Autrefois, le Garde des Sceaux (c’est à dire celui qui faisait office de Ministre de la Justice), passait avant le Roi dans certaines cérémonies, le but étant de montrer que sans Justice, il n’existait pas de Pouvoir Légitime et que la Justice avait préséance sur le Pouvoir, fut -il royal.
Comme je ne cesse de l’écrire, en reprenant l’idée de Renan, une Nation se définit comme une « volonté de vivre ensemble« .Pour que cette volonté devienne une réalité, il faut que les citoyens créent un Etat et qu’ils délèguent à cet Etat le « monopole de la violence légitime », pour assurer la protection de la communauté nationale dans deux domaines, la défense contre d’éventuels ennemis extérieurs (Diplomatie, Armée) et la défense contre les ennemis intérieurs, c’est à dire les criminels opérant sur le territoire National (Police Justice).
Ces quatre fonctions constituent ce qu’il est convenu d’appeler le domaine Régalien et chacun se rend bien compte que si la Justice n’est pas exercée de façon satisfaisante, la violence exercée par l’Etat dans quelque domaine que ce soit ne peut plus être légitime .L’Etat peut rester « légal », il cesse de fait d’être « légitime » si la Justice n’est pas assurée.
Nous sommes alors en Tyrannie.La Justice doit donc être bien sur indépendante des pouvoirs (exécutifs et législatifs) et son rôle doit être de « dire le Droit », les Lois étant faites par le Pouvoir Législatif tandis que l’exécution des décisions de Justice est confiée au pouvoir exécutif.
Telles furent les règles édifiées dans la douleur à la période des Lumières qui commença par « la Glorieuse Révolution Anglaise » en 1689, pour se continuer dans la Révolution Américaine qui accoucha de cette merveille juridique que fut et reste la Constitution des Etats-Unis.
Ces règles ne furent jamais vraiment respectées en France tant notre Révolution remplaça le Droit Divin Royal par le Droit Divin Etatique, mais cela fut supporté par la population dans la mesure où l’Etat se présentait comme le défenseur et le garant d’une notion fort diffuse « l’Intérêt général » auquel chacun pouvait se rallier.
Or l’Etat Français depuis un demi siècle a été conquis par une Eglise, armée d’une religion dont le rôle est de dire la « morale », je veux parler bien sur du Marxisme et du coup l’Etat ne défend plus l’Intérêt Général, mais bien les intérêts, oh combien médiocres, de cette Eglise et de son personnel.
Et bien sur, la Justice a cessé de ce fait d’être indépendante comme en témoigne l’actualité récente. Deux affaires judiciaires font la première page des journaux en ce moment et vont illustrer mon propos.
Tout d’abord celle des écoutes dont ont été victimes l’ex Président Sarkozy et son avocat. Le motif officiel de ces écoutes est que l’ex Président aurait reçu des subsides de la part de Kadhafi pour aider à son élection il y a quelques années .Fort bien.Voila qui demandait peut être à ce que l’ex Président soit mis sur écoutes, bien que j’aimerais faire remarquer que monsieur Sarkozy a attaqué militairement le dictateur Libyen et que celui ci a eu plusieurs mois avant que d’être assassiné, mois pendant lesquels Kadhafi aurait eu tout le loisir de produire toutes les preuves contre celui qui était devenu son ennemi. Rien n’est venu, ce qui est pour le moins étrange.
Mais je ne vois pas pourquoi il fallait mettre son avocat sur écoutes, si ce n’est pour une raison évidente: cet avocat n’a aucune sympathie pour l’Église dominante et cela vaut crime aux yeux des grands prêtres.Au diable le DROIT, la fin justifie les moyens , « Vous avez juridiquement tort puisque vous êtes politiquement minoritaires » (Laigniel en 1981,) tel est le cri de guerre de tout Marxiste de base.Tout bon paroissien de cette église sait qu’il n’existe de Justice que « de Classe » et que toute décision qui est rendue contre tel ou tel membre de l’Eglise Socialiste est motivée purement et simplement par le caractère bourgeois de celui qui l’a prise.
La justice n’est donc plus rendue en prenant en compte les faits mais en fonction de l’appartenance ou non à l’Eglise dominante… Venons en au deuxième symptôme de cette prise de contrôle totale de notre église sur la Justice, l’affaire dite du « mur des cons ».La secrétaire générale du syndicat de la Magistrature a été convoquée par le Doyen des Juges d’Instruction pour s’expliquer sur ce qui paraissait être une faute déontologique grave puisque tous ceux qui étaient en photos sur ce mur, s’ils avaient eu affaire à la Justice se seraient rendu compte à leurs dépens qu’en aucun cas ils n’auraient bénéficié d’un jugement impartial.La justice de notre pays n’est donc plus légitime aux yeux de toute une partie de la population, ce qui justifiait à mes yeux amplement de convoquer cette syndicaliste.
Pour le syndicat de la magistrature en effet, à l’évidence, tous les justiciables ne sont pas égaux et c’est cela qui rend la Justice illégitime et qui donc rompt le pacte Républicain.D’un coté, il y a les cons, à condamner toutes affaires cessantes et de l’autre les paroissiens…
Voila qui donne froid dans le dos.
Sommée de s’expliquer sur cette incroyable dérive, notre Secrétaire Générale de fort mauvaise humeur paraît-il, à qui l’on demandait les noms de ceux qui avaient crée et entretenu ce mur des cons répliqua au doyen des Juges d’instruction, qu’il n’avait qu’ à les trouver lui même et que L’ON (le pouvoir bourgeois bien sur) cherchait à faire payer à son syndicat les efforts qu’il faisait pour promouvoir la Justice Sociale dans notre pays.Et là , il y a un ‘hic ».
Le rôle d’un Juge n’est pas de promouvoir la justice sociale mais de dire le Droit indépendamment de la position sociale de ceux qui sont jugés et c’est pour cela que toutes les statues de la Justice sont voilées.Si notre secrétaire générale veut changer la société, elle doit s’engager en politique et se faire élire à la chambre des députés, où les Lois sont préparées et votées. Mais avant tout, elle doit cesser d’être Juge.
Ce n’est pas le rôle de la Justice que de transformer la Société.
Ce Juge, en eux phrases, a dit deux monstruosités juridiques:
- La première, que sa position à la tète d’un syndicat (c’est à dire son appartenance à l’Eglise) la mettait en dehors du Droit commun et qu’elle ne reconnaissait pas l’autorité de celui qui la faisait comparaitre. On ne saurait mieux avouer que nous sommes de retour à l’ancien Régime où il y avait une Justice pour le peuple et une autre pour les Clercs, qui ne pouvaient être jugés que par les autres membres de l’Eglise.
