7 juillet, 2023

Émeutes : analyse spatiale

Les attaques et les incendies qui ont secoué la France début juillet sont un événement éminemment géopolitique puisqu’ils trouvent leur concrétisation dans des logiques territoriales. Si la géopolitique est l’étude des rapports de force dans l’espace, alors nous sommes bien ici dans un événement géopolitique, qu’il convient d’analyser comme tel.

Nanterre : cœur d’une métropole globale

Nanterre n’est pas vraiment, aujourd’hui, une ville de banlieue au sens de territoire périphérique et déshérité. Bien au contraire. La cité d’où sont parties les émeutes a été construite par Emile Aillaud entre 1973 et 1981. Nommée cité Picasso en raison de la rue qui la traverse (ancienne ville communiste, Nanterre est traversée par l’avenue Lénine et la rue Maurice Thorez), c’est un ensemble de tours plantés dans un espace vert, avec des jeux pour enfants et des terrains de sport. La cité jouxte le parc André Malraux, 25 hectares de verdure, d’espaces herbeux et forestiers, avec de nombreux oiseaux qui le classe comme réserve ornithologique. Nous sommes donc très loin d’un lieu déshérité et abandonné, d’autant que Nanterre, à une échelle plus grande, se trouve à proximité des bords de Seine et du bois de Boulogne.

Les tours Aillaud sont situées à 700 m à vol d’oiseaux du quartier d’affaires de La Défense, premier quartier d’affaires en Europe. Le Cnit et l’Arena, à la fois terrain de rugby et salle de concert, sont accessibles à pied. À quoi s’ajoutent trois gares de RER, trois gares de train, deux stations de métro, qui relient ce quartier à Paris et au reste de la partie ouest. Il y a peu d’endroits en France autant connecté et relié à l’espace monde que la cité Aillaud. D’autant que le quartier de la Défense connait depuis une dizaine d’années une extension vers le sud, si bien que la cité est désormais au centre de celui-ci. La nationale qui le borde comprend des immeubles de bureaux et d’habitation, où sont présents de grands groupes internationaux. C’est là aussi que la ville de Puteaux a lancé le réaménagement du quartier des Bergères : les pavillons des années 1930 ont été rasés pour laisser place à des immeubles modernes, spacieux, ouverts.

La ville de Nanterre a annoncé, en février 2023, un réaménagement de la cité Aillaud pour un montant de 230 millions d’euros, soit 70 000 euros par appartement. En face d’elle, un théâtre et un complexe culturel sont en train d’être bâtis, pour une somme de 50 millions d’euros. Parler de quartier déshérité ou défavorisé est donc contraire à la réalité de ce quartier, qui est l’un des plus aidés et des plus subventionnés de France.

Extension de la crise

L’étude spatiale des violences fournit des renseignements très intéressants. D’abord pour les espaces qui n’ont pas été concernés : la Corse, le Languedoc, la façade atlantique, alors que la population immigrée y est nombreuse. Très peu de violence à Nantes et Rennes, alors que ces villes, tenues par l’extrême gauche, s’enflamment au moindre délire écologiste. Rien à Béziers, ville où la population immigrée est pourtant très importante, presque rien à Marseille, où ce sont surtout les rues du centre-ville qui ont été attaquées.

En revanche, on a vu de grandes violences dans des villes autrefois épargnées. Montargis, 12 000 habitants, charmante ville du Loiret, a été ravagés par 200 à 300 personnes qui ont attaqué et pillé les commerces du centre-ville, dont plusieurs ont été incendiés. Sous le poids de structures fragilisées, trois immeubles anciens se sont effondrés, créant la désolation dans la ville.

Les comparaisons avec 2005 ont fusé alors que la situation est fort différente.

En 2023, la violence a duré beaucoup moins longtemps : une petite semaine contre trois semaines en 2005. En revanche, l’intensité des violences a été beaucoup plus importante : plus de 750 blessés parmi les FDO contre 224 en 2005. Des tirs de fusils d’assaut ont été recensés ainsi qu’un usage massif des mortiers d’artifice. Mais le grand changement porte aussi sur la nature des émeutes. Alors qu’en 2005 il s’agissait essentiellement d’affrontements contre la police, en 2023 il s’agit surtout de razzias. Les violences ne se déroulent pas dans les lieux où les émeutiers habitent, mais en périphérie de ceux-ci, là où il y a des choses à casser et à voler. D’où le grand nombre de magasins pillés et incendiés, y compris dans des villes moyennes et petites. Or ce type de razzia ne peut être effectuée qu’à proximité du domicile : il est impossible de se déplacer en transport en commun pour revenir ensuite les bras chargés de paquets, au risque de se faire arrêter. En attaquant à proximité, on facilite le repli en zone sécurisée et on limite donc les arrestations possibles. Il y a certes le cas particulier du Nike de Châtelet, à Paris, mais c’est une zone qui est très connue des razzieurs et cette attaque est survenue après plusieurs jours de crise, c’est-à-dire au moment où les forces de police étaient positionnées ailleurs.

