26 mars, 2021

Vaccination : une image de la puissance mondiale

L’état actuel des vaccinations de covid présente une photographie de la puissance mondiale, distinguant les pays qui ont su planifier la vaccination, ceux qui n’ont pas su et ceux qui ne peuvent pas. Le classement des pays ayant le plus vacciné offre quelques surprises, mais démontre aussi la puissance affirmée de l’Occident.

 

Tout au long de cette crise sanitaire, l’Union européenne a néanmoins montré son impuissance à apporter une solution pérenne et  se retrouve aujourd’hui distancée par les autres pôles politiques. Les États-Unis, le Royaume-Uni et Israël ont fait mieux qu’elle pour vacciner sa population et pour ainsi entrouvrir une sortie de piste. L’affaire était pourtant entendue : seule l’union des États d’Europe devait permettre d’acheter des doses de vaccins en grande quantité et en la matière, le Royaume-Uni ne pourrait être que largement distancé, comme le répétait encore en février dernier le député Jean-Louis Bourlanges, éternel thuriféraire de l’UE. Force est de constater que cette stratégie a échoué. Non seulement aucun pays de l’UE n’a produit de vaccin (ni l’Allemagne ni la France), mais ceux-ci sont en retard en matière de vaccination par rapport à leurs homologues du camp occidental.

 

Vaccination : forts contrastes mondiaux

 

Mi-mars, 24.8% de la population américaine avait reçu au moins une dose de vaccin et 13.4% les deux doses. Dans l’UE, ce sont au contraire 9.2% de la population qui a reçu une dose et 4% qui a reçu deux doses. L’écart entre les deux entités politiques est considérable. Cette page internet du site du Wall Street Journal[1] permet de suivre l’évolution de la vaccination dans chaque pays. Elle montre que la plupart des pays du monde sont encore très en retard en matière de vaccination. Les pays qui ont le plus vacciné sont (% de population ayant reçu les deux doses) : Israël (53.1%), les Seychelles (28.2%), les Émirats arabes unis (22.1%) et Monaco (21.2%). Le Chili, la Serbie, Malte et Guernesey sont bien positionnés, avec une population vaccinée oscillant entre 15% et 10% de la population totale. Malte est ainsi le pays de l’UE qui a le plus vacciné sa population. La France est à 3.6%, à quasi-égalité avec le Royaume-Uni (3.4%), mais ce dernier à 41.9% de sa population qui a reçu au moins une dose, contre 9.1% pour la France. Quant à la Russie, en dépit du fait d’avoir développé son propre vaccin, seulement 1.9% de la population a reçu deux doses, et 3.9% une dose.

 

Certains pays montrent un retard surprenant. Par exemple la Nouvelle-Zélande, dont le Premier ministre se veut à la pointe du progressisme mondial et ne cesse d’additionner les confinements hyper restrictifs, n’a que 0.6% de sa population qui a reçu une dose et 0% deux doses ; des chiffres identiques à ceux de l’Australie. Hong Kong est aussi très en retard, avec 5.1% pour une dose et 0% pour deux doses. L’Inde, qui produit de nombreux vaccins contre le coronavirus et d’autres maladies, a elle aussi des chiffres très bas, avec 0.6% pour deux doses et 2.9% pour une dose. Il est vrai toutefois que sa population est fort nombreuse, mais cela démontre néanmoins d’importants problèmes de logistiques. Quant à la Chine, aucune donnée n’est disponible sur ce site, ce qui témoigne de sa grande opacité dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres.

En nombre de doses injectées :

Israël a injecté 9,8 millions de doses, soit presque l’équivalent de la population de l’Île-de-France ;

Les États-Unis 128 millions ;

La Turquie 13,5M ;

L’Union européenne 60,5M ;

L’Allemagne 11,1M ;

La France 8,8M ;

Le Royaume-Uni 30,7M et l’Inde a tout de même injecté 50,8 millions de doses.