- La deuxième, que la séparation des Pouvoirs n’existait plus et que tout juge pouvait décider de par lui même à qui il allait obéir et donc qu’il s’arrogeait le droit d’interpréter les Lois à sa convenance, mais toujours au profit de son Eglise ou de ses membres. Nous sommes dans un monde bien curieux quand les Juges décident quelles Lois il faut appliquer et quelles Lois il ne faut pas prendre en compte.
Ce qui me ramène aux Lumières.
La Liberté de chaque individu peut et doit s’exercer dans trois domaines distincts:
1. Le domaine politique. Chacun doit pouvoir se présenter aux élections, qui doivent être libres et contradictoires et faire entendre sa voix au travers de la Liberté d’expression et de réunion…
2. Le domaine social: il doit exister une Liberté totale de culte, d’association, d’établissement pour des écoles ou des syndicats auxquels chacun est libre d’adhérer ou non …
3. Le domaine économique. Chacun doit pouvoir s’établir à son compte, embaucher et débaucher librement et ne pas avoir à souffrir de la concurrence d’un tiers qui serait favorisé par l’Etat.
Il y aurait beaucoup à dire sur les points 1 et 2 tant notre Eglise s’est employée depuis des années à en fausser le fonctionnement harmonieux, mais je vais me concentrer sur le point numéro trois pour cette chronique.Pour que le point trois corresponde à une réalité, il faut qu’existent deux conditions mises en exergue par les Philosophes des Lumières (et par le préambule à notre Constitution dans la Déclaration des Droits de l’Homme).Il faut que nous ayons un Droit de Propriété conçu comme un absolu, sauf en cas d’agression extérieure ou de guerre civile. C’est ce Droit de Propriété qui est le socle sur lequel repose la Liberté économique.Il faut que ce Droit (antérieur et supérieur à la Loi) soit défendu par une justice indépendante.Or aujourd’hui, le Droit de propriété n’existe plus en France, tant il est taillé en brèche par la fiscalité et la Justice n’est plus indépendante mais vendue corps et âme (au mois en partie), à l’Eglise dominante.Nous sommes donc en train de sortir de la Lumière, (des Lumières serais je tenté de dire) pour rentrer dans l’Ombre, ce qui est bien sur une fine allusion à la remarque de l’inénarrable Jack Lang au Panthéon en 1981.Nous sommes en fait passés depuis cette date, lentement mais sûrement d’une Démocratie à une Théocratie et nous vivons dans le monde de la « novlangue » , chère à Orwell où les mots veulent dire le contraire de ce qu’ils disaient autrefois. Ce passage de la Lumière à l’Ombre s’est déjà produit dans l’Histoire, en Italie avec Mussolini, en Allemagne avec Hitler, en Espagne avec Franco et bien sur en Russie avec les communistes en 1917.
Dans tous ces pays, fut attaquée en premier l’indépendance de la Justice.
Il faut se souvenir que la définition du Fascisme avait été donné par Mussolini: « Tout pour l’Etat, tout par l’Etat, rien en dehors de l’Etat ».Pour un fasciste ou un communiste , il ne peut pas y avoir d’indépendance de la Justice.
Nous y sommes.Dans la réalité, le seul défenseur de l’indépendance de la Justice, c’est bien sur le Libéralisme puisque le Libéralisme, ce n’est rien d’autre que les Lumières et que c’est le Libéralisme et personne d’autre qui a inventé les notions d’indépendance de la Justice et de séparation des Pouvoirs.Et bien sur chacun peut voir que tout ennemi du Libéralisme est toujours violemment contre la séparation des pouvoirs.Et mes nouveaux fascistes attaquent le Libéralisme tout autant que les anciens fascistes le faisait.Et ils attaquent les Etats-Unis et la Grande Bretagne tout autant que Mussolini, Hitler ou Staline le firent.Nous sommes donc en train de voir émerger en France une espèce de fascisme dont je dois reconnaitre qu’il est plutôt « mou » , ce que Tocqueville d’ailleurs avait parfaitement prévu.Mais le fait que Tocqueville l’ait prévu ne me console en rien. Nous vivons une régression intellectuelle et juridique épouvantable.
Auteur: Charles Gave
Economiste et financier, Charles Gave s’est fait connaitre du grand public en publiant un essai pamphlétaire en 2001 “ Des Lions menés par des ânes “(Éditions Robert Laffont) où il dénonçait l’Euro et ses fonctionnements monétaires. Son dernier ouvrage “Sire, surtout ne faites rien” aux Editions Jean-Cyrille Godefroy (2016) rassemble les meilleurs chroniques de l'IDL écrites ces dernières années. Il est fondateur et président de Gavekal Research (www.gavekal.com).
gant
9 janvier 2015Nous nous trouvons, et j’ai dû le constater trop de fois à mes dépens, dans des siècles d’obscurantisme, du règne du paraître, du mensonge, de l’incompétence. Les lumières n’ont plus lieu, le droit reste lettre, le pouvoir est attribué aux plus laids selon droit de naissance. La femme est encore plus mal considérée.
J’ai découvert tout cela sur le tard et sur de nombreux plans.
La majorité des gens restent ignorants, les moins talentueux, les moins intelligents se plient au profil ou croient être du bon côté.
Sans vraie révolution, sans miracle, sans grand retournement, nous nous enfoncerons dans l’obscurité de la bêtise et de la méchanceté.
Le droit tel qu’il était érigé n’est plus utilisé.
Ni ses principes.
Ni la moralité.
Nous n’avons plus grand chose à quoi nous rattacher.
La cupidité, le pouvoir, le mépris, le matérialisme seuls semblent compter.
Une grande misère intellectuelle à l’heure de l’électricité qui seule parait nous éclairer, les pires bien mal placés et un pays qui prétend encore pouvoir donner l’exemple qu’il n’est plus jamais.
L’ensemble ne peut favoriser que la haine, les divisions, la guerre.
La régression.
Josick Croyal
20 avril 2014Quand à mon dernier billet sur la justice
http://lumnit.blogspot.fr/2014/04/les-juges-de-la-prairie.html
Les juges de la prairie
Lorsque le tout nouveau agriculteur s’attaque au retournement de la prairie, c’est à ses juges qu’il a affaire, juges d’un monde finissant, juges d’un monde en manque de place, monde dont la mentalité des juges sont l’exact reflet, monde sans jeu, sans espace, monde étouffant.
Les chiens aboient, la caravane passe… Le monde de la prairie hurle mais le laboureur est sourd et la retourne sans état d’âme… La sauvegarde de leur mentalité du passé, mentalité dépassée qui pourtant se pense à la pointe, n’a absolument aucun intérêt.
Mystère du retournement qui offre un nouveau jeu, nouvel espace que l’on nomme alors le champ, champ qui remplace la prairie…
PS.: Je pense là bien entendu à la mentalité des juges des affaires familiales (des femmes que j’ai rencontrées, le seul homme JAF rencontré -forcément plus sensible que les peaux de vache qui nous jugent- s’étant suicidé tout comme mon avocate) ou encore aux modérateurs mauriciens d’Expat-blog… Tous ces gens me paraissent bien sous alimentés et donc un peu court en énergie cérébrale mais se permettant toutefois de juger ceux qui les dépassent.
