8 mars, 2021

Ayn Rand et Atlas Shrugged.

Nous vivons un moment crucial où toutes nos institutions sont remises en cause et où un véritable schisme est en train de se produire entre gouvernants et gouvernés.

Nommer une réalité n’est pas expliquer cette réalité, mais juste la constater.

Et du coup, ceux qui veulent des explications sont allés chercher Tocqueville, Aldous Huxley ou George Orwell, et ces trois noms apparaissent à juste titre dans de nombreux articles ou publications rédigés par des commentateurs qui cherchent des explications à ce phénomène qui devient de plus en plus évident.

  • Tocqueville, suivant en cela Aristote qui détestait la démocratie a expliqué comment le passage de l’aristocratie à la démocratie impliquait l’émergence de ce qu’il appelait une tyrannie « molle » qui n’aurait qu’un but : Couper les têtes qui dépassent, ne laissant aux citoyens comme possibilité que de vivre des vies totalement contrôlées et centrées sur des plaisirs médiocres que chacun craint de perdre s’il venait à déplaire au tyran, et cette analyse se vérifie tous les jours. La grande originalité de Tocqueville ne consiste donc pas à avoir prédit que la dictature suit toujours la démocratie puisque c’est ce qu’avait dit Aristote bien avant, mais que cette dictature serait « molle » et bénéficierait du soutien de la population.
  • Huxley, quant à lui, dans « le Meilleur des Mondes », accepte que la démocratie a perdu et que le gouvernement est tombé dans les mains d’une classe assez peu définie mais qui, grâce à la science a réussi à modifier la nature humaine dès avant la naissance, la conception et la gestation ayant lieu dans des éprouvettes ce qui  permet de scinder la population en cinq classes: Au sommet les alphas, puis les bêtas …etc…  Et tout en bas les deltas, tous formés biologiquement pour remplir des tâches bien précises en fonction de leur numérotation. Et pour faire tenir tout ce petit monde tranquille, si l’un d’entre eux a le blues, « on » lui file un produit euphorisant et abrutissant, le Soma qui lui permet de se sentir mieux. Toute ressemblance avec la situation actuelle est évidemment fortuite.
  • Le dernier, Orwell nous annonce dans son livre « 1984 », l’arrivée au pouvoir de « Big Brother », que personne ne connait, mais qui surveille tout le monde de près et qui, grâce au contrôle total du monde technique, politique et médiatique dont il dispose, s’assure de la maitrise du « Logos » en inventant la ‘’Novlangue » où les mots veulent dire le contraire de leur acceptation courante : liberté veut dire esclavage, paix veut dire guerre, information libre veut dire censure, démocratie veut dire dictature … Toute similitude avec nos GAFA, encore une fois, ne peut être que le fruit du hasard.

Et tous les commentateurs, qui tous savent utiliser Google, de nous faire passer de Tocqueville à Huxley puis à Orwell pour nous expliquer ce qui est en train de se passer en espérant nous faire croire qu’ils ont lu et médité ces grands auteurs.

Et donc, pour contribuer à cet effort d’éducation des masses, je vais me permettre d’ajouter un autre géant intellectuel au groupe de ceux qui ont vu tout arriver.

Et dans ce cas précis, ce sera une géante, du nom de Ayn Rand, dont très peu de gens ont entendu parler en France mais qui a écrit à la fin des années 50 LE livre qui a eu le plus d’influence sur une majorité d’américains après la Bible, ‘’Atlas Shrugged ».

Et ce livre qui fut un immense succès mondial ne fut traduit en Français sous le nom de « La Grève » qu’il y a une dizaine d’années tant il dégoutait la classe intellectuelle française (Emmanuelle et moi avons rencontré la traductrice un peu avant la parution en France et je crois qu’Emmanuelle en a fait une recension sur l’IDL, mais du diable si je me souviens quand).

Atlas Shrugged est une œuvre bien étrange.

  • D’abord par sa taille, car il doit compter au moins 1300 pages.
  • Ensuite par le fait que madame Rand n’a guère de bonheur d’écriture. Le style est plat et convenu.
  • Enfin par le fait que ses personnages, à l’exception d’un ou deux personnages secondaires, ont une profondeur psychologique extraordinairement sommaire qui rappelle fâcheusement Zola.

Et pourtant, si vous commencez à le lire, vous ne pouvez pas le lâcher tant les thèses qui y sont développées surprennent et choquent, tout en apparaissant comme parfaitement justifiées par les expériences que chacun a pu faire tout au long de sa vie.

Pour ceux qui veulent en savoir plus sur Ayn Rand sans trop se fatiguer, je conseille de lire la note sur https://www.wikiberal.org/wiki/Ayn_Rand qui est plutôt bien faite.

Et quelles sont ces thèses que je vais essayer de résumer au risque de les trahir ?

L’histoire se passe aux USA dans les années cinquante et le pays est gouverné par des gens qui se disent altruistes et recherchent l’égalité au nom du bien commun.

Et cette tentative amène à un désastre humain et économique inouï, et il ne peut pas en être autrement.

Le livre raconte l’opposition totale entre la classe des dirigeants de l’Etat et la classe des créateurs, la classe dirigeante faisant tout pour empêcher les créateurs  d’émerger, au nom de la sacro-sainte-égalité et de l’altruisme (le principal ennemi intellectuel de madame Rand,  dont elle attribue l’émergence à Kant qu’elle vomit, alors qu’elle adore Aristote qui lui observe la réalité sans porter de jugement de valeur).

La thèse centrale est que l’égoïsme de chacun fait le succès de tous et que le soi-disant altruisme des dirigeants fait a chaque fois le malheur de tous.  Et pour illustrer cette thèse, le livre raconte l’histoire de plusieurs createurs (la principale héroïne est une femme) qui se battent contre une société qui ressemble fâcheusement à celle qu’annonçait Tocqueville et qui décident à la fin de faire grève (d’où le titre en français) et de se retirer tous ensemble dans une espèce d’abbaye de Thélème dans les Montagnes Rocheuses où ils rejoindront John Galt, leur héros mythique, qui les appelle à la grève depuis longtemps. (« Mais qui est John Galt » est le cri de guerre des entrepreneurs tout au long du livre).

Et le retrait de toute activité de cette minorité minuscule entraîne l’effondrement de la société tout entière.

Et ce qu’il y a de fascinant dans toute l’œuvre d’Ayn Rand (fort abondante) c’est l’incroyable capacité qu’elle a de dérouler une logique implacable pour montrer que la recherche de l’égalité centrée sur de multiples contraintes imposées aux créateurs finit toujours en désastre. Et cette capacité repose sur l’axiome central de la pensée Randienne : « Ma philosophie conçoit essentiellement l’Homme comme un être héroïque dont l’éthique de vie est la poursuite de son propre bonheur, la réalisation de soi son activité la plus noble, et la Raison son seul absolu. »

Elle a d’ailleurs fondé une doctrine philosophique qu’elle appelait « l’objectivisme » et l’un de ses disciples fut Alan Greenspan, qui assista à son enterrement. Pour Ayn Rand, tout doit partir de l’acceptation de la réalité qui elle est purement objective et tout subjectivisme est forcément destructeur.

Si je devais définir cette philosophie, je dirais qu’elle est le symétrique exact du déconstructionnisme qui vit le jour en France, à peu près à la même époque.

Mais Ayn Rand a perdu cette bataille des idées contre le subjectivisme absolu né dans les années cinquante en France  puisqu’aujourd’hui chacun peut décider de ce qu’il est sans considération aucune de ce qu’il a reçu à la naissance.  (Voir mon interview de Mathieu Bock-Côté sur la chaîne de l’ID-Media)

L‘objectivisme a perdu et le subjectivisme qui professe que la réalité n’existe pas l’a emporté, voilà une réalité qu’il est de plus en plus difficile de nier. Et c’est parce que le subjectivisme l’a emporté que nos systèmes politiques sont en train de s’effondrer en Occident.

