18 juin, 2014

En France, la fiscalité punitive détruit des emplois et fragilise les plus faibles

L’impôt de solidarité sur la fortune va rapporter à l’Etat cette année un montant record. Ses recettes vont s’élever à 5,3 milliards d’euros, soit 640 millions de plus qu’attendu, ont commenté avec beaucoup de satisfaction la plupart des médias.

Rebondissant sur cette nouvelle, on a assisté à une campagne de « cagnoting » lancée par des irresponsables. Elle signifie que quand l’Etat se retrouve avec des recettes fiscales supérieures à ce qui était escompté, il faut inventer immédiatement une nouvelle idée pour dépenser l’argent récolté !

C’est pourquoi la soit disant cagnotte va être utilisée, dans le cadre du projet de Loi de Finance rectificative, pour réduire l’impôt sur le revenu de 3,7M ménages et faire échapper 1,9M de ménage du paiement de tout impôt sur le revenu. Le gouvernement s’est bien évidemment félicité de cette mesure au nom de « la justice ». Il devient donc « juste » pour certains de ne pas payer un centime d’impôts. Cela signifie que ceux qui en payent sont sanctionnés. Tout cela relève d’une idéologie dépassée et d’une méconnaissance terrible du fonctionnement de l’économie. Tous les ménages devraient au contraire acquitter une contribution même très modeste à l’impôt sur le revenu.

 

Tout cela ne serait pas très grave, si l’ISF n’était pas devenu aujourd’hui, le principal obstacle au développement économique de la France. Nous sommes le seul pays en Europe à utiliser cet impôt. Il fait fuir depuis de nombreuses années des décideurs et des investisseurs qui eux savent prendre des risques pour créer des emplois. Les élites de notre pays veulent ignorer que l’ISF participe largement à la création du chômage et détériore le niveau de vie de ceux qui sont les plus vulnérables. On ne pourra pas « inverser la courbe du chômage » si l’exil des talents qui n’est plus contestée par personne, s’accélère encore.

En Californie, on dénombre maintenant 75 000 français dont certains font des réussites exceptionnelles qui auraient été impossibles en France. Parmi eux on peut citer Jean Baptiste Rudellefondateur de Criteo qui est maintenant côté en bourse , Renaud Laplanche fondateur de Lending Club une des premières sociétés de « peer to peer lending » . Frédéric Laluyaux fondateur de Anaplan un des grands du « Big Data » aux Etats Unis etc …

 

En Suisse, 2000 familles françaises sont devenues résidentes. Selon les études citées par Michel Rousseau président de la Fondation Concorde, elles détiendraient 60Md€. Or la Suisse ne représenterait que 16% des français résidant à l’étranger. On peut donc estimer à environ 360Md€ le montant des capitaux qui se sont exportés en dehors de France au cours des vingt dernières années. C’est un incroyable gâchis dont le monde politique gauche et droite confondue ne semble pas avoir vraiment conscience.

 

En Belgique, le maire d’Uccle, ville très proche de Bruxelles se félicite tous les jours de l’arrivée de nombreux français. Pour lui c’est merveilleux, ils achètent des maisons, font travailler beaucoup de monde et investissent … !

 

L’ISF est donc devenu un impôt totalement stupide reposant sur une idéologie répandue au terme de laquelle « faire payer les riches permet d’améliorer le sort des plus pauvres ». En fait c’est un impôt qui exonère les collectionneurs de tableaux anciens et frappe désormais le cadre moyen qui à force de travail et d’épargne ayant déjà supporté l’impôt a réussi à acheter un appartement de 4 pièces à Paris pour lui et ses enfants.

La suppression de l’ISF ferait en sorte que les 800 industriels français qui quittent le pays chaque année recommencent à espérer dans leur pays et décident d’y investir de nouveau. Cela permettrait d’enrayer l’hémorragie de patrimoines et de cerveaux qui entraine chaque année un manque à gagner de 7 à 8Md€ de recettes fiscales pour l’Etat. Cela donnerait enfin un signe de confiance à tous les jeunes qui entreprennent, qui osent et qui prennent des risques…

 

Dans l’immobilier on commence à s’apercevoir que la politique de Cécile Duflot ex ministre du logement a accentué la paralysie du marché et débouché sur un effondrement des mises en chantier de logement. Les victimes désignées par la loi ALUR sont bien évidemment ceux qui cherchent à se loger et qui ne le peuvent pas… !