Publié par Josick
Josick Croyal
20 avril 2014Voici un article que j’avais mis en ligne sous mon blog (défunt) « Pi égal 3 mon amour », Charles ayant rencontré l’auteur de ces lignes le jour de mon retour en France après deux ans d’absence.
vendredi 18 décembre 2009
La manufacture à vermine
Nouvelle mise à jour sous la plume de LS…
Avant propos:
« Seul celui qui nage à contre-courant connaît la force de celui-ci. » Woodrow Wilson
Réformer est un mot trop galvaudé.
Or justement, toute réforme est impossible en France, à cause du blocage idéologique qui prévaut partout et que s’impose ou impose quiconque détient une parcelle de pouvoir administratif.
Puisqu’il est impossible d’éradiquer de force une idéologie acquise et câblée en dur dans les neurones de ses victimes, la réforme passe par l’envahissement des forteresses et bastions où l’idéologie est quotidiennement inoculée aux cerveaux encore malléables.
Pour la justice, ce sera supprimer le monopole de l’ENM, et donc ouvrir complètement l’accès de tous les postes judiciaires à la concurrence débridée des filières. Ceci revient à contourner le château ENM. L’étape suivante sera, soit la prise de la place-forte, soit sa destruction.
Les magistrats français (et aussi européens, mais à un degré variable selon les pays) sont les champions fanatisés des idéologies égalitaires… Prenons les au mot!
De même qu’ils veulent la parité en tout, la non-discrimination partout, tous les droits réservés aux citoyens pour les sans-papiers (mot de code désignant les immigrés illégaux), 85% de bacheliers annuels, l’accès à tous des universités, le désenclavement des plus prestigieuses grandes écoles, la pénétration de tous dans tout, le droit à la liberté anticipée pour les condamnés à perpétuité qui se sont bien conduit, la discrimination positive, etc…, ils doivent laisser devenir magistrat quiconque HORS ENM présente les qualifications professionnelles requises.
Avec le temps, il faudra de plus que le nombre de magistrats, anciens élèves de l’ENM, devienne progressivement minoritaire (discrimination positive), avant que cette école ne finisse par DISPARAITRE, comme inutile vestige d’un moule-à-Nomenklatura dépassé.
Pour parler simplement, les magistrats doivent manger de leur propre soupe sans rechigner, c’est-à-dire boire la cigüe sans moufter et en souriant aux photographes.
A leur bonne santé!
La Justice en France.
1-Qu’est ce que l’ENM?
Rendre la justice est partout dans le monde une activité noble par nature mais difficile et délicate, qui inévitablement fait toujours des mécontents. Encore ne faudrait-il pas en France y rajouter des difficultés structurelles en intégrant dans la construction du système judiciaire un handicap rédhibitoire: il a pour nom ENM, Ecole Nationale de la Magistrature, à Bordeaux (avec une toute petite annexe à Paris). C’est pourquoi la suppression de l’ENM et de son monopole de déformation des futurs magistrats français, est une priorité nationale, toujours plus urgente, toujours plus occultée…
L’ENM est bâtie sur le site du Fort du Hâ, construit par Charles VII en 1453, juste après sa victoire sur les Anglais afin d’asseoir l’autorité du roi de France sur Bordeaux. Deux grosses tours restent visibles aujourd’hui sur le site de l’Ecole. Le Fort sera une redoutable prison en 1789, sera partiellement démoli en 1835, transformé, et restera une prison jusqu’en 1967, date de sa reconstruction complète en un bâtiment d’enseignement spécifique pour tous les futurs magistrats français. Les prémisses et les symboles sont donc mauvais pour les libertés: une place forte, un historique anti-anglais (l’Angleterre est la patrie de la Magna Carta, des vrais Droits de l’Homme, de l’Habeas Corpus, du droit contractuel, etc), une autorité fortement centralisatrice (la royauté depuis Paris), une prison tenue par les sans-culottes, puis par tous leurs successeurs…
Dès le début, les élèves pompeusement appelés « auditeurs de justice » sont placés en situation d’heureux élus au-dessus des contingences économiques des justiciables qu’ils auront à « traiter ». Selon Wikipedia, au 1ier octobre 2008, le salaire brut d’un auditeur pendant sa scolarité à l’ENM, était de 1640,85 euros par mois. De plus, les auditeurs ayant exercé une profession avant leur intégration, perçoivent en supplément à ce salaire une « indemnité forfaitaire mensuelle ».
Quand on connait la situation plus que difficile des étudiants français, y compris dans la très prestigieuse Ecole Polytechnique de Paris (EPP), où le salaire brut des jeunes matheux était de 435 (quatre cents trente cinq) Euros/mois en septembre 2009, on voit que si 1789 a instauré l’égalité, les futurs magistrats sont des citoyens « plus égaux » que d’autres. Les entrants à l’ENM ont il est vrai en moyenne 5 ans de plus que les intégrés à l’EPP. Plus tard, l' »égalité » avec la population française se renforce, car alors que le salaire brut moyen du français est de 1 500 Euros/mois, le salaire de départ d’un magistrat est d’environ 2 570 Euros nets par mois, puis environ 5000 E en milieu de carrière, pour atteindre les 8550 E en toute fin de carrière (primes incluses et taxes déduites).
2-L’esprit « maison ENM ».
Intellectuellement, les auditeurs de justice sont des larves informes que la gelée royale de l’ENM, nourriture juridico-spirituelle réservée aux élites de l’anti-France, va commuer en rois et reines tout-puissants, régnant en despotes assombris sur l’économie et la société française, depuis leurs « Palais » de Justice, ruches malodorantes de la zizanie, qui donnent le « la » de la musique cacosymphonique en France.
L’indépendance proclamée des magistrats repose certes sur des dispositions légales et hiérarchiques de la profession mais malheureusement aussi, surtout, et avant tout sur un dés-asservissement idéologique et donc forcément sur la plus grande diversité possible des filières d’accès au métier de juge. Consciente de l’objection, ce n’est pourtant pas faute pour l’ENM de faire mine de diversifier ses sources, de multiplier pour les auditeurs les stages sur le tas, à l’étranger, les invitations d’intervenants ou d’élèves étrangers, les ateliers de psychologie, etc… Rien n’y fait. Le moule à formatage unique de l’ENM est la recette de l’échec.