Mais ce qu’il y a de fascinant dans ses écrits, c’est tout simplement leur caractère prophétique.

Depuis que j’ai lu ce livre il y a une quarantaine d’années, je ne peux m’empêcher de penser a tout ce qui se passe depuis en France, en Europe et aux USA tant l’évolution des événements dans tous ces pays fait irrésistiblement penser à ce qui se passait dans le livre.

  • Lentement mais sûrement tout se déglingue.
  • Le niveau intellectuel moyen s’effondre avec l’éducation.
  • Les médias deviennent le repère des esprits asservis et hurlent avec les loups.
  • Dans le livre,les chemins de fer, les aciéries, les sociétés industrielles, gérés par les syndicats et des incompétents cessent d’investir. Les tunnels s’effondraient au passage des trains, faisant de nombreuses victimes, les dirigeants étant responsables mais non coupables.
  • Le centre des villes se désertifiaient tandis que dans les campagnes la pauvreté la plus absolue régnait…
  • Les pannes d’électricité étaient constantes.
  • L’anomie gagnait la société entière tant le nombre de lois et de règlements empêchait toute initiative.
  • La monnaie, devenue un instrument étatique, ne valait plus rien, la criminalité explosait…

Constater l’effondrement de l’éducation et le déclin des transports en commun, remplacer les chemins de fer par les hôpitaux et la mort des aciéries par la disparition de l’industrie et le parallèle entre la société française d’aujourd’hui et le livre devient criant de vérité.

Beaucoup ont comparé Rand et son entrepreneur de génie au surhomme de Nietzsche et là, je ne suis pas capable de juger n’ayant jamais rien compris à Nietzsche en particulier et à la philosophie allemande en général.

Mais instinctivement, je ne suis pas d’accord. Ayn Rand me semble déifier la Liberté Individuelle et non pas le Pouvoir sur les autres, mais je peux me tromper.

En revanche, ce qu’elle dit me fait beaucoup penser à Pareto et Schumpeter.

Commençons par Pareto : Dans un pays, 80 % de la richesse créée l’est par 20 % des citoyens (Loi de Pareto). Si le système politique s’attache à empêcher les créateurs de créer, alors l’effondrement est inévitable. La question devient donc : mais pourquoi le système politique voudrait-il empêcher ces gens de créer ?

La réponse nous est fournie par Schumpeter dans son grand livre « Capitalisme, Socialisme et Démocratie ».

Le capitalisme, grâce à la destruction créatrice qui en est l’âme (autre mot pour le Darwinisme appliqué à l’économie) permet un développement foudroyant du niveau de vie général.

Cette hausse du niveau de vie amène à un immense développement de l’éducation, ce qui crée des hordes de « faux intellectuels ».

Grâce à l’institution de la démocratie, qui toujours suit l’arrivée du capitalisme, ces faux intellectuels réussissent à prendre le contrôle de l’Etat en promettant d’empêcher toute destruction créatrice, ce qui revient a détruire la classe entrepreneuriale et amène à la stagnation et a la pauvreté.

Ce que pensait Schumpeter, mais là je m’avance peut-être à tort, était sans doute que le capitalisme amenait à la démocratie mais était incompatible à terme avec le suffrage universel, alors que Milton Friedman pensait exactement le contraire. Hélas, il apparaît de plus en plus que Schumpeter avait raison et Friedman tort…

Comme les entrepreneurs seront toujours une minorité et que le caractère révolutionnaire de leurs actions les rendra toujours et partout impopulaires, il est fort à craindre en effet que le citoyen de base ne cherche à se venger dans les urnes de leurs succès dans l’économie.

Après tout et comme le dit le proverbe : « Ce n’est pas tout de réussir dans la vie, encore faut-il que vos amis échouent »

Et ici je vais me permettre une critique de l’œuvre d’Ayn Rand, et la voici.

Pour elle, l’entrepreneur est un peu un personnage parfait, incorruptible, que rien ne touche, une espèce de chevalier blanc défendant sans qu’il en ait même conscience, la veuve et l’orphelin.

Or ce n’est pas vrai.

Beaucoup d’entrepreneurs, arrivés à un niveau de rentabilité qui les satisfait, essaient de transformer leurs profits en rentes. C’est-à-dire qu’ils ne veulent plus prendre de risque.Et pour arriver à leurs fins, le plus simple est de prendre le contrôle de l’Etat et de passer du capitalisme pur et dur au capitalisme de connivence pour garantir leur rente en utilisant le monopole de la violence légitime, privilège essentiel de l’Etat.

Et le résultat final est le même : appauvrissement, colère des « petits » et à la fin révolution ou changement de régime.

C’est là ou nous en sommes avec les Gafa qui sont en train d’essayer de préparer pour nous tous un monde à la fois Tocquevillien (petits plaisirs octroyés par une tyrannie molle), Huxleyen (avec les races des maîtres, des contremaitres et des manants tous bourrés d’antidépresseurs), Orwellien (tout le monde sous surveillance constante et obligé de mentir constamment puisque tout écart de langage les dénonce immédiatement) et Randien (nos niveaux de vie et nos libertés s’effondreront en même temps).

Et c’est dans cette chute de nos niveaux de vie qu, annoncent aussi bien Rand que Schumpeter que réside l’espoir.

Dans le fond, parmi ces grands esprits, les seuls optimistes ont été Ayn Rand et Schumpeter, car, pour eux deux, l’absence de liberté amène automatiquement au retour vers la Liberté, une fois que chaque individu découvrira que c’est à lui et à lui seul de gérer son destin et la façon dont il faut vivre.

Les trois autres n’entrevoient pas la sortie du nouvel ordre qu’ils  annoncent.

Ayn Rand, pour conclure avec elle, nous dit de filer dans les montagnes du Colorado avec ceux qui pensent comme nous.

Dans le fond elle a sa solution : le monastère. C’est ce que sait l’Eglise depuis toujours, ce qui est un extraordinaire paradoxe puisque cette Institution a été fondée sur l’altruisme. Mais pour l’Eglise et pour Rand sans doute, l’altruisme se décide au niveau individuel et chacun se l’impose à soi même s’il le veut.  L’entrepreneur de Rand et le Saint de l’Eglise Catholique ont sans doute plus de points communs que ne le pensait Rand.

Pour le socialiste, le mystique, le subjectiviste il s’agit d’imposer aux autres, au nom du bien commun, ce qu’ils n’ont pas la moindre envie de faire et pour cela ils utiliseront la force de l’État et deviendront tyranniques.

Et je vais conclure avec une citation d’Ayn Rand « La foi des mystiques n’a jamais abouti à rien d’autre qu’à la destruction, comme vous pouvez le constater autour de vous une fois de plus. Et si les ravages occasionnés par leurs actes ne les ont pas incités à s’interroger sur leurs doctrines, s’ils prétendent être animés par l’amour alors qu’ils empilent des montagnes de cadavres, c’est parce que la vérité de leurs intentions est encore pire que l’excuse obscène que vous leur trouvez, selon laquelle ces horreurs sont au service de nobles fins. La vérité est que ces horreurs sont leurs fins. »

cg

 

Auteur: Charles Gave

Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).

87 Commentaires

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  • Bianchi Françoise

    3 avril 2023

    Superbe lecture de Rand et de notre époque.