Pour les emplois à domicile une aide d’urgence est maintenant prévue pour enrayer la chute des emplois déclarés à domicile… !

 

Pendant de temps là, le Président de la République invite ses amis à l’Elysée à venir regarder le premier match de l’équipe de France de football en buvant du champagne aux frais de tous les sanctionnés qui payent des impôts…. Le Premier Ministre lui s’est déplacé en cortège officiel pour aller écouter les Rolling Stones au Stade de France là encore à nos frais… !

 

 

Worldline est au centre du marché des paiement mobiles

 

Heureusement, il reste en France quelques raisons d’optimisme. L’introduction en bourse de Wordline filiale d’Atos en est une. La société est spécialisée dans l’ensemble des services nécessaires pour faire fonctionner les paiements électroniques. L’ensemble du secteur évolue très rapidement au gré des alliances qui se font et se défont.

 

En Europe, le marché de la carte de paiement devrait connaître selon la Société Générale une croissance 2013-2015 de 5 à 8%. Le marché du porte monnaie électronique devrait atteindre selon le Gartner Group, dans le monde le montant de $235.4 billion en 2013, une progression de 44% par rapport aux $163.1 billion de 2012.Il est cependant difficile, d’après Morgan Stanley de prévoir le modèle de développement qui va gagner.

 

Dans le monde, Apple et Google sont en train de transformer nos smartphones en terminaux de paiement pour éliminer Visa et Mastercard du paysage.

PayPal, menace les banques classiques et les opérateurs téléphoniques qui veulent eux aussi une part du marché. Dans ce combat de titans, il est probable que Visa’s et MasterCard’s devraient arriver à se défendre dans tous les scénarios.

 

En France, le mobinaute accède à internet via 3G ou 4G et règle de plus en plus ses achats avec des solutions de paiement dédiées. Les offres sont soit développées par des opérateurs téléphoniques comme Buyster (Orange, SFR, Bouygues qui est toutefois en voie de dissolution, chacun des partenaires reprenant sa liberté).

 

Les banques sont également actives comme Paylib dans le porte monnaie électronique (Société Générale, BNP, La Banque Postale) ; Kwixo qui est censée être une alternative à Paypal(Crédit Agricole, LCL) ; S Money qui est système de paiement à partir d’un téléphone (Banque Populaire Caisse d’Epargne) ; Pay2You est une des meilleures solutions lancée dans le domaine P2P en France (Credit Mutuel Arkema) ; Fivory(Crédit Mutuel CIC)

Les distributeurs proposent aussi à leurs clients des solutions notamment : Leclerc avec la solution Flashiz rachetée par Fexco et BNP/Cetelem); Auchan avec Flash and Play.

 

Dans cet environnement très compétitif Worldline, filiale d’Atos est en mesure de proposer des solutions à tous les acteurs de ce marché. Elle a le bon profil, la bonne taille au bon moment. Ses concurrents sont nombreux mais ils ne proposent pas un ensemble de solutions aussi étendu.

En France les sociétés sont : TSYS, B2Bill, Ingenico; En Gtrande Bretagne : Worldplay, Barclays card, Vocalink, Sage Payment, TSYS, Global Payment, FIS, First Data;

En Allemagne : Wirecard, B+S;Concardis, First Data, TSYS, Ingenico, Equens;

Aux Pays Bas: Equens, Fortis/First Data, Ogone; En Espagne: Global Payments, EVO, TSYS, Ingenico; En Italie: SIA, First Data, Equens;

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Auteur: Jean-Jacques Netter

Jean Jacques Netter est diplômé de l’École Supérieure de Commerce de Bordeaux, titulaire d’une licence en droit de l’Université de Paris X. Il a été successivement fondé de pouvoir à la charge Sellier, puis associé chez Nivard Flornoy, Agent de Change. En 1987, il est nommé Executive Director chez Shearson Lehman Brothers à Londres en charge des marchés européens et membre du directoire de Banque Shearson Lehman Brothers à Paris. Après avoir été directeur général associé du Groupe Revenu Français, et membre du directoire de Aerospace Media Publishing à Genève, il a créé en 1996 Concerto et Associés, société de conseil dans les domaines de le bourse et d’internet, puis SelectBourse, broker en ligne, dont il a assuré la présidence jusqu’à l’ absorption du CCF par le Groupe HSBC. Il a été ensuite Head of Strategy de la société de gestion Montpensier Finance.