L’autre grand changement par rapport à 2005 est la présence, à l’Assemblée nationale, de partis indigénistes qui ont soutenu les violences et qui ont attaqué les fondements intellectuels de la résistance. C’est quelque chose de nouveau, qu’il est essentiel de prendre en compte comme élément de la guerre informationnelle et intellectuelle.

Mode tactique

La tactique employée est tout à fait intéressante à étudier et démontre un grand savoir-faire. Si les mineurs sont très nombreux à s’être fait arrêter, c’est qu’ils ont été positionnés en première ligne puisqu’ils ne risquent rien : arrêtées, ils seront relâchés sans condamnation. On constate aussi, dans les villes où l’intensité fut forte, qu’il y a eu plusieurs bâtiments éloignés attaqués en même temps. Ce qui a mécaniquement divisé les forces de police et les pompiers, incapables d’être présents partout en même temps. En guerre urbaine, il faut environ trois défenseurs pour arrêter un assaillant. En multipliant les points d’attaque, les émeutiers ont donc fragilisé les forces de résistance.

Ce mode opératoire tactique est particulièrement habile et bien conçu. Reste à savoir s’ils l’on élaboré seuls ou si des personnes issues de leur milieu, passé ou non par l’armée, leur ont appris ce genre de chose. C’est là une question majeure pour la suite du maintien de l’ordre.

L’usage intensif de mortiers d’artifice signifie que des stocks importants ont été réalisés avant le début des attaques, surtout compte tenu du fait qu’il est difficile de s’approvisionner avant. Les violences se sont arrêtées quand les stocks de mortier ont été épuisés et que les cibles à razzier l’ont été. Quand il n’y a plus rien à tirer et plus rien à voler, alors la violence cesse.

L’usage d’armes à feu fut résiduel. Non pas que ces lieux en manquent mais parce que des consignes ont été donnés par les chefs de la drogue pour qu’il n’en soit pas fait usage. Chose aisément compréhensible : cela aurait conduit à des réactions policières contraires aux intérêts des trafiquants de drogue.

Causes ?

Sur les causes des émeutes, chacun y a vu la justification de ses analyses antérieures. Pour la gauche, c’est la preuve que le racisme est omniprésent en France et qu’il faut lutter contre les inégalités. Pour la droite, le problème vient de l’immigration et de l’éducation. L’opinion publique étant confortée dans ses arguments d’avant les violences, il n’y aura pas de changements majeurs.

En revanche, on peut s’interroger sur les raisons du départ de feu en juillet 2023 et non pas à d’autres moments. Il n’y a pas eu d’émeute après la mort d’Adama Traoré ni après le décès d’autres « jeunes » abattus après un refus d’obtempérer. La mort de Nahel n’est pas un évément extraordinaire : ce type de décès a déjà eu lieu dans le passé, sans engendrer razzias et violences. Cela faisait en outre 18 ans qu’il n’y avait pas eu de violences de grandes ampleurs. Pourquoi le détonateur a-t-il explosé ici ? Je n’ai pas de réponse à cette question, mais le sujet est crucial pour comprendre le déclenchement de ces razzias et donc les éviter dans le futur.

Quant aux conséquences, il est encore trop tôt pour en dessiner. Il est manifeste que l’État n’est plus capable d’assurer la sécurité des populations, en dépit des taux d’imposition exorbitants. Il n’y a pas eu d’usage des flashballs, l’Intérieur ayant préféré contenir les razzias plutôt que les empêcher.  Est-ce que cela va générer un refus de payer l’impôt ou une grève type « révolte d’Atlas » ? Il est encore trop tôt pour le dire. Mais il ne faudrait pas que les congés estivaux passent l’éponge sur ces journées majeures connues par le pays.

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

37 Commentaires

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • Don

    4 août 2023

    Merci pour cette analyses spatiale, notamment sur Nanterre…
    Sur l’analyse temporelle, les dates du 27 juillet au 1er août ne correspondent-elles pas à quelque chose ?