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  • Jean-Pierre Burel

    10 avril 2021

    J’ai lu deux des livres d’Ayn Rand : « Atlas Shrugged » et « the Fountainhead ». Bien que succombant souvent (trop) aux longueurs sentimentales, elle décrit parfaitement la paralysie d’une société où il n’y aurait plus d’inégalité de salaires et du fonctionnaire tout puissant ( en fait , c’est une caste uniquement qui est puissante) : le cauchemar de l’hélicopter money si cher à nos amis gauchistes . S’il n’y à pas d’incentives à courir des risques , il n’y a pas de médecins , pas de chercheurs … Il n’y a que des fonctionnaires qui finissent par s’adonner au pillage et au rationnement . Les gauchistes ont un argument massue : « mais Docteur , vous n’avez donc pas le feu sacré? ». Ma réponse est invariable : 174 examens et pétrir au quotidien, la pâte humaine m’ont amené à le perdre , et seule la nécessité de gagner correctement ma vie comme médecin spécialiste représente une motivation quelconque. Les rêves sont pour la jeunesse , l’âge adulte se charge de les corriger . ce que j’aime dans Ayn Rand , c’est sa récompense de l’action qui s’oppose à la rente de position , ce goût du risque qui ne quitte jamais , et ce souci documentaire ( l’épisode du moteur abandonné est significatif). Ce goût du risque qui est un des sels de la vie.

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  • Valentin Gentil

    4 avril 2021

    Et si la Suisse était la vallée décrite dans Atlas Shrugged ?

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  • Guillaume

    31 mars 2021

    « la foi des mystiques ne conduit à rien d’autre qu’à la destruction… ».
    Cette citation me laisse songeur. Quid du Greco ? De Saint-Dominique ? De Thérèse d’Avila ?
    Pau ailleurs, n’est ce pas d’un Bien Commun de nature spirituelle que la France manque si cruellement aujourd’hui ? Puisque la France (et l’Europe) sont avant tout des créations spirituelles assises sur un socle ethnique commun ?

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    • GILET

      13 avril 2021

      Il ne s’agit pas de ces mystiques là dans la pensée d’Ayn mais plutôt des mysti…ficateurs : ceux que M. Gave appelle « les oints du Seigneurs »

  • Dominique

    13 mars 2021

    Ayn Rand et sa famille ont pu fuir les Bolchéviques et se réfugier en Europe, puis aux EUA. Elle fit donc partie de cette infime minorité de Russes qui échappèrent au monstreux système bolchévique. Et elle a pu, dans un pays libre, développer une théorie autour du principe de liberté individuelle qu’elle poussa au delà du droit naturel. Car Ayn Rand n’étant pas croyante, elle ne fixa aucune limite à la liberté individuelle. Et c’est là une des lacunes de sa pensée car trop de liberté tue évidemment les libertés.
    Si la femme est  » propriétaire  » de son corps et dispose donc à son gré,  » librement « , du bébé qu’elle porte – selon Ayn Rand – alors il n’y a plus de liberté, mais seulement la raison du plus fort : et cela mêne à la barbarie. Avec cet exemple, je montre que la liberté selon Rand peut malheureusement rejoindre celle des Bolchéviques, qui établirent également le  » droit à l’avortement  » au nom de la liberté des femmes. Tout n’est donc pas bon dans sa philosophie, du fait qu’elle est anti chrétienne. C’est certainement ce qui fit échouer le libertarianisme aux EUA, pays très chrétien.
    Les frères Koch, grands homnes d’affaires américains libertariens ( l’un des deux est décédé ) auraient été parfaitement à l’aise en RPC, où les Maoïstes et maintenant les membres du PCC font fonctionner un système totalitaire monstreux, et notamment génocidaire, basé sur … la  » liberté du peuple « . Le peuple chinois y travaille encore dans les usines selon le régime du 996, c’est à dire de 9 heures du matin à 9 heures du soir, soit 12 heures, et 6 jours par semaine, en toute  » liberté « . C’est très libertarien ça.

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    • Ruben

      28 mai 2021

      Et pas de santé gratuite, pas d’allocations chomage et tres petite retraite…
      Chouette le communisme!

  • Philippe

    12 mars 2021

    Lire Ayn Rand , oui et ensuite ? La France est mise en coupe réglée par des énarques jacobins et totalitaires . Le taux d’imposition est des plus haut alors que la qualité des services ( santè éducation sécurité ) est en chute libre . Ce n’est pas d’Ayn Rand que j’attends le changement . C’est d’un vote qui fasse table rase du systeme actuel , qui dècentralise , qui laisse le citoyen décider ( votation suisse ) qui introduise le mandat impératif : le responsable est élu pour appliquer un programme précis . Il échoue alors il démissionne . La caste politico-administrative doit s’effacer. C’est la condition du renouveau . Mais qui le provoquera et qui le fera ?

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  • Franck

    11 mars 2021

    Bonjour,

    je comprends la raison pour laquelle vous dîtes que Schumpeter a raison et Friedman a tord. Mais sans l euro et avec des banques centrales et des autorités judiciaires qui auraient fait leur boulot depuis la crise de 2008, nous n en serions pas là où nous en sommes aujourd’hui. Donc pour moi le problème n est pas qu uniquement schumpeterien et est fondamentalement politique et a commencé bien avant l arrivé des GAFAM.
    Tout est un problème de décision de justice décision de politique monétaire et politique européenne depuis les années 2000.
    Cordialement.

    Répondre
  • Franck

    11 mars 2021

    Bonjour,
    Philippe Murer (ancien ingénieur puis conseiller puis économiste souverainiste qui s aligne sur la politique de Asselineau désire sortir de l UE et de l euro. Cet ancien ingénieur sorti de mat sup mat spé affirme lors d un entretien avec Asselineau je cite : « Friedman et Friedrich hayech était des ultra libéraux et ont diffusé tout comme l UE cette vision des choses. Il faut en sortir ».
    Monsieur Gave, vous Avez passé une décennie entière ou plus à nous expliquer ce qu était le libéralisme le capitalisme et pourquoi l UE avec l euro n avaient rien à voir avec la vision des monetaristes et des gens prônant le libéralisme mais tout à voir avec le capitalisme de connivence et le keynésianisme voire le communisme à cause du blocage des taux de change à cause de l euro.
    Comment voulez vous que les Français arrivent à s y retrouver quand VOUS ÊTES LE SEUL PARMI LES PERSONNALITÉS MÉDIATIQUES À RÉELLEMENT Y COMPRENDRE QUELQUE CHOSE !!!
    J aimerais tellement que vous invitiez tous ces gens pour leur expliquer ce que vous nous avez expliquer afin que ces gens qui sortent pourtant de grandes écoles (ce qui est un comble) comprennent enfin comment une économie fonctionne (problème de compétence) ou bien qu ils arrêtent d être de mauvaise foi et d être démagogue.
    Pour trouver un président qui redresse le pays C EST PAS GAGNÉ.
    À part vous on a personne qui soit reellement capable de prendre les décisions permettant de redresser ce pays sur le moyen long terme.

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  • Meduse

    11 mars 2021

    Mon gd père me disait je ne reconnais plus ma ville !! Trop de transformation. Je pense que les générations de 25 à 100 ans n’intéressent plus nos dirigeants ils ont pour objectif de changer de paradigme avec toutes les manipulations possible des peuples pour acceptation. Ce qui les intéresse c’est formater les nouveau et futur à naître. Je rejoins charles en tout point, alors pour quoi toutes cette cupidité capitalisme de connivence corruption ect .. élites niaises sauf pour contrôler les peuples et les soumettre pour une gouvernance facile
    Hé bien ! Tous affaiblir éliminer les mes méthode nazi communiste ect .. ils copié repette l’histoire n’inventent rien .. naissance de la pensée unique la religion unique l’humain qualibrè comme les fruits et ionisés aseptisés
    Triste futur je crois bien que c’est la première foi où je dègout est tellement fort que not ne veux plus vivre, ni faire d’enfants, vieux pour ne pas voir !!! Sans créativité il n’y a pas de rêve que la mort par agonie lente !!

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  • Stéphane

    10 mars 2021

    Bonjour Monsieur GAVE,

    Bien meilleur que « le meilleur des mondes » et bine plus prophétique : « UN BONHEUR INSOUTENABLE » d’Ira LEVIN.

    Tellement vrai qu’il n’est plus disponible en France !!!

