7 février, 2018

Comment faire une nation ?

Les mouvements régionalistes qui touchent l’Europe posent une question de fond : comment construire une nation et qu’est-ce qui fait que l’on s’attache à tel ou tel pays, tel ou tel peuple ? Deux écoles de géopolitique se sont affrontées sur ce sujet, l’allemande et la française, dont la question alsacienne en a été le paroxysme. Pour les Allemands, le peuple est uni par le sang, la langue, le territoire. C’est l’idée de Fichte dans ses Discours à la nation allemande, reprise par tous les penseurs, avec parfois des nuances. Bismarck, Guillaume II, les officiers de la Wehrmacht et les cadres nazis ont, sur ce sujet, la même vision du monde. D’où l’Anschluss, l’annexion des Sudètes et celle de l’Alsace ; tous les Allemands devant être unis dans un même pays. Pour l’école française, la nation est une adhésion volontaire à des idées. Cette notion est née de la Révolution française. Un Italien qui adhère aux idéaux de la Révolution est Français. Un Français qui rejette ces idéaux n’appartient plus à la communauté nationale. D’où l’affrontement entre Numa Fustel de Coulanges et Théodore Mommsen, tous deux grands historiens, lors de la discussion de l’annexion de l’Alsace.

 

« Vous croyez avoir prouvé que l’Alsace est de nationalité allemande parce que sa population est de race germanique et parce que son langage est l’allemand. Mais je m’étonne qu’un historien comme vous affecte d’ignorer que ce n’est ni la race ni la langue qui fait la nationalité. […] Ce qui distingue les nations, ce n’est ni la race, ni la langue. Les hommes sentent dans leur cœur qu’ils sont un même peuple lorsqu’ils ont une communauté d’idées, d’intérêts, d’affections, de souvenirs et d’espérances. Voilà ce qui fait la patrie. Voilà pourquoi les hommes veulent marcher ensemble, travailler ensemble, combattre ensemble, vivre et mourir les uns pour les autres. La patrie, c’est ce qu’on aime. Il se peut que l’Alsace soit allemande par la race et par le langage ; mais par la nationalité et le sentiment de la patrie elle est française. Et savez-vous ce qui l’a rendue française ? Ce n’est pas Louis XIV, c’est notre révolution de 1789. » (Lettre à T. Mommsen, 27 octobre 1870).

 

Cette communauté d’idées et d’affections, cette nation de cœur, semble affectée au point de développer les crises du régionalisme. Les Catalans qui soutiennent l’indépendance ne se sentent visiblement plus Espagnols. Chaque régionalisme est différent, et l’on aurait tort de les englober dans un même mouvement, même si les succès des uns nourrissent les espérances des autres. En France, les régionalismes politisés demeurent des spectacles d’opérette, même s’il ne faut jamais négliger les évolutions imprévues. Pour l’instant, tous les mouvements régionalistes ont échoué, ce qui démontre la force de résistance des nations. Il y a une dizaine d’années, on parlait beaucoup de la rupture de la Belgique et de l’indépendance de la Flandre ; aujourd’hui cela ne se présente plus de façon aussi aiguë.

 

Des régionalismes français artificiels

 

Les mouvements régionalistes français se développent dans un certain artifice. Cela commence par la langue utilisée. Certaines villes ont placé des panneaux de rue et d’entrée de ville dans les langues locales : le breton à Rennes, l’occitan dans le Tarn. Sauf que ces langues n’ont jamais été parlées dans les villes en question. Le breton s’est limité au Finistère, l’occitan actuel est une reconstruction d’universitaire. Dans le grand sud-ouest, chaque vallée ou sous-région avaient son patois local, certes avec des points communs, mais néanmoins différents. Il est curieux de voir des émissions de France 3 en occitan diffusées de l’Aveyron au comté de Foix alors que cette langue n’a jamais été parlée en ces zones.

 

L’autre artifice est celui du rapport à l’État. Les régions où les mouvements régionalistes sont les plus forts sont aussi celles qui reçoivent le plus d’aides et de subventions de l’État central, que ce soit sous forme d’aides directes ou de défiscalisation. La Corse et la Bretagne doivent beaucoup à cette redistribution, ne serait-ce que dans la construction et l’entretien des équipements publics (routes, hôpitaux…). Il en va de même en Nouvelle-Calédonie et pour l’ensemble des territoires d’outre-mer. C’est là une autre limite de l’État providence : ces biens collectifs sont perçus comme des dus, non comme des dons et cette redistribution ne semble pas avoir créé les liens affectifs attendus.

 

Artifice par rapport à l’histoire. Certes, chaque région a une histoire particulière, mais celle-ci s’écrit de longue date avec l’histoire générale de la France. Vouloir créer aujourd’hui une rupture va à l’encontre des réalités historiques. Le nationalisme régional est d’ailleurs en retrait. Le Front de libération de la Bretagne a aujourd’hui disparu, alors qu’il a organisé des centaines d’attentats dans les années 1960-1970. Les attentats du FLN en Corse connaissent aussi une décrue. Le danger qui guette ces mouvements est de dériver vers le banditisme maquillé de régionalisme, et de finir en crapulerie armée.

 

Mais une question demeure : qu’est-ce qu’une nation ?