 

L’UE n’a injecté que deux fois plus de doses que le Royaume-Uni et la Turquie fait mieux pour l’instant que l’Allemagne et la France.

 

Par continent :

Asie : 192 millions de doses (la Chine n’est pas incluse)

Amérique du Nord : 140M

Europe : 105M

Amérique du sud : 30M

Afrique : 8,4M

 

Une géographie des forces et des puissances

 

La géographie de la vaccination peut dessiner des approches médicales et curatives différentes, mais démontre aussi la réalité des puissances mondiales. Certes, pour une puissance, le PIB est important, comme la présence d’une armée de pointe et de grandes firmes internationales. Mais savoir réagir à une crise grave et en sortir le plus rapidement possible est tout aussi important. Sinon, à quoi sert la puissance ? L’état des vaccinations à la mi-mars 2021 est donc un excellent tableau des rapports de force dans le monde et de l’état réel des puissances mondiales. Or celui-ci démontre que l’Afrique et une très grande partie de l’Asie sont à la traine, alors que les États-Unis et les pays d’Europe (UE et non UE) sont bien placés. Il y a également quelques pays bien gérés qui tirent leur épingle du jeu, comme le Chili, 5e pays mondial en matière de vaccination (15.6% ; 30%), alors que son voisin argentin est très loin derrière (1.3% ; 5.6%). Les Chicago Boys l’emportent une fois de plus sur les péronistes, n’en déplaise à ceux qui vivent dans la nostalgie du tiers-mondisme. Les ONG et les humanitaires pourront en appeler à l’aide internationale et à la solidarité mondiale, cette crise démontre une fois de plus qu’un pays bien géré et bien structuré, où la corruption est faible et l’organisation sociale forte, est mieux à même de surmonter les crises graves. Il ne s’agit pas en effet de donner des doses de vaccins aux pays pauvres pour résoudre les problèmes, encore faut-il assurer toute la logistique vaccinale, de la conservation à l’administration.

 

Échec de l’État stratège

 

Ce que démontre cette crise, notamment pour la France, c’est un nouvel échec de l’État stratège. Qu’il y ait autant d’atermoiement sur la stratégie vaccinale en dit long sur la dérive de l’administration. En décembre dernier, Olivier Véran avait dit s’opposer à la mise en place de « vaccinodromes », le gouvernement vient finalement de les accepter. Tout est fait de façon hiératique et contradictoire pour savoir qui peut vacciner et qui doit être vacciné. Si le Commissariat général au Plan doit servir à quelque chose, ce devrait être justement à planifier une vaccination massive de la population. Or, celle-ci aurait dû être préparée dès avril 2020, même si à l’époque on ne savait pas encore quand les doses arriveraient. Il s’agit de définir qui doit être vacciné (quel type de population en fonction de l’âge et des comorbidités), quels territoires sont prioritaires (a priori les grands centres urbains), et qui peut vacciner. Ensuite, la logistique doit gérer la production, le transport et la conservation des vaccins, avec les outils nécessaires (seringues, aiguilles, etc.) et définir le type de lieux où les vaccins peuvent être administrés. Tout cela est notamment prévu par le « Plan national de lutte et de prévention pandémie grippale », dont la dernière version date d’octobre 2011, et qui fut mise à jour après l’épisode du H1N1. Le chapitre 2.3 est ainsi intitulé « Mesures transverses. Vaccination et communication ». Il y est notamment expliqué comment réaliser une vaccination de grande ampleur, en s’appuyant sur les exemples du passé. Ce plan de lutte est édité par le ministère de l’Intérieur, avec l’aide du ministère de la Santé, et peut être consulté en accès libre sur internet[2]. Le gouvernement n’avait donc pas besoin d’inventer de nouvelles choses, il lui suffisait d’appliquer les directives décidées à froid pour faire face à chaud à des situations de crise. Mais visiblement, l’administration n’est pas capable de suivre les directives qu’elle a elle-même élaborées. À quoi servent tous ces plans de crise s’ils ne sont pas appliqués lorsque la crise arrive ?