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  • Nanker

    9 mars 2021

    « Et ce qu’il y a de fascinant dans toute l’œuvre d’Ayn Rand (fort abondante) c’est l’incroyable capacité qu’elle a de dérouler une logique implacable »…

    Logique implacable ou suite de raisonnements à 2 cents…
    Et il ne faut jamais oublier que Rand née Alissa Zinovievna Rosenbaum fut une victime de l’Histoire du 20 siècle, sa famille ayant échappé de peu à la révolution bolchévique. Après avoir vu arriver Lénine on peut avoir une dent contre tout ce qui représente l’Etat… jusqu’à être aveuglée par cette obsession.

    Et (tapons un peu fort sur nos « amis » américains…) si ce livre a eu tant d’influence sur l’homme de la rue yankee c’est peut-être la preuve qu’intellectuellement il n’y a pas grand chose dedans, sinon des simplifications rapides…

    Répondre
    • Stéphane

      10 mars 2021

      @ Nanker :

      C’est évident, vous n’avez pas lu ce livre…

      votre dernière phrase relève de l’anti américanisme le plus primaire …

    • breizh

      11 mars 2021

      l’homme de la rue yankee, en attendant, il nous domine !

    • sandra

      15 mars 2021

      c’est l’homme de la rue franchouille qui n’a rien entre les oreilles , pas l ‘ Américain .
      D’ailleurs le QI d’huitre des franchouilles et leur inculture crasse sont confirmés chaque année par tous les classements internationaux . Votre arrogance injustifiée et ridicule est insupportable

  • Martinie

    9 mars 2021

    Comme chaque citoyen, Je suis détenteur d’une infime part de la souveraineté du peuple…mais c’est fini Je ne veux plus la déléguer tant que cette consultation ne sera pas tranchée.

    Pour ma part, l’insurrection * -qui couve – doit être conduite à la manière d’un Gandhi, sans violence, avec le sourire tranquille et serein mais sans recul ni faiblesse tant que la date de sa promulgation ne sera pas fixée

    A défaut, et considérant le contexte du désordre mondial, je redoute que la révolte fracassante ne constitue, in fine, la résolution du délitement que la France 🇫🇷 vit depuis trop longtemps.

    l’insurrection *
     ARTICLE 35 DE LA DÉCLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN DE 1793 :

    « QUAND LE GOUVERNEMENT VIOLE LES DROITS DU PEUPLE, L’INSURRECTION EST, POUR LE PEUPLE ET POUR CHAQUE PORTION DU PEUPLE, LE PLUS SACRÉ DES DROITS ET LE PLUS INDISPENSABLE DES DEVOIRS «
    
     MACRON, une fois encore commentateur critique de son gouvernement DONC de lui-même !, est un procureur d’une espèce particulière.

    Totalement à l’abri justement des procureurs, car ses actes , ses gestes et ses paroles ne sont susceptibles d’aucune poursuite pendant son mandat !
    MACRON , tel un apprenti dictateur, conduit notre pays au désastre et nos vies vers les cimetières sans que personne ne puisse l’entraver dans sa Marche folle, ni même contester ses décisions et bientôt s’autoriser à penser hors la ligne tracée

    Ainsi, Par son immunité présidentielle, ce gamin est, dans nos institutions, le seul et l’unique responsable public…IRRESPONSABLE ! ( sûrement encore un emprunt à sa formule magique « en même temps » )

    Par conséquent, MACRON est donc bien le seul ne pas avoir à se plaindre de ce que les 66 millions de procureurs que nous sommes peuvent penser !

    « Alors, en me passant de votre autorisation, monsieur le Président MACRON, je vous dis, sans animosité PARTEZ et Vite…et pour le temps de faire votre bagage, laisser nous encore le droit d’exprimer nos doutes, nos craintes, nos critiques et…nos espoirs dans une vie meilleure au moins pour nos enfants et les enfants de nos enfants »

    Répondre
  • pole

    9 mars 2021

    Ce livre pose aussi une question intéressante qui est celle des monopoles (comme dans le cas de Hank Rearden qui invente un métal très supérieur à ses concurents). On se dit que oui, le monopole d’une entreprise est légitime si celle ci fait mieux que les autres et tend à éliminer les moins bons. Mais quand on voit les GAFAM (qui eux aussi ont été les meilleurs dans leur domaine) on se dit surtout pas! ça nous amène à Huxley et Orwell.

    Répondre
    • breizh

      10 mars 2021

      ne pas confondre monopole (assuré par la connivence politique) et position dominante (assurée par l’excellence des produits/prestations).

    • Charles Heyd

      10 mars 2021

      Je réponds en fait à #breizh;
      Il ne faudrait pas oublier une des (bonnes) décisions que voulait prendre Trump, c-à-d démanteler ces monopoles américains, pour ne pas dire occidentaux, que sont les GAFAM!
      On comprend d’ailleurs d’autant mieux la colère des Zuckerberg et co!

  • mathias.pencroff

    9 mars 2021

    Je n’ai rien contre les opinions de Charles gave que j’apprécie par ailleurs. mais en ce qui concerne Ayn Rand, j’ai lu son très indigeste La grève. C’est nul, et pas que par le style. La réduction ad absurdum de la sociéié à des individus ambitieux est d’un ridicule achevé. C’est encore pire que le célèbre aphorisme de MargaretTatcher : « la société n’existe pas. Il n’y a que des individus et des familles. (qui contenait au moins un moment de vérité.

    Répondre
    • Stéphane

      10 mars 2021

      @Mathias :

      Dire que la société n’existe pas, c’est simplement affirmer une réalité.

      Si vous ne le comprenez pas, alors votre chemin vers la réalité est encore long.

      Sur « La grêve » : des moments très forts : quand Francisco D’anconia explique ce qu’est l’argent, le discours final de John Galt, la déclaration de Hank Rearden lors de son procès, l’explication de Robin des bois par le pirate Ragnarok, le raisonnement sur le choix de son compagnon en fonction de son ego, etc etc etc …

      Un très grand roman, assurément !!!

  • adroitetoutemaintenant

    8 mars 2021

    Ayn Rand vient naturellement à l’esprit quand on voit le déconstructivisme ambiant. Je l’ai lue dans le texte. Le titre de la version française est un délire et aurait dû être, non pas « La Grève » mais « La Grève des Sachants ». Je me suis bien amusé que la retraite secrète dans les montagnes du Colorado soit comparée à un monastère, surtout par un homme qui n’a pas compris Nietzche ! Zarathoustra n’est pas un surhomme, comme des idiots socialistes hitlériens l’avaient interprété de façon aryenne primaire, mais en fait est une allégorie qui explique que Dieu existe en chaque homme et que chacun doit répondre à son propre Dieu et que sa grandeur ne dépend que de ce que chacun veut bien en faire. Maître Eckhart l’avait déjà suggéré et on pourrait même dire que Jésus aussi. Bref, mentionner cette retraite du Colorado dans Atlas Shrugged comme un monastère est très Nietzschéen. Je vous ferai remarquer que les « sachants » qui y vivent ne sont pas tous des chefs d’entreprise et que l’allégorie de Atlas Shrugged, s’étend non seulement au bien qu’ils représentent pour l’humanité, quel que soit leur position sociale dans le monde des « Sachants », mais aussi au refus de participer à un Etat voyou qui détruit tout en ayant produit tant de lois que chacun est coupable à tout moment. Le parallèle avec la France d’aujourd’hui est frappant.

    Répondre
    • Stephane

      10 mars 2021

      + 1000 !!!