20 Commentaires

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  • Chilperic

    28 juin 2014

    Mmmm, vous passez carrément à côté du problème, selon moi. Je sais de quoi je parle. Il y a un ISF de environ 0,3% en Suisse et pourtant personne ne se plaint. Pourquoi ? Parce que l’argent des impôts n’est pas gaspillé et qu’on ne ch** pas sur les gens qui ont de l’argent (pardon d’être grossier). Les français riches expatriés n’investissent pas en France pour plusieurs raisons. Un, le crétin de fisc français pourrait les requalifier en résidents fiscaux. Mieux vaut n’avoir aucun lien avec la France du tout. Pas d’immobilier, pas d’entreprise, rien. C’est idiot, non ? Ensuite, le comportement des salariés français, complètement lobotomisés par l’état providence, poursuivent aux prud’hommes pour un oui ou pour un non. Les syndicats sont débiles. Bref, pourquoi perdre son temps avec la France ? Les entrepreneurs ont beaucoup mieux à faire. Il y a deux options. 1 -soit la France se referme pour protéger son modèle moyenâgeux et négocier petitement l’accès à son marché intérieur, 2- soit elle devra s’adapter au monde ouvert et cette adaptation sera brutale et très douloureuse, d’autant plus brutale que l’échéance sera repoussée. A titre personnel, je pense que seule une guerre pourrait pousser à la réforme de l’option 2- parce qu’il faudrait pour ça décimer les « élites » françaises et que donc c’est l’option 1- qui va être retenue.

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  • Josick Croyal

    22 juin 2014

    J’aime bien aussi cette observation : « les prêteurs pensent que, derrière la France, il y a la discipline germanique qui nous protège »…

    (lu ici http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2014/06/20/31001-20140620ARTFIG00224-france-les-scenarios-de-la-catastrophe.php )

    Grosse erreur quand on connait la pourriture qui nous juge et n’a aucune notion d’intégrité, favorise ce qui est en place au détriment par exemple de toute notion de propriété !!! Comment bâtir lorsque basiquement la justice repose sur les ragots… le tout soutenu par un système d’avocats aussi menteurs les uns que les autres…

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  • Josick Croyal

    22 juin 2014

    Mais la fiscalité punitive ne touche pas nos élus… qui déclarent ayant très peu de valeur leurs biens… Ainsi pour Oh L’andouille et maintenant pour le ministre con ifère…
    http://mobile.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/declaration-de-patrimoine-le-ministre-michel-sapin-estime-une-ferme-de-433-ha-dans-l-indre-a-590-000-71291.html
    « Dans sa déclaration de patrimoine rendue publique le 15 avril 2013, Michel Sapin estime sa propriété agricole de 433 ha dans l’Indre, comprenant bâtiments, terres, bois et maison d’habitation, à 590.000 €. Si l’on considère que le bâti ne vaut rien (!), l’hectare vaudrait 1.360 €… ce qui semble particulièrement bon marché ! »

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  • emmanuel

    21 juin 2014

    Desole la n’etait pas mon intention monsieur Gave.
    Je fais ce que je peux avec mon smartphone au plus simple.

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  • CHS

    19 juin 2014

    le troisième lycée français ouvre à Londres , près de 20.0000 français à HK idem dans de nombreux endroits etc………..

    .le Haiti ouest-européen est là … avec ses secousses politiques…et ses incapables,
    leurs réflexes et comportements corrompus ou corruptifs, la spoliation en guise de solidarité

    à Haiti les expatriés ne peuvent pas participer aux scrutins locaux mais peuvent faire des mandats….
    en sommes nous si loin?

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  • CedricF

    19 juin 2014

    Les sociétés de paiement mobile seront balayées par la technologie Bitcoin et ses descendants. Il s’agit d’une énorme rupture technologique qui va offrir de belles opportunités aux entreprises qui seront s’adapter.

