16 avril, 2014

Vue de New York, faut-il escalader les sanctions contre la Russie?

Au moment où j’écris ce papier le 15 Avril au matin, le gouvernement intérimaire de l’Ukraine a engagé une « riposte mesurée » contre les  autonomistes pro russes armes qui occupaient depuis plusieurs jours des bâtiments officiels dans  la partie orientale du pays.

Simultanément et depuis l’annexion de la Crimée, 40000 hommes seraient massés de l’autre cote de la frontière, sous le prétexte de protection des minorités russophones supposées menacées depuis la fuite du Président Yanukovitch,  désormais en Russie.

Hier les Présidents Poutine et Obama auraient eu une conversation téléphonique, sans doute de mise en garde réciproques,  la Russie exprimant ses préoccupations sur les intentions du gouvernement de Kiev vis-à-vis des insurges- dont certains seraient de fait des forces spéciales russes infiltrées ?- et les Etats Unis faisant référence à une éventuelle intensification /élargissement des sanctions frappant l’entourage proche du Président de la Fédération de Russie.

A ce stade tant les mesures adoptées par les Etats Unis que celles sur lesquelles un consensus à minima a été atteint en Europe ne sont effectivement de nature à influencer la politique de Moscou.

Tout d’abord si une aide économique de l’Europe, des Etats Unis mais surtout du FMI a été accordée dans le principe, aucune assistance tangible ne serait-ce que des fournitures d’équipements n’est envisagée pour un pays qui n’a pas adhéré au dispositif politique et a fortiori militaire de l’Alliance Atlantique.

Et la disproportion des forces de part et d’autre de la frontière en terme d’effectifs, de matériel,  de puissance de feu, ne laisse aucun doute sur l’issue d’un éventuel conflit armé. Dans ce contexte, Poutine joue gagnant et peut imposer un Etat Fédéral finlandise, ce qui est son objectif non dissimule depuis le renversement et la fuite de son protégé.

Pourtant les choses ont évolué depuis les interventions russes dans les Etats satellites, Hongrie, et Tchécoslovaquie, à l’époque de la guerre froide.

Jurisprudence partage du monde à Yalta, pas d’intervention dans la zone d’influence de la Grande puissance, voir la crise des missiles de Cuba.

L’erreur ayant été de la part des Etats Unis la ratification de l’indépendance du Kosovo, a l’époque justement critiquée par Moscou.

La Russie en effet depuis l’éclatement de l’URSS, le drame du siècle selon Poutine, est intégrée à l’économie mondialisée, en termes de courants d’investissements directs, mais aussi de flux financiers.

Les multinationales de toute origine ont en effet massivement investi en Russie, le premier employeur étranger en Fédération de Russie étant le groupe de distribution français Auchan.

Lors d’une visite d’un hypermarché il y a 2 ans j’ai été en particulier impressionne par le nombre et la diversité des marques de vodka commercialisées dans cette grande surface a Moscou.

Dans un autre domaine, tous les grands constructeurs automobiles sont présents y compris Renault en partenariat 50/50 avec Avtovaz, le constructeur soviétique historique.

Les Allemands, Scandinaves, Américains, Japonais, Coréens, sont tous opérant dans ce pays juge à juste titre plus accommodant que la Chine.

Comme me l’avait expliqué il y a deux ans un constructeur de véhicules commerciaux, « ici nous sommes profitables et pouvons transférer les bénéfices ».

Certes le pays est bureaucratique, l’administration centrale et locale corrompue, mais on peut opérer de manière éthique si l’on accepte des délais plus longs.

Il y a aussi le problème du coût de financement, les taux d’emprunt en rouble étant élevés.

Pour autant, avant la crise ukrainienne, les investisseurs étrangers demeuraient globalement positifs sur la Russie.

Bien évidemment nul ne se faisait d’illusion sur le caractère autocratique du régime, sur les atteintes fréquentes aux libertés publiques et aux droits de la personne, sur les liens entre les services de sécurité, le pouvoir politique et les oligarques enrichis lors des privatisations des sociétés d’Etat.

Et la résurgence d’un nationalisme un peu occulté pendant la période soviétique par l’idéologie marxiste de façade pouvait apparaitre préoccupante.

De même une gestion des finances publiques assise quasi exclusivement sur les exportations gazières et pétrolières avait alerté nombre d’observateurs avant même le lancement des jeux de Sotchi.

Confronte à ces difficultés économiques, le pouvoir utilise le nationalisme pour renforcer sa base. A cet égard, lors de mon dernier passage, j’ai eu, a la suggestion de mes collègues russes, l’opportunité de visiter le musée de l’armée soviétique, tout à la gloire des victoires militaires et conquêtes spatiales, une vision bien sur très partielle et partiale de l’histoire depuis la révolution de 1917, contrairement à ce que j’attendais, beaucoup plus visite par de jeunes couples et leurs enfants, que par des nostalgiques d’avant 1992.

Comme chacun sait, les gaz russe et algérien approvisionnent entre 20 et 50% de l’Europe, d’où une certaine nervosité et réticence à  étendre et renforcer les sanctions économiques.

Les Etats Unis ont annulé/suspendu des visas, eu égard à l’importance des intérêts économiques du reste du monde en Russie, il y a peu d’appétit pour geler les avoirs russes notamment en Grande Bretagne, financiers, immobiliers, voir sportifs.

La France par le truchement de Laurent Fabius, évoque une annulation, ou à tout le moins un gel temporaire du contrat de fourniture de deux Mistral, le Vladivostok à livrer fin 2014, et le Sébastopol, en 2016. En cas d’annulation, indemnisation de l’ordre du milliard d’euros, impact sur l’emploi à Saint Nazaire.

La France hésite et demande que les autres Etats Européens tels la Grande Bretagne renforcent effectivement leur dispositif de sanctions.

Les Etats Unis financent un contrat de fournitures militaires en provenance de Russie pour équiper l’armée et les forces de sécurité afghanes avant le retrait massif de la coalition fin 2014, certains membres du Congrès demandent à l’administration de l’annuler pour la partie non exécutée.

Quelle est la bonne décision ? L’Europe est confrontée a une crise majeure, la plus sérieuse depuis la perestroïka, et les gouvernements ne peuvent se mettre d’accord entre eux compte tenu de leurs intérêts divergents dans les relations économiques et commerciales avec la Russie. Quant aux Etats Unis, ils poussent leurs partenaires européens, mais n’octroient pourtant pas de licences nouvelles d’exportation de LNG, sachant qu’en terme de logistique les livraisons à l’Europe ne pourraient intervenir que fin 2015/début 2016.

Une raison supplémentaire pour réviser le moratoire d’un certain nombre de pays européens sur l’exploitation des gaz de schistes et la technologie dite du « fracking « , qui permet aux Américains d’envisager prochainement en 2020 d’être autonomes et même exportateurs de gaz et brut pétrolier.

Faut-il effectivement tenter de punir la Russie par des sanctions qui réduiraient ses exportations vitales, gèleraient les avoirs étrangers de ses oligarques complices du pouvoir, mais conduiraient inévitablement le pouvoir russe a des mesures de rétorsion sur les intérêts étrangers sur son territoire ? Si nous ne sommes pas prêts à franchir ce pas, Poutine ignorera nos mises en garde et continuera sa stratégie de construction d’une Eurasie zone d’influence politique et militaire, espace de vassalité, et menace potentielle pour la Pologne, les Etats baltes et potentiellement d’autres pays de l’ancienne URSS.