En France, les deux magistratures, assise et debout, sont issues de la même ENM, mélange des genres qui génère un compromis fâcheux: la magistrature couchée. Le résultat est délicieusement satisfaisant, sauf pour le justiciable, mais son opinion, déjà à peine nécessaire pour sa propre affaire, est parfaitement superflue quant à l’organisation judiciaire. Si l’Administration était faite pour servir le public, et non plus les fonctionnaires et leurs marottes, où irait-on ? Il ne faut pas confondre « Service Public », expression très noble, avec « Service du Public », notion complètement ringarde et bonne pour les politiciens vieille école de la 3ième République.
Sachant qu’un battement de cil, un soupir, un souffle imperceptible, peuvent aliéner un juge et ruiner les déjà bien maigres effets d’une coûteuse plaidoirie d’avocat, ne prenons pas de gants, soyons directs, au risque de caresser l’hermine dans le sens contraire de son poil infiniment délicat, et disons-le tout-de-go: nettoyer efficacement le nid de vipère que constitue la Justice française, passe par la disparition complète et définitive du présent monopole de fait détenu par l’ENM. Observer ce qui se passe dans les démocraties dont le système judiciaire a meilleure réputation que le nôtre, donnera toutes les pistes à suivre.
Et pourquoi ne pas dire que l’ENM est probablement le creuset démoniaque où se concocte la soupe la plus toxique de France? On ne le croirait pas, bien sûr, à lire les litanies d’autosatisfaction boursoufflée affichées sur leur site internet, posant cet établissement en merveille de réussite indépassable, en modèle à copier pour la formation des magistrats d’autres pays européens et pourquoi pas (le ridicule ne tue pas), du monde entier.
Dans la vision ENM, il est insupportable et injuste que des pans entiers de la civilisation européenne soient ENCORE à l’abri du biais judiciaire à la française, à défaut d’être directement soumis à l’erreur judiciaire « made in France ».
C’est à l’ENM, établissement finalement peu connu, que se déconstruit* la France, jour après jour. Les jeunes futurs magistrats français, dont cet antre de perdition est le passage obligé, y sont tous marqués, « de la marque de la Bête ».
S’il n’y a pas assez de magistrats en France, c’est par nécessité idéologique puisque l’ENM est seule capable de sortir LE BON produit, par nécessité systémique puisque les élèves sont formés POUR garantir une inefficacité salutaire (pour eux) et un surmenage de bon aloi, et enfin par nécessité budgétaire puisque le pays est ruiné.
Comment ne pas voir que, sauf pour les rares éléments jouissant de très solides assises idéologiques, religieuses ou familiales leur permettant de ne pas sombrer intellectuellement, tous sortent de l’ENM lourdement tarés, engrossés à vie des idées empoisonnées de quelques douzaines de professeurs gauchistes, étatistes, illettrés en économie, sans la moindre notion des vraies contraintes industrielles et commerciales de la concurrence planétaire, ni des intérêts véritables, matériels ou autres, de leur propre pays et de ses infortunés citoyens ?
Ayant mis tous ses œufs dans le même panier, la République Française a le privilège rare dans le monde, par le simple jeu du prosélytisme idéologique, de faire juger l’ensemble des 65 millions de français, par environ 65 professeurs, confits dans le carcan taillé par eux sur mesure d’un droit « maison », perçu au travers de leurs idées étriquées et égoïstes qu’ils essaient de présenter comme généreuses, altruistes, d’avant-garde révolutionnaire, universelles et créatives.
3-Le magistrat ENM.
Pris individuellement les magistrats sont souvent (mais pas toujours) des gens agréables, courtois, spirituels, intéressants. Gare! Méfiance! Le magistrat est programmé en profondeur, neurologiquement câblé à vie par l’ENM. Comme le citoyen-modèle se muant en ennemi public no1 sitôt qu’il monte derrière le volant de son automobile, le magistrat se mue en soldat de l’Apocalypse sitôt qu’il revêt son armure, sa robe noire, le préservant du bon sens commun, lui conférant le permis 007 de tuer l’Espoir et l’Espérance, assorti de l’impunité terrestre. De toutes façons, vous diront les plus lucides, je suis pris dans le « système ». Je suis indépendant mais tous mes confrères m’observent. Je suis un scorpion et je dois piquer, même si je tue la grenouille sur laquelle je suis assis pendant qu’elle nage au milieu de la rivière. D’ailleurs j’ai une bouée en liège increvable.
Le magistrat croit qu’il « suit » l’évolution de la société, et qu’il n’intervient qu’après-coup pour corriger les multiples dysfonctionnements de celle-ci. C’est une illusion. En fait, bien plus souvent qu’il ne le croit, son action génère, initie, accélère les dysfonctionnements de l’évolution sociale, la jurisprudence associée, et l’insécurité juridique ou physique résultante. Très souvent, il intervient sur un problème, créé ou induit, par effet ricochet multiple, par l’action d’autres magistrats ou d’autres agents de l’Etat. J’ai même vu de nombreux cas où le magistrat est aux prises avec les problèmes qu’il a lui-même créés de toutes pièces, ex nihilo, par sa propre action au cours de décisions antérieures calamiteuses. Evidemment jamais il ne le reconnaîtra, pas même en son for intérieur. En tout cas jamais il n’en sera lui-même la victime, financièrement ou autrement.
Pourquoi se cacher que c’est dans le chaudron du diable de l’ENM que le cerveau des magistrats français est remplacé aussi complètement que pédagogiquement possible par de la bouillie bordelaise, une mixture fongicide toxique utilisée en viticulture locale? C’est aux fruits et à leurs qualités qu’on juge l’arbre. Est-il encore possible d’ignorer que l’ENM livre en fin d’études son lamentable, son effroyable produit fini: de l’authentique racaille diplômée, aussi préparée à servir la nation qu’un bataillon de doryphores devant un champ de patates, impatiente de parfaire la destruction conduite par leurs ainés, du tissu culturel, social, familial, économique de la France?
N’est-il pas indiscutablement acquis que, bourrée d’aprioris archi-faux, de lubies utopistes, de prêt-à-penser rouge, rose, noir, anarchiste, maçonnique, laïciste, féministe, mégalo-nihiliste, cynique, cette horde d’imbéciles, aveuglés à vie et tout-puissants, feront « carrière » (quel pauvre mot !), sans jamais complètement réaliser l’immense gâchis dont ils sont les seuls vrais responsables de dernier ressort, bien à l’abri derrière leur irresponsabilité totale de fait, toujours assurés de pouvoir manger à leur faim, mais sourcilleusement jaloux de ceux qui mangent mieux qu’eux ?
4-Le travail quotidien du magistrat ENM.
Le juge français (très souvent une femme) ne juge pas, il sait déjà. Il ne déduit pas, il induit. Il ne raisonne pas, il « intuite ». L’objectivité, la rationalité cartésienne, le bon sens commun, l’honnêteté, la décence, l’humilité, sont pour lui autant d’enfantillages risibles, d’attrape-nigauds d’un autre âge, aux relents nauséabonds de machisme, aux implications éthico-religieuses dépassées. Ses seules contraintes sont l’idéologie de l’ENM, plus le fatras innommable de ses propres fantasmes personnels. Tout le reste n’est que pertes de temps.