    Répondre
  • GILOU

    1 août 2023

    La démocratie n’a jamais vaincu contre la barbarie. Pour s’en sortir, il faut momentanément mettre entre parenthèses certains pratiques démocratiques. Et en particulier appliquer le seul langage compris par les barbares: la force. Ces gens sont des lâches et atteindre leur intégrité physique les calmera pour quelques décennies.

    Répondre
  • Louis

    28 juillet 2023

    Je comprends le point de vue de l’auteur de l’article, mais je pense que les raisons sont plus fondamentales que l’éducation ou le racisme, cela peut faire partie des raisons, mais la principale est, à mon avis l’arrêt.
    Pour expliquer, lorsque certains travaillent dur afin de changer leur condition et de développer leurs potentiel, il est naturel d’en recevoir la majeure partir du résultat, en tant qu’entrepreneur ou salarié.
    Mais en France, la majeure partie des gains est reversée à l’état, qu’il gère avec son incompétence abituelle, ce qui fait que ceux qui espéraient progresser dans les meilleures conditions sont à l’arrêt ou meurent à petit feu quoi qu’il arrive.
    Ceux qui mènent ses émeutes pensent que quoi qu’ils fassent ils ne pourront pas vivre en paix et avoir du succès ou mêmemettre leurs parents àl’abris.
    Donc au lieu de faire des efforts ils se vengent ou dans notre cas pillent ceux qui survivent (dédicace au propriétaire d’un magasin de moto ayant été dévalisé par les émeutiers et ses propres employés).
    Et même ceux qui s’en sortent finissent eux aussi par tout perdre. Et cela est aussi dû au fait que les manifestations n’ont plus vraiment d’impact sur nos politiciens résidants actuellement à l’Elysee.

    Cependant je reste optimiste car une grande partie des espoirs français partis à l’étranger pourraient revenir dans le cas d’un écroulement de la France, pour un dernier élan de solidarité.
    De plus, les situations de crise peuvent faire l’objet d’opportunités, un basculement pourrait changer notre vision du droit de « tout ce qui n’est pas permis est interdit » à « tout ce qui n’est pas interdit est permis ».

    Répondre
  • Nanker

    18 juillet 2023

    « Seulement 15 réactions après ces événements d’une gravité politique et sociale jamais vue? »

    Il faut bien avouer que lorsque M. Gave poste un billet dans lequel il indique comment placer ses sous-sous les réponses sont bien plus nombreuses…
    Conclusion : en France on vit désormais sous la loi du « tout pour ma gueule » et la patrie… ben advienne que pourra.

    Perso – vu que la mort d’un baby-délinquant a mis le pays à feu et à sang – je me demande ce qui se passera en avril 2027 le soir du 1er tour de la présidentielle, lorsque Marine Le Pen arrivera en tête.

    Des pogroms massifs de Gaulois, coupables d’avoir mal voté? Gaulois désarmés qui plus est, alors qu’en face…

    Courage, le pire n’est jamais sûr… mais l’optimisme ne protège pas du Mal… ni des balles.

    Répondre
    • GILOU

      26 juillet 2023

      Vous oubliez les réactions censurées, dont la mienne.

  • Luc

    17 juillet 2023

    Vu de l’etranger, l’etat francais a failli a sa mission. Le contrat social est rompu.
    La republique francaise est caduque. le citoyen a tous les doits que la nature lui procure

    Répondre
    • Robert

      1 août 2023

      Cela fait un moment que le contrat social est rompu !

  • Philippe

    13 juillet 2023

    Seulement 15 reactions apres ces événements d’une gravité politique et sociale jamais vue ?

    Répondre
    • Robert

      1 août 2023

      Je ne suis pas étonné. Nous avons une responsabilité collective dans la situation du pays, mélange de naïveté, d’ indifférence, et de lâcheté.
      La dernière élection présidentielle va dans ce sens…

  • François

    11 juillet 2023

    Remarque : très peu de violence à Nantes. En effet dans le centre. Là où les transports étaient arrêtés. Par contre fortes dégradations en périphérie de la ville. L e journal local très lié au PS a limité les informations.
    Ce jour cependant un constat « Mairie annexe incendiée, magasin Centrakor en cendres : au lendemain de la nuit d’émeutes, après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, le 27 juin, des habitants de l’agglomération nantaise se réveillaient hagards de l’embrasement des quartiers. »