 

 

 

Auteur: Jean-Claude Gruffat

Jean Claude Gruffat est depuis Avril 2020 Managing Director chez Weild and Co, banque d’affaires indépendante présente dans plus de 20 États aux États Unis. Après une carrière dans la banque internationale chez Indosuez, puis Citigroup. Jean Claude Gruffat est le Chairman de Competitive Enterprise Institute, et un board member de Atlas Network, toutes deux think thanks libertariennes domiciliées à Washington DC. Il est également gouverneur de L’American Hospital de Paris. Titulaire d’un doctorat en droit public, et d’une maîtrise de science politique de l’Universite de Lyon, ainsi que ancien participant au Stanford Executive Program, GSB, Stanford University, CA.

29 Commentaires

Répondre à Denis Monod-Broca

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  • Thomas13

    13 mai 2014

    Pour ceux qui l’ignorent encore, le 2 mai à Odessa à eu lieu le massacre de 43 à 130 personnes par les groupuscules neo-nazis lies au gouvernement non-élu issu de Maïdan. Les rebelles au gouvernement on été enfermes dans un immeuble et brûlés vifs. Ceux qui tentaient de s’échapper en sautant par les fenêtres étaient souvent tués par balle ou achevés par des coups au sol.
    Il y a des centaines de videos, et meme les plus extrémistes ne pourront pas occulter cet événement majeur qui restera dans l’histoire comme le symbole de l’extreme cynisme occidental alors que les reactions des US et de l’UE ont été d’accuser Moscou.
    Il n’y avait pas à Odessa de « pro-russes » et encore moins de russes, il n’y avait que des ukrainiens, dont certains opposés à un gouvernement non-élu soutenu par nos gouvernants contre l’épouvantail Poutine.
    Quoi que vous puissiez penser de cette affaire, sachez que les ukrainiens, dans leur immense majorité ne l’accepteront pas.
    Et vous n’avez pas fini d’en entendre parler.
    La majorité de ceux qui nous développent ici leur rhétorique guerrière contre la Russie d’une manière parfaitement irresponsable et perverse, oubliront bien vite leurs opinions haineuse à l’emporte pièce lorsque nos medias et nos politiques seront obliges de reconnaitre ce massacre barbare perpétré par les ‘gentilles victimes’ de Maidan.

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    • FriedrichList

      13 mai 2014

      Les pressetitué(e)s ne reconnaîtront jamais leurs erreurs et leur parti-pris.

      Ils ont loué Staline, ils condamnent Poutine.

      Les États-Unis déploient également leur contrôle militaire ailleurs qu’en Europe : Irak, Syrie, la Turquie étant déjà acquise de longue date. Mais aussi Afghanistan. Et puis aussi l’Afrique et l’Amérique du Sud.

      L’internationalisme est dorénavant assuré par les seuls USA puisque l’URSS a failli. Ayant abandonné depuis mai 68 l’idéologie anti-capitaliste, nos intellectuels se sont rangés du côté de « l’Internationale libérale » puisque « l’Internationale communiste » a échoué. A « Prolétaires de tous les pays … », succède à présent « Consommateurs de tous les pays … »

      Obama ayant été mis en place par cette « Internationale libérale », il reçoit immédiatement le Prix Nobel de la Paix ce qui permet de laver les consciences, et de guerroyer sans entrave. Sans entrave ? Jusqu’à ce que Poutine s’oppose à cet expansionnisme qui frappe à sa porte.

      Ainsi donc dans le fond, l’ennemi, ce n’est pas tant le capitalisme. Les communistes chinois s’en accommodent bien. L’ennemi, c’est l’opposant à cet expansionnisme militaire et marchand, cosmopolite et financier, aujourd’hui identifié : la Russie de Vladimir Poutine. Alors bien entendu, il gêne.

    • Robert Marchenoir

      13 mai 2014

      Contrairement à ce que prétendent le Front national et les zélateurs français de Poutine, la presse française ne s’oppose pas à l’autocrate du Kremlin. Elle est, au contraire, particulièrement sensible à sa propagande.

      Elle fait sans cesse allusion aux « référendums » de Crimée et d’Ukraine de l’Est, sans davantage de précautions de vocabulaire, alors qu’il n’y a jamais eu de référendum dans ces régions.

      Parler de référendum alors que la Crimée est occupée par l’armée russe, que l’opposition se voit interdire de faire campagne, que ses membres sont enlevés, torturés et assassinés, que le vote n’est pas secret, qu’il n’y a pas de listes électorales, qu’on peut voter pour des amis, ou plusieurs fois, ou en mettant plusieurs bulletins dans l’urne, ou en portant un drapeau russe, que le parlement de Crimée a été envahi par l’armée russe, qu’il a nommé un nouveau premier ministre sous la menace des armes, qu’il a réclamé le rattachement à la Russie avant le « référendum », etc, etc…

      Qui, dans la presse française, a signalé que les forces de sécurité ukrainiennes ont arrêté des militants pro-russes armés, transportant cent mille bulletins de vote pré-remplis en faveur de l’indépendance de la « République populaire de Donetsk » ?

      Qui, dans la presse française, a écrit que des miliciens ont déboulé dans une usine pour obliger les ouvriers à voter sous la menace de leurs armes, et les ont prévenus qu’ils brûleraient leur usine s’ils ne s’exécutaient pas ?

      Qui, dans la presse française, à indiqué qu’un journaliste allemand a pu « voter » six fois de suite au dernier « référendum » organisé par l’immense Poutine en Ukraine ?

      Qui, dans la presse française, donne la voix aux Ukrainiens, dont j’aimerais rappeler ici qu’il est principalement question ? Tout semble se résumer à une lutte Etats-Unis + Union européenne contre Russie. On pourrait peut-être demander l’avis des Ukrainiens ?

      Comment se fait-il que les partisans français de Poutine, qui prétendent défendre les ouvriers, ne donnent pas la parole à Mykola Volynko, chef du syndicat des mineurs du Donbass, région dont la propagande de Moscou prétend qu’elle est massivement pro-russe, ce qui est tout à fait faux ?

      Mykola Volynko a donné une fort instructive interview à un média russe, où il défend l’unité de l’Ukraine et s’oppose aux menées subversives des milices russes :

      http://euromaidanpr.com/2014/05/12/we-will-not-let-putin-spit-into-our-soul-full-interview-with-mykola-volynko-head-of-the-trade-union-of-donbas-miners/

      Ah, évidemment, il faut lire l’anglais (ou le russe…). A ce sujet, on lira avec intérêt la réponse du syndicaliste, lorsque le journaliste lui demande quelles langues il parle : le russe, l’ukrainien et l’anglais…

      Donc : a) il est pro-Kiev mais malgré tout il parle russe, b) il reproche aux « russes ethniques » nés en Ukraine de se refuser à apprendre l’ukrainien, c) il parle la langue de l’Empire honni de nos bons apôtres souverainistes et anti-libéraux…

      Je serais curieux de savoir combien de dirigeants de Force ouvrière, Sud ou la CGT parlent anglais…

    • Galahad

      28 mai 2014

      Robert, ça fait plaisir de vous lire sur ce sujet que vous avez visiblement un peu potassé et sur lequel vous êtes malheureusement, dans le paysage de la blogosphère conservatrice-libérale francophone, une voix un peu solitaire.