Une affaire bien conduite se traite toujours de la même façon:
– avant toutes choses poser sa décision ferme et définitive, laquelle n’a trop souvent qu’un rapport anecdotique avec les faits ou avec la législation en vigueur.
– Ensuite seulement commence le véritable travail : l’habillage créatif, car il faut toujours bien « motiver » la décision, biaiser finement, choisir le bon tube de vaseline lubrifiante, parmi des dizaines possible.
Plus le juge a du poids, plus il sait défier les lois de la gravité terrestre, et monter au plafond de la salle d’audience tel une baudruche pleine d’air chaud. Comme la montgolfière, qui se joue des collines, des montagnes et de la pesanteur, le juge aguerri rédigeant son jugement se joue des faits, des preuves et de la pesanteur des lois. Reconnaissons qu’avec les 8000 lois, les 400 000 décrets et les 6000 traités internationaux, qui s’entrechoquent en France**, il est toujours possible de bâtir un argumentaire juridique qui puisse faire illusion, pour appuyer n’importe quelle décision, du moins en première instance, là où se terminent 80% des conflits.
Tel le couturier présentant sa collection de chiffons artistiques, le juge français sait que toute décision, comme son contraire, pourra valablement « passer »: il lui suffira de l’habiller avec plus ou moins de créativité professionnelle.
Justiciables insatisfaits, amusez-vous en Appel si vous pouvez, mais sachez que les anciens les plus retords de l’ENM vous y attendent de pied-ferme, pour vous y distiller leurs grands crus, les étourdissantes cuvées de bouillies bordelaises « Château-Sainte ENM***».
En Cassation ou au Conseil d’Etat, pour quelques milliers d’Euros supplémentaires, on vous servira cérémonieusement la quintessence ultime du même breuvage toxique mais millésimé. En renifler les vapeurs peut vous envoyer ad patres, rejoindre tous ceux qui croyaient avoir les faits et la loi avec eux.
Vous avez survécu ? C’est un tort, car la CEDH (Cour Européenne des Droits de l’Homme) où siègent aussi quelques anciens de l’ENM, heureusement neutralisés par beaucoup d’étrangers, vous donnera…mais oui… RAISON. Hélas elle ne vous dédommagera de RIEN, et surtout pas des 15 à 25 années perdues par vous à contribuer involontairement à la promotion imperturbable de sombres crétins qui ne valent pas le coût de la balle de fusil qui aurait du leur traverser la tête.
Dans le meilleur des cas, si vous n’avez raté aucun délai de prescription, si votre avocat est toujours vivant, s’il n’a pas sombré dans l’alcool, les drogues, la folie, ou la délinquance en col blanc, si miraculeusement vous avez déjoué tous les pièges de procédure qui visaient ouvertement à vous faire déclarer forclos, prescrit, out, éliminé, empaillé, empalé, eh bien vous aurez alors l’honneur de finir épuisés, ruinés, vieillis, ratatinés, amers, mais justifiés car propriétaires d’un magnifique diplôme de la CEDH, comme quoi tout bien pesé, vous aviez effectivement raison. Vous pourrez l’accrocher sous verre au-dessus de votre lit de retraité, ou le faire déposer sur votre cercueil. Amen.
Par leur méchanceté, gratuite sauf bien-sûr pour le contribuable, par leur bêtise, leur snobisme, leur impolitesse et leur arrogance de sans-culottes, par leur incompétence crasse, ils obligeront les justiciables tentant de réparer leurs carences, à multiplier les procédures, à mobiliser 10 ou 100 fois plus de temps-tribunal que nécessaire, perdant des décennies irrattrapables.
5-L’esprit de corps de la magistrature ENM.
Le magistrat justifie son privilège exorbitant d’irresponsabilité totale par une propension tartuffienne à exhiber des décisions en apparence irréprochable ou du moins passable, même si une analyse moins sommaire les révèle honteusement nulles et dysfonctionnelles. Mais attention, comme un vulgaire tueur en série, construisant méthodiquement sa carrière criminelle sur 40 ans, le magistrat est périodiquement confronté au délicat problème de la « disparition du cadavre » attestant un de ses loupés, moins facile que l’effaçage des traces gênantes prouvant ses crimes et délits courants. C’est alors qu’heureusement pour lui, l’appui inconditionnel de ses pairs, émulera à la perfection la dynamique des pires associations de malfaiteurs sud-américains: les juges français sont des professionnels aguerris du nettoyage programmé, allant de l’étouffement violent à l’asphyxie durable (la concession ENM à l’écologie). Le temps est de loin leur meilleur allié. Les magistrats français se passent et se repassent mille recettes de vieilles fripouilles, éprouvées ou créatives, pour camoufler leurs erreurs de jugement, les brosser sous le tapis, les minimiser, les ignorer, les dénier, quitte au besoin à les réaffirmer solennellement contre toute évidence.
Bien plus héroïquement que le saumon s’épuisant à remonter les hautes chutes de rivières furieuses, la victime d’une erreur judiciaire devra affronter une incroyable séquence de barrages procéduriers montés par l’ensemble du corps judiciaire, qui fait bloc, et n’hésitera pas à passer outre les lois, sur le fonds comme sur la forme, sitôt jaugée l’incapacité de la victime à en tirer suffisamment argument pour se défendre. La Raison d’Etat impose de d’abord sauver la face de la magistrature dans tous les cas de figure, même si cela implique de justifier les actions scélérates d’une ignoble crapule en robe. Le postulat de base stipule qu’aucun élément permanent de la machine ne saurait jamais être mis en péril, si cela peut être évité en sacrifiant autant de justiciables que nécessaire. Les justiciables ne sont que la tourbe du foyer de la Maison Justice, carburant médiocre mais abondant, vital mais méprisé. Ces vilains gueux sont les consommables de cette belle machine judiciaire avec ses palais, ses serviteurs, ses courtisans, sa noblesse de robe, ses cours, son cérémonial costumé et ses coups fourrés enfarinés.
L’art de surnager dans la tempête est de refuser obstinément à tous ce qu’on se réserve à soi. Ainsi la légitime défense est un droit vital dont presque personne ne peut jouir en France SAUF la magistrature qui a carte blanche pour écraser (prison prolongée, contrôle judiciaire exorbitant, amende mortifère, privation inhumaine de ses enfants, etc.) quiconque ose contester son illogisme ou dénoncer ses perversions et sa corruption. Il faut mater la rébellion des esprits forts. Tout le monde doit ramper et dire amen.
6-Les magistrats et l’argent.
On l’a vu, relativement au niveau salarial français, le magistrat est bien payé.