  • Steve

    8 mars 2021

    Bonsoir
    Que l’égoïsme de chacun fasse le succès de tous n’est en aucun cas paradoxal!
    En général, le créateur/ entrepreneur dont on parle est celui qui a réussi; on le prend parfois pour un « self made man » littéralement l’homme qui s’est fait lui même ce qui n’a JAMAIS eu lieu! Même le Christ a eu besoin d’un couple d’hominidés pour commencer à se faire, puis d’autres pour l’inscrire dans une tradition qu’il va pouvoir relire et dépasser ensuite. Le créateur nait dans une société dotée d’une culture qui le forme et de moyens techniques sur lesquels il peut bâtir à son tour! On peut parfaitement imaginer un boshiman disposant du même potentiel créatif que Bill Gates ou Enzo Ferrari ou Elon Musk, mais il aurait eu très peu de chances de s’accomplir dans le kalahari!
    Un entrepreneur créateur appartenant au genre humain est et demeure un animal social!

    Par ailleurs, compte tenu des contraintes pesant sur la création et l’entreprise, il est nécessaire d’être un tantisoit caractériel et obsessionnel pour se détacher du lot et tenir la distance! Le créateur entrepreneur ne saurait donc être assimilé à un surhomme bon . En France la littérature en a donné un type avec le capitaine Nemo et plus encore avec un autre héros moins connu de Jules Verne; l’ingénieur Robur le Conquérant!
    la création et la fondation font appel à d’autres qualités que la gestion et la croissance : très rares sont ceux qui sont dotés de toutes ces qualités.
    De plus, dans une société de plus en plus normative, à compter du moment où on prête plus d’importance aux données qui s’affichent au compteur qu’à la réalité de la route, l’imposteur qui sait afficher les bonnes données prend l’avantage.
    Quand à la perte d’éducation elle pourrait bien signer aussi la diminution du volume de notre cerveau et la baisse du QI notée aux USA conséquences logiques de l’externalisation de nos opérations cognitives sur les ordis.
    En fait nous sommes toujours dans le dilemme posé par la société agraire qui favorise la concentration des richesses et les castes sociales face à la société de chasseurs-cueilleurs qui favorise les individus en exigeant d’eux responsabilité et polyvalence!
    Cordialement

    Répondre
    • René-Pierre Alié

      8 mars 2021

      Très bien.

  • Petra Cramer

    8 mars 2021

    Oui, livre fascinant. Mais pourquoi l’avoir traduit par « la grève » en français?
    Par ailleurs, si on devrait chercher un autre dénominateur commun à ces grandes lectures, je dirais que tout est dans « la déformation du réel par les mots » (ou le nov’langue). D’ailleurs, qui peut me renseigner sur l’inventeur du mot islamo-gauchisme? Dans la suite des idées ça devraient être un/les islamiste(s), ou peut-être un/les « woke(s) »?

    Répondre
  • Alain Guillaume

    8 mars 2021

    Article brillant d’intelligence. Bravo je rediffuse à mes amis.

    Répondre
  • michel hasbrouck

    8 mars 2021

    j’aime vraiment beaucoup le livre d’Ayn Rand, que j’ai en .epub, je veux bien le transmettre

    Répondre
    • Xavier

      9 mars 2021

      Bonjour Michel, je suis preneur.
      Mon adresse :
      savosti@sfr.fr

    • Conillo

      9 mars 2021

      Excellente initiative ! Je l’ai lu, mais ne le possède pas… Alors j’aimerais bien le recevoir pour mes amis ! Merci.

  • René-Pierre Alié

    8 mars 2021

    Et une fois que l’on a lu Tocqueville, Bastiat, Nietzsche, Pareto, Rand, etc, que fait-on ? Je propose une solution simple dans mon manifeste « Légitimes Défenses ». Il ne s’agit pas de se réfugier dans un monastère, mais de cesser de crédibiliser cette mascarade qu’est devenue la démocratie, comme le suggère La Boétie : « Soyez résolu à ne plus servir [ le tyran ], et vous voilà libre. Je ne veux pas que vous le poussiez ou l’ébranliez, mais seulement que vous ne le souteniez plus ; alors, vous le verrez, tel un grand colosse à qui l’on a ôté son socle, ployer sous son poids et tomber en morceaux. »

    Répondre
    • michel hasbrouck

      8 mars 2021

      oui, certes, assurément, bien sûr, mais comment faire ?

    • Pequod

      8 mars 2021

      La stratégie des gens raisonnables,
      ne pas soutenir, ne pas avaliser, aller contre les avis et opinions dominantes
      avec calme
      c’est déjà pas mal

    • En passant...

      8 mars 2021

      Sur la résistance, La Boétie est parfaitement clair, tout comme Mirbeau, tout comme d’ailleurs l’ouvrage *Légitimes Défenses* (que j’ai lu avec plaisir et intérêt).

    • Terry Aube

      8 mars 2021

      Tout a fait d’accord. Il ne faut pas aider le monstre à perdurer. Vos remarques sont très
      pertinentes et j’aimerais lire votre livre. Ou peut-on se le procurer ?

  • Aura

    8 mars 2021

    Ironiquement, Ayn Rand n’a pas hésité à la fin de sa vie à bénéficier de Medicare et de la Sécurité Sociale américaine ce qui était contraire à tous ses principes.
    Comme quoi!

    Répondre
    • bibi

      8 mars 2021

      Vous trouvez ironique que des libéraux assassinés d’impôts, n’ayant pas les moyens de souscrire une assurance privée recoure à l’assurance publique?

      Quand un communiste à recours à un bien produit par le secteur privé pour se soigner trouvez-vous aussi cela ironique?

    • Stéphane

      10 mars 2021

      Sources ?????

      Mme RAND avait suffisamment d’argent il me semble …

    • Foert

      13 mars 2021

      Après y avoir « cotisé » toute sa vie.

  • Le Rabouilleur

    8 mars 2021

    remarque :
    une confusion entre acception, le bon terme et acceptation dans
    acceptation courante

    Répondre
  • Louis Gounot

    8 mars 2021

    Bonjour,

    Si l’on s’en tient à la phrase « Ma philosophie conçoit essentiellement l’Homme comme un être héroïque dont l’éthique de vie est la poursuite de son propre bonheur, la réalisation de soi son activité la plus noble, et la Raison son seul absolu. », la notion de raison n’est pas liée au « bien » / « bon ».
    En tant que Libéral, je reste attaché aux libertés et je pense que seule la « Raison » est à même d’effectuer mes bons choix.
    A titre personnel, ma liberté individuelle consiste à choisir ce qui est bon ou non pour moi (et dans ce sens, sera liée à mes valeurs qui engendrent ces notions de « bon » et de « bien »).
    Le fait de vivre en société limitera éventuellement ma liberté individuelle pour ne pas porter atteinte à autrui. Ces limitations devant être minimales et systématiquement justifiées et objectives.
    Ces deux derniers points sont peut être ceux qui me font me sentir « à droite » ou « de droite ».

    Pour en venir au terme « libertarien » qui m’a fait réagir, il faudrait voir ce que l’on met dedans.
    Pour moi il s’agit plutôt de personnes qui défendent que tout doit être autorisé (sans notion de valeurs), le fameux slogan « il est interdit d’interdire ».
    Ces gens là confondent en général deux choses bien distinctes : la raison et le raisonnement. Si le raisonnement peut être valable, sa conclusion (la raison) peut être fausse si les hypothèses sont fausses. Les hypothèses peuvent être correctes et le raisonnement faux (usage assez courant du sophisme chez ces personnes là) ce qui fait que la conclusion est aussi erronée.

    Pour conclure, je note que Ayn Rand considère qu’arriver à tenir son axiome est la caractéristique d’un « être héroïque » et qu’il n’est donc probablement pas si simple ou si aisé qu’il semble d’y advenir.

    Merci à ceux qui ont lu ceci jusqu’à son terme.