      Je suis moi aussi toujours étonné d’apprendre que la presse française serait a priori hostile à « Poutine ». Elle ne me paraît dans l’ensemble pas avoir d’a-priori particulier – juste parfois une tendance paresseuse au renvoi dos-à-dos de 2 « impérialismes » (l’américain et le russe, le premier d’entre eux justifiant mes guillemets) – mais elle me semble en revanche assez souvent vulnérable à la propagande russe, laquelle comme vous le souligniez ne se singularise pourtant pas par sa subtilité. Vulnérable par négligence ou incompétence plutôt que par idéologie, d’ailleurs. Enfin, en tout cas, il me semble.
      Un seul exemple, pris dans l’émission d’Arte de ce soir consacrée en partie à l’Ukraine : la journaliste y mentionne les résultats de l’élection présidentielle en ajoutant qu’ils étaient entachés du boycott du scrutin dans les oblast de Donetsk et de Lougansk.
      Un « boycott »…
      C’est quand même incroyable qu’un journaliste puisse dire d’une élection dont les séparatistes ont fait en sorte qu’elle ne puisse avoir lieu sur le territoire dont ils ont le contrôle qu’elle a été boycottée! Elle aurait été boycottée si, dans l’hypothèse où ils avaient été libres de le faire, les habitants de Donetsk avaient choisi, en grande partie voire en majorité, de s’abstenir. Ç’aurait pu être le cas, d’ailleurs, bien que le seul fait que les insurgés aient jugé nécessaire de l’empêcher permette d’en douter.
      Bien entendu, aucun des intervenants présents, à peu près tous du même avis (oui bien sûr, ce que fait la Russie –pas bien, mais surtout, surtout : arrêter de la provoquer avec l’OTAN et l’UE sinon c’est la 3ème guerre mondiale assurée, de toute façon l’Ukraine n’est qu’une kleptocratie, zone d’influence russe,… tout ça) aucun, donc, n’a été étonné de ce choix de mot ou n’a jugé utile de rectifier.

      Si je peux me permettre une remarque plus personnelle, je m’étonne par contre, même si j’ai bien conscience que le vote est toujours un choix de moindre mal, que vous puissiez accorder votre suffrage à un parti dont le « foreign minister » est le sinistre Chauprade, dont les valeurs afficheés sont de plus en plus socialistes (et dont le chef est la ridicule MLP, de surcroît!).

    • Eric B.

      13 mai 2014

      Malheureusement de tels atrocités sont survenues à toute époque et tout lieu sans pour autant lever un soupçon ou tout autre problème morales à nos leaders, médias ou citoyens.
      Peut-être que dans trente ans, un historien américain ou européen étudiera cette période occidentale objectivement, et peut-être que quelque médias décideront d’éditer un ou deux articles. Mais c’est tout, pas de remise en cause…

  • Robert Marchenoir

    11 mai 2014

    Les forces de sécurité ukrainiennes ont saisi hier, à un barrage routier près de Sloviansk, des armes à feu… et 100 000 bulletins de vote pré-remplis en faveur de l’indépendance, pour le référendum illégal qui doit avoir lieu aujourd’hui dans la « République populaire de Donetsk » auto-proclamée.

    http://euromaidanpr.com/2014/05/10/more-than-100-thousand-pre-filled-separatist-referendum-ballots-seized-as-a-terrorist-group-is-captured

    Après, vous lirez dans Le Figaro, et autres organes de presse « aux ordres de l’OTAN », que la région de Donetsk s’est prononcée par référendum en faveur de la sécession.

    Et Aymeric Chauprade, « ministre des Affaires étrangères » de Marine le Pen, nous certifiera que le référendum aura été tout à fait régulier, exactement comme celui de Crimée où il a servi « d’observateur international ». En bloguant au monde entier, assis à la terrasse d’un bistrot, que la démocratie avait été respectée, alors qu’il y restait encore une demi-journée de vote, et que le dépouillement n’avait même pas commencé.

    Une étude intéressante d’un organisme de consultants sur le soutien à Poutine des partis d’extrême-droite européens (et vice-versa) :

    http://www.riskandforecast.com/post/in-depth-analysis/the-russian-connection_803.html

    Elle montre l’hypocrisie des indignations du maître du Kremlin : pendant qu’il ameute l’opinion internationale contre les « nazis » et les « anti-sémites » du gouvernement de Kiev, il invite en Russie, pour une conférence de coordination et d’action commune, un parti comme Aube Dorée, qui, en Grèce, est ouvertement anti-sémite, et dont le chef, lorsqu’il était moins connu, ne faisait pas mystère de son admiration pour Hitler.

    Tandis que d’innombrables journalistes, hommes politiques et blogueurs occidentaux gobent toute crue cette propagande plus grossière que celle des Soviétiques… Lesquels faisaient semblant, au moins, de défendre les intérêts des « peuples » occidentaux et du « prolétariat mondial », contre leurs « oppresseurs » du « patronat » et de la « classe dirigeante ».

    Avec Poutine, c’est beaucoup plus simple : il s’agit d’imposer le pouvoir russe par la force, point final. Et certains Occidentaux, avides de se trouver un maître, courent lui faire allégeance.

    Le rapport de Risk and Forecast mentionne, en passant, des rumeurs selon lesquelles certains de ces partis d’extrême-droite recevraient des financements de Moscou. Mais c’est pour affirmer qu’il n’y a aucune preuve à cet effet, et qu’il est bien plus probable qu’ils soutiennent Poutine par idéologie. Tout au plus reçoivent-ils une aide en nature, sous forme de formation à la propagande et d’aide à la diffusion médiatique, comme on l’a vu en France avec la très explicite Pro Russia TV (qui a d’ailleurs suspendu ses « émissions », dans l’espoir d’une aide renouvelée de Moscou).

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  • Robert Marchenoir

    9 mai 2014

    La ville de Horlikva, en Ukraine, est aux mains de voyous alcooliques, qui règlent des comptes personnels grâce aux armes distribuées par les Russes :

    Called my college buddy in Horlivka. He says that their city is a “f*cking Somalia” and that he’s getting his stuff ready to leave for Kyiv. Masked people with automatic machine guns pat people down at all checkpoints.

    Local alcoholics and ex-cons have finally come to power. Class war. His acquaintance worked at the firm with loaders. Alcoholics. She kicked them out. A long time ago. Yesterday, these loaders stopped her at a checkpoint: they took her money and valuables, kicked her in the teeth, and knocked a couple of them out.