Mais, regardant ce qui se passe en Allemagne, en Autriche, en Suisse, au Luxembourg, aux USA et dans de nombreux autres pays, les magistrats français du fond de leur jalousie envieuse et typiquement socialiste, crient « au manque de moyens !», comme des marionnettes de ventriloque. Jamais ne leur effleurera l’esprit, que les crédits alloués à leur travail sont BEAUCOUP TROP élevés pour la qualité des décisions qu’ils sont capables de dépoter à la sortie.
L’assèchement des ressources nationales, donc des rentées fiscales (péniblement extorquées selon des taux de prélèvement déjà bien trop hauts pour la pérennité du système économique), et donc l’assèchement des crédits alloués au Ministère de la Justice, est LEUR fait.
Les juges français méprisent l’argent (des autres) autant qu’ils méprisent les sciences économiques. Mais leur insondable nullité en macroéconomie est miraculeusement compensée par de solides connaissances en microéconomie acquises sur le tas, pour tout ce qui concerne ou pourrait concerner leurs intérêts financiers personnels, salaires, promotions, détachements, avantages, arrangements, renvois d’ascenseurs entre collègues, greffiers, avocats, liquidateurs judiciaires, experts, avoués, huissiers, quelques autres parasites patentés périphériques, etc… Pour les plus dénués de scrupules, et les plus dissimulateurs, « the sky is the limit (= le ciel est la limite)» et la fortune est au bout du chemin.
Pour compenser leur rapacité égocentrique exercée sur l’argent public français et l’absence de honte à percevoir leur salaire, les magistrats affichent un radinisme légendaire, par lequel ils s’imaginent veiller en bons pères de famille sur la cagnotte étatique, refusant, repoussant, retardant, annulant, reprenant les dédommagements aux victimes, chaque fois que l’Etat a été pris la main dans le sac, en flagrant délit de faute lourde. Ceci ne changera jamais rien au fait qu’ils n’auront jamais les moyens. Ils se sont condamnés eux-mêmes à perpétuité à travailler dans des restrictions budgétaires drastiques. Bien fait pour eux! Qu’ils moisissent dans leurs atermoiements de trouillards, leurs procrastinations de tire-au-flancs ataviques, et dans les vomissures puantes de leurs décisions ubuesques.
7-Un bilan négatif accablant.
Les magistrats français promeuvent l’insécurité quotidienne (petite et grande délinquance), soit directement (laxisme) soit très puissamment indirectement, en instaurant l’insécurité juridique ambiante qui décourage les entreprises, qui fait migrer à l’étranger toutes celles qui le peuvent, et renoncer à s’installer (sauf pour y toucher des incitations artificielles temporaires) toutes celles qui ont étudié le contexte français. Tout ceci est bien LEUR fait à eux. Le QI des magistrats français est devenu trop bas pour concevoir le gaspillage monstrueux des ressources nationales qui est directement imputable à leurs actions de minables, à leurs réactions mesquines, à leur carence calculée, à leur sabotage mesuré.
Ne parlons pas de cette verrue incongrue que sont les tribunaux administratifs, encore une honteuse spécificité de la France, comme s’il pouvait y avoir coexistence pacifique de plusieurs droits aux logiques distinctes, s’appliquant aux mêmes citoyens. Aucune critique audible de cette situation ne parvient de l’ENM, bien au contraire. L’encéphalogramme collectif du corps professoral y est désespérément plat… ou gauchi, ce qui revient au même. A quand l’introduction officielle de la Charia islamique, nouveau droit encore plus autonome que le droit administratif, pour parfaire le seul droit qui intéresse le magistrat « ENM », son droit de cuissage sur Marianne****?
Laissons aussi de côté les activités plus que mafieuses du fisc français, lequel produit dans son coin des centaines de milliers de règles absconses et s’arroge de plus le monopole de leur interprétation, quand les incompatibilités ou aberrations de leur indescriptible confusion, sont mises en évidence par la vie des affaires. Les « petits commissaires du peuple » et « jugeaillons » des tribunaux administratifs en entérineront les conséquences les plus farfelues et étoufferont les critiques.
Il est prouvé depuis longtemps que l’insécurité juridique est la PREMIERE des conditions essentielles du sous-développement. La magistrature française a le privilège exorbitant de présider à la tiers-mondisation définitive d’une nation, avec une détermination tatillonne, une résolution sournoise, une constance suicidaire, un héroïsme comique, une imbécillité tragique.
Vermine en hermine, la magistrature française est une gifle quotidienne à la France.
LS. Déc. 2009
Notes: * le mot déconstruire est souvent galvaudé. Il est ici adapté, car il implique un travail aussi délicatement minutieux et prémédité dans le négatif que construire l’est dans le positif.
** source : http://www.contribuables.org
*** Château Sainte ENM, siège de l’école, est proche des vignes du Château Saint Emilion. Sainte ENM, en clair Sainte Et-Haine-Aime, est la sainte patronne de la zizanie, qui aime et attise les flammes de haine. Elle n’est pas du tout reconnue par le Vatican, mais est vénérée avec une grande ferveur alimentaire par les avocats, les magistrats et tout le monde judiciaire. Ses disciples et servants, directs et indirects, forment le clergé de toutes ses églises, orgueilleusement appelées « Palais de Justice ?!». L’orgueil est un des 7 péchés capitaux et il a toujours été désigné comme le plus grave. Les anglo-saxons désignent sobrement et modestement les mêmes lieux par « court house ».
**** Marianne: allégorie de la République Française et par extension de la France.
1 commentaire(s):
Anonyme a dit…
Bravo.
Quel talent.
Et c’est certain, une sainte colère.
Le Noögénaire
9 décembre 2011 17:55
zelectron
22 mars 2014c’est le moment de glisser la phrase de Pierre Augustin Caron de Beaumarchais mise dans la bouche de Figaro (devise du journal éponyme)
SANS LA LIBERTÉ DE BLÂMER, IL N’EST POINT D’ÉLOGE FLATTEUR …
Bois
22 mars 2014Merci pour cette belle mise au point sur l’état de la justice dans notre pays.
Je me permets de signaler que la liberté doit être aussi celle de la vie privée: les écoutes très longues sous Hollande qui rappellent celles ,illégales de Miterrand la brisent net.
Josick Croyal
21 mars 2014C’est donc une justice à seul plateau. L’autre (qui pourtant féconde, permet notamment le juge véritable, celui qui est entre les deux -juge veux dire 2 en arabe-) n’existe pas ou alors doit être anéanti.
Avec le mot religion (religare, relier), j’entendais sur-lien : donc le lien naturel maternel et le sur-lien, l’irruption du père, Père que notamment la religion chrétienne nous a entraîné à prier, Dieu-Jupiter (le père du joug) dont le caractère positif a été perçu dans un de mes commentaires précédent https://institutdeslibertes.org/la-france-malade-de-sa-justice/#comment-12491
J’avais donc du mal à comprendre cette dénonciation de la religion dans l’article de Charles. Mais dans ce cas, il s’agit d’un sur-lien qui redouble l’emprisonnement sur le lien naturel, ce qui alors ne permet pas l’expression d’un jour fécond, d’une lumière qui éclaire véritablement. Cela met en place le règne des ténèbres, règne des jours qui en fait n’éclairent rien.