 

Au regard du reste du monde, l’UE ne s’en sort pas si mal, mais c’est la moindre des choses compte tenu des moyens financiers et humains dont dispose cette entité. Au regard du reste du bloc occidental, notamment des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Israël et du Chili, l’UE est très en retard. Quant à la France, cette crise a démontré que l’hôpital public est à bout et qu’il ne manque pas tant de moyens que de bon usage et de juste répartition de ces moyens. Une fois la crise finie, il faudra évaluer les raisons de cet échec et dresser les réformes à faire pour l’éviter de nouveau. Les raisons sont connues et ont été énoncées depuis fort longtemps. La gestion étatique et de l’hôpital et de la santé est une impasse, l’accumulation des normes administratives empêche l’agilité nécessaire durant les crises, renforcée par le fait que les plans sanitaires élaborés pour ces occasions-là ne sont jamais suivis. Le plus grand risque, la plus grande défaite, serait que nous ne tenions pas compte de ces échecs et qu’aucune réforme ne soit réalisée. Ce devrait pourtant être le thème central de la prochaine élection présidentielle.

 

 

 

 

 

[1] https://www.wsj.com/articles/tracking-covid-19-vaccine-distribution-11611355360?mod=hp_listb_pos1

 

[2] https://www.gouvernement.fr/sites/default/files/risques/pdf/plan_pandemie_grippale_2011.pdf

Auteur: Jean-Baptiste Noé

Jean-Baptiste Noé est docteur en histoire économique. Il est directeur d'Orbis. Ecole de géopolitique. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages : Géopolitique du Vatican. La puissance de l'influence (Puf, 2015), Le défi migratoire. L'Europe ébranlée (2016) et, récemment, un ouvrage consacré à la Monarchie de Juillet : La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France (2018).

13 Commentaires

Répondre à Eric Monard

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

  • Huger

    1 avril 2021

    Le
    Ot « vaccin » utilisé pour désigner des thérapies géniques expérimentales, induit en erreur.
    Pour une fois réjouissons-nous que l’Etat soit si mauvais.
    Les personnes jeunes ont plus de chances statistiquement de mourrir d’une de ces thérapies que du Covid… Voir les résiltats au noeau européen: plus de 5000 décès répertoriés

    Répondre
  • Steve

    31 mars 2021

    Bonjour M. Noé
    Un vaccin n’est pas un sujet de course à la productivité entre pays! C’est un traitement et il doit donc être prescrit comme le sont les autres moyens thérapeutiques. Le côté Sancta Panacea du vaccin , souverain contre le mal mondial relève du religieux archaïque. Il est judicieux d’écouter l’exposé du Dr Maudrux sur le silence forcé autour des thérapies d’attaque qui ont fait leurs preuves. De ce fait la prise en charge de ceux qui déclarent la maladie n’est pas optimale et entraîne donc à un engorgement des hôpitaux.
    Pour ce qu’il en va de la réalité des vaccins, il est aussi intéressant d’entendre l’exposé neutre, clair et objectif du Dr C. Vélot, généticien moléculaire à Saclay. ( cf Criigen).
    Jamais encore on n’avait vu, du moins en France, une telle atteinte criminelle à la liberté de prescription des médecins par les pouvoirs publics.
    Cordialement.