 

Traiter ces mouvements d’un haussement d’épaules, ou bien en donnant davantage de subventions et de prébendes fiscales ne répond pas à la question de fond : comment construire une nation française aujourd’hui ? La IIIe République avait trouvé une solution : la haine de l’Allemagne, la libération de l’Alsace, la lutte contre les adversaires de la République. Ces ennemis ont aujourd’hui disparu, ce qui met à mal le concept même de nation tel qu’il était pensé à l’époque. Désigner un ennemi extérieur est la meilleure façon de souder un peuple intérieur. En période de paix et en époque de construction européenne, il faut trouver autre chose. L’art, la littérature, l’esprit français dans les lettres et la façon de vivre peuvent constituer des ciments nécessaires. Se réjouir du classement de tel site au patrimoine de l’UNESCO, se féliciter de l’obtention d’un prix Nobel… Cela est essentiel, mais non suffisant. Là où Fustel de Coulanges a raison, c’est que la nation se construit tous les jours et n’est jamais acquise. Il lui faut se construire pour elle-même et non pas sur la haine des autres.

 

Les crises du régionalisme, et donc de la nation, sont une des conséquences du refus de la transmission culturelle opérée depuis les années 1960. En Corse, les nationalistes sont souvent les seuls à conserver, protéger et transmettre les fêtes locales et les coutumes populaires, notamment les confréries de saints et les processions religieuses. En Bretagne, les fest-noz, l’attachement à la musique traditionnelle et aux fêtes locales sont eux aussi très présents chez les régionalistes. Pour artificiels que soient ces mouvements nationalistes, ils n’en sont pas moins sans fondement. La nation n’est ni une idée ni une abstraction : c’est un enracinement dans le local et une façon de vivre. Cet enracinement est sapé de façon méticuleuse depuis plusieurs générations. À bien des égards, les nationalistes régionaux font œuvre de salubrité publique en préservant ces données locales. Ils répondent à un besoin et à une demande que l’État central a refusé de favoriser.

 

Une centralisation intelligente

 

Les politiques de décentralisation opérée depuis Gaston Deferre (1982) montrent ici leurs limites. En bien des lieux, la décentralisation a créé des baronnies locales et l’extension du capitalisme de connivence. L’avantage du centralisme, c’est qu’il peut passer au-dessus des féodalités et des pressions locales. Le résultat, c’est que les collectivités locales ont accru de façon démesurée leurs personnels, qu’elles se sont livrées à des projets dispendieux et inutiles, et qu’elles sont surendettées. Désormais, il faut en payer l’addition. La décentralisation a dilué les liens de solidarité nationaux, tout en renforçant les liens de connivence locaux. Le bon centralisme, ou la bonne décentralisation, résident dans la subsidiarité. Laisser aux acteurs locaux le soin de faire les choses quand ils le peuvent (écoles, cliniques, activités culturelles et sportives…) et non pas les administrations locales. La subsidiarité redonne du pouvoir et des responsabilités aux acteurs locaux, elle les insère dans un véritable tissu et favorise les échanges, donc la création d’un sentiment d’appartenance commun. L’État providence devient ici l’adversaire de la nation, d’une part parce qu’il atomise les territoires en supprimant la subsidiarité, d’autre part parce qu’il atomise les personnes en en faisant des individus à la quête de leur dû.

 

La personne, cellule de base de la nation

 

Faire une nation passe donc par la personne, qui est la cellule de base de celle-ci. Les personnes forment ensuite des familles, cellules de la société, et l’association des familles forme des nations. En supprimant et les familles et les nations, l’État providence détruit la nation en même temps qu’il efface les libertés. Une société de libertés publiques et de subsidiarité est le meilleur garantit d’une nation vivace et active, loin des discours nationalistes étroits portés par la IIIe République. Permettre à chacun de renouer avec le fil des traditions locales et des initiatives populaires coupe l’herbe des nationalistes régionaux et remplit de sens la vie de beaucoup. Faire une nation, c’est d’abord faire confiance aux personnes et sauvegarder leurs libertés.

 

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

30 Commentaires

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  • Kuriot

    15 février 2018

    La Bretagne est régionaliste par illusion européiste et par cynisme politique, l’Alsace l’est par intérêt économique ; ce n’est pas tout à fait la même chose.

    Je dis bien Alsace, et non Alsace-Lorraine, laquelle n’existe pas. Je veux bien concevoir une Alsace-Moselle, de culture germanique, mais la Lorraine en tant que telle n’est pas régionaliste pour un sou, et pour cause, elle n’a pas d’identité folklorique à faire valoir, comme le fait aujourd’hui la Bretagne par exemple.

    Donc au-delà des influences étrangères dans lesquelles baignent nécessairement, de par leur situation géographique, les régions frontalières (ce n’est pas un mal en soi), il me semble essentiel de distinguer un facteur conjoncturel d’ordre économique dans l’essor du régionalisme, et qui pousse certains à se rapprocher des bassins d’emplois et de croissance proches (exemple-type de l’Alsace). Approche tout à fait réaliste et rationnelle.

    Par contre, le nationalisme breton me semble irréaliste et irrationnel, car il est uniquement dans l’intérêt des élites politiques locales (accroître leur pouvoir au détriment de celui de l’Etat) et n’apportera rien à la population en terme de prospérité économique ni même de respect de la culture locale (vous avez aimé le jacobinisme français, vous adorerez sa version européenne augmentée).

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  • Ockham

    10 février 2018

    Sujet au combien difficile. Les rois ont fait l’ETAT. Puis le concept de nation apparaît comme l’idée Métaphysique de l’Etat qui s’envole quand la tête de Louis XVI tombe. Sur cette idée presque pure toutes les variantes sont possibles. A la base de l’Etat il y a la loi, donc le livre si le livre disparait pour devenir Iphone que devient l’Etat? Surtout l’Etat qui ne maîtrise ni la production ni les connections de l’iphone ? Alors la métaphysique titube.