    Répondre
  • Philippe

    10 juillet 2023

    la France est par terre, 50,000 petites frappes ont pris en otage 60 millions et plus de citoyens .
    L’exécutif a bredouillé  » pas d’amalgame entre violence et immigration- pas d’amalgame entre nationalité des parents des petites frappes et le comportement de leurs rejetons  » . Autre astuce sémantique : c’est la faute aux réseaux sociaux —De fait sur le terrain ; les citoyens ont été obligés de subir , les commerçants qui pouvaient ont recouvert de palissades leurs vitrines – la grande distribution qui paye toute l’année ds cohortes de camerounais musclés contre la fauche , n’a pas eu le réflexe de les mobiliser contre la casse … très étrange .
    La trouille a recouvert le pays , et la tactique de l’executif a été de laisser la pression de la rue retomber .
    On observera que Macron a été bien plus prudent face aux petites frappes que face aux Gilets Jaunes. Il a ainsi choisi de préserver sa base électorale .
    Quand Macron lance que  » le 93 c’est la Californie c’est la Californie sans la mer… Qu’il n’existe pas une culture française mais des cultures en France ….le chef de l’Etat se range par avance du coté des petites frappes et du marécage social et culturel ou végéte ce milieu .  »
    Le cout politique est énorme, le RN prendra 5% de voix en plus .

    Répondre
  • mempamal

    9 juillet 2023

    melenchon et ses sbires, ça me fait gerber, pour conserver le vote immigré sans lequel il n’est rien, il approuve et encourage la destruction de son pays.Difficile d’être plus nauséeux.

    Répondre
  • le chinois

    9 juillet 2023

    La Rep Française est une Ukraine qui attende son Poutine.
    On aura que Prigojine.

    Répondre
  • Jean-Louis Liotaud

    8 juillet 2023

    J’ai exercé ma profession d’infirmier dans les quartiers nord de Marseille jusqu’en 2008, cité la Castellane, la Bricarde … je n’ai jamais eu de problèmes, et Marseille a toujours été épargnée par ce genre de crise sociale (émission radio de France Culture explique ce calme par un mélange des classes sociales et pas de « purge » du centre ville …etc !)
    Ce qui m’étonne … qui m’inquiète pour être franc, c’est la rapidité de propagation des troubles dans beaucoup de villes et à Marseille aussi !!!!!….???
    Je veux bien qu’on parle des réseaux sociaux … mais je ne suis pas convaincu de leur responsabilité !
    Il y a trop de similitudes entre les violences des villes ….. organisation ? coordination ? ….
    Ne pas écarter l’idée qu’une autre nation pourrait y trouver intérêt dans ce ko …..
    Sincèrement … tout est possible

    Répondre
  • Pascal

    8 juillet 2023

    Non rien de rien.. comme dit la chanson.. Sans vouloir heurter votre belle image de la France et surtout des français, j’ai bien peur qu’il ne se passe rien..
    En effet, il suffit de regarder le sort de la cagnotte de soutien au policier, 1.636.200€ versés par les particuliers mais seulement 625.000€ réellement empochés par le policier après le prélèvement de 1.010.800€ d’impôt de donations.. Telle est la république française, une soumission du peuple à l’état jusque dans ses volontés les plus personnelles, un état dont la toute-puissance s’exprime à la mesure de son biberonnage des fonctionnaires, cumulé à son achat de paix sociale dans les banlieues, le tout baignant dans une sauce médiatique anti-patriote. Le résultat est surtout flagrant depuis l’étranger, la France (je mets la majuscule car le pays reste géographiquement très beau) étant le seul pays ou le soutien aux émeutiers est majoritaire face à celui des forces de l’ordre: preuve en est les commentaires sur les réseaux sociaux ayant largement relayé les derniers évènements, avec un soutien majoritaire des émeutiers en France à l’inverse de n’importe quel autre pays.
    Amicalement,
    Salutations expatriées à la famille Gave

    Répondre
    • breizh

      8 juillet 2023

      « la France étant le seul pays ou le soutien aux émeutiers est majoritaire face à celui des forces de l’ordre » :
      – faux au niveau populaire (voir les montants récoltés pour lesdites cagnottes),
      – vrai au niveau des zélites (qui prétendent nous gouverner).

      on voit mal comment cela peut bien finir.

    • Robert

      9 juillet 2023

      Les  » gens du peuple  » sont majoritairement contre les émeutiers.
      Il en demeure certes , militants politiques EXG, ou paresseux intellectuels, qui n’ ont pas pris la mesure de la situation.
      Mais je ne doute pas que les mois et années à venir vont amener des révisions déchirantes pour certains…

  • pedestarez

    8 juillet 2023

    Grêve de l impot super idée !!!!