    Répondre
  • Gereec

    30 mars 2021

    Penser la vaccination comme une sortie de crise est une erreur. Le Chili reconfine après avoir vacciné massivement. La généticienne Alexandra Henrion-Caude montre bien qu’il faut tempérer l’enthousiasme concernant Israël et le prétendu succès sanitaire de sa politique vaccinale. Quant au Royaume-Uni et aux USA, ils ont le pire bilan Covid en matière de recul de l’espérance de vie d’après Raoult. Pas de leçon à recevoir de leur part non plus et l’Inde dont l’espérance de vie progresse l’a bien compris. La vaccination contre la poliomyélite a été une calamité engendrant des handicaps nombreux chez les enfants. Quant au vaccin chinois, il se destine essentiellement à l’export d’après un Allemand professeur de biologie à Nanchang. C’est par ailleurs une erreur historique de penser que la vaccination a historiquement résolu tous les soucis. En 1853, de nombreux pays vaccinaient massivement contre la variole, ce qui n’a pas empêché une plus sévère épidémie quelques années plus tard et après la deuxième guerre, la maladie « circulait » toujours comme on dit aujourd’hui. Il serait intéressant de revenir sur Madagascar dont la production du Covid-organics a été moquée sur ce site. Ce pays, un des plus pauvres du monde, nous surclasse pourtant du point de vue de la mortalité.Edifiant

    Répondre
  • Oblabla

    29 mars 2021

    « Le plus grand risque, la plus grande défaite, serait que nous ne tenions pas compte de ces échecs et qu’aucune réforme ne soit réalisée. »
    Difficile de faire preuve d’optimisme quand on constate que l’état a été incapable d’augmenter en un an le nombre de lits de réanimation…

    Répondre
  • Tonton Flingueur

    29 mars 2021

    Je dirais plutôt « Vaccination : une image de la corruption mondiale ».

    Répondre
  • Eric Monard

    29 mars 2021

    Bonjour,

    1. M. Noé écrit :  » Tout est fait de façon hiératique et contradictoire ». Sans doute a-t-il voulu écrire :  » … erratique… »

    2. Cet article traite de la compétence générale d’un État à travers sa capacité à organiser administrativement et industriellement la vaccination de sa population rapidement.
    C’est intéressant mais secondaire.
    Nombre de pays n’ont aucun besoin de vacciner tant ils ont su résister à la panique et affronter l’épidémie en soignant avec la pharmacopée existante et en prenant des mesures de bon sens et raisonnées. ( S’étendre dans les grandes largeurs sur la vaccination trahit la soumission à un effet tunnel qui rend aveugle à ce qui devrait être fait – et commenté – avant d’en arriver à la vaccination : peut-on soigner avant d’hospitaliser et doit-on vacciner contre une maladie aux taux de mortalité et de létalité dérisoires ? )

    3. A cet égard, une phrase du ministre de la Santé français dans la conférence de presse hebdomadaire du 18 mars est une révolution silencieuse autant qu’un reniement de tout ce que le gouvernement a fait depuis le début mais aussi de tout ce qu’il est en train de faire en voulant vacciner massivement. Lisez bien :
     » […| si vous avez des symptômes, prévenez votre médecin traitant, c’est très important de prévenir votre médecin traitant de manière à ce qu’il puisse suivre votre état de santé, vous surveiller et éventuellement vous proposer des traitements si la situation devait l’exiger […]  » Sans aller jusqu’à se tirer une balle dans le pied en réhabilitant des médicaments existants, éprouvés, efficaces et peu chers, le Ministre commence à rendre aux médecins de ville leur liberté de prescription qu’il n’aurait jamais dû laisser attaquer, lui particulièrement qui est médecin.

    4. Parlant de la situation des vaccinations dans le monde, M. Noé aurait pu présenter quelques cartes bien choisies. Elles ont le mérite de permettre une mémorisation d’informations bien plus efficaces que certains développements touffus. Elles ne déshonorent pas ceux qui les produisent, a fortiori ceux qui se présentent comme géopoliticiens.

    Bien cordialement,

    Eric Monard.