    Recently, they found and took a pellet gun from his friend’s car (bought with a permit). Alcoterrorists [alcoholic terorrists] are not satisfied with the permit of “the Ukrainian state.” They gave away his pellet gun to a student high on something, right in front of him. My friend’s neighbor had his money taken away straight by the bank branch: a car with cop plates drove over, four guys with automatic machine guns came out, and took a sizeable amount “for the Donetsk Republic.” There are no cops. Taverns and shops are still open. All cars in showrooms are missing. Russian spring.

    http://maidantranslations.com/2014/05/09/horlivka-ukraine/

    Notez que cela vient de la stratégie soviétique : donner le champ libre aux délinquants de droit commun pour terroriser les opposants politiques.

    http://fr.liberpedia.org/Socialement_proche

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  • Philippe

    8 mai 2014

    En 1997 Brzezinski publie son  » grand echiquier  » il indique que la domination de la partie occidentale de l’eurasie ( par les USA comme chef de file et unique super-puissance) implique que l’Ukraine passe a l’ouest.Brzezinki polonais d’origine est obsedé par la  » grande Pologne  » et il indique aussi que les USA a l’époque seule super-puissance au monde ont l’ambition et les moyens d’appliquer cette strategie.Or cette crise urainienne survient en 2013-14 alors que les USA ne sont plus du tout l’unique super-puissance.Pourtant Brzezinski reste l’inspirateur d’Obama.Putin lui a bien compris la faiblesse politique d’Obama, il s’est joué de lui en Syrie, il accompagne l’Iran vers la puissance nucleaire tout en bernant les USA et le groupe 5+1 . Donc la Crimée tombe dans son escarcelle comme un fruit bien mur.Ni l’Allemagne , ni la Grande-Bretagne ne leveront le petit doigt.La France sifflote son refrain  » droits de l’homme  » mais va vendre deux navires de guerre a la Russie.Une Ukraine finlandisée convient tres bien a Putin.Je dois donc tirer la conclusion que l’Union Européenne est belle et bien morte, que le FN-UKIP-Geert Wilders vont l’emporter le 25 mai et qu’il faut donc secouer le cocotier de cette pètaudière bruxelloise qui n’a ni les moyens ni les talents pour faire face aux dèfis de l’époque.

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    • jcgruffat

      8 mai 2014

      Vous avez raison au moins sur un point, l’absence de politique exterieure de la Communaute est une des lacunes principales de la construction europeenne et de sa credibilite..

  • Eric B.

    30 avril 2014

    Jean-Claude Gruffat, Charles Gave,

    Je sais que l’économie passe avant tout autre aspect sur ce blog mais je voudrais tout de même connaitre vos points de vue sur le sujet.
    On dit des américains qu’ils ont toujours plusieurs coups d’avances. On peut le voir avec la Russie actuellement, qui va perdre énormément, peu importe ses futures actions. Si elle intervient en Ukraine, elle perdra tous ses marchés avec l’Europe et peut-être même avec la Chine. Si elle ne fait rien, les russophones se feront lentement réduire à la catégorie de sous-homme en Ukraine, et une guerre civile s’en suivra qui pourrait avoir des conséquences graves pour la Russie elle-même.
    Pensez-vous que le moment est « idéalement inopportun » pour lancer un grand rapprochement avec la Russie (politique, infrastructure, mais surtout économique)? Pour ma part, je pense que l’Europe doit faire le premier pas, car personne ne s’y attendrait, les gains seraient immenses, et l’Europe doit absolument démontrer sa souveraineté à l’encontre des USA.
    Est-ce qu’une voix(e) européenne indépendante des USA et de l’OTAN reste la dernière chance pour la Russie ou y voyez-vous une autre sortie positive pour la Russie?

    PS. Je vis actuellement au Minnesota et je peux vous affirmer que les midwesterns n’ont absolument aucune idée de ce qui se passe en Ukraine! Pourtant cela pourrait bien être le plus grand conflit depuis la seconde guerre mondiale si l’humiliation imposée aux Russes devenait trop grande, tel l’Allemagne qui n’avait pas supporté son humiliation il y a de cela 95 ans!

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    • idlibertes

      30 avril 2014

      Alors, je ne peux pas répondre ni pour JC Gruffat ni pour charles gave toutefois:

      – « si elle intervient elle perdra ses marchés » me semble loin d’être une acceptation commune;

      -« l’europe doit montrer sa souveraineté vis à vis des USA »? Vraiment? Pourquoi? C’est écrit ou? Pourquoi l’Europe devrait elle se poser en s’opposant, au 21 eme siécle? N’est ce pas un tantinet réducteur?

    • Eric B.

      1 mai 2014

      Tout t’abord, merci Monsieur Gave pour votre précieuse réponse qui est toujours tellement facile à comprendre: « Everything should be made as simple as possible, but not simpler ».
      J’ai probablement mal exprimé mes idées sur mon précédent post en référence à la réaction de Robert et je m’en excuse ! Quelque fois, les émotions et impulsions entravent la logique et la raison, même pour un ingénieur… par contre je suis tout de même persuadé qu’il n’y a que des avenirs négatifs pour la Russie.
      La proximité de l’Europe à la Russie nous force à adopter une politique forcément différente à celle des USA. Et c’est bien pour cette raison, que je trouve insupportable que toutes les décisions et actions européennes de ces derniers mois envers la Russie soient un simple copier-coller de celles des USA. On est bien d’accord au moins sur le fait que l’Europe perdra beaucoup plus à ce « jeu » que les USA.
      Depuis 1917, il n’y a eu quasiment aucun temps de répit pour rapprocher (économiquement, politiquement et infrastructures) les entités européennes et russes, pourtant si proche historiquement et culturellement, et surtout géographiquement. Et c’est bien pour cela que je pense qu’il n’y aura pas d’époque idéale ou de meilleurs moments pour se rapprocher avec la Russie que maintenant. D’autre part, si l’on pouvait se permettre, d’espérer que les Russes se mettent un jour à « rêver » de notre modèle occidentale, les méthodes employées sont totalement contre-productives et les conséquences seront irréversibles pour au moins une génération. Par contre, si l’on est malthusien et que l’on pense que les Russes ne changeront jamais, alors oui il faut continuellement les isoler, les contenir, les rabaisser si nécessaires et en dernier effort les punir.
      Il n’y a que très peu d’exemples (citez-moi en SVP), depuis la Seconde Guerre Mondiale, de nations ayant fait les frais de la folie militaire occidentale, qui soient devenus de bonnes démocraties avec de solides libertés individuelles, économiques et politiques.
      Pour ce qui est de la propagande russe, je tiens à rappeler que la propagande est faite des deux cotés et que la majorité des citoyens de l’Occident s’informe à travers des médias occidentaux. Alors oui, il y a RT et Voice of Russia mais ils ne sont que très peu lus et bien évidement marginalisés. D’autre part, je vais ramener le discours au bas des pâquerettes un très court moment et les trolls vont certainement pullule. Mais ou sont donc ces preuves irréfutables de Colin Powell et Rasmussen (secrétaire générale de l’OTAN) de MDM en Irak ? Mais ou sont donc ces preuves irréfutables de l’administration-Obama que le régime Syrien ait utilisé des armes chimiques (parce que 30 morts au gaz sarin c’est beaucoup plus grave que 100000 morts par arme conventionnel) ? Et pour se rapprocher de mon texte, mais ou sont donc ces preuves irréfutables de John Kerry et le New-York Time (photos et articles bidouillés) que des troupes russes se soient postées en Ukraine ? A l’opposé, ou sont ces preuves irréfutables que les USA n’agissent pas directement sur le régime ukrainien ?
      Les conséquences d’une isolation économique avec la Russie ne seront probablement pas ressenties aux USA ou très faiblement, et j’en suis bien content vu que j’y vis avec ma femme et mes enfants.
      Votre exemple alsacien n’a aucune valeur argumentaire ! Mon père est né juste à la fin de la Seconde Guerre Mondiale et ses parents ne parlaient que très peu le Français. Les instituteurs tout droit venus des quatre coins de la France n’avaient aucune sympathie pour des enfants qui n’arrivaient pas à aligner trois mois en français, cad une majorité des enfants à cette époque! Et il n’était pas bien vu du tout de s’exprimer dans le dialecte alsacien dans les lieux publiques. Pendant que la culture alsacienne était lentement exclue du Pacte O’ Grand Républicain, d’autres cultures et langues en Europe ont bénéficié d’une plus grande tolérance. L’Alsace d’aujourd’hui est en paix et j’en suis très heureux, mais l’Alsace de 1918 aux années 50 n’est pas l’époque idyllique que Robert Marchenois utilise comme contre-argument et je ne vous laisserai certainement pas en abuser.
      Je tiens à rappeler que je ne suis pas anti-américain ; j’y vis, ma femme est américaine et mes enfants le sont à moitié, et juste pour référence, l’américain de base est bien plus sympathique et tolérant avec les étrangers que le français de base. Je tiens aussi à rappeler que je ne suis pas anti-français, je respecte mon pays qui a su se défaire de la tyrannie avant toute autre nation européenne, malgré la mauvaise volonté de ses voisins terrestres et maritimes de l’époque, et les difficultés qui en ont suivies. Et chose plus rare chez un non-socialiste français et contre un état obèse, je suis tout de même relativement fière des développements industriels français des 60’s et 70’s, tel l’aéronautique, le transport à grande vitesse, l’aérospatiale et le nucléaire (militaire et énergétique). Et finalement, je veux aussi rappeler que je ne suis ni pro-russe, ni antirusse, mais simplement pas indifférent aux actions et discours actuels et futurs de l’Europe et des USA envers notre gigantesque voisin la Russie.