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    • sassy2

      13 février 2018

      Oui et d’ailleurs la Révolution s’est empressé de +-
      casser la famille en changeant le rôle du père (cf la fin de l’article), pour asseoir son pouvoir.

  • Bernard

    10 février 2018

    La décentralisation serait une bonne chose si on demandait aux régions de s’autofinancer au lieu d’ être financé par l’ état central. Celà encouragerait les politiciens locaux à être plus économes et moins clientélistes.

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    • Charles Heyd

      10 février 2018

      On demande aux régions de s’autofinancer mais la première initiative prise en ce sens c’est de créer un nouvel impôt ou taxe comme elles ont essayé de le faire, juste après la création des supers régions, pour l’équipement mais en y renonçant finalement;
      de l’autre coté, M. Macron annule la taxe d’habitation, ressource locale et régionale par excellence et la remplace par quoi? on verra!
      si on ne remet pas à plat toute la fiscalité on n’y arrivera jamais; les citoyens (pauvres) votent pour les démagos qui leurs promettent plus de subsides mais pas pour ceux qui promettent des réformes qui les diminueraient (les impôts!), ce qui augmente mécaniquement les impôts et taxes des « riches » et des entreprises bien au-delà de l’inflation;
      si on ne sort pas de ce cercle vicieux la régionalisation qui ne sert déjà à rien, ne servira pas plus!
      exemple pratique: l’aéroport de NDLL; on fait un référendum local (la Loire Atlantique) pour un équipement inter-régional (Bretagne-Pays de Loire-Vendée); même si l’état, c-à-d tous les Français, aurait également payé une quote-part, c’est encore M. Macron, pardon M. Philippe, vous savez, le premier ministre, qui décide!

  • Dupuis Alain

    9 février 2018

    Bonjour,
    Comment expliquez-vous le succès politique et économique de la Suisse qui n’a pas l’air de correspondre à votre idéal national?
    Cordialement

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    • Theotime de Savoie

      10 février 2018

      Vous avez parfaitement raison. L’organisation ultra décentralisée de la Suisse explique ses performances :

      – pays le plus industrialisé du monde
      – pays le plus innovant du monde
      – pays le plus ouvert à la mondialisation

      Et pourtant sans doute aussi, pays le plus identitaire au monde!

    • Schlage

      11 février 2018

      Et une population ALLEMANDE !!!

      Tous les canoniques alémaniques sont en excédents, tous les autres en déficit !!!

  • RBD

    9 février 2018

    L’argumentation bien connue de Renan, Fustel de Coulanges et de l’école française est très flatteuse intellectuellement pour l’esprit français humilié après l’effondrement de 1870, et séduisante encore à ce jour, mais démentie très grossièrement dans les faits.

    L’imposition d’un français uniformisé dans le langage courant, la vie quotidienne est l’une des grandes oeuvres de la IIIe république dont il est question dans cet article, principalement au moyen de l’école. Ainsi la nouvelle république a-t-elle repris à son compte le raisonnement allemand en consolidant l’unité de la France par l’extension jusque dans la sphère privée l’usage de la langue française académique, par un long travail sur plusieurs décennies.

    Je ne crois pas que Mommsen eût entièrement raison, mais l’hypocrisie de la position française de ce temps suffit à montrer que la réponse qui lui a été donnée n’est pas mieux satisfaisante.

    Il est également fréquent de rappeler que la langue d’oc était divisée en nombreux dialectes et de faire sur ce fondement un glissement sémantique dévalorisant vers des patois, de manière à créer la confusion chez le lecteur, afin de lui inoculer l’idée que les anciens parlers de Mont-de-Marsan ou Draguignan n’étaient que des formes très inférieures et corrompues du vrai français, voués à disparaître à l’instar leurs accents (si charmants le temps des vacances mais si ridicules dans un rendez-vous de travail, c’est bien connu).

    Il est également vrai que l’occitan actuel est une reconstruction universitaire autour de toutes ces variantes.

    Mais le français, la langue d’oil était tout aussi divisible en multiples patois aux mêmes époques, le bas-normand était semblablement éloigné du français de Lorraine. L’unité (non l’uniformité) de ces deux aires linguistiques ne faisait pas de doute dans la France d’Ancien Régime, certes renforcée par la différence de culture entre droits coutumier et écrit (ces frontières ne se recoupaient pas parfaitement, du reste). Notamment, les premiers états généraux avaient été convoqués en deux parts, pour les pays de langue d’oïl et ceux de langue d’oc. Mais tout le monde était français, non pas par un quelconque pacte de valeurs, sinon parce qu’ayant tous le même souverain.

    Sur l’ensemble de l’article je ne suis pas en complet désaccord.

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  • LKS

    9 février 2018

    Faire revivre le principe de subsidiarité est sans doute la clef; mais écrire que « Permettre à chacun de renouer avec le fil des traditions locales et des initiatives populaires coupe l’herbe des nationalistes régionaux et remplit de sens la vie de beaucoup. » me paraît optimiste.
    Tout d’abord, il est clair qu’actuellement ce regain de régionalisme est dans une large mesure « folklorique »; c’est le contraire du vrai enracinement; Cet habillage simpliste est utilisé pour abattre ce qui reste de l’Etat qui à force d’avoir voulu être partout est nulle part…
    Je rejoins l’idée fondamentale formulée par « Steve » : il paraît nécessaire qu’un LIEN TRANSCENDE les régions et les hommes pour se retrouver dans la Nation. Reste à savoir ce qu’il sera dans les années à venir…?

