la marche de l’économie dès lors qu’il est possible de s’acquitter des prélèvements fiscaux. Dans les années soixante et soixante dix, l’impôt sur les sociétés en France était de 50%. Cela n’a nullement handicapé les entreprises françaises dans leur développement. Par contre, depuis les années soixante, l’éducation et l’instruction ont décliné fortement. Voilà donc le cause principale de notre déclin.
De plus, l’impôt ne détruit pas le capital dès lors qu’il est en mesurer de bénéficier de nombreuses niches fiscales. Par contre, une mauvaise administration de l’impôt peut ruiner un pays, tout comme une mauvaise gestion peut mettre en péril une entreprise !
Dominique
10 septembre 2021C’est plus compliqué que cela. Jusqu’au 18ème siècle la France avait un excellent système de formation, ( nullement nationalisé ). Il permis l’éclosion de très très nombreux savants français qui furent à l’origine des grands progrès scientifiques et techniques. Mais cela ne suffit pas.
Le rayonnement d’un pays ne se fait pas sans une stratégie au plus hait niveau, et des moyens appropriés. Si la Grande-Bretagne a surclassé la France, en renversant la monarchie française puis en anéantissant le gouvernement de Napoléon, c’est parce que les grands banquiers anglais de l’époque dirigeaient en réalité la Grande Bretagne. La fiscalité, l’éducation, sont des moyens nécessaires, mais ils n’expliquent pas tout. Certes, la France est actuellement au plus bas en matière de formation, de fiscalité et surtout de système social, mais Londres a créé le Commonwealth parce que ses grands banquiers ont eu cette volonté de conquérir le monde en leur temps. De cela on n’en parle pas.
Le Rabouilleur
9 septembre 2021Les couples diaboliques du monde des affaires.
D’abord Anne Lauvergeon et son mari Olivier Fric.
Puis, la merdre franc-maçonnique et bretonne Pinault et Patricia Barbizet.
Et surtout le couple infernal de Jimmy Goldshcmitt et de Gilberte Beaux, une redoutable grand-mère, qui mit au tapis Bernard Tapie.
Et l’exemple flamboyant de Jimmy Goldschmitt et Gilberte Beaux.
Dialogue de Jimmy et Gilberte un lundi matin à leur bureau :
– Bonjour Gilberte, comment vas-tu ?
– Bof, comme un lundi !
– Ah bon, ton week-end s’est mal passé ?
– Ni bien, ni mal, mais beaucoup trop calme.
– Ce sont des choses qui peuvent arriver, Gilberte, de se retrouver par dela le bien et le mal dans le monde de l’ennui Tu n’as pas de pensée suicidaire comme Emma Bovary ?
– Pas du tout ! Je n’ai pas épousé un médecin crétin, normand et soumis, comme cet imbécile de Michel Onfray.
– C’est très bien, Gilberte !
– Nous sommes lundi, et les affaires reprennent. Passons maintenant aux choses sérieuses : j’ai trouvé ce week-end une nouvelle recette magique pour faire du fric, que je vais t’expliquer, et bla-bla-bla …
HR
9 septembre 2021N’importe quoi !!!