    • Robert Marchenoir

      8 mai 2014

      J’en ai un peu assez de cet argument inspiré par la propagande soviétique — pardon, russe — qui voudrait que puisque les Etats-Unis auraient menti sur les « armes de destruction massive » en Irak, alors la Russie aurait le droit de s’emparer de la Crimée, voire de l’Ukraine tout entière.

      Donc, expliquez moi : parce que les Etats-Unis auraient envahi de façon illégitime l’Irak en 2003, il serait légitime pour la Russie d’envahir l’Ukraine en 2014 ? Quel est le rapport ? L’Irak était une colonie russe ? Onze ans après, une invasion peut être considérée comme une défense légitime à une autre ?

      Les personnes qui emploient cet argument sont en général opposées à la décision des Etats-Unis d’envahir l’Irak : donc, parce qu’il serait moralement condamnable pour l’Amérique d’avoir attaqué l’Irak, opération similaire et comparable d’après eux à l’invasion de la Crimée, il serait moralement méritoire pour la Russie d’attaquer l’Ukraine ?

      On se moque de qui, exactement ?

      Il me semble que ceux qui dénoncent l’invasion de l’Irak au nom des droits universels et de la morale devraient être les premiers à dénoncer l’invasion de la Crimée au nom des droits universels et de la morale.

      Sauf à vouloir prouver qu’ils n’en ont absolument rien à foutre des droits universels et de la morale, qui impliquent par définition que toutes les nations soient jugées sur les mêmes critères moraux. Sauf à vouloir trahir leurs motivations réelles, qui sont la haine de l’Amérique et la volonté de la voir humiliée par tous les moyens, y compris l’asservissement, par les Russes, d’un peuple tiers qui n’a rien à voir dans l’histoire : les Ukrainiens.

      Non seulement l’invasion de l’Irak ne justifie pas celle de la Crimée et la subversion de l’Ukraine, mais elle n’a absolument rien à voir sur le plan militaire, politique et même moral.

      Que je sache, les Etats-Unis ne revendiquaient pas l’Irak et n’avaient pas pour but de l’annexer, et d’ailleurs ils ont, aujourd’hui, quitté l’Irak.

      Le but de la guerre contre l’Irak était de punir Sadam Hussein, objectif qu’on peut discuter, mais Sadam Hussein était un dictateur sanguinaire qui, de façon abstraitement morale et indépendamment de toute considération de politique internationale, méritait largement une punition.

      Le but de la guerre contre l’Irak était de défendre les Etats-Unis et l’Occident en général contre la menace musulmane, objectif qui est absolument indiscutable et parfaitement légitime. En l’occurrence, seul le choix de la cible et des moyens était discutable, pas le motif.

      Le but de la guerre contre l’Irak était aussi d’y établir la démocratie libérale à l’occidentale, objectif dont on peut discuter la pertinence sur le plan de la politique internationale et du pragmatisme, mais certainement pas sur le plan moral : bien évidemment que sur le plan moral, la démocratie libérale est largement préférable à la dictature sanguinaire orientale qui régnait en Irak, même si on peut considérer comme naïf l’espoir de l’imposer par la force à un pays musulman et arriéré.

      Or, le but de Poutine dans sa guerre contre l’Ukraine est bien de l’annexer définitivement, en fait sinon en droit. Il ne fait pas mystère que dans son esprit, la Crimée a d’ores et déjà réintégré la Russie pour toujours.

      Il est aussi évident que le but de Poutine en asservissant la Crimée est d’imposer sa vision de la politique, basée sur le mensonge, la ruse, la violence, le vol, le pillage, le pouvoir personnel, la persécution et l’assassinat des opposants.

      De quelque façon qu’on le prenne, non seulement le parallèle entre l’Irak et l’Ukraine ne justifie pas l’action russe, mais il la condamne.

      Enfin, j’aimerais rappeler que, contrairement à
      ce que la propagande anti-américaine et néo-marxiste nous répète, les armes de destruction massives irakiennes existaient bel et bien, même si elles ne se trouvaient pas dans la fiole présentée par Colin Powell à l’ONU.

      La preuve : Sadam Hussein s’en est servi pour tuer 5 000 civils appartenant à son propre peuple en 1988, à Halabja :

      http://en.wikipedia.org/wiki/Halabja_chemical_attack

      Alors comment se fait-il que les Américains ne les aient pas retrouvées quand ils ont envahi le pays ? Eh bien parce que Saddam Hussein les a fait passer en Syrie… où Bachar El Assad vient de s’en servir (de celles-là, ou d’autres). C’est un diplomate irakien qui l’a a avoué à W. Lewis Amselem, diplomate américain à la retraite, auteur du blog The DiploMad.

      Le même diplomate irakien a expliqué que Saddam Hussein avait bel et bien engagé un programme pour acquérir l’arme nucléaire :

      http://thediplomad.blogspot.fr/2013/08/quick-note-on-syrian-wmds-and-iraq.html

      Quant aux attaques chimiques récentes en Syrie, oui, on a la preuve qu’elles ont été réalisées par le gouvernement : elles ont été faites par hélicoptère, et seule l’armée de Bachar El Assad en possède :

      http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/syria/10795813/Syria-chemical-weapons-the-analysis-that-proves-Assad-launched-chlorine-gas-attacks.html

      Ce qui n’exclut pas complètement que les rebelles aient aussi utilisé l’arme chimique, mais cela réduit en poussière le mythe de la propagande anti-américaine et pro-russe, selon lequel Bachar El Assad serait un gentil garçon que les atlanto-sionistes font rien qu’à embêter avec leurs vilains complots.

    • Eric B.