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  • Steve

    8 février 2018

    Bonsoir M. Noé
    Selon l’école française, la nation résulterait de l’adhésion de chacun à un pacte, selon l’école germanique, de l’émergence d’un lieu et d’une lignée. Il semble d’usage de dater cette différence de la révolutions française.
    Pourtant, la première occurrence de cette notion de pacte est ancienne, c’est tout simplement, en ce qui nous concerne, le pacte « tranché » au Sinaï, formé sur une éthique – les dix paroles qui règlent le rapport du peuple et de tout un chacun à la transcendance et à l’immanence, agrégé en un corpus de lois. Le tout ayant formé les prémices de l’état de droit et de la démocratie, puisque ce pacte est « donné » par qqch ou qqun d’indéfinissable, d’irreprésentable et d’innommable se qualifiant lui même uniquement de libérateur.
    De ce point de vue, tout être humain déclarant adhérer à nos principes et à nos lois ( qui sont intimement liées à notre culture) peut bien se dire français.
    D’un autre côté, nous sommes aussi forgés par notre « trajection » ,dirait A. Berque, sur/dans un territoire composé d’un ensemble de pays, lentement et parfois violemment assemblé au long des siècles.
    La première approche nous élève vers un au-delà de nos particularismes, la seconde nous garde heureusement ancrés dans une histoire . Ces deux points de vue ne doivent pas s’opposer, mais il est normal et sain qu’il y ait une tension entre les deux. Et la nature ignorant la ligne droite, que la progression soit sinusoïdale, tout en conservant une direction, un sens et une intensité, ces trois composantes qui définissent une force et donc une présence au monde.
    Lorsque l’une l’emporte trop sur l’autre , il y a faiblesse, déséquilibre malsain et il devient donc nécessaire d’oeuvrer à rééquilibrer ces deux forces.
    Je ne saurais imaginer la France, mon pays, sans toute la diversité de ses pays et de ses habitants, mais je ne puis l’imaginer une et grande sans cette humanité qui nous réunit, fortement manifestée depuis la révolution mais qui y est née et s’y est nourrie et abritée bien avant.

    Cordiales salutations.

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  • Bernard SANZ

    8 février 2018

    La France s’ est aussi construite par la force, les massacres, les déportations……Les francs ont expulsé les wisogoths, Charlemagne a fait la guerre contre les saxons et les lombards, les seigneurs du nord ont fait la guerre aux cathares du sud, la guerre de 100 ans fut aussi une guerre civile entre bourguignons et armagnacs, Louis 14 a expulsé les protestants etc etc et puis vint le génocide vendéen etc etc.

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  • sassy2

    8 février 2018

    Je ne vous ai pas encore lu avec attention mais quelqu’un vous a répondu aujourd’hui

    https://twitter.com/realDonaldTrump/status/961649129834283008

    « our rights are not given to us by men*
    our rights came from our creator »

    * A mon avis par « men » il faut comprendre men ou woman hillary (cf « état nanny ») ou un commissaire européen par exemple.

    Il me semble aussi que cette définition est très écologiste selon le sens d’une des choses que j’ai retenu d’ adam Smith: Toujours améliorer.
    Mais jamais au détriment du monde dans l’état auquel on l’a trouvé. Monde qui nous a été remis par le « creator ».

    Répondre
    • sassy2

      13 février 2018

      Je viens donc de savourer votre texte. S’il me convient, la définition de Trump me convient aussi parfaitement alors que les deux n’ont pas de rapport direct.(lol)

      Il me souvient d’un propos d’André Brahic qui avait dit qu’il faudrait vraiment éteindre l’éclairage public la nuit afin que les gens regardent le ciel (ou les Cieux).
      Il y a aussi je crois des choses chez Nietszche(?) à propos de peuples qui regardent plus la terre (leur histoire) alors que d’autres plus le ciel -ou la frontier- (jeune nation comme les US)

  • Ecale

    8 février 2018

    Voila un sujet qui declenche de nombreuses reactions. 🙂

    Il semblerait que beaucoup ont apprecie se faire qualifier de « artificiels ».

    D’une part, pourrait-on definir ces fameuses idees aux quelles on pourrait adhere pour faire un francais?
    D’autre part, une fois ces belles idees explicitees, si on n’y adhere pas (parce que, par exemple, je ne suis pas jacobin), alors quid? Auschwitz? Ils sont bons pour la haine publique et la vindication publique? « Vous pouvez quitter ce pays. » Ah merci, mais c’est vous le conquerant. Et pour aller ou?

    Et ce serait la revolution qui aurait rendu tel ou tel peuple, ou individu, francais…
    Je dirais que le grand lavage de cerveau a ete initie au truc qu’on appelle la « Revolution ». Je n’ai toujours pas compris pourquoi la Revolution etait bien mais pas le nazisme, alors que je ne vois pas la difference. Ah si, la nazisme a t vaincu alors que le jacobinisme a vaincu. Suis-je bete! Les vainqueurs ecrivent l’histoire.