Il y a quelques siècles, l’on pensait que c’était les yeux qui éclairaient le monde et d’expliquer doctement que lorsqu’il faisait jour, c’était parce qu’il y avait beaucoup de gens réveillés. Ce qui a alors été rendu ridicule avec l’émergence de la pensée physique, de jeter le bébé avec l’eau du bain. Cette pensée ancienne faisait tout simplement état du jour intérieur, celui qui émerge sous le joug, jour de véritable prise de conscience, donc de lumière véritable capable d’éclairer le monde de la pensée (pesé-pensée… comme les deux plateaux de la Justice).
Josick Croyal
22 mars 2014Je me rend compte ce matin que Jacques Ravatin (décédé durant mon séjour aux Philippines) faisait pour sa part non pas état de sur-lien, mais de surlocalisation. Il disait que sous couvert de liberté, l’on mettait en place une société pire que d’esclave, car l’esclave lui, connaissant sa condition, avait au moins des rêves de liberté.
A la réflexion, on peut aussi considérer que l’un des plateaux de la balance est ce qu’il appel le C. de C. (Champ de Cohérence) usuel, l’autre étant l’Autre de C. de C., qualifié de Autre sans plus de précision pour laisser ouvert l’éventail des possibles. Dans le monde qui vient, on refuse de laisser une place à cet Autre C. de C. par lequel souffle un véritable vent de liberté.
Josick Croyal
22 mars 2014Un extrait de l’expression de Jacques Ravatin (p. 232 « Théorie des Champs de Cohérence », Ed. Lacour 1992) :
« Les êtres humains sont en ce moment grugés. Ils l’ont été et le seront de plus en plus, ainsi ils doivent se rendre compte de leur condition ; les démocraties leur évitent de se comparer à des esclaves ; ils ne sont même pas des esclaves, ce qui est effroyable car l’esclave connait sa condition et rêve d’y remédier ; l’espèce humaine permet à de tels rêves de devenir réalité mais dans ce cas précis que nous évoquons, il n’y a pas de rêve, il n’y a pas de conscience d’être enfermé, il n’y a pas d’intention d’échapper à cette condition. On n’est donc pas en face d’esclaves sans rêve mais de rêves et d’esclaves sans liens entre eux. La Révolution française a été l’ancrage de cette situation, de cette cage ; cette révolution semble être née en France pour s’étendre à l’Europe peu à peu ; puis maintenant aux autres continents. »
Aussi de Jacques Ravatin (pour dire que la mise en boite est un prérequis pour l’égalitarisme ?) :
« L’obs met des êtres humains dans des réceptacles, c’est pour cela qu’il peut les regarder comme des égaux »
Flo
20 mars 2014Qu’il est bon de vous lire dans cet océan de nullité intellectuelle.
orsu
20 mars 2014Ce jour sur le site du Point.fr
http://www.lepoint.fr/societe/les-affaires-montesquieu-sur-ecoute-20-03-2014-1803367_23.php
Robert Marchenoir
19 mars 2014Après la justice sociale… la justice historique. C’est nouveau, ça vient de sortir.
Ca vient du ministre adjoint russe des affaires étrangères, et c’est censé qualifier l’annexion de la Crimée. Quand je disais que le signe qu’un homme politique est en train de vous truander, c’est qu’il met des adjectifs…
Russia’s Deputy Foreign Minister Sergei Ryabkov said, according to the Interfax news agency, that Russia didn’t want to use the Iranian nuclear talks to ‘‘raise the stakes,’’ but may have to do so in response to the actions by the United States and the European Union.
‘‘We wouldn’t like to use these talks as an element of the game of raising the stakes taking into account the sentiments in some European capitals, Brussels and Washington,’’ Mr Ryabkov was quoted as saying by Interfax. ‘‘But if they force us into that, we will take retaliatory measures here as well. The historic importance of what happened in the last weeks and days regarding the restoration of historical justice and reunification of Crimea with Russia is incomparable to what we are dealing with in the Iranian issue.’’
http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/ukraine/10707473/Ukraine-crisis-live.html
Fucius
19 mars 2014Sur le lien entre propriété et liberté: C’est la liberté qui fonde la propriété.
La propriété est le résultat de la liberté et de la permanence de la matière.
Un objet devient votre propriété parce que vous l’avez acquis par une transaction libre; puis il le reste jusqu’à ce que vous le cédiez librement.
Voilà pourquoi on ne peut rejeter la propriété sans rejeter la liberté.
Dans les considérations de CG sur l’église socialiste et le libéralisme, il manque l’autre obsession de cette église: Le christianisme.
En définissant une sphère religieuse distincte de la sphère régalienne, le christianisme a introduit la laïcité (la vraie, pas celle de la novlangue socialiste) , ce qui imposait à la justice civile d’être objective.
En effet les questions de morale n’étaient pas de son ressort.
Quant aux autorités chrétiennes, la morale était de leur ressort, mais réprimer ne l’était pas, ou difficilement.
Ainsi la régression intellectuelle dénoncée par CG, et par Philippe Nemo dans on livre éponyme, est-elle une rupture non pas avec les Lumières, mais avec mille ans de christianisme.
Ce dont CG est conscient, confusément au moins, quand il parle d’église socialiste: c’est bien à titre de religion que le socialisme agit ainsi dans la justice civile.
Mais cette religion socialiste athée est antilaïque.
Un retour aux fondements chrétiens de notre civilisation me semble être la seule parade éprouvée à cette délétère perte de repère.
zelectron
19 mars 2014mais quid des prêtres chrétiens qui ont trahis ?
Fucius
20 mars 2014Seul le christianisme prône la séparation l’autorité « morale » de l’autorité régalienne.
Le mot « morale » désigne ici ce dont le Christ parle avec autorité, et ce qui définit la notion chrétienne de morale, encore fortement présente dans les pays post-chrétiens.
C’est en cela que le christianisme est nécessaire: Il définit ce qui doit être hors du contrôle de l’État.
C’est la laïcité chrétienne.
Cette limitation de la portée de l’État est fondamentale, bien plus importante que celle entre pouvoirs législatif, que nous perdrons aussi si nous ne revenons pas à la laïcité chrétienne, car un pouvoir qui mêle le temporel au moral et spirituel ne peut pas être ainsi articulé, comme CG en fait l’amer constat.
La trahison de certains prêtres ne change rien à la doctrine chrétienne, elle est immuable.
Le problème est plutôt que les soi-disants libres penseurs nient un fait patent au prétexte irrationnel qu’il provient d’une religion.