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    • FaLLaWa

      20 juin 2014

      Oui M. Netter vous oubliez de mentionner le protocole Bitcoin qui est une solution de paiement en plein essor adoptée par de nombreux acteurs (recemment par Expedia (market cap $9.75bn) et le TV provider DISH Network (market cap $27bn et 14 millions de clients pour ne citer que 2 exemples recents)
      Jetez un coup d’oeil au site http://www.coindesk.com/ site d’information sur l’actualité Bitcoin dont personne ne parle dans les medias mainstream.

    • idlibertes

      20 juin 2014

      Pas forcement. L’article parle de systéme de paiement assurés sur des devises Etatiques. Le bitcoin, s’il est un système d’echange, échange ce que certain appelle une monnaie (mais n’en est pas une// why do i know this is coming…) Bref, c’est un peu comme si on parlait de super carte bleues ou de super chéquiers. Quelque part, cela ne concerne pas les bitcoins.

      Cdlt

  • Pierre

    18 juin 2014

    C’est une évidence que l’ ISF est une cause majeur de l’exil fiscal.
    Qui pourra ouvrir les yeux des idéologues de droite comme de gauche sur les ravages de cet impôt . Même l’Espagne qui est dans une situation budgétaire autrement dramatique que celle de la France a eu la sagesse de ne pas rétablir l’impôt sur la fortune. Malheureusement personne à droite ne suggère sa disparition. C’est désespérant !

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  • emmanuel

    18 juin 2014

    programme liberal de droite…

    J’ai fait un reve:

    « Plus d’impôt sur la fortune…
    Un impôt sur les revenus paye par tous et vraiment progressif…
    Plus d’assistanat aux entreprises Petites ou Grosses…
    De vrais baisses de charges en conséquences…
    Un transfert massif des charges vers les salariers auxquels les salaires bruts se transformeraient en salaires nets…
    Une assurance sociale privee…
    Et une pension schème par capitalisation.
    La cerise sur la gâteau la possibilité de travailler autant que l’on souhaite…
    Fin des 35 heures…
    En pendant que l’on y est un contrat de travail unique…
    Un code du travail en 50 pages et un bulletin de salaire en 3 lignes and so on… »

    A présent que tout ceci est dit, dans l’absolue ne rêvons pas, vous êtes en France…

    Répondre
    • idlibertes

      18 juin 2014

      Petites ou grosses

      who says sizes mattered anyway 🙂

      Pardon, je sors

    • EMMANUEL

      19 juin 2014

      IL Y A UN RAPPORT PONDU EN 2013 QUI AVAIT POUR VOCATION D’EVALUER L’EFFICACITE DES AIDES PUBLIQUES QUI REPRENSENTENT DES DIZAINES DE MILLIARDS D’EUROS.
      ET CE RAPPORT SEMBLAIT AFFIRMER QUE LES GROSSES ENTREPRISES BENEFICIAIENT PLUS DE CES AIDES COMPTE TENU DU FAIT QUE LA PROLIFERATION DES AIDES (6000 DISPOSITIFS) FAIT QUE CES AIDES SONT TOUT SIMPLEMENT ILISIBLES ET INABORDABLES AUX PETITES STRUCTURES.

      JE SUIS FAVORABLE MONSIEUR GAVE A LA SUPPRESSION DE TOUTE FORME D’AIDE DE QUELQUE NATURE QUE CE SOIT AUX ENTREPRISES QUELLE QUE SOIT LA TAILLE.

    • idlibertes

      19 juin 2014

      Nous aussi, mais c’est pas une raison pour crier.
      Vous avez déjà entendu un libéral expliquer qu’il faudrait subventinner Etatiquement, quoique ce soit?

      Je pensais ce point acquis…..

      De plus, une fois que vous avez dit cela, so what?

    • Nicolas

      20 juin 2014

      Moi je suis pour que les entreprises arrêtent d’aider l’Etat..

    • idlibertes

      20 juin 2014

      :-)))

    • idlibertes

      21 juin 2014

      Bonjour,

      POuvez vous eviter s’il vous plait d’ecrire en caps (ce qui équivaut à crier sur un forum suivant les us et coutumes)? merci.

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