    Répondre
    • Louis Gounot

      8 mars 2021

      Ce commentaire se voulait une réponse au commentaire de Marc Durand

  • Numéro six

    8 mars 2021

    En sus de ces œuvres, je vous invite également à visionner «le Prisonnier» (1967) de Patrick McGoohan:
    .
    https://www.amazon.fr/Prisonnier-Int%C3%A9grale-Patrick-McGoohan/dp/B07D4ZPJLP/
    .
    .
    Aussi, si Georges Orwell était un opposant au futur qui s’écrivait sous ses yeux, ce n’était pas le cas de Aldous Huxley, puisque membre de l’oligarchie. En particulier, il participa aux premères expérimentations sur le LSD («The Doors of Perception», d’où le nom du groupe de musique «The Doors»), avant que la CIA ne l’utilisa à grande échelle sur la jeunesse américaine (ou encore en France, à Pont-Saint-Esprit: https://fr.wikipedia.org/wiki/Pont-Saint-Esprit#Affaire_du_pain_maudit ) (ou sur des soldats — James Ketchum: https://en.wikipedia.org/wiki/James_S._Ketchum ou https://www.youtube.com/watch?v=3SDsUVZxHnA ou https://www.rtbf.be/tv/detail_les-cobayes-de-la-cia?id=9498727 ).
    .
    Son frère, Julian Huxley, fut le premier président de l’UNESCO. Julian Huxley fonda le WWF, dont l’objet est l’adoration de Gaïa.
    .
    Julian Huxley collabora avec Herbert George Wells pour produire «The Science of Life» (1929).
    .
    .
    Du nombre invraisemblable d’œuvres écrites par H. G. Wells, il est possible de lire:
    – «la Destruction libératrice» (1913):
    https://www.amazon.fr/World-Set-Free-Fantasia-Future/dp/1434430278/
    https://www.amazon.fr/destruction-lib%C3%A9ratrice-Wells-Herbert-George/dp/2930091126/
    – «le Nouvel Ordre Mondial» (1940):
    https://www.amazon.fr/New-World-Order-H-Wells/dp/1592327559/
    https://www.amazon.fr/nouvel-ordre-mondial-Herbert-George/dp/2491861178/
    .
    Il écrivit aussi un ouvrage au titre évocateur de «la Conspiration au grand jour» («The Open Conspiracy») (1928). Il voyagea aussi en URSS en 1920 et y rencontra Lénine ( https://en.wikipedia.org/wiki/Herbert_George_Wells#Travels_to_Russia_and_the_Soviet_Unionhttps://en.wikipedia.org/wiki/Russia_in_the_Shadows ).
    .
    Rappelons que H. G. Wells fut membre de la «Société Fabienne», dont l’objet était de faire venir au monde une synthèse entre la capitalisme et le communisme (la dialectique hégélienne…!), avec pour méthode celle de la grenouille dans l’eau froide dont on fait monter doucement la température (d’où son nom en référence à Fabius Cunctator, «cunctator» car patient: https://fr.wikipedia.org/wiki/Quintus_Fabius_Maximus_Verrucosus ). Rappelons le premier logo de la Société Fabienne, on ne peut plus clair me semble-t-il: https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Fabian_Society_coat_of_arms.svg
    La Société Fabienne n’était pas un cercle d’huluberlus, puisque ils prirent part à la fondation du parti travailliste (en 1900 et 1990), et fondèrent la LSE, la London Schools of Economics.
    .
    .
    Pour terminer, le 21 octobre 1949, Aldous Huxley écrivit à George Orwell (le premier était le professeur du second à l’Eton College), suite à la publication de «1984»:
    «Within the next generation I believe that the world’s leaders will discover that infant conditioning and narco-hypnosis are more efficient, as instruments of government, than clubs and prisons, and that the lust for power can be just as completely satisfied by suggesting people into loving their servitude as by flogging them and kicking them into obedience.»
    ( https://archive.org/details/lettersofaldoush0000unsehttps://en.wikipedia.org/wiki/Aldous_Huxley#Life_in_the_United_States )
    .
    .
    «You are number six. _ I am not a number, I am a free man!»

    Répondre
  • Ockham

    8 mars 2021

    Vous remuez bien l’arbre de la connaissance ! Nietzsche, penseur fulgurant qu’il vaut mieux lire dans sa langue pour comprendre l’impression qu’il laisse, utilise l’expression « Sitzfleisch » -viande assise – pour décrire le triste XIX siècle qu’il vit. Depuis cette « Sitzfleisch » non seulement a envahi les enseignants jusqu’aux universités mais produit effectivement des millions d’étudiants aveuglés et va jusqu’à occuper la moindre mansarde du pouvoir pour se noyer dans la mièvrerie juridique et un irénisme suicidaire devant une invasion évidente. Certains vont comprendre qu’un mur n’est pas une idéologie ! Pour cela comme vous l’écrivez il faut arriver au pied. Alors l’esprit de Cluny si massacré par les révolutionnaires, les convaincus de l’égalité stupide, pourra reprendre son bâton de pèlerin sur la route de la connaissance.

    Répondre
  • Pierre 82

    8 mars 2021

    Ce n’est pas la première fois que vous évoquez cet ouvrage, et j’ai fini par le lire il y a quelques mois.
    Effectivement, on peut observer tous les jours que l’analyse de Ayn Rand sur l' »altruisme » d’une classe dirigeante mènent inévitablement à une catastrophe.
    Par contre, la société idéale qu’elle décrit (le « ravin de Galt ») est comme toutes les utopies, c’est-à-dire irréaliste, car basé sur des caractères qui ne peuvent exister, l’homme n’étant pas parfait. C’est tout au plus un lieu de fuite et de refuge pour quelques « happy fews ».
    Mon analyse est un peu différente, car je pense que ce n’est pas la démocratie qui mène au délitement, mais c’est plutôt la perte de nos valeurs chrétiennes. La première lecture de la messe d’hier le rappelait même: on y rappelait les commandements de Dieu, dont le dixième et dernier (tu ne convoiteras pas la femme de ton voisin, ni sa maison, ni ses serviteurs, ni son âne ni son boeuf).
    Dès l’instant où l’envie n’est plus considéré comme un péché, mais plutôt comme une tendance naturelle de l’être humain, et un sentiment contre lequel il est inutile de lutter, alors la société met le doigt dans un engrenage qui la mènera à sa perte.
    Un chrétien sait (ou en tous cas devrait savoir) que l’envie est un péché grave et que le fait de vouloir s’accaparer le bien d’autrui le mènera à la damnation, et par conséquent, le vol des biens de son prochain ne peut en aucun cas être considéré comme une politique acceptable.
    Depuis que mon épouse et moi-même sommes revenus vers la foi, il y a bientôt 6 ans, tout cela nous apparaît de plus en plus comme une évidence, visible comme le nez au milieu de la figure: l’abandon de l’enseignement du christianisme est en train de nous mener au néant.
    Et je doute que la philosophie de l’objectivisme randien soit de nature à nous replonger dans les enseignements du Christ… Autrement dit, je suis d’accord sur son diagnostic, et très sceptique quant aux réponses apportées par l’objectivisme.

    Répondre
  • Pierre MUMBACH

    8 mars 2021

    remarquable analyse …ça fait froid dans le dos…MAIS…? ? j’ ai développé une solution holistique systémique qui intègre cette problématique : voir mumbach HQS sur google

    Répondre
  • Pönchon

    8 mars 2021

    Encore une fois : analyse brillante…brillante
    courage Mr C.G.

    Répondre
  • Arsene Holmes

    8 mars 2021

    « Beaucoup ont comparé Rand et son entrepreneur de génie au surhomme de Nietzsche et là, je ne suis pas capable de juger n’ayant jamais rien compris à Nietzsche en particulier et à la philosophie allemande en général. »

    :-)) Excellent

    A la fin de la journée, toutes les civilisations, quelque soit leur mode de gouvernement,monarchie, république, démocracie, totalitaire etc.. finissent toutes de la meme facon: une oligarchie qui s’autodétruit après avoir accaparé tous les pouvoirs et s’etre totalement coupée des 99% du reste de la population qui finit par se révolter

    Répondre
    • michel hasbrouck

      8 mars 2021

      mais les civilisations dont vous parlez ne disposaient ni de la télé, ni de la possibilité de fournir des drogues calmantes…

  • Karl DESCOMBES

    8 mars 2021

    Tout à fait d’accord avec l’analyse.