    D’ailleurs, si les jacobins tentent de reiterer leur reussite au niveau francais au niveau europeen, c’est bien parce qu’il fut une reussite au niveau francais.
    « Vous n’etes pas savoyards/alsaciens/basques/corses/bretons/…, mais vous etes francais. »
    « Vous n’etes pas francais/allemands/italiens/musulmans/…, mais vous etes europeens. »

    Et apres il y aura de nouveaux Fustel de Coulanges pour nous bassiner que l’Europe est democratique, et que les peuples, que dis-je, chaque individu a personnellement choisi dans son coeur et dans son ame, d’etre europeen. Et ce fut la Revolution (de Maastricht?) qui les a rendus europeens!
    Parce que chaque individu est interchangeable, parce que chaque individu est exactement le meme que son voisin, qu’ils ont chacun les memes capacites, que la couleur, le sexe, l’histoire, etc., tout ceci sont des asservissements contingenciels du vrai soi. Le determinisme social et familial sont des asservissements. Que le vrai soi de chacun doit etre libere, malgre chacun, parce qu’il ne sait pas qu’il est enchaine a sa naissance par de vieilles croyances feodales.

    Bientot, tous les peuples du monde vont sentir d’eux-meme (apres avoir ete « liberes », bien entendu) qu’ils appartiennent et ne forment qu’un seul et meme peuple.
    Et alors pourra survenir, que dis-je, advenir, le gouvernement mondial unique qui sera appele en choeur par les peuples eux-memes d’une seule et meme voix, par chaque individu personnellement, millenium parfait s’il en est.

    Et c’est vrai, en Belgique, il n’y a pas du tout une tendance structurelle vers la separation, ou, du moins, vers la separation de fait.

    Concernant l’usage de la langue, chez moi, tous les panneaux ont ete en langue locale, et on a rajoute le francais par dessus. Et pas le contraire, merci.

    Quant aux largesses de l’Etat, vous devriez savoir qu’une ame ne s’achete pas. « Je t’ai file beaucoup de pognons, donc tu dois m’aimer. » Voila une relation saine! D’ailleurs, ce critere pourrait s’appliquer a l’Agerie par exemple.
    Et d’ailleurs, cela ne pourrait-il pas etre la cause? La liberte plutot que la cage doree?
    Et vous savez quoi? Les gens savent parfaitement s’occuper d’eux-memes. Laissez-les etre, laissez-les vivre. Et vous savez quoi? Ils s’en sortiront.
    Quelle est la meilleure preuve d’amour que on peut faire a son prochain? Le rendre indepedant. D’etre libre de nous quitter, et de le laisser revenir par eux-memes. (Le but de l’education des enfants est de les rendre independants.) Mieux. Dieu nous aime. Et Il nous aime tellement qu’Il nous a fait libres, chacun d’entre nous.
    Pire encore, apres, le diable vient reclamer son du. Je t’ai donne de l’argent, donc tu me dois ceci, cela… Tu as accepte le RSA, donc tu as accepte systeme. Sans le RSA, comment aurais-tu fait? Tu dois donc accepter, subvenir le systeme, et t’y soumettre – tu lui dois la vie.

    Quant a l’argument fallacieux de la longue histoire commune, il me semblerait que l’Espagne devrait donc redevenir Oumeyyade. Aussi, cela fait tellement longtemps que l’EURSS est en place qu’il ne faut surtout pas changer, et qu’il faut continuer.

    Et paf amalgame. Nationalisme local = banditisme.
    Mdr?
    Si vous etes un nationalisme local, alors vous etes un bandit.
    Les vendeens n’etaient que des bandits, alors que les jacobins etaient des purs.
    Si vous dites que Mahomet etait pedophile, polygame et chef de guerre, c ‘est que vous raciste/islamophobe/sexiste/LGBT-phobe/gaia-phobe/etc.

    Votre exemple de solution sous la IIIe Republique s’exemplifie lui-meme: tous les royalistes et imperialistes etaient des ennemis.
    Curieusement, vous n’avez pas ajoute l’antisemitisme, alors que il en faisait partie egalement, comme le montra le torchon de Drumont et l’affaire Dreyfus.

    « L’Etat providence est l’adversaire de la Nation. »
    Parfaitement d’accord.

    Et si c’tait vous qui etiez artificiel?

    Répondre
  • Theotime de Savoie

    8 février 2018

    Au niveau économique, une des conséquences néfastes de la coupure, instaurée par la France, entre la Savoie et Genève, est la disparition totale des savoir-faire horlogers dans la zone frontalière et plus particulièrement dans la Vallée de l’Arve. La disparition des Zones Franches, instaurées par le traité de Turin pour faire taire les partisans du rattachement à la Suisse, a sûrement accéléré le phénomène. Bien sûr, c’est la France, de manière brutale et unilatérale, qui décida de leur suppression.

    Certes, la Vallée de l’Arve a développé un remarquable cluster industriel autour du décolletage. Mas entre fabriquer une pièce décolletée pour les bagnoles et créer une montre, il y a…comment dire, un monde.

    Alors que la Savoie industrielle se paupérisait en devenant une zone de sous-traitance pour Peugeot et Renaud, Genève gardait et développait les manufactures horlogères qui font aujourd’hui encore rêver le monde entier : Rolex, Patek-Philippe, Piaget…

    Peu à peu, certains décolleteurs se disent qu’il faudrait réapprendre à produire des pièces horlogères mais il est trop tard et la Suisse de ce point de vue est largement auto-suffisante.

    Répondre
    • Schlage

      8 février 2018

      Houla, Savoie pas apparemment …

      L’Alsace n’a rejoint la France que très tardivement 1945, c’est bien plus tard.