      9 mai 2014

      Dans un monde idéal, l’auto-détermination du peuple et le principe de nation souveraine seraient respectées. Ce monde idéal n’existant pas et les dégâts étant déjà faits, on ne peut qu’espérer qu’une solution pacifique sera trouvée pour le peuple ukrainien, sans diaboliser ni l’Europe, ni la Russie.
      Mon commentaire est très clair et je n’ai jamais insinué que la Russie ait le droit d’envahir l’Ukraine car les USA ont fait je ne sais quoi… Pur délire de votre part !
      Vous imaginez simplement ce que je n’ai pas dit. Vous avez entre-lus « Irak », « Powel » et « MDM » dans ma réponse et automatiquement je suis ce monstre qui souhaite invasion russe en Ukraine.
      Je voulais juste rappeler que la propagande est effectuée des deux côtés, et que le gouvernement américain a bénéficié des médias occidentaux pour partir en croisade en Irak.
      Je m’excuse d’avance de ne pas avoir eu le respect de lire attentivement le reste de votre message, mais malheureusement vous avez complètement déraillé et votre réponse ne m’est pas du tout destiné.
      Et surtout, n’essayez pas de lire quoi que ce soit entre les lignes, je n’insinue strictement rien.

    • Robert Marchenoir

      9 mai 2014

      Eric B. : ce n’est pas un « délire de ma part ». Vous avez bien écrit :

      « Mais ou sont donc ces preuves irréfutables de Colin Powell et Rasmussen (secrétaire général de l’OTAN) de MDM en Irak ? Mais ou sont donc ces preuves irréfutables de l’administration-Obama que le régime Syrien ait utilisé des armes chimiques (parce que 30 morts au gaz sarin c’est beaucoup plus grave que 100000 morts par arme conventionnel) ? »

      Je vous ai répondu. Je vous ai donné les preuves. J’ai aussi expliqué pourquoi cela n’avait aucun rapport, sinon celui qu’essaye d’établir la propagande russe, et ceux qui la gobent « hook, line and sinker » et la répercutent en Occident.

      Ne me dites pas que ces gens n’existent pas. Je veux bien que maintenant vous vous démarquiez d’eux, mais ne me dites pas qu’ils n’existent pas. Le premier parti de France, le Front national, pour lequel je vais voter aux européennes, a pour responsable de la politique étrangère Aymeric Chauprade, qui se fait le porte-voix zélé en France de la propagande russe sur l’Ukraine, à se demander s’il n’est pas payé pour cela, comme était payé le PCF par Moscou en son temps.

      D’autre part, je m’aperçois que vous avez bel et bien écrit, et cela a un rapport direct avec l’Ukraine :

      « Mais ou sont donc ces preuves irréfutables de John Kerry et le New-York Time (photos et articles bidouillés) que des troupes russes se soient postées en Ukraine ? »

      Et là-dessus je ne vous ai pas répondu. Eh bien ces preuves sont « all over the place », et tout d’abord dans la bouche de Vladimir Poutine, qui a reconnu l’évidence il y a quelques jours, à savoir que c’était bel et bien les troupes russes qui avaient perpétré la subversion et l’annexion de la Crimée, avouant ainsi qu’il avait menti quand il avait soutenu exactement le contraire au moment où se déroulait la conquête.

      Poutine, qui a eu le culot, dans la même phrase, de nier que des soldats russes se trouvent maintenant en Ukraine du sud-est, montrant ainsi son art de piétiner sa propre crédibilité et de mentir « in their faces » à ses opposants.

      Cela quelques jours après qu’un officier du GRU, le service de renseignements de l’armée, le concurrent du KGB à l’époque soviétique, a donné une interview à la presse russe, où il a déclaré être sur place, en Ukraine de l’est, et diriger la rébellion soi-disant spontanée des pro-russes. Interview dans laquelle il a donné son pseudonyme, son véritable nom, son grade (colonel), et où il s’est laissé photographier en uniforme.

      Le foutage de gueule poutinien est donc stratosphérique. Il fait partie de la stratégie de l’individu, qui consiste à humilier ses opposants en plus de les opprimer.

      D’autre part, il suffit de lire les compte-rendus des envoyés spéciaux occidentaux sur place, de regarder leurs photographies et leurs films, de regarder les photos et les vidéos enregistrées par d’innombrables personnes en Ukraine : on voit les soldats russes dirigeant la subversion en Ukraine de l’Est, on voit que ce sont des soldats et non pas des « forces d’auto-défense locales », qui certes, existent, mais sont organisées et dirigées par les premiers, et que l’on peut différencier des militaires au premier coup d’œil — et d’ailleurs les soldats russes en Ukraine ne font pas grand mystère de leur identité.

      Plusieurs ont reconnu, à différentes reprises, aux journalistes occidentaux, qu’ils étaient bel et bien des soldats russes. Certains ont déclaré être déjà intervenus en Crimée ou en Géorgie. Les garde-frontière ukrainiens arrêtent régulièrement des « touristes » russes qui tentent de pénétrer sur le territoire avec du matériel militaire.

      Comment diable croyez-vous que des hélicoptères de l’armée ukrainienne aient pu être abattus en plein vol par les insurgés ? Pensez-vous sérieusement que des civils d’origine russe, mécontents parce que, soi-disant, ils ne peuvent pas déclarer leur impôts en russe, soient en mesure d’abattre en vol un hélicoptère muni de canons, leur donnerait-on les armes pour cela ? Comment croyez-vous que des foules de civils désarmés aient pu bloquer des colonnes de blindés ukrainiens, puis les désarmer, puis s’en emparer, sans avoir reçu des instructions sur la façon de procéder de la part de professionnels connaissant parfaitement le pays et son armée ?

      L’armement, l’équipement, l’entraînement, le comportement sur le terrain, distinguent à l’œil nu le soldat de l’insurgé équipé comme un voyou et agissant comme un hooligan.

      Il n’y a pas que le New York Times dans la vie, que je lis fort peu car c’est un journal de gauche. Si vous voulez des sources sérieuses sur l’Ukraine, je vous conseille le Daily Telegraph de Londres, qui a des gens sur le terrain. Je vous conseille aussi le service de relations publiques (c’est un bien grand mot) d’Euromaidan, que curieusement personne ne cite dans cette histoire. Il y a évidemment plus d’informations crédibles sur leur site que dans les médias de propagande poutiniens.

      http://euromaidanpr.com

      Autant de nombreux Occidentaux se réfèrent à la Voix de la Russie en la matière, autant personne ne semble même consulter Euromaidan. Il me semble que tant qu’à vouloir réfuter la thèse du camp opposé à l’aide de la propagande du camp d’en face, il faudrait consulter les deux sources de propagande, et non une seule.

      Au demeurant, personne ne semble demander l’avis des Ukrainiens dans cette histoire, qui ont eux aussi une presse, faut-il le préciser, et même une version anglophone de cette presse. Peut-être, avant de prétendre régler le sort des Ukrainiens à leur place, faudrait-il leur demander leur avis.

      https://www.kyivpost.com

    • Eric B.