    J’ai lu Atlas Shrugged en français puis en anglais, d’une traite.
    Et pendant que je faisais du business en Chine. Contraste assuré.

    Cela m’a inspiré deux réactions successives
    i) exaltation (relative) du « bon sang mais c’est bien sûr! »
    ii) et si on essayait.

    Et c’est là que l’on commence à se rendre compte que le raisonnement ne tient pas debout deux minutes.

    La grande force et le grand danger du livre est que la forme du roman marque les esprits, mais permet aussi de cacher les failles intellectuelles majeures.

    1) Comme vous le dites M. GAVE, ses entrepreneurs sont des chevaliers blancs, qui ne voient dans la compétition commerciale qu’une joute entre gentlemen.
    Les notions de pouvoir par coercition ou d’égos de primates sont passées sous silence pour les « vrais » entrepreneurs.

    Dans la vraie vie, il n’y a pas deux camps. Ceux des gentils et de méchants.
    On est toujours le salaud de quelqu’un d’autre.

    2) Ayn Rand est fondamentalement individualiste.

    Son repère de talents n’est pas crédible deux secondes.
    Il suppose qu’un scientifique de génie sera toujours génial et utile à la société, du fond de son garage tout comme dans un laboratoire suréquipé.

    En biochimie, on pensait qu’il faudrait des siècles, puis des décennies puis des jours pour décoder le génome humain. Cela ne s’est pas fait avec trois tubes à essais dans un garage par un savant fou. Il faut une masse critique de technologies, de ressources humaines et de capital, qui ne s’obtient qu’en société.

    J’ai essayé ensuite de comprendre la femme. Regardez les vidéos d’interview d’Ayn Rand.
    Par exemple, tapez « Ayn Rand Mike Wallace Interview » sur un moteur de recherche.

    Ayn Rand était simplement une individualiste utopiste exaltée.
    Quand on l’écoute, on se rend vite compte de son intolérance et de son immaturité.

    Eh oui ! « L’enfer c’est les autres! », mais on n’a qu’eux.

    Il n’en reste pas moins que pour se positionner dans la société, le livre est du plus grand intérêt.
    On peut aimer ou non un mur, mais il permet de s’appuyer dessus.

    Répondre
    • sangmelima

      8 mars 2021

      Totalement d’accord avec votre commentaire à propos d’Ayn Rand. Je n’ai pas lu son ouvrage, mais j’ai écouté plusieurs entretiens d’elle et j’ai ressenti exactement la même sensation que vous : individualiste tellement marqué que cela me procurait même un malaise certain.
      L’intérêt de sa théorie tient au fait qu’il est indéniable que la nature humaine (moderne… car on ne sait pas grand chose de la nature humaine des temps originels) est largement tentée de mettre ses intérêts personnels en première place dans toutes ses décisions.
      Il y a, me semble-t-il, un manichéisme assez grossier dans la pensée de Rand. Et il me semble également que c’est l’équilibre entre collectif et individuel qu’il faudrait réactiver dans notre société malade de son égalitarisme dévastateur par abrasion vers le bas.
      « Faire société », pour reprendre cette formulation de communicant, est nécessaire et suppose évidemment une dynamique de groupe cohérent. Mais à l’intérieur du groupe, il est assez facile de repérer le principe du 80/20 (20 % qui agissent et le reste qui suit).
      Créatrice du 1er réseau français de techniques d’improvisation adaptées aux métiers d’entreprises, j’ai pu vérifier in situ et in vivo sur des milliers de participants la pertinence de cette équation. J’ai aussi vérifier au cours de mes 38 années de pédagogie d’improvisatrice professionnelle, que la hiérarchie est absolument nécessaire dans toute entreprise créative collective. L’auto organisation supposant une démocratie vertueuse naturelle n’est jamais vérifiable. Il y a toujours un « leader » qui prend en main et agit et les autres qui suivent en construisant.
      Ce qui confirme un point notoire dans l’article de Grave et de l’œuvre de Rand : l’égalitarisme est une chimère qui mène systématiquement au chaos. Je l’ai expérimenté des milliers de fois pendant mes ateliers….

    • candide

      8 mars 2021

      Le concept d’égoïsme rationnel, central chez Rand, est un contrepied salutaire à la pensée communautariste (ou communiste) qui dissous l’individu dans un tout mal défini. Cependant, faire de cet égoïsme une vertu est un peu excessif et oublie les dérives évidentes.

    • mathias.pencroff

      10 mars 2021

      Très bonne nuance apportée à l’édito de C.G. J’ai eu la même impression que vous en lisant La Grève. Aucune société ne peut être individualiste (sauf idéologiquement… avec les désastres qui suivent). Et le holisme n’est pas le communisme. Vincent Descombes (votre homonyme ?), Castoriadis, Louis Dumont ont écrit d’excellentes choses à ce sujet.

  • Thierry

    8 mars 2021

    Atlas shrugged est une oeuvre que j’ai lu dans mon adolescence. En ce qui concerne l’altruisme, je pense que Rousseau a fait plus de mal a nos société que Kant qui est plus stoique qu’altruiste…

    Répondre
  • Francois Jankowski

    8 mars 2021

    Le monde objectif existe. Le but de l’intelligence est de le saisir d’après la philosophie grecque. En Occident, cela s’est perverti. L’intelligence, c’est créer des réalités subjectives qui doivent s’imposer à tous : Freud, Marx,Melenchon……

    Répondre
  • breizh

    8 mars 2021

    merci pour cet article monsieur Gave !

    1168 pages, « la grève » dans une traduction très agréable à lire de Sophie Bastide-Foltz (mais je ne peux en juger l’exactitude).

    je l’ai lu deux fois de suite : la première pour suivre l’intrigue, la deuxième pour savourer toute une série de monologues et citations de certains personnages.

    je rêve du coup de trouver le canyon de Galt ou la vallée de Mulligan.

    Répondre
  • Francois Jankowski

    8 mars 2021

    Jesus Christ l’a bien dit : On vous dira que le Royaume des Cieux est à droite, d’autres à gauche. Ne les écoutez pas ! Le Royaume des Cieux est au DEDANS de vous.

    Répondre
  • Richard HANLET

    8 mars 2021

    Ayn Rand est aussi peu connue des Français que Bastiat, ce qui n’est pas peu dire, et confirme à quel point ici, nous respirons le socialisme. J’ai lu les 1.300 pages dont on dit qu’elle sont les plus lues aux USA après la Bible, et cela explique bien la différence de mentalités entre nos deux peuples…

    Répondre
    • J.-F. Alcover

      8 mars 2021

      Mon édition Penguin de 1992 ne fait que 1074 pages: peut-être est-ce une édition abrégée ? Même abrégée, elle reste indigeste !

    • michel hasbrouck

      8 mars 2021

      les dirigeants du peuple chinois savent faire accepter à leur peuple le socialisme dur, et les USA bidennois leur emboîtent le pas.

      Comme disait monsieur Sarkozy, le nouvel ordre mondial est en marche, et rien ne pourra s’y opposer.

      Il n’y aura bientôt, je le crains, plus de différences de mentalités entre les peuples.

    • mathias.pencroff

      10 mars 2021

      Quand un livre reçoit un accueil aussi massif que la Bible, « totalement stupide » disait Voltaire, il y a de quoi s’inquiéter sur la valeur de son contenu, surtout si le public est américain… Le petit livre rouge aussi a été imprimé à des millions d’exemplaires. Je veux dire par là que, même si La grève est un livre intéressant, le nombre d’exemplaires ne prouve rien.

    • breizh

      11 mars 2021

      plus il y a de lecteurs, plus on peut penser que le livre a eu une influence, surtout quand cette lecture est facultative (et non obligatoire comme le petit livre rouge).

  • H.

