14 octobre, 2012

Comprendre Ayn Rand

“Understanding Ayn Rand”  by Hunter Baker of the ACTON INSTITUTE

Les chrétiens ressentent en général une profonde ambivalence au sujet d’Ayn Rand qui provient sans doute  non seulement de son parcours  personnel mais  aussi de ses romans célèbres. Lorsque la réfugiée de l’ancienne Union soviétique rencontre le catholique William F. Buckley, elle lui assène «Vous êtes trop intelligent pour croire en Dieu.” Son athéisme était alors  militant.  Pour Ayn Rand le saint symbole est le signe $. En fin de compte, Buckley  a demandé à Whittaker Chambers  (http://www.nationalreview.com/articles/222482/big-sister-watching-you/flashback) de proposer la synthèse littéraire et politique  du roman Atlas Shrugged  qui procéda en grande partie à exclure les objectivistes du  mouvement conservateur. L’examen du message de Rand  fut en l’espèce compris comme  ” OK, pour une chambre à gaz!”  C’est du moins ce que Chambers pensait de la philosophie de Rand qui pour lui conduisait à l’extinction du moins  bien inséré (ie du plus faible).

En réalité,  Whittaker Chambers a probablement traitée injustement le travail  A.Rand. Bien  que A.Rand  n’ait certainement pas caché son mépris pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas s’engager dans un véritable échange de valeur économique, elle avait raison de dire aux enquêteurs qu’elle n’était pas totalitaire à cause de son aversion pour l’utilisation de la force. Elle ne croyait pas à la contrainte. Au lieu de cela, elle voulait un monde dans lequel un homme se tenait seul ou tombait s’il n’avait pas de productivité. Rand a vu  dans la production l’affirmation de l’essence de l’homme. L’homme ne  tire pas automatiquement ou instinctivement  sa subsistance de la terre. Il  lui faut travailler et produire. Ce fut  le fondement  de A.Rand  par lequel elle explique pourquoi elle avait un tel mépris pour ceux qui cherchent à acquérir des richesses par des arrangements politiques. Elle a vu ce parasitisme sur tous les points du spectre économique ; du mendiant au bureaucrate aidés les pourvoyeurs de corporatisme copain/coquin.

La tension critique entre la pensée chrétienne et A.Rand demeure sur la valeur humaine. Les chrétiens affirment la valeur inhérente et très élevée de personnes en raison de leur création à l’image de Dieu. Rand elle, ne valorise les êtres humains que pour leurs réalisations. Une personne qui n’offre pas de valeur est une sangsue, un « sous produit ».

Atlas Shrugged, le film, vaut le détour, tant en raison du défi posé par la vision du monde de Rand et parce qu’il évite  à certain la lecture d’un roman trop long.. Le roman se débat sous le poids de son désir d’enseigner. Merci aux contraintes du milieu du film, nous apprenons dans le fim  au travers  du développement des personnages et de l’intrigue. En conséquence, l’histoire s’impose assez clairement et simplement.

L histoire découle d’une hypothèse fascinante :   les plus aptes se mettent en grève et partent cultiver leurs dons loin de la société en général  Ces personnes talentueuses arrêtent de produire parce que la société (dans la forme de gouvernement) a commencé à prendre leur contribution pour acquis et cherche à contrôler les conditions dans lesquelles ils vivent, travaillent et créent.

L’action du gouvernement se fai,t bien sur, au nom de la justice sociale, mais ces gens qui «se déplacent dans le monde» – avouent- ne pas comprendre  la raison pour laquelle  le gouvernement doit  agencer leur vie ou de confisquer les fruits de leur travail. Les méchants de la pièce ne sont pas  tant une certaine classe  que les corporatistes qui veulent relier leurs entreprises à des arrangements gouvernementaux afin d’assurer  un profit sans la nécessité d’une bonne performance. Ils utilisent sur la loyauté et le service public, mais c’est un masque pour la médiocrité et la cupidité. Le héros (Hank Rearden et Dagny Taggert) veulent faire de l’argent, mais ils sont vertueux parce qu’ils donnent une valeur évidente pour chaque centime qu’ils gagnent.

La morale sous-jacente est qu’il ne faut pas avoir la prétention de contrôler les inventeurs et les entrepreneurs de peur  de les  frustrer vers l’inactivité. Bien que nous pensons que nous gagnons en taxant et en réglementant leurs efforts, il y a une forte possibilité que nous puissions perdre beaucoup plus en bloquant l’impulsion créative et inspirante une éthique parasitaire de droit.

L’athéisme Rand, le matérialisme et la réduction de la valeur de l’être humain à la productivité économique sont tous gravement problématique pour diverses bonnes raisons. Mais on peut comparer sa pensée politique et économique  à l’effet de la chimiothérapie, qui est essentiellement une forme de poison conçu pour obtenir un résultat positif. Vous ne voulez pas le prendre si vous pouvez l’éviter. Vous espérez que les circonstances dans lesquelles vous auriez à l’utiliseriez, ne se pose pas. Cependant, à l’ère de l’étatisme, c’est un message qui peut avoir besoin de se faire entendre. Pas tellement dans l’espoir que cela va prévaloir mais plus afin de voir s’arrêter le mouvement dans la direction particulière qui va mal finir si ça continue.

 

 

Librement traduit Par L’institut des Libertés

Auteur: idlibertes

Profession de foi de IdL: *Je suis libéral, c'est à dire partisan de la liberté individuelle comme valeur fondamentale. *Je ne crois pas que libéralisme soit une une théorie économique mais plutôt une théorie de comment appliquer le Droit au capitalisme pour que ce dernier fonctionne à la satisfaction générale. *Le libéralisme est une théorie philosophique appliquée au Droit, et pas à l'Economie qui vient très loin derrière dans les préoccupations de Constant, Tocqueville , Bastiat, Raymond Aron, Jean-François Revel et bien d'autres; *Le but suprême pour les libéraux que nous incarnons étant que le Droit empêche les gros de faire du mal aux petits,les petits de massacrer les gros mais surtout, l'Etat d'enquiquiner tout le monde.

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