C’est absurde: La laïcité ne provenir que d’une religion.
CHS
18 mars 2014belle analyse et méditation conduisant à la lucidité:
nous sommes hélas entré et plongé dans l’Ombre pour le domaine social et politique,
le domaine économique résiste pourra-t-il nous en extirper?
Strauss Patrick
18 mars 2014N’importe quel justiciable français qui s’est rendu compte des aberrations du système, et qui a essayé de promouvoir des améliorations logiques, peut affirmer que ni les avocats, ni les MAGISTRATS, ne font RIEN pour rendre le système juste ou efficace: ils ont tous intérêt à ce que cela ne fonctionne pas!
Josick Croyal
18 mars 2014Eh oui… Ils peuvent même considérer que le système fonctionne bien… car à la place d’attaquer cette soi-disant élite, les gens sont occupés à se déchirer dans leurs tribunaux. Ce serait là le but inavoué de cette justice productrice d’injustice.
Bois
22 mars 2014Attention â ne pas généraliser: il y a des juges tout à fait honnêtes hommes et femmes qui font leur métier très bien.J’en ai fait l’expérience .
Josick Croyal
18 mars 2014« La justice n’est donc plus rendue en prenant en compte les faits »
Ben oui, pour se contrefiche des faits, ils s’en contrefichent. C’est d’ailleurs là une notion toute bourgeoise… Donc les juges (notamment les JAF) d’être entourés d’expertes je suppose diplômées Es Ragot… Ils brassent alors du vent, disant travailler… Oui, ils oeuvrent !!! à leur soit-disante Justice sociale ! Cela deviens donc un honneur d’être déchu par cette vermine en hermine : c’est au moins la preuve que l’on n’est pas un COLLABO de leur monde.
Robert Marchenoir
17 mars 2014Il faut bien se rendre compte que la justice sociale est une mauvaise chose.
Je connais la justice, la démocratie, la liberté. Dès lors que l’on se met en tête de qualifier ces termes, de parler de justice sociale, de démocratie populaire, de libertés au pluriel, de libertés réelles opposées aux libertés formelles, c’est qu’on a quelque chose à cacher, c’est qu’on est en train de tripatouiller en douce pour instaurer le contraire de la justice, le contraire de la démocratie, le contraire de la liberté.
Il y a peu d’expressions qui font l’objet d’un tel consensus en France : tout le monde est pour la « justice sociale ». Personne ne juge nécessaire de réfléchir à ce que cela signifie.
Or, la justice sociale, c’est simplement la justice à la sauce socialiste, c’est à dire le socialisme tout court, c’est à dire l’injustice.
Prendre aux uns pour donner aux autres, en partant du principe que chacun devrait posséder la même chose indépendamment de son travail et de ses capacités, c’est du vol, c’est la négation de la justice.
zelectron
17 mars 2014à la sauce socialo-fasciste …
Mussolini dixit : «Tout dans l’État, rien hors de l’État et rien contre l’État»
EMMANUEL DVDH
17 mars 2014Bravo!
Cet article est parfait.
A faire circuler…mais en espérant quoi?
Le salut reste dans l’expatriation.
http://www.valeursactuelles.com/quitter-france-c%E2%80%99-maintenant20131106.html
Josick Croyal
18 mars 2014On dit qu’au coeur de la dégénérescence, son contraire… Encore faut-il bien comprendre ce qu’est cette véritable dégénérescence susceptible d’engendrer une re-générescence…
Eh bien, cherchant à exprimer une réflexion peu orthodoxe liée à ce qui est, je suppose, l’esprit de la révolution agricole, je crois bien que j’ai compris.
Cette dégénérescence est exprimée par les deux boeufs sous le joug, boeufs en apparence n’exprimant aucune sexualité… Entre eux deux, un jour (un jour est un espace borné par un début et une fin) et c’est dans cet espace qu’il me semble, s’enracine la lumière régénérante.
Grace à l’inédite force des deux boeufs sous le joug, la sacro-sainte prairie des habitudes acquises est retournée, un champ, nouvel espace de liberté apparaît permettant d’implanter ce qui donnera une abondante récolte.
Un monde qui met le sexe à toutes les sauces et à tous les niveaux n’est donc pas susceptible de trouver en lui ce qui est susceptible de le régénérer.
Donc deux hommes bien différents, au caractère bien trempé, mais qui quand même s’accordent comme deux boeufs sous le joug, de là un jour fécond ?
Un jour véritable, c’est à dire qui permet de prendre véritablement conscience, peut être borné dans une vie par deux périodes de vie comme sous le joug (dernièrement pour ma part quand j’ai fait, à 52 ans, couvreur tâcheron, puis vacher : entre les deux, un jour aux Philippines -2,5 ans-).
Charles souligne : « dire le Droit indépendamment de la position sociale de ceux qui sont jugés et c’est pour cela que toutes les statues de la Justice sont voilées »… De cela nos ânes en n’ont strictement rien à fichtre… Comprendre l’esprit du passé, comme pour ma part j’essaie de le faire, ne présente pour eux absolument aucun intérêt.
Amellal Ibrahim
17 mars 2014Bonjour,
L’Education Nationale, le CNRS, les journaux subventionnés, le monde du show business … il y en a un paquet …
Une question, la phrase attribuée à Saint-Just :
« Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » doit-elle être appliquée pour combattre vos « ennemis » ?
Josick Croyal
17 mars 2014» Ce ne sont même pas les ministres les plus hollandais qui montent le plus au créneau. Quand ils lâchent une bonne grosse bourde, comme le Sapin sur Europe n°1 le 14 mars qui déclare : « On va continuer à s’occuper des enquêtes de Nicolas Sarkozy. »… le même personnage peut rectifier le tir en toute impunité : « Enfin, … les juges vont continuer à s’occuper des enquêtes de Nicolas Sarkozy ». N’entend-on pas ici la voix de son maître qui aurait déclaré « surveiller » l’ancien président, ce que dément « Le Monde », mais ce que confirment les faits. Avoir confiance dans l’indépendance de « la justice », – un nom bien pompeux et bien abstrait pour désigner la magistrature syndiquée – relève dans ce pauvre pays de la naïveté des républicains. »
in http://www.insolent.fr/2014/03/a-quelques-jours-du-scrutin-municipal.html
zelectron
17 mars 2014pratiquant la justice irrespectueuse … la lie abhorrée politicienne …
– la gauche française est fasciste à l’évidence : « Tout dans l’État, rien hors de l’État et rien contre l’État » Mussolini
Josick Croyal
17 mars 2014Et il est donc tout fait légitime de parler de vermine en hermine !!!
@jpm71580
17 mars 2014Excellente analyse que j’approuve.
Infantilisation, mensonge, cynisme sont les moteurs de notre pseudo-élite formée dans le moule de l’Ecole Nationale d’Amateurisme