      9 mai 2014

      Je ne vais pas répondre à chacun de vos paragraphes car je suis d’accord avec plusieurs d’entre eux, mais tout de même quelque points.
      J’ai cité les photos du NYT sachant que Poutine avait déjà révélé avoir envoyé ses troupes en Crimée. Par contre, le HIC est que le NYT fabrique des preuves bidon pour affoler la masse, j’appelle cela de la propagande. Je vous fais entièrement confiance pour trouver des articles et références qui attestent que des russes (citoyens, soldats, mercenaires, terroristes, etc.) attisent le conflit, comme tout autre personne pourrait faire de même avec les européens et américains. Il y a même des articles qui font état de mercenaires US, de soldats anglais, ou de fou-alliée Takfiri en Ukraine.
      Je suppose qu’il doit y avoir toute catégorie sociale dans ces ukrainiens pro-russe : hommes, femmes, jeunes, vieux, calmes, excités, impulsifs, réfléchis, des prêtres (pourquoi pas), des journaliste, des politiques, ex-soldats ukrainiens, ex-soldats soviets, des gens sachant manier les armes, etc. D’autre part, ces ukrainiens pro-russe ont pris le contrôle de plusieurs bâtiments publics (mairie, police, casernes, etc.). Tous les ingrédients sont présents pour qu’un ukrainien pro-russe (de préférence un homme, excité et ex-soldat) ait accès à une arme permettant de descendre un hélicoptère.
      Et pour cette menace musulmane qui vous sert de prétexte à une invasion en Irak, la plupart des pays arabes contrôlent leur peuple avec une main de fer, ce qui attenue grandement tout risque terroriste. Alors peut-être que les USA sont allés en Irak pour instaurer une démocratie (quelle altruisme), mais la menace musulmane (comme vous l’appelez) en est grandie.

    • Robert Marchenoir

      11 mai 2014

      Eric B. :

      Il ne suffit pas d’avoir accès à une arme pour abattre un hélicoptère militaire, armé de canons ou de mitrailleuses. Il faut savoir s’en servir, et avoir suivi un entraînement à cet effet.

      Les hélicoptères ukrainiens qui ont été abattus l’ont été par des missiles sol-air. Cela exclut totalement qu’ils aient été abattus par les miliciens civils pro-russes.

      Je serais curieux que vous m’indiquiez quelles sont les preuves que le New York Times aurait fabriquées et publiées. Qu’il ait publié, ans le savoir, des fausses preuves fabriquées par un gouvernement, c’est parfaitement possible. C’est inévitable dans le journalisme. Si la presse devait s’abstenir de citer tous les propos officiels qui sont mensongers, il n’y aurait plus grand’chose dans les journaux.

      La dernière fois que le New York Times a publié un reportage bidonné, de mémoire, c’était l’un de ses journalistes-vedettes, présenté comme un prodige censé prouver que l’on pouvait être à la fois noir et journaliste d’investigation d’élite, qui l’avait totalement inventé. Le journal l’a démasqué et licencié avec fracas.

      Enfin, à vous suivre, puisque les chefs d’Etat arabes tiennent leurs peuples d’une main de fer, cela prouve bien que le terrorisme musulman n’existe pas, n’est-ce pas ?

    • jemapelalber

      8 mai 2014

      Bonjour,
      Petit rappel : L’europe a déja oubliée le Kosovo ? Quand une population obtient un territoire du fait de sa majorité numérique et non de son occupation historique ? Comment approuver les Kosovars et condamner les Russes ? Donc, pour en revenir à l’Alsace…les allemands auraient doublement le droit de revendiquer notre rattachement à leur pays vu que nous sommes de culture germanique tout comme la suisse allemande n’est-ce pas ?

    • Eric B.

      9 mai 2014

      Laissons les alsaciens tranquilles, qui de toute époque (même durant leur apogée au XVI siècle) ont toujours été très dociles et su faire avec.
      Entre parenthèse, « faire avec » est une expression allemande (mitmachen), très utilisé en Alsacien (-: il doit y avoir une raison historique…

      Et pour couper court, les allemands n’en veulent pas de ce poison alsacien qui leur a coûté très cher ce dernier siècle.

      Et l’histoire nous rappelle qu’après le massacre de plus de la moitié de la population alsacienne par des mercenaires suédois, et par le bon général Turenne (qui a bien évidement des statues à son effigie dans toute la région de nos jours) et ses troupes, nous avons été repeuplés par des paysans suisses de la région de Bales et de ses alentours. Donc, la Suisse serait plus légitime que l’Allemagne.

    • idlibertes

      30 avril 2014

      Ceci est un extrait de charles gave qui apporte un bon début de réponse:
      « Défier la Russie, mettre en jeu ses intérêts vitaux peut parfaitement se justifier si l’on est Jean Paul II ou Reagan et si l’on a préparé son coup longtemps à l’avance 
Aller chercher des poux dans la tête de l’ours Russe alors que l’on n’ a pas la moindre intention de » payer pour voir » me parait le comble de l’amateurisme (hypothèse probable) ou du cynisme (hypothèse non impossible) .
 Dans le premier cas , on se bornera à constater une fois de plus l’invraisemblable incompétence de nos chères élites Européennes. 
Mais outre l’incompétence, Il y a peut être une deuxième explication, quelque peu Machiavélique à ce qui pourrait bien être un désastre.
Lorsque les Colonels Grecs eurent des problèmes, il leur vint à l’idée d’envahir Chypre.
Lorsque les Généraux Argentins connurent le même genre de difficultés, ils décidèrent de conquérir les Malouines.
C’est une loi constante de la Science Politique.
Quand un système non démocratique se heurte à des difficultés économiques, il est d’usage d’envahir le pays d’à coté pour « recréer l’unité Nationale ». Cela se termine toujours mal.
Le but de nos brillants penseurs, qui savent fort bien que le système Européen n’est plus Démocratique est peut être de créer suffisamment de peur en Europe pour que les citoyens se rassemblent à nouveau sous la bannière bleue étoilée ? »

    • jemapelalber

      8 mai 2014

      Tout à fait d’accord avec . Cela sent l’amateurisme à plein nez et les antécédents historiques qui comme chacun le sait ne seront pas entendus de nos « Elites » ne leurs serviront pas de leçon. Même si l’action de Poutine peut être condamnable, je pense que la Russie sera montrée comme le bouc émissaire des problèmes Européens. Ce sera une excuse bien pratique, peut être pas un moyen de rassembler les Européens.
      Et bien entendu, personne en Europe n’a les moyens d’accompagner par de vrais mesures économiques ou militaires les paroles données au peuple Ukrainien. Quand aux USA, je doute qu’ils aient l’envie d’aller au fond des choses, tout au moins d’affaiblir l’Europe qui n’est pas un ennemi, certes, mais plutôt un concurrent dans le monde.

    • Robert Marchenoir

      1 mai 2014

      D’où tirez-vous que les russophones se feront réduire à l’état de sous-hommes si la Russie n’intervient pas ? De la propagande russe ?

      Tout d’abord, la plupart des Ukrainiens sont russophones, au moins à titre de seconde langue. Le russe est une langue véhiculaire en Ukraine. Quant aux « Russes ethniques », avec toute l’imprécision attachée à cette expression, ils semblent au contraire, en majorité, non seulement vivre en paix avec les autres Ukrainiens, mais être opposés au rattachement à la Russie.