    8 mars 2021

    Bonjour,

    J’ai lu cet ouvrage lors de la publication de la version française publiée aux Belles lettres. J’y ai vu une description de notre pays avec une copie conforme de Wesley Mounch à la tête du pays. J’en recommande chaudement la lecture et je l’ai offert à plusieurs reprises.
    Merci pour ce billet. Bonne journée,

    Répondre
    • René-Pierre Alié

      8 mars 2021

      Une analyse en profondeur d’Ayn Rand, merci

  • candide

    8 mars 2021

    Pour Nietzsche, il n’y a pas de faits, seulement des interprétations. La vérité n’existe donc pas, c’est juste un instrument de domination. Ayn Rand est donc effectivement dans une logique radicalement différente.
    Il n’est donc pas surprenant que nos constructivistes lui soient hostiles. Pour eux, à la suite de Nietzsche, avec des gens comme Michel Foucault, la vérité n’existe pas, ce n’est qu’une construction relevant d’un rapport de force. C’est la négation de la science, de la justice et in fine de la civilisation. Nietzche est mort fou, si nos constructivistes s’imposent (comme cela en prend le chemin…) notre civilisation risque de mourir de sa propre folie.

    Répondre
    • Charles Heyd

      8 mars 2021

      C’est comme pour la sécurité; nous avons un garde des « sots » qui dit que notre vision de la sécurité, de l’insécurité plutôt, c’est un sentiment!
      Les statistiques s’y rapportant, on s’en fout royalement!

    • candide

      8 mars 2021

      En fait, le mal vient de très loin. Ce faux-derche de Descartes a bien escroquer son monde avec son COGITO. Escroquer, car il ne va pas au bout de son raisonnement, et très volontairement, il s’arrête quand ça l’arrange.
      Sa démarche es de déconstruire les certitudes grâce au doute systématique et au génie malin qui le trompe. « Car il est de soi si évident que c’est moi qui doute… » conclut-il. Mais… commetn sait il que la pensée est la sienne, qu’elle n’existe pas indépendamment de lui. Il ne pousse pas le doute jusqu’au bout, il s’arrête sur une conception anthropocentrée et subjective. Il exclut de ce fait la nécessité d’une transcendance quelconque (ce qui est son but), ramenant toute considération de cette nature à une opinion non nécessaire. Descartes est intrinsèquement athée.
      Cependant, par ce biais, la subjectivité domine et ses successeurs subjectivistes (Hume, Nietzsche, Foucault) s’engouffre dans la brève pour aboutir au désastre moral et intellectuel que nous pouvons contempler.
      Chesterton avait bien compris le problème, mais qui s’en souvient ?

    • mathias.pencroff

      10 mars 2021

      Bonjour, Vous faites erreur sur Nietzsche. Lisez le Nietzsche contre Foucault de Bouveresse. Nietzsche croit dans la vérité, même si la vérité chez lui n’est pas dogmatique comme chez Platon. Il défend justement plusieurs vérités extrêmement importantes pour comprendre la nature humaine. Foucault lui raconte n’importe quoi, comme Derrida. Ils ont « compris » leur Nietzsche, celui qui correspondait à leurs esprits tordus.

    • mathias.pencroff

      10 mars 2021

      Chesterton n’aurait guère aimé Ayn Rand… Lisez ou relisez ses Hérétiques…

    • candide

      11 mars 2021

      C’est bien avec Nietzsche, ce qu’il faut comprendre, c’est toujours autre chose. C’est à se demander s’il y a vraiment quelque chose à comprendre…
      Ceci dit, c’est un point périphérique de mon post, la critique était dirigée contre Descartes.

  • marc durand

    8 mars 2021

    La conclusion est juste. Quand le plus célèbre moteur de recherche est prêt a se censurer et dire que Winnie l’oursson n’existe pas pour pouvoir re-rentrer en Chine, ce n’est pas pas une avancée pour le monde, mais juste pour le pognon, avoir 1,4 milliard de cliques Chinois. C’est se mentir a soi-meme, aujourd hui, ma confiance pour ce moteur de recherche est de zero.

    La notion de raison d’Ayn Rand, est aussi le dada des libertariens, pour qui l’homme est forcement bon et doué de raison, ce qui est faux, l’homme est sujet a des hormones, des emotions, jalousie, profit … D’où le pays imaginaire d’Ayn Rand ne peut pas exister.

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  • Thierry Balet

    8 mars 2021

    ……et pour conclure, comme vous le disiez souvent, « il vaut mieux la fin de l’horreur qu’une horreur sans fin….. »
    Voilà un billet du jour qui nous poussent à la réflexion. Tout ce que j’aime.
    Avec mes remerciements.

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  • Guillaume K

    8 mars 2021

    Emmanuelle avait fait le portrait d’Ayn Rand sur radio courtoisie en octobre 2017. L’émission est encore en ligne, c’est comme cela que je l’ai découverte, je n’en avait jamais entendu parler avant. Comme Bastiat, il semble que certains personnages aient moins le droit au chapitre que d’autres dans notre pays. Ou alors c’est un hasard…

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  • Charles Heyd

    8 mars 2021

    Ah, quelle philosophie et quel philosophe!
    J’ai un nouveau titre de livre à lire mais 1300 pages, je préfère encore cette courte synthèse.

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    • Artiste

      8 mars 2021

      Vous avez tord cela se lit très facilement

    • Le Bars

      8 mars 2021

      Le plus dur aujourd’hui est de trouver ce livre…

    • breizh

      8 mars 2021

      un vrai roman 🙂 !b

    • Gerldam

      8 mars 2021

      Je vous assure que les 1300 pages de Atlas Schrugged se lisent 100 fois plus vite que l’équivalent de Nietzsche, même si les deux sont, chacun dans leur genre, tout à fait passionnants.

    • Cheunbaba

      8 mars 2021

      Vous auriez bien tort de renonce à sa lecture. Comme il est suggéré dans l’article, cette oeuvre a un côté hypnotique. Quand vous l’aurez commencée, votre comportement sera à l’exact opposé de votre choix actuel : vous devrez vous faire violence pour prendre un peu de distance d’avec.

  • texmik

    8 mars 2021

    Excellente.J’apprécie particulièrement le rappel de la dérive vers le capitalisme de connivence, description très pertinente, mais qu’on entend guère. Aux USA les lobbyistes empruntent l’entrée principale , en France l’entrée de service à Bercy, c’est plus discret….
    Je n’avais jamais entendu parler de AYN RAND , sauf par hasard -sur Internet d’ailleurs , il t y a seulement quelques années-parce que les éditions « les Belles Lettres ‘qui, je crois ,ont édité son livre en France avaient été rachetées par un investisseur américain .(très libéral , auteur d’ouvrages financiers j’ai oublié son nom ).

    Aucune mention durant mes études . Ce qui n’a rien de surprenant: je suis de la même génération que vous le marxisme sous diverses formes était l’horizon insurpassable pour une large part des enseignants et intellectuels .
    Et Raymond Aron ? un repoussoir quasi solitaire.., avec qui il ne fallait pas avoir raison parce que non fréquentable., La bien-pensance anathémisante d’aujourd’hui n’est pas nouvelle.

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  • Stefano

    8 mars 2021

    Ce matin dans « 20 minutes » distribué à Lyon page 2: « La municipalité (lyonnaise) doit voter son premier budget « genré » afin de favoriser l’égalité homme-femme. cequi serait inédit en France.
    …la municipalité prévoit d’y consacrer 700 millions d’euros… »
    Cette information s’inscrit bien dans le mouvement de décadence accélérée dont parle Charles Gave. En ces temps de violences urbaines , de pandémie, de crise économique aigüe, voilà à quoi s' »amusent » des irresponsables (élus en 2020 avec une abstention record).

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  • Aljosha

    8 mars 2021

    Who is John Galt ?

    Répondre

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Les livres de Charles Gave enfin réédités!