      Concrètement je ne comprends pas trop ces délires indépendantistes de région (Flandre, Catalogne, Corse …) à l’heure où les vieux Etats-Nations partagent leur souveraineté pour tenter d’avoir une règlementation commune, un marché commun … et tenter de peser face aux mastodontes américains, chinois et indiens, qu’est-ce que la Savoie va pouvoir peser ? Rien, ce ne sera qu’une Suisse du pauvre qui comme tous les pays européens sera soumis aux règlementations européennes de gré ou de force car ce que les Anglais vont bientôt comprendre, quand on veut vendre en Europe, on applique les règles de l’Europe.

      L’Europe des régions, c’était le Moyen-Âge, l’Europe des nations, c’était le monde de Bismarck à Hitler.

      Par contre, votre blague : « La différence entre la Savoie et la Haute-Savoie est la même qu’entre la couture et la haute couture » me fait bien rire.

      Si vraiment, vous (Alsaciens, Savoyards, Corses et autres DOM-TOM …) avez des angoisses identitaires, il faudrait mieux « landeriser » la France.

      Parce que le constat, c’est qu’avec la mondialisation, les grosses métropoles siphonnent l’activité et les populations qui y vivent à plus de 50 kms, un peu comme les gouttes d’eau sur vitre mouillée.

      https://imgur.com/CVrUWuO

    • Theotime de Savoie

      10 février 2018

      @Schlage
      Pour commencer, ne me traiter pas de Savoyard qui en français a toujours été considéré comme une insulte. Littré : « Il se dit populairement d’un homme grossier. C’est un Savoyard. »

      Il n’y a aucune différence pour le Savoisien que je suis entre la Savoie et la Haute-Savoie qui ne sont que des séparations administratives françaises. Seules les anciennes provinces font sens pour moi : Tarentaise, Maurienne, Savoie Propre, Genevois, Faucigny et Chablais.

      Le 21ème siècle sera pour moi celui de la disparition des Etat Nations, invention du 19ème siècle qui se fit dans la logique du jacobinisme français qui inspirait alors toute l’Europe.
      La folie de l’unité italienne, qui se fit justement au détriment de la Savoie, est l’exemple même d’une unité artificielle qui aujourd’hui engendre de terribles tensions entre Nord et Sud.

      Vous pouvez penser que le retour à une structure radicalement décentralisée du pouvoir et de l’organisation sociale va à l’opposé de l’actuelle organisation en grands bloc (comme cette monstrueuse UE-RSS). Moi, je pense exactement le contraire et j’ai l’exemple quotidien de la Suisse où j’habite.

      La Suisse est le pays le plus identitaire que je connaisse, tut en étant le plus pays le plus ouvert à la mondialisation.
      Une ville monde comme Zürich où toute la bourgeoisie s’exprime en dialecte et parle quotidiennement l’anglais en est le paradigme le plus éclatant.

      La Suisse représente l’organisation future du monde :
      – respect absolu des identités et même de l’ultra-local (voir les demi-cantons)
      – ouverture totale au monde car fort d’une identité très protégée (il est difficile de devenir suisse)
      – décision politique décentralisée, démocratie directe

    • Schlage

      11 février 2018

      Bon, va pour Savoisien.

      Pour les Etats-Nations, non ils ne disparaissent pas mais sont « dévitalisés » ce qui est un bonne chose, j’ai tendance à appeler le « Concert des Etats-Nations » du XIXème, « Cancer des Etats-Nations ».

      Pour le patois, c’est trop tard pour les endroits contaminés par la France mais le reste est en péril aussi et à cause de la mondialisation et de la « mobilité » des personnes.

      Concernant l’unité italienne et aussi allemande, si Napoléon n’avait pas agressé ces peuples divisés en « Lichtenstein et Luxembourg », peut-être auraient-ils mis plus de temps.

      En tout cas, c’est grâce à la taille gigantesque du marché allemand (Zollverein), que des entreprises comme Daimler ou Siemens ont pu prospérer. Contrairement à ce que raconte Marx, c’est la superstructure politique qui détermine la superstructure économique.

  • Theotime de Savoie

    8 février 2018

    Concernant le problème de la langue en Savoie.

    La Savoie, comme la Suisse romande, comme la Vallée d’Aoste, est francophone. Cependant, ces régions ont en commun un dialecte franco-provençal que les spécialistes appellent plus volontiers aujourd’hui l’arpitan.

    Il y a des tentatives absolument ridicules de trouver des noms arpitans pour les noms de villages alors que ceux-ci ont toujours été ce qu’ils sont : des noms à consonance française.

    L’arpitan était en revanche parlé au quotidien et je l’ai encore entendu parler dans mon village entre ma grand-mère et ses vieilles voisines. Il a disparu avec la génération de ma mère née en 1926.
    Cependant, le français, comme langue formelle, a toujours été parlé et compris en Savoie.

    D’autant plus que la Savoie de la Renaissance fut un des berceaux de la formalisation de la langue française avec l’académie Florimontane fondée à Annecy par Saint François de Sales et dont Richelieu s’est inspiré pour créer l’Académie française.

    Saint François de Sales est le premier écrivain spirituel en langue française.
    Son ami, Vaugelas, fut un des premiers grands grammairiens du Français.
    Honoré d’Urfé, aussi membre de l’Académie Florimontane, est le premier grand romancier en langue française :

    Œuvre littéraire majeure du xviie siècle, l’Astrée est parfois appelé « le Roman des romans », d’abord par sa taille, qui fait qu’on le considère comme le premier roman-fleuve de la littérature française (5 parties en 12 livres chacune, 40 histoires, 5 399 pages), mais aussi par le succès considérable qu’il a eu dans l’Europe tout entière (traduit en un grand nombre de langues et lu par toutes les cours européennes).