    Répondre
    • Robert

      29 mars 2021

      Oui, les propos d’ Olivier Véran pourraient ressembler à une amorce de « mea culpa » si ce gouvernement n’était pas manifestement incapable de toute auto-critique…

  • Robert

    29 mars 2021

    L’ émergence des nombreux variants pose question quant à l’ efficacité des vaccins.
    Des vaccins développés dans l’urgence et dont les concepteurs ont exigé de se voir exonérer de toute responsabilité en cas de dommages corporels.
    N’ est ce pas périlleux d’avoir tout misé sur cette technique alors que des traitements curatifs simples pouvaient faire l’objet de recherches et d’un développement ?
    Entre autres la fameuse hydroxychloroquine du professeur Raoult ?
    Le système de santé français se meurt du fait d’ une gestion bêtement comptable, et les ARS ont fait la preuve de leur inefficacité en situation de crise.

    Répondre
  • breizh

    28 mars 2021

    point de vue intéressant.
    mais ce vaccin n’est pas forcément le meilleur exemple, vu le faible rapport bénéfice/risque, le manque de recul de la technique ARNm, et l’emploi de tissus de foetus avortés…

    Israël est le pays qui a le plus vacciné, sans que cela n’empêche les confinements de se poursuivre… Quel intérêt alors ?

    plutôt que d’y engloutir des fortunes d’argent public, il vaut mieux soigner avec des médicaments qui ont fait leurs preuves, sans risque et très peu chers (HCQ, Ivermectine…).

    Répondre
  • Vauban

    28 mars 2021

    Je ne suis pas sûr que le critère d’administration de vaccins ne remplissant pas les conditions d’autorisation de mise sur le marché, associé à l’interdiction de médicaments éprouvés par ailleurs, certes pour d’autres pathologies, soit un critère pertinent de puissance positive…

    Répondre
  • marc durand

    28 mars 2021

    La Chine opaque ?

    N’importe quels site d’information chinois publie tous les jours sur le covid: au 24 mars 2021, il y avait 85,85 millions de Chinois vaccinés:

    https://i.postimg.cc/mrRJxC3Y/Chinas-Jiangsu-to-vaccinate-56-mln-people-against-COVID-19-this-year.jpg

    C’est sur la base du volontariat ! compte tenu que ca vous protège 6 mois, que cette semaine, il y a eu que UN seul cas de covid transmis localement, y’a pas le feu a être vaccines.

    Mais quand je regarde Hong Kong, ou le vaccin européen est arrive il y a peu, et il y a déjà 2 morts avec ce vaccin et 9 avec le vaccin Chinois !

    Je me dis, je vais pas me faire vacciner, mais il faut absolument continuer a fermer toutes frontières totalement.

    Répondre
  • Aspres

    27 mars 2021

    A mon avis, je pense que vous souhaitiez écrire « entrouvrir une piste de sortie » et non pas « entrouvrir une sortie de piste », ce qui fait plutôt accident. Ce post peut être supprimé ensuite.

    Répondre
    • Charles Heyd

      27 mars 2021

      Vous êtes dur avec M. Noé!
      Mais hélas vous avez raison; c’est bien d’une sortie de piste dont on parle depuis un an et la piste, le vaccin, semble un chemin étroit semé plein d’embuches!
      M. Noé argumente fort bien toutes les insuffisances dont a fait preuve l’UE mais il estime tout de même qu’elle s’est plutôt bien comporté face aux « pays les moins avancés » comme n disait il y a quelques temps!;
      Mais je note aussi, hélas, qu’il (M. Noé) a encore eu un coup de patte contre « l’état stratège »; bien sûr pour lui l’état stratège c’est l’administration; par pure charité chrétienne je ne reviendrai pas sur l’incurie de notre administration sanitaire (les ARS pour faire simple) mais l’administration n’est que le bras armé de l’état stratège; ceux ou celui qui élabore la stratégie il faut les nommer, c’est le président et son gouvernement; le reste n’est que verbiage!

Me prévenir lorsqu'un nouvel article est publié

Les livres de Charles Gave enfin réédités!