      Il y a eu un référendum au moment de l’indépendance de l’Ukraine. Toutes les régions ont voté en majorité pour l’indépendance, y compris les régions de l’Est que la propagande russe présente comme russophones, y compris, même, la Crimée…

      Quant aux prétendues discriminations dont seraient victimes les Ukrainiens d’origine russe, je n’ai jamais lu un seul fait précis à l’appui de cette allégation, y compris dans la propagande de Moscou…

      Tous les témoignages recueillis sur place, par les journalistes, tendent au contraire à montrer que les Russes ethniques sont à peu près aussi persécutés, en Ukraine, que les germanophones ne le sont, en Alsace, par les hordes fascistes à la solde de Paris…

  • jcgruffat

    21 avril 2014

    Ce matin la presse internationale publie des photos des elements « pro-russes » ayant occupe des batiments publics dans la partie orientale de l’Ukraine.
    Surprise, certains de ces individus etaient deja impliques dans l’offensive russe contre la Georgie, et dans l’occupation de la Crimee.
    Ils ont ete identifies comme etant des forces speciales russes.
    Au moment ou le ministre Lavrov signe au nom de son gouvernement un accord suppose reduire la tension, et mettre fin aux occupations..
    Decidement les methodes du KGB/FSB ne changent pas, utiliser le canal diplomatique et avancer masque sur le terrain, pour atteindre les objectifs.

    Répondre
    • fox

      30 avril 2014

      la visite du patron de la Trop fameuse CIA , suivie par l agressivite des ukrainiens ,est bizarrement oublies par tous les journeaux francais – subventionnes tous a raison de 1 mio eu/mois-.Poutine a ete le seul a s opposer a l aventure libyenne et au risque Syrien, finalement il est plus raisonable que tous ces « democrates » anxieux de devier l attention des peuples de leur incapacite a conduire leurs economies.Aagiter le chiffon rouge de l adhesion de l ukraine a l Otan n est pas specialement intelligent, vue la situation geostrategique.Nous voyons en Afrique les suites de la « strategie brillante » et moralisante des occidentaux en Libye.

  • Robert Marchenoir

    19 avril 2014

    Rhâââ… On ne peut pas escalader les sanctions contre la Russie. On peut escalader l’Eiger, à la rigueur un escabeau, Bobonne si l’on y tient, mais l’on aggrave des sanctions, on les renforce, on les multiplie ou on les rend plus sévères.

    Ce n’est pas comme si la langue française manquait de ressources, au contraire du budget français.

    Répondre
  • jean-claude

    19 avril 2014

    Vos commentaires montrent a l’evidence le succes de la manoeuvre Poutine qui vous enfume avec sa propagande sur les antisemites russophobes.
    Je n’ai aucune illusion sur la volonte de l’Occident de faire echec a l’expansionnisme russe comme alternative a l’echec d’une politique economique exclusivement assise sur l’exportation du gaz et du petrole.
    C’est la survie de son regime qui est en cause et a ce jour il est gagnant.

    Répondre
  • Deupont

    17 avril 2014

    Quel autre discours pourrait-il être émis depuis votre point de vue? Vivre à New York deviendrait alors difficile avec une autre voix. Tout ce que l’ingérence US-EU-NATO dans le piémont russe va produire, c’est un rapprochement du business germano-russe, soit le pire cauchemard de certains (laisser parler allemands et russes seuls à seuls). Depuis le traité de Rappallo en 1922 signé par Tchitchérine et Rathenau, les allemands savent parfaitement s’entendre secrètement avec les russes à l’insu de l’Occident. Personne d’autre que la Russie dans la région des mers noire et Caspienne n’a de culture stratégique, à part peut-être quelques restes en Turquie, qui ronge sa hache depuis plus de deux siècles, après les défaites infligées par Souvorov, et la victoire sur Shamil, plus tard. En profondeur, il y a l’opposition polonaise et sa mythique illusion d’une Pologne de la Mer à la Mer, face à un héritage byzantin russe. Comme le disait von Bûlow avec sagacité dans ses mémoires, le thermomètre des relations germano russes, c’est la Pologne. Ce qu’il faut étudier dans le cas de l’Ukraine aujourd’hui, c’est l’histoire des relations germano-russes : prise russe de Berlin à deux reprises au XVIIIè et au XXè, (les Romanoff deviennent des Holstein-Gottorp après le règne de l’impératrice Elizabeth Petrovna, avec Pierre III et son épouse Catherine II), partages de la Pologne par les Monarques éclairés (Pusse, Autriche, Allemagne), les russes à Paris, sainte alliance du XIXè et pacte de non agression (condition sine qua non de l’unité allemande signée à Versailles) dénoncé par Guillaume II à son accession au pouvoir contre Bismarck (limogé pour cette raison), innoculation allemande de la révolution (Bismarck fondateur de la IIIè République), et en particluier du léninisme via le train plombé, résurrection de la Pologne, traité de Rappalo, pacte Molotov Ribbentrop (nouvelle alliance à l’instar de la paix entre Napoléon et Nicolas 1er) effacement de la Pologne et des pays baltes, collaboration entre la Gestapo et le NKVD entre 1939 et 1941, Stalingrad, Kursk, Yalta, l’armée rouge à Berlin. Partage de l’Allemagne. Rideau de fer. Solidarnost. Réunification allemande. Démembrement de l’empire soviétique. Intensification des échanges économiques germano – russes, et pipeline direct. etc…

    Le gouvernement aujourd’hui en place à Kiev et ses appuis agressivement russophobes et antisémites incarnent l’opposition polonaise séculaire à la Russie, qui doit s’inscrire dans le contexte meta historique de la lutte du Vatican contre la Russie orthodoxe, depuis la victoire sur le lac gelé d’Alexandre Nevsky sur les chevaliers Teutoniques au début du XIIIè siècle.

    Le meilleur moyen de jeter l’Allemagne, avide du retour de sa puissance stratégique dans les bras de la Russie, c’est d’agiter la menace ukrainienne d’une reconstitution d’une Pologne de la mer à la mer. Cela se termine historiquement par un partage de la Pologne. Plantu nous assurait que la meilleure blague de Brejnev était : « la Pologne aux Polonais ». Agiter le bain, c’est risquer le reflux.

    Répondre
  • Denis Monod-Broca

    16 avril 2014

    Si des sanctions étaient politiquement, moralement, justifiées, il conviendrait de les mettre en œuvre, quoi qu’il puisse nous en coûter. En l’occurrence, elles ne le sont pas. Les pires fauteurs de guerre c’est nous, USA et UE. Punir autrui pour les fautes qu’on a soi-même commises, c’est vieux comme le monde, mais ce n’est pas précisément juste ni moral…

    Répondre
  • vieux dinosaure

    16 avril 2014

    Depuis la fin de la guerre froide malheureusement la politique Americaine envers la Russie a ete d’une idiotie totale. C’est la provocation a tout va. Les missiles en Europe de l’Est , en reponse a la dissolution du pacte de Varsovie. Vouloir faire entrer la Georgie dans l’OTAN !!!, encercler la Russie en faisant des accords de defense avec ses pays voisins, et maintenant vouloir faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN.
    a quoi cela rime t il?
    Quand des cingles comme John Mc Cain et Sarah Palin tiennent des propos a dormir debout, on ne peut s’empecher de penser au discours d’adieu d’Eisenhower ou il mettait en garde contre les pressions du « complexe militaro industriel ».
    Sans vouloir defendre le regime autocratique en Russie, on peut etre inquiet de l’abscence de clairvoyance et de realisme de nos va-t-en-guerre.
    Durant la guerre froide Zbignew Brzezinski avait convaincu les dirigeants US que les 2 pions essentiels pour contrer la Russie etaient la Pologne et l’Ukraine. Ils n’ont pas l’air d’avoir evolue…

    Répondre

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