    Répondre
  • Mmarcel Depart

    8 juillet 2023

    Ce jeune homme de 17 ans était Musulman, et trouvait qu’il était discriminé. Il pouvait louer une Mercédès, donc pas vraiment de la classe des subventionnée pauvre. Du fait qu’il n’était pas de race blanche, la France devait lui permettre de vivre comme il le désirait, sans limite.
    Diviser la population, non pas en classe social mais en : Race, Ethnicité ou genre, permit de contrôler cette population plus facilement politiquement. Nos élites pensaient que la base socialiste resterait de fervents socialistes si la classe sociale n’était plus basée sur la richesse. En d’autres termes, votre classe sociale doit être basée sur votre couleur de peau, votre origine ethnique ou votre identité de genre.
    Nous sommes au cœur de l’idéologie « WOKE ». Le « Wokisme » ne va pas partir de suite, L’Occident est en perdition totale, à moins que ??

    Répondre
  • GUY

    7 juillet 2023

    Ni dans le temps , ni dans l’espace la décadence de la France n’est acceptable.
    Le lien entre l’énorme immigration venant de partout et les émeutes, les attentats , les violences multiples sont indubitablement liés.
    Vous dites que dans le SUD méditerranéen il n ‘ y a pas eu beaucoup de dégâts.
    C’est faux .
    À Nîmes, ils ont tiré à balles réelles sur les policiers.
    L’un d’eux a été  » sauvé  » par son gilet pare- balles; à Marseille il a fallu envoyer les blindés de la gendarmerie ; en avignon ils ont brûlé et pillé ; à Montpellier il a fallu le GIGN et la BRI; À TOULOUSE MÊME SCÉNARIO ETC…..ETC…..
    Je suis POUR la liberté mais telle qu’ elle est définie juridiquement. NE PAS NUIRE À AUTRUI !!!!
    Les Zones de NON DROIT colonisées sont des lieux de préparation des émeutes et des attentats.
    Remettre de l’ordre est très urgent.
    Aucun pays ne tolérerait ce qu’il se passe en France.
    Allez manifester et casser en Algérie ; Tunisie ; Maroc ; lubie ; syrie et vous verrez ce qui vous arrivera……
    Désolé mais Je ne partage pas toute votre analyse .

    Répondre
  • Morin

    7 juillet 2023

    Voici une source d’informations qu’aucun sociologue ne pourrait réunir en une seule vie. Il reste au lecteur à comprendre son intérêt après avoir évalué la qualité des commentaires. Les publications surnotées semblent provenir des Mairies ou des agences immobilières. Exemple pour la ville de Nanterre : https://www.ville-ideale.fr/nanterre_92050#commentaires

    Répondre
  • Dominique

    7 juillet 2023

    Pierre BROCHAND de la DGSE : (…) «L’interdiction», à savoir la fermeture des frontières au nom du principe de précaution (la voie polonaise), n’a jamais été sérieusement envisagée.
    ..
    Si nous en sommes arrivés là en raison de l’idéologie dominante, qui a justifié et même glorifié, l’immigration de peuplement massive, subie depuis un demi-siècle.
    .
    (…) Rien de comparable ne s’est produit dans les villes françaises depuis la Révolution de 1789 ou, au minimum, les semaines ayant suivi la Libération. En particulier, on ne peut être qu’effaré par l’extraordinaire prolifération de la dimension délinquante, sorte de jaillissement paroxystique de la surcriminalité endémique des diasporas.
    .
    Entre 100.000 et 200.000 personnes (en appliquant le ratio optimiste de 1 % aux effectifs appréhendés chaque nuit. Estimation qui permet de mettre en doute le cliché rassurant de «l’infime minorité».
    .
    (…) Un deuxième caractère inédit est la propagation des troubles dans les très petites villes de province, jusque-là tranquilles, reflet inquiétant de la dissémination de l’immigration sur l’ensemble du territoire à l’instigation des pouvoirs publics.

    Répondre
    • Robert

      8 juillet 2023

      Un état des lieux réaliste et sans concession.
      Cela change des discours formatés des politiques  » républicains »… dans une république en train de couler.

  • Dominique

    7 juillet 2023

    La démographie dit que la France sera un pays musulman à plus de 50 %. Ces « jeunes » exerceront le pouvoir dans votre « espace ».