    Voilà pour les gloires littéraires francophones de la Savoie.

    Et tous ceux-là n’étaient évidemment pas français mais savoisiens comme le dit si bien le grand Docteur de l’Amour :

    « Je suis essentiellement SAVOISIEN, et moi, et tous les miens; et je ne saurais jamais être autre chose. »

    Il en va de même pour moi aujourd’hui, mais avec beaucoup de tristesse, car la république, dite française, a détruit la Savoie.

    Répondre
  • Theotime de Savoie

    8 février 2018

    Je suis toujours frappé lorsque je lis ce genre d’articles par l’oubli complet du problème savoisien!!!

    Or, s’il y a bien un pays, qui par son histoire, par sa géo-politique, par sa géographie, mérite de quitter la France, c’est bien la Savoie!

    Faut-il rappeler ici que la Savoie fut la dernière région à rejoindre la France en 1860 par le traité d’annexion de Turin que je considère comme la plus grande catastrophe de l’histoire millénaire de la Savoie.

    Faut-il rappeler ici que tous les historiens un peu sérieux et non idéologiquement républicains arrivent clairement à la conclusion que la référendum de 1860 était une farce? Bien sûr! tout avait été décidé auparavant entre Napoléon le Petit et Cavour.

    Voici ce que publiait le représentant spécial du Time de Londres en Savoie au sujet du référendum de 1860 :
    « Le plébiscite de 1860 fut la farce la plus abjecte qui ait jamais été jouée dans l’histoire des nations! »

    Engels, disciple de Marx. connaissait bien la Savoie pour avoir été précepteur des filles d’un député genevois et son secrétaire particulier, James Fazy. Voilà ce qu’il écrit au sujet de la Savoie et de ses rapports à l’Empire :

    « S cette circonstance (la barrière des Alpes) est un motif pour la séparation d’avec le Piémont, elle ne l’est en aucune façon pour l’annexion à la France, parce que la métropole commerciale de la Savoie est Genève, à cela contribuent, outre la position géographique, la sagesse de la législation douanière helvétique, et les vexations de la douane française. Mais malgré la langue, l’origine commune et la chaîne des Alpes, les Savoisiens ne montrent pas la moindre inclination à jouir des institutions impériales de la grande mère patrie française.
    En eux vit le sentiment traditionnel que ce n’est pas l’Italie qui a conquis la Savoie, mais la Savoie qui a conquis le Piémont.
    Actuellement, il n’y a aucun désir de séparer la Savoie du Piémont,. Dans la partie la plus élevée du pays, Maurienne, Tarentaise et Haute-Savoie, la population est résolument pour la statu quo. En Genevois, Faucigny, et Chablais, si jamais devait se produire un changement, l’annexion à la Suisse est préférée à toute autre solution. »

    Ce rapport très étroit de la Savoie du Nord (Haute-Savoie actuelle) à Genève et à la Suisse a engendré une vaste pétition (que les historiens pro Français prennent bien soin d’ignorer complètement) qui demandait le rattachement de cette partie de la Savoie à la Suisse. Mes ancêtres, habitant la partie du Genevois la plus favorable au rattachement à la Suisse, ont tous signé cette pétition.
    Google Books en donne la version complète avec toutes les signatures, pour les férus d’histoire : https://books.google.fr/books?id=b3A7AAAAcAAJ&hl=fr

    Aujourd’hui, habitant en Suisse, constatant jour après jour l’effondrement inévitable de cette construction centralisée qu’est la république françaises, je ne me sens pour ainsi dire plus du tout français. J’ai encore malheureusement la nationalité française. J’aimerais prendre la nationalité suisse mais les Confédérés , eux, ne la donne pas comme ça.

    Concernant la Savoie, je suis sur le plan théorique favorable à sa complète indépendance afin de sauver la terre de mes ancêtres de le ruine française.
    Sur le plan pratique, je suis favorable à un rattachement de la Savoie du Nord à Genève. C’est pour moi une évidence historique, géographique et économique.

    Répondre
  • calal

    8 février 2018

    article interessant sur un sujet d’actualite qui me questionne egalement. Je me permets de partager avec vous quelques une de mes interrogations reflexions:
    – pourquoi etre attache a la nation francaise au vu des resultats de nos elites? etre domines par des allemands,des americains ou des chinois ne serait il pas preferable?

    -quels sont les « idees » de la revolution francaise qui nous unissent actuellement? a l’heure du communautarisme inscrit dans la loi ou dans les faits,de l’existence d’une france peripherique, de modifications de plus en plus frequentes de la constitution, de la superiorite du traite de lisbonne sur notre constitution, de deputes elus avec 80% d’abstention…

    -le jacobinisme parisen n’est il pas l’equivalent a l’echelle francaise du drainage des competences africaines vers l’occident grace a l’immigration? le but de chaque doue de province est il de « monter » a paris pour y etre noye dans le « systeme » afin que personne de « talent » ne reste dans sa region et y developpe un « reseau de competence »?

    Répondre
    • sassy2

      8 février 2018

      1/je veux bien être dominé par des allemandes ou des chinoises…
      Cependant les citoyens allemands ou chinois et maintenant moins les américains sont exactement dans la même posture. Merkel = hillary clinton.
      obama avait le numero de merkel mais aussi toutes ses conversations…
      La différence entre la France et ces pays est notre taux de croissance et le chaos ambiant qui rendent la chose insupportable.

      2/perso ce qui m’unit avec la révolution française est mon désir insatiable mais naturel de rétablissement de la monarchie en F. & de manière définitive.

      3/ce que vous décrivez est un ponzi fonctionnant de la même manière qu’une pompe

  • Artiste

    8 février 2018

    Personnellement je suis Breton malgré mon passeport,l.annexion de la Bretagne par François 1º n’a été possible que par la médiocrité des seigneurs bretons de l’epoque.Puis vint la révolution et la volonté de l’état Français de détruire la langue et la culture d’une nation qui était bien antérieure à la France.Encore aujourd’hui la loire Atlantique fait partie d’une région qui n’a jamais existée mais montre une volonté politique de démembrer la Bretagne.

    Répondre
  • Franz

    8 février 2018

    Etant Alsacien, je me sens avant tout français et non pro européen, je ne connais aucun alsacien qui demanderai le rattachement à l’Allemagne.

    Répondre
  • Eric Bader

    8 février 2018

    Etant Alsacien, je suis avant tout Alsacien. Vous pouvez me coller l’étiquette que vous voulez, je m’en contre-fiche.
    Après près de 400 ans d’influence francaise, beaucoups d’alsaciens ont encore un très fort attachement à la culture germanique.
    Si le choix était donnné aux Alsaciens, un grand nombre y demanderait l’autonomie ou l’annexion outre-Rhin.

    Répondre
    • Pierre

      8 février 2018

      Et pour ma part, étant alsacien, je suis avant tout français. Vous pouvez me coller l’étiquette que vous voulez, je m’en contre-fiche.
      Si le choix m’était donné, je ne demanderai jamais l’autonomie ou l’annexion outre-Rhin.

    • Charles Heyd

      8 février 2018

      Je suis moi aussi et le resterai jusqu’à ma mort, Alsacien, bien que résidant en Bretagne, mais j’ai des désaccords avec vous;
      je suis attaché à ma culture d’origine qui est d’origine germanique mais ce n’est pas cela qui me fais pencher plus vers l’Allemagne que vers la France; et d’ailleurs les Corses ne penchent pas spécialement vers l’Italie ou Gênes dont ils ont été les sujets et proches culturellement;
      je suis Français et Européen mais je ne pense pas, comme Fustel de Coulanges dans la citation de M. Noé, que l’Alsace soit devenue française de cœur à la Révolution; dans mon petit village du nord de l’Alsace, à moins de 10km à vol d’oiseau de la frontière allemande, un exvoto sur un calvaire témoigne (en allemand!) à un certain « Bonaparte le Grand » la reconnaissance de la population pour avoir mis fin aux persécutions, religieuses notamment, de la Révolution; pour moi ce sont les guerres napoléoniennes qui, paradoxalement, par la conscription des paysans et ouvriers locaux au sein de la grande armée, qui ont soudé l’Alsace à la France; on retrouve, toutes proportions gardées, la même réaction dans le comportement de nombreux « malgré nous », j’en ait connu plusieurs personnellement, engagés dans l’armée allemande lors du la 2ème guerre mondiale;
      mon père, né en 1904, a commencé à baragouiner un peu le français lors de son service militaire à 1000 km de chez lui pendant 2 ans (à Rouen) au début des années vingt; cela a suffit de faire de lui un citoyen plus proche de la France que de l’Allemagne!
      d’où aussi l’importance d’un élément fédérateur de la nation française; pendant un temps ce fut le service militaire, dont beaucoup regrettent la suppression mais sur lequel on ne reviendra pas;
      je m’étais déchainé il y a maintenant 2 ou 3 ans sur un réseau social local lors du référendum manqué sur la suppression des 2 départements alsaciens; on (les politiciens locaux proches du PS – les bourgeois protestants strasbourgeois et colmariens pour faire simple) a tout fait pour torpiller ce qui aurait pu être l’amorce d’une vraie régionalisation! Régionalisation européenne de surcroit en favorisant un rapprochement entre les régions voisines allemandes voire suisses, car effectivement beaucoup d’Alsaciens penchent vers nos voisins du Baden Würtenberg ou de Bale tout simplement parce qu’ils leurs doivent leur subsistance quotidienne grace au travail frontalier!
      Cela aurait pu être l’amorce d’un nation européenne qui n’est pas près de voir le jour!
      Au lieu de cela on retourne au clanisme corse, basque, et j’en passe, et des meilleurs, avec un président de la République jacobin parisien mais qui veut refonder l’Europe! On lui souhaite bien du courage!

    • sassy2fritz

      8 février 2018

      Bonjour Charles Heyd,

      En réalité, l' »élite » n’est plus jacobine parisienne mais -anciennement – washingtonienne, dont un des représentants est soros, actuellement directeur & plubiciste du medef.

      Le clanisme avec les basques ou les alsaciens n’est plus d’actualité. Bruxelles pour se maintenir, a changé les textes, puis les votes, puis la monnaie. Donc maintenant ils passent à la vitesse supérieure en changeant les électeurs.
      La communauté européenne, comme son nom ne l’indique pas, n’a plus aucun rapport avec l’europe car les frontières que ses énarques illuminés se sont arrogées filent au moyen orient syrie ou jusqu’en afrique sub saharienne. Il s’agit d’un PONZI.

      Macron a été élu grâce à des votes immigrés (encore dociles et esclaves) et ce sont EXACTEMENT les mêmes problèmes aux US.
      Consolation : toute la planète se moque de nous + le massacre des globalistes aux US va se transformer en boucherie.

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