    Répondre
    • Patrice Pimoulle

      8 juillet 2023

      Donc, le celebre general de Gaulle, l’homme du 18 juin, de la haute cour et de la Regie Renault, qui, le 5 septembre 1961, declarait que « ces populations ne font pas partie de notre peuple », se serait trompe?

    • Dominique

      14 juillet 2023

      De Gaule s’est trompé sur beaucoup de choses. Il a fini par donner aux terroristes du FLN un pays neuf clés en mains, le Sahara en prime, en trahissant les Pieds Noirs en livrant les Harkis, et en offrant aux futures immigrés algériens la jouissance du système social de la France : école, universite, Sécu, logement, etc.

  • woiliwoilou

    7 juillet 2023

    la grève de l’impôt ? allez chiche, j’en suis ! qui commence ?

    Répondre
    • Bab1210

      7 juillet 2023

      Pourquoi pas! Dans un tel cas il faut une démarche collective et une consignation organisée d une partie de l impôt?

  • Robert

    7 juillet 2023

    Logique spatiale effectivement, et aussi territoriale.
    Mais surtout logique culturelle, et basée sur un manque d’ assimilation c’est certain.
    La France peine à admettre une réalité : toute une partie de sa population ne partage pas les valeurs de vie du plus grand nombre… et ne veux pas les partager.
    Les causes sont multiples : culturelles, religieuses ( de plus en plus ), historiques ( la colonisation ).
    Les problèmes sont enfin nommés, même si le déni subsiste chez certains politiques pour des raisons… politiciennes.
    Il va falloir une forte volonté politique, un fort courage citoyen pour enrayer cette spirale dans laquelle glisse le pays.
    Il va falloir des politiques à la hauteur… et un peuple à la hauteur, capable du sursaut nécessaire !

    Répondre
    • Marcel Séjour

      7 juillet 2023

      Bref, il va falloir que ma tante en ait! C’est pas gagné!

    • Patrice Pimoulle

      8 juillet 2023

      Non.
      Les six millions d’Algeriens qui ont choisi la France montrent par « a contrario » que les « valeurs » – comme vous dites, moi je pefere le mot « principes » – ne sont pas en cause; qu’il s’agisse du chirurgien, de l’avocat, de l’epicier ou du brocanteur, ni la religion ni la colonisation ne sont un probleme. En 1961, il y avait plus d’Algeriens dans l’armee reguliere que dans la rebellion. La responsabillite de cette situation incombe a la gauche, qui soutient une reublique amie de l’URSS, puis qui met l’immigration au chomage an nom de son « autre modele de developpement ». A la base, les Francais de souche s’entendent parfaitement avec les Arabes. Le probleme se situe au niveau des zelites de la Ve Republique, qui ont besoin de « subir » pour avoir l’impreesion d’exister.

    • breizh

      8 juillet 2023

      absence du père, mentalité tribale/clanique…

  • René-Pierre Alié

    7 juillet 2023

    La razzia est un mode économique normal pour certaines populations nomades, à l’encontre de populations sédentaires. Nous avons bien en France deux populations. L’une (même si elle a des papiers français) se sent en territoire étranger, territoire à piller. L’autre (même si elle est d’origine étrangère) se sent dans ses murs, des murs assiégés.
    Les enclaves ethniques sont les bases de repli de la population « étrangère ». Les pilleurs y sont en parfaite sécurité, sachant qu’il faut pour les déloger être à trois contre un (et non, comme vous le dite, à un assaillant contre trois défenseurs). Il en est ainsi de la guerre urbaine, ce fut confirmé en Ukraine à Bachkmout.

    Répondre
    • Traderiderat

      7 juillet 2023

      Personnellement, j’avais compris les propos de l’auteur, exactement comme les vôtres, et non le contraire (trois défenseurs de l’ordre contre un pilleur replié dans sa zone de sécurité).

  • Marc

    7 juillet 2023

    Merci de votre analyse . Je repensais aux tueurs du Brabant Wallon en 1982 ..peut être à mettre en parallèle ? Mais je n’ai pas votre expertise !

    Répondre
  • GRATTESAC

    7 juillet 2023

    Je partage la vision de l’auteur. Le problème, désormais, est que ce qui nous sert de gouvernement se contentera, comme d’habitude, de se réjouir de la disparition des symptômes du mal, sans s’attaquer, d’aucune façon, à ses racines….

    Répondre

Me prévenir lorsqu'un nouvel article est publié

Les livres de Charles Gave enfin réédités!